Bilan des activités: réduire la perte et le gaspillage alimentaire au Canada

Avant-propos

Le méthane est un puissant gaz à effet de serre généré par l’élimination des déchets alimentaires dans les décharges. Dans le cadre d’une série d’initiatives sur la réduction des émissions de méthane prévue dans sa Stratégie sur les polluants climatiques de courte durée de vie, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) consulte les intervenants sur l’adoption de stratégies visant à réduire le gaspillage d’aliments. Le présent rapport a pour but de soutenir les activités de discussion des intervenants en offrant des ressources documentaires sur l’état actuel des connaissances et de la pratique en matière de pertes et de gaspillage d’aliments au Canada. Il propose de l’information sur les politiques, les programmes et les initiatives canadiennes visant à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments.

En 2015, le Canada s’est engagé à respecter le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, notamment l’objectif de développement durable 12.3 (en anglais seulement), qui vise à « réduire de moitié le gaspillage alimentaire mondial par habitant au niveau des détaillants et des consommateurs et à réduire les pertes d’aliments le long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte » d’ici 2030. La réduction des pertes et du gaspillage d’aliments peut profiter aux Canadiens en leur permettant d’économiser de l’argent, d’améliorer l’efficacité et la compétitivité du secteur agroalimentaire et agricole, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de contribuer aux efforts mondiaux visant à régler ce problème.

Des recherches récentes montrent que 20 % (ou 11 millions de tonnes) des aliments produits au Canada chaque année deviennent des pertes ou des déchets alimentaires évitables, c’est-à-dire des aliments qui auraient pu être consommés, mais qui ont été enfouis, incinérés ou traités comme des déchets organiques (VCMI, 2019).

Qu’entend-on par pertes et gaspillage d’aliments?

Il s’agit d’aliments cultivés, élevés, prélevés ou récoltés qui ne seront pas consommés, comme les fruits endommagés pendant le transport, les aliments d’épiceries qui se gâtent avant d’être vendus, les restes d’un repas préparé à la maison qui ne sont pas consommés ou des plats préparés dans un restaurant qui sont jetés plutôt que d’être servis. Le terme perte alimentaire s’applique aux pertes survenant aux étapes de la culture, de l’abattage, de la prise et de la récolte jusqu’à l’étape de la vente au détail, à l’exclusion des pertes qui peuvent survenir dans le processus de vente au détail. Le terme gaspillage alimentaire s’applique aux étapes de la vente au détail, de la préparation et de la consommation finale des aliments.

Les aliments perdus ou les déchets alimentaires qui sont éliminés dans des sites d’enfouissement se dégradent en dégageant du méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. La réduction des pertes et du gaspillage d’aliments contribue à diminuer la production de méthane et à faire en sorte que l’énergie, l’eau et les ressources de la terre utilisées dans la production alimentaire ne soient pas gaspillées.

Hiérarchisation des solutions

La hiérarchisation des solutions de récupération d’aliments a pour but de favoriser l’application de solutions qui maximisent les avantages environnementaux, sociaux et économiques en priorisant les initiatives de réduction et de récupération des aliments plutôt que le recyclage et l’élimination. Cet exercice de hiérarchisation définit un cadre pour l’élaboration de solutions à de nombreux niveaux, de l’étape de la décision sur la façon de traiter le gaspillage alimentaire des ménages à celle de l’élaboration de politiques locales, régionales et nationales.

La récupération des excédents alimentaires pour la consommation humaine n’est pas une solution à l’insécurité alimentaire. Elle repose sur la reconnaissance du principe que la valeur inhérente aux aliments est maintenue lorsqu’ils sont destinés à la consommation humaine. La récupération des excédents alimentaires peut prendre la forme de dons aux banques alimentaires ou de leur utilisation dans les opérations commerciales visant à créer de nouveaux produits alimentaires.

 

Longue description 

Cette image illustre la hiérarchie des solutions pour faire face aux pertes et aux gaspillages alimentaires. La solution la plus privilégiée est de les réduire en améliorant nos procédés et nos pratiques afin de réduire la quantité que nous générons. La deuxième meilleure solution est de récupérer les aliments en faisant don des excédents aux personnes qui en ont besoin ou en fabriquant des aliments pour animaux ou d’autres produits alimentaires à partir de ceux-ci. La troisième meilleure solution consiste à recycler les aliments pour en faire des ingrédients pour des produits comme les produits pharmaceutiques, les cosmétiques et les engrais, ou à produire du biodiesel à partir des huiles usées ou du gaz naturel renouvelable par digestion anaérobique, ou à en faire du compost. La solution la moins privilégiée est d’éliminer les aliments excédentaires dans des décharges ou des incinérateurs.

