Évaluation du développement des forces aériennes et spatiales

Novembre 2021

1258-3-044 - SMA(Svcs Ex)

Revu par le SMA(Svcs Ex) conformément à la Loi sur l’accès à l’information. Renseignements NON CLASSIFIÉS.

Sigles

ACS+
Analyse comparative entre les sexes plus
AF
Année financière
ARC
Aviation royale canadienne
ASI
Analyse stratégique intégrée
BPR
Bureau de première responsabilité
CDF
Chef – Développement des Forces
CDFA
Comité de développement de la Force aérienne
CGA ARC
Centre de guerre aérospatiale de l’Aviation royale canadienne
CDE
Comité directeur de l’espace
Cmdt
Commandant
DAP
Directive d’approbation des projets
DCRG
Définir, Concevoir, Réaliser, Gérer
DF
Développement des forces
DFAS
Développement des forces aérienne et spatiale
DG
Directeur général
DG DFAS
Directeur général – Développement des forces aérienne et spatiale
EIC
Énoncé d’insuffisance en capacités
EOHN
Exigences obligatoires de haut niveau
FAC
Forces armées canadiennes
GI
Gestion de l’information
GPI
Grands projets d’immobilisation
ID/AO
Identification et analyse des options
MDN
Ministère de la Défense nationale
N1
Niveau 1
PAP
Processus d’approbation de projet
PRICIEA
Personnel, Recherche/Développement, Infrastructure, Concepts, GI/TI, Équipement, Analyse comparative entre les sexes plus
PRO
Pouvoirs, responsabilités et obligations
PSE
Protection, Sécurité, Engagement
QG
Quartier général
SMA(GI)
Sous-ministre adjoint (Gestion de l’information)
SMA(IE)
Sous-ministre adjoint (Infrastructure et environnement)
SMA(Mat)
Sous-ministre adjoint (Matériels)
SMA(RDDC)
Sous-ministre adjoint (Recherche et développement pour la défense Canada)
SMA(Svcs Ex)
Sous-ministre adjoint (Services d’examen)
TI
Technologies de l’information
VCEMD
Vice-chef d’état-major de la défense


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Sommaire

Le présent rapport fournit les résultats de l’évaluation du Programme de développement des forces aérienne et spatiale (DFAS), réalisée pendant l’année financière (AF) 2020-2021 par le Sous-ministre adjoint (Services d’examen) (SMA[Svcs Ex]) conformément à la Politique sur les résultats de 2016 du Conseil du Trésor. L’évaluation porte sur la pertinence et le rendement du Programme de DFAS des Forces armées canadiennes (FAC) au sein du ministère de la Défense nationale (MDN) sur une période de cinq ans, de l’AF 2015-2016 à l’AF 2019-2020. 

Description du Programme

Le Programme de DFAS comprend le programme 4.4, Développement des forces aérienne et spatiale, du répertoire des programmes de la défense. Aux fins de l’évaluation, ce programme sera appelé DFAS. La responsabilité du Programme de DFAS incombe au commandant de l’Aviation royale canadienne (ARC) par l’intermédiaire duquel le Directeur général – Développement des forces aériennes et spatiales (DG DFAS) est responsable. Le Programme de DFAS est guidé par le système de développement des forces (DF) du chef du développement des forces (CFD). 

Portée 

La portée est axée sur la réalisation des résultats initiaux du Programme de DFAS, et vise à déterminer les problèmes de pertinence et de performance ayant une incidence. Alors que l’évaluation examine les résultats liés aux piliers de DF que sont la définition, la conception, la réalisation et la gestion (DCRG), l’évaluation du DFS s’est limitée à l’évaluation du transfert des responsabilités relatives à l’espace du vice-chef d’état-major de la défense (VCEMD) à l’ARC. Le DFS devrait être inclus dans une future évaluation du développement des forces interarmées.

Conclusions générales

Le Programme de DFAS est touché par des facteurs internes et externes à la sphère de contrôle de l’ARC, ce qui entraîne des échéanciers prolongés pour les projets et des difficultés à combler les lacunes en matière de capacité. Les facteurs relevant de leur sphère de contrôle peuvent être corrigés, mais ceux au-delà de celle-ci nécessiteront une collaboration ministérielle et interministérielle pour être résolus.

  • Les mécanismes ministériels de développement des capacités, ainsi que ceux liés aux processus pangouvernementaux, bien que rigoureux, sont lents.
  • Les échéanciers des projets sont prolongés en raison de la réaffectation des ressources au sein des organisations, du manque de financement aux premières étapes d’un projet et des échéanciers allongés pour les habilitations de sécurité.
  • Le DFS s’est efficacement intégré au Programme de DFAS, mais l’interopérabilité doit être une priorité pour garantir que le Canada puisse continuer à collaborer avec ses partenaires.

Résultats

Les constatations ont été alignées en fonction de la capacité du Programme de DFAS à les influencer. Certaines constatations peuvent être gérées à l’interne par l’ARC. D’autres constatations sont externes au DFAS et doivent être soumises à des considérations ministérielles. Cela a été fait dans le cadre d’une analyse stratégique intégrée (ASI) des évaluations des programmes de DF de la Marine, de l’Armée et de la Force aérienne. Les principales constatations de cette évaluation ont porté sur les domaines suivants :

Forces aérienne et spatiale

ASI

Les conclusions externes ont été transmises à l’ISA : DF pour une analyse plus approfondie.ASI


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Portée de l'évaluation

Portée et responsabilités

L’évaluation a examiné l’efficacité du Programme 4.4 du répertoire des programmes de la défense au cours des exercices 2015-2016 à 2019-2020. L’accent était mis sur les résultats immédiats du Programme, à savoir « les nouvelles capacités de l’ARC correspondent aux lacunes cernées » et « les capacités existantes de l’ARC sont maintenues, modifiées ou améliorées ». De plus, l’intégration du DFS dans l’ARC et le MDN/les FAC a été examinée. Conformément aux initiatives et aux politiques ministérielles, l’évaluation incluait l’examen de l’intégration de l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) dans toutes les phases des projets et a évalué dans quelle mesure les priorités de PSE sont prises en compte par l’ARC. 

