Cahier d'information du ministre Volume II : Aperçu de la COVID-19

Table des matières

1 : Aperçu et renseignements essentiels sur la COVID-19

Actualités en épidémiologie

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) fournit des mises à jour quotidiennes sur les données et les tendances épidémiologiques, qui sont publiées en ligne pour les Canadiens : Résumé épidémiologique des cas de COVID-19 au Canada.

De plus, l'administratrice en chef (ACSP) fournit des mises à jour régulières sur les tendances épidémiologiques et la modélisation, qui sont publiées en ligne pour les Canadiens : Modélisation mathématique et la COVID-19 – Canada.ca.

Des fonctionnaires seront disponibles pour fournir des séances d'information préliminaire sur la modélisation et les conseils d'experts récents.

Aperçu de la réponse du Canada à la COVID-19

La pandémie de COVID-19 et la réponse fédérale à ce jour

La pandémie de COVID-19 a provoqué :

Figure 1. Moyenne mobile de cas (derniers 7 jours)
Figure 1. Moyenne mobile de cas (derniers 7 jours)
Figure 1 : Texte descriptif

Ce graphique linéaire présente la moyenne mobile de cas au Canada et leur date de déclaration. Les données sont représentatives de la période s'étendant d'avril 2020 à octobre 2021. Le graphique illustre une augmentation initiale de moins de 100 cas jusqu'en avril 2020 à près de 2 000 cas en juillet 2020. L'augmentation importante suivante survient entre octobre 2020 et janvier 2021 pour culminer à environ 8 000 cas. Le nombre de cas descend brièvement en mars 2021, atteignant environ 3 000 cas, puis augmente pour atteindre le sommet du graphique à environ 9 000 cas en avril 2021, avant de redescendre à seulement quelques centaines de cas en juillet 2021. Le nombre de cas grimpe ensuite à environ 4 000 en septembre 2021 et cesse à environ 3 000 cas en octobre 2021.

But global de la réponse à la pandémie de la COVID-19 : minimiser les maladies graves et le nombre de décès tout en minimisant les perturbations sociétales résultant de la pandémie.

Une approche pangouvernementale est nécessaire pour répondre à la pandémie – des mesures de santé publique et des mesures aux frontières aux nouveaux soutiens économiques et sociaux.

Pour obtenir des résultats, de nouveaux partenariats ont été créés et renforcés avec :

Le portefeuille de la Santé appuie les efforts fédéraux

Réponse

Il fournit un leadership et un soutien à la prise de décision par le biais du Groupe de travail COVID-19; met en œuvre des mesures réglementaires novatrices afin d'autoriser et d'approuver les vaccins, traitements, instruments médicaux et autres fournitures; étend les tests et le traçage; appuie les PT, y compris l'amélioration de la capacité des soins de santé/le financement ciblé; et soutient les applications de notification pour alerter les Canadiens de l'exposition à la COVID.

L'ASPC est chargée de protéger les Canadiens en coordonnant une intervention nationale de santé publique avec les PT, en fournissant des informations épidémiologiques et de modélisation, en prévenant la propagation de la COVID-19 en finançant et en déployant des vaccins et en soutenant une position frontalière axée sur la santé publique. Il joue aussi un rôle clé dans la promotion de l'information scientifique par l'entremise de communications publiques et de lignes directrices en matière de santé.

Première vague – Réponse fédérale (hiver et printemps 2020)

Figure 2. Cas quotidiens de COVID-19 (moyenne mobile sur 7 jours)
Figure 2. Cas quotidiens de COVID-19 (moyenne mobile sur 7 jours)
Figure 2 : Texte descriptif

Ce graphique linéaire montre les cas quotidiens de COVID-19 du 31 janvier 2020 au 31 mai 2020. La ligne affiche une forte augmentation de cas à la fin de mars 2020, s'établissant à environ 1 400 cas par jour, suivie d'une légère baisse, puis d'une augmentation en avril 2020 pour culminer à environ 1 800 cas à la fin du mois. Les cas diminuent ensuite pour atteindre moins de 400 cas après juin 2020.

Figure 3. Décès quotidiens de COVID-19 (moyenne mobile sur 7 jours)
Figure 3. Cas quotidiens de COVID-19 (moyenne mobile sur 7 jours)

Source : ASPC, 29 juin 2020

Figure 3 : Texte descriptif

Ce graphique linéaire montre les décès quotidiens attribuables à la COVID-19 du 31 janvier 2020 au 31 mai 2020. Le nombre de décès commence à augmenter vers la fin de mars 2020 pour culminer à environ 175 décès en mai 2020. Ce nombre descend ensuite, mais remonte pour s'établir à environ 125 décès par jour vers la fin de mai. Elle continue ensuite à descendre pour atteindre moins de 30 décès à la fin de juin 2020.

31 décembre 2019 Le RMISP a identifié une maladie de type pneumonie de cause inconnue provenant de Wuhan, en Chine.

Janvier et février 2020 engagés dans des systèmes de surveillance et de détection; activation du plan d'intervention FPT en matière de santé publique, création et convocation du Comité consultatif spécial et réunions régulières des ministres de la santé; rapatriement, dépistage et mise en quarantaine des Canadiens revenant au pays; et soutien à la préparation aux situations d'urgence.

Mars 2020 Pandémie déclarée et mesures strictes de santé publique mises en œuvre dans tout le pays; Leadership du portefeuille de la Santé dans divers domaines d'intervention en cas de pandémie.

Mesures prises
Frontières

Première vague – Réponse fédérale

L' administrateur en chef de la santé publique (ACSP)

L'ACSP est le principal professionnel de la santé publique du gouvernement du Canada. L'ACSP a joué un rôle de premier plan dans la réponse à la COVID-19 en prodiguant au gouvernement des conseils de santé publique fondés sur des données probantes et en travaillant avec les PT pour protéger les Canadiens.

Groupe de travail sur la COVID-19

Établi pour fournir un leadership et une orientation stratégiques, le groupe de travail appuie Santé Canada et le portefeuille de la Santé dans la gestion de la pandémie.

Mise en place de nouvelles structures de gouvernance afin de soutenir la coordination entre les ministères et organismes fédéraux et assurer une étroite collaboration avec les PT et les intervenants.

Secrétariat d'essai

Supervise les tests, le dépistage et la recherche des contacts de COVID-19. Dirige et soutient les approbations réglementaires, le leadership FPT, la stratégie d'approvisionnement et les partenariats innovants.

Les organes consultatifs nommés par le gouvernement fournissent des orientations essentielles et des forums de collaboration :

Forces armées canadiennes

Soutien de sept CFL en Ontario et 47 au Québec – Personnel médical et de soutien pour la planification, la liaison et la logistique des EPI.

Croix-rouge canadienne

100 M$ de financement fédéral pour la réponse aux éclosions, l'achat d'équipements et de fournitures (p. ex. des hôpitaux de campagne mobiles).

EPI et autres fournitures médicales

En réponse aux défis posés par la demande mondiale et la perturbation de la chaîne d'approvisionnement, le gouvernement du Canada a assuré les approvisionnements essentiels, a mobilisé les fabricants nationaux par l'« Appel à l'action » et les a soutenus par une stratégie « Fabriqué au Canada », a rationalisé et a accéléré les approbations réglementaires et a amélioré la transparence grâce à un nouveau modèle d'approvisionnement.

Recherche et traitement

Le gouvernement a investi dans la recherche pour financer des traitements et des vaccins contre la COVID-19, a établit un Réseau canadien de génomique COVID-19 pour aider faire le suivi du virus et de ses différentes souches.

Été 2020 – Fin de la première vague

À la fin du printemps, les cas avaient diminué en raison des mesures de santé publique, y compris les confinements. Avec la reprise des activités de plein air, il a été possible d'alléger certaines mesures de santé publique restrictives.

Santé Canada a mis en place des cadres d'autorisation d'urgence pour les approbations de vaccins et de médicaments – permettant d'accélérer les examens réglementaires et les essais cliniques.

L'ASPC a collaboré avec SPAC pour conclure des accords avec des sociétés pharmaceutiques pour qu'elles produisent des millions de doses de vaccin.

La Réserve de médicaments essentiels a été créée avec les PT pour assurer l'approvisionnement futur en médicaments pour la ventilation, les unités de soins intensifs et d'autres procédures nécessaires pour soigner les patients atteints de COVID-19.

Plans d'urgence

Le Portefeuille a travaillé avec la Sécurité publique pour mettre en place des plans et des outils en cas de recrudescence :

Le gouvernement fédéral a soutenu les PT et les Canadiens par le biais de conseils en matière de santé publique, d'un soutien financier pour la santé virtuelle, et du développement d'outils d'intervention, tels qu'Alerte COVID.

Collaboration FPT

Collaboration sur l'approche FPT de la réouverture, y compris l'accord des premiers ministres. Échanges pour mieux comprendre les besoins et exprimer le soutien disponible de l'intervention d'urgence fédérale.

Accord sur la relance sécuritaire

19 G$ fournis aux provinces et aux territoires pour les aider à relancer leur économie en toute sécurité et à se préparer à une éventuelle résurgence.

Modélisation et analyse de scénarios

Avec des experts externes dans des domaines tels que la modélisation des pandémies et l'analyse génomique, l'élaboration de scénarios se fait pour éclairer les réponses potentielles à l'avenir; séances d'information publics mensuels réguliers sur la modélisation

Principale leçon retenue

Adapter continuellement la réponse pour suivre l'évolution de la pandémie et des connaissances scientifiques.

Deuxième vague – fin de l'automne 2020

Figure 4. Nouveaux cas quotidiens avec une moyenne mobile sur 7 jours
Figure 4. Nombre de cas
Figure 4 : Texte descriptif

Ce graphique à barres illustre les nouveaux cas déclarés. La moyenne mobile des cas sur 7 jours est affichée à l'aide d'une ligne rouge. Les données de mars 2020 à janvier 2021 y sont présentées. Le nombre de cas affiche une légère augmentation en mai 2020 jusqu'à environ 2 000 cas, puis descend et reste stable sous la barre des 500 cas jusqu'en septembre 2020. Le nombre de cas affiche ensuite une augmentation constante jusqu'en janvier 2021, où il culmine à environ 7 900 cas en moyenne au cours des sept derniers jours. Les barres suivent la même tendance globalement.

Figure 5. Décès quotidiens avec une moyenne mobile sur 7 jours
Figure 5.