La chaîne d’approvisionnement alimentaire du Canada

Vue d’ensemble

Production

Transport

Transformation et emballage

Grossiste et distribution

Restaurants et autres services alimentaires

Ventes au détail des aliments et des boissons

Ménages et consommateurs

Pertes et gaspillage d’aliments : de la ferme à la table

Les pertes et le gaspillage d’aliments se produisent tout au long de la chaîne d’approvisionnement. La réduction de pertes et du gaspillage d’aliments à chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement permettrait aux Canadiens d’économiser de l’argent, d’améliorer la compétitivité du secteur agroalimentaire et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Les parties suivantes du présent document donnent un aperçu des mesures de prévention des pertes et du gaspillage d’aliments en cours à chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. La dernière partie décrit les initiatives de récupération et de redistribution des excédents d’aliments dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Chaque partie comporte un résumé des principales mesures proposées.

Production

On estime que 13 % des fruits et légumes cultivés au Canada ne sont pas récoltés ou sont jetés après la récolte. Une enquête récente menée auprès des producteurs montre que l’épandage, le compostage, la digestion anaérobie et la production d’aliments pour animaux constituent les principales utilisations des aliments perdus à cette étape du processus de production (VCMI, 2019).    

Causes des pertes d’aliments à l’étape de la production

Mesures visant à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments

De nombreuses mesures s’attaquant aux causes profondes des pertes d’aliments ont été mises en œuvre afin d’améliorer les profits réalisés par les agriculteurs et les pêcheurs. En voici quelques-unes :

Principaux champs d’action

Les champs d’action listés ci-dessous visent à réduire les pertes d’aliments dans le secteur de la production alimentaire :

Transport et entreposage

La quantité de nourriture perdue pendant le transport et l’entreposage est peu documentée. Les pertes de fruits et légumes, de viande et de céréales pendant le transport seraient particulièrement élevées (Jedermann et coll., 2014, Provision Coalition, 2014).

Causes des pertes d’aliments aux étapes du transport et de l’entreposage

Mesures visant à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments

Comme dans le cas de la production alimentaire, les initiatives et les technologies d’amélioration de l’efficacité peuvent également aider au traitement des causes profondes des pertes d’aliments pendant le transport et l’entreposage, par exemple :

Principaux champs d’action

Les champs d’action listés ci-dessous visent à réduire les pertes d’aliments attribuables au transport et à l’entreposage :

Emballage, transformation et fabrication

Les pertes aux étapes de l’emballage, de la transformation et de la fabrication varient selon les produits alimentaires et les types de transformation. Des données récentes montrent que 1 % des sucres/sirops et 10 % des produits alimentaires, de la viande et des grandes cultures qui entrent dans les installations à ces étapes deviennent des pertes alimentaires évitables. Bien que leur transformation en aliments pour animaux et leur acheminement vers les sites d’enfouissement constituent des approches courantes de la gestion des déchets dans ce secteur, en 2015, près de 624 000 tonnes de sous-produits issus de la transformation, de l’abattage et de l’équarrissage des bêtes à viande ont été utilisées dans la production de bioproduits industriels comme les biocarburants, les produits biochimiques et les biomatériaux (AAFC, 2017).

Causes des pertes d’aliments aux étapes de l’emballage, de la transformation et de la production

En plus des pertes d’aliments liées à la détérioration des produits, d’autres pertes peuvent se produire aux étapes de la transformation et de l’emballage pour les raisons suivantes :

Mesures visant à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments

Plusieurs entreprises multinationales du secteur des aliments et des boissons qui mènent des activités au Canada, notamment Les aliments Maple Leaf, McCain, Kraft Heinz Canada, Unilever Canada, General Mills, Nestlé et Kellogg’s se sont récemment engagées publiquement à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments. Les petits transformateurs d’aliments ne sont peut-être pas encore conscients de l’incidence des pertes d’aliments sur leur rentabilité ou n’ont pas pris d’engagements publics pour réduire ces pertes.

Plusieurs fabricants canadiens tirent parti des études d’optimisation des processus et d’évaluations des déchets pour cerner, surveiller et réduire les pertes d’aliments dans leurs installations. Provision Coalition joue un rôle de chef de file dans l’élaboration d’outils et la prestation aux transformateurs d’aliments de conseils sur la façon de mesurer le gaspillage alimentaire et préconise la mise sur pied d’activités de sensibilisation et d’éducation sur les avantages de la lutte contre les pertes d’aliments. Provision Coalition soutient les activités de discussion et de collaboration dans la lutte contre les pertes et le gaspillage d’aliments dans le secteur de la transformation au moyen de son programme Food Waste Stakeholders Collaborative.

