Les immigrants récents des régions métropolitaines : Halifax — un profil comparatif d’après le recensement de 2001
Partie E : Revenu
Sources et niveau de revenu
Les sources de revenu varient en fonction du temps passé au Canada
Les revenus d’emploi sont la source de revenu la plus courante des natifs du Canada. Parmi ceux-ci, près de sept femmes sur dix et près de huit hommes sur dix ont tiré des revenus d’un emploi en 2000. Le pourcentage des immigrants très récents ayant eu des revenus d’emploi est inférieur, mais la relation est inverse dans le cas des hommes ayant immigré entre 1986 et 1995.
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la présente partie, les immigrants et les immigrants les plus récents (admis entre 1996 et 1999) ne représentent que les personnes admises avant 2000. Une personne peut tirer un revenu de l’une ou l’autre de ces sources, ou des trois. Pour une définition des trois sources de revenu, voir le glossaire.
Le pourcentage de femmes ayant eu des revenus d’emploi était plus élevé en 2000 qu’en 1995. Il avait augmenté de sept points de pourcentage pour les immigrantes très récentes et de trois points de pourcentage pour les autres cohortes de femmes. Chez les hommes, seuls les immigrants très récents ont été proportionnellement plus nombreux à tirer des revenus d’un emploi depuis 1995, à 65 %.
Le pourcentage des immigrants très récents sans revenu est trois fois plus élevé que celui des natifs du Canada dans la même situation. Les immigrants de la première cohorte, soit celle d’avant 1986, sont proportionnellement moins nombreux que les Canadiens d’origine à ne pas avoir de revenus d’emploi. Les femmes sans revenu étaient proportionnellement moins nombreuses en 2000 qu’en 1995. L’incidence de l’absence de revenu a diminué de 11 points de pourcentage chez les immigrantes très récentes et d’environ quatre points de pourcentage parmi les autres cohortes de femmes. Le pourcentage des hommes dans cette situation a peu changé depuis 1995.
La part des immigrants récents ayant d’autres revenus de source privée — revenu de placements, prestations de retraite, etc. — était bien inférieure à la proportion des personnes nées au Canada et des immigrants antérieurs qui bénéficiaient de pareils revenus. Le pourcentage des immigrants récents ayant un revenu de source privée a été moindre en 2000 qu’en 1995 d’environ trois points de pourcentage chez les femmes et de cinq à neuf points de pourcentage chez les hommes. Le pourcentage des immigrants antérieurs ayant eu des revenus de source privée a été de beaucoup supérieur à celui des personnes nées au Canada.
L’incidence des paiements de transfert gouvernementaux est sensiblement la même chez les immigrants récents, chez leurs prédécesseurs et chez les natifs du Canada. Au demeurant, ces revenus sont passés des hommes aux femmes depuis 1995, puisque les prestations pour enfants sont versées aux mères depuis 2000.
Revenu moyen plus élevé en fonction du temps passé au Canada
Ne tenant compte que des personnes qui ont déclaré un revenu pour l’année 2000, on constate que le revenu moyen des immigrants récents en 2000 a été inférieur à celui des personnes nées au Canada. Les premiers ont eu un revenu égal à 69 % de celui des natifs du Canada. Celui des personnes qui ont immigré entre 1986 et 1995 était égal à 84 % de celui des natifs du Canada. Enfin, le revenu moyen des personnes admises avant 1986 a été de plus de 20 % supérieur à celui des natifs du Canada.
Par rapport à 1995, le revenu moyen des immigrants très récents a augmenté davantage que celui de toute autre cohorte; en effet, il a triplé, pour les hommes comme pour les femmes. Chez les natifs du Canada et chez les immigrants antérieurs, l’augmentation de revenu a été de l’ordre de 20 %. Les immigrants admis au Canada depuis 5 à 15 ans n’ont pas fait état de changements substantiels.
