Pourquoi le sport est-il important pour les Canadiennes, les Canadiens et le Canada?
Sur cette page
- Bienfaits individuels du sport
- Bienfaits collectifs du sport
- Bienfaits pour les personnes autochtones
- Autres bienfaits pour les personnes en situation de handicap
Le sport joue un rôle crucial dans la société, agissant comme un puissant outil unificateur qui transcende les frontières culturelles, géographiques et sociales. Il peut façonner des communautés plus saines et plus cohésives et s’avérer inestimable pour lutter contre les stéréotypes et susciter des changements sociétaux positifs. Le sport est un élément fondamental de la culture canadienne.
Le sport est également un vecteur essentiel de santé et de bien-être et peut offrir des occasions uniques aux populations vulnérables. Le sport et l’activité physique peuvent offrir des possibilités inestimables et transformatrices pour la croissance et le développement personnels. Il s’agit d’un outil multifacette qui favorise la santé, l’inclusion sociale et le développement de compétences de vie essentielles.
L’importance du sport et de l’activité physique pour les Canadiennes et les Canadiens a été soulignée dans presque toutes nos conversations. Plusieurs ont évoqué la magie de leurs premières expériences sportives, ainsi que les leçons apprises et la camaraderie qui s’est développée dans des environnements sportifs. Ils ont parlé de la joie d’acquérir de nouvelles compétences et le sentiment d’accomplissement qui en découle, ainsi que de la valeur du sport dans la vie communautaire et les interactions sociales. Nous avons également entendu dire que, pour certaines personnes, le sport représentait un lieu sûr, loin du milieu familial. Ces personnes attribuaient leur réussite actuelle aux occasions acquises grâce au sport. Il est particulièrement révélateur que de nombreuses discussions aient souligné l’importance du sport en milieu scolaire et communautaire, ainsi que la valeur des expériences sportives variées durant l’enfance et l’adolescence.
Même lorsque des personnes ont partagé des expériences de maltraitance, un thème se dégageait constamment : l’importance fondamentale et la valeur du sport.
La Série d’enquêtes sur les gens et leurs communautés réalisées par Statistique Canada en 2023 a révélé qu’environ 55 % des personnes âgées de 15 ans ou plus participaient à un sport organisé, les hommes ayant un taux de participation plus élevé que les femmes (62 % comparativement à 49 %)Note de bas de page 1. Un peu plus de 80 % des sports sont pratiqués à des fins récréatives, en dehors d’un club ou d’une ligue, parfois en combinaison avec des programmes récréatifs plus structurés, comme l’entraînement en groupe, les sports intra-muros ou les clubs sportifsNote de bas de page 2. Les Canadiennes et les Canadiens pratiquent le sport principalement pour rester en bonne santé et garder la forme physique, avoir du plaisir, se divertir et se détendre, bénéficier des bienfaits pour la santé mentale et passer du temps entre amisNote de bas de page 3.
En revanche, le Sondage indicateur de l’activité physique et du sport de 2024, réalisé par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, a révélé que 27 % des adultes canadiens âgés de 18 ans et plus ont pratiqué un sport organisé, ce qui comprend des activités sportives structurées axées sur la compétition, les règles et le développement de compétencesNote de bas de page 4. Le taux de participation plus faible indiqué dans ce sondage reflète l’accent mis sur la participation au sport organisé par rapport à la définition plus large du sport utilisée par Statistique Canada. Comme l’indique Statistique Canada, si les gens reconnaissent que l’activité est bonne pour eux, il n’en demeure pas moins que seuls 49 % des adultes canadiens pratiquent la quantité d’activité physique recommandéeNote de bas de page 5.