Des ressources sont offertes pour aider les transformateurs d’aliments à déterminer les possibilités de réduire les pertes d’aliments dans leurs opérations, notamment les documents intitulés Food Loss and Waste Solutions: Innovative Technologies and Best Practices, Food Loss + Waste Toolkit et Key Performance Indicator (KPI) Dashboard, et les ateliers sur la surveillance, l’évaluation et le suivi des pertes d’aliments au niveau de l’installation intitulés Problem Solving and Root Cause Analysis Workshop. Les résultats de l’évaluation aident les entreprises à cerner les pertes et le gaspillage d’aliments évitables, soit sur le plan de l’intensité énergétique, de la consommation d’eau, de la main-d’œuvre, des calories et de leurs répercussions financières.

Des technologies novatrices comme les technologies d’imagerie hyperspectrale et de lumière pulsée sont utilisées par certains transformateurs pour optimiser le processus de tri des denrées alimentaires, prolonger leur durée de conservation et réduire le brunissement enzymatique. Un certain nombre d’entreprises, dont Nestlé et Unilever, utilisent la technologie de chaîne de blocs (par l’intermédiaire de la plateforme IBM’s Foodtrust platform) pour améliorer la traçabilité des aliments afin de mieux cibler les rappels d’aliments et de réduire les pertes et le gaspillage des aliments touchés par ces rappels.

Financement de la recherche et de l’innovation. Le Partenariat canadien pour l’agriculture (le Partenariat), le plus récent cadre stratégique fédéral-provincial-territorial pour l’agriculture, prévoit un investissement quinquennal visant à soutenir la croissance, la durabilité et la compétitivité du secteur agricole et agroalimentaire et les activités d’innovation. Le Partenariat comporte notamment des activités de recherche sur l’utilisation commerciale des sous-produits de l’industrie. Le Partenariat remplace le cadre stratégique 2013-2018 intitulé Cultivons l’avenir 2. Agriculture et Agroalimentaire Canada a collaboré avec divers partenaires, dont l’industrie et le milieu universitaire, à des projets de recherche scientifique qui ont mené à des innovations dans la réduction des pertes et du gaspillage d’aliments survenant aux différents maillons de la chaîne d’approvisionnement.

Approche réglementaire proposée. En avril 2018, le gouvernement de l’Ontario a publié son Cadre stratégique pour la gestion des déchets alimentaires et organiques qui, entre autres mesures, établit pour les installations industrielles et commerciales une cible de réduction des déchets alimentaires de 50 % à 70 % et de récupération des ressources liées à ces déchets d’ici 2025. Le cadre stratégique prévoit également que les grands établissements de fabrication qui produisent plus de 300 kilogrammes de déchets alimentaires par semaine devront cerner les étapes de leurs activités qui donnent lieu à la production de déchets alimentaires, effectuer un suivi régulier des déchets alimentaires afin de quantifier les quantités et les types de déchets alimentaires qui sont produits et de prendre des mesures de prévention et de réduction à cet égard.

Principaux champs d’action

Dans les cas où l’application de solutions propres aux installations est nécessaire, la réduction des pertes d’aliments dépendra de la motivation des entreprises à évaluer et à analyser les causes des pertes d’aliments survenant dans leurs processus opérationnels et leurs coûts. Les champs d’action listés ci-dessous visent à réduire les pertes d’aliments dans le secteur de l’emballage, de la transformation et de la fabrication :

Commerce de gros et distribtuion

Les pertes liées à la distribution de la plupart des produits sont faibles, allant de 1 % (sucre/sirops et grandes cultures) à 4 % (poisson et fruits de mer) (VCMI, 2019). Les aliments perdus peuvent être acheminés à des installations de compostage industrielles ou de digestion anaérobie ou être éliminés dans des sites d’enfouissement. Les installations de désemballage retirent de leurs emballages les aliments qui ne sont plus commercialisables et les préparent en vue de leur transformation en matières organiques.

Causes des pertes d’aliments dans le commerce de gros et la distribution

Mesures visant à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments

Gestion des stocks. À l’instar des processus de fabrication, le rendement des opérations et la réduction des déchets alimentaires peuvent être optimisés grâce à l’intégration de systèmes de gestion perfectionnés. Les systèmes de gestion des stocks liés entre distributeurs et détaillants, combinés à une connaissance approfondie de l’agencement et de l’automatisation d’un magasin, permettent de réduire les opérations de manutention des produits et leur exposition à des températures sous-optimales. De grands distributeurs canadiens comme Sobeys et Métro ont soit mis en œuvre ou prévu de mettre en œuvre un programme de modernisation et d’automatisation de leurs réseaux de centres de distribution afin d’améliorer les opérations de manutention des produits frais et congelés (Canadian Grocer, 2013).

