Aménagement et perturbations des forêts

En 2022, les forêts du Canada représentaient une superficie approximative de 3,7 millions de kilomètres carrés (environ 40 % de la superficie terrestre du Canada), soit environ 9 % des forêts mondiales. Une grande partie de ces forêts se développe dans la zone boréale, où plus de 2,8 millions de kilomètres carrés sont entrecoupés de lacs, de milieux humides et d’autres écosystèmes. Les écosystèmes forestiers riches du Canada offrent d’importants avantages environnementaux, sociaux et culturels, ainsi que des possibilités de développement économique responsable.Note de bas de page 1 L’indicateur présente une série de mesures couvrant la récolte du bois, les perturbations forestières et la régénération des forêts.

Récolte de bois

Récolte de bois

Cette section compare la quantité totale de bois récoltée avec l’approvisionnement durable en bois. Pour que les forêts puissent continuer à fournir du bois, les récoltes doivent rester dans des limites durables. L’approvisionnement durable en bois est défini comme le volume de bois potentiel qui est récolté de façon durable tel que déterminé par une analyse complexe des considérations écologiques, économiques et sociales. 

Récolte annuelle du bois par rapport à l’approvisionnement durable en bois

Aperçu des résultats

En 2022 :

  • l’approvisionnement durable en bois du Canada était d’environ 214 millions de mètres cubes; 
  • la quantité de bois rond industriel récoltée en 2022 était de 130 millions de mètres cubes, ce qui représente environ 61 % de l’approvisionnement durable en bois.

Approvisionnement durable maximal en bois et récolte annuelle de bois rond industriel, Canada, de 1990 à 2022

Approvisionnement durable en bois et récolte annuelle de bois rond industriel, Canada, 1990 à 2022 (voir le tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Approvisionnement durable maximal en bois et récolte annuelle de bois rond industriel, Canada, de 1990 à 2022
Année Approvisionnement durable en bois
(en millions de mètres cubes)
Bois rond industriel récolté
(en millions de mètres cubes)
Bois rond industriel récolté en proportion de l’approvisionnement durable en bois
(pourcentage)
1990 248 156 63
1991 246 154 63
1992 242 164 68
1993 238 170 71
1994 238 177 74
1995 234 183 78
1996 235 178 76
1997 237 184 77
1998 235 174 74
1999 240 197 82
2000 235 200 85
2001 236 184 78
2002 237 195 82
2003 240 181 76
2004 247 208 84
2005 245 201 82
2006 248 183 74
2007 252 162 64
2008 251 138 55
2009 242 116 48
2010 238 141 59
2011 233 147 63
2012 231 149 65
2013 228 151 66
2014 231 150 65
2015 223 156 70
2016 219 155 71
2017 219 153 70
2018 217 155 71
2019 216 139 65
2020 215 138 64
2021 215 137 64
2022 214 130 61

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Les données sur l’approvisionnement durable en bois présentées concernent uniquement le bois rond industriel, qui est destiné à être livré à une usine (par exemple, les billes et billons et le bois à pâte) et comprend également les poteaux et les pieux. La colonne récoltée totale de bois rond comprend la récolte de bois rond industriel, de bois de foyer et de bois de chauffage.
Source : Conseil canadien des ministres des forêts (2024) Base de données nationale sur les forêts.

La récolte annuelle de bois rond industriel a atteint un sommet de 208 millions de mètres cubes en 2004, pour graduellement descendre à un creux de 116 millions de mètres cubes en 2009. En 2022, la récolte annuelle de bois rond industriel était d’environ 130 millions de mètres cubes. Cette tendance est principalement attribuable à des facteurs économiques, comme l’effondrement du marché du logement aux États-Unis en 2008 et le ralentissement économique mondial qui a suivi, qui ont entraîné une diminution de la demande pour les produits de bois d’œuvre et des pâtes et papiers canadiens. La diminution de la récolte en 2022 par rapport à 2021 est principalement attribuable à la diminution nette des volumes de bois récoltés en Colombie-Britannique et au Québec.

L’approvisionnement en bois et le volume de bois récolté fluctuent en fonction d’un large éventail de facteurs écologiques, sociaux et économiques. Les changements dans l’approvisionnement durable en bois sont en grande partie le résultat de modifications dans les objectifs de gestion forestière des provinces. Par exemple l'approvisionnement durable en bois peut être réduit pour conserver l’habitat des animaux, ou encore il peut être augmenté pour récolter le bois endommagé par les insectes. Comparer la quantité de bois récoltée à l’approvisionnement durable en bois est une façon de faire le suivi de la gestion forestière.

Le Canada est déterminé à gérer les forêts de façon durable, qui est définie comme « une gestion qui maintient et améliore la santé à long terme des écosystèmes forestiers au profit de tous les êtres vivants tout en offrant des possibilités environnementales, économiques, sociales et culturelles pour les générations actuelles et futures ».Note de bas de page 2  Dans la pratique, la gestion durable des forêts signifie que celles-ci fournissent un large éventail de biens et de services à long terme. Par conséquent, les gestionnaires forestiers planifient les niveaux de récolte qui assurent la durabilité à long terme des objectifs environnementaux, économiques et sociaux pour la forêt aménagée.

Perturbations des forêts

Perturbations des forêts

Nombre de feux de forêt et superficie brûlée

Superficie perturbée par les insectes

Superficie totale estimée du déboisement annuel

Nombre de feux de forêt et superficie brûlée

Aperçu des résultats

  • En 2023, le Canada a connu environ 6 694 incendies qui ont brûlé environ 161 825 kilomètres carrés de forêts;
  • Alors que l’année 1998 a connu le plus grand nombre d'incendies de forêt, l’année 2023 a connu le plus de superficie brûlée par les incendies de forêt dans l'histoire enregistrée, soit plus du double du record précédent établi en 1995.

