Espèces sauvages 2010 : chapitre 24
Oiseaux
Aves - Classe de vertébrés homéothermes munis de plumes, possédant un bec et des ailes, pondant des oeufs et étant, en général, capable de voler.
En bref
- Il y a environ 10 000 espèces d’oiseaux dans le monde, dont 664 sont présentes au Canada.
- En excluant les espèces classées comme étant Disparue, Disparue de la région, Indéterminée, Non évaluée, Exotique ou Occasionnelle, la majorité (78%) des oiseaux au Canada est en sécurité à l’échelle nationale (au niveau du Canada), alors que 11% sont sensibles, 8% sont en péril et 3% sont possiblement en péril à l’échelle nationale.
- Trois espèces d’oiseaux qui ont déjà été présentes au Canada sont maintenant éteintes à l’échelle mondiale, soit l’Eider du Labrador (Camptorhynchus labradorius), le Grand Pingouin (Pinguinus impennis) et la Tourte voyageuse (Ectopistes migratorius), et une espèce est disparue du Canada, soit le Tétras des prairies (Tympanuchus cupido).
- Tous les printemps, jusqu’à trois milliards d’oiseaux de plus de 300 espèces migrent vers le nord afin de se reproduire dans la forêt boréale du Canada!
- Les Sternes arctiques (Sterna paradisaea) migrent annuellement de leur aire de reproduction dans l’Arctique canadien à leur territoire d’hivernage en Antarctique, un aller-retour d’environ 35 000 km.
- Depuis 1900, les recensements des oiseaux de Noël ont été utilisés afin d’inventorier les oiseaux nord-américains. Au cours du recensement de 2008-2009, 11 059 bénévoles canadiens ont dénombré 2,84 millions d’oiseaux de 283 espèces.
- Depuis 2000, un total de 25 nouvelles espèces d’oiseaux ont été ajoutées à la liste nationale. La plupart de ces espèces sont occasionnelles à l’échelle nationale, et plusieurs n’ont été observées que dans une seule province ou un seul territoire.
Contexte
Du délicat Colibri à gorge rubis (Archilochus colubris) au majestueux Grand Héron (Ardea herodius), les oiseaux constituent sans doute le groupe d’espèces couvert dans le présent rapport le plus connu et le plus apprécié. Les oiseaux présentent une incroyable diversité de formes, de tailles, de comportements et d’écologie, mais ils ont en commun leurs adaptations pour le vol propulsé. Ces adaptations ont façonné tous les aspects de la biologie des oiseaux, de la transformation des membres antérieurs en ailes à la constitution d’un appareil respiratoire à sens unique extrêmement efficace.
Les plumes sont exclusives aux oiseaux comme les poils le sont aux mammifères. On ne sait pas avec certitude si les plumes ont évolué à l’origine afin de permettre de voler ou pour aider à l’isolation et au refroidissement du corps (thermorégulation). Toutefois, chez les oiseaux modernes, les plumes ont diverses fonctions, y compris la création d’une silhouette aérodynamique, le vol, l’isolation et la parade. De plus, bon nombre d’espèces d’oiseaux possèdent des plumes adaptées à des fins particulières, telles que produire des bruits pendant le vol de parade (par exemple, la Bécassine de Wilson, Gallinago delicate) et améliorer l’ouïe. Des espèces de strigidés, comme l’Effraie des clochers (Tyto alba), possèdent un collier facial, fait de plumes denses et raides, formant une surface concave qui achemine le son vers leurs oreilles, accroissant ainsi leur ouïe sensible et leur permettant de localiser avec précision une proie uniquement par le son.
Le vol permet aux oiseaux de se déplacer sur de longues distances afin de bénéficier de divers habitats et ressources. Puisque les hivers canadiens sont rigoureux et la nourriture est souvent rare, en particulier pour les oiseaux insectivores, des milliards d’oiseaux migrent vers le sud tous les automnes pour profiter du temps chaud ainsi que de l’abondance de nourriture. La plupart des migrateurs se rendent aux États-Unis, dans les Caraïbes ainsi qu’en Amérique du Sud, mais d’autres se dirigent vers l’Europe, l’Afrique ou l’Asie. Certains oiseaux de mer effectuent des déplacements saisonniers selon des patrons océaniques plutôt que continentaux. Les espèces migratrices sont diverses : les petits oiseaux chanteurs, tels que la Paruline rayée (Dendroica striata); la sauvagine, comme l’Oie des neiges (Chen caerulescens); les oiseaux de mer, comme la Sterne arctique (Sterna paradisaea); et les oiseaux de proie, comme la Buse de Swainson (Buteo swainsoni). Le groupe le plus spectaculaire de migrateurs est probablement celui des oiseaux de rivage. Certains, tels que le Bécasseau maubèche (Calidris canutus), se reproduisent fréquemment dans l’Arctique et migrent jusqu’à la pointe de l’Amérique du Sud! Les oiseaux non migrateurs, ou les oiseaux qui se déplacent sur de courtes distances, sont adaptés pour survivre à l’hiver, tels que le Mésangeai du Canada (Perisoreus canadensis) et le Cassenoix d’Amérique (Nucifraga columbiana), qui entreposent des aliments pour éviter la pénurie de nourriture, ainsi que le Lagopède à queue blanche (Lagopus leucura), qui est présent dans l’Arctique et s’enterre sous la neige afin de rester au chaud pendant la nuit et pendant les tempêtes de neige.
