Efforts continus pour obtenir le train à grande fréquence dans le corridor Toronto-Québec

VIA Rail doit partager des voies qui appartiennent principalement à des entreprises de transport ferroviaire de marchandises. Par conséquent, ses services sont souvent caractérisés par des temps de trajet plus longs, des vitesses réduites, une fréquence limitée et une ponctualité faible qui limitent sa performance opérationnelle et financière dans le corridor Toronto-Québec.

Pour surmonter ces défis, VIA Rail a proposé au gouvernement du Canada un projet de train à grande fréquence en 2016.

Transports Canada, Infrastructure Canada, et Finances Canada ont travaillé de concert avec VIA Rail et la Banque de l’infrastructure du Canada pour mener une évaluation approfondie de sa proposition. Le résultat de ces travaux contribuera à appuyer les décisions définitives d’investissement du gouvernement du Canada concernant ce projet.

Des progrès importants ont été réalisés en matière de conception et de planification d’un service ferroviaire voyageurs amélioré entre Toronto et Québec qui assurera une utilisation judicieuse des fonds publics et offrira de meilleurs choix pour les voyageurs.

Afin de s’assurer que l’évaluation de la proposition de train à grande fréquence de VIA Rail est suffisamment rigoureuse et solide, le gouvernement du Canada a mis en œuvre une approche prudente par étapes pour accompagner son processus décisionnel.

• Le budget de 2016 a alloué 3,3 millions de dollars sur trois ans à Transports Canada pour que le Ministère fasse une évaluation initiale approfondie du projet de train à grande fréquence proposé par VIA Rail.
• Le budget de 2018 a alloué 8 millions de dollars à Transports Canada pour que le Ministère entreprenne des travaux préparatoires en vue de faire progresser le projet proposé par VIA Rail. Ces travaux ont soutenu une analyse économique plus poussée d’enjeux importants comme les prévisions de recettes et d’achalandage, ainsi que des estimations des coûts opérationnels et des coûts en capital. Le financement a également servi à :
  • étudier des possibilités d’avoir recours à l’investissement privé ou d’attribuer un rôle à la Banque de l’infrastructure du Canada;
  • évaluer certaines conséquences sociales, économiques et environnementales potentielles du projet.
• Une enveloppe d’un montant total de 71,1 millions de dollars a été accordée en 2019 pour continuer à étudier le projet proposé par VIA Rail. Elle comprenait :
  • 55 millions de dollars en provenance de la Banque de l’infrastructure du Canada afin de créer un bureau de projet conjoint entre elle et VIA Rail. Ce bureau s’est concentré sur des activités cruciales de réduction des risques liés au projet (p. ex. travailler avec des tiers pour avoir accès à des zones urbaines clés, mener des travaux géotechniques et d’arpentage préalables à de futures évaluations environnementales, préparer les consultations auprès des Canadiens et des communautés autochtones au sujet du projet, etc.);
  • 16,1 millions de dollars pour Transports Canada et VIA Rail afin de soutenir la contribution de cette dernière au travail important du bureau de projet conjoint. Ce montant a également servi à financer le travail technique en vue d’explorer les possibilités en matière d’interopérabilité et d’intégration du train à grande fréquence avec les voies d’exploitation utilisées par les sociétés de transport locales et régionales à Montréal et à Toronto.
• Le budget de 2021 propose d’allouer 4,4 millions de dollars, à l’exercice 2021-2022, à Transports Canada et à VIA Rail pour soutenir leurs travaux avec le bureau de projet conjoint. Ce financement serait utilisé pour mener à bien l’analyse et l’évaluation nécessaires des possibilités de réduction des risques potentiels liés à un projet de cette ampleur.
• De plus, le budget de 2021 propose d’allouer 491,2 millions de dollars sur six ans, à partir de l’exercice 2021-2022, pour des investissements d’infrastructure qui aideraient VIA Rail à franchir une étape importante dans la transformation du service ferroviaire voyageurs dans le corridor Toronto-Québec. Ces investissements soutiendraient le projet en réduisant certains goulots d’étranglement actuels et en améliorant la fluidité et les liaisons à court terme.