Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) constituent les principaux facteurs des changements climatiques. Les activités liées à l'utilisation des terres (comme la récolte de bois et la conversion des terres) ainsi que les perturbations naturelles (comme les feux de forêt et les infestations d'insectes) entraînent des émissions de GES. Les activités liées à l'utilisation des terres peuvent aussi entraîner des absorptions de GES. Par exemple, lorsque les forêts poussent ou se régénèrent, du carbone est absorbé à partir de l'atmosphère et converti en biomasse par les arbres. Le suivi des tendances d'émissions et d'absorptions de GES terrestres du Canada peut nous aider à comprendre comment les décisions relatives à la gestion des terres peuvent réduire les émissions et augmenter les absorptions au fil du temps.

L'indicateur fournit les estimations annuelles d'émissions et d'absorptions de GES des terres aménagées du Canada. Celles-ci sont des terres soumises à des interventions humaines à des fins productives, écologiques ou sociales. Les exemples comprennent les terres agricoles, les terres humides, les établissements et la foresterie. 

Nationale

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres nationales

Aperçu des résultats

  • En 2023,
    • les perturbations naturelles représentaient des émissions nettes d'environ 1 100 mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone (Mt d'éq. CO2);
    • les activités humaines représentaient des émissions nettes de 4,6 Mt d'éq. CO2.
  • Entre 1990 et 2001, les estimations de GES terrestres ont montré plus d’absorptions que d’émissions pour toutes les années, à l'exception de 1995 (émissions nettes de 150 Mt d'éq. CO2), 1998 (émissions nettes de 150 Mt d'éq. CO2) et 1999 (émissions nettes de 14 Mt d'éq. CO2).
  • Depuis 2002, les estimations montrent plus d’émissions que d’absorptions, avec des émissions nettes comprises entre 28 Mt d'éq. COet 1 100 Mt d'éq. CO2, principalement dues aux émissions des feux de forêt.

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres nationales, Canada, 1990 à 2023

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres nationales, Canada, 1990 à 2023 (voir la tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres nationales Canada 1990 à 2023
Année Perturbations naturelles
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Activités humaines
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Échange net
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
1990 -120 51 -71
1991 -84 46 -38
1992 -130 57 -77
1993 -86 69 -17
1994 -81 56 -25
1995 87 65 150
1996 -69 56 -13
1997 -110 53 -60
1998 100 45 150
1999 -36 50 14
2000 -100 55 -45
2001 -65 38 -27
2002 50 69 120
2003 25 66 91
2004 94 64 160
2005 12 67 79
2006 44 49 93
2007 46 46 92
2008 0,31 41 42
2009 31 12 43
2010 89 41 130
2011 120 45 160
2012 94 30 120
2013 27 32 59
2014 150 8,7 160
2015 250 46 290
2016 95 30 120
2017 220 22 240
2018 250 25 270
2019 160 15 180
2020 2,7 26 28
2021 290 15 310
2022 87 51 140
2023 1 100 4,6 1 100

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Remarque : Les données sont précises à 2 chiffres significatifs conformément à la partie III de l'annexe 8 du Rapport d'inventaire national. L'échange net est calculé en soustrayant les absorptions des émissions. 

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Les perturbations naturelles renvoient aux émissions et aux absorptions liées aux incendies de forêt et aux grandes infestations d'insectes dans les forêts. Les activités humaines renvoient aux émissions et aux absorptions des terres aménagées (telles que les établissements, les terres forestières, les terres agricoles et les terres humides) ainsi que les transferts vers les produits du bois récoltés. Pour un complétement d'information, consultez la section sur les émissions et les absorptions attribuables aux activités humaines.
Source : Environnement et Changement climatique Canada (2025) Rapport d’inventaire national 1990-2023 : sources et puits de gaz à effet de serre au Canada.

Des perturbations naturelles, comme des feux de forêt et de grandes infestations d'insectes, se produisent dans les forêts du Canada depuis des milliers d'années. Ces perturbations font partie du cycle de vie naturel des forêts et, en général, aident les forêts à se renouveler. Toutefois, des éléments prouvent que les changements climatiques entraînent une augmentation des perturbations naturelles. Ces perturbations peuvent contribuer à l'émissions de grandes quantités de GES dans l'atmosphère par l'entremise du brûlage et de la décomposition d'arbres morts, ainsi que des absorptions significatives à mesure que la forêt se régénère avec le temps.Note de bas de page 1

Au cours des 20 dernières années, les perturbations naturelles ont entraîné des répercussions considérables sur le total net d'échange de GES provenant des forêts aménagées (c'est‑à‑dire les émissions moins les absorptions de GES terrestres). En 2002, l’échange net est passé des absorptions aux émissions en raison d’une augmentation des émissions dues aux perturbations naturelles.

Dans les forêts aménagées, les émissions et les absorptions attribuables aux perturbations naturelles sont liées à des activités humaines dans des circonstances particulières. Ces circonstances sont décrites à la section des méthodes.

Activités humaines

Émissions et absorptions de GES terrestres attribuables aux activités humaines

Les émissions et absorptions de GES terrestres attribuables aux activités humaines renvoient couramment au secteur de l’affectation des terres, du changement de l’affectation des terres et de la foresterie (ATCATF), conformément aux normes internationales. 

Aperçu des résultats

  • En 2023,
    • la plupart des catégories d’utilisation des terres ont émis des GES, le secteur forestier ayant été le plus important émetteur (19 mégatonnes d’équivalent dioxyde de carbone [MT d’éq. CO2])
    • les terres agricoles ont enregistré les plus fortes absorptions de GES (22 Mt d’éq. CO2).
  • Entre 1990 et 2023, les activités humaines sur les terres aménagées ont entraîné des émissions nettes pour toutes les années, allant de 4,6 Mt d’éq. CO2 à 69 Mt d’éq. CO2.
  • Les activités humaines ont représenté des émissions nettes de 4,6 Mt d’éq. CO2 en 2023, un niveau inférieur à celui observé en 1990 (51 Mt d’éq. CO2).

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres attribuables aux activités humaines par secteur d’activité, Canada, 1990 à 2023

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres attribuables aux activités humaines par secteur d'activité, Canada, 1990 à 2023 (voir la tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres attribuables aux activités humaines par secteur d'activité Canada 1990 à 2023
Année Secteur forestier (mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone) Terres agricoles
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Terres humides
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Établissements
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Échange net
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
1990 35 5,8 5,2 4,9 51
1991 37 -1,3 5 5 46
1992 47 0,78 4,9 4,6 57
1993 52 7,9 5,2 4,2 69
1994 54 -5,2 2,9 4,3 56
1995 65 -6,2 2,9 3,7 65
1996 54 -4,8 2,8 4,2 56
1997 54 -8,6 2,8 4,2 53
1998 42 -4,6 3,1 4,3 45
1999 54 -12 3,3 4,6 50
2000 63 -15 2,7 4,6 55
2001 40 -9,8 2,7 4,4 38
2002 54 7,8 2,6 4,8 69
2003 48 11 2,7 5,1 66
2004 76 -20 2,8 5,4 64
2005 79 -20 2,7 4,9 67
2006 63 -23 2,9 5,4 49
2007 55 -17 2,9 5,4 46
2008 51 -18 3 5,4 41
2009 39 -34 2,9 4,7 12
2010 54 -20 2,8 4,5 41
2011 49 -12 2,8 5,2 45
2012 43 -21 2,8 5,2 30
2013 45 -22 3,1 6,1 32
2014 41 -42 3,1 6,1 8,7
2015 46 -8,2 2,8 6,1 46
2016 36 -15 2,9 5,7 30
2017 34 -21 2,7 5,4 22
2018 36 -20 2,5 5,5 25
2019 22 -15 2,7 5,4 15
2020 30 -13 2,9 5,4 26
2021 23 -16 2,8 5,6 15
2022 18 25 2,6 5,3 51
2023 19 -22 2,6 5,2 4,6

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Remarque : Les données sont précises à 2 chiffres significatifs conformément à la partie III de l'annexe 8 du Rapport d'inventaire national. L'échange net est calculé en soustrayant les absorptions des émissions.