Les oiseaux nécessitent un approvisionnement alimentaire continu afin de ravitailler leur métabolisme homéotherme. Ils se nourrissent d’un vaste éventail d’aliments pour satisfaire leurs besoins, y compris des graines, des fruits, du nectar, de la sève, des insectes, des petits reptiles, des mammifères et d’autres oiseaux. Étant donné que les membres antérieurs des oiseaux sont extrêmement adaptés pour voler, leur bec et leurs serres sont très importants pour se nourrir. La forme du bec d’un oiseau peut en dire beaucoup sur son régime alimentaire, du grand bec robuste des fringillidés granivores au bec crochu des oiseaux de proie et des hiboux. Même la langue des oiseaux varie selon leur alimentation. Par exemple, la langue d’un Pic flamboyant (Colaptes auratus) est collante et très longue – plus de 12 cm de la base à l’extrémité – afin de lui permettre d’atteindre les fourmilières et d’en extraire les fourmis pour se nourrir.
Pendant des siècles, les humains se sont inspirés des beaux chants d’oiseaux comme celui du Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) et de la Grive solitaire (Catharus guttatus). Les oiseaux mâles chantent généralement pour attirer une compagne (pariade) ainsi que pour défendre leur territoire contre d’autres mâles. Bien que le chant constitue pour les oiseaux l’une des façons les plus importantes d’attirer un partenaire, il ne s’agit pas de la seule façon. Par exemple, de nombreuses espèces de canards effectuent des parades visuelles à cette fin. Des études sur le Harelde kakawi (Clangula hyemalis) ont indiqué que les mâles courtisans exécutaient au moins une douzaine de parades distinctes, y compris le mouvement de la tête, l’étirement du cou et le battement des ailes. La pariade des canards a généralement lieu dans l’eau, mais d’autres oiseaux paradent dans les airs. Plusieurs personnes sont familières avec le vol de parade de la Bécasse d’Amérique (Scolopax minor) à l’aube et au crépuscule au début du printemps. Ces oiseaux volent dans les airs en spirale verticale, tout en faisant un son de gazouillement avec les plumes de leurs ailes. De retour au sol, un son nasal répétitif signale la présence de l’oiseau alors qu’il se prépare pour le vol. On retrouve également d’autres méthodes de pariade, dont la construction de nids (par exemple, le Troglodyte des marais, Cistothorus palustris) et l’approvisionnement en aliments (par exemple, le Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus). Puisque la pariade est fondamentale à la biologie de reproduction des oiseaux, elle a été bien étudiée, ce qui a mené à plusieurs nouvelles théories et découvertes, en particulier dans les domaines de l’évolution et de la sélection sexuelle (sélection fondée sur des caractéristiques comme le chant, la couleur et la parade, qui sont spécifiquement décidés pour attirer des partenaires).
État des connaissances
Les oiseaux représentent peut-être le groupe couvert dans le présent rapport le mieux étudié, principalement en raison de la relative facilité avec laquelle de nombreuses espèces d’oiseaux sont dénombrées, de leur importance économique ainsi que de leur popularité auprès des scientifiques, des naturalistes et du public. En général, la biologie fondamentale et la physiologie des oiseaux sont bien comprises, et la répartition des oiseaux au Canada est probablement mieux connue que celle de tout autre groupe d’espèces sauvages du pays. En outre, des relevés réguliers à long terme, tels que le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS), le Relevé des oiseaux de rivage des Maritimes et l’Enquête nationale sur les prises de sauvagines, permettent d’estimer la taille et les tendances des populations pour un éventail d’espèces d’oiseaux. Dans le but de compléter les relevés qui assurent le suivi des populations et leurs tendances, d’autres relevés régionaux et nationaux, tels que les fichiers de nidification des oiseaux et le programme « Monitoring Avian Productivity and Survivorship » (MAPS; surveillance de la productivité et de la survie aviaires), fournissent de l’information sur le cycle biologique et le succès de reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux.
