Le gouvernement du Canada améliore l’application de la loi concernant la lutte contre le pou du poisson en Colombie‑Britannique

Communiqué de presse

Le 28 juin 2019

Vancouver (Colombie-Britannique) - La demande de poissons et de fruits de mer comme source alimentaire à haute teneur en protéines augmente considérablement dans le monde entier, et exerce des pressions sur les populations de poissons sauvages. Environ la moitié des fruits de mer consommés dans le monde entier sont produits par l’industrie de l’aquaculture, qui est et demeurera une importante source de protéines à base de fruits de mer.

Afin de garder la confiance des Canadiens et de garantir un brillant avenir commercial, il est essentiel que l’aquaculture soit durable sur le plan environnemental. Au cours des derniers mois, par exemple, il y a eu plusieurs incidents dans des exploitations piscicoles de la Colombie-Britannique où les niveaux de pou du poisson étaient bien au-delà des seuils réglementaires. Les poux du poisson sont des parasites qui vivent dans les eaux côtières du Pacifique depuis des milliers d’années. Ils ne nuisent généralement pas aux poissons adultes, mais peuvent nuire aux petits saumons juvéniles.

Aujourd’hui, le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, l’honorable Jonathan Wilkinson, a annoncé que Pêches et Océans Canada (MPO) prendra des mesures pour améliorer la conformité des fermes aquacoles aux exigences réglementaires en matière de gestion des poux du poisson.

Au cours des prochains mois, le MPO prendra des mesures pour renforcer les conditions de permis pour l’aquaculture des poissons en Colombie-Britannique. Cela permettra d’assurer, qu’en plus des fermes aquacoles qui disposeront de plans pour gérer les cas de poux du poisson au-delà des seuils réglementaires, le MPO disposera des outils d’application de la loi appropriés afin de réagir rapidement si ces plans ne sont pas respectés, efficaces ou fructueux. Ces changements seront en place au début de 2020, avant la prochaine migration des saumoneaux en Colombie-Britannique, moment où les saumons juvéniles sauvages sont le plus à risque d’attraper des poux du poisson.

Les conditions de délivrance de permis mises à jour permettront non seulement une application plus stricte de la loi, mais seront également conformes à la nouvelle approche de gestion par zone du MPO, ce qui assurera la prise en compte des facteurs environnementaux, sociaux et économiques lorsque viendra le temps de délimiter d’éventuelles zones pour le développement de l’aquaculture. Les seuils seront plus adaptables et tiendront mieux compte des considérations environnementales à l’échelle locale et de l’état des populations de poissons sauvages.

En plus de renforcer la capacité du MPO à appliquer la réglementation, d’autres mesures sont prises afin de mieux lutter contre les poux du poisson. Nous sommes en train de créer un organisme consultatif autochtone et multilatéral, qui sera présidé par le sous-ministre de Pêches et Océans Canada, avec l’appui du groupe de travail technique sur la santé du poisson. Cet organisme sera chargé de fournir des conseils qui pourraient éclairer les prochains travaux de recherche et les changements futurs apportés à la gestion des poux du poisson en Colombie-Britannique.

Le MPO continuera également de consulter la Province de la Colombie-Britannique, les partenaires autochtones, les organisations non gouvernementales environnementales, l’industrie et les parties intéressées, et de collaborer avec eux, en ce qui a trait aux approches de gestion de lutte antiparasitaire et aux nouvelles technologies potentielles qui peuvent aider à traiter strictement des éventuels effets négatifs des poux du poisson sur le saumon sauvage.

Citations

« Le gouvernement du Canada reconnaît qu’en travaillant selon une approche de précaution, nous devons veiller à ce que les mesures de gestion des poux du poisson comprennent des mesures d’application de la loi rigoureuses, et à ce que ces mesures respectent les plus hautes normes internationales. Nous sommes déterminés à agir maintenant pour répondre aux incidents et aux récentes préoccupations liés aux poux du poisson qu’ont soulevés les observateurs intéressés à l’égard des poux du poisson et du saumon sauvage. »

L’honorable Jonathan Wilkinson, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Faits en bref

  • Les poux du poisson sont de petits parasites naturellement présents dans le milieu marin, et leur abondance est influencée par les variations saisonnières et annuelles de la salinité de l’eau, de la température et d’autres conditions environnementales.

  • Les conditions de délivrance de permis du MPO pour l’aquaculture exigent une inspection continue stricte des poissons d’élevage afin de surveiller les niveaux de concentration de poux du poisson et la mise en œuvre des mesures de gestion de façon à ce que le nombre de poux du poisson soit à son niveau le plus faible au cours de la dévalaison des saumons juvéniles sauvages, du 1er mars au 30 juin de chaque année.

  • La plupart des années, plus de 90 % des sites d’élevage se situent en deçà du seuil réglementaire lié au pou du poisson durant la période de dévalaison du saumon sauvage; toutefois, les dénombrements de poux du poisson varient en fonction des conditions environnementales. Au cours des deux dernières années, des niveaux de pou du poisson supérieurs au seuil ont été observés dans deux zones sur la côte ouest de l’île de Vancouver.

  • Les producteurs aquacoles qui dépassent le seuil lié au pou du poisson doivent élaborer un plan d’atténuation afin de résoudre le problème. Les changements énonceraient des exigences plus strictes, y compris la fourniture de données et de paramètres, dont le MPO pourrait se servir pour évaluer et déterminer l’efficacité du plan dans la gestion des poux du poisson.

  • Ces mesures sont complémentaires aux exigences renforcées en matière de surveillance et de déclaration pour l’inflammation des muscles squelettiques et cardiaques et le syndrome de la jaunisse, qui ont été annoncées le 4 juin 2019.

  • Les mesures annoncées aujourd’hui s’appuient sur un certain nombre d’autres initiatives qui soutiennent une approche scientifique solide de la réglementation de l’aquaculture et contribuent au développement durable du secteur.

    • Le ministre Wilkinson a annoncé le 27 mai 2019 la mise sur pied d’un comité consultatif externe sur les sciences aquacoles, qui devrait être en place cet été.
    • Une étude technologique réalisée conjointement par le gouvernement du Canada et la province de la Colombie-Britannique est en cours pour évaluer et proposer des solutions technologiques viables pour l’élevage du saumon en Colombie-Britannique, y compris des options terrestres et marines en parc clos. Les résultats de l’étude seront disponibles sous peu.
    • Le MPO poursuivra désormais une approche par zone en matière de gestion de l’aquaculture, qui garantira la prise en compte des facteurs environnementaux, sociaux et économiques au moment de déterminer les zones susceptibles d’accueillir des exploitations aquacoles, y compris des considérations relatives aux voies de migration du saumon sauvage.
    • La création du Programme d’adoption des technologies propres pour les pêches et l’aquaculture (PATPPA) aidera les pisciculteurs à adopter des technologies propres dans le cadre de leurs activités afin d’améliorer leur performance environnementale. Plusieurs projets pour la Colombie-Britannique ont déjà été annoncés.

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Personnes-ressources

Marie-Pascale Des Rosiers
Directrice des communications
Cabinet du ministre des Pêches et des Océans et de la Garde côtière canadienne
613-314-4591
marie-pascale.desrosiers@dfo-mpo.gc.ca

Relations avec les médias
Pêches et Océans Canada
613-990-7537
Media.xncr@dfo-mpo.gc.ca

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