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : L’échange de GES du secteur forestier tient compte des émissions et des absorptions des forêts aménagées et de tous les transferts vers et depuis le bassin de produits ligneux récoltés. Les produits ligneux récoltés viennent des arbres forestiers, avec des contributions de bioénergie provenant des arbres urbains et des terres agricoles. Par conséquent, les émissions déclarées du secteur forestier peuvent parfois différer de celles qui figurent dans le Rapport d’inventaire national. Pour en savoir plus, consultez le chapitre 6.4 du Rapport d'inventaire national.
Source : Environnement et Changement climatique Canada (2025) Rapport d’inventaire national 1990-2023 : sources et puits de gaz à effet de serre au Canada.

Secteur forestier

La catégorie du secteur forestier renvoie aux émissions et aux absorptions attribuables aux activités d’aménagement forestier telles que la récolte du bois, l’éclaircissement et la replantement ainsi qu’aux processus écologiques tels que la croissance et la décomposition des arbres. Elle comprend également les transferts et les éliminations vers le bassin de produits ligneux récoltés, à savoir les matières ligneuses retirées du site de récolte et transformées en produits de consommation, tels que le bois de construction, les meubles ou les produits de papier. Le carbone que les arbres absorbent de l’atmosphère est stocké dans les produits du bois récoltés et finalement est réémis dans l’atmosphère ou transféré dans le flux des déchets où les produits sont éliminés.

En 2023, la contribution anthropique aux émissions de GES du secteur forestier représentait une émission nette de 19 Mt d'éq. CO2. Si la croissance globale des forêts entraîne généralement l'élimination du carbone de l'atmosphère, les perturbations naturelles et la décomposition peuvent entraîner des émissions nettes des forêts. Par exemple, en 2023, les processus écologiques naturels dans les forêts canadiennes ont entraîné des émissions nettes de 24 Mt d'éq. CO2. Parallèlement, 5 Mt d'éq. CO2 ont été stockés dans les produits ligneux récoltés.

Les contributions du secteur forestier ont varié au cours de la période de 1990 à 2023, atteignant un sommet de 79 Mt d’éq. CO2 en 2005 et ayant depuis diminué pour atteindre 19 Mt d’éq. CO2 en 2023. Ces variations sont liées aux taux de récolte des dernières décennies, particulièrement dans les régions montagneuses et boréales, et elles ont aussi augmenté indirectement en raison d’une augmentation des perturbations naturelles. Ces perturbations ont un impact indirect sur les émissions de GES du secteur forestier par la décomposition des arbres tués par les perturbations de faible intensité causées par les insectes et la réduction des superficies d'arbres commercialement matures qui absorbent le carbone.

Au fur et à mesure que les récoltes forestières ont augmenté au Canada dans les décennies précédant 2005, de plus en plus de zones ont été converties en sources d’émissions. Lorsque des forêts sont exploitées, les sites où elles se trouvent agissent comme des sources d’émissions pendant de nombreuses années après la perturbation, en raison des débris en décomposition laissés sur les sites et de la lente repousse de la biomasse ligneuse. De plus, une grande partie du bois récolté a été utilisée pour des produits à courte durée de vie (p. ex, le papier), où le carbone est rapidement transféré hors du bassin de produits ligneux récoltés vers le flux de déchets ou utilisé pour la bioénergie. Ces émissions n’ont pas été entièrement compensées par les absorptions dues à la repousse des zones historiquement récoltées.

Depuis 2004, le taux de superficie récoltée au Canada s’est stabilisé et, ces dernières années, les absorptions sur les terres qui ont été traditionnellement récoltées augmentent à un rythme plus rapide que les émissions résultant des nouvelles récoltes. Les émissions de carbone du secteur forestier ont atteint un sommet en 2005 et ont diminué depuis. Cette tendance à la baisse des émissions s’est produite alors que les stocks de carbone dans les produits de bois massif ont continué d’augmenter, tandis que ceux des produits du papier ont diminué depuis 2005. Par ailleurs, depuis le début des années 2000, la majorité des déchets du bois sont utilisés pour la production de bioénergie (conversion de biomasse en énergie), ce qui réduit les transferts de bois vers l’élimination des déchets solides, où ils constituent une source de méthane.

L'industrie forestière et le carbone

L'industrie forestière canadienne est importante, et comprendre l'impact de la récolte des arbres sur les émissions et les absorptions de CO₂ dans l'atmosphère permet de prendre de meilleures décisions. La récolte s'inscrit dans un ensemble plus vaste d'activités d'aménagement forestier, telles que l'inventaire et la planification forestière, la plantation, l'éclaircie, la lutte contre les incendies et la lutte antiparasitaire, qui sont menées par les provinces et les territoires appliquant des pratiques durables. Puisque ces activités sont interreliées et font partie intégrante du processus de planification forestière, les effets de la récolte ne peuvent être mesurés à part. L'évolution du carbone forestier dans les forêts aménagées est plutôt suivie dans son ensemble, conformément aux lignes directrices internationales.

Lors de la récolte des arbres, les matières mortes présentes au sol et les nouveaux résidus de récolte se décomposent, libérant du dioxyde de carbone (CO₂). À mesure que les arbres repoussent, les nouvelles pousses absorbent peu de carbone au début, mais les absorptions augmentent avec le temps. Après un certain temps, les absorptions de CO₂ résultant de la croissance des arbres égalent et deviennent supérieures aux émissions provenant des matières en décomposition, et les sites récoltés redeviennent des puits de carbone.

Les arbres récoltés contiennent du carbone qui est transformé en produits forestiers tels que le bois de construction et le papier, mais produisent également des déchets de bois. Le carbone stocké dans les produits du bois peut rester emprisonné pendant des décennies, augmentant ainsi les réserves mondiales de carbone stocké. Les déchets de bois sont brûlés pour produire de l'énergie dans les foyers et les industries, libérant ainsi le carbone stocké sous forme d'émissions. Les produits du bois et la bioénergie contribuent également à réduire les émissions fossiles en remplaçant des matériaux plus carbonés comme le charbon, le pétrole, le béton et l'acier.

Le carbone des forêts circule entre les arbres, les produits du bois, le sol et l'atmosphère. Lors de la repousse, la forêt exploitée absorbe et stocke du carbone. Lorsque les produits du bois arrivent en fin de vie, qu'elle soit de courte ou de longue durée, leur carbone est comptabilisé comme une émission.Note de bas de page 2  Les déchets de bois mis en décharge produisent du méthane, un puissant GES, mais ces émissions sont comptabilisées dans le secteur des déchets du pays où les produits du bois sont enfouis. Puisque les arbres absorbent le carbone de l'air par photosynthèse, sa libération ultérieure n'ajoute pas de CO₂ comme le fait la combustion des combustibles fossiles.

