Les immigrants récents des régions métropolitaines : Edmonton — un profil comparatif d’après le rencensement de 2001

Points saillants

Les immigrants très récents : un aperçu

  • Les immigrants très récents, soit ceux qui sont arrivés au pays le ou après le 1er janvier 1996, vivant à Edmonton le 15 mai 2001, sont, à certains égards, assez différents des groupes qui les ont précédés. Si maints d’entre eux viennent des mêmes pays que les immigrants admis de 1986 à 1995, ils sont beaucoup plus nombreux à avoir un diplôme universitaire – dans une proportion beaucoup plus grande que d’autres cohortes d’immigrants ou que les personnes nées au Canada. Plus de la moitié d’entre eux ont été admis dans la catégorie économique et neuf sur dix parlent anglais. De plus, grâce à ces qualités et au dynamisme du marché du travail, ils ont été plus nombreux à déclarer un emploi et des revenus plus élevés lors du recensement de 2001 que ne l’avaient fait, lors du recensement de 1996, les immigrants qui sont arrivés au cours de la première moitié des années 1990.

Immigrants et immigrants récents (partie A)

  • En 2001, il y avait 65 200 immigrants récents à Edmonton, soit 2,6 % de l’ensemble des immigrants récents vivant au Canada. Ces immigrants récents représentaient 39 % des immigrants établis à Edmonton et 7 % de la population de la ville. Dans le présent document, le terme « immigrants récents » désigne les immigrants qui sont devenus résidents permanents ou qui ont obtenu le droit d’établissement après 1985 et qui vivaient au pays le 15 mai 2001, date à laquelle on a amorcé le recensement de la population du Canada. Par « immigrants très récents », on entend ceux qui ont obtenu le droit d’établissement après 1995.
  • En mai 2001, 82 % des immigrants vivant à Edmonton admis au Canada de 1986 à 1995 avaient obtenu la citoyenneté canadienne.

Qui sont les immigrants récents (partie B)

  • Les immigrants récents établis à Edmonton viennent de partout dans le monde. En majorité, ceux qui ont été admis après 1995 sont d’origine asiatique. L’Inde, la Chine et les Philippines demeurent d’importants pays sources; il en est venu moins de Pologne, du Viet Nam et de Hong Kong.
  • Selon les statistiques rendues publiques par Citoyenneté et Immigration Canada, plus du tiers des immigrants très récents ayant choisi de s’établir à Edmonton appartenaient à la catégorie de la famille. Pour leur part, les immigrants s’inscrivant dans la catégorie économique comptaient pour 55 % des immigrants très récents, contre 40 % pour la cohorte des immigrants qui les avaient précédés de cinq ans.
  • Les immigrants récents modifient le paysage religieux d’Edmonton. Plus du quart d’entre eux sont musulmans, bouddhistes, hindous et sikhs.
  • Près de la moitié des immigrants très récents ont de 25 à 44 ans et 20 % sont des enfants de moins de 15 ans; chacun des groupes équivalents (les 25 à 44 ans et les enfants de moins de 15 ans) représente plus de 25 % des personnes nées au Canada qui vivent à Edmonton.
  • Plus de neuf personnes sur dix ayant immigré entre 1996 et 2001 ont déclaré pouvoir soutenir une conversation en anglais ou en français. À la maison, six immigrants très récents sur dix et plus de la moitié des immigrants établis de 1986 à 1995 parlent le plus souvent une autre langue que le français ou l’anglais.
  • Le niveau de scolarité des immigrants très récents d’Edmonton est assez élevé si on le compare à celui des Canadiens d’origine : trois femmes sur dix et plus du tiers des hommes ont un diplôme universitaire, soit pratiquement deux fois plus que les Canadiens d’origine.

Familles et ménages (partie C)

  • La majorité des immigrants récents vivent avec des membres de leur parenté et ils sont deux fois plus susceptibles que les natifs du Canada de vivre dans une famille élargie. Moins de 10 % des immigrants récents âgés de 65 ans et plus vivent seuls, comparativement à 30 % chez les natifs du Canada ayant le même âge.
  • Les familles des immigrant récents sont plus susceptibles que les familles natives du Canada d’avoir des enfants à la maison, surtout lorsque l’aîné de la famille est âgé d’au moins 45 ans. On compte moins de familles monoparentales parmi les immigrants récents qu’au sein de la population native du Canada.
  • Huit pour cent des ménages d’Edmonton compte au moins un immigrant récent adulte. Un de ces ménages sur trois compte au moins un membre ayant immigré après 1995.
  • Les ménages constitués d’immigrants récents sont beaucoup plus susceptibles que les ménages d’origine canadienne de regrouper des membres de la famille élargie ou plus d’une famille. De plus, ils comptent souvent plus de membres que les ménages d’origine canadienne : près de la moitié d’entre eux comptent au moins quatre personnes comparativement au quart des ménages natifs du Canada.