Source : ASPC, 15 janvier 2021

Figure 5 : Texte descriptif

Ce graphique à barres illustre le nombre quotidien de décès attribuables à la COVID-19. La moyenne mobile sur 7 jours des décès est affichée à l'aide d'une ligne rouge. Les données sont présentées pour la période du 1er mars 2020 au 15 janvier 2021. Le nombre de décès affiche une augmentation à partir d'avril 2020 pour atteindre un sommet en mai 2020 avec un bilan d'environ 170 décès. Ce nombre descend ensuite sous la barre de 100 décès à la fin de mai 2020. Il y a ensuite une légère augmentation en juin 2020, où le bilan est d'environ 120 décès. Par la suite, le nombre diminue et reste stable au cours de la période de juillet 2020 à octobre 2020 pour atteindre moins de 25 décès par jour selon une moyenne mobile sur 7 jours. Le nombre de décès connaît ensuite une baisse constante d'octobre 2020 au 15 janvier 2021 pour atteindre les 140 décès par jour en moyenne lors des sept derniers jours. Les barres suivent la même tendance globalement.

Le gouvernement a travaillé avec des partenaires et a pris des mesures pour renforcer la capacité de réaction :

Décembre 2020 : Santé Canada a autorisé l'utilisation du vaccin Pfizer-BioNTech, suivi du vaccin Moderna, lançant ainsi la campagne de vaccination du Canada (qui était d'abord concentrée sur les populations vulnérables y compris les personnes âgées en centre de soins de longue durée) le 14 décembre.

La deuxième vague a pris fin grâce aux mesures de santé publique restrictives et aux pratiques individuelles. Une approche ciblée de l'administration des vaccins a permis aux personnes les plus vulnérables d'en bénéficier en premier, notamment les résidents des centres de soins de longue durée.

Principale leçon retenue

Une série de « épidémies régionales » a nécessité des approches ciblées sur des circonstances uniques, avec des ressources d'urgence souples.

Effet de la vaccination

Figure 6. Forte diminution des taux d’incidence chez les adultes de 80 ans ou plus
Figure 6. Forte diminution des taux d’incidence chez les adultes de 80 ans ou plus

Source : ASPC, 23 avril 2021

Figure 6 : Texte descriptif

Ce graphique linéaire montre le nombre de cas déclarés de COVID-19 pour 100 000 habitants dans les groupes d'âge suivants : 0 à 19 ans, 20 à 39 ans, 40 à 59 ans, 60 à 79 ans et 80 ans et plus. Les cas sont représentés selon la date d'apparition de la maladie.

Chaque groupe d'âge est représenté par une ligne de couleur différente. Tous les groupes d'âge suivent une tendance semblable et atteignent un sommet à la fin de 2020 ou au début de janvier 2021. Le groupe d'âge des 80 ans et plus présentant plus de 30 cas pour 100 000 habitants. Il est suivi par celui des 20 à 39 ans avec environ 25 cas pour 100 000 habitants, puis par le groupe des 40 à 59 ans avec environ 20 cas pour 100 000 habitants, suivi par le groupe des 0 à 19 ans avec 15 cas pour 100 000 habitants, et enfin par le groupe des 60 à 79 ans avec environ 12 cas pour 100 000 habitants en janvier 2021.

Le taux d'incidence descend ensuite chez tous les groupes d'âge à 10 cas ou moins pour 100 000 habitants en mars 2021. Bien que les données d'avril 2021 soient incomplètes en raison d'un délai de déclaration, les données disponibles montrent une augmentation du nombre de cas déclarés pour 100 000 habitants, à un niveau similaire ou supérieur aux sommets enregistrés en janvier 2021 pour certains groupes d'âge (p. ex. les groupes d'âge des 0 à 19 ans, des 20 à 39 ans, des 40 à 59 ans).

Figure 7. Diminution des hospitalisations dans les groupes d’âge des adultes plus âgés visés par la vaccination prioritaire
Figure 7. Diminution des hospitalisations dans les groupes d’âge des adultes plus âgés visés par la vaccination prioritaire

Source : ASPC, 28 mai 2021

Figure 7 : Texte descriptif

Il y a une réduction des hospitalisations chez les adultes âgés de 80 ans et plus ciblés pour la vaccination prioritaire.

Ce graphique linéaire illustre le nombre de Canadiens hospitalisés et la date d'apparition de leur maladie. Les données sont présentées pour la période de juin 2020 à mai 2021 pour les groupes d'âge suivants : 0 à 19 ans, 20 à 39 ans, 40 à 59 ans, 60 à 79 ans et 80 ans et plus.

Chaque groupe d'âge est représenté par une ligne de couleur différente. Les lignes affichent deux sommets semblables en janvier 2021 et à la mi-avril 2021. Ces sommets ont été plus prononcés pour les groupes d'âge des 40 ans et plus, tandis que les hospitalisations dans les groupes d'âge plus jeunes sont restées relativement stables.

En janvier 2021, les hospitalisations des personnes âgées de 60 à 79 ans ont dépassé la barre des 140. Ce nombre était de plus de 120 chez les personnes âgées de plus de 80 ans, de plus de 60 chez les personnes âgées de 40 à 59 ans, et de plus de 20 pour les personnes âgées de 20 à 39 ans. Pour les personnes âgées de 0 à 19 ans, les hospitalisations sont restées stables tout au long du mois de janvier, étant de moins de 10.

Pour le sommet d'avril 2021, les hospitalisations des personnes âgées de 60 à 79 ans se sont élevées à près de 160. Ce nombre était d'environ 130 pour les personnes âgées de 40 à 59 ans, et d'environ 40 pour les groupes d'âge des 20 à 39 ans et des personnes de plus de 80 ans; le groupe d'âge des 20 à 39 ans a atteint son sommet à la fin d'avril 2021. Le groupe des 0 à 19 ans est à nouveau resté stable, le nombre d'hospitalisations restant sous la barre de 10

Figure 8. Maintenir les mesures de santé publique alors que la couverture vaccinale progresse permet de protéger davantage les communautés autochtones
Figure 8. Maintenir les mesures de santé publique alors que la couverture vaccinale progresse permet de protéger davantage les communautés autochtones

Source : ASPC, 23 avril 2021

Figure 8 : Texte descriptif

Le maintien des mesures de santé publique, alors que s'étend la couverture vaccinale, permet d'assurer une plus grande sécurité des collectivités autochtones.

Ce graphique linéaire affiche les cas actifs dans les collectivités des Premières Nations de mars 2020 à mars 2021. Le nombre cumulé de doses de vaccin administrées est représenté par des barres vertes. Les données s'appliquent à la période de mars 2020 à mars 2021.

Le nombre de cas reste nul jusqu'à la fin d'août 2020, où il commence à augmenter. Le nombre de cas actifs augmente régulièrement d'octobre 2020 à début décembre 2020, où il commence à augmenter plus fortement pour atteindre en janvier 2021 un sommet d'environ 5 000 cas actifs. Le nombre de cas actifs suit ensuite une tendance à la baisse sur à peu près la même période que l'augmentation de la vaccination, à partir de janvier 2021.

Le nombre cumulé de vaccinations est représenté par des barres vertes, montrant une augmentation constante de janvier à la fin mars 2021. À la fin du mois de mars 2021, le nombre total de doses fournies dans les collectivités des Premières Nations est supérieur à 222 500.

Figure 9. Les données disponibles à ce jour montrent que les vaccins contre la COVID-19 offrent une excellente protection, avec un faible pourcentage de cas signalés après la vaccination
Figure 9. Les données disponibles à ce jour montrent que les vaccins contre la COVID-19 offrent une excellente protection, avec un faible pourcentage de cas signalés après la vaccination

Source : ASPC, 25 juin 2021

Figure 9 : Texte descriptif

Un faible nombre de cas a été déclaré chez les personnes entièrement vaccinées deux semaines après la vaccination.

Ce graphique à barres reprend le nombre de cas déclarés de COVID-19 chez les personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin, et il le ventile en fonction du nombre de jours écoulés entre le moment où la personne a reçu sa dernière dose de vaccin et la date d'apparition de la maladie. Les données ont été recueillies le 25 juin 2021.

Le diagramme est composé de quatre couleurs. Le jaune clair indique l'apparition de la maladie moins de 14 jours après l'administration de la première dose (la personne n'est pas encore protégée), le jaune vif correspond à l'apparition de la maladie plus de 14 jours après l'administration de la première dose (personne partiellement protégée), le bleu clair représente l'apparition de la maladie moins de 7 jours après l'administration de la deuxième dose (personne partiellement vaccinée), et le bleu foncé marque l'apparition de la maladie plus de 7 jours après l'administration de la deuxième dose. Lors des 14 premiers jours, la majorité des cas sont constitués de personnes qui ont reçu leur première dose depuis moins de 14 jours (percée du vaccin).

Le graphique montre qu'un peu moins de 3 000 cas ont été signalés chez des personnes ayant reçu une première dose moins de 14 jours avant le début de la maladie, ce qui représente la grande majorité du total des cas parmi les personnes au moins partiellement vaccinées.

Le nombre de cas diminue régulièrement en fonction de deux facteurs : le nombre de jours écoulés depuis la dernière dose d'une personne et le fait que cette personne a reçu une ou deux doses.

Environ 0,14 % des personnes partiellement vaccinées ont été infectées plus ou moins de 14 jours après avoir reçu la première dose. Seulement 0,08 % des personnes entièrement vaccinées ont été infectées plus ou moins de 7 jours après avoir reçu la deuxième dose.

Troisième vague – Réponse fédérale

Figure 10. Nombre de cas, nombre total d’hospitalisations et d’admissions aux soins intensifs
Figure 10. Nombre de cas, nombre total d’hospitalisations et d’admissions aux soins intensifs

Source : ASPC, 25 mai 2021

Figure 10 : Texte descriptif

Ce graphique utilise quatre lignes de couleurs différentes pour présenter le nombre de cas de COVID-19 déclarés, le nombre de personnes hospitalisées, le nombre de cas en USI et le nombre de personnes décédées au cours de la troisième vague. Ce dernier reprend les données de mars 2020 à mai 2021. Le nombre de cas, le nombre d'hospitalisations et le nombre d'admissions en USI sont représentés à la gauche du graphique, tandis que le nombre de décès est indiqué sur une échelle distincte à la droite du graphique.

Les 4 lignes culminent vers mai 2020, janvier 2021 et mai 2021. Au cours de ces sommets, les hospitalisations, les admissions en USI et les décès atteignent leur sommet un peu plus tard que le nombre de cas, car les résultats graves tels que les hospitalisations surviennent généralement plusieurs jours après le diagnostic de la COVID-19.

Lors du premier sommet de résultats graves, vers mai 2020, on compte environ 3 000 hospitalisations, environ 400 admissions en USI et environ 200 décès. Il y a un peu moins de 2 000 cas.

Lors du deuxième sommet de résultats graves, vers janvier 2021, il y a environ 4 300 hospitalisations, environ 800 admissions en USI et moins de 200 décès. Il y a environ 8 000 cas

Au troisième sommet de résultats graves, vers mai 2021, on compte plus de 4 000 hospitalisations, plus de 1 000 admissions en USI et environ 40 décès. Il y a un peu moins de 9 000 cas environ.