Comme de nombreuses industries, l'exploitation forestière et la transformation des arbres récoltés en produits forestiers impliquent un large éventail d'activités qui génèrent des émissions de combustibles fossiles. Ces émissions sont déclarées dans différentes parties du Rapport d'inventaire national (RIN) du Canada : Énergie, Industrie et Déchets. Dans la mesure du possible, les émissions de ces activités sont déclarées séparément au tableau 2–11 du Rapport d'inventaire national des GES, avec toutes les émissions et variations de carbone associées à la récolte. Le carburant utilisé par les machines pendant l'exploitation forestière est comptabilisé dans le secteur Énergie-Transport. Cependant, le carburant utilisé pour transporter le bois récolté hors du site n'est pas déclaré, car le carburant utilisé spécifiquement par les camions de transport pour le transport du bois ne peut être isolé dans les données nationales sur la consommation de carburant.

Terres agricoles

La catégorie des terres agricoles rend compte des émissions et des absorptions provenant des cultures annuelles et vivaces ainsi que des terres forestières et des prairies converties en terres cultivées. Les terres cultivées comprennent les terres consacrées aux cultures annuelles, aux jachèresNote de bas de page 3 et aux cultures vivaces. Les prairies agricoles aménagées désignent les grands pâturages libres qui ne servent qu’à l’alimentation du bétail.

Depuis 1990, les terres agricoles ont généralement contribué aux absorptions de GES, et l’ont fait de manière constante de 2004 à 2021. Les absorptions par les terres agricoles ont varié entre 8,2 Mt d’éq. CO2 à 42 Mt d’éq. CO2. Ces absorptions sont dues à la modification des pratiques agricoles, telles que l’adoption du travail de conservation des sols,Note de bas de page 4  l’augmentation de la production agricole, et l’utilisation réduite de jachères. Cependant, le taux d’absorption des terres agricoles a diminué ces dernières années en raison de la réduction du taux d’adoption du travail de conservation des sols et de la superficie des terres utilisées pour les cultures vivaces, ainsi que de l’augmentation de la conversion des terres forestières en terres agricoles. Le passage des absorptions nettes aux émissions en 2022 a été principalement attribuable à une importante sécheresse en 2021, qui a réduit les rendements des cultures et les apports de carbone provenant des résidus, ce qui a entraîné une très faible perte de carbone du sol sur de grandes étendues dans les Prairies. En 2023, les rendements des cultures étaient plus cohérents avec les récoltes récentes et les sols sont redevenus un puits net de carbone.

Terres humides

La catégorie des terres humides comporte les activités telles que l’extraction de tourbe utilisée en horticulture et l’inondation de terres pour la construction de réservoirs pour le développement de l'énergie hydroélectrique.

Les tendances de cette catégorie sont entraînées principalement par la création des grands réservoirs avant 1990. Elle a contribué à une augmentation des émissions au cours de la période allant de 1990 à 1993. Les émissions des réservoirs ont diminué de 1990 à 2023, tandis que celles des terres humides drainées et excavées pour l’extraction de tourbe ont augmenté. Dans l’ensemble, les émissions totales ont diminué au cours de cette période, passant de 5,2 Mt d’éq. CO2 à 2,6 Mt d’éq. CO2.

Établissements

La catégorie des établissements renvoie aux émissions et aux absorptions qui se produisent sur les terres aménagées (comme les milieux urbains, les infrastructures de transport, les infrastructures pour le pétrole et le gaz et l’exploitation minière) et qui découlent de la conversion des terres forestières et agricoles en établissement.

Les émissions totales des établissements ont fluctué entre 3,7 Mt d’éq. CO2 et 6,1 Mt d’éq. CO2. Les émissions étaient principalement causées par les taux de conversion des terres forestières en établissements et ont été compensées par le stockage de carbone dans les arbres des milieux urbains (absorptions annuelles d’environ 4 Mt d’éq. CO2).

Régionale

Émissions et absorptions de GES terrestres régionales attribuables aux activités humaines

Aperçu des résultats

  • De 1990 à 2023,
    • la région de la Côte ouest a constamment émis des GES, mais ses émissions ont diminué, passant de 19 mégatonnes d’équivalent en dioxyde de carbone (Mt d’éq. CO2) à 7,4 Mt d’éq. CO2.
    • la région Montagneuse, importante pour la foresterie, est passée des absorptions aux émissions. Elle avait été la région contribuant le plus aux absorptions en 1990 (26 Mt d’éq. CO2), mais est passée aux émissions à partir de 2002, avec un pic d'émissions en 2011 (32 Mt d’éq. CO2).
    • la région Boréale a connu des fluctuations dans les échanges nets, passant des absorptions avant 1992 aux émissions jusqu'en 2008, puis fluctuant entre des absorptions et des émissions par la suite.
    • les Prairies ont affiché des absorptions constantes de 1990 à 2021 (entre 0,62 Mt d’éq. CO2 et 40 Mt d’éq. CO2) et ont enregistré leurs premières émissions en 2022 (12 Mt d’éq. CO2) à la suite de la sécheresse de 2021.
    • la région du Sud-est est passée d’émissions de 15 Mt d’éq. CO2 à des absorptions de 2,1 Mt d’éq. CO2.

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres régionales attribuables aux activités humaines, Canada, 1990 à 2023