Les principales constatations se répartissent en deux groupes : 

ASI

Toutes les constatations faisant référence à l’ASI seront associées à cette icône.

Cette évaluation est l’une des trois évaluations simultanées du DF menées au cours de l’AF 2020-2021. Les constatations de cette évaluation contenant des éléments hors du contrôle de l’AC, ainsi que les constatations de l’évaluation du développement des forces aériennes et spatiales et de l’évaluation du développement des forces de la Marine, sont abordées plus en détail dans l’ASI : DF. 

Hors portée

L’évaluation n’a pas porté sur le projet de capacité de futurs chasseurs, la gestion du matériel, les biens immobiliers et le processus d’approvisionnement du Ministère, à l’exception de son impact sur le Programme de DFAS.


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Profil du programme

Objectifs du Programme

Le Programme de DFAS développe et gère l’exécution d’activités qui introduisent des capacités nouvelles ou modifiées pour l’ARC. 

La gouvernance du Programme de DFAS est assurée par le CDFA, qui supervise l’ensemble du développement des capacités de l’ARC et assure la coordination avec les processus conjoints.

Intervenants du Programme

Le DG DFAS est le responsable du Programme de DFAS au nom de l’ARC. Les parties prenantes du Programme de DFAS peuvent être regroupées dans les catégories suivantes : 

Ressources du Programme

Figure 1

Figure 1. Dépenses du Programme de DFAS AF 2015-2016 – AF 2019-2020 (en millions de dollars).1

Résumé de la figure 1

Cette figure présente les dépenses par année financière du Programme de développement des Forces aériennes et spatiales entre l’AF 2015-2016 et l’AF 2019-2020. Les chiffres sont en millions de dollars. Il s’agit d’un graphique à barres qui présente des chiffres pour les AF 2015‑2016, 2016-2017, 2017-2018, 2018-2019 et 2019-2020.

  • AF 2015-2016 : 220,9
  • AF 2016-2017 : 247,2
  • AF 2017-2018 : 194,4
  • AF 2018-2019 : 208,6
  • AF 2019-2020 : 70


Les dépenses du Programme pour la période comprennent les chiffres retraités de l’AF 2015-2016 à l’AF 2018-2019 et le montant réel des dépenses pour l’AF 2019-2020. La diminution des dépenses entre l’AF 2018-2019 et l’AF 2019-2020 a été attribuée à la réorganisation des rapports sur les dépenses organisationnelles dans le cadre ministériel des résultats, selon lequel au cours de l’AF 2019-2020, les dépenses du Programme de DFAS ont été principalement saisies par l’état-major de la Force aérienne.

Au cours de l’exercice 2019-2020, le Programme de DFAS était soutenu par 122 postes militaires de DF et 37 postes civils équivalents temps plein2.

 

Source :
1. InfoBase du GC [dernier accès : 23 juin 2021]
2. Données fournies par le Programme


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Principales constatations : interne

La variation des coûts, les processus ministériels et les échéanciers ont une incidence sur la livraison des capacités.

CONSTATATION 1 : Même si toutes les lacunes en matière de capacités n’ont pas été comblées ou entièrement traitées, des processus rigoureux sont suivis pour surveiller, repérer, hiérarchiser et fournir les capacités hautement prioritaires.(interne)

Les lacunes en matière de capacités sont cernées par plusieurs moyens, certaines étant signalées par l’ARC et d’autres par les énoncés d’insuffisance en capacités opérationnelles (EICO). Celles-ci sont examinées et classées par ordre de priorité au niveau opérationnel, puis les grands projets d’immobilisations (GPI) sélectionnés sont transmis au CFD et les projets d’immobilisations mineurs sont traités par l’ARC. 

Le rôle du CFD est d’examiner globalement les GPI de tous les développeurs de forces et de les évaluer tout en tenant compte des priorités et des orientations stratégiques ministérielles, de l’abordabilité et d’autres critères clés. L’orientation finale sur les GPI est publiée dans l’Examen du programme de planification des investissements pour les capacités. Le Programme de DFAS joue un rôle important pour aider le CDF à avoir une meilleure compréhension des lacunes en matière de capacités de l’ARC.  

Une fois qu’un GPI est lancé, les lacunes en matière de capacités sont traduites en exigences obligatoires de haut niveau (EOHN), qui deviennent les critères par rapport auxquels les évaluations des capacités sont faites. Les EOHN sont développées pendant la phase de conception et à partir de la structure des conditions auxquelles une solution de capacité doit se conformer.

La haute direction du Programme a noté qu’il sera toujours complexe de trouver un équilibre entre les lacunes connues et les ressources disponibles. Le système de DF des FAC et le Programme de DFAS doivent s’assurer qu’un compromis se produit au bon endroit et ne doivent pas accepter plus de risques opérationnels que nécessaire. ​