Des progrès gigantesques ont été accomplis dans l’étude de la répartition, des populations et de l’écologie des oiseaux, mais certains groupes d’oiseaux sont difficiles à échantillonner adéquatement. En particulier, les oiseaux se reproduisant dans le nord du Canada ne sont pas bien dénombrés dans le cadre d’importants relevés, tels que le BBS, en raison de la vaste aire à couvrir et des difficultés d’accès à une grande partie de ce secteur. D’autres relevés, tels que le Recensement des oiseaux de Noël (CBC) et le Réseau canadien de surveillance des migrations, qui ont lieu respectivement pendant l’hiver et au cours des migrations, comblent partiellement ces lacunes. Il est cependant nécessaire de déployer davantage d’efforts pour comprendre la répartition, la taille des populations et les tendances des oiseaux du Nord. Les scientifiques développent présentement de nouvelles méthodes pour suivre les populations d’oiseaux qui ne sont pas bien couverts par les relevés conventionnels. De plus, des espèces telles que les becs-croisés (genre Loxia) et les sizerins (genre Acanthis), dont la densité de reproduction et les modèles de déplacements sont régis par les cycles de leurs sources alimentaires, sont difficiles à dénombrer et à surveiller. Grâce à un travail continu dans le domaine des analyses statistiques, à des efforts d’uniformisation des méthodes des relevés, et au développement d’outils Internet qui permettent aux membres du public d’entrer des données, les scientifiques sont davantage en mesure d’utiliser les données récoltées par un éventail de programmes qui impliquent des bénévoles.
Richesse et diversité au Canada
Au total, 664 espèces d’oiseaux sont présentes au Canada. La richesse en espèces d’oiseaux est la plus élevée dans l’ouest et le centre du Canada, atteignant un sommet en Colombie-Britannique (502 espèces) et en Ontario (483 espèces). La richesse en espèces est plus basse dans les trois territoires que dans les provinces, mais les territoires fournissent un habitat de reproduction principal pour un éventail d’espèces d’oiseaux, en particulier pour les oiseaux de rivage. Comparativement à d’autres groupes d’espèces couverts dans le présent rapport, la proportion d’espèces d’oiseaux classées occasionnelles est élevée partout au pays, ce qui reflète la nature extrêmement mobile et migratrice de nombreuses espèces d’oiseaux (figure 24). Les occurrences occasionnelles découlent souvent de mauvaises conditions climatiques, qui dévient les oiseaux migrateurs de leur parcours, ou surviennent lorsque des juvéniles se perdent et se retrouvent à de nombreux kilomètres de leur voie de migration normale. Le pourcentage d’espèces classées occasionnelles atteint son maximum dans les Maritimes (35-45%), qui reçoivent des espèces occasionnelles des Amériques, de l’Europe et de l’Afrique, ainsi que des oiseaux de mer errants.
Pleins feux sur le Macareux moine
Le Macareux moine (Fratercula arctica) est un oiseau de mer de la taille d’un pigeon et il est facilement reconnaissable par son étonnant plumage noir et blanc ainsi que son grand bec coloré. Il est présent dans le nord de l’océan Atlantique, et il se reproduit sur la côte est du Canada et la côte nord-est des États-Unis, ainsi que sur les côtes du Groenland, de l’Europe et de la Russie. Les Macareux moines se reproduisent habituellement en colonies denses sur des pentes verdoyantes ou des hauts de falaises de petites îles. Les colonies consistent en de nombreux couples de macareux qui possèdent leur propre terrier de nidification, qu’ils défendent vigoureusement. Les macareux adultes creusent les terriers à l’aide de leur grand bec, de leurs fortes pattes et de leurs griffes acérées; les terriers peuvent être réutilisés par le même couple pendant plusieurs années. La femelle pond un oeuf dans le fond du tunnel, et les deux parents couvent l’oeuf et nourrissent le poussin, en alternance. Lorsque le jeune Macareux moine est indépendant, il quitte la terre et passe le reste de l’année à se nourrir dans la mer. Le Macareux moine se reproduit généralement pour la première fois à l’âge de cinq ans et il peut vivre jusqu’à environ 25 ans.
Le Macareux moine se nourrit de petits poissons marins capturés sous l’eau. En utilisant ses courtes ailes comme des rames, il « vole » dans l’eau, capturant des poissons des grands bancs de Capelans (Mallotus villosus), de harengs (famille Clupeidae) ou d’autres petits poissons. Pendant leur vol, les macareux battent très rapidement des ailes (300-400 fois par minute!). La taille des ailes de cet oiseau, ainsi que d’autres oiseaux plongeurs, représente un compromis entre la taille idéale pour le vol, pour lequel de longues ailes sont préférables, et la taille idéale pour la nage, pour laquelle de courtes ailes sont préférables.
