Délinquants de diverses identités de genre : examen d’incidents en établissement

Ce que nous avons fait

Au total, 155 délinquants de diverses identités de genre (48 % d’entre eux étant autochtones) ont été inclus dans cette étude; 63 % étaient des femmes transgenres, 21 % étaient des hommes transgenres, et 16 % s’identifiaient comme faisant partie de la catégorie « autre identité de genre ».^{Footnote 3} Les rapports d’incidents pour tous les incidents^{Footnote 4} survenus entre décembre 2017 et septembre 2021 ont été extraits du Système de gestion des délinquant(e)s (SGD) du SCC. Au total, 1 372 incidents ont été extraits.^{Footnote 5}

Ce que nous avons constaté

Dans l’ensemble, 72 % des délinquants de diverses identités de genre ont causé un incident en établissement au cours de la période d’étude, avec une proportion plus élevée d’hommes transgenres ayant causé un incident par rapport aux femmes transgenres ou à la catégorie « autre » (91 % contre 64 % et 76 %, respectivement). Les hommes transgenres sont plus nombreux à avoir commis cinq incidents ou plus par rapport aux deux autres groupes (56 % contre 44 % pour la catégorie « autre » et 33 % pour les femmes transgenres). Une proportion similaire d’incidents a été commise dans les établissements pour hommes et pour femmes. Seuls 3 % des délinquants de l’étude ont commis des incidents à la fois dans des établissements pour hommes et dans des établissements pour femmes.

Sur les huit types d’incidents^{Footnote 6}, ^{Footnote 7} étudiés, les incidents liés au comportement, aux objets interdits et aux agressions étaient les plus fréquents dans les trois sous-groupes de diversité de genre. Plus précisément, les incidents non violents liés à des comportements perturbateurs ou à des problèmes de discipline ont été les plus fréquents pour tous les groupes à l’étude.

Le codage détaillé des rapports d’incidents a permis d’explorer le contexte situationnel de l’incident (c.-à-d. s’il y avait des indications de comportement répétitif, de relations intimes existantes entre les délinquants impliqués dans les incidents, d’intimidation, de coercition et de violence sexuelles, etc.). Le codage des dossiers a montré que les problèmes liés à l’intimidation ainsi qu’à la violence générale et sexuelle n’ont pas été soulevés dans les rapports d’incidents.

Ce que cela signifie

Bien que les hommes transgenres soient plus susceptibles de causer des incidents en établissement que les deux autres groupes à l’étude, près des trois quarts de tous les incidents examinés pour tous les groupes à l’étude étaient des incidents non violents (comportement, objets interdits, divers et biens). De futures recherches qualitatives pourraient être nécessaires pour comprendre l’expérience complète des délinquants de diverses identités de genre incarcérés dans des établissements fédéraux.

Pour de plus amples renseignements

Vous pouvez envoyer un courriel à la Direction de la recherche. Vous pouvez également consulter la page des Publications de recherche pour obtenir une liste complète des rapports et des sommaires de recherche.

Préparé par : Sarah Cram et Shanna Farrell MacDonald