Tableau 1. Il existe de nombreuses pressions qui influent sur la pleine réalisation des EOHN.
Coût Les coûts estimés augmentent en raison des retards des projets, des augmentations de prix, des fluctuations des taux de change et des difficultés techniques imprévues. Le processus d’approvisionnement garantit que les augmentations de coûts sont repérées, signalées et prises en compte par un examen ministériel ou gouvernemental supérieur. Cela peut entraîner l’utilisation de fonds de prévoyance, le décadrage/recadrage de projets ou la demande de fonds supplémentaires. Ces processus sont bien documentés lorsqu’ils surviennent.
Autorités fonctionnelles c. responsabilités Le Programme de DFAS a la responsabilité de fournir des capacités, mais n’a pas la responsabilité de l’approvisionnement. Le processus d’approvisionnement passe par le SMA(Mat), qui transforme les exigences en spécifications contractuelles, puis en agences externes. Il est alors difficile de maintenir l’exigence d’origine intacte. D’autres agences ont leurs propres critères à satisfaire, qui peuvent influencer sur l’EOHN.
Durée Le processus d’approvisionnement est long, car il contient tous les mécanismes régulateurs et de contestation qui limitent l’agilité, mais visent à obtenir la meilleure valeur possible pour les Canadiens. Cependant, la technologie évolue à un rythme beaucoup plus rapide. Les projets ont alors plus de difficulté à combler les lacunes en matière de capacités et risque à l’occasion de fournir des capacités obsolètes. Ce point est abordé plus en détail dans la constatation 6.


La rigueur du processus d’approvisionnement garantit que les EOHN sont claires, mais le processus fait face à de nombreuses difficultés qui peuvent avoir une incidence sur la prestation.


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PSE a fourni des orientations politiques pour les capacités futures, mais ne fournit pas toujours les ressources pour les mettre en œuvre.

CONSTATATION 2 : Le Programme de DFAS s’assure que les projets s’alignent sur PSE; cependant, les échéanciers de certaines initiatives ont été repoussés jusque dans les phases d’identification (ID) et d’analyse des options (AO) en raison du travail considérable requis et des ressources limitées.(interne)

Les gestionnaires principaux de programme ont confirmé que PSE constituait une excellente base politique pour le Programme de DFAS. Cependant, le travail détaillé et l’analyse effectuée au niveau du personnel pour bien comprendre la portée complète des initiatives de PSE, leurs coûts ainsi que les répercussions en matière de ressources n’ont commencé qu’après la promulgation de la politique PSE. Ce travail a lieu pendant les premières phases d’ID/AO pour établir des échéanciers réalistes et concrets qui peuvent différer de la politique PSE.

Même si PSE a fourni une excellente base politique, les personnes interrogées estiment qu’il n’y avait pas des ressources du crédit 1 (dépenses de fonctionnement) nécessaires pour soutenir les phases d’identification et d’utilisation des nouvelles capacités cernées. Le niveau d’effort requis pour les phases ID/AO n’était pas prévu et a représenté un défi permanent à relever. Ce point est abordé plus loin dans la constatation 11.

Le Projet de la capacité du transport aérien tactique a passé 17 mois de plus que prévu initialement dans la phase ID/AO en raison de modifications de contrat nécessitant un financement C1/C5 supplémentaire.

Tous les projets sont intrinsèquement alignés sur PSE, car il est difficile de lancer des projets qui ne le sont pas. À l’inverse, les projets d’immobilisation mineurs, qui peuvent ne pas être liés à PSE, étaient plus faciles à développer et à exécuter, car ils ne dépassent pas les seuils qui les obligent à passer par le processus de directive d’approbation des projets (DAP). 

Les personnes interrogées ont déclaré qu’en tant que ministère, le MDN ne faisait pas un bon travail en ce qui a trait à l’évaluation de ses plans de DF dans l’ensemble et ont reconnu que l’ARC avait aussi des difficultés à cet égard, malgré l’orientation politique de PSE. Les personnes interrogées croient que si le MDN/les FAC et l’ARC surveillaient et planifiaient mieux le DF, ils seraient beaucoup mieux placés pour déterminer quels projets devraient être mis en œuvre dans le cadre d’un effort de planification cohérent. En mars 2021, le MDN/les FAC ont créé un nouveau poste de conseiller stratégique auprès du chef d’état-major de la défense sur les capacités futures, ce qui pourrait permettre au Ministère d’améliorer la planification du DF. 

Les projets deviennent moins pertinents plus ils sont retardés en raison de l’évolution rapide de la technologie et des capacités, comme on le précise dans la constatation 6. De plus, les retards peuvent entraîner des complications supplémentaires, comme la nécessité de prolonger la durée de vie des capacités ou de l’équipement actuels pour combler le vide, et mettre en péril la crédibilité du Canada auprès des Alliés.  


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Au sein de l’ARC, la communication pourrait améliorer la connaissance des activités de DF.

CONSTATATION 3 : Les problèmes de communication ont entraîné un manque de compréhension des processus et des comités de développement des forces de l’ARC, ainsi que des PRO connexes aux niveaux opérationnel et tactique.(interne)

Problèmes de communication

Les gestionnaires principaux de programme ont reconnu les sentiments des communautés opérationnelles et tactiques et ont déclaré que le niveau stratégique n’a pas toujours clairement expliqué pourquoi il n’était pas possible de répondre à toutes les exigences présentées à la chaîne de commandement. 

PRO vagues

Le manque de clarté dans les PRO, en particulier dans le pilier Définir, nuit à la capacité de déterminer les responsabilités des organisations qui opèrent dans cette phase de développement des capacités du DFAS. Cela entraîne le développement de capacités à court terme par opposition à celles qui ont un impact stratégique plus important pour les horizons futurs.

Le projet d’aéronefs multimissions canadiens est un exemple d’alignement amélioré du CGA ARC en DF. Ce réalignement a permis au DG DFAS de travailler avec le CGA ARC pour produire un document de contexte stratégique qui a accéléré la progression du projet jusqu’aux portes d’approbation initiale du projet un mois plus tôt que prévu.

Recommandation

1. Afin de renforcer la gouvernance et la surveillance du Programme de DFAS, l’ARC devrait examiner, clarifier et communiquer les PRO et les processus de gouvernance. 