Comme d’autres oiseaux de mer, les Macareux moines ont de faibles taux de reproduction. Cependant, les adultes vivent longtemps et peuvent se reproduire plusieurs fois au cours de leur vie. Dans le passé, les macareux étaient chassés pour leur viande ainsi que leurs plumes, ce qui a causé des déclins de population en Amérique du Nord et en Europe, mais cette pression de chasse est maintenant en grande partie éliminée. Actuellement, les Macareux moines et d’autres oiseaux de mer sont vulnérables à la pollution (y compris les déversements d’hydrocarbures et d’autres types de contamination de l’environnement), à un approvisionnement réduit en nourriture, à la noyade dans des filets de pêche, ainsi qu’à la prédation et à la compétition des goélands. Les Macareux moines sont difficiles à surveiller parce que leurs zones de reproduction sont éloignées et qu’ils nichent sous terre. À l’échelle nationale, le Macareux moine est classé en sécurité.
Pleins feux sur le Petit-duc des montagnes
Le Petit-duc des montagnes (Megascops kennicottii) est un petit strigidé nocturne, muni de grands yeux et d’aigrettes. Son régime alimentaire est varié et se compose d’insectes et de petits mammifères; des individus ont même été observés capturant et mangeant des écrevisses et des chauves-souris! Comme bon nombre d’autres strigidés, le Petit-duc des montagnes est bien adapté pour la chasse nocturne. Ses excellentes vue et ouïe l’aident à détecter ses proies, et le bord antérieur de ses plumes servant au vol est dentelé, ce qui lui permet de voler silencieusement, afin que les proies ne s’aperçoivent pas de sa proximité. En outre, ses longues et puissantes serres sont adaptées pour saisir et porter des proies lourdes. Les strigidés avalent leur proie entière, mais ils ne peuvent pas digérer les os, le pelage ou les plumes de leur proie; ils les séparent donc de la chair et les crachent sous forme de pelotes de régurgitation. Les scientifiques étudient la répartition et le contenu des pelotes de régurgitation afin d’en apprendre plus sur les habitats ainsi que sur l’alimentation des strigidés.
Les Petits-ducs des montagnes ne migrent pas; ils passent l’année entière à défendre leur territoire avec leur compagne. Ils nichent dans les cavités naturelles des arbres, les anciens trous de pics ou les nichoirs. Les mâles et les femelles partagent les tâches de nidification; les femelles couvent les oeufs et protègent le nid, tandis que les mâles apportent la nourriture pour la femelle et le jeune. À l’instar de nombreuses espèces de strigidés, le jeune Petit-duc des montagnes quitte le nid avant de pouvoir voler et ses parents doivent passer plusieurs semaines de plus à le nourrir avant qu’il devienne indépendant. Les Petits-ducs des montagnes nichent dans des forêts décidues et mixtes; ils atteignent leur densité la plus élevée dans les habitats riverains (près des rivières ou autres sources d’eau).
Au Canada, les Petits-ducs des montagnes sont principalement présents en Colombie-Britannique, mais quelques uns ont été observés en Alberta et en Saskatchewan. Les deux sous-espèces connues du Petit-duc des montagnes qui existent au Canada ont été évaluées par le COSEPAC en 2002. La sous-espèce macfarlanei (Megascops kennicotti macfarlanei) a été désignée en voie de disparition, et la sous-espèce kennicottii (Megascops kennicotti kennicottii), préoccupante. À l’échelle nationale, le Petit-duc des montagnes, classé en sécurité en 2000, est actuellement classé sensible en raison des rapports du COSEPAC de 2002.
Pleins feux sur le Pic à tête rouge
Les Pics à tête rouge (Melanerpes erythrocephalus) sont des pics colorés de taille moyenne habitant dans le sud-est et le centre-sud du Canada, ainsi que dans l’est des États-Unis. Cette espèce bruyante et fascinante a un régime alimentaire varié composé d’insectes et de matières végétales, y compris des graines, des noix, du maïs, des baies et des fruits. L’une des méthodes préférées du Pic à tête rouge pour attraper des insectes est la capture en plein vol, un comportement généralement caractéristique des moucherolles, comme le Tyran tritri (Tyrannus tyrannus), plutôt que des pics! Le Pic à tête rouge est l’une des quelques espèces de pics qui entreposent de la nourriture fréquemment, ainsi que la seule espèce de pics qui couvre la nourriture stockée de bois ou d’écorces.