Décembre 2020 Inquiétudes concernant de nouveaux variants préoccupants (VP) plus transmissibles.

Lancement de la stratégie sur les VP en février 2021 afin d'aider à rapidement intensifier les efforts de surveillance, de séquençage et de recherche.

Les mesures de santé publique se sont assouplies dans certains PT alors que la 2e vague diminuait – les VP ont commencé à alimenter une 3e vague plus importante que les vagues précédentes au printemps 2021.

Frontières

Mise en œuvre de mesures fondées sur le risque notamment des tests obligatoires aux frontières et une quarantaine obligatoire pour les voyageurs.

Soutien d'urgence

L'intervention fédérale comprenait une collaboration avec la Croix-Rouge canadienne, les Forces armées canadiennes, le secteur privé et d'autres intervenants pour fournir un soutien d'urgence aux PT.

Vaccins

Grâce au « grand déploiement » et à une collaboration intense avec les PT, un nombre accru de Canadiens ont été vaccinés – et les taux d'incidence dans la population générale ont commencé à baisser.

Une combinaison de mesures de santé publique plus rigoureuses, y compris les confinements et la vaccination, a été utilisée pour contrôler la troisième vague.

Principale leçon retenue

Les gouvernements doivent être prudents avant de lever les mesures de santé publique; la réduction des cas montre qu'elles fonctionnent, non pas qu'elles doivent être levées.

Gérer la pandémie – 4e vague

Figure 11. Cas signalés
Figure 11. Cas signalés

Source : ASPC, 13 octobre 2021

Figure 11 : Texte descriptif

Ce graphique a été créé le 13 octobre 2021.

Il est généré à l'aide du modèle de maladies infectieuses de l'ASPC et de l'Université McMaster, qui est calibré en fonction des cas quotidiens réels signalés au cours de la période allant de juillet 2020 à octobre 2021. Le modèle calibré peut ensuite être utilisé pour prévoir la trajectoire future de la pandémie au cours des mois suivants. Le graphique montre les prévisions de cas quotidiens déclarés pour la période de la mi-octobre 2021 à décembre 2021. Ces prévisions sont affichées à l'aide de trois lignes colorées. La première ligne montre une augmentation des cas quotidiens d'environ 3 000 à environ 4 000 si les contacts augmentent de 15 % par rapport à la mi-octobre. La deuxième ligne montre que les cas diminuent pour s'établir à environ 1 200 si les taux de contact restent inchangés, et la troisième ligne montre les cas chutant sous la barre des 1 000 si les taux de contact sont réduits de 15 %.

De nombreux PT ont mis en œuvre des plans de réouverture au cours de l'été 2021 sur la base des indicateurs épidémiologiques et de la couverture vaccinale.

Les VP, en particulier le variant Delta, restent une menace, notamment chez les personnes non vaccinées, y compris les enfants de moins de 12 ans.

La trajectoire se dirige vers un déclin au cours des deux prochains mois, en supposant les taux de contact actuels; l'incidence pourrait être davantage réduite si les taux de contact diminuaient.

Les gouvernements doivent être prudents lors de la réouverture, continuer à appliquer les mesures de santé publique, et retarder les plans de réouverture et rétablir les restrictions si nécessaire.

Plan d'action de la quatrième vague

Le plan d'action établit la stratégie générale du gouvernement pour faire face à cette dernière vague, notamment :

Frontières :

Réouverture progressive pour accueillir les visiteurs non essentiels entièrement vaccinés des États-Unis (le 9 août) et du reste du monde (le 7 septembre), avec des ajustements potentiels en fonction des considérations de santé publique.

Gérer la pandémie – 4e vague et au-delà

Figure 12. Mise à jour du scénarios
Figure 12. Mise à jour du scénarios

Source : ASPC, 3 septembre 2021

Figure 12 : Texte descriptif

Le scénario actualisé avec le taux actuel de vaccination

Ce graphique montre les résultats d'un modèle fondé sur les agents pour le scénario dans lequel la vaccination se poursuit au rythme actuel. L'un des résultats est une estimation de la prévalence des hospitalisations pour 100 000 habitants sur la période de février 2020 à janvier 2023. Le graphique montre qu'avec la levée des fermetures ordonnées par les autorités de santé publique et l'assouplissement des mesures d'éloignement social, la prévalence médiane des hospitalisations devrait augmenter en janvier 2022, mais rester inférieure à 20 hospitalisations pour 100 000 habitants. Dans certains cas, la capacité des hôpitaux pourrait être dépassée, mais cela n'est pas prévu.

Updated scenario with increased uptake among ages 18-39 and expedited vaccination Le scénario actualisé prévoit une augmentation du taux d'acceptation chez les personnes âgées de 18 à 39 ans et un rythme de vaccination accéléré.

Ce graphique montre les résultats d'un modèle fondé sur les agents pour le scénario dans lequel il y a une augmentation de l'adoption de la vaccination dans le groupe d'âge des 18 à 39 ans ainsi qu'un taux de vaccination plus rapide. L'un des résultats est une estimation de la prévalence des hospitalisations pour 100 000 habitants sur la période de février 2020 à janvier 2023. Le graphique montre qu'avec la levée des fermetures ordonnées par les autorités de santé publique et l'assouplissement des mesures d'éloignement social, la prévalence médiane des hospitalisations devrait augmenter en janvier 2022, mais rester inférieure à 20 hospitalisations pour 100 000 habitants. Elle reste inférieure à celle du scénario utilisant les taux de vaccination actuels. De plus, le risque de dépassement de la capacité hospitalière y est également plus faible.

L'augmentation accrue des vaccins, particulièrement chez les personnes âgées entre 18 et 39, pourrait réduire hospitalisation. L'incidence pourrait être moindre si les taux de contacts diminuaient et que la couverture vaccinale augmentait.

Considérations clés
Vaccination

Des taux plus élevés de vaccination sont attendus afin de prévenir des résultats sévères et des impacts sur les hôpitaux et des unités de soins intensifs; les secteurs public et privé s'orientent de plus en plus vers l'exigence de vaccination

Se déplacer à l'intérieur

L'automne signale un retour aux milieux à risque plus élevé et aux taux de transmission plus élevés

Adhésion MSP

Les impacts possibles sur l'adhésion du public aux mesures de santé publique à cause de la fatigue pandémique, et des points de vue différents sur la vaccination

Événements indésirables

Des pressions additionnelles sur les infrastructures de soins de santé apparaîtront, telles qu'un retour à une saison grippale normale ou plus élevée que prévu, et d'autres événements de pointe (inondations, feux de forêt, chaleur)

Capacité sanitaire

La capacité sanitaire est limitée et épuisée à cause de la réponse en cours, et doit également se concentrer sur le traitement des arriérés et d'autres priorités en matière de santé, notamment les impacts plus larges de la COVID-19

La COVID-19 finira par passer du statut de pandémie à celui d'endémie, et notre réponse évoluera en conséquence.

Avec des vaccins efficaces et un grand taux de vaccination, la COVID-19 sera probablement contrôlée et ce sera une nouvelle normalité, mais il est peu probable qu'elle puisse être éradiquée, et le délai est incertain.

Une pandémie est éradiquée lorsque le virus ne peut plus se propager – lorsque l'immunité est suffisante pour que le virus ne puisse plus se transmettre.

La plupart des maladies persistent dans certains coins du monde, devenant endémiques et provoquant des épidémies périodiques ou saisonnières de moindre ampleur (p. ex., la grippe saisonnière).

Les vaccins (y compris les rappels) et les programmes de surveillance, ainsi que les thérapeutiques et les capacités de traitement efficaces, devront probablement être maintenus à l'avenir, ce qui améliorera également notre préparation aux futures épidémies.

À l'échelle mondiale, il y a eu de nombreux décès dus à des pandémies de grippe.

La grippe espagnole

La grippe asiatique

COVID-19

La grippe de Hong Kong

La grippe russe

Grippe typique

Domaines de la planification postpandémique

Il est attendu que les urgences en santé publique seront plus fréquentes et graves en raison de la mondialisation et des changements climatiques – des mesures doivent être prises dans les secteurs clés suivants :

Renforcement de la capacité à se préparer
Amélioration de la capacité du gouvernement du canada
Amélioration des systèmes de surveillance et de gestion des pandémies

Conclusion

Depuis le début de la pandémie, le portefeuille de la Santé a joué un rôle de premier plan dans la réponse à la COVID-19, en collaborant avec d'autres ministères et organismes fédéraux pour s'attaquer aux problèmes liés aux répercussions sanitaires, sociales et économiques.

Une collaboration étroite avec les PT, les partenaires autochtones, les experts de la santé, le monde universitaire, la société civile, le secteur privé et d'autres intervenants s'est avérée essentielle pour soutenir et protéger la santé et la sécurité des Canadiens.

Le travail se poursuit pour établir et maintenir la confiance du public grâce à des communications ouvertes et transparentes – rassurant les Canadiens sur le fait que notre réponse est guidée par les dernières données, la science, la recherche et les preuves les plus récentes.

La COVID-19 a eu un effet négatif disproportionné sur les membres les plus vulnérables de la société. Notre réponse exige qu'on mette l'accent sur la compréhension et la lutte contre les inégalités persistantes.

Alors que la COVID-19 passe d'un état pandémique à un état endémique, l'accent sera mis à la fois sur ce qui est nécessaire pour maintenir une « nouvelle normalité », mais aussi sur les actions requises pour s'assurer que le Canada est bien préparé pour faire face aux défis que les futures pandémies pourraient présenter.

À propos de la maladie de Coronavirus – Infographie

2 : Rôles et responsabilités

COVID-19 : rôles et responsabilités clés

Santé Canada

Les principales responsabilités de Santé Canada comprennent le leadership et le soutien à la prise de décisions par l'entremise du Groupe de travail sur la COVID-19; la mise en œuvre de mesures réglementaires novatrices pour autoriser et approuver les vaccins, les traitements, les appareils médicaux et d'autres fournitures acquis; l'intensification des tests et du dépistage; appuyer les provinces et les territoires, notamment en améliorant la capacité des soins de santé, en ciblant le financement et les investissements dans les soins virtuels et les soins de longue durée, et appuyer les applications de notification pour aviser les Canadiens en cas d'éclosion ou d'exposition.

Agence de la santé publique du Canada (ASPC)

Les principales responsabilités de l'ASPC comprennent la protection des Canadiens en coordonnant une réponse nationale de santé publique avec les provinces et les territoires, en fournissant l'information épidémiologique et de modélisation pour appuyer une bonne prise de décisions, et en prévenant la propagation de la COVID-19 en finançant et en déployant des vaccins et en appuyant une position frontalière axée sur la santé publique. Enfin, elle joue un rôle clé dans la promotion de l'information à base scientifique au moyen de communications publiques et de directives en matière de santé publique.

