Épisode 20 : Comités de détenus

Dessin décoratif sous le titre qui se lit comme suit :  "Au-dela des prisons" ep. 20

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Chaque prison fédérale au Canada possède un comité de détenus. Mais que font-ils exactement et pourquoi sont-ils importants?

Ces groupes sont formés de détenus élus qui représentent la population carcérale et jouent un rôle très important pour maintenir une ligne de communication ouverte entre le personnel et les détenus, et transmettent leurs préoccupations concernant la vie quotidienne, comme la nourriture, les programmes et les conditions de vie.

Dans cet épisode, nous en apprendrons davantage sur les comités de détenus avec David, gestionnaire de programmes à l’Établissement Drummond et Réal, secrétaire trésorier du comité de détenus. 

Durée : 17:29
Publié : 4 décembre 2025
Animatrice : Véronique Rioux
Invités : 

  • David, gestionnaire de programmes à l’Établissement Drummond
  • Réal, personne incarcérée et secrétaire trésorier du comité de détenus
Épisode 20 : Comité de détenus

Véronique : Chaque prison fédérale au Canada possède un comité de détenus. Mais que font-ils exactement et pourquoi est-ce important? Je suis votre animatrice Véronique Rioux et bienvenue à un nouvel épisode d'Au-delà des prisons. Dans l'épisode d'aujourd'hui, nous explorons un aspect peu connu des prisons fédérales, les comités de détenus.

Ces groupes sont formés de détenus élus qui représentent la population carcérale et transmettent leurs préoccupations concernant la vie quotidienne comme la nourriture, les programmes et même les conditions de vie. C'est un peu comme un conseil étudiant, mais en prison. Les membres du comité de détenus ne s'occupent pas des questions de sécurité ou de discipline, mais ils jouent un rôle très important pour maintenir une ligne de communication ouverte entre le personnel et les détenus. Nous profitons de l'approche de la Journée des droits de la personne, le 10 décembre, pour explorer ce sujet. Parce qu'il est important de se rappeler que chacun a des droits fondamentaux, notamment l'égalité, la vie, la liberté et la sécurité. Alors, comment fonctionnent ces comités de détenus? Pour en apprendre davantage, notre équipe s'est rendue à l'Établissement Drummond afin de discuter avec le gestionnaire de programmes et secrétaire trésorier du comité de détenus. Voici notre conversation avec David, gestionnaire de programmes.

Véronique : Donc bonjour David, merci d'être avec nous. Vous êtes gestionnaire de programmes ici à l'Établissement Drummond, ça fait quoi un gestionnaire de programmes.

David : Gestionnaire de programmes ça touche beaucoup de choses. C'est sûr que ça, ça le dit, ça touche les programmes. Dans le fond, on a des agents de programme qui donnent des programmes à des détenus ici.

Par contre mon poste c'est pas juste ça de les de les superviser en fait, tout ce qui touche les occupations des détenus, détenu qui veut travailler doit être assigné par moi. Donc je m'occupe de tout ce qui est emploi, tout ce qui est école et tout ce qui est programme en établissement.

Véronique : Puis vous êtes aussi en charge de coordonner les élections pour le comité de détenus, c'est ça?

David : Oui, en plein ça. Sur le terrain, c'est plus les agents de programmes sociaux qui s'en occupent là pour tout mettre en œuvre. Mais oui, je coordonne ça avec eux en établissement.

Véronique : OK, donc on va revenir à la base là, un comité de détenus dans un établissement, c'est quoi le rôle exactement?

David : Je pourrais différencier ça en trois grosses parties. En fait, il y a la première partie qui est dans le fond. Ils ont un droit de pas le droit de regard, mais on les consulte sur tout ce qui touche leur qualité de vie à l'intérieur des murs en fait là. Donc quand on prend des décisions, bien on peut les consulter et eux peuvent donner leur avis sur les mesures qu'on met en place.

Véronique : Donc avez-vous un exemple?

David : Oui mais en fait on a des problématiques de drones ici en établissement, donc des fois on ferme la grande cour pour des certaines périodes de temps, donc souvent on les avise pour telle raison on va fermer la grande cour, avez-vous des commentaires? Avez-vous des objections pour mettre à l'avant? Mais ça va vraiment à la suite de ça là on prend une considération puis on prend nos décisions.