Le revenu moyen des femmes est environ 60 % de celui des hommes, pour tous les groupes figurant au tableau.
Les revenus d’emploi constituent l’essentiel des revenus de tous les groupes, plus encore chez les immigrants récents que chez les personnes nées au Canada. Le pourcentage du revenu total tiré d’un emploi est resté assez semblable à ce qu’il était en 1995, mais pour les hommes d’immigration très récente, il a été supérieur de six points de pourcentage.
La proportion des autres revenus de source privée est plus faible chez les immigrants récents que chez les natifs du Canada, surtout chez les hommes. En revanche, les paiements de transfert gouvernementaux représentent grosso modo le même pourcentage du revenu des immigrants récents et des natifs du Canada.
Nota : Les revenus indiqués se rapportent à l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les chiffres indiqués pour les immigrants et les immigrants très récents tiennent seulement compte des immigrants qui sont arrivés avant l’an 2000 et qui auraient pu obtenir des revenus pendant l’année entière.
Revenus plus faible chez les immigrants récents travaillant surtout à temps plein
Les salaires et traitements des immigrants récents qui ont travaillé surtout à temps plein en 2000 sont inférieurs à la moyenne calculée à Halifax. Par comparaison, les revenus des immigrants antérieurs ont été supérieurs du tiers à ceux des natifs du Canada.
Le niveau relatif des salaires et des traitements des immigrants très récents représente 80 % de la moyenne canadienne, en légère hausse par rapport à 1995. Celui des immigrants admis depuis cinq à quinze ans, toutefois, a été inférieur à celui de leurs homologues en 1995, en chiffres absolus ou relatifs.
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000.
Transferts gouvernementaux à peu près similaires
En 2000, la grande majorité des ménages a bénéficié de transferts gouvernementaux. Les ménages d’immigrants récents ont été aussi nombreux que les autres, proportionnellement, à bénéficier de ces paiements. En moyenne, toutefois, les montants reçus ont été inférieurs, à la fois en dollars et en proportion du revenu total.
Le montant des prestations varie considérablement selon l’âge de la personne la plus âgée du ménage et selon qu’il s’agit d’un ménage d’immigrants récents, d’immigrants antérieurs ou de personnes nées au Canada. Les ménages d’immigrants récents très jeunes ont reçu des sommes inférieures, en moyenne, aux paiements versés à leurs homologues natifs du Canada ou aux immigrants antérieurs. On observe une courbe inverse pour les ménages des 25 à 44 ans et des 45 à 64 ans.
Les paiements de transfert aux ménages sans personnes âgées sont en général des prestations d’assurance-emploi, des indemnités pour accident de travail, des prestations d’aide sociale ou d’aide aux études et des prestations versées en vertu d’autres programmes. Sont également inclus les crédits d’impôt comme la prestation fiscale pour enfants du Canada, les crédits pour TPS et les crédits pour taxe de vente provinciale. Les montants légèrement supérieurs des paiements de transfert aux ménages d’immigrants récents de 25 à 64 ans pourraient être attribuables au nombre moyen plus élevé d’enfants et aux différences de taux d’activité et de chômage mises en évidence dans la partie D.
Presque tous les ménages comptant des personnes de 65 ans et plus ont reçu des paiements de transfert gouvernementaux : prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, du Régime de pensions du Canada ou du Régime des rentes du Québec. Les ménages d’immigrants récents plus âgés ont en moyenne reçu des montants légèrement inférieurs à ceux qu’ont perçus d’autres ménages. Les ménages formés uniquement d’immigrants admis très récemment ont reçu beaucoup moins. En effet, les immigrants très récents ne sont pas admissibles au programme de la Sécurité de la vieillesse et n’ont pas accumulé suffisamment de prestations dans le cadre des régimes de pension du Canada et du Québec.
Nota : Les revenus indiqués se rapportent à l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les chiffres indiqués pour les immigrants et les immigrants très récents tiennent seulement compte des immigrants qui sont arrivés avant l’an 2000 et qui auraient pu obtenir des revenus pendant l’année entière.