L'administratrice en chef de la santé publique (ACSP) est la principale professionnelle de la santé publique du gouvernement du Canada. L'ACSP a joué un rôle de leadership clé dans la réponse à la COVID-19 en fournissant au gouvernement des conseils de santé publique fondés sur des données probantes et en travaillant avec les provinces et les territoires pour protéger les Canadiens.

Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)

Les IRSC financent la recherche sur la COVID-19 qui contribue à la base de données probantes afin de soutenir la réponse à la pandémie. Ils ont également établi un Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d'urgence sanitaire pour continuer à mobiliser le milieu de la recherche à mesure que la pandémie évolue, et au-delà.

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)

L'ACIA a fourni divers services durant la pandémie afin d'assurer la salubrité des aliments, la santé animale et des végétaux et l'accès à l'approvisionnement alimentaire et aux marchés. Cela comprend l'offre de conseils et d'informations pour l'industrie liés à la COVID-19, les souplesses réglementaires, les services d'inspection et d'enquête et les études de sensibilité des animaux.

Gouvernements provinciaux et territoriaux

Les provinces et les territoires sont responsables de la prestation et de l'administration des services de santé, notamment la surveillance de la santé publique, les initiatives de dépistage, les mesures de santé publique, l'administration de vaccins et l'accès à l'équipement de protection individuelle et aux instruments médicaux pour les professionnels de la santé.

Autres ministères governementaux

Les principaux ministères ayant des rôles distincts et importants comprennent :

Organismes consultatifs externes

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI), le Groupe de travail sur les vaccins, le Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19, le Groupe de travail sur les produits thérapeutiques, le Groupe consultatif d'experts sur les tests et le dépistage de la COVID-19 et d'autres organismes semblables jouent un rôle clé dans l'orientation de la réponse à la COVID-19.

Autres partenaires

Les partenaires non gouvernementaux comme la Croix-Rouge canadienne jouent également un rôle clé en fournissant une capacité d'intervention et en diffusant de l'information. L'Organisation mondiale de la santé et COVAX sont d'importants partenaires internationaux.

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Rôles et responsabilités : autres ministères

Dossiers clés Ministères concernés
Vaccins Services publics et Approvisionnement; Services aux Autochtones Canada, Innovation, Sciences et Développement économique; Conseil national de recherches
Dépistage, EPI et fournitures médicales Services publics et Approvisionnement; Innovation, Sciences et Développement économique; Conseil national de recherches
Frontières Agence des services frontaliers du Canada; Transports Canada; Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada; Affaires mondiales Canada
Intervention d'urgence Sécurité publique; Ministère de la Défense nationale – Forces armées canadiennes
Soutien de pointe Sécurité publique; Services aux Autochtones Canada; Ministère de la Défense nationale – Forces armées canadiennes
Engagement international Affaires mondiales Canada
Soutien économique et social Finances Canada; Développement économique et social Canada
Recherche/ Biofabrication Innovation, Sciences et Développement économique; Conseil national de recherches

3 : FPT et gouvernance internationale

Structures de gouvernance fédérale-provinciale-territoriale

Principales structures fédérales-provinciales-territoriales (FPT)

La collaboration FPT de haut niveau est maintenue grâce à des structures officielles bien établies, notamment les réunions des ministres FPT de la Santé (RMS), la Conférence des sous-ministres de la Santé (CSM) et le Réseau pancanadien de santé publique (RSP). Il y a une collaboration FPT sans précédent depuis le début de la pandémie, avec des réunions régulières de la CSM et du RMS.

Comité consultatif spécial fédéral-provincial-territorial (CCS) sur la COVID-19

En cas d'urgence d'une situation de santé publique d'intérêt national, le Conseil des RSP peut choisir d'activer un Comité consultatif spécial (CCS), en tant que mécanisme limité dans le temps pour diriger une réponse FPT coordonnée. En janvier 2020, le Conseil du RSP a activé le CCS sur la COVID-19. Le CCS conseille la CSM sur la coordination, la politique de santé publique et le contenu technique liés à la COVID-19.

Les membres du CCS sont notamment les médecins hygiénistes en chef et les sous-ministres adjoints responsables de la santé publique des gouvernements FPT. Le Comité est présidé par l'administratrice en chef de la santé publique du Canada, et le coprésident PT actuel est le médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick.

Depuis janvier 2020, le CCS et les médecins hygiénistes en chef ont tenu plus de 200 réunions sur la COVID-19, portant sur les approches coordonnées des tests, les mesures de santé publique, la gestion des éclosions et l'orientation clinique, les produits et les messages de communication des risques, le déploiement de la vaccination et l'éducation, et les mesures de santé à la frontière et aux voyageurs.

Tables FPT supplémentaires

Un certain nombre de tables FPT supplémentaires ont été créées pour appuyer une approche coordonnée des efforts d'intervention en temps de pandémie à l'échelle du Canada, en mettant l'accent sur des enjeux comme les tests, la recherche des contacts, la gestion des données, les soins de longue durée, les soins virtuels, les pénuries de médicaments, l'application Alerte COVID, le Programme de soutien aux victimes de vaccins et l'équipement de protection individuelle.

Structures de gouvernance internationale

La pandémie de la COVID-19 a mis en lumière les principaux organismes internationaux responsables de la préparation et de l'intervention en cas de pandémie, de la sécurité sanitaire mondiale et de la gouvernance mondiale de la santé. La pandémie mondiale et les examens connexes de la réponse entraîneront vraisemblablement de nombreux changements dans l'architecture de la santé mondiale et avoir une incidence sur la gouvernance de la santé mondiale.

Organisation mondiale de la santé (OMS)

L'OMS a joué un rôle crucial dans la riposte rapide et continue à la pandémie. Cela comprend la coordination mondiale du Règlement sanitaire international (2005); l'élaboration de directives techniques; la convocation d'experts pour accélérer la recherche sur la COVID-19; l'élaboration de systèmes coordonnés de la chaîne d'approvisionnement de la COVID-19 pour l'équipement de protection individuelle, les diagnostics et les fournitures cliniques; et accélérer le déploiement de vaccins à l'échelle mondiale. L'OMS a également demandé plusieurs examens de la réponse à la COVID-19 dans le but de dégager les enseignements tirés et de renforcer la préparation et l'intervention en cas de pandémie à l'échelle mondiale.

Accélérateur d'accès aux outils de la COVID-19 (AOC)

L'Accélérateur d'AOC, lancé par l'OMS et ses partenaires, est un effort collaboratif mondial visant à accélérer le développement, la production et l'accès équitable aux tests, traitements et vaccins contre la COVID-19, en particulier dans les pays à faible et moyen revenu. Cette initiative comprend quatre piliers, soit le diagnostic, le traitement, les vaccins (COVAX) et le connecteur des systèmes de santé, qui s'applique aux trois autres. COVAX vise à accélérer le développement et la fabrication de vaccins contre la COVID-19 et à garantir un accès juste et équitable à tous les pays du monde.

Organisation panaméricaine de la santé

L'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) est l'agence internationale spécialisée de la santé pour la région des Amériques. L'équipe de soutien à la gestion des incidents de l'OPS offre une coopération technique et une expertise pour aider à orienter les stratégies et les politiques des pays afin de s'attaquer aux répercussions de la COVID-19. Cela comprend la diffusion rapide de l'information, la surveillance continue, le renforcement des capacités et le soutien au déploiement de vaccins dans toute la région.

Initiative de sécurité sanitaire mondiale

La Global Health Security Initiative (GHSI) est un réseau informel de pays et d'organisations qui visent à échanger de l'information et à coordonner des pratiques pour faire face aux nouvelles menaces et aux risques pour la santé mondiale. Le Canada agit à titre de secrétariat de la GHSI et copréside le Groupe d'action sur la sécurité sanitaire mondiale au niveau des hauts fonctionnaires avec le Royaume-Uni.

Programme mondial de sécurité sanitaire

Le Global Health Security Agenda (GHSA) est un groupe de 70 pays, organisations internationales et non gouvernementales, et entreprises du secteur privé. Ses objectifs sont de renforcer les capacités des pays en matière de prévention, de détection et de riposte aux maladies infectieuses; galvaniser les engagements de haut niveau en matière de sécurité sanitaire mondiale; promouvoir l'engagement et la collaboration multisectoriels; et se concentrer sur des cibles communes et mesurables. Le Canada est un membre tournant de son Groupe directeur.

G7/G20

Le G7 est un groupe informel de sept des économies avancées du monde, soit le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni (R.-U.) et les États-Unis (É.-U.), ainsi que l'Union européenne (UE). Le G7 est un chef de file mondial et joue un rôle de catalyseur puissant en influant sur les tendances mondiales. Cette année, le Royaume-Uni, en tant que président, a entrepris un programme reflétant les engagements de renforcer la sécurité sanitaire mondiale et d'améliorer la préparation aux pandémies.

Le G20 est un groupe informel composé de 19 pays et de l'UE. Cette année, l'Italie, en tant que présidente du G20, a défini une voie sanitaire qui comprend quatre piliers : un rétablissement sain et durable; l'établissement d'une résilience sanitaire; la coordination et la collaboration; et des outils de contrôle accessibles.

4 : Principaux leviers et mesures fédérales

Vaccins, traitements et produits pour la COVID-19

Règlement sur les produits de santé liés à la COVID-19

Enjeu

La pandémie de la COVID-19 a imposé une demande sans précédent aux systèmes de soins de santé du Canada, avec un besoin urgent d'avoir accès à des produits de santé, comme des trousses d'analyse, des médicaments (y compris les traitements et les vaccins de la COVID-19), des désinfectants pour les surfaces et pour les mains, ainsi que de l'équipement de protection individuelle. Santé Canada (SC), en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), a joué un rôle clé en fournissant un cadre réglementaire souple et efficace pour appuyer une intervention sécuritaire et opportune en temps de pandémie.

État actuel

La réponse réglementaire rapide de SC tire parti de la souplesse au sein des autorités existantes, en utilisant des arrêtés d'urgence pour établir des voies d'autorisation supplémentaires. En tant qu'organisme de réglementation mondial de premier plan, SC collabore aussi étroitement avec d'autres organismes de réglementation, comme la Food and Drug Administration des États-Unis, pour échanger de l'information, coordonner et harmoniser les interventions en temps de pandémie, lorsque pertinent. Les mesures novatrices adoptées par Santé Canada ont permis d'accélérer l'examen et l'autorisation réglementaires sans compromettre l'innocuité, l'efficacité ou les normes de qualité, ce qui a permis au Canada d'être parmi les premiers au monde à approuver les vaccins contre la COVID-19 en décembre 2020.