Véronique : Est-ce que vous voulez consulter sur d'autres enjeux?

David : Oui, en fait toutes les politiques là les directives du commissaire qui sont mis en œuvre les comités détenus sont consultés, donc on leur soumet les changements qui sont apportés et eux s'ils ont des commentaires comme les formule et nous on les remet à la suite de ça là à qui le droit.

Véronique : OK puis est ce que ils consultent l'ensemble de la population carcérale ou c'est vraiment au niveau du comité de détenus ils se consultent entre eux, puis ils envoient leurs commentaires dans le fond à la direction?

David : Eux ils se consultent entre eux, c'est pas impossible qu'ils consultent d'autres détenus aussi là dans l'établissement là, mais ça nous on les soumet au comité de détenus, puis c'est eux qui nous les renvoient par la suite.

Véronique : Puis comment est-ce qu'on forme un comité de détenus, il y a des élections?

David : Oui, chaque année il y a des élections, donc le candidat peut poser sa candidature, puis à toutes les années on refait le même processus. Un détenu peut être élu pour un mandat d'un an, deux mandats consécutifs, excusez-moi et à la suite de ça, dans le fond là, à moins qu'il y ait des circonstances extraordinaires qu'on doit passer avec d'autres candidats.

Véronique : Puis est ce qu'ils doivent rencontrer des critères spécifiques pour pouvoir se présenter?

David : Oui effectivement, il y a plusieurs critères. En fait, là il doit être à l’Établissement Drummond depuis au moins trois mois dans la dernière année. Bien entendu, il faut qu'il soit là au moins là pour qu'il y ait les quatre mois suivants à son élection là, parce que sinon c'est un processus qui est à recommencer.

Ça doit pas être une personne qui est liée au crime organisé. D'autres critères aussi ça doit être quelqu'un qui est en mesure de régler des conflits. En fait là c'est pas un critère officiel, mais c'est clairement un critère qui est quand même assez important puisque si il y a des conflits dans le fond de l'établissement, il doit être en mesure d'intervenir.

Véronique : Donc ils agissent un petit peu comme médiateur entre les détenus puis la direction.

David : Oui.

Véronique : Donc, ils apprennent dans le fond à gérer des conflits, ils apprennent à avoir dans le fond, c'est comme un peu une relation d'aide avec les autres détenus, donc ça leur apporte quelque chose. Pour une fois, quand ils vont être libérés, ils vont pouvoir utiliser ce qu'ils ont appris.

David : Ces compétences-là. Effectivement, c'est beaucoup, l'organisation aussi. Un comité de détenus a tantôt je parlais là des politiques, là qu'on leur soumet pour qu'il y ait des commentaires. Mais il y a aussi plein d'autres choses qui font en établissement, comme la caisse de la caisse de bienfaisance. C'est eux qui gèrent dans le fond un budget en établissement. Là c'est sûr que c'est en partenariat avec les agents de programmes sociaux, donc ils doivent être organisés parce qu'il y a beaucoup d'achats à faire pour les détenus en établissement.

Véronique : Puis donc au niveau du vote, comment ça se passe un jour de vote? Est-ce que ça ressemble à une élection comme nous on connaît ou?

David : Bien le processus commence 60 jours avant l'élection. À ce moment-là, on l'affiche partout, sur la tv communautaire, dans les pavillons, qui va avoir des élections. Donc quelqu'un qui veut appliquer peut le faire à partir de ce moment-là. Deux semaines avant nous, on recueille toutes les noms, on évalue la candidature de chaque détenu qui a été soumis pour voir si il respecte dans le fond les critères que j'ai parlé tantôt. Et à la suite de ça, une semaine avant, on met officiellement là les candidats qui sont disponibles pour l'élection.

Puis le jour « J », bien il y a l'élection de la manière que ça fonctionne dans chaque pavillon, on profite de l'heure du midi quand toutes les détenus sont embarrés. Le représentant de pavillon ainsi que un membre du personnel passe de cellules en cellules pour recueillir les bulletins de vote dans une boîte celée. À la suite de ça, on envoie, on emmène ça dans une un endroit spécifique, puis on fait le dénombrement. Il y a deux comptages, les détenus qui étaient présents pour recueillir les bulletins de vote sont là aussi avec un membre du personnel.