La répartition du revenu
Différences substantielles entre les groupes
Parmi les immigrants très récents, près de six femmes sur dix et quatre hommes sur dix ont déclaré l’absence de revenu ou un revenu de moins de 10 000 $ en 2000. Le pourcentage des personnes qui déclarent n’avoir touché aucun revenu est inférieur parmi celles qui ont immigré entre 1986 et 1995. Et le pourcentage des personnes sans revenu est encore plus faible chez les immigrants antérieurs, qui sont aussi beaucoup moins nombreux que les immigrants récents, proportionnellement, à faire état d’un revenu inférieur à 10 000 $.
| Sans revenu |
1 $ à 9 999 $ |
10 000 $ à 29 999 $ |
30 000 $ à 49 999 $ |
50 000 $ et plus |
Total | Revenu moyen | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Femmes | |||||||
| Nées au Canada | 5 % | 27 % | 41 % | 19 % | 8 % | 100 % | 21 700 $ |
| Immigrantes | 6 % | 28 % | 41 % | 15 % | 10 % | 100 % | 23 150 $ |
| Admises avant 1986 | 3 % | 22 % | 45 % | 17 % | 13 % | 100 % | 27 020 $ |
| Admises 1986-1995 | 9 % | 39 % | 34 % | 13 % | 5 % | 100 % | 16 910 $ |
| Admises 1996-1999 | 16 % | 41 % | 32 % | 8 % | 3 % | 100 % | 12 100 $ |
| Hommes | |||||||
| Nés au Canada | 4 % | 17 % | 30 % | 27 % | 22 % | 100 % | 34 980 $ |
| Immigrants | 3 % | 16 % | 30 % | 23 % | 29 % | 100 % | 41 750 $ |
| Admis avant 1986 | 0 % | 10 % | 29 % | 26 % | 35 % | 100 % | 48 830 $ |
| Admis 1986-1995 | 6 % | 27 % | 28 % | 19 % | 20 % | 100 % | 28 820 $ |
| Admis 1996-1999 | 11 % | 30 % | 37 % | 12 % | 9 % | 100 % | 23 010 $ |
| Total | |||||||
| Nés au Canada | 5 % | 22 % | 36 % | 23 % | 15 % | 100 % | 27 980 $ |
| Immigrants | 4 % | 22 % | 35 % | 19 % | 20 % | 100 % | 32 350 $ |
| Admis avant 1986 | 2 % | 16 % | 37 % | 21 % | 24 % | 100 % | 37 880 $ |
| Admis 1986-1995 | 8 % | 33 % | 31 % | 16 % | 13 % | 100 % | 22 690 $ |
| Admis 1996-1999 | 14 % | 36 % | 35 % | 10 % | 6 % | 100 % | 17 470 $ |
Nota : Les revenus indiqués se rapportent à l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les chiffres indiqués pour les immigrants et les immigrants très récents tiennent seulement compte des immigrants qui sont arrivés avant l’an 2000 et qui auraient pu obtenir des revenus pendant l’année entière.
Les immigrants très récents sont sous-représentés à l’extrémité supérieure de l’échelle des revenus. À 50 000 $, par exemple, ils sont moins de la moitié des personnes nées au Canada. Le pourcentage des personnes arrivées après 1995 et gagnant plus de 50 000 $ est pratiquement le même chez les immigrants de sexe masculin admis entre 1986 et 1995 que chez les personnes nées au Canada. En revanche, le pourcentage des immigrants antérieurs dont le revenu est au moins égal à 50 000 $ est beaucoup plus élevé que celui des personnes nées au Canada.
Augmentation du revenu moyen des ménages
En 2000, le revenu moyen des ménages d’immigrants récents a été de 58 200 $, soit plus que celui des natifs du Canada, et 80 % du revenu moyen des ménages d’immigrants antérieurs. Les ménages constitués seulement d’immigrants très récents ont été les seuls à bénéficier d’un revenu moyen inférieur à celui des personnes nées au Canada.