Flexibilités réglementaires

SC a tiré parti de la flexibilité dans ses cadres de réglementation existants pour donner la priorité aux applications liées à la COVID-19 et rationaliser les processus, tout en continuant de protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Cela a donné lieu à la délivrance accélérée de plus de 3 300 licences d'instruments médicaux et 225 licences d'établissement de médicaments afin de faciliter l'accès immédiat à ces outils essentiels. Parmi les autres flexibilités, mentionnons la délivrance électronique de permis d'établissement de produits pharmaceutiques et l'introduction de flexibilités accrues pour permettre des inspections virtuelles ou à distance et la soumission électronique de documents. L'ASPC a également utilisé des flexibilités réglementaires pour faciliter les inspections en vertu de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines, tout en continuant de protéger la santé et la sécurité du public.

Arrêtés d'urgence (AU)

Tout au long de la pandémie, les AU ont été utilisés pour créer des voies réglementaires temporaires afin de permettre l'examen scientifique accéléré des demandes d'essais cliniques de la COVID-19 et des produits de santé, y compris les vaccins, les médicaments, les instruments médicaux (par exemple, trousses d'essai et équipement de protection individuelle) et désinfectants. Par exemple, l'AU pour les traitements et les vaccins a introduit des présentations de dossier en continu, qui permettent aux entreprises de présenter des données probantes sur la sécurité, l'efficacité et la qualité à SC au fur et à mesure qu'elles sont disponibles, plutôt que d'attendre jusqu'à la fin lorsqu'un dossier complet est assemblé. Les AU ont également permis au Ministère d'appliquer les modalités d'une autorisation, de mettre en place des mesures de suivis supplémentaires et d'améliorer la surveillance après la mise en marché. En mars 2021, ces outils réglementaires temporaires ont été intégrés de façon permanente au Règlement sur les aliments et drogues afin d'assurer la continuité et l'accélération des vaccins et des traitements contre la COVID-19.

Les AU ont également servi à prévenir ou à atténuer les pénuries de produits de santé clés en permettant l'importation exceptionnelle de certains produits non autorisés à la vente au Canada, mais fabriqués ailleurs avec des normes comparables. En septembre 2021, ces dispositions ont été intégrées de façon permanente au Règlement sur les aliments et drogues afin de prévenir et d'atténuer les pénuries autant que possible.

Collaborer avec les partenaires

SC et l'ASPC ont joué un rôle de chef de file dans le cadre d'un engagement accru avec des partenaires nationaux et internationaux. Depuis mars 2020, SC a travaillé en étroite collaboration avec ses partenaires provinciaux et territoriaux pour gérer 47 pénuries nationales de médicaments, dont 27 étaient liées à la pandémie. SC a également mobilisé des chefs de file de l'industrie dans le secteur des produits de santé afin de déterminer et d'encourager les présentations potentielles de produits de santé afin de veiller à ce que les examens réglementaires soient effectués en temps opportun.

L'ASPC a dirigé l'intervention du gouvernement du Canada à la frontière en vertu de la Loi sur la quarantaine, en collaborant avec les provinces et les territoires pour coordonner les efforts et en consultant divers ministères afin d'élaborer et de mettre en œuvre des décrets d'urgence pour réduire au minimum le risque d'introduction ou de propagation de la COVID-19.

À l'échelle internationale, SC et l'ASPC collaborent avec la Coalition internationale pour les autorités de réglementation des médicaments, l'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation panaméricaine de la santé à une approche coordonnée et harmonisée des essais cliniques, des autorisations de mise en marché de médicaments et d'instruments médicaux, d'évaluation des risques liés aux produits de santé et du partage d'information sur les pénuries potentielles de médicaments et d'instruments médicaux. Par exemple, tout en continuant de prendre des décisions indépendantes pour les Canadiens, SC travaille en étroite collaboration avec d'autres grands organismes de réglementation qui examinent les nouvelles données concernant les vaccins contre la COVID-19, ce qui permet le partage de données scientifiques ainsi que l'harmonisation et la rationalisation des processus d'examen.

Points à considérer et prochaines étapes

La pandémie a renforcé la nécessité d'adopter des approches de réglementation plus agiles, innovatrices, flexibles et efficaces. Par conséquent, SC s'appuiera sur les leçons tirées de l'intervention réglementaire de la COVID-19 pour éclairer davantage l'élaboration de politiques et de règlements et pour assurer l'accès continu des Canadiens aux nouveaux traitements et aux innovations essentielles à notre préparation aux urgences sanitaires futures.

Approbations de vaccins, approvisionnement, et gestion des stocks

Enjeu

Le gouvernement du Canada continue d'agir de façon proactive pour protéger les Canadiens contre la COVID-19 grâce à l'approbation, l'acquisition et la distribution de vaccins sûrs et efficaces.

Le rôle de Santé Canada

À titre d'organisme de réglementation, Santé Canada (SC) est chargé d'évaluer et d'autoriser l'utilisation de vaccins sûrs et efficaces au Canada. Le Ministère évalue l'innocuité, l'efficacité et la qualité des vaccins, autorise seulement ceux dont les avantages l'emportent sur les risques, surveille la qualité des vaccins dont la vente est autorisée au Canada et effectue une surveillance postcommercialisation pour gérer les risques.

Rôle de l'gence de la santé publique du Canada (ASPC)

L'ASPC gère le financement lié au vaccin contre la COVID-19, notamment en fournissant des directives à Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) sur les vaccins et les quantités à acheter. De plus, l'ASPC achète des fournitures auxiliaires (par exemple, aiguilles, seringues, congélateurs ultrafroids) par l'entremise de sa Réserve nationale stratégique d'urgence (RNSU).

L'ASPC a mis sur pied un Centre national des opérations (CNO) de vaccination, qui agit à titre d'autorité logistique fédérale pour la gestion de la distribution des vaccins et collabore avec les PT pour l'allocation et la livraison des vaccins. Les Forces armées canadiennes ont appuyé le CNO et aidé à planifier et à relever des défis logistiques, comme l'entreposage à froid et l'accès aux collectivités rurales et autochtones.

SPAC dirige les négociations et conclut des ententes avec les fournisseurs de vaccins contre la COVID-19 et Affaires mondiales Canada identifie les bénéficiaires potentiels de dons.

Rôle du Comité consultatif national de l'immunisation

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) est un organisme externe indépendant du gouvernement du Canada. Depuis 1964, le CCNI fournit des conseils sur l'utilisation des vaccins au Canada. Ils identifient également les groupes à risque pour la vaccination ciblée contre les maladies évitables par la vaccination. Les recommandations du CCNI sont publiées dans des revues de littérature, des déclarations et des mises à jour. Les conseils du CCNI fournissent des conseils et de l'information nécessaires aux décideurs en santé publique et aux professionnels de la santé.

Le CCNI a publié plus de 20 déclarations depuis mai 2020, y compris des déclarations et des mises à jour sur la priorisation et l'utilisation des vaccins contre le COVID-19, ainsi que divers autres énoncés indépendants, réponses rapides et documents d'orientation. À mesure que les preuves évoluent, le CCNI examine continuellement les preuves et met à jour ses recommandations, au besoin.

Facteurs à prendre en compte
Approbations réglementaires

En réponse au besoin urgent causé par la pandémie, SC a rapidement mis en place des mesures novatrices et souples pour prioriser et accélérer l'examen réglementaire des vaccins liés à la COVID-19 sans compromettre les normes d'innocuité, d'efficacité et de qualité. L'effort a nécessité une collaboration et un engagement sans précédent avec les partenaires de réglementation internationaux, l'industrie et les professionnels de la santé. Il s'agissait notamment de l'élaboration et de la publication de directives scientifiques à l'appui de la présentation et l'approbation de vaccins contre la COVID-19.

Santé Canada a également collaboré avec les fabricants de vaccins et de traitements pour veiller à ce qu'ils coordonnent leurs présentations de données avec celles d'autres grands organismes de réglementation internationaux, ce qui a permis d'autoriser ces produits en même temps que d'autres administrations de premier plan. Le Ministère a embauché d'autres scientifiques et mis sur pied des équipes d'examen spécialisées pour assurer l'approbation rapide et complète des vaccins.

Jusqu'à présent, SC a autorisé cinq vaccins (Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Serum Institute of India et Janssen [Johnson & Johnson]), et d'autres présentations de vaccins font actuellement l'objet d'un examen.

Approvisionnement, stocks et dons

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a travaillé en étroite collaboration avec la fonction publique et Approvisionnement Canada (SPAC) pour négocier et finaliser les Accords d'achat anticipé (AAA) avec les fournisseurs afin d'assurer un accès rapide à une gamme de candidats aux vaccins. En 2020, le Canada a obtenu jusqu'à 404 millions de doses de vaccin dans le cadre de ces AAA.

Le Canada a signé des AAA avec sept fournisseurs pour avoir accès à une vaste gamme de vaccins candidats, y compris des vaccins contre l'ARNm, les vecteurs viraux, les particules virales et les sous-unités protéiques. Ces achats sont conformes aux recommandations du Groupe de travail sur le vaccin contre la COVID-19.

Le Groupe de travail sur les vaccins contre la COVID-19 (GTV) est composé d'experts multidisciplinaires et de chefs de file de l'industrie dans le domaine des vaccins. Créé au printemps 2020, le GTV a pour mandat de fournir des conseils sur les vaccins aux ministres de la Santé et de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie.

Le déploiement du vaccin canadien a débuté en décembre 2020 avec l'approbation réglementaire et la livraison initiale des vaccins Pfizer et Moderna, puis s'est étendu en février 2021 pour inclure AstraZeneca.

Selon un régime à deux doses, le Canada a eu besoin de 66,4 millions de doses, une étape importante qui a été atteinte le 27 juillet 2021, pour lui permettre de vacciner 100 % de la population admissible (12 ans et plus). À l'heure actuelle, les vaccins ne sont pas autorisés pour les enfants de moins de 12 ans. Le 18 octobre 2021, Santé Canada a reçu une soumission de Pfizer-BioNTech demandant l'autorisation pour l'utilisation de leur vaccin chez les enfants de 5 à 11 ans. À mesure que le Canada atteint une position d'excédent, on s'est efforcé de gérer efficacement le reste de notre approvisionnement en 2021, notamment en retardant, en reprofilant et en donnant des doses excédentaires.

De plus, le Canada s'est joint à l'installation COVAX, une collaboration mondiale qui vise à assurer un accès équitable aux vaccins partout dans le monde, afin de soutenir les efforts mondiaux de vaccination contre la COVID-19. À l'appui de l'équité mondiale en matière de vaccins, le Canada s'est engagé à donner 27,7 millions de doses excédentaires qu'il aurait reçues par l'entremise de ses AAA. Le Canada a également versé 545 millions de dollars à l'installation COVAX et a fait don à COVAX de près de 13 millions de doses qu'il a achetées à l'installation.