Nombre de feux de forêt par région, Canada, de 1990 à 2023

Nombre de feux de forêt par région, Canada, de 1990 à 2023 (voir le tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Nombre de feux de forêt par région, Canada, de 1990 à 2023
Année Région de l’Atlantique
(nombre d’incendies)
Colombie-Britannique
(nombre d’incendies)
Ontario
(nombre d’incendies)
Région des Prairies
(nombre d’incendies)
Québec
(nombre d’incendies)
Territoires
(nombre d’incendies)
Totale
(nombre d’incendies)
1990 1 077 3 255 1 612 2 825 851 390 10 010
1991 1 545 2 014 2 560 2 378 1 216 518 10 231
1992 1 005 3 805 960 2 058 765 401 8 994
1993 826 1 497 742 1 760 543 609 5 977
1994 953 4 057 1 079 2 183 499 908 9 679
1995 1 069 1 474 2 150 2 121 1 265 366 8 445
1996 748 1 360 1 275 1 247 1 250 499 6 379
1997 850 1 176 1 646 1 325 876 217 6 090
1998 841 2 663 2 291 3 522 854 597 10 768
1999 1 293 1 198 1 025 2 724 1 037 331 7 608
2000 703 1 551 653 1 643 517 330 5 397
2001 1 213 1 320 1 596 2 432 1 005 196 7 762
2002 716 1 795 1 163 3 150 899 155 7 878
2003 656 2 490 1 043 3 124 720 237 8 270
2004 660 2 418 435 2 072 322 581 6 488
2005 732 1 006 1 978 2 017 1 375 344 7 452
2006 628 2 587 2 292 3 316 684 247 9 754
2007 780 1 641 1 129 2 135 939 295 6 919
2008 495 2 058 344 2 803 223 316 6 239
2009 547 3 101 391 2 443 485 178 7 145
2010 479 1 731 933 3 120 740 313 7 316
2011 227 684 1 340 1 839 331 257 4 678
2012 837 1 659 1 635 2 573 798 416 7 918
2013 609 1 879 582 2 224 528 434 6 256
2014 358 1 478 309 2 157 296 422 5 020
2015 503 1 871 675 3 150 392 443 7 034
2016 582 1 075 657 2 100 607 246 5 267
2017 508 1 400 781 2 264 322 383 5 658
2018 613 2 123 1 339 2 317 597 114 7 103
2019 425 843 541 1 623 362 265 4 059
2020 741 684 614 1 156 712 94 4 001
2021 381 1 663 1 206 2 565 629 265 6 709
2022 489 1 818 281 2 049 453 563 5 653
2023 531 2 269 743 1 916 713 522 6 694

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Les données comprennent les incendies d’origines connue, inconnue et indéterminable. La région des Territoires comprend le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest. Le Nunavut n’a pas été inclus puisqu’il ne fait pas partie de l’entente d’échange de données avec Ressources naturelles Canada. La région des Prairies comprend le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta. La région de l’Atlantique comprend le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador. Les totaux pour 2023 n’incluent pas les feux de forêt ayant eu lieu dans les parcs nationaux car ils n’ont pas été redistribués dans les provinces et territoires appropriés. Pour plus d’informations, consultez la section Sources de données et méthodes.
Source : Conseil canadien des ministres des forêts (2024) Base de données nationale sur les forêts.

Superficie brûlée par des incendies de forêt par région, Canada, de 1990 à 2023

Superficie brûlée par des incendies de forêt par région, Canada, de 1990 à 2023 (voir le tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Superficie brûlée par des incendies de forêt par région, Canada, de 1990 à 2023
Année Région de l’Atlantique
(kilomètres carrés)
Colombie-Britannique
(kilomètres carrés)
Ontario
(kilomètres carrés)
Région des Prairies
(kilomètres carrés)
Québec
(kilomètres carrés)
Territoires
(kilomètres carrés)
Totale
(kilomètres carrés)
1990 320 758 1 836 2 911 833 2 875 9 533
1991 618 252 3 188 3 559 4 383 3 457 15 458
1992 84 305 1 760 5 351 271 748 8 518
1993 297 52 1 047 7 032 1 282 9 794 19 504
1994 1 114 298 836 23 715 1 160 34 490 61 613
1995 17 481 6 126 28 800 7 277 31 053 73 754
1996 840 207 4 490 1 539 6 916 4 626 18 618
1997 95 30 386 506 3 931 1 380 6 327
1998 411 768 1 582 22 440 4 183 18 027 47 410
1999 424 116 3 283 4 813 978 7 559 17 171
2000 1 045 178 68 2 800 392 1 859 6 342
2001 23 142 109 4 531 331 1 341 6 477
2002 156 86 1 822 14 802 10 138 633 27 636
2003 292 2 834 3 191 12 718 883 1 766 21 684
2004 29 2 203 17 7 180 31 22 370 31 830
2005 193 368 424 3 826 8 001 4 056 16 868
2006 62 1 394 1 500 15 123 1 364 1 564 21 007
2007 127 300 407 8 760 3 427 4 835 17 855
2008 30 153 14 13 218 16 3 219 16 649
2009 178 2 475 207 1 417 940 2 409 7 626
2010 16 3 372 148 20 116 3 149 4 979 31 780
2011 6 132 6 360 13 651 124 3 702 23 974
2012 300 1 032 1 530 10 986 640 3 628 18 117
2013 314 188 511 15 410 18 728 7 534 42 685
2014 95 3 689 64 6 725 639 34 245 45 457
2015 45 2 810 427 26 821 62 8 920 39 084
2016 118 1 005 862 8 101 339 2 771 13 196
2017 19 12 299 1 129 7 740 384 14 324 35 894
2018 9 13 609 2 657 5 122 863 1 028 23 288
2019 7 215 2 697 11 233 97 3 612 17 862
2020 64 147 155 971 600 246 2 182
2021 9 8 664 7 846 21 653 497 2 120 40 789
2022 275 1 356 26 6 153 297 7 744 15 851
2023 479 28 408 4 415 39 920 43 229 45 374 161 825

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Les données comprennent les incendies d’origines connue, inconnue et indéterminable. La région des Territoires comprend le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest. Le Nunavut n’a pas été inclus puisqu’il ne fait pas partie de l’entente d’échange de données avec Ressources naturelles Canada. La région des Prairies comprend le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta. La région de l’Atlantique comprend le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador. Les totaux pour 2023 n’incluent pas les feux de forêt ayant eu lieu dans les parcs nationaux car ils n’ont pas été redistribués dans les provinces et territoires appropriés. Pour plus d’informations, consultez la section Sources de données et méthodes.
Source : Conseil canadien des ministres des forêts (2024) Base de données nationale sur les forêts.