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Même si le CDFA ne s’acquitte pas entièrement de son mandat, une transformation est en cours qui indique des signes d’amélioration.

CONSTATATION 4 : Le Comité de développement de la Force aérienne n’a pas rempli son mandat et est perçu en grande partie comme un organisme de diffusion d’informations; cependant, les preuves indiquent qu’il y a des améliorations et une revitalisation en cours.(interne)

L’Ordre de la Force aérienne (OFA) 1000-10-1 décrit les rôles et les responsabilités du CDFA en tant que conseil de surveillance et de supervision du DFA. Cependant, les résultats du sondage indiquent que les cadres supérieurs, qui ont reçu des questions du sondage distinctes de la part du personnel du Programme et des parties prenantes, pensaient que tous ses rôles n’étaient pas remplis.

Signes d’amélioration

Un examen des procès-verbaux du CDFA sur une période de deux ans (2018-2020) a validé ces revendications transformationnelles. Alors que les réunions précédentes se concentraient sur des présentations sur l’évolution des capacités, les réunions plus récentes ont incorporé des commentaires, des recommandations et des discussions plus approfondies sur les capacités et la prise de décision. Cela peut être une indication que le CDFA s’approche de la véritable intention de son mandat.

Suggestion de suivi : Examiner l’efficacité du CDFA et l’accomplissement de ses responsabilités conformément à son mandat. 


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La transition des effets spatiaux du VCEMD vers l’ARC a été une étape positive pour le DG Espace dans le contexte du DF. 

CONSTATATION 5 : L’espace est bien placé au sein de l’ARC et bien connecté au sein du MDN, des FAC et des partenaires internationaux.(interne)

Intégration de l’ARC

Intégration externe

En ce qui concerne la capacité interarmées, des entrevues avec des cadres supérieurs ont révélé l’importance de l’intégration de l’espace au sein du MDN/des FAC ainsi qu’avec les partenaires internationaux.  

Absence d’une tribune sur le domaine spatial

L’absence d’une tribune pour discuter du DFS peut entraîner des problèmes de communication en raison du personnel limité disponible pour discuter avec les parties prenantes communes du domaine spatial. Cependant, alors que les principaux responsables de programme conviennent que l’espace pourrait être inclus dans le CADF, le développement de la force spatiale n’est actuellement pas dans le cadre de ses activités.

Recommandation

2. Afin de clarifier le cadre de gouvernance pour le développement de la force spatiale, DFAS devrait étudier des options pour les organes de gouvernance comme : 

  1. un Comité de développement de la Force aérienne 
  2. un autre organe de gouvernance existant pour le développement des forces 
  3. un organe de gouvernance du développement de la force spatiale indépendant  


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Principales constatations : externe

La technologie évolue à un rythme que le MDN et les FAC ne peuvent pas suivre; par conséquent, leurs capacités sont technologiquement obsolètes lorsqu’elles sont opérationnellement actives.

CONSTATATION 6 : L’évolution rapide de la technologie combinée aux processus de projet du gouvernement et des ministères expose le Programme de DFAS au risque de fournir des capacités technologiquement obsolètes.(externe)

ASI
 

En raison du processus d’approvisionnement long et lourd, les Alliés et les adversaires progressent plus rapidement sur le plan technologique. La technologie qu’ils intègrent maintenant à leurs capacités ne pourra peut-être pas être intégrée par les FAC avant des années. Le modèle DF DCRG peut ne pas être suffisamment agile pour combler cet écart croissant, car les processus ministériels et gouvernementaux entravent davantage le modèle.  

-

« Si nous ne pouvons pas obtenir l’équipement que nos pairs utilisent… nous devrons implorer de l’aide plutôt que d’être en mesure de fournir un soutien. »

« Afin de tirer parti des tendances scientifiques et technologiques, il faudra mettre en place des programmes et des stratégies d’approvisionnement militaire plus rapides, réactifs et souples afin de s’assurer que la Défense optimise les avantages des évolutions technologiques. »

L’environnement de la sécurité de l’avenir 2013-2040

Le projet Cyclone a été livré (capacité opérationnelle initiale 2018) avec les capacités du réseau Link 11, qui est en cours de démantèlement. Par conséquent, le projet sera bientôt incapable de s’intégrer aux réseaux modernes des FAC. 

« Dans certains domaines, nous travaillons très fort pour développer les capacités d’hier aujourd’hui, pour demain. »


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Une sensibilisation et une cohérence accrues de la mise en œuvre du concept PRICIEA* pourraient renforcer le processus de développement des capacités. 

CONSTATATION 7 : L’analyse PRICIEA est potentiellement un outil précieux, mais il existe des incohérences dans sa compréhension et son application, ce qui peut entraîner des retards et des lacunes dans l’atteinte des capacités.(externe)

ASI
 

Les opinions des membres du Groupe de travail divergeaient quant à la valeur du concept PRICIEA.

  • De nombreux gestionnaires de programme ont estimé que le concept PRICIEA fournit un bon cadre et un bon contexte pour repérer les domaines à risque et pour s’engager avec d’autres N1.
  • Il est difficile de cerner certains composants PRICIEA tant que la sélection finale de la plateforme n’a pas été effectuée.
  • La haute direction du Programme et certains directeurs de projet estiment que l’ARC et l’ensemble des FAC reconnaissent de plus en plus que PRICIEA n’est peut-être pas le meilleur outil pour forcer l’analyse requise. Il peut être intéressant d’envisager l’inclusion d’une validation de PRICIEA en tant qu’outil et s’il existe d’autres outils qui le font mieux, par exemple ceux utilisés par les Alliés.