En prévision d'un besoin de stimulants ou de vaccins de deuxième génération au-delà de 2021, le Canada propose une stratégie d'approvisionnement diversifiée pour 2022-2024. Grâce à la Stratégie en matière de biofabrication du gouvernement, le Canada a également récemment investi dans une gamme de plateformes et de processus de production de vaccins afin de renforcer davantage sa capacité de biofabrication et d'améliorer son état de préparation aux urgences sanitaires.

Surveillance des vaccins, l'adoption et l'hésitation

Enjeu

La surveillance et la présentation de rapports sur l'innocuité des vaccins, y compris les effets indésirables possibles du vaccin contre la COVID-19, ainsi que la compréhension de l'efficacité, de la couverture et de la nature de l'hésitation de la population, peuvent aider à renforcer la confiance du public dans les programmes d'immunisation du Canada, à encourager la prise de décisions éclairées par les Canadiens et à appuyer une adoption maximale des vaccins.

Innocuité des vaccins

Santé Canada (SC) est l'organisme national de réglementation de la qualité, de l'innocuité et de l'efficacité des vaccins et effectue une surveillance après la mise en marché. L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) surveille l'innocuité, la couverture et l'efficacité des vaccins.

Les titulaires d'une autorisation de mise sur le marché sont tenus de signaler les événements indésirables graves suivant l'immunisation (EISI) au Programme Canada Vigilance de SC. Les fabricants sont également tenus de signaler les effets indésirables graves signalés au Canada ainsi que les rapports internationaux.

L'ASPC gère le Système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l'immunisation (SCSESSI), un système de surveillance de l'innocuité des vaccins après la mise en marché qui reçoit les rapports de l'EISI des PT et de SC. L'ASPC évalue si quelque chose à leur sujet est inhabituel, ce qui, en bout de ligne, appuie une mesure réglementaire appropriée de la part de SC.

L'ASPC finance également des réseaux de surveillance externes et en tire parti pour fournir un soutien supplémentaire en matière de surveillance de l'innocuité (par exemple, le Programme canadien de surveillance active de l'immunisation [IMPACT], réseau canadien sur la sécurité des vaccins [CANVAS]).

L'ASPC publie des rapports hebdomadaires sur l'innocuité des vaccins sur son site Web afin de fournir des renseignements opportuns, accessibles et factuels pour aider les Canadiens à prendre des décisions éclairées au sujet de la vaccination.

Couverture vaccinale

Les activités de surveillance de la couverture vaccinale de l'ASPC visent à surveiller la couverture vaccinale de la COVID-19 dans l'ensemble du Canada, par groupe démographique et prioritaire clé, afin d'éclairer la prestation du programme de vaccination et les recommandations en matière de santé publique, de répondre aux besoins d'information des intervenants, et renforcer la confiance du public grâce à des communications transparentes. À cette fin, l'ASPC intègre les données des partenaires fédéraux-provinciaux-territoriaux afin de produire des mises à jour quotidiennes sur le nombre de vaccins COVID-19 administrés, et des mises à jour hebdomadaires sur la couverture vaccinale de la COVID-19 au Canada.

Efficacité des vaccins

L'efficacité d'un vaccin permet de mesurer l'efficacité d'un vaccin dans les conditions réelles et dans les populations. La compréhension de l'efficacité des vaccins peut éclairer les décisions sur les vaccins à utiliser et le moment où ils doivent être utilisés, sur les sous-populations et/ou les groupes à vacciner et sur la nécessité ou non de doses de rappel. Les activités de surveillance de l'efficacité des vaccins de l'ASPC sont axées sur le financement d'études et la consolidation des données probantes sur l'efficacité des vaccins contre la COVID-19, en collaboration avec des partenaires internes et externes travaillant dans ce domaine. Les preuves de l'efficacité des vaccins au Canada contribuent à susciter la confiance dans les avantages de la vaccination.

Hésitation et acceptation des vaccins

Malgré l'acceptation généralement élevée des vaccins contre la COVID-19 chez les Canadiens, il reste encore beaucoup à faire pour contrer l'hésitation à se faire vacciner. Les taux de vaccination ont atteint un plateau cet été, et nous ne voyons maintenant que des augmentations progressives de la première et de la deuxième dose chaque jour. La recherche sur l'opinion publique démontre qu'une minorité de personnes hésitent à se faire vacciner contre la COVID-19 ou ont de la difficulté à accéder aux vaccins. Les jeunes adultes (18-39 ans) ont le taux d'adoption le plus faible à ce jour. Selon les sondages, de 6 à 9 % des adultes canadiens affirment qu'ils ne se feront pas vacciner contre la COVID-19.

Efforts visant à appuyer l'acceptation du vaccin contre la COVID-19

À titre de responsable, l'ASPC collabore avec d'autres ministères fédéraux et ses partenaires pour faire progresser une stratégie à plusieurs volets visant à appuyer une couverture vaccinale élevée de la COVID-19 et à répondre à l'hésitation à l'égard de la vaccination. Cela s'ajoute aux efforts déployés par les provinces et les territoires et les organismes communautaires. Les principaux leviers fédéraux de cette stratégie comprennent :

Tout au long de la mise en œuvre, les efforts du gouvernement fédéral en matière de confiance dans le vaccin ont ciblé les populations et les domaines d'intervention les plus préoccupants, et ont évolué en fonction du contexte dynamique de la COVID-19. Par exemple, au cours des premiers mois de la mise en œuvre du vaccin, les efforts se sont concentrés sur les besoins de formation et sur l'augmentation de la confiance parmi les fournisseurs de soins de santé, qui faisaient partie des populations prioritaires pour la vaccination contre la COVID-19 et jouaient un rôle essentiel dans l'administration de la vaccination. Parmi les exemples de domaines d'intérêt actuels, mentionnons la lutte contre la complaisance chez les jeunes adultes et les obstacles à l'accès et la méfiance parmi les groupes qui méritent l'équité.

Traitements et autres médicaments nécessaires pour le vaccin contre la COVID-19

Sommaire de la question

L'approvisionnement en temps opportun des traitements émergents de la COVID-19 est essentiel au traitement des patients canadiens et à la protection du système de santé du Canada contre la surcharge. Le gouvernement du Canada a pris des mesures immédiates pour veiller à ce que le Canada ait accès à des thérapies de la COVID-19 potentiellement prometteuses.

En réponse, le Groupe de travail sur les thérapeutiques de la COVID-19 (GTTC) a été mis sur pied en juillet 2020 afin de fournir des conseils d'experts au gouvernement du Canada sur les thérapies possibles de la COVID-19. Le GTTC s'est réuni 33 fois, a examiné plus de 40 propositions soumises au Fonds de soutien des innovations (FSI) et a examiné plus de 100 initiatives thérapeutiques. Le mandat du GTTC s'est terminé à la fin de février 2021.

État actuel

Une fois autorisé par Santé Canada, le gouvernement fédéral envisage d'acheter des produits thérapeutiques de la COVID-19 en réponse aux besoins et à la demande des provinces et territoires (PT), en consultation avec des experts cliniques et des PT.

L'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) et l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) fournissent aux décideurs des PT en matière de soins de santé des données objectives, des conseils et des recommandations pour aider à prendre des décisions éclairées sur l'utilisation optimale des technologies de la santé (y compris les thérapies de la COVID-19).

Bien que traditionnellement la responsabilité incombe aux provinces et aux territoires (PT), l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), avec l'appui de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), s'est procuré des produits thérapeutiques de la COVID-19 afin d'appuyer l'accès en temps opportun et la distribution équitable de thérapies prometteuses de la COVID-19 pour les Canadiens. Au cours de la pandémie, 45 ententes d'achat ont été conclues avec les fournisseurs de produits thérapeutiques de la COVID-19, notamment le remdesivir (VekluryTM; Gilead), le bamlanivimab (Eli Lilly), le tocilizumab (ActemraTM; Roche), le casirivimab/imdevimab (REGEN-COVTM; Roche) et le sotrovimab (GlaxoSmith Kline).

Réserve de médicaments essentiels

Établie en octobre 2020, la Réserve de médicaments essentiels (RME) est un filet de sécurité constitué d'un approvisionnement de trois mois de douze médicaments clés utilisés dans le traitement des symptômes de la COVID-19. Les experts en soins critiques qui travaillent avec les PT ont identifié ces médicaments en fonction de leur rôle critique dans le traitement des symptômes de la COVID-19.

Liste des médicaments de la RME dans le traitement des patients qui ont la COVID-19
Sédatifs Bloqueurs neuronaux Analgésiques Vassopresseurs Autre

propofol

midazolam

cisatracurium

rocuronium

fentanyl

hydromorphone

vassopressine

épinéphrine

noradrénaline

salbutamol

ceftriaxone

Dexaméthasone

Planification et préparation

Planification d'urgence et soutien d'appoint

Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) continuent de travailler avec des partenaires sur des plans d'urgence et un soutien opérationnel pour protéger la santé de tous les Canadiens.

Bien que la prestation des soins de santé soit de compétence provinciale, les exigences extraordinaires induites par la pandémie de la COVID-19 nécessitent un soutien fédéral supplémentaire pour renforcer la capacité des provinces et des territoires. Une intense collaboration entre les partenaires fédéraux, les provinces et les territoires et les organisations non gouvernementales (ONG) est essentielle. Les principaux partenaires sont Sécurité publique Canada (SP), Statistique Canada, Services aux Autochtones Canada (SAC), Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), les Forces armées canadiennes (FAC), et la Croix-Rouge canadienne.

Capacité de pointe fédérale

Afin de réduire l'incidence de la COVID-19 sur les Canadiens, le gouvernement du Canada a mis sur pied une initiative fédérale de capacité de pointe rapide. Les ressources de pointe sont disponibles aux provinces et aux territoires et aux communautés autochtones pour soutenir les milieux de vie communautaires, comme les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée et prévenir la transmission communautaire. Les types de soutien de pointe assurés à ce jour comprennent :

Demandes d'aide

L'ASPC sert de guichet unique pour l'intervention pendant une pandémie et invite les partenaires fédéraux à collaborer avec les provinces et les territoires à une gamme complète de mesures de soutien du portefeuille de la Santé, au besoin. Santé publique assure la coordination de la gestion des urgences par le Centre des opérations du gouvernement. Une demande d'aide fédérale peut être présentée de deux façons : 1) une province ou un territoire peut s'adresser directement à SP; ou, 2) une province ou un territoire, ainsi que SAC, au nom des collectivités autochtones, peut faire appel directement à l'ASPC pour obtenir des soutiens médicaux. Étant donné que les ressources fédérales sont limitées, il incombe aux provinces et aux territoires d'établir l'ordre de priorité des demandes locales dans leur secteur de compétence.