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres régionales attribuables aux activités humaines, Canada, 1990 à 2023 (voir la tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres régionales attribuables aux activités humaines, Canada, 1990 à 2023
Région Année Secteur forestier (mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone) Terres agricoles
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Terres humides
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Établissements
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Échange net
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Montagneuse 1990 -29 1 0,21 1,6 -26
Montagneuse 1991 -18 0,86 0,2 1,9 -15
Montagneuse 1992 -13 0,94 0,18 1,4 -10
Montagneuse 1993 -11 0,68 0,17 1,3 -8,4
Montagneuse 1994 -12 0,7 0,12 1,4 -9,4
Montagneuse 1995 -10 0,73 0,11 1,3 -8,1
Montagneuse 1996 -9,6 0,59 0,11 1,2 -7,7
Montagneuse 1997 -10 0,62 0,1 1,2 -8,5
Montagneuse 1998 -13 0,62 0,09 1,2 -11
Montagneuse 1999 -7,5 0,52 0,09 1,4 -5,6
Montagneuse 2000 -4 0,58 0,08 1,2 -2,2
Montagneuse 2001 -7,4 0,54 0,08 1,1 -5,7
Montagneuse 2002 0,61 0,48 0,08 1 2,2
Montagneuse 2003 2,2 0,58 0,07 1,1 3,9
Montagneuse 2004 15 0,49 0,07 1,2 17
Montagneuse 2005 23 0,45 0,06 1 25
Montagneuse 2006 24 0,5 0,06 1 26
Montagneuse 2007 26 0,42 0,06 1,1 27
Montagneuse 2008 25 0,42 0,06 1 27
Montagneuse 2009 24 0,33 0,05 0,91 25
Montagneuse 2010 29 0,38 0,05 0,82 30
Montagneuse 2011 30 0,37 0,05 1,3 32
Montagneuse 2012 28 0,35 0,05 1,1 29
Montagneuse 2013 28 0,27 0,05 1,3 30
Montagneuse 2014 26 0,35 0,04 1 27
Montagneuse 2015 26 0,39 0,04 0,87 28
Montagneuse 2016 24 0,39 0,04 0,92 25
Montagneuse 2017 25 0,41 0,04 0,86 26
Montagneuse 2018 27 0,36 0,04 0,83 28
Montagneuse 2019 21 0,38 0,04 0,82 22
Montagneuse 2020 20 0,39 0,04 0,73 21
Montagneuse 2021 19 0,34 0,03 0,76 20
Montagneuse 2022 16 0,38 0,03 0,71 17
Montagneuse 2023 16 0,34 0,03 0,68 17
Boréale 1990 -21 8,7 4,5 4 -3,4
Boréale 1991 -22 7,5 4,3 4 -6,2
Boréale 1992 -14 7 4,2 4,1 1,2
Boréale 1993 -8,7 8,2 4,5 3,9 7,9
Boréale 1994 -1,6 4,1 2,3 4 8,8
Boréale 1995 10 2,7 2,3 3,9 19
Boréale 1996 2,4 3,8 2,2 4,1 12
Boréale 1997 6,6 4,2 2,1 4,1 17
Boréale 1998 2,3 3,3 2,4 4,3 12
Boréale 1999 8,8 2,2 2,6 4,5 18
Boréale 2000 16 1,8 2 4,7 25
Boréale 2001 5,9 2 1,9 4,5 14
Boréale 2002 13 4,9 1,9 5,1 24
Boréale 2003 9,6 7,8 2 5,2 25
Boréale 2004 18 -0,9 2 5,5 25
Boréale 2005 17 1,5 2 5,4 26
Boréale 2006 5,1 -0,37 2,1 5,8 13
Boréale 2007 -0,53 1,3 2,1 5,9 8,8
Boréale 2008 -4,4 0,55 2,2 6 4,4
Boréale 2009 -11 -0,59 2,1 5,4 -3,6
Boréale 2010 -1,8 1,4 2 5,4 6,9
Boréale 2011 -6,8 3,2 2 5,5 3,9
Boréale 2012 -8,1 -1,4 1,9 5,5 -2,1
Boréale 2013 -8,6 1,7 2,2 6,2 1,5
Boréale 2014 -8,9 -3,3 2,2 6,3 -3,7
Boréale 2015 -5,9 3,2 2 6,2 5,5
Boréale 2016 -11 1,5 2 5,9 -1,8
Boréale 2017 -12 1,1 1,9 5,8 -3,6
Boréale 2018 -13 -0,9 1,6 5,8 -6,1
Boréale 2019 -16 1,2 1,8 5,7 -7,2
Boréale 2020 -7,5 2,5 2 5,9 2,9
Boréale 2021 -11 4,1 1,9 5,8 0,39
Boréale 2022 -12 8,1 1,7 5,9 3,6
Boréale 2023 -10 0,36 1,7 5,7 -2,3
Côte-ouest 1990 19 0,24 0,04 -0,08 19
Côte-ouest 1991 20 0,22 0,04 -0,24 20
Côte-ouest 1992 22 0,23 0,04 -0,2 22
Côte-ouest 1993 23 0,15 0,04 -0,26 22
Côte-ouest 1994 22 0,2 0,04 -0,39 22
Côte-ouest 1995 22 0,14 0,04 -0,62 21
Côte-ouest 1996 20 0,18 0,04 -0,22 20
Côte-ouest 1997 19 0,19 0,03 -0,37 19
Côte-ouest 1998 17 0,19 0,03 -0,43 17
Côte-ouest 1999 19 0,12 0,03 -0,67 18
Côte-ouest 2000 19 0,16 0,03 -0,66 18
Côte-ouest 2001 16 0,2 0,03 -0,56 16
Côte-ouest 2002 17 0,18 0,03 -0,57 17
Côte-ouest 2003 14 0,14 0,03 -0,56 14
Côte-ouest 2004 18 0,22 0,03 -0,62 17
Côte-ouest 2005 16 0,19 0,03 -0,73 16
Côte-ouest 2006 14 0,2 0,02 -0,65 14
Côte-ouest 2007 13 0,15 0,02 -0,74 13
Côte-ouest 2008 12 0,17 0,02 -0,77 11
Côte-ouest 2009 10 0,23 0,02 -0,83 9,5
Côte-ouest 2010 12 0,15 0,02 -0,82 11
Côte-ouest 2011 12 0,22 0,02 -0,73 12
Côte-ouest 2012 12 0,19 0,02 -0,56 12
Côte-ouest 2013 12 0,16 0,02 -0,56 12
Côte-ouest 2014 12 0,2 0,02 -0,5 12
Côte-ouest 2015 12 0,29 0,01 -0,64 12
Côte-ouest 2016 12 0,33 0,01 -0,68 11
Côte-ouest 2017 11 0,35 0,01 -0,65 11
Côte-ouest 2018 12 0,42 0,01 -0,45 12
Côte-ouest 2019 9,5 0,24 0,01 -0,51 9,3
Côte-ouest 2020 9,3 0,25 0,01 -0,56 9
Côte-ouest 2021 8,6 0,28 0,01 -0,3 8,6
Côte-ouest 2022 8,1 0,37 0,01 -0,59 7,9
Côte-ouest 2023 7,5 0,34 0,01 -0,5 7,4
Prairies 1990 -0,46 -6,1 0 -0,14 -6,7
Prairies 1991 -0,52 -11 0 -0,15 -12
Prairies 1992 -0,47 -9,6 0 -0,15 -10
Prairies 1993 -0,37 -4,4 0 -0,15 -4,9
Prairies 1994 -0,2 -12 0 -0,15 -12
Prairies 1995 -0,11 -11 0 -0,15 -11
Prairies 1996 -0,07 -11 0 -0,16 -11
Prairies 1997 -0,08 -16 0 -0,16 -16
Prairies 1998 -0,23 -11 0 -0,16 -11
Prairies 1999 -0,17 -17 0 -0,16 -17
Prairies 2000 -0,07 -20 0 -0,16 -20
Prairies 2001 -0,18 -16 0 -0,16 -16
Prairies 2002 -0,1 -1,5 0 -0,17 -1,8
Prairies 2003 -0,19 -0,27 0 -0,16 -0,62
Prairies 2004 -0,05 -22 0 -0,16 -22
Prairies 2005 0,02 -24 0 -0,17 -24
Prairies 2006 0 -25 0 -0,17 -25
Prairies 2007 0,01 -21 0 -0,18 -21
Prairies 2008 0,03 -21 0 -0,18 -21
Prairies 2009 0,06 -35 0 -0,18 -35
Prairies 2010 0,08 -25 0 -0,18 -25
Prairies 2011 0,11 -18 0 -0,16 -18
Prairies 2012 0,09 -22 0 -0,14 -22
Prairies 2013 0,03 -26 0 -0,12 -26
Prairies 2014 0,02 -40 0 -0,06 -40
Prairies 2015 0,12 -16 0 -0,02 -16
Prairies 2016 0,08 -20 0 -0,03 -20
Prairies 2017 0,41 -25 0 -0,03 -25
Prairies 2018 0,45 -21 0 -0,01 -21
Prairies 2019 0,36 -20 0 -0,04 -19
Prairies 2020 0,47 -20 0 -0,01 -19
Prairies 2021 0,3 -24 0 0 -23
Prairies 2022 0,32 12 0 0,01 12
Prairies 2023 0,32 -25 0 -0,04 -25
Sud-est 1990 13 2 0,41 -0,52 15
Sud-est 1991 12 1,2 0,43 -0,51 13
Sud-est 1992 13 2,2 0,44 -0,56 15
Sud-est 1993 14 3,3 0,46 -0,64 17
Sud-est 1994 14 1,9 0,47 -0,64 16
Sud-est 1995 15 1,4 0,47 -0,66 16
Sud-est 1996 15 1,7 0,49 -0,63 17
Sud-est 1997 16 2,6 0,53 -0,68 18
Sud-est 1998 14 2,4 0,58 -0,53 16
Sud-est 1999 14 1,6 0,57 -0,46 16
Sud-est 2000 13 1,9 0,59 -0,47 15
Sud-est 2001 7,7 3,2 0,61 -0,48 11
Sud-est 2002 6,5 3,8 0,63 -0,57 10
Sud-est 2003 5,1 2,8 0,65 -0,56 8
Sud-est 2004 8,5 1,7 0,67 -0,53 10
Sud-est 2005 6,8 2,1 0,69 -0,64 8,9
Sud-est 2006 4,2 1,7 0,71 -0,62 6
Sud-est 2007 1,6 2 0,72 -0,67 3,7
Sud-est 2008 3,4 2,1 0,72 -0,65 5,6
Sud-est 2009 1,5 0,69 0,73 -0,65 2,2
Sud-est 2010 1,8 2,6 0,75 -0,69 4,4
Sud-est 2011 0,56 1,8 0,76 -0,7 2,5
Sud-est 2012 -1,9 2,1 0,76 -0,73 0,23
Sud-est 2013 0,03 1,8 0,76 -0,68 1,9
Sud-est 2014 0,15 0,66 0,77 -0,59 0,99
Sud-est 2015 1,2 4,2 0,78 -0,39 5,7
Sud-est 2016 -0,48 2,7 0,8 -0,43 2,5
Sud-est 2017 -1,3 2,8 0,81 -0,63 1,7
Sud-est 2018 -1,5 1,8 0,82 -0,64 0,47
Sud-est 2019 -3,6 2,6 0,84 -0,65 -0,76
Sud-est 2020 -3,1 3,5 0,85 -0,65 0,69
Sud-est 2021 -3,9 3 0,87 -0,67 -0,76
Sud-est 2022 -4,4 4,4 0,89 -0,69 0,14
Sud-est 2023 -4,8 2,5 0,89 -0,66 -2,1