Nota : Les revenus indiqués se rapportent à l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les chiffres indiqués pour les immigrants et les immigrants très récents tiennent seulement compte des immigrants qui sont arrivés avant l’an 2000 et qui auraient pu obtenir des revenus pendant l’année entière. Le total de « Tous les ménages » comprend les ménages de résidents non permanents non mentionnés dans le tableau. Pour une définition de « ménage » et de concepts connexes, voir le glossaire.
La répartition du revenu des ménages suit une courbe similaire. En effet, seuls les ménages formés uniquement d’immigrants très récents sont proportionnellement plus nombreux que les natifs du Canada à se trouver au bas de l’échelle de revenus.
Faible revenu pour le tiers des immigrants très récents
Les immigrants récents sont proportionnellement plus nombreux que leurs prédécesseurs et que les personnes nées au Canada à vivre dans une famille dont le revenu est inférieur à la médiane, ou, s’ils ne vivent pas dans une famille, à avoir un revenu inférieur au revenu médian des personnes hors famille. Ils sont aussi plus nombreux, en proportion, à avoir un revenu inférieur à la moitié du revenu médian ou à vivre dans une famille dans cette situation (c’est-à-dire à faible revenu). Le pourcentage des immigrants dont le revenu se situe dans la moitié ou le quart inférieur de l’échelle des revenus diminue en fonction de la durée du séjour de la cohorte au Canada.
Figure E-1 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada – pourcentage de personnes dont le revenu de la famille ou dont le revenu individuel est au-dessous du revenu médian et inférieur à la moitié du revenu médian, région métropolitaine de recensement d’Halifax, 2000
Nota : Les revenus indiqués se rapportent à l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les chiffres indiqués pour les immigrants et les immigrants très récents tiennent seulement compte des immigrants qui sont arrivés avant l’an 2000 et qui auraient pu obtenir des revenus pendant l’année entière. Pour une définition de « ménage » et de concepts connexes, voir le glossaire.
Le pourcentage des immigrants très récents dont le revenu a été faible est le double de celui des personnes nées au Canada. La proportion d’immigrants très récents ayant un revenu inférieur à la médiane est également beaucoup plus élevée, puisque sept sur dix se trouvent dans cette situation.
Nota : Les revenus indiqués se rapportent à l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les chiffres indiqués pour les immigrants et les immigrants très récents tiennent seulement compte des immigrants qui sont arrivés avant l’an 2000 et qui auraient pu obtenir des revenus pendant l’année entière. Pour une définition de « ménage » et de concepts connexes, voir le glossaire.
La proportion des personnes dont le revenu est inférieur à la médiane varie selon l’âge et, dans une moindre mesure, selon le sexe. Mais tous âges confondus, chez les hommes comme chez les femmes, le pourcentage des personnes dont le revenu se situe sous la médiane générale est beaucoup plus élevé chez les immigrants récents que chez les natifs du Canada. Étant donné le peu de personnes âgées parmi les immigrants récents et très récents, il n’y a pas de données disponibles sur ce segment.
Nota : Les revenus indiqués se rapportent à l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les chiffres indiqués pour les immigrants et les immigrants très récents tiennent seulement compte des immigrants qui sont arrivés avant l’an 2000 et qui auraient pu obtenir des revenus pendant l’année entière. Pour une définition de « ménage » et de concepts connexes, voir le glossaire.
Un peu plus du tiers des immigrants admis entre 1996 et 1999 ont un faible revenu ou vivent dans une famille à faible revenu. C’est le double du pourcentage des natifs du Canada dans la même situation. Les immigrants récents sont proportionnellement beaucoup plus nombreux que les natifs du Canada, tous âges confondus, à n’avoir qu’un faible revenu.
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