Ce qui est peut-être plus inquiétant, ce sont les données faisant état de niveaux d’activité physique très bas chez les enfants d’âge scolaire au Canada. Cela pourrait s’expliquer, en partie, par la diminution de l’offre de programmes de sport et d’activité physique dans les écoles du Canada. On nous a dit que cette réalité inquiétante découle d’une combinaison de facteurs, notamment le fait que l’activité physique n’est pas une priorité dans les programmes scolaires, les horaires de travail et les qualifications du personnel enseignant, ainsi que les difficultés d’accès aux installations. Selon l’édition 2024 du Bulletin sur l’activité physique chez les enfants et les jeunes de ParticipACTION, 39 % des enfants et des jeunes (5 à 17 ans) au Canada ont atteint les 60 minutes recommandées d’activité physique d’intensité moyenne à élevée par jour, nécessaires pour favoriser une croissance et un développement sainsNote de bas de page 6.
En général, les taux de participation au sport diminuent avec l’âge et sont plus faibles chez les filles et les femmes. Seule une faible portion des adultes canadiens est active. Par exemple, seulement 18 % des hommes âgés de 65 ans et plus ont déclaré faire du sport, comparativement à 28 % des hommes âgés de 45 à 64 ansNote de bas de page 7. La tendance est encore plus prononcée chez les femmes, puisque seulement 9 % de celles âgées de 65 ans et plus font du sport, comparativement à 13 % dans la tranche d‘âge des 45 à 64 ansNote de bas de page 8. Parmi les enfants et les jeunes âgés de 5 à 17 ans, environ 68 % ont pratiqué un sport en 2022, les garçons y participant à un taux légèrement plus élevé que les fillesNote de bas de page 9.
Selon le rapport intitulé « Le signal de ralliement 2024 », les taux d’abandon du sport chez les filles augmentent à l’âge de 16 ans et se poursuivent rapidement jusqu’à la fin de l’adolescence. Plus d’une jeune femme sur cinq quitte le sport pendant cette période. Un nombre équivalent de garçons abandonnent le sport à cet âge, mais leur participation se maintient jusqu’à la fin de l’adolescence et la vingtaine, ce qui crée un écart de participation important entre les hommes et les femmes. Cela signifie que les jeunes femmes sont plus susceptibles de ne pas bénéficier des avantages d’une participation sportive continue. Quand on cherche à comprendre pourquoi les gens abandonnent le sport, l’une des principales raisons souvent citées est l’importance accordée au succès et à la victoire, qui limite la participation de nombreuses personnesNote de bas de page 10.
En ce qui concerne la participation au sport chez les peuples autochtones au Canada, le manque de données fait en sorte qu’il est difficile de déterminer les taux de participation, particulièrement chez les adultes. En effet, la plupart des rapports ne fournissent que des statistiques générales sur les populations « autochtones », sans distinguer entre les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Un rapport portant sur un échantillon de jeunes de l’Ontario a révélé que 55 % de tous les jeunes avaient pratiqué un sport au cours de l’année précédente. Par rapport à leurs pairs, 54 % des jeunes Autochtones interrogés ont déclaré avoir fait du sport au moins une fois au cours de l’année précédente. Un autre rapport indique que 30 % des filles des Premières Nations, inuites et métisses âgées de 13 à 18 ans pratiquent un sport au moins une fois par semaine, contre 52 % des « filles blanches »Note de bas de page 11.
Un rapport de 2010 de Statistique Canada, réalisé pour Sport Canada, a également révélé que les immigrants qui sont arrivés au Canada après 1990 ont participé à des sports au même taux que les personnes nées au Canada (27 %). Les immigrants de longue date ou établis sont moins susceptibles de participer à des activités sportives, leur taux de participation étant de seulement 16 %. Plus récemment, Statistique Canada a signalé que la participation au sport variait en fonction de l’origine ethnique ou culturelle, certains groupes présentant un taux de participation au sport beaucoup plus élevé que d’autresNote de bas de page 12.
De plus, les données révèlent que 46 % des enfants âgés de 5 à 11 ans provenant d’un ménage à faible revenu respectent les recommandations en matière d’activité physique, comparativement à 57 % des enfants de la même tranche d’âge provenant d’un ménage à revenu élevéNote de bas de page 13.