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Remarque : Les données sont précises à 2 chiffres significatifs conformément à la partie III de l'annexe 8 du Rapport d'inventaire national. L'échange net est calculé en soustrayant les absorptions des émissions.

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Les régions sont fondées sur l'emplacement des activités humaines au pays. Les estimations régionales du secteur forestier fournies n'incluent pas l’impact à long terme des émissions de l’exploitation forestière ou de la déforestation avant 1990.
Source : Environnement et Changement climatique Canada (2025) Rapport d’inventaire national 1990-2023 : sources et puits de gaz à effet de serre au Canada.

L’augmentation globale des absorptions de GES dans les Prairies entre 1990 et 2014 peut être attribuable aux changements apportés aux pratiques d’aménagement des terres agricoles, comme l’adoption du travail de conservation du sol, la proportion de cultures annuelles et vivaces, et l’utilisation réduite de jachères. Ces changements de l’aménagement des terres réduisent la perturbation du sol, diminuant ainsi les rejets de carbone du sol. Ces dernières années, la diminution de la proportion des cultures vivaces dans le paysage et le taux d’adoption du travail de conservation du sol ont été compensés par une hausse des rendements qui a contribué à l’augmentation des résidus de culture, ce qui se traduit par des absorptions de GES variables, mais stables, pour les terres cultivées dans leur ensemble. Le passage des absorptions nettes aux émissions nettes en 2022 s’explique en grande partie par une importante sécheresse en 2021, ce qui montre que les effets des conditions météorologiques peuvent avoir une incidence considérable sur la production agricole et réduire les apports de carbone provenant des résidus. Lorsque les rendements agricoles diminuent en raison d’une sécheresse, la quantité de résidus végétaux à décomposer et, par le fait même, la quantité de carbone organique dans le sol, sont moindres, ce qui entraîne une augmentation des émissions de carbone au lieu de son stockage (absorptions). Le retour aux rendements moyens en 2022 a permis aux sols de redevenir un puits de carbone en 2023.

L’augmentation des émissions de GES dans la région Boréale et le passage des absorptions aux émissions dans la région Montagneuse sont liés à l’augmentation de l’exploitation forestière (en partie dans un effort de sauvetage du bois d’arbres tués par la dendroctone du pin ponderosa) et à la réduction des absorptions nettes du carbone des forêts. Cette dernière est attribuable aux infestations d’insectes et aux incendies dans les forêts aménagées. La région Boréale et la région Montagneuse sont à l’origine de plus de 70 % des transferts de carbone aux produits ligneux récoltés. Dans le cadre de la récolte du bois, la majorité des transferts de carbone se fait du bois de fût aux produits ligneux récolté, ce qui donne également lieu à des émissions au site de récolte dans les années qui suivent la perturbation, principalement en raison de la décomposition. Les perturbations réduisent la superficie qu’occupent les arbres en croissance active, dont on sait déjà qu’elle est lente dans ces régions, et augmentent la décomposition et la coupe de récupération (la récolte d’arbres morts toujours debout). Pour en savoir plus, voir la section sur le Secteur forestier de l’indicateur sur les émissions et absorptions de GES terrestres attribuables aux activités humaines.

Dans les régions de la Côte-ouest et du Sud-est, les pratiques d’aménagement forestier (changements du taux de récolte et régénération de la forêt) ont contribué à la réduction des émissions. Cela dit, la région de la Côte-ouest présente toujours le plus haut taux de transferts de carbone aux produits ligneux récoltés par hectare au Canada. Au cours des dernières années, les émissions nettes de GES ont diminué dans la région du Sud-est, à cause de la croissance des forêts.

Les puits de carbone déclarés en 1990 et au cours des années subséquentes ont été ajustés en fonction de corrections apportées aux données sur l’historique des perturbations des terres forestières avant 1990 et reflètent maintenant avec plus de précision une reclassification de l’activité humaine à l’origine naturelle. En raison de ces nouveaux calculs, des changements ont été apportés aux données sur les émissions et les absorptions du secteur forestier pour la région Montagneuse, la région Boréale et la région du Sud-est. Pour plus de renseignements, consultez la section Sources des données et méthodes.

Perturbations naturelles

Émissions et absorptions de GES terrestres attribuables aux perturbations naturelles

Les forêts absorbent le carbone de l'atmosphère pendant leur croissance et le rejettent en même temps que d'autres GES lorsqu'elles se décomposent après la mort d'arbres ou brûlent lors de feux de forêt. 

Aperçu des résultats

  • En 2023,
    • les émissions résultant des feux de forêt (émissions immédiates) ont contribué à 1 100 mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone (Mt d'éq. CO2). Ces émissions étaient environ quatre fois supérieures aux émissions des feux de forêt observées depuis 1990;
    • les émissions causées par les infestations d'insectes étaient de 13 Mt d'éq. CO2;
    • malgré la repousse des forêts, les émissions provenant de l’après feu de forêt étaient de 35 Mt d'éq. CO2.
  • Depuis 2002, les échanges nets provenant des perturbations naturelles ont entraîné des émissions de GES comprises entre 0,31 Mt d'éq. CO2 et 1 100 Mt d'éq. CO2.

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres attribuables aux perturbations naturelles dans les zones aménagées, Canada, 1990 à 2023

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres attribuables aux perturbations naturelles dans les zones aménagées, Canada, 1990 à 2023 (voir la tableau de données ci-dessous pour la description longue)
Tableau de données pour la description longue
Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres attribuables aux perturbations naturelles dans les zones aménagées Canada 1990 à 2022
Année Feux de forêt – émissions immédiates
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Après un feu de forêt – émissions et absorptions
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Insectes – émissions et absorptions
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
Échange net
(mégatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone)
1990 30 -150 0,24 -120
1991 59 -140 0,35 -84
1992 13 -150 0,41 -130
1993 61 -150 0,42 -86
1994 66 -150 0,48 -81
1995 220 -130 0,57 87
1996 56 -130 0,61 -69
1997 15 -130 0,62 -110
1998 220 -120 0,59 100
1999 81 -120 0,37 -36
2000 12 -120 3 -100
2001 38 -110 8,3 -65
2002 140 -100 13 50
2003 100 -99 23 25
2004 160 -96 32 94
2005 65 -92 39 12
2006 85 -86 46 44
2007 78 -84 52 46
2008 31 -85 54 0,31
2009 65 -85 51 31
2010 120 -79 49 89
2011 150 -72 43 120
2012 120 -67 39 94
2013 58 -67 36 27
2014 180 -61 32 150
2015 260 -49 30 250
2016 110 -44 27 95
2017 230 -36 23 220
2018 260 -27 21 250
2019 170 -24 19 160
2020 14 -29 17 2,7
2021 290 -15 16 290
2022 89 -17 15 87
2023 1 100 35 13 1 100

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Remarque : Les données sont précises à 2 chiffres significatifs conformément à la partie III de l'annexe 8 du Rapport d'inventaire national. On calcule l'échange net des perturbations naturelles en soustrayant les absorptions des émissions. 