Véronique : Puis est ce que en général la majorité des détenus votent?

David : Oui, je vous dirais de la dernière élection je pense ça tournait autour de 90% de participation. Ça peut descendre des fois à 80%, mais on a un bon taux de participation.

Véronique : C'est quand même élevé. Puis dans le fond, j'imagine qu’ils voient, ça a un impact direct sur leur qualité ou sur leurs conditions à l'établissement donc ils veulent avoir un mot à dire sur qui va être.

David : Le bon candidat, effectivement.

Véronique : La direction rencontre les détenus de façon régulière pendant l'année. Est-ce qu'il y a d'autres membres, est-ce que vous vous rencontrez le comité de détenus quand il y a des enjeux, quand que ils essaient de régler un conflit là par exemple avec un détenu, est ce que vous êtes-vous êtes interpellé à ce moment-là ?

David : Oui, ils sont rencontrés à vraiment là à plusieurs reprises, je dirais même dans une même journée, dans une même semaine, quand on a des fois des messages à passer où il y a eu des conflits ou des choses qu'il faut régler avec eux les gestionnaires d'unités qui passent, les gestionnaires pavillonnaires, le directeur adjoint aux opérations passe aussi. Moi je passe je dirais deux fois semaine si c'est pas plus voir le comité de détenus. Puis il y a aussi dans le fond l'agent de programme sociaux qui travaille vraiment là dans le même secteur qui sont là à l'année longue avec eux. Puis ils ont aussi accès à un téléphone qui a nos extensions donc quand il y a un problème urgent ils peuvent nous appeler fait que on est très disponible pour eux là.

Véronique : Puis de façon générale la est-ce que c'est une bonne collaboration?

David : Oui, très bonne collaboration. De façon générale c'est sûr que on a des points qui sont souvent pas souvent mais qui sont pas contents ou que nous on n'est pas content de leur réponse. Mais en en règle générale la collaboration est là.

Véronique : Parfait. Est-ce qu'il y a autre chose que vous aimeriez rajouter?

David : J'avais peut-être oublié de mentionner que il y a deux représentants sur le comité de détenus, le secrétaire, le président, sinon c'est pas mal ça.

Véronique : Secrétaire, président, le président est ce qu'il y a des rôles comme définis pour chaque, comme un des rôles spécifiques pour chaque personne, ou est-ce que c'est comme une petite équipe-là qui travaille ensemble.

David : C'est une petite équipe le seul qui peut signer les bons d'achat pour faire les dépenses, pour le comité des détenus c'est le président, mais sinon en règle général, là un ou l'autre là c'est le ils font les mêmes, les mêmes tâches.

Véronique : OK parfait. Super bien, merci beaucoup.

David : Fait plaisir.

Véronique : Ensuite, écoutons Réal, secrétaire trésorier du comité de détenus. Donc merci Réal de vous joindre à nous et d'avoir accepté notre invitation. Vous siégez ici sur le comité de détenus à l'Établissement Drummond. Depuis combien de temps vous êtes sur le comité ici?

Réal : Officiellement depuis le 11 décembre 2024.

Véronique : Puis avez-vous un rôle spécifique au sein du comité?

Réal : Présentement il y a le président qui est Gandhi et puis il y a moi qui est secrétaire trésorier fait que je m'occupe des finances. S'assurer que on dépense pas trop.

Véronique : Quelles sortes de dépenses que vous feriez comme comité de détenus?

Réal : Ben dans le fond, tout l'équipement du gymnase, c'est nous qui payons. Tout ce qui est dans les salles communes, poêle, frigidaire, les poêlons, l'équipement de cuisine, c'est toute nous qui payons ça. Les télévisions, on paye le câble aussi qui est quand même une grosse dépense à tous les mois-là.

Véronique : Donc vous avez un budget à gérer dans le fond.

Réal : Oui, exactement.

Véronique : Comment est-ce que vous amassez l'argent pour faire cette dépense-là?