Les incendies de forêt sont une partie intégrante de l’écosystème forestier et sont importants pour le maintien de la santé et de la diversité de la forêt. Le feu est le principal moyen de changement environnemental dans la zone boréale et joue un rôle crucial pour le renouvellement des forêts au même titre que le soleil et la pluie. Les feux de forêt libèrent des éléments nutritifs précieux stockés dans les débris du sol forestier. Ils ouvrent la canopée de la forêt à la lumière du soleil, ce qui stimule la nouvelle croissance.Note de bas de page 3  Néanmoins, ils peuvent aussi entraîner des pertes économiques et environnementales coûteuses, ainsi que des problèmes de santé publique et de sécurité en menaçant directement les collectivités et l’infrastructure ou en réduisant la visibilité et la qualité de l’air par la fumée. Les conditions plus chaudes et sèches prévues en raison des changements climatiques pourraient entraîner des incendies de forêt plus fréquents et graves au Canada.Note de bas de page 1

Plus de 160 000 kilomètres carrés ont été brûlés par des feux de forêt au Canada au cours de la saison des incendies 2023, définie comme la période de l’année pendant laquelle les feux de forêt sont plus susceptibles de se déclarer, de se propager et de causer des dégâts.Note de bas de page 4 Cela représente plus du double du précédent record d'environ 73 754 kilomètres carrés en 1995. La superficie brûlée au Québec et dans les Territoires du Nord-Ouest totalisait représentent à elle seule un peu moins de 85 000 kilomètres carrés.

Les changements climatiques ont entraîné des conditions météorologiques extrêmes qui ont rendu cette saison des incendies particulièrement dévastatrice.Note de bas de page 5  Les changements climatiques rendent les conditions météorologiques plus chaudes et fréquemment  plus sèches, ce qui entraîne des saisons d’incendies plus intenses et plus longues.Note de bas de page 6  L’été 2023 a été le plus chaud de l’histoire enregistrée du Canada, contribuant ainsi aux conditions de sécheresse qui ont rendu les forêts particulièrement sujettes à l’incendie.Note de bas de page 7  Les incendies ont provoqué l’évacuation de plus de 200 communautés, et l’épaisse fumée a provoqué des problèmes de qualité de l’air dans tout le pays.Note de bas de page 5

La superficie totale brûlée varie considérablement d’une année à l’autre, mais elle s’élève en moyenne à environ 25 000 kilomètres carrés par année. Seulement 3 % de tous les incendies de forêt qui débutent chaque année au Canada atteignent plus de 2 kilomètres carrés de superficie. Cependant, ces incendies représentent 97 % de la superficie totale brûlée à travers le pays.Note de bas de page 8  En 2022, environ 2 636 incendies de forêt au Canada, soit 47 %, ont été causés par l’activité humaine. Néanmoins, cela a entraîné des dommages à environ 655 kilomètres carrés de superficie boisée, ce qui représente un peu plus de 4% de la superficie totale brûlée à l’échelle nationale.Note de bas de page 9  Les causes spécifiques des incendies de 2023 ne sont pas encore disponibles.

Superficie perturbée par les insectes

Aperçu des résultats

  • En 2022, environ 132 000 kilomètres carrés de forêts canadiennes ont été perturbés par les insectes.

Superficie perturbée par les insectes, Canada, de 1990 à 2022

Superficie perturbée par les insectes, Canada, de 1990 à 2022 (voir le tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Superficie perturbée par les insectes de modérée à sévère au Canada, de 1990 à 2022
Année Superficie perturbée
(1 000 kilomètres carrés)
1990 202
1991 339
1992 421
1993 206
1994 116
1995 130
1996 72
1997 43
1998 62
1999 103
2000 156
2001 245
2002 206
2003 205
2004 131
2005 163
2006 199
2007 187
2008 139
2009 151
2010 130
2011 90
2012 88
2013 201
2014 204
2015 157
2016 155
2017 171
2018 164
2019 145
2020 178
2021 153
2022 132

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Comprend la mortalité des arbres causée par les scolytes. Les arbres qui souffrent de défoliation de modérée à sévère sont ceux sur lesquels au moins 30 % du feuillage actuel a été enlevé.
Source : Conseil canadien des ministres des forêts (2024) Base de données nationale sur les forêts.

Les forêts du Canada abritent des milliers d’espèces d’insectes indigènes et introduits. Ces espèces jouent très souvent un rôle vital dans le fonctionnement normal des écosystèmes forestiers, en tant que proie pour d’autres espèces ou en recyclant les éléments nutritifs dans la forêt.Note de bas de page 1  Seul un petit nombre d’espèces d’insectes tuent les arbres et endommagent les forêts. Cela peut se produire lorsque les populations d’insectes subissent des épidémies sur de vastes superficies. La perturbation, ou défoliation, est l’enlèvement de la totalité ou de la plupart des feuilles d’une plante par des agents de perturbation naturelle (par exemple, les insectes) ou par l’action humaine (par exemple, l’application d’herbicides). Ces répercussions peuvent réduire l’approvisionnement en bois du Canada et influer sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers, ce qui peut à son tour toucher les stocks de carbone, augmenter le risque d’incendie et réduire l’utilisation récréative et non forestière des forêts.