Une étude de cas publiée par VCMI en 2017 pour l’association Ontario Produce Marketing Association intitulée Food Waste Reduction Initiative montre comment les changements de politique et de procédures à court et à long terme d’une entreprise de distribution d’aliments ont entraîné une réduction des pertes d’aliments, de même que des économies et une augmentation des ventes.

Principaux champs d’action

Les détaillants canadiens sont aussi les plus grands distributeurs au pays, de sorte que l’engagement de ces entreprises à s’attaquer au gaspillage alimentaire généré dans leurs activités aura une incidence positive importante sur les pertes d’aliments au niveau de la distribution.

Les champs d’action listés ci-dessous visent à réduire les pertes d’aliments dans les secteurs de la vente en gros et de la distribution d’aliments :

Ventes au détail

An estimated 12% of Canada’s avoidable food loss and waste occurs during the retail phase of the supply chain (VCMI, 2019).  This waste may be sent to industrial composting or anaerobic digestion facilities, or disposed in landfills. Donation of surplus food is common among the largest retailers (VCMI, 2019).

Causes des pertes d’aliments dans la vente au détail

Mesures visant à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments

Les plus grands détaillants du Canada (notamment Les Compagnies Loblaws Limitée, Métro, Save-On-Foods, Sobeys Inc., Walmart Canada) ont établi des cibles de réduction des déchets alimentaires (Provision Coalition, 2019). Voici quelques-unes des initiatives entreprises par certains détaillants :

De nombreux détaillants s’efforcent d’améliorer leur infrastructure et leurs systèmes de don d’excédents alimentaires (voir la partie intitulée Récupération et redistribution des excédents alimentaires), ce qui ne semble pas être le cas des petits et moyens détaillants en alimentation.

Des solutions technologiques ont été mises en œuvre afin de réduire le gaspillage d’aliments à l’étape de la vente au détail :

Ressources pédagogiques :

Le ministère de l’Environnement et de la Stratégie en matière de changements climatiques de la Colombie‑Britannique a élaboré des lignes directrices visant à soutenir les activités de réduction du gaspillage alimentaire menées par les détaillants en alimentation de toutes tailles : Retail Food Waste Prevention Toolkit.

Principaux champs d’action

Les détaillants peuvent jouer un rôle clé dans la réduction des pertes et du gaspillage d’aliments en influant sur leurs chaînes d’approvisionnement (p. ex. au moyen de pratiques d’approvisionnement) et leurs consommateurs (p. ex. au moyen de pratiques de marketing et de formation visant à renforcer les compétences alimentaires des clients). Les champs d’action listés ci-dessous visent à réduire les pertes d’aliments dans le secteur de la vente au détail d’aliments :

Restaurants et autres services alimentaires

Des données récentes recueillies auprès d’entreprises de services alimentaires (hôtels, restaurants et autres établissements de services alimentaires) montrent que la proportion des aliments perdus dans ce secteur est importante : 21 % des produits laitiers, des œufs et des produits de grandes cultures, 38 % des produits et 20 % de la viande (VCMI, 2019) . À l’heure actuelle, la plupart des entreprises qui s’attaquent au problème concentrent leurs efforts sur les dons d’aliments et le détournement des déchets alimentaires des sites d’enfouissement, et un nombre croissant d’entre elles cherchent des moyens de réduire le gaspillage.

Causes des pertes d’aliments dans les restaurants et autres services alimentaires

Les pertes avant consommation dans les cuisines résultent de ce qui suit :

Les pertes après consommation surviennent lorsque :

Mesures visant à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments

Plusieurs grandes entreprises multinationales de restauration et de services alimentaires, dont Aramark Canada Ltd et Sodexo Canada, se sont engagées publiquement à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments.

Un certain nombre d’organisations offrent des ressources et des outils de réduction des déchets alimentaires générés par les opérations des établissements de services d’alimentation, notamment :

Principaux champs d’action

Le secteur des services alimentaires offre de nombreuses occasions de réduire le gaspillage d’aliments au niveau des opérations d’exploitation et des ménages. Un grand nombre de jeunes employés du secteur des services alimentaires sont plutôt réceptifs à l’idée de réduire le gaspillage d’aliments et de contribuer à la recherche de solutions innovantes. La formation des employés aux façons d’éviter le gaspillage d’aliments dans l’industrie des services alimentaires pourrait également avoir une incidence sur la réduction du gaspillage d’aliments dans leurs propres cuisines où ils peuvent mettre en pratique les conseils qu’ils ont reçus et leur volonté de s’attaquer au problème.