Bienfaits individuels du sport
L’un des effets les plus marquants du sport réside dans sa contribution à la santé des individus. Des données probantes démontrent que la participation régulière au sport et à l’activité physique améliore la santé cardiovasculaire, réduisant ainsi les risques d’avoir des problèmes de santé comme des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et de l’hypertension, et réduisant le risque de mortalité prématuréeNote de bas de page 14. De plus, la pratique régulière d’une activité physique modérée aide à maintenir un poids santé, ce qui réduit le risque de développer un diabète de type 2. Les activités physiques avec mise en charge, comme la course, les sports de raquette ou l’haltérophilie, favorisent également la santé des os à tous les âges de la vieNote de bas de page 15.
Au-delà des bienfaits physiques, les expériences de sport et d’activité physique de qualité contribuent à une meilleure santé mentale et émotionnelle. Il a été démontré que l’exercice physique réduit de manière significative l’anxiété, le stress et la dépression et, par le fait même, améliore l’humeur généraleNote de bas de page 16. Chez les adultes, la pratique d’un sport favorise également le bien-être psychologique, notamment en augmentant l’estime de soi et la satisfaction à l’égard de la vieNote de bas de page 17. Chez les jeunes, la pratique d’un sport peut réduire les symptômes de dépression et d’anxiétéNote de bas de page 18. Il convient toutefois de noter que pour les athlètes élites, la participation au sport peut également générer du stress et d’autres problèmes de santé mentaleNote de bas de page 19.
Au cours des travaux de la Commission, de nombreux participants ont souligné les bienfaits importants du sport sur le plan individuel. L’accent a été mis sur le fait que le sport peut littéralement sauver des vies, et plusieurs ont témoigné avoir pu surmonter des épreuves personnelles grâce à l’activité physique. On nous a également dit que le sport encourage l’autosoin et la guérison, et qu’il constitue un outil important d’autorégulation.
Le sport joue aussi un rôle essentiel dans le développement de compétences de vie essentielles. Les sports d’équipe, en particulier, permettent d’apprendre à travailler, à communiquer et à coopérer avec les autres. Ils contribuent à renforcer les compétences interpersonnelles comme la résolution de conflits et la coopération, en offrant un environnement structuré dans lequel les participants travaillent ensemble pour atteindre des objectifs communsNote de bas de page 20. Ces expériences partagées favorisent l’établissement de liens sociauxNote de bas de page 21 et soutiennent le développement de relations significativesNote de bas de page 22. Bien que nous ayons constaté que certains comportements problématiques peuvent émerger dans certains contextes sportifs en l’absence d’un encadrement adéquat, nous reconnaissons que les participants au sport peuvent apprendre à respecter les règles tout en développant un esprit sportifNote de bas de page 23. Cela favorise des comportements éthiques et des valeurs qui peuvent aller au-delà du terrain de jeu, contribuant à former des personnes responsables et engagées. Des compétences comme le dévouement et la persévérance, cultivées en cherchant à s’améliorer dans le sport, permettent aussi d’acquérir une autodiscipline et un solide sens de l’effortNote de bas de page 24.
Le sport et l’activité physique favorisent la croissance personnelle et le développement, et permettent aux personnes de rêver. Plusieurs ont fait remarquer que le sport inculque des valeurs importantes comme la persévérance et le travail d’équipe. Défier et dépasser ses propres limites renforce la confiance en soi.
Une participation précoce dans le sport est également associée à de meilleurs résultats en matière d’éducation et d’emploi, surtout pour les femmes et les fillesNote de bas de page 25. Elle est également associée à des revenus plus élevés et à une plus grande satisfaction au travail plus tard dans la vieNote de bas de page 26. Les employeurs reconnaissent de plus en plus le rôle de l’activité physique dans l’amélioration de la productivité en milieu de travail. Un personnel actif a tendance à être plus concentré, à s’absenter moins souvent et moins longtemps, et à être moins affecté par les problèmes de santé qui conduisent souvent à l’absentéismeNote de bas de page 27.