En général, les Pics à tête rouge nichent dans des forêts décidues ouvertes, où les arbres sont assez largement espacés et où il y a beaucoup d’arbres morts (chicots) pour la nidification et de l’alimentation. Les Pics à tête rouge sont des excavateurs primaires; en effet, ils creusent leur propre cavité de nidification, fréquemment dans le bois mort. Lorsqu’ils n’ont plus besoin de leur cavité, cette dernière est réutilisée par d’autres animaux, en passant des écureuils aux Crécerelles d’Amérique (Falco sparverius). Les Pics à tête rouge défendent vigoureusement leur nid contre les membres de leur propre espèce et d’autres compétiteurs potentiels, tels que le Grand Pic (Dryocopus pileatus), l’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) et le Pic à ventre roux (Melanerpes carolinus). À l’automne, la plupart des Pics à tête rouge migrent vers le sud afin de passer l’hiver aux États-Unis. Leurs aires d’hivernage ne sont pas fixes, mais varient d’année en année, principalement selon la présence de leur nourriture d’hiver (essentiellement des faînes et des glands).
La taille des populations de Pics à tête rouge a subi des fluctuations assez importantes depuis l’arrivée des premiers colons européens en Amérique du Nord. L’abattage de forêts à petite échelle par les premiers colons a créé des bordures de forêt et des déboisements, qui ont fourni des habitats de reproduction propices pour le Pic à tête rouge. Toutefois, à mesure que des larges étendues de forêt dans l’est de l’Amérique du Nord étaient abattues, l’approvisionnement en nourriture d’hiver a décliné, tout comme les populations de Pic à tête rouge. Récemment, les maladies à grande échelle affectant les ormes (genre Ulmus) et les Châtaigniers d’Amérique (Castanea dentata) au milieu du siècle dernier ont laissé derrière de nombreux grands arbres morts. Cette situation a probablement été favorable aux Pics à tête rouge, en fournissant des sites de nidification et d’alimentation adéquats. Depuis 1966, le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) a suivi les populations de Pic à tête rouge partout en Amérique du Nord. L’analyse des tendances du BBS montre que ceux-ci subissent des déclins importants partout en Amérique du Nord depuis le début du relevé, à un taux d’environ -2,7% par année, ce qui suggère que le nombre de Pics à tête rouge en Amérique du Nord a peut-être diminué d’environ 65% depuis 1966! On estime que la principale raison des déclins de population est la perte de l’habitat de reproduction, causée par l’enlèvement des gros arbres morts.
Le Pic à tête rouge a été évalué pour la première fois par le COSEPAC en 1996 et avait été désigné espèce préoccupante. Suite à une réévaluation de l’espèce en 2007, elle a été désignée menacée en raison d’une combinaison de nouvelles informations à propos de la taille des populations et du taux élevé de déclin des populations.
Résultats de l’évaluation de la situation générale
Il existe plus de renseignements précis sur les populations d’oiseaux que sur tout autre groupe d’espèces couvert dans le présent rapport. Cependant, il est important de garder en mémoire que les rangs de la situation générale pour les oiseaux sont, par définition, très généralisés. Les rangs de la situation générale devraient être considérés conjointement avec les résultats d’autres programmes de relevés de populations d’oiseaux, tels que mentionnés précédemment, ainsi que d’autres recherches pertinentes. En particulier, les données du BBS montrent certains cas où les espèces d’oiseaux subissent des déclins de population sur différentes périodes de temps, même si elles semblent abondantes ou en sécurité dans la plupart ou dans toutes les provinces ou territoires. Les tendances des populations d’oiseaux au Canada, tirées des données du BBS, peuvent être consultées sur le site web des Tendances notées chez les oiseaux du Canada.
Pour tous les groupes couverts dans ce rapport, les classifications nationales sont généralement assignées selon le rang régional ayant le plus faible niveau de risque. Par exemple, si une espèce a différents rangs provinciaux et territoriaux, variant de sensible à en sécurité, alors le rang par défaut au niveau du Canada est normalement en sécurité. Cependant, pour les oiseaux, ce n’est pas toujours le cas. Avec la grande quantité d’information que nous possédons sur ces espèces, les rangs provinciaux et territoriaux peuvent être pondérés selon l’aire de répartition des oiseaux lorsque la classification nationale est établie. Des considérations particulières concernant les aires de nidification des espèces au Canada sont également prises en compte. Ainsi, plusieurs changements dans les classifications nationales des oiseaux sont principalement reliés aux différentes procédures utilisées en 2000, 2005 et 2010, et sont identifiés comme étant des modifications dans la procédure. Ces changements aident à assurer que les classifications nationales soient comparables au sein d’un même groupe d’espèces et entre les différents groupes.
La majorité des espèces d’oiseaux du Canada sont migratrices et utilisent différents habitats et régions tout au long de l’année, ce qui les expose à diverses menaces au cours des différentes périodes de leur cycle biologique. Au moment de la création des classifications nationales pour les oiseaux migrateurs, la situation de chaque espèce dans son aire de reproduction a fait l’objet d’une attention particulière. Par exemple, au Canada, le Tournepierre à collier (Arenaria interpres) niche principalement dans la toundra du nord du Nunavut, où il est classé sensible en raison du déclin de la population. Néanmoins, cette espèce est une migratrice commune dans les habitats propices du sud du Canada, où elle est classée en sécurité dans toutes les provinces. Cependant, le Tournepierre à collier a été classé sensible, en raison des préoccupations au sein de son aire de reproduction. Ce type d’exception a été appliqué à quelque 16 espèces d’oiseaux et est documenté dans la section des commentaires de la base de données de la situation générale.