Les champs d’action listés ci-dessous visent à réduire le gaspillage d’aliments dans le secteur des services alimentaires, notamment dans la restauration :

Ménages et consommateurs

Les déchets organiques et de cuisine représentent environ 30 % des déchets générés par les ménages canadiens. Des études montrent que les fruits et légumes, le pain et les céréales sont les groupes d’aliments les plus gaspillés dans les foyers canadiens et que la plupart de ces pertes sont évitables. Les études montrent également que de nombreux consommateurs ne sont pas au courant des façons de réduire les pertes évitables dans leur cuisine (Parizeau, 2018).

Causes des pertes d’aliments dans les ménages et chez les consommateurs

Mesures visant à réduire les pertes et le gaspillage d’aliments

Sensibilisation et éducation : Les gouvernements, l’industrie et des organismes non gouvernementaux offrent un certain nombre de ressources visant à renforcer la sensibilisation du public aux causes du gaspillage d’aliments des ménages et chez les consommateurs et sur les solutions à apporter. Soulignons notamment la campagne de sensibilisation nationale J’aime manger, pas gaspiller Canada lancée en 2018 par le Conseil national zéro déchet (CNZD) en collaboration avec des détaillants et des partenaires municipaux.

Accroître la littératie alimentaire : L’effort visant à améliorer la littératie alimentaire des Canadiens est l’un des piliers de la Stratégie de Santé Canada en matière de saine alimentation. Les activités d’amélioration des compétences alimentaires des consommateurs peuvent mener à une réduction du gaspillage d’aliments à la maison, notamment par la prestation de conseils sur les achats judicieux d’aliments et la façon de mieux utiliser les produits qu’ils achètent. Il existe de nombreuses initiatives canadiennes axées sur l’amélioration de la littératie alimentaire, comme le Regroupement des cuisines collectives du Québec, qui coordonne de petites cuisines collectives permettant aux consommateurs de partager leur temps, argent et compétences en matière d’achat d’aliments et de planification et de préparation de plats sains et économiques pour leur famille.

Normalisation des étiquettes de péremption et éducation : Une clarté et une compréhension accrues des étiquettes de péremption (« meilleur avant ») donneraient lieu à une meilleure prise de décisions sur la comestibilité des aliments, tout en réduisant l’élimination hâtive des aliments.

Innovations en matière de produits : La recherche au Canada s’est concentrée sur l’élaboration d’approches novatrices de prolongation de la durée de conservation des aliments, par exemple :

Principaux champs d’action

Les champs d’action listés ci-dessous visent à réduire le gaspillage alimentaire des ménages et des consommateurs :

Récupération et redistribution des excédents alimentaires

La récupération et la redistribution des aliments est le processus qui consiste à récupérer les excédents alimentaires comestibles de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement afin de les redistribuer aux programmes alimentaires locaux ou aux entreprises commerciales qui peuvent utiliser cette ressource, tout en maintenant la valeur des produits pour la consommation humaine. Bien que la récupération et la redistribution dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement des excédents alimentaires comestibles qui autrement seraient perdus ou gaspillés permettent une utilisation optimale des ressources aux étapes de la culture et de la production, ce processus n’est pas considéré comme une solution permettant de lutter contre l’insécurité alimentaire.

Politiques soutenant la récupération et la redistribution des excédents alimentaires

Incitatifs fiscaux

Les provinces de la Colombie-Britannique, de l’Ontario, du Québec et de la Nouvelle-Écosse offrent des crédits d’impôt ou des déductions aux agriculteurs pour les aider à compenser les coûts liés à la récolte, à l’emballage et à l’entreposage des aliments destinés au don. Le Québec offre également un crédit d’impôt aux transformateurs d’aliments pour le don de certains aliments.

Protection contre la responsabilité civile

Toutes les provinces et tous les territoires ont établi des lois qui protègent les entreprises et les particuliers contre la responsabilité civile en cas de préjudice pouvant être causé par un don d’excédents alimentaires.

Exigences de sécurité en matière de dons d’aliments

Les lois provinciales et territoriales sont également conçues pour faire en sorte que tout aliment recueilli à des fins de redistribution respecte les exigences en matière de salubrité.

Mesures actuelles de récupération et de redistribution des excédents alimentaires

Des organismes comme Banques alimentaires Canada, Banques alimentaires du Québec et Moisson Montréal ont établi des programmes de partenariat avec de grands épiciers, dont Loblaws, Longos, Sobeys, Métro et Walmart. Ces détaillants importants ont mis au point des systèmes et investi dans l’achat de matériel de réfrigération permettant de récupérer, d’entreposer et de livrer les excédents alimentaires qui ne peuvent être vendus. Des organismes comme Second Harvest, Feed Nova Scotia et Refresh Foods exploitent des systèmes de redistribution permettant de récupérer les excédents alimentaires à tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement. La Tablée des Chefs exploite un système de récupération et de redistribution des excédents alimentaires des hôtels, des restaurants et des institutions. Second Harvest et Banques alimentaires Canada ont récupéré près de 10 millions de kilogrammes d’aliments en 2018.