Bienfaits collectifs du sport
La Commission a entendu des histoires captivantes du rôle rassembleur que le sport peut jouer en favorisant les liens sociaux, en faisant naître des amitiés et en enrichissant la vie communautaire. Qu’il s’agisse de faire partie d’une équipe, de jouer sur un terrain de jeu ou de participer à des ligues récréatives, le sport permet aux enfants (et souvent à leurs parents ou tuteurs), aux adolescents et aux adultes de tisser des liens avec les autres de manière saine et socialement positive. Ces relations, qui vont bien au-delà du fait de gagner ou de perdre, créent des réseaux de soutien qui favorisent l’appartenance.
Identité, diversité et prévention de la délinquance juvénile
Au-delà des bienfaits généraux du sport dans les communautés, les événements sportifs peuvent rassembler les communautés et favoriser un sentiment partagé d’identité et de fierté. Les programmes sportifs offerts après l’école dans les communautés culturellement diversifiées se sont révélés efficaces pour favoriser l’inclusion sociale, permettant aux élèves issus de différentes origines culturelles de tisser des liens et de développer des relationsNote de bas de page 28. Des ligues locales aux compétitions nationales, le sport permet à des personnes de divers horizons de nouer des liens et de célébrer des objectifs communsNote de bas de page 29.
Un rapport de 2014 de l’Institut pour la citoyenneté canadienne a montré que 95 % des nouveaux citoyens canadiens estiment que le sport tient une grande place dans la culture canadienne, qu’il suscite une fierté nationale et permet de s’identifier davantage au CanadaNote de bas de page 30. En outre, 87 % des nouveaux citoyens ont dit qu’ils se sentaient plus liés à leur communauté en regardant leurs enfants faire du sport ou en faisant du bénévolat pour les équipes sportives de leurs enfants. Les personnes nouvellement arrivées ont également indiqué que les interactions sociales qu’elles ont vécues dans les gradins et sur le terrain étaient souvent plus significatives que celles vécues au travailNote de bas de page 31.
Dans le même ordre d’idées, la Commission a entendu des messages particulièrement importants de la part de néo-Canadiennes et de néo-Canadiens, de peuples et d’organisations autochtones, d’athlètes racisés et de para-athlètes au sujet de la valeur incroyable du sport pour faciliter l’inclusion, le développement communautaire et l’échange de connaissances culturelles pour des groupes marginalisés. Nous avons appris que le sport peut servir de pont pour rapprocher les gens malgré les différences d’origine ou de capacités.
Les liens entre les avantages de la participation au sport et la réduction de la criminalité juvénile demeurent complexes. Les recherches offrent des résultats variables quant à l’effet du sport sur la réduction de la criminalité et du taux de récidiveNote de bas de page 32. Le sport est néanmoins considéré comme un moyen de réduire les facteurs de risque associés à la criminalité, à la violence et à la toxicomanieNote de bas de page 33. Certains citent des données suggérant que les programmes sportifs peuvent agir comme une mesure de « protection » et réduire les comportements illégaux, antisociaux et à risqueNote de bas de page 34.
Avantages économiques et soins de santé
L’impact économique du sport est considérable et multiforme, le sport contribuant grandement aux économies nationales et locales. L’industrie du sport englobe un large éventail d’activités, dont le tourisme sportif, qui génère d’importants revenusNote de bas de page 35. Les grands événements sportifs, comme les Jeux olympiques et paralympiques ou les championnats nationaux, peuvent attirer de nombreux touristes, ce qui stimule les entreprises locales, crée des emplois et favorise le développement des infrastructuresNote de bas de page 36.