*Personnel, Recherche/Développement, Infrastructure, Concepts, GI/TI, Équipement, Analyse comparative entre les sexes Plus

« Il n’y a pas de réel développement et continuité du concept PRICIEA. »

La documentation sur la capacité opérationnelle initiale des hélicoptères de transport moyen et lourd (MHLH – Chinook CH147F) indiquait que seulement la moitié de la capacité de maintenance était formée, ce qui a réduit la déployabilité soutenue de la capacité.  Cela aurait dû être repéré par le « P » lors de l’analyse PRICIEA.

Suggestion de suivi : Dans un examen ultérieur, examiner l’efficacité de PRICIEA pour les projets de capacité depuis son application obligatoire pour les DAP.


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La collaboration avec les facilitateurs de DF est essentielle pour la prestation des capacités.

CONSTATATION 8: La qualité du soutien apporté aux activités du Programme de DFAS par les autres N1 est généralement élevée, mais il y a des retards conduisant à des délais prolongés de prestation des capacités.(externe)

ASI
 

Le bureau de gestion du projet de prolongation limitée de la durée de vie du Griffon du SMA(Mat) faisait face à des problèmes de ressources. Ainsi, un directeur de projet adjoint a dû travailler à temps plein avec le bureau de gestion de projet en raison d’un manque de personnel.

« Lorsque la gestion de l’information (GI) peut allouer des ressources, c’est formidable, mais elle a également des ressources limitées. »

Le projet d’hélicoptères de transport moyen et lourd (HETML – Chinook CH147F) a connu des retards en raison d’un engagement précoce insuffisant avec le SMA(IE), ce qui a entraîné un manque de ressources suffisantes pour construire l’infrastructure nécessaire à l’entreposage des hélicoptères.

Les facilitateurs de DF sont essentiels pour la prestation des capacités et peuvent avoir un impact considérable sur le calendrier et la qualité globale du développement des capacités s’ils ne disposent pas d’un support approprié.


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Même s’il y a quelques réussites en matière d’interopérabilité, elle constitue un défi permanent que le Ministère doit relever. 

CONSTATATION 9 : Une interopérabilité maximale au sein des FAC et avec les partenaires internationaux est cruciale pour que le Programme de DFAS puisse soutenir et contribuer aux opérations de la coalition.(externe)

 

ASI
 

Seulement 53 % des répondants au sondage croient que le Programme de DFAS produit des capacités qui sont entièrement interopérables au sein des FAC et avec les partenaires alliés.

« Comme les systèmes spatiaux nationaux et alliés seront confrontés à des risques plus importants, les FAC devront peut-être rechercher davantage de stratégies d’atténuation et d’approches collaboratives des capacités spatiales pour gagner en robustesse et en redondance et, par conséquent, en résilience. »

L’environnement opérationnel de l’avenir 2013-2040

À l’interne, les FAC sont confrontées aux mêmes problèmes d’interopérabilité. 

La sélection des hélicoptères de transport moyen et lourd
(HETML – Chinook CH147F), l’achat et l’intégration de systèmes défensifs qui n’ont pas encore été intégrés aux réseaux d’infrastructure de réseau secret consolidé ont retardé l’atteinte de la pleine capacité opérationnelle de 36 mois. 

Il est essentiel de mettre davantage l’accent sur les outils numériques, comme les réseaux, les systèmes de communication et les applications logicielles, pour le succès des services individuels et des capacités interarmées, ainsi que pour l’interopérabilité au sein des FAC et avec les partenaires alliés et non traditionnels.

« Nous devons construire le tissu opérationnel interarmées avant de nous déployer. Nous devons commencer à rassembler les éléments qui permettront aux environnements d’être mieux préparés à combattre ensemble. »


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Plusieurs facteurs contribuent à la diminution des taux de participation aux engagements de développement des forces de l’ARC et du MDN/FAC.

CONSTATATION 10 : Les défis en matière de ressources humaines au sein du Programme de DFAS ont eu une incidence sur sa capacité à s’engager efficacement dans des activités de développement des forces pour l’ARC.(externe)

ASI
 

Les niveaux de dotation perçus de modérés à faibles et les charges de travail élevées contribuent au non-respect des échéances et à la diminution de la participation aux activités de DF du MDN/des FAC. Par conséquent, on accorde moins d’importance à la planification stratégique pour l’avenir. 

27 % Taux de vacance du personnel du DFAS pour l’AF 2020-2021.

« Le nombre de projets est resté le même, la quantité de personnel a diminué parce que la communauté opérationnelle estime qu’il est plus important d’avoir des gens dans les escadrons plutôt que dans le quartier général. »

Retards dans l’établissement des habilitations de sécurité

Les retards dans l’établissement des habilitations de sécurité ont eu un impact sur toutes les étapes du développement des projets, mettant en péril la capacité des individus et des organisations à faire progresser une capacité dans les piliers DCRG. 

  • Toutes les personnes interrogées et les répondants au questionnaire ont convenu que les problèmes de sécurité ont eu un impact sur la réalisation des projets, et 60 % des cas étudiés ont également noté ce problème.
  • Les entrepreneurs civils représentaient un défi particulier. Le personnel requis pour travailler sur des projets avec une habilitation Très Secret ou supérieure doit avoir à la fois l’expertise et l’habilitation de sécurité, ce qui augmente le coût, en particulier au sein des organisations de DFS, point qui est abordé dans la constatation 11.
  • Les chefs de section et les directeurs peuvent attendre jusqu’à deux ans pour leur habilitation de sécurité, ce qui les empêche de s’engager pleinement dans leurs projets. 
  • Les délais pour demander une habilitation de sécurité laissent un grand vide dans la capacité des organisations de DF. Les personnes ont rarement l’habilitation de sécurité nécessaire à l’embauche. Cela entraîne des retards dans leur utilisation comme prévu jusqu’à ce que les demandes d’habilitation soient traitées. Les données n’étaient pas disponibles pour mener une analyse plus approfondie de l’impact.