Les provinces et les territoires doivent, pour avoir accès aux ressources fédérales, prioriser leurs propres demandes en fonction des besoins conflictuels des secteurs de compétence; s'entendre sur des ententes d'indemnisation avec la Croix-Rouge canadienne ou d'autres ONG si leurs ressources doivent être déployées en réponse; mettre en place des mesures de santé publique et d'autres outils d'atténuation pour gérer des éclosions et une croissance exponentielle du nombre de cas; et s'engager à élaborer des stratégies à long terme pour éviter des besoins de pointe récurrents.

Les provinces et les territoires peuvent également demander l'aide mutuelle les uns des autres, par l'entremise du Cadre opérationnel pour les demandes d'aide mutuelle géré par l'ASPC. Cette approche influe fortement sur la planification d'urgence étant donné que certaines administrations peuvent être moins touchées que d'autres. Cela permet également de s'assurer que les ressources fédérales limitées sont priorisées pour les secteurs où les besoins sont les plus grands.

Main-d'œuvre humanitaire

À titre de ressource de pointe supplémentaire, le gouvernement fédéral a créé un programme de main-d'œuvre humanitaire avec un investissement initial pouvant atteindre 150 millions de dollars sur la période 2021-2023. Le financement appuie le renforcement des capacités, le maintien d'une capacité permanente et les déploiements opérationnels par les ONG participantes à l'appui des provinces et des territoires. La Croix-Rouge canadienne est la plus grande organisation de l'effectif.

SP administre ce programme et les accords de contribution qui y sont associés. Santé Canada joue un rôle en donnant des conseils et en contribuant aux décisions sur la façon dont les mesures de soutien de l'effectif seront structurées et opérationnalisées.

Prochaines étapes

Santé Canada et d'autres organismes fédéraux sont des partenaires actifs et disposés à offrir du soutien si la COVID-19 exerce une pression supplémentaire sur la capacité de santé publique et des soins de santé dans les mois à venir. Les domaines d'action actuels comprennent la surveillance continue de la recrudescence, l'engagement proactif avec les provinces et les territoires sur les besoins émergents et le prépositionnement des ressources, et le maintien d'une disponibilité opérationnelle accrue pour les déploiements interministériels et interorganisationnels.

Approvisionnement et distribution d'équipement de protection individuelle et d'équipement médical

Enjeu

Au début de la pandémie de COVID-19, le Canada et de nombreux autres pays ont été confrontés à une pénurie mondiale sans précédent d'équipement de protection individuelle et médical nécessaire pour appuyer les interventions de première ligne en matière de soins de santé, notamment les respirateurs N95, les masques chirurgicaux, les gants, les visières et les blouses.

Contexte actuel

Pour répondre aux besoins des soins de santé de première ligne et d'autres services essentiels au Canada, le gouvernement du Canada, en coordination avec les provinces et les territoires, a rapidement coordonné l'approvisionnement en vrac et tiré parti du pouvoir d'achat collectif. Le gouvernement fédéral a fourni plus de 7,5 milliards de dollars pour l'achat de plus de 3,5 milliards d'unités d'EPI, de fournitures auxiliaires de vaccins, d'équipement médical et de fournitures médicales. Ces fournitures continuent d'être distribuées pour appuyer l'intervention de première ligne en matière de soins de santé, ainsi que le soutien de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) pour d'autres services essentiels.

Cet approvisionnement a renforcé les stocks de pandémies des gouvernements fédéral et provinciaux et territoriaux en mobilisant un certain nombre de nouveaux fournisseurs et fabricants à l'échelle internationale et nationale, avec un soutien à la production nationale par l'entremise de l'appel à l'action du gouvernement du Canada et des investissements de certains gouvernements provinciaux, ce qui a donné lieu à une nouvelle capacité de production de produits clés « Fabriqué au Canada ». Santé Canada a veillé à ce que les fournitures médicales clés soient approuvées en temps opportun par la réglementation pour utilisation au Canada.

À compter du printemps 2020, Santé Canada a travaillé avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), d'autres partenaires fédéraux et les provinces et territoires à l'élaboration d'un outil de modélisation de l'offre et de la demande pour appuyer la prise de décisions collectives sur les exigences en matière d'approvisionnement associées aux lacunes émergentes.

Rôle de Santé Canada

Le Groupe de travail sur la COVID-19 de Santé Canada travaille avec l'ASPC, d'autres ministères fédéraux et les provinces et territoires pour appuyer les efforts visant à assurer un approvisionnement adéquat en EPI et autres produits médicaux. Santé Canada fournit également des services d'analyse stratégique des politiques, d'intégration des données et de modélisation de l'offre et de la demande, avec l'appui de Statistique Canada. Santé Canada continue de réglementer les instruments médicaux, y compris l'EPI, pour en assurer la sécurité, la qualité et l'efficacité.

Rôle de l'Agence de la santé publique du Canada

L'ASPC, en tant qu'organisme responsable de la gestion de la Réserve nationale stratégique d'urgence (RNSU), joue un rôle central dans tous les aspects de la gestion du cycle de vie du matériel des biens de lutte contre la COVID-19. L'ASPC a appuyé les efforts d'approvisionnement en vrac, élargi son infrastructure de logistique et d'entreposage, établi des capacités d'essai de produits et mis au point des systèmes de données pour appuyer l'analyse, la surveillance et la production de rapports. Par l'entremise de la RNSU, l'ASPC a acquis, géré et distribué de l'EPI aux administrations conformément à la Stratégie de distribution des ressources limitées pendant l'intervention provisoire à la COVID-19, approuvée par les ministres FPT de la Santé en mars 2020.

Autres ministères fédéraux

Le portefeuille de la Santé travaille en partenariat avec d'autres ministères fédéraux, notamment :

Prochaines étapes

Les stocks FPT combinés et les approvisionnements entrants sont actuellement considérés comme suffisants pour répondre à la demande prévue pour le secteur des soins de santé. Certaines administrations ont réduit leur dépendance à l'égard de la RNSU et il n'y a pas de besoin immédiat d'approvisionnement fédéral en vrac supplémentaire pour l'EPI.

Compte tenu de l'incertitude continue au sujet de l'évolution, de la durée et des répercussions de la pandémie, des efforts continus sont nécessaires pour surveiller l'état global de l'EPI et positionner le Canada à plus long terme.

Test, dépistage et contacts

Enjeu

Les tests et le dépistage demeurent des outils importants pour la détection des cas de COVID-19, même avec l'augmentation des taux de vaccination. Bien que les vaccins se soient avérés efficaces pour éviter les décès, les hospitalisations et les infections symptomatiques, ils ne brisent pas nécessairement la chaîne de transmission. Par conséquent, les tests, la recherche des contacts et le dépistage continueront d'être un élément important de la stratégie globale.

Rôles du portefeuille de la Santé

Tests diagnostiques : Le gouvernement du Canada a fourni du financement aux provinces et aux territoires qui ont offert leur capacité d'essais moléculaires en laboratoire de diagnostic, notamment dans les situations d'urgence au besoin, pour appuyer les efforts régionaux en matière d'essais. La capacité nationale de tests PCR en laboratoire a excédé la cible fédérale, provinciale et territoriale (FPT) de 200 000 par jour depuis le début de 2021 et est actuellement à environ 240 000 par jour.

Dépistage : Pour soutenir le dépistage, le gouvernement du Canada fait l'acquisition de tests rapides et les distribue aux provinces et aux territoires (PT) et au secteur privé par l'entremise d'un certain nombre de canaux de distribution. Le dépistage est effectué pour détecter les cas inconnus, souvent asymptomatiques, afin de prendre des mesures pour prévenir la transmission à d'autres personnes. Au 15 octobre 2021, plus de 62 millions de tests ont été livrés au Canada, dont plus de 52 millions ont été expédiés aux PT. De plus, au 12 octobre 2021, environ 4 millions de tests ont été expédiés à des organismes des secteurs privé et public. Cinq canaux de distribution de tests rapides ont été établis, soit la livraison aux PT, la livraison directe aux grandes entreprises privées, aux petites et moyennes entreprises (PME) par l'entremise des pharmacies et des chambres de commerce et aux organismes sans but lucratif, aux organismes de bienfaisance et aux organismes autochtones par l'intermédiaire de la Croix-Rouge canadienne.

Capacité d'urgence disponible pour les provinces et les territoires

Équipe d'intervention d'aide au dépistage : En collaboration avec la Croix-Rouge canadienne, le gouvernement du Canada offre de déployer des équipes d'intervention d'aide au dépistage de la COVID-19 et apporte un soutien de dépistage immédiat aux PT qui font face à une montée en flèche des cas de COVID-19, y compris dans les communautés éloignées et du Nord, ainsi qu'aux frontières.

Approvisionnement d'urgence fédéral en tests rapides : Dans le cadre de la stratégie d'approvisionnement, et pour assurer la disponibilité des tests en cas de besoin accru soudain, le gouvernement du Canada dispose d'un approvisionnement en tests rapides à des fins d'urgence.

Conseils d'expert, orientations sur les tests et le dépistage

En octobre 2020, Santé Canada a mis sur pied la Table ronde consultative de l'industrie sur les tests et le dépistage de la COVID-19 et sur la gestion des données relatives à la maladie afin de donner des idées et des conseils pour appuyer la relance de l'économie en toute sécurité. En août 2021, la Table ronde a publié son dernier rapport, qui a examiné quelques-unes des réalisations du gouvernement du Canada en matière de promotion du dépistage en milieu de travail et a formulé de nouvelles recommandations sur la voie à suivre. En juillet 2021, le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (CCHST) a publié le document intitulé Directives sur les tests de dépistage rapide de la COVID-19 en milieu de travail, qui décrit les avantages et les limites des tests rapides ainsi que les considérations pratiques pour la réalisation des tests rapides en milieu de travail. Santé Canada maintient également sa collaboration avec les réseaux de l'industrie du CCHST pour donner des conseils ciblés aux employeurs dans le but d'effectuer le dépistage dans leurs organisations.

En novembre 2020, le ministre de la Santé a créé le Comité consultatif d'experts en matière de tests et de dépistage pour fournir des conseils éclairés sur les données scientifiques et les politiques relatives aux essais sur la COVID-19. En janvier 2021, le Groupe d'experts a publié son premier rapport qui recommandait l'utilisation de tests rapides aux fins du dépistage. De janvier à août 2021, le Groupe a produit des rapports qui fournissaient des conseils précis sur les établissements de soins de longue durée, les écoles, les mesures frontalières et les autotests.

En août 2021, Santé Canada, en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada, a publié le document intitulé Dépistage de la COVID-19 dans les populations vaccinées, qui aide à orienter les stratégies provinciales et territoriales de tests et de dépistage dans le contexte des populations vaccinées et sert d'élément fondamental à l'appui des mises à jour des Orientations pancanadiennes sur les tests et le dépistage pour la COVID-19.

Prochaines étapes

La collaboration avec d'autres organismes et partenaires du gouvernement fédéral est de mise pour encourager le dépistage volontaire des personnes asymptomatiques. Dans le secteur public, les tests et le dépistage constituent également des éléments de la politique de vaccination du gouvernement du Canada dans les milieux de travail fédéraux et sous réglementation fédérale.