Comment cet indicateur est calculé

Remarque : Les émissions et absorptions attribuables aux feux de forêt sont divisées en 2 catégories : « feux de forêt – émissions immédiates » et « après un feu de forêt ». La catégorie « feux de forêt – émissions immédiates » englobe les émissions des arbres et des sols attribuables à la combustion lors de feux de forêts. La catégorie « après un feu de forêt » englobe les émissions attribuables à la décomposition des arbres morts et des matières organiques présentes dans le sol ainsi que les absorptions relatives à la régénération de la forêt. Les perturbations liées aux insectes englobent les émissions attribuables à la décomposition de matières organiques et les absorptions relatives à la régénération et repousse naturelles.
Source : Environnement et Changement climatique Canada (2025) Rapport d’inventaire national 1990-2023 : sources et puits de gaz à effet de serre au Canada.

Les perturbations naturelles constituent un facteur important pour déterminer si les forêts absorbent ou rejettent des GES chaque année. Ces perturbations contribuent aux émissions immédiates (par exemple, celles qui sont attribuables au brûlage des arbres), ainsi que des émissions et des absorptions après les perturbations. Les émissions après les perturbations sont attribuables à la décomposition graduelle des matières organiques mortes. Les absorptions après les perturbations sont liées à la régénération et à la repousse naturelles des forêts.

Les émissions et les rejets des perturbations naturelles peuvent grandement varier d'une année à l'autre. Par exemple, les émissions des terres aménagées étaient plus faibles en 2020 comparativement aux années précédentes et suivantes en raison de la superficie plus petite des feux de forêt.Note de bas de page 5  Toutefois, depuis le milieu des années 2000, les émissions attribuables aux feux de forêt et aux infestations d'insectes augmentent. En 2023, les émissions provenant des feux de forêt étaient supérieures à celles de toutes les autres émissions anthropiques de GES au Canada. De plus, les infestations sévères d'insectes au début des années 2000 ont un effet sur l'échange net de GES d’aujourd’hui et devraient influencer les émissions de GES au cours des prochaines décennies.

À propos de l'indicateur

À propos de l'indicateur

Ce que mesure l’indicateur

L'indicateur des émissions et des absorptions de gaz à effet de serre terrestres permet le suivi des échanges des émissions et des absorptions de gaz à effet de serre (GES) entre l'atmosphère et les terres aménagées du Canada. Les émissions et les absorptions rapportées de GES sont les totaux annuels liés :

  • à l'affectation des terres et au changement de l'affectation des terres, tels que :
    • le secteur forestier (terres forestières aménagées et produits ligneux récoltés);
    • les terres agricoles (terres cultivées et prairies agricoles);
    • les terres humides (extraction de tourbe et réservoirs pour la production d'hydroélectricité);
    • les établissements (terres aménagées et conversion de terres aux établissements);
  • aux perturbations naturelles (infestations d'insectes et feux de forêt).

L'indicateur ne rend pas compte des émissions des secteurs économiques canadiens : pétrole et gaz, transports, bâtiments, électricité, industrie lourde, agriculture (telles que l'utilisation de carburant, et la production de cultures agricoles et animale), et déchets. Pour toute information sur les émissions de GES, veuillez consulter l'indicateur sur les émissions de gaz à effet de serre.

Pourquoi cet indicateur est important

Les émissions de GES et l'augmentation de leurs concentrations dans l'atmosphère ont entraînent des répercussions considérables sur l'environnement, la santé humaine et l'économie. Le suivi des tendances des émissions et des absorptions de GES terrestres du Canada fournit un contexte utile pour comprendre la façon dont différentes activités d'aménagement pourraient réduire les émissions et augmenter les absorptions au fil du temps. Cet indicateur peut également aider à déterminer les possibilités d'atténuation des impacts des changements climatiques et le potentiel d'amélioration de la séquestration du carbone.

La distinction entre les émissions et les absorptions attribuables aux activités humaines comparativement à celles attribuables aux perturbations naturelles permet de mieux comprendre les émissions qui pourraient être directement gérées à court et à moyen terme. Le Rapport d’inventaire national fait cette distinction depuis 2017 dans le Rapport d'inventaire national de 2015.

Indicateurs connexes

Les indicateurs relatifs aux émissions de gaz à effet de serre fournissent de l'information sur les tendances des émissions anthropiques (d'origine humaine) totales de GES au niveau national, par personne et par unité de produit intérieur brut, par province et territoire ainsi que par secteur économique.

L’indicateur relatif aux émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale donne une perspective mondiale de la part du Canada dans les émissions mondiales de GES.

L'indicateur relatif aux émissions de gaz à effet de serre sur le plan de la consommation offre un aperçu de l'incidence de la consommation canadienne de biens et de services, indépendamment du lieu où ils sont produits, sur les quantités de dioxyde de carbone rejetées dans l'atmosphère.

L’indicateur relatif aux projections des émissions de gaz à effet de serre donne un aperçu des émissions de GES du Canada projetées jusqu'en 2030.

L’indicateur relatif aux émissions de gaz à effet de serre des installations d’envergure présente les émissions de GES provenant des plus grandes installations émettrices de GES au Canada (installations industrielles et autres types d'installations).

Les indicateurs sur les concentrations des gaz à effet de serre présentent les concentrations atmosphériques mesurées à partir de sites au Canada et à l'échelle mondiale pour 2 gaz à effet de serre: le dioxyde de carbone et le méthane.

Les indicateurs sur les aménagement et perturbations des forêts présente une série de mesures couvrant la récolte du bois, les perturbations forestières et la régénération des forêts.

Sources des données et méthodes

Sources des données et méthodes

Sources des données

Cet indicateur est développé en utilisant les données du Rapport d'inventaire national du Canada et inclut les émissions et les absorptions liées aux perturbations naturelles et aux activités liées à l'utilisation des terres, de changement d'affectation des terres et de foresterie (ATCATF) sur les terres aménagées. Les terres aménagées sont définies par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) comme étant des terres où les interventions et les pratiques humaines ont été appliquées pour remplir des fonctions productives, écologiques ou sociales.Note de bas de page 6  Des renseignements sur la définition des catégories de terres et la représentation des terres aménagées se trouvent au Chapitre 6 du Rapport d'inventaire national.

Les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre (GES) terrestres comprennent les émissions et les absorptions de dioxyde de carbone (CO2). Elles comprennent également les émissions de méthane (CH4), d'oxyde nitreux (N2O) et de CO2 indirect provenant de l'oxydation atmosphérique du monoxyde de carbone (CO) due au brûlage contrôlé de la biomasse; les émissions de CH4 et de N2O attribuables au drainage des terres humides et à la réhumectation des sols aux fins d'extraction de tourbe; les émissions de N2O découlant de la conversion des terres en terres cultivées.