Formation des directeurs de projet

Les directeurs de projet ont de la difficulté à comprendre leur rôle complexe en raison d’une formation officielle limitée, ce qui cause des retards dans les échéanciers des projets. 

Un projet a été retardé, car il a fallu huit mois au directeur de projet pour comprendre son rôle et comment faire son travail.

« Il existe très peu de formation officielle pour un directeur de projet. C’est un problème pour nous, nos directeurs de projets ont du mal à comprendre leur rôle. »

Figure 10
Figure 10.
Résumé de la figure 10

Une case plus grande représentant le pourcentage le plus élevé de 67 % avec une case en médaillon représentant le pourcentage le plus faible de 45 %. Il y a des flèches qui pointent vers les points de données séparés.

  • 67 % des répondants ne sont pas d’accord pour dire que les directeurs de projet sont certifiés dans des délais suffisants pour accomplir leurs tâches efficacement.
  • 45 % des répondants ne sont pas d’accord avec le fait que la formation permet aux directeurs de projet d’accomplir leurs tâches efficacement. 


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Les défis liés à l’attribution en temps opportun des fonds pour les projets entravent le développement des capacités. 

CONSTATATION 11 : Une capacité accrue d’accéder à un financement adéquat et prévisible dans les premières étapes critiques des grands projets d’immobilisations pourrait comprimer les échéanciers et avoir une incidence sur la capacité qui en résulte.(externe)

ASI
 

La dépendance envers les fonds de C1 (dépenses d’exploitation) et l’impossibilité d’accéder aux fonds de C5 (fonds spécifiques au projet) pendant la phase ID/AO retardent les échéanciers des projets. Cela entraîne également une perte de temps limité à essayer d’accéder à un financement adéquat et à gérer les risques des projets. Si les fonds du C5 du projet étaient accessibles plus tôt, cela permettrait de consacrer davantage de ressources au début du projet, y compris pour la planification, la recherche et l’expérimentation, la consultation avec les partenaires et les parties prenantes et l’embauche d’experts en la matière. Les impacts notés d’un financement insuffisant sont les suivants :

Les personnes interrogées ont noté que les capacités fournies pourraient être optimisées avec un investissement initial accru.  


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Conclusions

Le Programme de DFAS est touché par des facteurs internes et externes à la sphère de contrôle de l’ARC, ce qui entraîne des échéanciers prolongés pour les projets et des difficultés à combler les lacunes en matière de capacités. Les facteurs relevant de leur sphère de contrôle peuvent être corrigés, mais ceux au-delà de celle-ci nécessiteront une collaboration ministérielle et interministérielle pour être résolus.

Les mécanismes ministériels de développement des capacités, ainsi que ceux liés aux processus pangouvernementaux, bien que rigoureux, sont lents. Malgré la rigueur offerte par la DAP, la livraison des capacités qui en résulte prend souvent des années de plus que prévu. Il est ainsi difficile de maintenir le rythme avec les partenaires alliés et la préparation opérationnelle. En particulier, les capacités technologiques sont souvent livrées obsolètes, ce qui expose les missions des FAC à une interopérabilité réduite et à l’utilisation d’équipements inefficaces.

Les échéanciers des projets peuvent être prolongés en raison de la réaffectation des ressources au sein des organisations, du manque de financement aux premières étapes d’un projet et des échéanciers allongés pour les habilitations de sécurité. Le manque de ressources dans ces domaines peut avoir de graves répercussions sur un projet dans ses phases les plus critiques avant qu’il ne passe au SMA(Mat) pour l’approvisionnement. Cela se traduit par des projets qui passent un temps considérable dans la phase de définition, ou des projets avec une planification insuffisante dans les phases précédentes, ce qui a un impact négatif sur la livraison de la capacité en termes de portée, de coût ou d’échéancier.

Le DFS s’est efficacement intégré au programme DFAS, mais l’interopérabilité doit demeurer une priorité pour garantir que le Canada puisse continuer à collaborer avec ses partenaires. Les éléments du DF du domaine spatial ont été entièrement et efficacement intégrés à l’ARC depuis son départ du VCEMD. Ainsi, l’espace est bien intégré au MDN/FAC et bien relié aux partenaires alliés. Le succès continu dans le domaine spatial repose sur la capacité à rester interopérable avec les partenaires alliés en maintenant le rythme technologique et la prestation de capacités spatiales.

Les défis de communication, les ressources limitées et un CDFA inachevé ont conduit la majorité des parties prenantes au sein du Programme à déclarer qu’il y avait un manque d’orientation de la part des niveaux stratégiques. En conséquence, la plupart des capacités sont développées en réponse aux lacunes actuelles des capacités plutôt qu’en fonction de celles qui auront un impact stratégique plus important.


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Annexe A – Constatations et recommandations

Tableau A-1. Sommaire des principales constatations et recommandations.
Principales constatations Recommandations
Même si toutes les lacunes en matière de capacités n’ont pas été comblées ou entièrement traitées, des processus rigoureux sont suivis pour surveiller, repérer, hiérarchiser et fournir les capacités hautement prioritaires. -
Le Programme de DFAS s’assure que les projets s’alignent sur PSE; cependant, les échéanciers de certaines initiatives ont été repoussés jusque dans les phases d’identification (ID) et d’analyse des opérations (AO) en raison du travail considérable requis et des ressources limitées. -
Les problèmes de communication ont entraîné un manque de compréhension des processus et des comités de développement des forces de l’ARC, ainsi que des PRO connexes aux niveaux opérationnel et tactique. 1. Afin de renforcer la gouvernance et la surveillance du Programme de DFAS, l’ARC devrait examiner, clarifier et communiquer les PRO et les processus de gouvernance.
Le Comité de développement de la Force aérienne n’a pas rempli son mandat et est perçu en grande partie comme un organisme de diffusion d’informations; cependant, les preuves indiquent qu’il y a des améliorations et une revitalisation en cours. Suggestion de suivi : Examiner l’efficacité du CDFA et l’accomplissement de ses responsabilités conformément à son mandat.
L’espace est bien placé au sein de l’ARC et bien connecté au sein du MDN et des FAC et des partenaires internationaux.