Réal : Chaque détenu donne à toutes les cantines, à toutes les deux semaines un 10$ qui va dans le compte de bienfaisance qu'on sert justement comme un fonds. On reçoit un profit de toutes les dépenses, tous les achats qui ont été fait à la cantine, on a un pourcentage de ça. Et puis toutes les canettes qu'on envoie à l'extérieur.

Véronique : Donc c'est comme ça que vous financez dans le fond les activités à l'intérieur?

Réal : Exactement.

Véronique : OK. Puis qu'est-ce qui vous a motivé à vous présenter pour siéger au sein du comité de détenus?

Réal : Je pense que comme tout détenus qui ont siégé sur le comité, c'était vouloir changer certaines choses, notre qualité de vie. Chaque comité avait son objectif. Moi, c'était principalement de mon côté, tout ce qui avait rapport avec les visites familiales privées dans les roulottes, puis un peu le mode de vie des détenus en établissement, on a quand même il y en a qui travaillent, il y en a qui vont à l'école, mais des fois c'est les petites choses des fois que on est en prison, mais on évidemment, on perd de notre liberté, mais il y a des fois des petites choses qui peuvent faire un grand bien.

Véronique : Donc vous avez un rôle officiel comme comité de détenus, ça ressemble à quoi vos journées? Est-ce que c'est un travail que vous occupez, comme à temps plein?

Réal : On travaille dans le fond, on est payé 14 jours parce qu'on travaille vraiment comme même la fin de semaine. S’il y a un problème avec des détenus, bien les gardiens peuvent nous appeler pour aller régler, être médiateur dans le fond. On commence nous autres à 8h30 le matin jusqu'à 15h45. Et puis c'est souvent ça peut être tout simplement un travailleur qui a un conflit au travail, qui va venir nous voir. Et puis nous, on va faciliter laconversation avec l'employeur. On s'occupe des bons de commande. On a des réunions quand même régulièrement avec la direction et les autres départements parce qu'il y a quand même plusieurs départements, les visites, les effets personnels.

Fait que principalement les détenus vont venir nous voir quand ils ont un problème, puis c'est à nous dans le fond de trouver une façon de la gérer avant que.

Véronique : Donc vous êtes le premier palier dans le fond, quand qu'un détenu est pas content par exemple avec quelque chose ou il y a une préoccupation, il va vous voir avant c'est comme une option avant de faire un grief ou une plainte officielle?

Réal : Exactement on est dans le fond l'intermédiaire entre les détenus et ben nos codétenus et la direction.

Véronique : Est-ce que vous êtes bien occupés?

Réal : Oui.

Véronique : Vous diriez que c'est quoi les raisons principales pour lesquelles les détenus viennent vous voir?

Réal : Bien souvent c'est des griefs de travail, soit que il y avait un certain comme avant la cuisine, il y avait l'extra nourriture, là ça a été coupé, fait que les détenus ne peuvent plus qui travaillent à la cuisine, ne peuvent plus partir avec la nourriture pour des raisons de santé. Fait que là ça on l'a accepté. On a essayé de trouver une négociation pour pouvoir régler le problème. Parfois c'est justement bon ben sa visite était refusée. Nous on va voir vraiment avec le département de visite, voir pourquoi des fois c'est des problèmes de paye. Il y a eu une erreur sur leur paye fait que là des fois il faut appeler aux finances, décortiquer.

Véronique : Comment est-ce que les autres détenus perçoivent le comité de détenus? Diriez-vous que c'est une ressource qui est appréciée, puis qui bien vous disiez que vous étiez très occupé, donc j'imagine très utilisé.

Réal : Je crois que généralement le monde apprécie qu'il y a un comité de détenus, mais comme tout, il y en a qui sont contents, il y en a qui sont mécontents. Évidemment, même si on propose des projets, ça veut pas dire nécessairement qu'ils sont acceptés. Fait que parfois c'est difficile parce que on fonce dans un mur, on est refusé, puis après ça il faut l'annoncer à la population que ah non, on n'a pas eu, ils nous ont donné des raisons, puis après ça il y en a qui sont mécontents parce qu'ils pensent qu'on n'a pas, mais on a fait plus que qu'est-ce que les autres pensent qu'on a fait là.

Véronique : Exactement, puis est-ce que vous rencontrez la direction régulièrement?