Complément d'information

Les données utilisées pour établir les estimations des émissions et des absorptions de GES terrestres présentées dans le Rapport d'inventaire national sont tirées de sources publiées et inédites provenant de divers ministères, de sources industrielles et d'articles scientifiques.

Les estimations des émissions de GES terrestres sont fournies à l'échelle nationale, par secteur et par région. Les estimations annuelles des émissions de GES sont mises à jour chaque année; la version la plus récente de l'inventaire fait état d'estimations pour la période de 1990 à 2023. Les détails complets de la couverture temporelle de chaque source de données utilisée pour les indicateurs se trouvent au Chapitre 6 du Rapport d'inventaire national. Des détails sur le rôle de l’exploitation forestière sur les émissions et les absorptions de carbone forestier peuvent être trouvés au chapitre 2, section 2.3.4.1.1.

Il faut près de 16 mois pour préparer l'inventaire des GES, y compris les estimations des émissions et des absorptions de GES terrestres, à partir de la fin de l'année de déclaration en raison du temps nécessaire pour recueillir, valider, calculer et interpréter les données. Conformément aux lignes directrices en matière de bonnes pratiques pour maintenir les inventaires nationaux, on améliore en permanence les méthodes et les données afin de tenir compte des nouvelles connaissances et des données ou méthodes améliorées. Les estimations des inventaires sont préparées par la Division des inventaires et rapports sur les polluants d'Environnement et Changement climatique Canada, avec la contribution de nombreux experts et scientifiques de partout au Canada. Les estimations préliminaires et les ébauches de textes sont examinées en détail par des experts et des fonctionnaires avant d'être achevées. Le rapport achevé est présenté par voie électronique à la Convention‑cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) au plus tard à la mi‑avril, conformément aux exigences. 

Méthodes

Les émissions et les absorptions de GES terrestres sont quantifiées à l'aide de méthodes conformes au cadre méthodologique convenu à l'échelle internationale dans les Lignes directrices de 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre et Raffinement 2019 des lignes directrices de 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre (en anglais seulement). Les méthodes utilisées pour estimer les émissions et les absorptions sont revues, mises à jour et améliorées périodiquement. Des travaux sont effectués en collaboration avec des experts du secteur œuvrant à Environnement et Changement climatique Canada et pour d'autres organismes en vue d'intégrer l'expertise accessible et les dernières avancées des connaissances scientifiques. De plus amples renseignements sur ces méthodes se trouvent dans le Rapport d'inventaire national d'Environnement et Changement climatique Canada.  

Complément d'information

Les émissions et les absorptions de GES terrestres sont déclarées en équivalents en dioxyde de carbone (éq. CO2), déterminés en multipliant la quantité d'émissions d'un GES particulier par le potentiel de réchauffement climatique de ce gaz. Les GES diffèrent dans leur capacité à absorber la chaleur dans l'atmosphère en raison de leurs différentes propriétés chimiques et de leur durée de vie dans l'atmosphère. Par exemple, sur une période de 100 ans, le potentiel du méthane à emprisonner la chaleur dans l'atmosphère est 28 fois supérieures à celui du dioxyde de carbone. Par conséquent, on considère que le méthane a un potentiel de réchauffement climatique de 28. Les Directives de la CCNUCC pour la notification des inventaires (en anglais seulement) (PDF; 270 ko) présentent les potentiels de réchauffement climatique et les durées de vie dans l'atmosphère à utiliser pour chaque GES déclaré dans les inventaires de GES nationaux; ces données se trouvent dans le Tableau 1-1 du Rapport d'inventaire national.

Des zones de forêt aménagée sont soumises à la fois à l'aménagement forestier et aux perturbations naturelles. Les émissions et les absorptions à partir de ces zones sont liées aux activités humaines dans des circonstances particulières. Il est reconnu que tous les peuplements exploités ou qui ont été affectés par des perturbations naturelles associées au rajeunissement de la forêt par le passé, mais qui ont atteint la maturité commerciale, ou l'âge minimal pour faire l'objet d'une exploitation (pour une région en particulier), sont considérés comme influencés par les activités humaines. Les peuplements matures sur le plan commercial qui font l'objet de perturbations naturelles causant une mortalité d'un pourcentage moindre ou égal à 20 % de la biomasse (par exemple, des insectes qui causent la défoliation mais une faible mortalité) demeurent associés aux activités humaines. Il est reconnu que les perturbations naturelles d'envergure et incontrôlables (par exemple, les incendies de forêt et la pullulation d'insectes ayant causé plus de 20 % de la mortalité de biomasse) découlent d'événements naturels, et les émissions et absorptions connexes sont reflétées dans la catégorie des perturbations naturelles. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le suivi et la déclaration des perturbations naturelles, voir la partie II de l'annexe 3 du Rapport d'inventaire national.Note de bas de page 7

Agrégation spatiale

Dans le Rapport d'inventaire national, des estimations concernant le secteur de l'affectation des terres, des changements d'affectation des terres et de la foresterie (ATCATF) sont fournies pour 18 zones de déclaration (Chapitre 6, Figure 6-1 du Rapport d'inventaire national du Canada). Ces zones de déclaration sont semblables aux écozones du Cadre écologique national, un système national de classification des écosystèmes hiérarchique et cohérent sur le plan spatial.

Dans le présent indicateur, les zones de déclaration ont été groupées en catégories régionales qui reflètent mieux les tendances en matière de pratiques de gestion. Le Tableau 1 présente les catégories régionales de l'indicateur et les zones de déclaration du Rapport d'inventaire national correspondantes.

Tableau 1. Catégories régionales de l’indicateur et zones de déclaration du Rapport d’inventaire national
Catégories régionales de l'indicateur Zones de déclaration du Rapport d'inventaire national
Zone montagneuse Taïga de la Cordillère
Zone montagneuse Cordillère boréale
Zone montagneuse Cordillère montagnarde
Zone boréale Taïga des plaines
Zone boréale Taïga du Bouclier ouest
Zone boréale Plaines boréales
Zone boréale Bouclier boréal ouest
Zone boréale Plaines hudsoniennes
Zone boréale Bouclier boréal est (à l'exception de Terre-Neuve)
Zone boréale Taïga du Bouclier est
Côte-ouest Région maritime du Pacifique
Prairies Prairies subhumides
Prairies Prairies semi-arides
Sud-est Bouclier boréal est (Terre-Neuve)
Sud-est Région maritime de l'Atlantique
Sud-est Plaines à fôrets mixtes
Non déclarée Cordillère arctique
Non déclarée Haut-Arctique
Non déclarée Bas-Arctique

Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres par catégorie d'affectation des terres

Dans le présent indicateur, les données sur les émissions et les absorptions calculées du Rapport d'inventaire national sont regroupées en 4 grandes catégories. Le Tableau 2 montre une comparaison des catégories d'émissions et d'absorptions de GES terrestres déclarées dans l'indicateur avec les catégories déclarées dans le Rapport d'inventaire national. 

Tableau 2. Catégories d’émissions et d’absorptions de gaz à effet de serre terrestres
Catégories d’émissions et d’absorptions de GES terrestres déclarées dans l’indicateur Catégories d’émissions et d’absorptions de GES terrestres déclarées dans le Rapport d’inventaire national
Secteur forestier Terres forestières
Secteur forestier Produits ligneux récoltés (PLR)
Terres agricoles Terres cultivées
Terres agricoles Prairies agricoles
Terres humides Extraction de tourbe et terres inondées
Établissements Établissements

Remarque : Les définitions du changement de l’affectation des terres et du secteur forestier qui se trouvent dans le Rapport d’inventaire national sont conformes aux catégories de terres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Les produits ligneux récoltés incluent celles qui proviennent d'arbres des forêts, des milieux urbains, et des terres agricoles.