À l’échelle nationale, un peu plus de la moitié des espèces d’oiseaux sont classées en sécurité (52%, 344 espèces; figure 24 et tableau 34). Cependant, presque un tiers des espèces d’oiseaux sont classées occasionnelles (30%, 203 espèces) au Canada, le pourcentage d’espèces occasionnelles le plus élevé de tous les groupes couverts dans le présent rapport. De plus, à l’échelle nationale, 7% des espèces d’oiseaux sont sensibles (49 espèces), 6% sont en péril (37 espèces), 2% sont possiblement en péril (12 espèces) et moins de 1% sont disparue (trois espèces) ou disparue de la région (une espèce). D’après les données analysées, les espèces exotiques comptent pour 2% des espèces d’oiseaux (11 espèces) et moins de 1% sont indéterminées (quatre espèces) à l’échelle nationale. On ne retrouve aucune espèce dans la catégorie non évaluée.
Comparaison avec les rapports Espèces sauvages précédents
Le nombre total d’espèces d’oiseaux évaluées au Canada est passé de 639 en 2000 à 653 en 2005 à 664 en 2010 (tableau 34). Depuis 2000, au total 25 nouvelles espèces d’oiseaux ont été ajoutées à la liste nationale. La plupart de ces espèces sont classées occasionnelles à l’échelle nationale, et la plupart ont été observées dans une seule province ou un seul territoire. De nouvelles espèces ont aussi été ajoutées à la liste de 2010 suite à des changements taxonomiques. Le Tétras sombre (Dendragapus obscurus) a été divisé en deux espèces : le Tétras sombre (D. obscurus) et le Tétras fuligineux (D. fuliginosus). Également, l’Oie des moissons (Anser fabalis), une espèce occasionnelle, a été séparée en deux espèces. Les observations précédentes de l’Oie des moissons ont été attribuées à l’Oie de la toundra (Anser serrirostris). Plusieurs espèces ont subi des changements dans la partie du genre ou de l’espèce des noms scientifiques, et il y a eu également quelques changements dans les noms communs des espèces, reliés aux conventions de nomenclature et à des décisions taxonomiques, mais celles-ci n’ont pas affecté la situation des espèces.
Au total, la classification nationale de 41 espèces a été changée depuis la dernière évaluation. Parmi ces changements, 23 espèces ont connu un niveau de risque plus élevé, une espèce a eu un niveau de risque moins élevé, quatre espèces ont été déplacées des catégories indéterminée ou occasionnelle, 12 espèces ont été ajoutées et une espèce a été effacée. Les changements étaient surtout reliés à de nouvelles évaluations du COSEPAC, à des changements biologiques dans la répartition des espèces, ou à des changements dans la procédure (tableau 35). Entre chaque évaluation, le nombre d’espèces en péril et le nombre d’espèces occasionnelles ont connu la plus importante augmentation.
Classification nationale | Années des rapports Espèces sauvages 2000 | Années des rapports Espèces sauvages 2005 | Années des rapports Espèces sauvages 2010 | Changement moyen entre les rapports | Changement total depuis le premier rapport |
---|---|---|---|---|---|
0 Disparue / Disparue de la région | 4 (1%) |
4 (0%) |
4 (0%) |
Stable | Stable |
1 En péril | 21 (3%) |
27 (4%) |
37 (6%) |
+8 espèces | +16 espèces |
2 Possiblement en péril | 11 (2%) |
12 (2%) |
12 (2%) |
+1 espèces | +1 espèces |
3 Sensible | 53 (8%) |
41 (6%) |
49 (7%) |
-2 espèces | -4 espèces |
4 En sécurité | 345 (54%) |
358 (55%) |
344 (52%) |
-1 espèces | -1 espèces |
5 Indéterminée | 17 (3%) |
5 (1%) |
4 (1%) |
-7 espèces | -13 espèces |
6 Non évaluée | 2 (0%) |
0 (0%) |
0 (0%) |
-1 espèces | -2 espèces |
7 Exotique | 13 (2%) |
11 (2%) |
11 (2%) |
-1 espèces | -2 espèces |
8 Occasionnelle | 173 (27%) |
195 (30%) |
203 (30%) |
+15 espèces | +30 espèces |
Total | 639 (100%) |
653 (100%) |
664 (100%) |
+13 espèces | +25 espèces |
Nom scientifique | Nom français | Rang national 2005 | Rang national 2010 | Raison du changement |
---|---|---|---|---|
Aethia pusilla | Starique minuscule | - | 8 | (I) Cette espèce a été ajoutée à la base de données Espèces sauvages en 2010 en raison de nouvelles informations à propos d’une ancienne observation occasionnelle dans les Territoires du Nord-Ouest (AOU, 1998). |
Alle alle | Mergule nain | 4 | 3 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). |
Anas fulvigula | Canard brun | - | 8 | (B) Ajoutée à la base de données Espèces sauvages en 2010 en raison d’une nouvelle observation occasionnelle en Ontario. |
Anser anser | Oie cendrée | - | 8 | (B) Nouvelle occurrence au Canada. |
Ardea cinerea | Héron cendré | - | 8 | B) Nouvelle observation occasionnelle à Terre-Neuve-et-Labrador. |