Des organismes de certaines régions du Canada mettent des réfrigérateurs communautaires à la disposition des consommateurs et des ménages qui souhaitent faire don de leurs excédents alimentaires. L’organisme Sauve ta bouffe tient un répertoire des réfrigérateurs communautaires au Québec.

Second Harvest offre la plateforme en ligne FoodRescue.ca, qui facilite la distribution des dons d’excédents alimentaires en Ontario en établissant des liens entre les entreprises d’approvisionnement alimentaire qui produisent des excédents et les organismes de services sociaux locaux et de bienfaisance qui sont susceptibles d’utiliser les dons d’aliments. Au Québec, une plateforme en ligne semblable à FoodRecue.ca, la Bourse de denrée, est offerte par l’organisme Les Banques alimentaires du Québec.

Les ressources de soutien aux dons d’excédents alimentaires comprennent :

D’autres organismes et entreprises ont concentré leurs efforts sur l’utilisation d’excédents alimentaires dans la fabrication de produits à valeur ajoutée destinés à la vente ou au don :

Principaux champs d’action

Les ressources documentaires offertes et les technologies permettant de mettre les donateurs en contact avec les bénéficiaires font en sorte que les dons d’excédents alimentaires sont une façon de faire le meilleur usage possible des excédents alimentaires générés dans la chaîne d’approvisionnement. La redistribution des aliments est une approche permettant une utilisation optimale des excédents alimentaires qui doit être entreprise parallèlement aux efforts visant à réduire leur production par les entreprises ou les autres organisations. Les champs d’action listés ci-dessous visent à soutenir les activités de récupération et de redistribution des excédents alimentaires :

Recherche et données

Examen de la portée du problème

Au cours des dernières années, des organisations comme le Conference Board of Canada, Provision Coalition, Value Chain Management International (VCMI), Conseil national zéro déchet, Commission for Environmental Cooperation (CEC) ont mené des recherches sur les pertes et le gaspillage d’aliments au Canada. Ces études ont produit des évaluations sur la quantité, la valeur et les répercussions du gaspillage alimentaire au Canada, ont mis en évidence les raisons des pertes et du gaspillage et ont proposé des approches d’évaluation et de traitement des causes profondes. Elles ont été financées au moyen de fonds provenant des secteurs public et privé.

Quantification des pertes et du gaspillage d’aliments

Exception faite du gaspillage municipal qui est vérifié, les estimations de la perte et du gaspillage reposent en grande partie sur l’extrapolation de données limitées à l’échelle du secteur de l’alimentation (CCE, 2018). Les données recueillies auprès du secteur alimentaire canadien en 2018 par Value Chain Management International (VCMI) ont permis de renforcer l’information sur l’ampleur des pertes et du gaspillage de certains produits alimentaires (VCMI, 2019). Enviro-Stewards Inc. a aidé diverses entreprises de la chaîne d’approvisionnement alimentaire du Canada à quantifier et à évaluer les répercussions des pertes et du gaspillage d’aliments sur leurs activités et à trouver des solutions réalistes et pratiques pour améliorer leurs résultats.

ECCC, AAC et Statistique Canada élaborent un cadre de collecte et de mesure des données afin de soutenir l’établissement des priorités et le suivi des progrès au fil du temps. Ce cadre dépendra notamment de la compilation de données d’installations individuelles et d’entreprises afin d’évaluer à l’échelle nationale et régionale le passage des aliments perdus ou gaspillés dans le système d’approvisionnement alimentaire vers le système de gestion des déchets.

La CCE a publié un guide pratique intitulé Pourquoi et comment mesurer la perte et le gaspillage d’aliments, qui présente un plan étape par étape sur la façon dont les entreprises et les gouvernements peuvent entreprendre des activités d’évaluation des pertes et du gaspillage d’aliments. Une norme globale de comptabilité et de déclaration (connue sous le nom de Food Loss and Waste Protocol) a également été mise à la disposition des organisations pour les aider à quantifier les pertes et le gaspillage d’aliments.

Recherche de solutions

Statistique Canada, AAC et plusieurs établissements postsecondaires canadiens recueillent des données et mènent des recherches primaires sur les aliments, le secteur alimentaire et les attitudes et comportements des consommateurs à l’égard des aliments. Des chercheurs de l’Université de Guelph ont mené des études de caractérisation des déchets et des entrevues auprès des ménages visant à cerner les tendances et les raisons de la production de déchets alimentaires. D’autres recherches portent sur les nouveaux produits et l’amélioration des procédés permettant d’accroître l’efficacité et de créer de nouveaux marchés pour le secteur alimentaire.