Réal : On a avec le directeur et les autres têtes de départements, on a trois ou quatre rencontres par année, ce qu'on appelle un comité agenda, on arrive avec des propositions. Puis après ça, normalement on reçoit une réponse quelques mois plus tard. Là c'est plus des projets là en tant que tels.

Véronique : Puis est-ce que c'est des projets qui vous sont soumis par les détenus, est-ce que c'est vous faites comme des consultations avec vos codétenus pour amener ces projets là à la direction?

Réal : Oui, souvent parfois c'est nous qui ont les idées. Et puis après ça on en parle avec les autres détenus pour voir s'ils sont d'accord parce qu'on mettra pas d'énergie dans un projet, que les autres soient pas d'accord. On consulte énormément dans chaque rangée il y a un représentant, alors on consulte le représentant qui fait comme une mini enquête dans son pavillon. Savoir qui est d'accord, qui est pas d'accord. Souvent c'est des projets que les détenus arrivent puis qui dit, ah ben on voudrait faire un tournoi de basket-ball ou un tournoi de soccer. Après ça, c'est à nous à monter le projet.

Véronique : Donc au-delà de votre mandat, un petit peu là pour aider à travers l'établissement, vous organisez aussi des activités pour les détenus.

Réal : Oui.

Véronique : Donc vous avez parlé de tournoi de basketball. Avez-vous d'autres exemples?

Réal : Bien, nous ici on a le comité, on a ce qu'on appelle le sous-comité, il y a le groupe autochtone qui est géré par un détenu autochtone. On a le groupe vie qui est géré par quelqu'un qui a une sentence vie. Il y a le groupe ethnoculturel qui est représenté par quelqu'un d'ethnoculturel fait que des fois eux ils vont arriver puis ils vont nous dire bon ben comme là ce mois-ci c'est l'histoire des Noirs. Alors eux leur groupe reçoit un montant du régional pour que toutes les détenus ethno bénéficient d'un sac avec du poulet et je pense c'est un liqueur spécialisé là qui ont pas normalement sur la cantine fait que c'est c'est tout dépendant. Des fois c'est le groupe ethno qui ont des projets qui sont ouverts à toute la population. Des fois c'est nous qui ont pour la population mais principalement c'est des tournois comme de basketball ou des événements sportifs.

Véronique : Puis est-ce que c'est populaire auprès de la population ces événements sportifs?

Réal : Oui, comme à Noël on organise toujours un souper poulet, on achète des demi poulets qu'on offre au détenus, avec une liqueur, puis soit un chocolat ou un chip là.

Véronique : Puis tout ça à partir de l'argent que vous amassez là comme vous expliquez tantôt.

Réal : Exactement comme la Saint-Jean quand on fait notre souper de Saint-Jean c'est des « hot dogs », c'est le comité qui paye.

Véronique : Intéressant. Puis qu'est-ce qui vous rend fier de votre travail au sein du comité de détenus?

Réal : Moi ce qui me rend le plus fier c'est quand que un détenu arrive avec un problème, puis que j'analyse le problème, puis je suis capable de trouver une solution.

Je suis capable de il y a un détenu qui était pas capable d'avoir ses visites familiales. On a discuté avec la direction, on a discuté avec le département de visite, puis il a réussi à avoir ses visites familiales privées, fait que c'était tout ce qui a rapport avec les détenus et leur famille, c'est une grande fierté là quand on obtient gain.

Véronique : Être capable d’assurer ce lien-là entre le détenu puis la famille.

Réal : Exactement.

Véronique : Puis est-ce qu’il y a quelque chose qu'on n'a pas discuté, que vous aimeriez dans le fond, nous partager sur votre rôle ou sur ce que vous faites ici à l'établissement?

Réal : Pas vraiment. Je pense qu'on a fait le tour.

Véronique : On a fait le tour, parfait. Merci beaucoup.

Réal : Ça me fait plaisir. Merci à vous.

Véronique : C'est tout pour l'épisode d'aujourd'hui. Merci encore à David, au personnel de l'Établissement Drummond et à Réal pour leur collaboration lors de ces entrevues.

Cette production est une réalisation du Service correctionnel du Canada et je suis votre animatrice, Véronique Rioux. Merci d'avoir été à l'écoute.

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2025-12-10