Sources d’eau : milieux humides

Dans cette section :

* La terminologie utilisée ici est alignée sur les normes de chaque instrument.

Introduction

Un milieu humide est un écosystème où le sol est saturé d’eau en permanence ou temporairement. Il abrite des végétaux adaptés à un sol très humide. Les marais, les marécages, les tourbières et les eaux peu profondes et libres sont des exemples de milieux humides.

Les milieux humides comptent parmi les écosystèmes les plus importants de la Terre. Les milieux humides ont été reconnus comme étant des écosystèmes importants (PDF) pour de nombreuses raisons, notamment ce qui suit :

Les milieux humides font également partie des écosystèmes les plus menacés de la planète, et leur conservation est essentielle pour faire face aux changements climatiques et à la perte de biodiversité. Les milieux humides sont menacés par l’urbanisation, l’expansion industrielle, les activités agricoles et l’extraction des ressources. Dans le sud du Canada seulement, environ 70 % des milieux humides ont été perdus avant 1990. Dans les régions densément peuplées du pays, l’estimation des pertes a atteint 98 %.

Les partenaires autochtones sont primordiaux à la réussite de la conservation et de l’intendance des terres et des eaux du Canada, y compris les milieux humides. Le leadership et les conseils des peuples autochtones sont essentiels à l’atteinte des objectifs du Canada en matière de conservation.

Conservation des milieux humides

Politique fédérale sur la conservation des terres humides* (PFCTH)

La conservation des milieux humides du Canada constitue une responsabilité partagée. La Politique fédérale sur la conservation des terres humides (PFCTH) est un instrument clé à l’appui des mesures du gouvernement du Canada. Elle favorise la conservation des milieux humides du Canada afin de maintenir leurs fonctions écologiques et socioéconomiques, maintenant et à l’avenir.

La PFCTH comporte les sept objectifs suivants :

Pour atteindre ces objectifs, la PFCTH dispose des stratégies suivantes :

La PFCTP s’applique à la prise de décisions et aux activités des ministères, organismes et sociétés d’État du gouvernement fédéral. Cela comprend les décisions sur le financement fédéral accordé à d’autres organisations.

Le Plan nordaméricain de gestion de la sauvagine (PNAGS)

Le Plan nordaméricain de gestion de la sauvagine (PNAGS) (anglais seulement) est un partenariat entre trois pays qui vise à conserver les populations de sauvagine. Il a été signé par les gouvernements du Canada et des États-Unis en 1986, puis le Mexique s’y est joint en 1994.

Le Plan a été établi en réaction aux déclins importants des populations de sauvagine observés au début du 20e siècle, et il a suscité la coordination des efforts de conservation. Aujourd’hui, le Plan décrit les travaux à effectuer sur tout le continent et fournit des lignes directrices générales pour la protection de l’habitat et les mesures de gestion. Cela comprend la conservation et la remise en état des milieux humides.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, les administrations locales, les organisations non gouvernementales (ONG), l’industrie, les peuples autochtones et les propriétaires fonciers travaillent ensemble pour atteindre les objectifs du PNAGS. Dans le cadre de leurs travaux, les partenaires du PNAGS ont défini la planification de l’utilisation des terres et les pratiques agricoles, accru la conservation des milieux humides, et intégré la science et la surveillance à la planification et à l’exécution des programmes relatifs à l’habitat.

La Convention de Ramsar relative aux zones humides* d’importance internationale

La Convention relative aux zones humides d’importance internationale (Convention de Ramsar) a été adoptée et signée à Ramsar, en Iran, en 1971. Sa mission est d’assurer la conservation et l’utilisation judicieuse de tous les milieux humides. Le Canada a adhéré à la Convention en 1981.

Le Canada a désigné 37 zones humides d’importance internationale (sites Ramsar) aux termes de la Convention, y compris le refuge d’oiseaux migrateurs Ahiak au Nunavut (anciennement le golfe Reine Maud), qui est l’un des plus grands sites Ramsar du monde. Au total, le Canada a désigné plus de 100 000 km2 de milieux humides comme sites Ramsar.  Bon nombre de ces sites se trouvent dans des parcs nationaux, des refuges d’oiseaux migrateurs, des réserves nationales de faune et d’autres aires protégées et de conservation.

État des milieux humides du Canada

L’Inventaire national des terres humides du Canada (INTHC) est une base de données nationale sur les milieux humides du Canada. Il compile les meilleures données disponibles sur les milieux humides, les organise dans une base de données géographiques et les met à la disposition du public.

L’INTHC s’efforce également d’ajouter des renseignements nouveaux et plus détaillés, en particulier dans les secteurs du pays où les données sur les milieux humides sont limitées ou non accessibles.  À l’appui de cet effort, Environnement et Changement climatique Canada a établi des partenariats avec d’autres ministères fédéraux, les provinces et les territoires, le milieu universitaire, l’industrie, les ONG et les peuples autochtones afin de recueillir et de consolider des données pertinentes. L’INTHC peut être consulté sur le portail du gouvernement ouvert.

Les Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement (ICDE) permettent d’effectuer un suivi du rendement du Canada en ce qui a trait aux principaux enjeux liés à l’environnement. L’indicateur de l’étendue des milieux humides du Canada indique la superficie couverte par les milieux humides d’eau douce. Au fil du temps, il nous permettra de mesurer le changement.

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2016-01-14