Les sources gouvernementales indiquent que le Canada est chaque année l’hôte de plus de 250 000 événements sportifs dont la taille et l’importance varient considérablement. Ces événements entraînent des retombées économiques sous forme de dépenses des visiteursNote de bas de page 37. En 2018, les touristes sportifs (visiteurs nationaux et internationaux) ont dépensé au total 6,8 milliards de dollars dans l’ensemble du CanadaNote de bas de page 38. Ces investissements peuvent avoir des effets à long terme sur les économies locales. Ils renforcent l’attrait de la communauté, ce qui peut contribuer à attirer et à fidéliser des travailleurs dont les compétences sont fort appréciéesNote de bas de page 39. Par exemple, il a été rapporté qu’en 2022, le secteur du sport et des loisirs au Canada a généré plus de 259 000 emploisNote de bas de page 40.
Bien que le sport et les loisirs emploient des milliers de Canadiennes et de Canadiens dans tout le pays, ce secteur n’existerait pas sans les légions de bénévoles qui apportent une contribution essentielle à la santé et au bien-être des communautés. Au Canada, 27 % des adultesNote de bas de page 41 ont déclaré faire du bénévolat dans une activité liée au sport, ce qui représente le troisième niveau d’activité bénévole en importanceNote de bas de page 42 après les hôpitaux et les organisations religieusesNote de bas de page 43. En 2020, la valeur financière du bénévolat pour les activités sportives au Canada était estimée à 13,6 milliards de dollarsNote de bas de page 44.
L’incidence de l’activité physique sur la santé de la population canadienne a d’importantes répercussions socio-économiques. Une population physiquement active sollicite moins le système de santé, ce qui entraîne une baisse des coûts liés à la santé à court termeNote de bas de page 45. En revanche, l’inactivité physique est un facteur de risque contrôlable lié à de multiples maladies et troubles de santé mentale, dont les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, le cancer du sein et du côlon, le diabète (type 2) et la dépressionNote de bas de page 46. En 2022, les coûts des soins de santé associés à la sédentarité ont été estimés à 3,9 milliards de dollarsNote de bas de page 47.
Fierté nationale
Le sport nourrit la fierté nationale et rassemble les Canadiennes et les Canadiens autour de moments partagés de triomphe et de passion. Un but décisif en prolongation ou un tir de pénalité à la dernière seconde leur rappellent leur force et leur détermination collectives. Les athlètes, par leur dévouement, leur persévérance et leur résilience, jouent un rôle de modèles et inspirent les Canadiennes et les Canadiens à poursuivre leurs propres objectifs, tant personnels que professionnels.
La fierté nationale envers Équipe Canada était palpable lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024. Selon Radio-Canada et la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), 7 Canadiennes et Canadiens sur 10 (27 millions de personnes) ont suivi l’événement et ont consommé un nombre record de 24,3 millions d’heures de contenu olympiqueNote de bas de page 48. Cela représente une augmentation de 170 % par rapport aux Jeux de Tokyo de 2020 et de 121 % par rapport aux Jeux de Beijing de 2022Note de bas de page 49. De plus, la couverture des Jeux paralympiques de Paris de 2024 par Radio-Canada et la CBC a également atteint de nouveaux jalons, l’audience totale sur les plateformes numériques ayant augmenté de 153 % par rapport à celle des Jeux de Tokyo de 2020Note de bas de page 50.
En résumé, le processus de mobilisation et l’examen indépendant de la Commission confirment systématiquement que le sport et l’activité physique sont non seulement essentiels au bien-être physique et mental des Canadiennes et des Canadiens, mais ils font également partie intégrante de la culture, de l’économie et de l’identité nationale du Canada.
Bienfaits pour les personnes autochtones
Dans le cadre de nos travaux, des personnes autochtones nous ont fait part du fait que, pour eux, l’importance du sport dépasse largement le maintien d’un mode de vie actif et la lutte contre l’obésité. Le sport peut littéralement sauver des vies. De plus, on nous a dit que le sport aide à prévenir les grossesses précoces, réduit le risque de suicide et éloigne les jeunes des gangs, de la drogue et de l’alcool.
