Le programme vise un besoin permanent de protection de l'habitat et est censé respecter les engagements aux termes de la Loi sur les espèces sauvages du Canada, de la Loi sur la convention concernant les oiseaux migrateurs et de l'Accord sur les revendications territoriales du Nunavut.
Les objectifs du programme et ses volets sont cohérents avec les priorités fédérales et ministérielles actuelles.
Le programme remplit un rôle adéquat du gouvernement fédéral, répond aux besoins adaptés à la compétence fédérale et complète les efforts/programmes d'autres services d'Environnement Canada, d'autres ministères, de gouvernements provinciaux/territoriaux/municipaux et d'organisations non gouvernementales.
Rendement
Le programme sur les aires protégées a fait des progrès envers plusieurs de ses objectifs liés à la création d'un réseau national d'aires protégées, aux liens avec des réseaux internationaux et à l'accès et au partage d'avantages par les peuples autochtones. Toutefois, des améliorations sont encore possibles dans chacun de ces domaines (p. ex. plus grandes résilience et redondance des habitats prioritaires).
Le programme ne progresse pas correctement vers ses résultats attendus, liés à la gestion de l'intégrité écologique des aires protégées, à la surveillance et à l'analyse comparative afin d'évaluer les répercussions sur les espèces sauvages, au perfectionnement de nouvelles connaissances et données contribuant aux besoins et objectifs d'Environnement Canada et à l'amélioration de la compréhension et du soutien du public quant au rôle et à l'importance des aires protégées. Il serait bon d'envisager de retirer certains sites de la liste.
Certaines exigences en matière de gestion, telles que l'élaboration et l'approbation d'un plan de gestion de sites, sont trop chronophages et longues pour atteindre les objectifs du programme. L'acquisition de terres, fonction clé du programme sur les aires protégées, est un processus de longue durée et les retards d'acquisition, qui échappent au contrôle du programme, ont eu des répercussions sur son efficacité.
Les données de rendement sont très limitées et les cibles précises, documentées, reconnues et acceptées en matière de rendement sont très rares. L'on manque cruellement d'indicateurs de l'intégrité écologique. Par ailleurs, il apparaît que plusieurs résultats ne sont soutenus par aucune activité (ou si peu), donnant ainsi à penser qu'il serait nécessaire de les réévaluer pour savoir si ces résultats doivent être conservés.
Le programme gère ses sites avec un budget de dépenses inférieur à 1 $ par hectare et par année, c.-à-d. bien en deçà du budget d'autres organisations jouant des rôles semblables. Même s'il n'y a aucune preuve de gaspillage important, le programme ne parvient pas à effectuer toutes les activités dont il est responsable, désignées dans son modèle logique. L'on a déterminé quelques domaines où l'efficience pourrait être améliorée (p. ex. coordination et collaboration accentuées, communication améliorée). Le programme sur les aires protégées ne collabore pas assez étroitement avec l'ensemble des intervenants pour tirer profit des partenariats, et ainsi accroître son incidence.