2. Afin de clarifier le cadre de gouvernance pour le développement de la force spatiale, le DFAS devrait étudier des options pour les organes de gouvernance comme :

  1. un comité de développement de la Force aérienne
  2. un autre organe de gouvernance existant pour le développement des forces
  3. un organe de gouvernance du développement de la force spatiale indépendant
L’évolution rapide de la technologie combinée aux processus de projet du gouvernement et des ministères expose le Programme de DFAS au risque de fournir des capacités technologiquement obsolètes. Veuillez vous référer à l’ASI pour une recommandation connexe.ASI
L’analyse PRICIEA est potentiellement un outil précieux, mais il existe des incohérences dans sa compréhension et son application, ce qui peut entraîner des retards et des lacunes dans l’atteinte des capacités. Veuillez vous référer à l’ASI pour une recommandation connexe.ASI
La qualité du soutien apporté aux activités du Programme de DFAS par les autres N1 est généralement élevée, mais il y a des retards conduisant à des délais prolongés de prestation des capacités. Suggestion de suivi : Examiner l’efficacité de PRICIEA pour les projets de capacité depuis son application obligatoire pour les DAP.
Une interopérabilité maximale au sein des FAC et avec les partenaires internationaux est cruciale pour que le Programme de DFAS puisse soutenir et contribuer aux opérations de la coalition. Veuillez vous référer à l’ASI pour une recommandation connexe.ASI
Les défis en matière de ressources humaines au sein du Programme de DFAS ont eu une incidence sur sa capacité à s’engager efficacement dans des activités de développement des forces pour l’ARC. Veuillez vous référer à l’ASI pour une recommandation connexe.ASI
Une capacité accrue d’accéder à un financement adéquat et prévisible dans les premières étapes critiques des grands projets d’immobilisations pourrait comprimer les échéanciers et avoir une incidence sur la capacité qui en résulte. Veuillez vous référer à l’ASI pour une recommandation connexe.ASI


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Annexe B – Plan d'action de la direction

Recommandation du SMA(Svcs Ex)

1. Afin de renforcer la gouvernance et la surveillance du programme DFAS, l’ARC devrait examiner, clarifier et communiquer les PRO et les processus de gouvernance. 

Mesure de la direction 1.1

Les activités de DF de l’ARC relèvent de la LO 4 du plan de campagne de l’ARC et s’inspirent des orientations stratégiques de DF à partir de documents fondamentaux comme PSE, les vecteurs de l’ARC, le concept des opérations aériennes futures de l’ARC et la directive sur les concepts futurs de l’ARC. La LO 4 du plan de campagne de l’ARC établit des structures et des organes de gouvernance de la DF, dont bon nombre sont bien établis et mis à profit (p. ex., CDFA, Comité de surveillance des sciences et de la technologie de la Force aérienne). De même, les organes de gouvernance complémentaires de DF comme le Conseil de gestion des projets d’immobilisations mineurs, présidé par la DG DFAS et qui se réunit tous les trimestres, ont considérablement amélioré l’agilité, la surveillance et la responsabilité en matière de DF au niveau des projets d’immobilisations mineurs. Cela étant dit, il est reconnu que toutes les initiatives de gouvernance de la LO 4 DF de l’ARC n’ont pas été pleinement réalisées. 

À cette fin, une stratégie de l’ARC est en cours d’élaboration et dirigé par le commandant adjoint de l’ARC en collaboration avec les principaux intervenants de la DF de l’ARC (DG DFAS, CGA ARC, DG Espace, Bureau des capacités de chasseurs et DG Disponibilité opérationnelle). Entre autres objectifs de gouvernance, cette stratégie vise à améliorer la cohérence et à favoriser une vision à plus long terme du programme de DF de l’ARC et à renforcer les PRO qui y sont associées. On s’attend à ce que ce document stratégique fasse l’objet d’un examen par le commandant de l’ARC lors de la rencontre de la Commission de la force aérienne du printemps 2022. 

BPR : Commandant adjoint de l’ARC
Date cible : 31 mai 2022

Recommandation du SMA(Svcs Ex)

2. Afin de clarifier le cadre de gouvernance pour le développement de la force spatiale, DFAS devrait étudier des options pour les organes de gouvernance comme : 

  1. un Comité de développement de la Force aérienne 
  2. un autre organe de gouvernance existant pour le développement des forces 
  3. un organe de gouvernance du développement de la force spatiale indépendant  

Mesure de la direction 2.1

Le DG Espace, en tant qu’autorité déléguée par le commandant de l’ARC, est chargé de maintenir une perspective holistique sur l’entreprise spatiale du MDN et des FAC.  À cette fin, le DG Espace est en train de préparer une proposition pour le VCEMD sur la création d’un comité directeur spatial (CDE) du MDN/des FAC – présidé par le DG Espace et auquel participeraient les divers intervenants ministériels (y compris la DG DFAS, le SMA[GI], le Commandement du renseignement des Forces canadiennes, le SMA[RDDC], le CDF et le Commandement des opérations interarmées du Canada).  Le CDE créera une cohérence entre toutes les activités liées à l’espace, y compris les efforts de DFS, d’emploi de la force et de génération de force – afin de garantir que les organisations ne travaillent pas de manière isolée, mais plutôt que les efforts collectifs sont complémentaires à l’entreprise spatiale plus large. Le CDE ne supplanterait pas les responsabilités ou les processus actuels de DF, mais obligerait la coordination à l’échelle du Ministère pour optimiser la communication, éliminer le chevauchement potentiel des efforts et permettre aux employeurs de la force de participer plus directement à la détermination des besoins en capacités – approuvés par le CDE – pour la considération de la communauté FD. Pour améliorer son efficacité, le CDE serait synchronisé avec les processus de gouvernance actuels des FAC, de l’ARC et de la DF. Cette mise en place du comité CDE devrait avoir lieu en décembre 2021. 