Participation à la vie économique (partie D)

  • Plus l’arrivée des immigrants est récente, plus leur taux d’activité est faible et leur taux de chômage, élevé. Le taux d’activité des immigrants antérieurs est plus ou moins le même que celui des natifs du Canada.
  • Plus les immigrants restent longtemps au Canada, plus ils ont tendance à rejoindre les natifs du Canada. C’est une tendance qui s’observe chez tous les groupes d’âge et les deux sexes, sauf chez les immigrants qui ont un faible niveau de scolarité. Les disparités entre les immigrants récents et les natifs du Canada tendent à être moindres chez les hommes que chez les femmes.
  • La méconnaissance de l’anglais constitue un obstacle important à la participation à la vie active. Toutefois, ce facteur n’explique que dans une faible mesure la disparité présentée par le taux d’activité des immigrants très récents, car il est rare que ceux-ci ne parlent pas l’anglais.
  • En règle générale, le taux d’activité et le taux de chômage étaient respectivement plus et moins élevés en 2001 qu’en 1996, tant chez les personnes nées au Canada que chez les immigrants. Le taux d’emploi était aussi beaucoup plus élevé en 2001 pour les immigrants admis au cours des cinq années ayant précédé le recensement de 2001 qu’il ne l’avait été, en 1996, pour les immigrants admis au cours des cinq années qui avaient précédé le recensement de 1996.
  • Par rapport aux personnes nées au Canada, les immigrants récents étaient beaucoup plus susceptibles d’occuper un poste dans les industries de transformation et dans le secteur des ventes et des services et moins susceptibles de travailler dans l’administration, la gestion et les sciences sociales. Les immigrants très récents étaient fort nombreux dans les domaines de la santé et des sciences.
  • Proportionnellement parlant, les immigrants récents étaient plus nombreux que les Canadiens d’origine à œuvrer dans le secteur manufacturier, dans l’accueil et les autres industries de services et moins nombreux à évoluer dans la construction, les transports et le secteur public.
  • Les emplois des immigrants récents exigent souvent un niveau de compétence relativement faible.

Revenu (partie E)

  • Si l’on considère les personnes ayant déclaré un revenu pour l’année 2000, les immigrants très récents ont gagné en moyenne 62 % de ce qu’ont gagné les natifs du Canada; les personnes ayant immigré dans la période allant de 1986 à 1995, pour leur part, avaient un revenu moyen équivalant à 70 % du revenu des natifs du Canada. Le pourcentage des personnes ayant un revenu d’emploi est sensiblement plus faible chez les immigrants récents que chez les Canadiens d’origine.
  • Depuis 1995, le revenu moyen des immigrants très récents a augmenté de presque un tiers pour les femmes et de presque la moitié pour les hommes; pour leur part, les Canadiens d’origine et les autres cohortes d’immigrants ont accusé des hausses pouvant atteindre 20 % à cet égard.
  • Pour les ménages d’immigrants récents âgés de 25 à 64 ans, les transferts gouvernementaux occupaient une place presque deux fois plus importante que pour les ménages d’origine canadienne.
  • Trois immigrants très récents sur dix se trouvent dans une situation de faible revenu, une proportion deux fois plus importante que chez les natifs du Canada.

Logement (partie F)

  • À Edmonton, 18 % des ménages d’immigrants récents logent à l’étroit – c’est-à-dire dans un logement qui abrite une personne ou plus par pièce –, contre 3 % des ménages d’origine canadienne. Cette proportion passe à 23 % lorsqu’il est question des ménages composés d’immigrants très récents.
  • Un ménage d’immigrants récents sur quatre consacre plus de 30 % de son revenu au logement, une proportion plus grande que pour les ménages d’origine canadienne.
  • L’état des logements où vivent les immigrants récents est légèrement supérieur à celui des logements des Canadiens d’origine.
  • Les ménages d’immigrants récents ne sont pas aussi souvent propriétaires de leur logement que les ménages d’origine canadienne; seuls 30 % des ménages composés exclusivement d’immigrants très récents sont propriétaires de leur résidence.

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