Buteo regalis | Buse rouilleuse | 2 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Butorides striatus | - | 8 | - | (E) Erreur dans le rang précédent, cette espèce n’a jamais été présente au Canada. |
Calcarius ornatus | Bruant à ventre noir | 4 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Calidris alpina | Bécasseau variable | 4 | 3 | (B) Changement relié à des changements biologiques dans la taille de la population ou dans la répartition de l’espèce, ou dans les menaces qu’elle fait face. |
Calidris canutus | Bécasseau maubèche | 2 | 1 | (C) La sous-espèce rufa de cette espèce est maintenant en voie de disparition selon le COSEPAC, la sous-espèce roselaari est menacée, et la sous-espèce islandica est préoccupante. |
Caprimulgus vociferus | Engoulevent bois-pourri | 4 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Catharus bicknelli | Grive de Bicknell | 3 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Chaetura pelagica | Martinet ramoneur | 3 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Charadrius alexandrinus | Pluvier à collier interrompu | 8 | 2 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). On sait que l’espèce se reproduit en Saskatchewan. Cette information existait en 2005. |
Chordeiles minor | Engoulevent d’Amérique | 4 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Chroicocephalus ridibundus | Mouette rieuse | 4 | 3 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). |
Contopus cooperi | Moucherolle à côtés olive | 4 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Dendragapus fuliginosus | Tétras fuligineux | - | 3 | (T) Cette espèces a été ajoutée à la liste nationale en 2010 en raison d’un changement taxonomique. Elle était auparavant incluse avec le Tétras Sombre (AOU, 2006). |
Egretta gularis | Aigrette à gorge blanche | - | 8 | (B) Nouvelle observation occasionnelle en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador. |
Falco peregrinus | Faucon pèlerin | 4 | 3 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). |
Fulmarus glacialis | Fulmar boréal | 4 | 3 | (B) Changement relié à des changements biologiques dans la taille de la population ou dans la répartition de l’espèce, ou dans les menaces qu’elle fait face. |
Haematopus palliatus | Huîtrier d’Amérique | 8 | 5 | (B) Changement relié à des changements biologiques dans la taille de la population ou dans la répartition de l’espèce, ou dans les menaces qu’elle fait face (l’espèce se reproduit maintenant en Nouvelle-Écosse). |
Hydrocoloeus minutus | Mouette pygmée | 3 | 2 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). |
Larus thayeri | Goéland de Thayer | 4 | 3 | (B) Changement relié à des changements biologiques dans la taille de la population ou dans la répartition de l’espèce, ou dans les menaces qu’elle fait face. |
Leucophaeus atricilla | Mouette atricille | 4 | 3 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). |
Melanerpes erythrocephalus | Pic à tête rouge | 2 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Melanerpes lewis | Pic de Lewis | 3 | 2 | (B) Changement relié à des changements biologiques dans la taille de la population ou dans la répartition de l’espèce, ou dans les menaces qu’elle fait face. |
Myiarchus tyrannulus | Tyran de Weid | - | 8 | (B) Ajoutée à la liste nationale en 2010 en raison d’une nouvelle observation occasionnelle en Colombie-Britannique. |
Oceanodroma homochroa | Océanite cendré | - | 8 | (B) Changement biologique. |
Phalaenoptilus nuttallii | Engoulevent de Nuttall | 4 | 3 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). |
Phoebastria immutabilis | Albatros de Laysan | 5 | 3 | (I) Amélioration des connaissances sur l’espèce. |
Phoebastria nigripes | Albatros à pieds noirs | 4 | 3 | (I) Amélioration des connaissances sur l’espèce. |
Progne subis | Hirondelle noire | 4 | 3 | (B) Changement relié à des changements biologiques dans la taille de la population ou dans la répartition de l’espèce, ou dans les menaces qu’elle fait face. |
Pterodroma cookie | Pétrel de Cook | - | 8 | (B) Ajoutée à la liste nationale en 2010 en raison d’une nouvelle observation occasionnelle en Colombie-Britannique. |
Puffinus puffinus | Puffin des Anglais | 4 | 3 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). |
Spinus spinus | Tarin des aulnes | - | 8 | (B) Cette espèce a été ajoutée à la base de données Espèces sauvages en 2010 en raison d’une observation occasionnelle à Terre-Neuve-et-Labrador. |