Superficie totale estimée du déboisement annuel

Aperçu des résultats

  • En 2022, environ 492 kilomètres carrés de forêts ont été convertis en utilisations non forestières;
    • Cela est principalement dû au déboisement par les secteurs agricole, forestier, minier, pétrolier et gazier, du développement (par exemple développement industriel ou des terrains de golf) et de l’hydroélectricité.

Superficie totale estimée du déboisement annuel, Canada, de 1990 à 2022

Superficie totale estimée du déboisement annuel, Canada, de 1990 à 2022 (voir le tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Superficie totale estimée du déboisement annuel, Canada, de 1990 à 2022
Année Superficie totale estimée de déboisement
(kilomètre carrés)
1990 641
1991 627
1992 581
1993 861
1994 471
1995 422
1996 433
1997 437
1998 476
1999 506
2000 448
2001 446
2002 553
2003 489
2004 505
2005 492
2006 758
2007 482
2008 484
2009 427
2010 413
2011 429
2012 447
2013 550
2014 583
2015 573
2016 573
2017 526
2018 500
2019 508
2020 506
2021 505
2022 492

Comment cet indicateur est calculé

Source : Ressources naturelles Canada (2025) Rapport annuel sur l’état des forêts au Canada.

La déforestation est le déboisement permanent des forêts pour faire place à de nouvelles utilisations des terres non forestières, comme l’agriculture ou l’expansion urbaine. La superficie annuelle estimée de la déforestation au Canada a diminué, passant d’environ 640 kilomètres carrés en 1990, à environ 492 kilomètres carrés en 2022. La tendance générale à la baisse a connu 2 sommets en 1993 et 2006, en raison de l’inondation des forêts pour le développement de réservoirs hydroélectriques. Depuis 2022, l’expansion agricole demeure la principale cause de la déforestation au Canada, avec une conversion de 225 kilomètres carrés.

Régénération des forêts

Régénération des forêts

Cette section traite de la superficie totale des terres régénérées par la plantation et l’ensemencement, ainsi que le nombre de semis plantés au Canada entre 1990 et 2022.

Aperçu des résultats

En 2022, approximativement :

  • 4 131 kilomètres carrés ont été plantés avec environ 584 millions de semis;
  • 98 kilomètres carrés ont été semés.

Superficie totale plantée et semée, Canada, de 1990 à 2022

Superficie totale plantée et semée, Canada, de 1990 à 2022 (voir le tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Superficie totale plantée et semée, Canada, de 1990 à 2022
Année Superficie totale plantée
(kilomètres carrés)
Superficie totale semée
(kilomètres carrés)
Semis plantés
(en millions)
1990 4 844 408 800
1991 4 650 667 761
1992 4 234 362 691
1993 4 186 291 675
1994 4 422 305 679
1995 4 428 266 678
1996 4 394 328 651
1997 4 499 269 684
1998 4 492 326 698
1999 4 562 263 708
2000 4 599 201 702
2001 4 765 214 702
2002 4 486 189 655
2003 4 369 461 643
2004 4 414 217 645
2005 4 737 195 681
2006 4 921 205 715
2007 4 928 346 704
2008 4 547 206 670
2009 4 052 159 584
2010 3 924 121 534
2011 3 792 112 548
2012 3 666 105 524
2013 4 354 116 585
2014 4 283 172 580
2015 4 442 198 607
2016 4 323 299 638
2017 4 409 189 633
2018 4 342 69 624
2019 4 484 88 642
2020 4 685 136 684
2021 4 949 87 711
2022 4 131 98 584

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Les données pour 2022 comprennent uniquement des données sur les terres provinciales. Les données de 1990 à 2021 comprennent des données sur les terres provinciales, fédérales et privées.  
Source : Conseil canadien des ministres des forêts (2024) Base de données nationale sur les forêts.

Une régénération réussie assure le retour des superficies récoltées dans un état boisé afin qu’elles puissent continuer à produire du bois et à maintenir les services écosystémiques, comme la régulation de l’eau et la fourniture d’habitat aux espèces sauvages. Dans les provinces et les territoires, la régénération des arbres est obligatoire sur les terres de la Couronne après les activités de récolte.Note de bas de page 1  En 2022, on a observé une diminution globale de la superficie plantée, ce qui peut être principalement attribué à des taux de plantation inférieurs en Colombie-Britannique par rapport aux années précédentes.

À propos de l'indicateur

À propos de l'indicateur

Ce que mesure l'indicateur

L’indicateur n’est pas une mesure unique de l’état des forêts au Canada, mais présente plutôt une série de mesures qui donnent une image globale de leur état. Les mesures spécifiques utilisées dans cet indicateur correspondent à ce qui suit.

  • Récolte de bois
    • Approvisionnement durable maximal en bois et récolte annuelle de bois rond industriel
  • Perturbations des forêts
    • Nombre de feux de forêt et superficie brûlée par région
    • Superficie défoliée par les insectes
    • Superficie totale estimée du déboisement annuel
  • Régénération des forêts :
    • Superficie totale plantée et semée

Pourquoi cet indicateur est important

Considérations écosystémiques

En plus de leur valeur économique à titre de ressource naturelle essentielle, les forêts du Canada sont des  écosystèmes importants. Elles abritent environ 180 espèces d’arbres indigènes à travers le pays, ainsi qu’une grande variété de plantes, d’insectes, de champignons, d’oiseaux, de mousses, de lichens, et plus encore. Parmi les 426 espèces d’oiseaux qui nichent au Canada, environ un tiers dépendent des forêts pour survivre. Les caractéristiques forestières, telles que l’âge, la composition et la structure, influent sur les espèces qui peuvent prospérer dans les forêts canadiennes. Ces caractéristiques dépendent  principalement des perturbations forestières, qui peuvent être d’origine naturelle, comme les incendies de forêt déclenchés par la foudre, les tempêtes de verglas et les épidémies et maladies d’insectes indigènes. Ils peuvent aussi être induits par l’humain, comme l’exploitation forestière, le changement d’affectation des terres et les épidémies de ravageurs invasifs.