Nos discussions ont révélé que, dans le contexte d’une crise croissante de santé mentale (notamment chez les jeunes autochtones), la pratique sportive aide à canaliser la frustration et le deuil, et contribue à gérer le stress, l’anxiété et les traumatismes. On nous a dit que pour les Autochtones, « le mouvement est un médicament ».
Les communautés autochtones nous ont également appris que le sport joue un rôle important dans le rapprochement des peuples, car il constitue l’un des rares espaces où les enfants peuvent apprendre à accueillir la diversité. On nous a dit que l’un des principaux avantages du sport pour les jeunes autochtones réside dans la possibilité d'aller au-delà de leur communauté immédiate et d’aller à la rencontre d’autrui. Des Autochtones nous ont également dit que le sport renforce les liens entre les nations autochtones.
Au sein des communautés autochtones, le sport favorise les compétences sociales, développe un sentiment d’appartenance et enseigne des leçons de vie importantes. Nous avons entendu à plusieurs reprises que le sport crée des opportunités significatives en encourageant les jeunes à rester à l’école, en réduisant le risque d’itinérance et en augmentant les chances d’obtenir un diplôme et de poursuivre des études postsecondaires.
Autres bienfaits pour les personnes en situation de handicap
Selon Statistique Canada, en 2022, 27 % de la population canadienne âgée de 15 ans et plus avaient un ou plusieurs handicaps, ce qui représente une hausse de 5 % en 5 ansNote de bas de page 51. Bien que les personnes en situation de handicap représentent plus du quart de la population, elles demeurent confrontées à un accès limité au sport et à l’activité physique.
Les parasports sont conçus pour répondre aux besoins uniques des Canadiennes et des Canadiens ayant différents handicaps physiques et visuels. Certains de ces sports sont des adaptations de sports pratiqués par les personnes qui ne sont pas en situation de handicap, comme le basketball en fauteuil roulant, tandis que d’autres sont des activités spécialement conçues pour le parasport, comme le goalball.
Le sport et l’activité physique jouent un rôle particulièrement crucial dans l’amélioration de la santé physique et mentale des personnes en situation de handicap. Ils les aident également à s’adapter et à construire des communautés de soutien. Le sport a une importance particulière pour les para-athlètes, qui doivent surmonter des défis différents de ceux des autres athlètes. Le parasport leur donne du pouvoir et leur permet de réaliser pleinement leur potentiel. Il améliore leur qualité de vie, leur procure un sentiment d’utilité et joue un rôle essentiel dans la guérison des traumatismes. Grâce au sport, les para-athlètes développent leur confiance en soi, leur résilience et leurs compétences de vie, tout en renforçant leur sentiment d’appartenance et leur lien à la communauté.
Des para-athlètes nous ont dit qu’ils ne pensaient jamais pouvoir pratiquer un sport avant de découvrir le parasport. Ils nous ont dit que le sport est le seul endroit où ils se sentent pleinement acceptés. Nous avons appris que de tels progrès offrent des avantages et des opportunités favorables qui s’étendent à des familles entières et à d’autres domaines, comme l’emploi et les initiatives de défense des droitsNote de bas de page 52.
Des para-athlètes ont également souligné l’importance du sport de haute performance pour les Canadiennes et les Canadiens en situation de handicap, soulignant qu’il est une source d’inspiration et de possibilités. Il contribue également à représenter les personnes en situation de handicap au sein de la société canadienne et sur la scène internationale. Des événements sportifs, comme les Jeux olympiques spéciaux, qui offrent un éventail de possibilités sportives uniques et stimulantes aux personnes ayant un handicap intellectuel, remettent en question les stéréotypes négatifs et les idées fausses en plus d’encourager l’inclusion, le respect et l’acceptation.
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