D’autres recherches avaient pour objectif de cerner les problèmes systémiques et de trouver des solutions. Ces recherches ont été menées par des intervenants du secteur privé (VCMI, 2019) et des établissements de recherche universitaires (MacCrea, 2019). L’Université Laval a examiné les aspects juridiques liés au gaspillage alimentaire au Canada, notamment en ce qui concerne les dons et l’étiquetage des aliments, et l’incidence de la législation et des normes de salubrité de l’industrie sur le gaspillage alimentaire dans le secteur des fruits et légumes frais (IICA et Laval, 2018).

De nouvelles ententes de collaboration se forment entre les chercheurs sur le gaspillage alimentaire. En 2016, le groupe de recherche sur le gaspillage alimentaire de l’Université de Guelph a tenu un événement intitulé Building a Research Agenda for Reducing Food Waste in Ontario, qui réunissait des entreprises, des décideurs et des universitaires venus discuter des mesures prioritaires à mettre en œuvre.

Principaux champs d’action

La recherche et la collecte de données sur ce nouvel enjeu que constituent les pertes et le gaspillage d’aliments bénéficieront de la collaboration entre les organismes de recherche au Canada. Le partage des plans de travail et la discussion d’idées sur les besoins de recherche permettront d’éviter le dédoublement des efforts et feront en sorte que les budgets de recherche aient le plus grand impact possible. Les champs d’action listés ci-dessous visent à soutenir la recherche et la compilation de données sur les pertes et le gaspillage d’aliments au Canada :

Efforts de collaboration

Quels sont les autres intervenants et comment sont-ils reliés?

Les pertes et le gaspillage d’aliments ne sont pas un phénomène nouveau. Bien que de nombreux gouvernements, organisations non gouvernementales et entreprises aient commencé à collaborer afin d’améliorer leur compréhension du problème et de s’y attaquer, il existe encore des possibilités d’accroître et de renforcer ces efforts.

Gouvernement

Les initiatives gouvernementales peuvent favoriser la collaboration sur des enjeux comme les pertes et le gaspillage d’aliments en établissant des objectifs de réduction de haut niveau, en menant des consultations sur les politiques et les approches stratégiques et en orientant le financement vers des projets qui favorisent la collaboration dans différents domaines comme la recherche et l’éducation du public.

Le Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME) participe à la promotion d’une approche coordonnée sur les enjeux liés aux déchets à l’intention des autorités provinciales et territoriales par l’entremise du Comité de réduction et de récupération des déchets. Les déchets organiques sont devenus un domaine d’intérêt au cours des dernières années.

Parmi les initiatives provinciales de réduction du gaspillage alimentaire, notons :

Plusieurs municipalités ont joué un rôle de premier plan dans l’établissement d’objectifs et la mise en œuvre de mesures visant à réduire le gaspillage alimentaire sur leur territoire. Parmi ces mesures, mentionnons la Long Term Waste Strategy de la Ville de Toronto, le Regional Food System Action Plan du Grand Vancouver et la Food Waste Reduction Strategy de la région de York. Les enjeux liés au gaspillage alimentaire relèvent également du mandat des conseils de la politique alimentaire mis sur pied à Toronto, Vancouver et Montréal.

La Fédération canadienne des municipalités appuie les efforts d’amélioration déployés par les municipalités dans la gestion des déchets organiques et alimentaires. Elle finance l’élaboration de nouvelles technologies de gestion des déchets organiques et constitue un centre de ressources offrant notamment des exemples de règlements interdisant les déchets organiques dans les sites d’enfouissement et des stratégies « zéro déchet ».

Le Pacific Coast Collaborative (PCC), un réseau d’administrations de l’ouest de l’Amérique du Nord (dont font partie la Colombie-Britannique et Vancouver), s’est engagé à atteindre l’objectif régional de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030. En 2018, les partenaires de PCC ont invité les dirigeants des industries alimentaires et de la vente au détail à collaborer avec les administrations de la côte Ouest pour :

La Commission de coopération environnementale soutient la collaboration entre le Canada, les États-Unis et le Mexique en fournissant des rapports et des projets sur les pertes et le gaspillage d’aliments. Plus récemment, cette collaboration a permis de mobiliser des experts des trois pays dans la production d’un guide pratique intitulé Pourquoi et comment mesurer la perte et le gaspillage alimentaire et d’une trousse d’action anti‑gaspillage pour inciter les jeunes à contribuer à réduire le gaspillage alimentaire.