Changements climatiques

Les forêts canadiennes sont bien adaptées aux perturbations naturelles, mais les changements climatiques modifient la fréquence, la gravité et la taille des perturbations et facilitent le déplacement des ravageurs forestiers. L’augmentation des perturbations peut transformer la composition des forêts. À titre d’exemple, l’augmentation prévue de la fréquence et de la gravité des incendies pourrait profiter à certaines espèces qui pourraient tirer avantage des nouvelles conditions (par exemple, pins, bouleau blanc et chênes rouges), tandis que d’autres espèces pourraient diminuer (par exemple, l’érable à sucre, le hêtre américain et la pruche du Canada). Le taux de changements climatiques au Canada signifie également que certaines espèces d’arbres ne migreront pas assez rapidement pour maintenir des populations viables. Cumulativement, ces effets entraîneront des répercussions sur les collectivités tributaires des forêts et rendront la vie des gens dans ces régions plus précaires en raison de la fréquence et de la gravité accrues des incendies, ce qui augmentera le besoin d’évacuer les collectivités et diminuera l’approvisionnement durable en bois, deux faits qui peuvent toucher aux emplois dans ces régions.

Le cycle du carbone 

Les forêts sont une partie vitale du mouvement constant du carbone provenant du sol et de l’eau à travers l’atmosphère et les organismes vivants. De plus les forêts stockent et libèrent cet élément essentiel contribuant au processus dynamique de croissance, de décomposition, de perturbation et de renouvellement.Note de bas de page 10  Les activités d’utilisation des terres (comme la récolte du bois et la conversion des terres) ainsi que les perturbations naturelles (comme les incendies de forêt et les infestations d’insectes) entraînent des émissions de gaz à effet de serre. Les activités d’utilisation des terres peuvent aussi indirectement contribuer à l’absorption des gaz à effet de serre. Par exemple, à mesure que les forêts se rétablissent, le carbone est retiré de l’atmosphère et transformé en bois par les arbres. En 2020, les perturbations naturelles (comme les incendies de forêt et les infestations d’insectes) ont entraîné des émissions d’environ 8,8 mégatonnes d’équivalent dioxyde de carbone (Mt d’éq. CO2) et les activités humaines (comme la récolte du bois et les activités agricoles) ont entraîné des absorptions de 6,3 Mt d’éq. CO2. Pour obtenir des renseignements plus détaillés sur cette question particulière, consultez l’indicateur des émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres.

Considérations économiques

Le secteur forestier contribue aussi de façon importante à l’économie du Canada et se veut une source clé de prospérité pour les gens et les collectivités du pays. Le secteur forestier canadien fabrique une grande variété de produits comme le bois d’œuvre, les panneaux, la pâte de bois et divers types de papiers. Le secteur forestier est une importante source de débouchés économiques pour les gens et les collectivités, employant des Canadiens de toutes les provinces et de tous les territoires, exception faite du Nunavut. Les contributions économiques du secteur sont particulièrement importantes dans de nombreuses communautés rurales, éloignées et autochtones, où le travail lié aux forêts est souvent la principale source de revenus.Note de bas de page 11  En 2023, l’emploi direct dans le secteur a légèrement diminué, passant à environ 199 345 personnes.Note de bas de page 1  

Initiatives connexes

Cet indicateur suit les progrès réalisés dans la Stratégie fédérale de développement durable de 2022 à 2026, ce qui appuie l’objectif suivant : « Entre 2023 et 2026, maintenir l’approvisionnement durable en bois au Canada (en se guidant sur les politiques de gestion des forêts durable afin de tenir compte des caractéristiques sociales, environnementales et économiques uniques actuelles des forêts aménagées), à des niveaux supérieurs aux récoltes annuelles de bois d’œuvre. »

De plus, l’indicateur contribue aux objectifs de développement durable du Programme de développement durable de 2030. Il est lié à l’objectif 15, Vie sur terre et à la cible 15.2 : « D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêts, mettre un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître nettement le boisement et le reboisement au niveau mondial. »

L’indicateur contribue également à l’établissement de rapports sur la cible 10 du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (PDF; 393 ko) : « Assurer une gestion durable des zones agricoles, aquacoles, halieutiques et forestières, en particulier grâce à l’utilisation durable de la biodiversité, notamment en augmentant significativement le recours à des pratiques respectueuses de la biodiversité, telles que l’intensification durable, l’agroécologie et d’autres approches innovantes, contribuant ainsi à améliorer la résilience, l’efficacité et la productivité à long terme de ces systèmes de production, ainsi qu’à renforcer la sécurité alimentaire, à conserver et à restaurer la biodiversité et à préserver les contributions de la nature aux populations, y compris les fonctions et les services écosystémiques. »

Douze (12) pays, dont le Canada, sont membres du Processus de Montréal, un groupe de travail international composé de nations des hémisphères nord et sud qui s’engagent à gérer les forêts de façon durable. Depuis 1995, les pays membres du Processus de Montréal ont utilisé un ensemble commun de critères et d’indicateurs scientifiques pour mesurer les progrès réalisés dans la conservation et la gestion durable de 90 % des forêts boréales et tempérées du monde.

Indicateurs connexes

L'indicateur sur les Changements de la température au Canada mesure les écarts annuels et saisonniers de température de l'air à la surface au Canada.

Les indicateurs sur la Qualité de l'air mesurent les concentrations ambiantes des P2,5, de l'O3, du SO2, du NO2 et des composés organiques volatils (COV) à l'échelle nationale et régionale, ainsi qu'aux stations de surveillance locales.

L’indicateur sur le Changement d’affectation des terres montre le changement dans la manière dont les terres ont été utilisées et converties au Canada au sud du 60e parallèle nord entre 2010 et 2015.

L'indicateur sur les Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres permet le suivi des échanges des émissions et des absorptions de gaz à effet de serre entre l'atmosphère et les terres aménagées du Canada.