Stercorarius skua | Grand Labbe | 5 | 4 | (P) Changement relié à des modifications dans la procédure (différente façon d’évaluer la même information). |
Sterna forsteri | Sterne de Forster | 3 | 4 | (B) Changement relié à des changements biologiques dans la taille de la population ou dans la répartition de l’espèce, ou dans les menaces qu’elle fait face. |
Vermivora luciae | Paruline de Lucy | - | 8 | (B) Nouvelle observation occasionnelle en Alberta. |
Vireo flavoviridis | Viréo jaune-verdâtre | - | 8 | (B) Nouvelle observation occasionnelle au Québec. |
Wilsonia canadensis | Paruline du Canada | 4 | 1 | (C) Menacée selon une nouvelle évaluation détaillée du COSEPAC. |
Menace envers les oiseaux canadiens
Les principales menaces envers les oiseaux canadiens sont assez bien connues. Elles comprennent la perte et la fragmentation de l’habitat, la pollution et la contamination, des changements dans les taux de prédation et de parasitisme des couvées, les maladies, la surexploitation, la compétition d’espèces envahissantes ou exotiques, d’autres formes de mortalités de causes anthropiques (par exemple, causées par des collisions avec les édifices ou des véhicules sur les routes) et la variation naturelle et anthropique du climat. Toutefois, la situation est complexe car les menaces peuvent se produire dans les haltes migratoires et dans l’habitat d’hivernage. Par conséquent, de nombreux programmes de recherche nécessitent de la coopération internationale pour étudier la même espèce dans divers emplacements et à différentes étapes du cycle biologique.
Conclusion
Le Canada offre d’importants habitats de reproduction pour de nombreuses espèces d’oiseaux nord américains, et bon nombre de Canadiennes et de Canadiens apprécient la diversité et l’abondance des oiseaux qui passent toute l’année ou une partie de celle-ci au pays. Pour ces raisons et beaucoup d’autres, il est important de mettre à jour les classifications de la situation générale des oiseaux de façon régulière. Cette mise à jour permet d’ajuster les classifications nationales selon la situation actuelle, et permet d’assurer leur comparabilité parmi les groupes d’espèces et entre ceux-ci, ainsi que d’actualiser la liste nationale en y ajoutant de nouvelles espèces canadiennes. Bien que les oiseaux soient en général mieux étudiés que les autres groupes couverts dans le présent rapport, il est encore important d’améliorer nos connaissances sur les populations d’oiseaux, en particulier sur des espèces se reproduisant dans le nord du Canada et d’autres endroits éloignés, de même que sur des espèces non traitées de façon adéquate dans le cadre des relevés actuels.
Pour en savoir plus
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COSEPAC. 2002. Mise à jour, évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur le Petit-duc des montagnes Otus kennicottii au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa : 35 pp.
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Recensement des oiseaux de Noël au Canada. (Consulté le 31 mars 2010).
Réseau canadien de surveillance des migrations. (Consulté le 31 mars 2010).
Sauer, J. R., Hines, J. E. et Fallon, J. 2005. The North American breeding bird survey, results and analysis 1966-2004. Version 2005.2. USGS Patuxent Wildlife Research Center, Laurel, MD. (Consulté le 31 mars 2010).
Service canadien de la faune - Nature. (Consulté le 31 mars 2010).
Smith, K. G., Withgott, J. H. et Rodewald, P. G. 2000. Red-headed Woodpecker (Melanerpes erythrocephalus). In The birds of North America, No. 518 (A. Poole et F. Gill, éditeurs). The Birds of North America Inc., Philadelphia, PA.
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Références
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Robertson, G. J., Wilhelm, S. I. et Taylor, P. A. 2004. Population size and trends of seabirds breeding on Gull and Great Islands, Witless Bay Islands Ecological Reserve, Newfoundland, up to 2003. Canadian Wildlife Service technical report series No. 418, Atlantic Region: 45 pp.
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Robertson, G. J. et Elliot, R. D. 2002. Changes in seabird populations breeding on Small Island, Wadham Islands, Newfoundland. Canadian Wildlife Service technical report series No. 381, Atlantic Region: 26 pp.
Rodway, M. S., Regher, H. M. et Chardine, J. W. 2003. Status of the largest breeding concentration of Atlantic Puffins Fratercula arctica, in North America. The Canadian Field-Naturalist 117: 70-75.
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