Document d’information : Le Canada obtient le statut de risque négligeable d’ESB

La reconnaissance par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) du Canada comme un pays à risque négligeable d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est une étape importante pour le Canada et ses producteurs de bœufs. Le statut de risque négligeable appuiera les travaux en cours entre le gouvernement du Canada et l’industrie du bœuf en vue d’explorer de nouvelles possibilités d’accès au marché.

Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)

L’ESB est une maladie à prion, qui est une maladie progressive et fatale du système nerveux des bovins. Un bovin peut être infecté par l’ESB classique après avoir mangé des aliments contaminés par des prions de l’ESB au cours de sa première année de vie. Il n’existe actuellement pas de traitement ou de vaccin contre cette maladie. C’est ce qu’on appelle une encéphalopathie spongiforme transmissible (EST). Il en existe d’autres, dont la tremblante, la maladie débilitante chronique et la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l’humain.

D’autres renseignements sur l’ESB sont disponibles sur le site Web de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

Historique de l’ESB au Canada

L’ESB est une maladie à déclaration obligatoire au Canada depuis 1990. En 1993, l’ESB fut découvert chez une vache de boucherie qui avait été importée du Royaume-Uni en 1987. Le premier cas d’ESB classique d’origine domestique au Canada a été découvert en mai 2003. Le dernier cas d’ESB classique au Canada a été signalé en 2015. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les cas d’ESB détectés au Canada, consultez la page Web consacrée à la surveillance de l’ESB.

Rôle de l’ACIA dans l’élimination de l’ESB au Canada

Pour prévenir l’apparition de nouvelles infections par l’ESB, le programme de contrôle de l'ESB du Canada prévoit les mesures suivantes :

• continuer à respecter les normes internationales relatives à la sécurité du commerce des produits dérivés des bovins;
• exclure les matières à risque spécifiées (MRS), soit les tissus connus pour contenir les plus grandes quantités de prions chez les bovins infectés, de l’ensemble des chaînes d’alimentation animale terrestre et aquatique, ainsi que des engrais et de la chaîne alimentaire humaine;
• exclure la plupart des protéines de mammifères (appelées « matières interdites ») de l’alimentation des ruminants;
• veiller à ce qu’un programme de surveillance soit mis en place pour échantillonner et tester les bovins;
• mettre en place des activités de sensibilisation et de formation pour s’assurer que tous les intervenants connaissent l’interdiction frappant les aliments du bétail, le contrôle des MRS, les animaux faisant l’objet d’une surveillance et les exigences en matière de rapport;
• maintenir la capacité des laboratoires à effectuer correctement les tests de dépistage de l’ESB sur les bovins et à signaler tout cas confirmé sans délais;
• veiller à ce que l’identification du bétail soit en place pour permettre le traçage des bovins.

Pour connaître l’historique de l’interdiction renforcée frappant les aliments du bétail au Canada, consultez la page À propos de l’interdiction renforcée frappant les aliments du bétail au Canada.

Statut du Canada vis-à-vis du risque d’ESB

Le statut de risque d’ESB d’un pays peut être officiellement reconnu par l’OMSA lorsque le pays rencontre les conditions suivantes :

• l’évaluation des risques d’ESB démontre que le risque de recyclage de l’ESB au sein de la population bovine est négligeable;
• le programme de surveillance est conçu pour détecter rapidement la réapparition de l’ESB classique;
• tous les cas d’ESB sont complètement détruits ou éliminés afin de s’assurer qu’ils n’entrent pas dans la chaîne alimentaire animale ou humaine.

Le statut d’un pays vis-à-vis du risque d’ESB est considéré comme « négligeable » si toutes les conditions susmentionnées sont rencontrées pendant au moins les 8 années précédentes. Lorsque toutes les conditions sont rencontrées, mais que 1 ou plusieurs d’entre elles ne l’étaient pas au cours des 8 années précédentes, le risque d’ESB d’un pays est considéré comme maîtrisé. Le risque d’ESB d’une population bovine est considéré comme « indéterminé » si l’on ne peut pas démontrer qu’elle répond aux exigences d’un risque d’ESB négligeable ou maîtrisé.

Pour démontrer qu’il respecte toutes les conditions susmentionnées, un pays soumet un questionnaire d’évaluation à l’OMSA. Une fois l’approbation obtenue, les membres de l’OMSA approuvent la reconnaissance du nouveau statut officiel.

En mai 2007, l’OMSA a officiellement reconnu le Canada comme un pays présentant un risque d’ESB maîtrisé, puis comme un pays présentant un risque d’ESB négligeable en mai 2021. L’évaluation des risques réalisée par le Canada a démontré que le risque de recyclage de l’agent de l’ESB classique au sein de la population bovine du Canada est négligeable depuis 2007. C’est ce qu’on appelle la « date de début ».

Pour conserver son statut officiel de pays présentant un risque d’ESB, le Canada soumet chaque année à l’OMSA un formulaire de reconfirmation attestant le respect continue de toutes les conditions.

Accès au marché actuel

Le Canada souligne que la majorité des principaux marchés d’exportation du bœuf canadien ont déjà approuvé tout le bœuf canadien sur la base de leur reconnaissance fondée sur des données scientifiques du statut antérieur de risque contrôlé du Canada, notamment les marchés suivants (la valeur des exportations de bœuf canadien en 2020 est indiquée) :

• États-Unis (2,5 milliards de dollars)
• Japon (305 millions de dollars)
• Hong Kong (109 millions de dollars)
• Vietnam (41 millions de dollars)
• Philippines (5,1 millions de dollars)
• Émirats arabes unis (3,8 millions de dollars)

L’ACIA, Agriculture et Agroalimentaire Canada et Affaires mondiales Canada continueront de travailler en collaboration avec l’industrie canadienne pour établir l’ordre de priorité des négociations avec les partenaires commerciaux pour lesquels le statut de risque négligeable d’ESB fait partie des exigences d’accès au marché.

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