 

Sources des données et méthodes

Sources des données et méthodes

Sources des données

Les données utilisés pour l’indicateurs de Gestion durable des forêts sont tirées de 2 sources principales : Base de données nationale sur les forêts du Conseil canadien des ministres des forêt et le Rapport annuel sur l’état des forêts au Canada de Ressources naturelles Canada.

Complément d'information

Base de données nationale sur les forêts :

Les données pour les mesures suivantes incluses dans cet indicateur proviennent de la Base de données nationale sur les forêts qui a été mandatée par le Conseil canadien des ministres des forêts et est tenue à jour par le Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada.

L’indicateur comprend des données de 1990 à 2023 provenant de toutes les provinces, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et des ministères fédéraux. Les données sur le Nunavut ne sont pas incluses car ce territoire n’est pas un partenaire de la Base de données nationale sur les forêts et possède très peu de couverture forestière. 

En décembre de chaque année, les provinces, les territoires et les organismes fédéraux soumettent des données qui ont été recueillies l’année précédente. Les données sont compilées et publiées dans les 6 mois suivant la soumission.

La superficie totale du Canada est estimée en utilisant la Superficie en terre et en eau douce, par province et territoire de l’Atlas du Canada de Ressources naturelles Canada. Le Service canadien des forêts utilise l’Inventaire forestier national pour suivre la superficie forestière au fil du temps.

L’état des forêts au Canada : Rapport annuel

Les données pour les mesures suivantes incluses dans l’indicateur proviennent du Rapport annuel sur l’état des forêts. Le rapport est une source fiable et faisant autorité d’information complète sur l’état social, économique et environnemental des forêts et du secteur forestier canadien depuis 33 ans.

Les mesures scientifiques appelées indicateurs de durabilité sont des outils utiles pour comprendre la condition ou l’état global des forêts du Canada. Ils permettent de définir, d’évaluer, de suivre et de rendre compte de façon constante des progrès réalisés dans la gestion durable des forêts. L’établissement de rapports sur ces indicateurs au fil du temps contribue à assurer et à promouvoir l’aménagement durable à long terme de nos forêts. Ils le font en : 

  • fournissant des données fiables et des renseignements essentiels sur l’état et les tendances des forêts canadiennes;
  • mettant en évidence tout besoin d’amélioration des politiques et pratiques de gestion forestière;
  • fournissant des informations fiables pour les discussions et les initiatives liées au rendement environnemental et au commerce.

Les rapports annuels sur l’état des forêts du Canada sont fondés sur les données les plus exactes et disponibles des sources les plus fiables du Canada, dont Statistique Canada, la Base de données nationale sur les forêts et l’Inventaire forestier national. Ces données sont ensuite analysées par des experts canadiens de premier plan qui produisent le texte écrit du rapport. Le rapport fournit au gouvernement, à l’industrie, aux chercheurs et au public un contexte pertinent sur la situation actuelle, les tendances historiques, ainsi que les prévisions futures sur le secteur forestier canadien. Il fait foi de l’engagement continu du Canada à gérer durablement ses forêts et son secteur forestier.

Méthodes

L’indicateur utilise les données de la Base de données nationale sur les forêts et du Rapport annuel sur l’état des forêts du Canada. Les seules modifications apportées aux données sont la conversion d’unités en kilomètres carrés, le cas échéant. Il n’existe ni vue personnalisée des données ni ensemble de données supplémentaires.

Conformément à la définition convenue à l’échelle internationale par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, les forêts du Canada sont définies comme des terres de plus de 0,5 hectare, avec des arbres de plus de 5 mètres de hauteur et un couvert forestier de plus de 10 % ou des arbres capables d’atteindre ces seuils dans leur environnement naturel. Il peut s’agir de zones arborées, de zones de couverture où au moins 10 % de la zone est recouverte d’espèces d’arbres de toute taille, et de zones non arborées, telles des zones qui ont été récemment récoltées et qui sont temporairement dépeuplées. Cela ne comprend pas les terres qui sont principalement utilisées pour l’agriculture ou les villes.Note de bas de page 12 

Complément d'information

Récolte de bois

Approvisionnement durable maximal en bois et récolte annuelle de bois rond industriel

L’indicateur compare l’approvisionnement en bois à la récolte industrielle de bois rond. Les approvisionnements en bois provenant de terres fédérales, provinciales, territoriales et privées sont additionnés pour estimer l’approvisionnement du Canada. De même, la récolte industrielle de bois rond du Canada est le volume de bois récolté sur des terres fédérales, provinciales, territoriales et privées.

L’approvisionnement en bois est le volume qui peut être récolté à partir d’une superficie sur une période déterminée tout en respectant les objectifs environnementaux, économiques et sociaux.Note de bas de page 13  Dans l’indicateur, l’approvisionnement en bois ne se rapporte qu'aux approvisionnements industriels en bois rond et ne comprend pas les autres types de récolte tels que le bois de foyer (à des fins industrielles) ou le bois de chauffage (à des fins domestiques). Dans le cadre de la gestion forestière durable, les gestionnaires forestiers planifient les niveaux de récolte qui n’influent pas la durabilité à long terme des ressources forestières.

Le bois rond industriel est défini comme étant des sections de tiges d’arbres (avec ou sans écorce), de billes, de billons, de bois à pâte, de poteaux et de pieux qui sont habituellement destinés à être livrés à des usines. Le bois de foyer et le bois de chauffage ne font pas partie de la récolte industrielle du bois rond, bien qu’ils contribuent à la récolte totale du bois rond. D’autres produits forestiers, comme les arbres de Noël, ne sont pas inclus. 

