ARCHIVÉ – Portrait d’un processus d’intégration

Trouver un logement

La plupart des immigrants n’ont pas éprouvé des difficultés à trouver un logement

La proportion d’immigrants qui n’ont pas éprouvé des difficultés a augmenté au fil du temps. Au cours de l’entrevue du troisième cycle, quatre ans après l’arrivée, plus de huit sur dix (83 %) des 67 500 immigrants qui avaient tenté de trouver un logement n’ont pas déclaré avoir eu des difficultés, comparativement à ceux des deux premiers cycles (62 % six mois après l’arrivée et 75 % deux ans après l’admission). Les nouveaux arrivants de l’ELIC étaient moins susceptibles de déclarer qu’ils avaient eu des difficultés à trouver un logement qu’à effectuer toute autre tâche examinée. La proportion des immigrants de la catégorie du regroupement familial qui cherchaient un logement était le plus faible parmi toutes les catégories d’immigration tout au long des quatre années. Parmi les nouveaux arrivants ayant cherché un logement, les immigrants de la catégorie du regroupement familial et les autres immigrants économiques étaient moins susceptibles de déclarer des difficultés. Par contre, les réfugiés ont éprouvé plus de difficultés que les immigrants des autres catégories.

Tableau 7 : Recherche d’un logement et fréquence de problèmes connexes – Cycles 1, 2 et 3

Types particuliers de besoins non comblés Catégorie d'immigration
Catégorie du regroupement familial Travailleurs qualifiés (DP) Travailleurs qualifiés
(C et PC)
Autres immigrants économiques Réfugiés Tous les immigrants3
Tous les immigrants 42 615 54 527 40 016 9 835 9 741 157 615
Immigrants ayant cherché un logement – Cycle 11 42 % 91 % 90 % 90 % 83 % 77 %
Immigrants ayant cherché un logement – Cycle 21 37 % 63 % 61 % 46 % 56 % 54 %
Immigrants ayant cherché un logement – Cycle 31 33 % 49 % 46 % 35 % 47 % 43 %
Immigrants ayant eu de la difficulté à trouver un logement – Cycle 12 14 % 44 % 45 % 27 % 40 % 38 %
Immigrants ayant eu de la difficulté à trouver un logement – Cycle 22 19 % 26 % 28 % 14 % 37 % 25 %
Immigrants ayant eu de la difficulté à trouver un logement – Cycle 32 16 % 16 % 18 % 14 % 29 % 17 %

1Les pourcentages sont établis d'après le nombre total d'immigrants de l'ELIC.

2Les pourcentages sont établis d'après le nombre d'immigrants ayant cherché un logement.

3Les chiffres indiqués sous la rubrique « Tous les immigrants » comprennent un petit nombre d'immigrants admis au titre de catégories non mentionnées dans le tableau.

Source : Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada – Cycle 3, 2005.

Le taux d’accession à la propriété a augmenté considérablement au fil du temps

Le taux d’accession à la propriété a augmenté considérablement en fonction du temps passé au Canada. Six mois après l’admission, seulement 1 immigrant sur 5 (20 %) était propriétaire de sa maison1. Quatre ans après leur arrivée, plus de la moitié (51 %) des nouveaux arrivants de l’ELIC possédaient leur maison, ce qui se rapproche du taux moyen canadien d’accession à la propriété2. Bien que la demande de logements soit déterminée par de multiples facteurs, comme la structure des ménages, le revenu, l’accessibilité économique à l’échelle locale et une attitude traditionnelle à l’égard de la résidence, un facteur déterminant de l’accession à la propriété est le statut sur le marché du travail. On ne s’étonnera donc pas de constater une concordance des tendances concernant l’accession à la propriété et les résultats sur le marché du travail. Par exemple, une proportion en constante augmentation d’immigrants économiques achetait une maison au fil du temps. Les réfugiés affichaient la plus faible augmentation des taux d’accession à la propriété au cours des quatre années d’établissement au Canada.

