Comparution devant le Comité permanent des comptes publics (1er décembre 2020) : Analyse environnementale – examen de l'endettement des étudiants canadiens
Couverture médiatique concernant la publication du rapport de la vérificatrice générale sur le Programme canadien de prêts aux étudiants
Lorsque la vérificatrice générale a publié son rapport le 8 juillet dernier, il y a eu trois annonces dans les médias concernant le rapport et les résultats connexes :
- un communiqué de l’honorable Carla Qualtrough, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées publié sur Canada.ca et le fil d’actualité. Dans sa déclaration, elle a indiqué que les recommandations correspondaient au travail déjà en cours pour améliorer le Programme. Elle a ajouté qu’EDSC collaborait avec l’Agence de la consommation en matière financière du Canada pour améliorer les outils de littératie financière et s’assurer que les étudiants qui reçoivent des prêts comprennent leurs options de remboursement et leurs obligations financières;
- un article publié par CTV News le 8 juillet, donnant un aperçu des lacunes décrites par la vérificatrice générale dans son rapport. Cet article mentionnait une section du rapport où on indiquait qu’EDSC avait présenté plusieurs demandes visant à s’assurer que le portail Web du Centre de service national de prêts aux étudiants comprenait des outils de littératie financière pour aider les étudiants à comprendre les différentes options de remboursement, demandes qui étaient restées sans réponse. Cet article a également été publié sur le site Web de la station de radio de Montréal CJAD 800;
- The Georgia Straight a également publié un article portant sur des résultats qui indiquaient que de nombreux emprunteurs ne remboursaient pas leurs prêts. L’article mentionnait la recommandation de vérificatrice générale selon laquelle EDSC et l’ACFC devaient collaborer pour créer un portail Web afin d’offrir plus d’information financière sur le Programme.
Couverture médiatique concernant les étudiants canadiens et leurs dettes entre le 1er septembre et le 26 novembre
- Le 3 septembre, juste avant la rentrée scolaire, le Globe and Mail a publié un article sur l’inégalité des répercussions de la COVID-19 sur les étudiants de niveau postsecondaire. L’article signalait que les étudiants avaient du mal à trouver un emploi d’été pour payer leurs frais de scolarité, qu’ils devaient respecter leur budget de façon plus stricte au moment de reprendre leurs études et que, depuis le 19 août, 690 874 d’entre eux avaient demandé la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants.
- Le 5 novembre, le Globe and Mail a publié un article d’opinion de Craig Lamb, analyste principal de politiques du Brookfield Institute for Innovation and Entrepreneurship de l’Université Ryerson à Toronto. L’article comprenait des statistiques sur les bénéficiaires de prêts étudiants alors que la dette des étudiants avait augmenté au Canada au cours des dernières années :
- en 2018-2019, 330 000 personnes avaient utilisé le Programme d’aide au remboursement, soit plus de 11 % comparativement à l’année précédente;
- plus de 356 000 bénéficiaires de prêts étudiants étaient en défaut.
- Le 17 novembre, Abacus Data a publié un rapport intitulé COVID-19 & Canadian Youth: Impacts, Perspectives and The Recovery qui indiquait que les jeunes Canadiens étaient parmi les plus touchés par la COVID-19. Ils sont nombreux à devoir apporter des changements importants à leur emploi et leurs finances afin de traverser la pandémie, alors que les occasions d’emploi pour payer les frais de scolarité et les factures se font plus rares à cause des répercussions de la pandémie sur certains secteurs, comme le commerce de détail, les restaurants, l’industrie hôtelière et le tourisme, qui emploient les jeunes Canadiens. De plus, les occasions de stage et de travail dans leur domaine sont également limitées à cause de l’aversion qu’ont les entreprises à embaucher de nouveaux employés en cette période incertaine.