Les forêts comprennent les terrains forestiers et les autres terres boisées : 

  • Les terrains forestiers sont définis comme des « superficies de terres où les arbres couvrent plus de 10 % de la superficie totale et où les arbres, une fois matures, peuvent atteindre une hauteur de plus de 5 mètres. Cela ne comprend pas les terres qui sont principalement utilisées dans l’agriculture ou les villes. »
  • Les autres terres boisées sont définies comme des « superficies de terrain où 1) les arbres couvrent 5 à 10 % de la superficie totale et où les arbres, une fois matures, peuvent atteindre une hauteur supérieure à 5 mètres; ou 2) les arbustes, les buissons et les arbres couvrent ensemble plus de 10 % de la superficie. Ces superficies comprennent des milieux humides arborés (marécages) et des terres avec des arbres à croissance lente et dispersée. Cela ne comprend pas les terres qui sont principalement agricoles ou urbaines. »

Estimation de l’approvisionnement en bois

L’approvisionnement en bois (volume de bois qui peut être récolté de façon durable) est estimé pour chaque province et territoire. Les niveaux d’approvisionnement en bois sont estimés pour les forêts qui sont gérées activement pour le bois, qui sont un sous-ensemble de forêts et d’autres terres boisées. Les approvisionnements en bois provinciaux, et territoriaux sont additionnés pour estimer l’approvisionnement en bois du Canada.

L’approvisionnement en bois est la somme de 2 valeurs. 

  1. La coupe annuelle admissible estimée (soit la coupe annuelle admissible en Colombie-Britannique et la garantie d’approvisionnement au Québec) pour les terres de la Couronne provinciales, c’est-à-dire les terres publiques relevant de la compétence provinciale. 

    La coupe annuelle admissible estimée est le volume de bois rond industriel qui peut être récolté de façon durable chaque année sur les terres de la Couronne provinciales, selon les estimations des forestiers professionnels. Les terres de la Couronne provinciales représentent 75 % de la forêt canadienne,Note de bas de page 14  mais le pourcentage varie selon la province. La plupart des provinces établissent des coupes annuelles admissibles pour leurs terres de la Couronne en vertu d’une politique visant à maintenir un approvisionnement futur en bois non décroissant. Elles tiennent également compte d’un éventail de facteurs supplémentaires. Par exemple, les coupes annuelles admissibles peuvent être réduites afin de maintenir l’habitat des animaux ou augmentées de sorte que le bois endommagé par les insectes puisse être récupéré. L’importance des facteurs individuels pour la coupe annuelle admissible varie d’une province à l’autre, et même d’une région à l’autre, en raison des différences régionales dans les politiques forestières. Chaque province est responsable de la justification détaillée d’une détermination annuelle des coupes autorisées pour chaque zone de gestion forestière. Des renseignements supplémentaires sont disponibles auprès des organismes provinciaux de gestion des ressources.Note de bas de page 15  Le volume de bois récolté peut être supérieur ou inférieur à la coupe annuelle autorisée au cours d’une année, mais il doit être équilibré sur la période de réglementation, qui varie de 5 à 10 ans selon l’administration. Les coupes annuelles admissibles sont établies à partir d’une évaluation d’un large éventail de facteurs écologiques, sociaux et économiques.

  2. Estimations de l’approvisionnement en bois sur les terres fédérales, territoriales et privées.

    Les terres fédérales, territoriales et privées représentent 1,7 %, 12,8 % et 6,6 % respectivement du terrain forestier du Canada, les peuples autochtones en étant propriétaires de 2,1 %.Note de bas de page 14  Les estimations de l’approvisionnement en bois sur les terres fédérales, territoriales et privées sont fondées sur des plans de gestion durable (lorsqu’ils sont disponibles) ou sur les niveaux de récolte antérieurs. Les méthodes d’estimation ne sont pas normalisées et peuvent être semblables ou non à celles utilisées pour la coupe annuelle autorisée sur les terres provinciales.

Étant donné que le Service canadien des forêts utilise souvent les récoltes historiques pour estimer l’approvisionnement en bois, les baisses récentes des niveaux de récolte ont entraîné une diminution de l’approvisionnement dans certaines provinces et certains territoires. Cela ne signifie pas nécessairement un changement dans la santé des forêts ou la durabilité des récoltes.

Estimations de la récolte industrielle de bois rond

La récolte totale de bois rond industriel du Canada est la somme des éléments suivants. 

  1. Le bois rond industriel déclaré récolté sur des terres de la Couronne provinciales ou territoriales. 

    La loi provinciale exige que les récoltes provenant des terres publiques provinciales soient déclarées et comparées à la valeur annuelle admissible des coupes pour les zones de gestion forestière individuelles. La récolte ne doit pas dépasser la coupe annuelle autorisée sur les périodes de réglementation pluriannuelles. Cependant, au cours d’une année donnée, le volume récolté peut varier jusqu’à 50 %, selon un éventail de facteurs sociaux, économiques et environnementaux.

  2. De même, la récolte industrielle de bois rond du Canada est le volume de bois récolté sur des terres fédérales, territoriales et privées.

    Étant donné qu’il n’existe généralement pas de mécanisme prévu par la loi pour déclarer le volume récolté sur ces terres, il est estimé par les autorités forestières provinciales ou fédérales situées dans cette administration. Il n’existe aucun niveau de récolte durable fixe pour les terres fédérales, territoriales et privées.

Perturbations des forêts

Nombre de feux de forêt et superficie brûlée par région

Les données relatives à cette mesure ont été tirées de la Base de données nationale sur les forêts. Les totaux de tous les types d’incendies dans une région ont été additionnés pour obtenir le total régional présenté dans les tableaux et le graphique. Parce qu’il existe des différences dans les méthodes de récolte des données, les feux de forêt ayant lieux dans les parcs nationaux sont premièrement assigné à la catégorie Parc Canada, avant d’être réalloués par la suite aux provinces et territoires. Pour cette raison, les totaux provinciaux et territoriaux peuvent changer d’une mise à jour de l’indicateur à l’autre.

Superficie de défoliation par les insectes

Les données relatives à cette mesure ont été tirées de la Base de données nationale sur les forêts. Les données de cette mesure ont été résumées à l’échelle nationale.

Superficie estimée de la déforestation annuelle au Canada

La déforestation est la conversion du terrain forestier en terres non forestières. Conformément aux définitions internationales, elle ne comprend pas la récolte suivie de la repousse forestière. Le Système national de surveillance de la déforestation suit les changements qui surviennent entre le terrain forestier et les autres utilisations des terres au Canada.

