ARCHIVÉ – Mobilité interprovinciale des immigrants au Canada

Immigrants admis au Canada de 1991 à 2006

Nous examinons ici la mobilité et la rétention des immigrants qui se sont établis au Canada durant la période de 1991 à 2006 et qui ont produit une déclaration de revenus pour l’année d’imposition 2006. Dans cette partie du document, la province de destination initiale des immigrants et la province dans laquelle ils ont produit leur déclaration de revenus pour l’année d’imposition 2006 ont été utilisées pour calculer les taux de migration et de rétention. (Le tableau 1 donne plus de détails sur les chiffres cités dans l’analyse qui suit).

Points saillants

Durant la période de 1991 à 2006, quelque 3,7 millions d’immigrants ont été admis au Canada à titre de résident permanent, et environ 2,1 millions d’entre eux ont été inscrits dans la BDIM pour l’année d’imposition 2006. Durant cette période, quelque 296 000 (14 %) de ces déclarants ont quitté leur province de destination initiale (Tableau 1).

Graphique 1: Immigrants résidant dans la province de destination vs ceux ayant déménagé dans une autre province (admissions de 1991 à 2006)

Immigrants résidant dans la province de destination vs ceux ayant déménagé dans une autre province (admissions de 1991 à 2006)
Immigrants résidant dans la province de destination vs ceux ayant déménagé dans une autre province (admissions de 1991 à 2006).
Province Déclarants résidant dans la province de destination initiale à l'année d'imposition 2006 Déclarants ayant déménagé dans une autre province à l'année d'imposition 2006
Atlantique 13 115 17 140
Québec 275 825 74 675
Ontario 1 065 785 99 320
Manitoba 33 825 16 010
Saskatchewan 8 705 9 390
Alberta 122 220 28 610
Colombie-Britannique 315 725 51 080
Source : Banque de données longitudinales sur les immigrants (BDIM).
  • Comme le montre le graphique ci-dessus, les immigrants qui se sont établis dans les provinces de l’Atlantique à l’arrivée étaient plus susceptibles de déménager dans d’autres provinces que ceux ayant choisi l’Ontario comme province de première destination.
  • Les taux de rétention de l’Ontario, de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et du Québec varient de 91 à 79 %, tandis que les provinces de l’Atlantique, la Saskatchewan et le Manitoba affichent des taux de rétention allant de 68 à 43 %.
    • Quelque 17 140 immigrants avaient quitté les provinces de l’Atlantique en 2006, ce qui donne à cette région un taux de rétention de 43 %. Suivant une tendance similaire (taux de rétention de 48 %), la Saskatchewan a perdu 9 390 déclarants et n’en a accueilli que 2 930 nouveaux. Le Manitoba, en comparaison, a enregistré environ 16 000 sorties et un peu plus de 5 000 entrées (taux de rétention de 68 %).
  • Concernant la population d’immigrants ayant produit une déclaration de revenus en 2006 dans une autre province que celle de destination initiale, on constate que l’Alberta a enregistré le taux de migration d’entrée le plus élevé, la proportion d’entrants y étant supérieure de 37 % à la proportion des nouveaux arrivants attendus dans cette province. Ce résultat reflète la mobilité de la population générale et a été signalé dans un rapport publié par Statistique Canada, qui indique que, en 2006, «  l'Alberta a enregistré un solde migratoire interprovincial record… »5.
  • Affichant une variation nette de 18 %, l’Alberta a reçu la plus grande part des immigrants ayant quitté leur province de destination initiale. La Colombie-Britannique et l’Ontario affichent quant à eux une variation nette de 8 % et de 1 %, respectivement.
  • En comparaison, les provinces de l’Atlantique, la Saskatchewan, le Manitoba et le Québec ont perdu plus qu’ils n’ont reçu6 de migrants interprovinciaux, obtenant ainsi un solde migratoire négatif (-40 %, -36 %, -21 % et -13 %, respectivement).
    • À l’année d’imposition 2006, 57 % des immigrants ayant choisi la région de l’Atlantique à l’arrivée avaient déménagé. La proportion d’entrants a surpassé de 17 % seulement la proportion des nouveaux arrivants attendus dans cette province.
    • Quelque 52 % des immigrants qui s’étaient établis en Saskatchewan à l’arrivée avaient déménagé à l’année d’imposition 2006, une perte partiellement compensée par un taux de migration d’entrée de 16 % seulement en provenance des autres provinces. De même, le Manitoba et le Québec ont perdu plus qu’ils n’ont reçu de migrants interprovinciaux, les taux de sortie s’établissant respectivement à 32 % et à 21 %.
Tableau 1: Immigrants admis de 1991 à 2006 (année d’imposition 2006).
Province Première desti-
nation
Sorties Vivant au même endroit en 2006 Entrées Résidents en 2006 Taux de réte-
ntion (%)
Variation nette  (%)
Atlantique 30 255 17 140 13 115 5 120 18 235 43,4 -39,7
Québec 350 500 74 675 275 825 29 715 305 540 78,7 -12,8
Ontario 1 165 105 99 320 1 065 785 113 780 1 179 565 91,5 1,2
Manitoba 49 835 16 010 33 825 5 360 39 185 67,9 -21,4
Saskatchewan 18 095 9 390 8 705 2 930 11 635 48,1 -35,7
Alberta 150 830 28 610 122 220 56 125 178 345 81,0 18,2
Colombie-Britannique 366 805 51 080 315 725 80 045 395 770 86,1 7,9
Source : Banque de données longitudinales sur les immigrants (BDIM).

Notes

5: Statistique Canada, 2006. « La population canadienne ». Le Quotidien, 27 septembre 2006, Ottawa.
6: Les taux relatifs d’entrée et de sortie ont été calculés par rapport à la population d’immigrants ayant choisi de s’établir dans une province donnée à l’arrivée.

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