Réaction face aux mesures d’allégement pour les étudiants annoncées par le gouvernement du Canada dans le cadre de la COVID-19
- Il y a une pétition en ligne de la campagne N’OubliezPaslesÉtudiants demandant au gouvernement du Canada du soutien financier pour les étudiants et les nouveaux diplômés, peu importe leurs antécédents d’emploi, afin de les aider en cette période difficile. Au 17 novembre, la pétition comptait presque 50 000 signatures.
- Le 3 septembre, juste avant la rentrée scolaire, le Globe and Mail a publié un article sur l’inégalité des répercussions de la COVID-19 sur les étudiants de niveau postsecondaire. L’article signalait que les étudiants avaient du mal à trouver un emploi d’été pour payer leurs frais de scolarité, qu’ils devaient respecter leur budget de façon plus stricte au moment de reprendre leurs études et que, depuis le 19 août, 690 874 d’entre eux avaient demandé la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants.
- Le 11 septembre, de jeunes Canadiens ont participé à un sommet en ligne pour discuter des problèmes auxquels les jeunes sont confrontés sur le marché du travail et les prochains milieux de travail alors que le Canada émerge de la pandémie de COVID-19. L’article indiquait que de nombreux jeunes en difficulté espèrent profiter des efforts déployés par le gouvernement pour se remettre de la pandémie de COVID-19 et régler les problèmes liés au chômage, au travail précaire, à la littératie financière et à d’autres obstacles. Deux des cinq thèmes tirés des discussions ayant eu lieu dans le cadre du sommet étaient le besoin d’un revenu de base universel et l’amélioration de la littératie financière chez les jeunes Canadiens.
- Alors que les mesures d’allégement pour les étudiants annoncées par le gouvernement du Canada dans le cadre de la COVID-19, comme la PCUE et le report du paiement des prêts aux étudiants, ont pris fin le 30 septembre, le Toronto Star a publié un article sur la façon dont les étudiants se débrouilleront sans l’aide de ces programmes. L’article comprenait des conseils de Keith Emery, co-PDG de Credit Canada, un service à but non lucratif de conseils en matière de crédit, sur la façon dont les étudiants pouvaient s’attaquer à leurs dettes pendant la COVID-19. La Presse canadienne a également publié un article sur la façon dont les nouveaux diplômés qui sont sans emploi peuvent gérer leur prêt d’étude.
- Bryn de Chastelain, président de l’Alliance canadienne des associations étudiantes, précise que son groupe veut qu’Ottawa prolonge le moratoire. Il dit que le marché du travail peine à se remettre de la COVID-19, ce qui génère du stress chez les étudiants et les nouveaux diplômés qui doivent composer avec des prêts, des coûts de scolarité à la hausse et d’autres factures. Entre le 30 mars et le 30 septembre, Ottawa a interrompu les remboursements pour environ un million d’emprunteurs, en indiquant qu’aucun intérêt ne serait accumulé sur les prêts aux étudiants pendant cette période. L’Undergraduates of Canadian Research Intensive Universities, une alliance des associations étudiantes, a proposé un délai de grâce de deux ans pour les prêts des nouveaux diplômés alors qu’ils intègrent un marché du travail difficile.
Enjeux des étudiants devant le Parlement
Depuis la reprise des travaux du Parlement en septembre, plusieurs membres du Nouveau Parti démocratique (NPD) et leur chef, Jagmeet Singh, ont pressé le gouvernement au cours de la période de questions pour qu’il adopte des mesures pour les étudiants dans le cadre de la COVID-19, dont la prolongation de nombreux programmes pour les étudiants :
- certains types d’aide que demande le NPD comprennent une aide financière pour le loyer, l’épicerie et les frais de scolarité, ainsi que de l’aide pour acquérir certaines compétences et obtenir un emploi rémunérateur;
- les mesures du NPD ont mené à une motion de l’opposition qui demandait que le gouvernement prolonge de huit mois le moratoire, à compter rétroactivement du 24 novembre; toutefois une motion est un document non contraignant et cela ne signifie pas que le gouvernement a présenté un projet de loi pour entreprendre ce processus.