Habitudes de consommation de substances des délinquantes
par région

Faits saillants de la recherche : Les femmes dans les régions des Prairies, du Pacifique et de l'Atlantique étaient plus susceptibles d'avoir un problème de toxicomanie modéré à grave. La consommation d'opioïdes et de stimulants du système nerveux central (SNC) était plus courante dans les régions du Pacifique et des Prairies, et l'usage de drogues injectables (UDI) et la consommation de plusieurs substances (polytoxicomanie) étaient plus courants dans les régions de l'Atlantique et des Prairies.

Pourquoi nous avons effectué cette étude

Des recherches antérieures montrent que les habitudes de consommation des délinquantes varient d'une région à l'autreNote de bas de page 1 . Cette étude a été réalisée afin de souligner la variabilité des profils de toxicomanie dans les cinq régions géographiques du Service correctionnel du Canada (SCC) : l'Atlantique, le Québec, l'Ontario, les Prairies et le Pacifique.

Publication

Ce que nous avons fait

À l'admission, le Questionnaire informatisé sur la toxicomanie pour les femmes (QITF) sert à évaluer les habitudes de consommation des femmes avant leur incarcération dans un établissement fédéral; 3 579 femmes (dont 33 % de femmes autochtones) ont fait l'objet d'une évaluation entre juin 2010 et décembre 2021. On a comparé les indicateurs de toxicomanie d'une région à l'autre.

Ce que nous avons constaté

Tableau : Analyse des indicateurs de toxicomanie par région
Caractéristique Région de l'évaluation du QITF (%)
Atlantique Québec Ontario Prairies Pacifique
Niveau global de la gravité de la toxicomanie
Aucun 12,2 25,6 32,8 8,4 11,8
Faible 22,8 31,8 26,4 19,6 24,1
Modéré à grave 65,0 42,6 40,8 72,0 64,1
A déjà consommé de l'alcool 92,9 88,6 86,8 94,8 93,5
A déjà consommé des drogues 81,9 68,4 58,3 85,1 79,2
Lien entre la toxicomanie et la délinquance 61,8 42,6 38,1 70,8 56,7
Principales substances consommées dans les 12 mois précédant l'arrestation
Alcool 33,7 41,9 28,2 43,8 33,5
Opioïdes 15,7 3,6 12,0 11,7 10,2
Cocaïne ou crack 14,2 10,3 7,1 7,7 9,0
Stimulants du SNC 4,1 6,3 4,9 14,5 11,8
Cannabis 11,0 6,5 5,2 4,7 6,9
Dépresseurs du SNC 3,3 0,9 0,5 1,3 0,8
Autres drogues 0,4 0,0 0,4 0,5 0,4
N'a pas consommé 17,7 30,5 41,9 16,0 27,4
Antécédents d'usage de drogues injectables 41,9 15,7 23,7 36,0 31,4
Polytoxicomanie 61,8 42,6 38,1 70,8 56,7
A consommé pendant la grossesse (pour les femmes qui ont déjà été enceintes) 24,4 26,4 17,3 30,0 27,4

Les femmes dans les régions des Prairies, du Pacifique et de l'Atlantique étaient plus susceptibles d'avoir un problème de toxicomanie connu, plus particulièrement un problème modéré à grave (72 %, 64 %, et 65 %, respectivement; se reporter au tableau). Les femmes dans la région de l'Ontario avaient moins tendance à avoir déjà essayé des drogues, et la proportion de femmes qui déclaraient avoir déjà bu de l'alcool se ressemblait d'une région à l'autre. De toutes les régions, les femmes des régions des Prairies (71 %) et de l'Atlantique (62 %) étaient les plus enclines à établir un lien entre leur toxicomanie et leurs infractions criminelles, les femmes de la région du Québec (43 %) étant les moins susceptibles de tirer cette conclusion.

Les substances consommées dans les douze mois avant l'arrestation variaient d'une région à l'autre. La consommation d'alcool était déclarée le plus souvent dans toutes les régions. Après l'alcool, les principales substances consommées par les femmes de l'Atlantique étaient les opioïdes et la cocaïne ou le crack, alors que dans la région du Québec, ce sont la cocaïne ou le crack et la non-consommation qui étaient les plus courants. Plus de 40 % des femmes en Ontario ont aussi indiqué ne pas avoir consommé dans les douze mois précédant l'arrestation; ce pourcentage est suivi par la consommation d'opioïdes. Pour les femmes des régions des Prairies et du Pacifique, les stimulants du SNC et les opioïdes étaient les principales substances consommées. Les antécédents d'usage de drogues injectables (UDI) et la polytoxicomanie variaient également d'une région à l'autre et étaient les plus courants dans les régions de l'Atlantique et des Prairies. La consommation de substances pendant la grossesse était moins souvent déclarée par les femmes de la région de l'Ontario (se reporter au tableau).

Ce que cela signifie

On a établi des habitudes de consommation régionales distinctes. Il pourrait y avoir une plus forte demande d'interventions et de mesures de soutien en matière de toxicomanie dans les régions des Prairies, de l'Atlantique et du Pacifique.

Pour de plus amples renseignements

Si vous avez des questions ou souhaitez obtenir de plus amples renseignements, veuillez envoyer un courriel à la Direction de la recherche. Vous pouvez également consulter la page des Publications de recherche pour obtenir une liste complète des rapports et des sommaires de recherche.

Préparé par : Shanna Farrell MacDonald et Sarah Cram

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