Par ailleurs, les progrès variaient d’une province de résidence à l’autre. Les immigrants vivant au Québec étaient le moins susceptibles d’acheter une résidence à différentes périodes (Figure 12). En accord avec les résultats économiques des différentes provinces, les nouveaux arrivants qui sont allés en Alberta affichaient un plus grand pouvoir d’achat dans le domaine immobilier tout au long des quatre premières années au Canada. Ces situations peuvent être liées à un ensemble de facteurs englobant le logement abordable et les résultats des immigrants de l’ELIC sur le marché du travail au Québec.

Figure 12 : Taux d’accession à la propriété, selon la province – Cycles 1, 2 et 3

Figure 12 : Taux d’accession à la propriété, selon la province – Cycles 1, 2 et 3

Les coûts de logement constituaient la difficulté la plus importante en matière de recherche d’un logement à n’importe quel moment

Les contraintes financières étaient l’obstacle au logement le plus souvent mentionné à n’importe quel moment et elles ont augmenté avec le temps (31 %, 41 % et 56 % des immigrants ayant déclaré des difficultés à trouver un logement six mois, deux ans et quatre ans après l’admission). Le manque de logements acceptables et le faible taux d’inoccupation étaient les deux autres obstacles constamment rencontrés par les nouveaux arrivants au cours des premières années qui ont suivi leur arrivée. On ne s’étonnera pas que l’absence de crédit ait cessé de figurer parmi les trois principales difficultés d’accès au logement après six mois d’établissement au Canada.

Environ un immigrant sur cinq (18 %) qui avaient éprouvé des difficultés à trouver un logement ont déclaré avoir reçu de l’aide entre les deuxième et troisième cycles. Les nouveaux arrivants étaient moins susceptibles d’obtenir de l’aide à l’égard des difficultés à trouver un logement au fil du temps. Cette tendance était constante dans toutes les catégories d’immigration. Elle pourrait s’expliquer par la diminution des besoins d’aide, et la proportion d’immigrants ayant déclaré des besoins non comblés appuyait cette affirmation dans une certaine mesure. Parmi les nouveaux arrivants ayant éprouvé des difficultés à trouver un logement, 21 % ont déclaré ne pas avoir reçu l’aide nécessaire, chiffre qui n’a pas varié tellement par rapport à celui de 25 % six mois après l’arrivée et de 19 % deux ans après l’admission. La légère baisse du pourcentage d’immigrants ayant déclaré des besoins non comblés peut refléter certains progrès réalisés au chapitre de la satisfaction des besoins en matière de logement des nouveaux arrivants.

Les amis ont aidé à trouver un logement

Les amis étaient la principale source d’aide à l’égard des difficultés à trouver un logement tout au long des quatre premières années (Figure 13). Le recours aux membres de la parenté et de la famille avait tendance à diminuer avec le temps, alors que le rôle des organismes gouvernementaux augmentait. Les immigrants ayant reçu de l’aide pour des problèmes de logement ont mentionné les agents immobiliers et les agents bancaires ou financiers comme une source d’aide de plus en plus importante. Entre la deuxième et la quatrième année après l’arrivée, les agents bancaires ou financiers (20 %) se classaient au troisième rang des sources d’aide le plus souvent mentionnées à l’égard des difficultés à trouver un logement, suivis en cela des agents immobiliers (13 %). Cela était probablement lié à l’augmentation du taux d’accession à la propriété en fonction du temps passé au Canada. Au moment où les nouveaux arrivants achetaient leur propriété, il était normal qu’ils aillent voir un agent immobilier afin d’obtenir des renseignements et des services de consultation, ainsi que des institutions financières afin de contracter un emprunt.

Figure 13 : Principales sources d’aide à l’égard de la principale difficulté à trouver un logement – Cycles 1, 2 et 3

Figure 13 : Principales sources d’aide à l’égard de la principale difficulté à trouver un logement – Cycles 1, 2 et 3

Notes

1Cela comprend les propriétés avec et sans hypothèque.

2En 2001, le taux moyen d’accession à la propriété au Canada était de 65,8 %. Source : L’Observateur du logement au Canada, SCHL, Ottawa.

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