Le budget fédéral de 2019 a affecté des ressources pour la mise en œuvre d’une nouvelle initiative de réduction des pertes et du gaspillage d’aliments au Canada. Ces ressources comprennent un fonds de 20 millions de dollars pour le financement du Food Waste Reduction Challenge afin de favoriser la recherche de solutions novatrices de réduction des pertes et du gaspillage d’aliments dans les secteurs de la transformation des aliments, de la vente au détail de produits d’épicerie et des services alimentaires. Des ressources supplémentaires ont été mises à la disposition d’AAC pour diriger l’action fédérale sur les pertes et le gaspillage d’aliments et coordonner les efforts visant à réduire le gaspillage d’aliments généré par les opérations du gouvernement fédéral.  

Organismes non gouvernementaux et industriels

Le Canada compte un éventail d’associations impliquées dans la réduction des déchets alimentaires et des emballages, dont les mandats portent notamment sur l’échange d’information, la gouvernance et  l’autoréglementation en matière de réductions des déchets alimentaires. Plusieurs d’entre elles ont joué un rôle de premier plan identifiant la perte et le gaspillage d’aliments comme un problème pertinent pour leur secteur. Par exemple :

Principaux champs d’action

Tout au long de l’histoire, les gouvernements ont joué un rôle dans la réglementation de la production et du commerce des aliments. Les citoyens s’attendent à ce que leur gouvernement maintienne la sécurité de l’approvisionnement, la santé et la sécurité publiques, la capacité financière d’acheter les aliments et la durabilité environnementale et économique. Tous les ordres de gouvernement – fédéral, provincial, territorial et municipal – ont le pouvoir d’intervenir sur les enjeux qui sont liés directement ou indirectement aux pertes et aux déchets alimentaires. Ces enjeux constituent l’occasion de cerner les obstacles politiques et réglementaires aux progrès et de déterminer les leviers appropriés pour réduire les pertes et le gaspillage d’aliments au Canada. Plusieurs de ces enjeux, tels que la salubrité des aliments, les goulots d’étranglement dans le transport, les limites des ressources humaines et la gestion des déchets, ont déjà été reconnus comme des domaines d’opportunité pour la réduction des déchets alimentaires. Les gouvernements ont également un rôle important à jouer dans la sensibilisation et l’éducation du public.

Les interfaces actuelles entre le gouvernement et l’industrie, comme les tables rondes sur la chaîne de valeur d’AAC, facilitent les activités de collaboration dans la recherche de solutions et la détermination des répercussions et des causes profondes des pertes et du gaspillage d’aliments dans la chaîne d’approvisionnement, notamment en ce qui concerne l’innovation, les répercussions environnementales et l’infrastructure de transport. Des interfaces appropriées entre le gouvernement et l’industrie pourraient être mises à profit afin de mettre sur pied des groupes de discussion axés sur les enjeux liés aux pertes et au gaspillage d’aliments.

Les organisations de l’industrie sont bien placées pour tirer parti de l’expertise des intervenants du secteur dans la recherche de solutions et favoriser leur adoption au moyen d’analyses de rentabilisation. Une plus grande mobilisation des associations de l’industrie permettrait d’intensifier la sensibilisation des intervenants des différents maillons de la chaîne d’approvisionnement aux enjeux liés aux pertes et au gaspillage d’aliments.

Des initiatives de collaboration régionales comme la Pacific Coast Collaborative (PCC) pourraient être bénéfiques à la cause en mettant en évidence la nature régionale des activités à certains maillons de la chaîne d’approvisionnement (production, transformation) et la portée nationale d’autres activités (transport, distribution).  

Quelles sont les prochaines étapes?

Compte tenu du leadership manifesté rapidement par des organismes des secteurs privé et public pour ce qui est de la recherche, de l’élaboration d’outils et d’approches et de la mobilisation d’entreprises dans le système de l’alimentation, les prochaines étapes pour la réduction de la perte et du gaspillage alimentaires au Canada reposent sur un solide fondement.

References

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Annexes: Ressources documentaires pédagogiques canadiennes soutenant la réduction des pertes et du gaspillage d’aliments

Ressources documentaires et outils offerts aux entreprises et aux municipalités

Production

Transformation

Vente au détail

Services alimentaires

Dons d’aliments

Ménages et consommateurs

Ressources web soutenant le renforcement de la sensibilisation des ménages et des consommateurs

Échelle nationale

Québec

Ontario

Saskatchewan

Alberta

Colombie-Britannique

Ressources éducatives sur le gaspillage alimentaire offertes aux jeunes et aux établissements scolaires

Amérique du nord

Échelle nationale – en anglais

Échelle nationale – en français

Ontario

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