BPR : DG Espace
Date cible : 31 décembre 2021


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Annexe C – Contexte de l'évaluation

Le présent rapport fournit les résultats de l’évaluation du Programme de développement des forces aériennes et spatiales, menée au cours de l’exercice 2020-2021 par le SMA(Svcs Ex) conformément à la Politique sur les résultats de 2016 du Conseil du Trésor. L’évaluation examine le rendement du Programme de DFAS sur une période de quatre ans, de l’AF 2015-2016 à L’AF 2019-2020 et a été menée conformément au plan d’évaluation ministériel quinquennal du SMA(Svcs Ex). Les constatations et les recommandations mentionnées dans cette évaluation peuvent être utilisées pour éclairer les décisions de la direction concernant la conception et l’exécution du Programme et l’attribution des ressources, et elles serviront de référence pour les évaluations futures. 

Les évaluations précédentes associées au Programme de DFAS par le SMA(Svcs Ex) comprennent : 

En 2017, le DFS a été transféré du VCEMD sous l’autorité du commandant de l’ARC et, à ce titre, n’a pas été évalué auparavant dans le cadre du Programme de DFAS. L’espace devrait être inclus dans le cadre de l’évaluation du développement des forces interarmées qui sera menée à l’avenir.

Description du Programme

Les lacunes en matière de capacités sont cernées par plusieurs moyens. Les lacunes en matière de capacités conceptuelles à long terme sont repérées et développées par le CGA ARC de concert avec des partenaires de recherche. Une fois arrivés à maturité, ils alimentent les processus DFAS. Les écarts à plus courte portée sont développés par plusieurs moyens, les principaux étant les EIC.  Ceux-ci sont examinés et classés par ordre de priorité au niveau opérationnel et transmis au niveau stratégique pour une évaluation et une sélection plus approfondies en fonction de la faisabilité, de l’abordabilité et de l’orientation stratégique. Les projets d’immobilisations mineurs sélectionnés et financés sont gérés par l’ARC et suivent un processus d’approbation de projet accéléré défini dans la DAP, ce qui entraîne une progression accélérée de la mise en œuvre. Les projets d’immobilisations mineurs sélectionnés sont transmis au CDF pour un examen plus approfondi. Les lacunes en matière de capacités restantes continuent d’être surveillées pour examen futur. 

Le système de DF de l’ARC est basé sur le système de DF des FAC et comprend les quatre mêmes fonctions ou piliers clés : définir, concevoir, réaliser, gérer. Le processus d’approbation de projet (PAP) du VCEMD s’aligne à peu près sur les piliers de la conception et de la réalisation. Comme cela est indiqué, un organisme est responsable de chaque pilier du modèle de DCRG et est chargé d’orienter la capacité jusqu’à l’emploi d’une force. PRICIEA se veut un document évolutif qui prend en compte les éléments suivants d’un projet : Personnel; recherche et développement; infrastructure; concepts d’opérations et doctrine; informatique; équipement, soutien et durabilité; et Analyse comparative entre les sexes plus.

Définir est l’étape au cours de laquelle les liens entre les problèmes militaires de l’ARC et la stratégie des FAC et les politiques du GC sont solidifiés et les besoins futurs en capacité sont définis. Une partie du pilier Définir consiste à effectuer une analyse PRICIEA préliminaire et à définir des priorités pour le développement et l’expérimentation de concepts.

Concevoir est l’étape où les exigences en matière de capacités sont traduites en conceptions, doctrine et structures pour l’emploi de la force, à l’aide du concept PRICIEA, et correspond aux étapes ID/AO du PAP du VCEMD. Cela signifie une définition précoce de la portée du projet, une clarification du contexte stratégique et l’élaboration des EOHN et des options. Un directeur de projet au sein de l’ARC est le responsable de ce pilier, et le projet est financé avec l’argent du crédit 1.

Réaliser est l’étape au cours de laquelle les capacités sont développées et synchronisées au moyen d’une analyse détaillée des composants fonctionnels PRICIEA de la capacité, puis mises en œuvre. Le pilier Réaliser correspond aux étapes de définition et de mise en œuvre du PAP du VCEMD. Il comprend l’amélioration de l’énoncé des besoins opérationnels, des options et de l’analyse de rentabilisation ainsi que la compréhension de la stratégie d’approvisionnement. Un bureau de gestion de projet au sein du SMA(Mat) devient le responsable fonctionnel du projet dans ce pilier, et le projet a accès aux fonds du crédit 5 du Secrétariat du Conseil du Trésor.

Gérer est l’étape au cours de laquelle la capacité est gérée par le truchement des fonctions de gestion du matériel et de gestion de la capacité. La gestion du matériel correspond au maintien de l’équipement aérospatial sous l’égide du Directeur général – Gestion du programme d’équipement aérospatial; toutefois, la gestion de la capacité correspond à la surveillance continue des capacités aérospatiales par l’état-major de la Force aérienne, qui en assure la pertinence et la correspondance à l’orientation stratégique des FAC. Dans les deux cas, les principaux déclencheurs d’un cycle de planification sont l’énoncé d’insuffisance en capacités (EIC) et les dates de durée de vie prévue.

– Précis de la Directive sur les concepts futurs de l’ARC, Directeur des programmes aériens, 2016


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