Déforestation par secteur :

  • Le secteur forestier comprend la création de nouvelles routes et jetées permanentes d’accès forestier.
  • Le secteur hydroélectrique comprend de nouvelles lignes hydroélectriques et des inondations de réservoirs.
  • Le secteur de la construction comprend les développements industriels, institutionnels ou commerciaux ainsi que le développement urbain municipal, les loisirs (collines de ski et terrains de golf) et le transport.
  • Le secteur minier, pétrolier et gazier comprend le développement minier pour les minéraux et la tourbe ainsi que le développement pétrolier et gazier.

Les estimations nationales de la déforestation sont calculées périodiquement à l’aide de la méthode décrite dans le rapport de description du Système national de surveillance de la déforestation. Les données du Système national de surveillance de la déforestation ont été fournies au Service canadien des forêts à titre de tableau spécial, qui a été utilisé par la suite pour l’indicateur dans le Rapport sur l’état des forêts produit par Ressources naturelles Canada.

Les données de l’indicateur ont été résumées comme étant son total, plutôt que présentées par industrie.

Régénération des forêts

Les renseignements inclus dans l’indicateur ont été tirés directement de la Base de données nationale sur les forêts.

Mises en garde et limites

Les mesures de superficie utilisées dans l’indicateur sont indiquées en kilomètres carrés; elles peuvent apparaître en hectares dans d’autres sources.

Complément d'information

Récolte de bois

Récolte annuelle du bois rond par rapport à l’approvisionnement en bois

L’agrégation nationale peut masquer la variabilité entre les superficies. Dans certains cas, les données ne sont pas disponibles ou sont trop faibles pour être exprimés ou inclus dans les valeurs agrégées nationales.

L’agrégation nationale peut masquer les récoltes de l’État au-dessus ou au-dessous de la coupe annuelle admissible dans les provinces individuelles. De même, les agrégats provinciaux peuvent masquer la variabilité entre les zones de gestion. Si la récolte au-dessus de la coupe annuelle admissible se produit dans une partie d’une période de réglementation, elle peut être équilibrée à un autre moment ou à un autre endroit de sorte que la coupe annuelle totale admissible de la période de réglementation ne soit pas excédée.

Des mises en garde détaillées sur la qualité ou l’exhaustivité des données annuelles de chaque province et territoire, y compris des indications explicites sur les données qui constituent des estimations, se trouvent dans la Base de données nationale sur les forêts.

Les coupures annuelles admissibles sont des calculs de l’approvisionnement en bois durable sur les terres de la Couronne établies par des forestiers professionnels dans le but de maintenir des approvisionnements durables en bois sur de longues périodes. Les calculs annuels des coupes admissibles utilisent des modèles de croissance sophistiqués et des données scientifiques pour évaluer l’approvisionnement futur en bois et tenir compte des facteurs sociaux, économiques ou environnementaux fluctuants.

Une grande partie du terrain forestier du Canada atlantique est privée. La répartition de la propriété privée dans les provinces de l’Atlantique correspond approximativement à :

Étant donné le pourcentage élevé de terres privées dans la région de l’Atlantique, les organismes provinciaux qui déterminent les coupes annuelles admissibles doivent également évaluer l’approvisionnement potentiel en bois sur des terres privées. Les parcelles de bois privées n’étant pas réglementées par la loi, cette partie de l’équation de l’approvisionnement en bois présente des incertitudes. Néanmoins, comme la région de l’Atlantique ne représente qu’environ 8 % de l’approvisionnement total en bois du Canada, l’incertitude à l’échelle nationale est faible.

Les estimations de l’approvisionnement en bois du Service canadien des forêts pour les terres privées sont souvent fondées uniquement sur la moyenne des récoltes passées, qui ne sont généralement pas réglementées. Bien que des estimations soient fournies, il est difficile de savoir si la récolte sur ces terres est durable.

Ressources

Ressources

Références

Conseil canadien des ministres des forêts (2023) Base de données nationale sur les forêts, collaborateurs. Consulté le 4 novembre 2024.

Conseil canadien des ministres des forêts (2023) Base de données nationale sur les forêts, approvisionnement en bois. Consulté le 7 novembre 2024. 

Conseil canadien des ministres des forêts (2024) Base de données nationale sur les forêts. Consulté le 23 octobre 2024.

Gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard (2019) Terres publiques (en anglais seulement). Consulté le 23 octobre 2024. 

Inventaire forestier national du Canada (2016) Inventaire forestier national du Canada. Consulté le 23 octobre 2024.

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (2023). Les évaluation des ressources forestières mondiales. Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2017) Foresterie au Canada. Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2007) Criteria and indicators of sustainable forest management in Canada, National Status 2005 (en anglais seulement). Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2020) Glossaire forestier. Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2021) Forêts et foresterie. Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2022) Aménagement forestier durable. Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2023) Pourquoi les forêts ont besoin des feux, des insectes et des maladies. Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2024) Données statistiques. Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2024) Feux de forêt. Consulté le 23 octobre 2024.

Ressources naturelles Canada (2025) Rapport annuel sur l’état des forêts au Canada. Consulté le 16 juillet 2025.

SGS Belgium S.A. (2014) Forest Sustainability in the province of Nova Scotia, Canada (en anglais seulement) (PDF; 2.59 Mo). Consulté le 23 octobre 2024.

SGS Belgium S.A. (2018) Forest Sustainability in the province of New Brunswick, Canada (en anglais seulement) (PDF; 1,85 Mo). Consulté le 23 octobre 2024.

SGS Belgium S.A./NV (2018) Forest Sustainability in the province of Newfoundland and Labrador, Canada (en anglais seulement) (PDF; 1,53 Mo). Consulté le 23 octobre 2024.

 

Format alternatif

Télécharger le format alternatif de l'indicateur sur aménagement et perturbations des forêts (PDF; 1,2 Mo)

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