Changements récents

De nouveaux calculs ont été effectués pour le secteur forestier, principalement en raison des corrections apportées aux données sur l’historique des perturbations des terres forestières avant 1990. Une analyse pluriannuelle a été réalisée pour déterminer la superficie des terres forestières exploitées au fil du temps au Canada. Les anciennes superficies récoltées sont un élément essentiel de l’évaluation de la superficie des terres qui est déclarée comme anthropique et, par conséquent, des émissions et des absorptions qui sont déclarées pour le secteur forestier. La nouvelle compilation des données historiques (de 1889 à 1989) sur les récoltes au Canada a révélé que la superficie des forêts historiquement récoltées était inférieure d’environ 20 %.Note de bas de page 8  En d’autres termes, une plus petite superficie de forêt en croissance qui absorbe activement du CO2 de l’atmosphère est considérée comme un plus petit puits anthropique (absorptions plus faibles). Les puits de carbone déclarés en 1990 et au cours des années subséquentes ont été ajustés en fonction de ces nouveaux calculs et reflètent maintenant avec plus de précision une reclassification de l’activité humaine à l’origine naturelle. L’impact de ces nouveaux calculs a fait passer le secteur forestier d’un puits net (absorptions) à une source nette (émissions) pour l’ensemble de la série chronologique. Veuillez-vous référerer à la section 6.3.1.5 du Rapport d'inventaire national (partie 1) pour en savoir plus.

Mises en garde et limites

Les méthodes utilisées pour compiler les émissions et les absorptions de GES terrestres s'améliorent au fil du temps. C'est pourquoi les données sur les émissions et les absorptions de GES terrestres déclarées dans l'indicateur peuvent différer de celles des estimations précédemment publiées.

Les produits ligneux récoltés ne se limitent pas à ceux qui proviennent des forêts et comprennent ceux qui proviennent des arbres de milieux urbains et des terres agricoles. Par conséquent, les émissions rapportées du secteur forestier peuvent différer de celles du Rapport d'inventaire national. Pour en savoir plus, veuillez consulter le Chapitre 6.4 du Rapport d'inventaire national.

Le Canada est un vaste pays qui présente des paysages et des climats hétérogènes. Des facteurs tels que l'emplacement géographique, les conditions climatiques, les espèces végétales et leur âge ainsi que les activités d'aménagement jouent tous un rôle dans l'établissement de la quantité nette de GES qui sont absorbés ou rejetés dans l'atmosphère à partir de chaque lieu au Canada. Les données sur les émissions et les absorptions de GES terrestres fournissent une représentation simplifiée de la réalité complexe et pourraient ne pas représenter tous les processus écologiques pertinents.

La déclaration actuelle des émissions et des absorptions de GES terrestres ne tient pas compte de la rétroaction du climat autre que celles identifiées dans les perturbations naturelles telles que les feux de forêt et les infestations d'insectes. Les mécanismes de rétroaction du climat peuvent soit amplifier (rétroaction positive), soit diminuer (rétroaction négative) les effets des changements climatiques. Par exemple, comme l'augmentation des concentrations de GES réchauffe le climat de la Terre, le pergélisol commence à fondre. Cette fonte entraîne la libération du carbone organique stocké, ce qui contribue aux rejets de GES qui causent un réchauffement plus important, ce qui augmente la fonte, et ainsi de suite, dans un cycle qui se renforce.

Pour de plus amples détails sur les mises en garde et les limites concernant les données sur les émissions et les absorptions de GES terrestres, voir les sections sur les questions méthodologiques du Chapitre 6 du Rapport d'inventaire national.

Ressources

Ressources

Références

Environnement et Changement climatique Canada (2025) Inventaire officiel canadien des gaz à effet de serre. Consulté le 7 juillet 2025.

Environnement et Changement climatique Canada (2025) Rapport d'inventaire national 1990-2023 : Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada. Consulté le 7 juillet 2025.

Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (2003) Recommandations en matière de bonnes pratiques pour le secteur de l'utilisation des terres, changements d'affection des terres et foresterie (PDF; 5,2 MB). Consulté le 7 juillet 2025.

Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (2006) Ligne directrices de 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, Vol. 4: agriculture, foresterie et autres affectations de terres. Consulté le 7 juillet 2025.

Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (2019) Raffinement 2019 des lignes directrices de 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, Vol. 4 : Agriculture, foresterie et autres utilisations des terres (en anglais seulement). Consulté le 7 juillet 2025.

Kurz W A, Hayne S, Fellows M, MacDonald J D, Metsaranta J M, Hafer M et Blain D (2018) Quantifying the impacts of human activities on reported greenhouse gas emissions and removals in Canada's managed forest: conceptual framework and implementation. Canadian Journal of Forest Research 48: 1-14 (en anglais seulement). Consulté le 7 juillet 2025.

Kurz WA, Hudson B, Neilson E, Fellows M, Hafer M et MacDonald JD (2024). Revised historic harvest data improve estimates of the impacts of human activities on reported greenhouse gas emissions and removals in Canada’s managed forest (en anglais seulement). Canadian Journal of Forest Research. Consulté le 7 juillet 2025.

Ressources naturelles Canada (2023) Rapport annuel sur L’état des forêts au Canada. Consulté le 7 juillet 2025.

Warren F J et Lemmen D S (éd.) (2014) Vivre avec les changements climatiques au Canada : perspectives des secteurs relatives aux impacts et à l'adaptation, Gouvernement du Canada, Ottawa (Ontario), 286 p. Consulté le 7 juillet 2025.

Renseignements connexes

Changements climatiques

Mesures du Canada face aux changements climatiques

Infographie sur les Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres

Format alternatif

Télécharger le format alternatif de l'indicateur sur Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres (PDF; 1,24 Mo).

Infographie 
Émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres (voir la description longue ci-dessous)
Description longue 

L'infographie présente des informations sur l'indicateur des émissions et absorptions de gaz à effet de serre terrestres. Un schéma illustre le cycle du carbone, c’est-à-dire le processus selon lequel le carbone est absorbé par les arbres, les plantes et les sols au moyen de la photosynthèse, pour ensuite retourner dans l'atmosphère durant la combustion et la décomposition des sols et des matières organiques mortes. 

Gaz à effet de serre des terres aménagées du Canada en 2023 :

  • Les activités humaines représentaient des émissions nettes de 4,6 Mt d’éq. CO2;
  • Les perturbations naturelles représentaient des émissions nettes de 1 100 Mt d’éq. CO2.

Émissions et absorptions attribuables aux activités humaines en 2023 :

  • La foresterie et la croissance des arbres ont contribué à l’émission de 19 Mt d’éq. CO2;
  • Les terres agricoles ont contribué à l’absorptions de 22 Mt d’éq. CO2;
  • Les terres humides ont contribué à l’émission de 2,6 Mt d’éq. CO2;
  • Les milieux urbains et la conversion de terres en établissements ont contribué à l’émission de 5,2 Mt d’éq. CO2.

Émissions et absorptions attribuables aux perturbations naturelles en 2023 :

  • Les feux de forêt ont contribué à l’émission de 1 100 Mt d’éq. CO2;
  • La repousse des forêts après les feux de forêt a contribué à l’absorption de 35 Mt d’éq. CO2;
  • Les infestations d'insectes ont contribué à l’émission de 13 Mt d’éq. CO2.

En 2023, les terres aménagées représentaient des émissions nettes d'environ 1 100 Mt d’éq. CO2.

Détails de la page

2025-10-30