Appuyer la croissance à long terme du secteur de la biofabrication et de l'écosystème des sciences de la vie

Contexte

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière des lacunes importantes dans la capacité nationale du Canada de faire des recherches, de mettre au point et de produire des vaccins et des médicaments thérapeutiques à une échelle et à un rythme suffisants. Elle a également renforcé la possibilité de tirer parti des percées de l'avenir en matière de sciences et de technologie de la santé.

Le 28 juillet 2021, Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) et Santé Canada ont lancé une Stratégie en matière de biofabrication et de sciences de la vie (la « Stratégie ») afin de poursuivre la croissance d'un secteur solide et concurrentiel et de veiller à ce que le Canada soit prêt à répondre aux futures pandémies. La mise en œuvre de la Stratégie est appuyée par des investissements de 2,2 milliards de dollars prévus dans le budget 2021 pour la revitalisation du secteur canadien de la biofabrication et des sciences de la vie. Cet investissement comprend 250 millions de dollars sur trois ans pour les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) afin de mettre en œuvre le Fonds pour les essais cliniques pour appuyer la mise au point de nouveaux traitements éprouvés scientifiquement et l'amélioration des résultats pour la santé des Canadiens.

Les objectifs de cette stratégie sont multiples : le Canada a besoin d'un plan bien coordonné pour être prêt à répondre à de futures pandémies et autres menaces pour la santé, ce qui inclut des capacités nationales de développement et de production de vaccins et de thérapies sur des plateformes prioritaires et de nouvelle génération; le Canada pourrait bénéficier d'un plan visant à faire progresser d'autres résultats importants pour la santé et l'économie associés au secteur de la biofabrication et des sciences de la vie.

La Stratégie repose sur cinq piliers :

Rôle du portefeuille de la Santé

Un secteur national renforcé de la biofabrication et des sciences de la vie offre des possibilités allant de la préparation à une pandémie à l'innovation en matière de santé pour les médicaments et les appareils médicaux. Santé Canada et ISDE ont la responsabilité commune de l'exécution et de la surveillance de la Stratégie.

Assurer une réglementation exemplaire

Santé Canada continuera d'assouplir la réglementation sur les essais cliniques et l'accès au marché, et les essais cliniques seront plus sensibles aux innovations en santé, de la découverte à l'application. Le plan de Santé Canada visant à accroître la souplesse réglementaire s'appuie sur les leçons apprises pendant la pandémie, l'examen de la réglementation du secteur de la santé et des sciences biologiques de 2018 et les recommandations de la Table sur la stratégie économique en matière de santé et de biosciences.

Système d'essais cliniques de calibre mondial

Les IRSC travailleront en parallèle sur le contexte stratégique scientifique nécessaire à la réussite et élaboreront et mettront en œuvre trois composantes complémentaires (250 millions de dollars sur trois ans par l'entremise du Fonds pour les essais cliniques) pour mener à bien l'initiative proposée au moyen d'investissements dans des projets, des personnes et des plateformes :

Système d'essais cliniques de calibre mondial

Les IRSC travailleront en parallèle sur le contexte stratégique scientifique nécessaire à la réussite et élaboreront et mettront en œuvre trois composantes complémentaires (250 millions de dollars sur trois ans par l'entremise du Fonds pour les essais cliniques) pour mener à bien l'initiative proposée au moyen d'investissements dans des projets, des personnes et des plateformes :

  1. des subventions de fonctionnement pour appuyer la gamme complète de la recherche sur les essais cliniques, notamment un soutien dédié aux essais nationaux et plurigouvernementaux avec des liens internationaux;
  2. des possibilités de formation et de mentorat pour former du personnel hautement qualifié dans la recherche sur les essais qui peut diriger la conception, la conception et la mise en œuvre d'essais contrôlés au moyen d'un large éventail de mesures de soutien; et
  3. un réseau d'essais cliniques pour fournir une infrastructure de coordination et de collaboration pour les activités d'essais cliniques partout au pays, en s'appuyant sur les initiatives existantes appuyées par les IRSC.

International

Engagement à l'échelle internationale

Enjeu

La pandémie de la COVID-19 a mis en évidence la nécessité pour le Canada de répondre aux appels à l'action mondiaux, de recourir à la recherche et à l'expertise canadiennes en santé et de maximiser l'engagement international pour améliorer la santé publique mondiale et les systèmes de santé.

Rôle du portefeuille de la Santé

Le portefeuille de la Santé, en collaboration avec Affaires mondiales Canada (AMC), fait preuve de leadership en matière de santé mondiale en participant à des forums multilatéraux clés, ainsi qu'en joignant des partenaires bilatéraux et régionaux pour renforcer la gouvernance mondiale, protéger et faire progresser la santé des Canadiens, défendre les enjeux de santé où le Canada peuvent apporter sa contribution, améliorer les meilleures pratiques et modéliser les leçons apprises, assurer la cohérence des politiques et soutenir des objectifs plus globaux de politique étrangère. De plus, les Instituts de recherche en santé du Canada stimulent la recherche et apportent une expertise au programme de recherche en santé mondiale, y compris pour COVID-19.

État actuel

L'engagement international du Canada en matière de santé mondiale vise à revendiquer les priorités canadiennes en matière de santé, notamment l'équité en santé, la protection et la promotion de la santé et de la sécurité des Canadiens et l'amélioration de la santé au-delà de la frontière canadienne. En ce moment, les enjeux globaux de la santé comprennent :

Facteurs à considérer et prochaines étapes

La COVID-19 a conduit de nombreux pays à réfléchir à la manière d'améliorer la préparation globale de la communauté mondiale pour prévenir et répondre aux urgences sanitaires. Les facteurs à considérer clés sont entre autres :

Renforcement de la gouvernance de la sécurité sanitaire mondiale :

Renforcement des partenariats multilatéraux :

Engagement bilatéral continu :

Mesures à la frontière et aux voyages

Mesures frontalières

Enjeu

Les mesures frontalières sont au cœur de l'intervention à la pandémie de la COVID-19 du Canada et de la protection globale de la sécurité et de la sûreté de la santé publique. L'approche du Canada en matière de gestion de la COVID-19 est axée sur le contrôle de l'importation aux points d'entrée, la réduction de la transmission par des tests, la mise en quarantaine, la recherche des contacts et l'assouplissement graduel et systématique des mesures lorsque les vaccins deviennent disponibles.

Principaux facteurs à considérer

À la suite de l'établissement et du maintien de mesures frontalières rigoureuses en 2020, il y a eu un réexamen continu de la situation épidémiologique mondiale et nationale pour déterminer si les mesures devraient être modifiées, imposées de nouveau ou assouplies. Une approche progressive de réouverture et d'assouplissement des mesures frontalières a été adoptée, conformément au contexte épidémiologique.

Depuis le début de juillet 2021, le nombre de voyages a augmenté de façon constante, en raison de l'élimination d'une période de mise en quarantaine de 14 jours pour les citoyens canadiens pleinement vaccinés, les résidents permanents et les personnes inscrites en vertu de la Loi sur les Indiens. Les volumes ont continué d'augmenter avec l'ouverture des frontières aux voyages discrétionnaires des citoyens américains et des résidents permanents vaccinés le 9 août 2021 et la réouverture aux ressortissants étrangers le 7 septembre 2021. On s'attend à ce que le volume des voyageurs augmente de façon continue, à mesure que la confiance des voyageurs augmente et que les mesures frontalières à l'étranger continuent d'être assouplies.

Le Canada continue de surveiller la situation épidémiologique mondiale et nationale pour éclairer les décisions quant à l'assouplissement, au maintien ou au rétablissement des mesures frontalières. À l'heure actuelle, le Canada soutient un avis de voyage international recommandant aux Canadiens d'éviter les déplacements non essentiels à l'étranger.

Rôle et responsabilités

En plus de la responsabilité globale de la frontière, en cas de pandémie, le gouvernement fédéral est responsable de la gestion des aspects internationaux de l'intervention, qui peut comprendre l'exercice de pouvoirs en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine et la communication au public de renseignements sur les risques pour la santé découlant des voyages à l'étranger. L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) travaille avec l'Agence des services frontaliers du Canada à l'application de la Loi sur la mise en quarantaine, qui confère au ministre de la Santé des pouvoirs relatifs aux mesures frontalières qui s'appliquent aux voyageurs et aux moyens de transport entrant au Canada ou en sortant. Cela comprend le pouvoir de désigner des agents de dépistage, de mise en quarantaine et d'examen; d'établir et de désigner tout endroit au Canada comme installation de mise en quarantaine; de désigner tout point au Canada comme point d'entrée et de départ; et de publier des arrêtés d'urgence pour prendre des mesures immédiates sur les questions visées par la réglementation.

Afin d'assurer la mise en œuvre des éléments liés à la santé des voyageurs et aux frontières du mandat du portefeuille de la Santé pendant la pandémie, Santé Canada et l'ASPC travaillent en étroite collaboration avec les partenaires et les intervenants fédéraux, provinciaux et territoriaux, en utilisant divers pouvoirs pour établir, maintenir et modifier des mesures frontalières en réponse à l'évolution de la situation épidémiologique nationale et internationale.

Prochaines étapes

La réouverture des frontières canadiennes est guidée par des indicateurs épidémiologiques nationaux qui éclaireront toute décision sur le soutien, le renforcement, l'assouplissement ou le rétablissement des mesures frontalières. Des dispositions sont en place pour prendre rapidement des mesures pour suspendre ou réimposer les mesures frontalières si la situation le justifie. Les conseils continueront d'être fondés sur l'épidémiologie nationale et les données confirmant que les cas importés ne contribuent pas de façon importante à la propagation au pays.

Données statistiques importantes

Mesures frontalières :

Volumes de voyageurs :

Conformité et application de la loi :

Quarantaine :

Tests de dépistage :

Calendrier des mesures frontalières en réponse à la pandémie de la COVID 19
  1. Phase préalable un (début de 2021) - éventail de mesures applicables à tous les voyageurs non exemptés autorisés à entrer au Canada, notamment : un test de dépistage avant l'arrivée, un test de dépistage les premier et huitième jours, l'hébergement autorisé par le gouvernement (HAG) et la quarantaine de 14 jours.
  2. Phase 1 (entrée en vigueur le 5 juillet) - assouplissement de certaines mesures pour les voyageurs entièrement vaccinés qui sont autorisés à entrer au Canada, notamment la levée de l'exigence relative à l'HAG, les tests de dépistage à l'arrivée ou le premier jour et l'exemption de quarantaine.
  3. Phase deux (entrée en vigueur le 9 août) - assouplissement des mesures et élargissement du champ des personnes autorisées à entrer au Canada. Il s'agit notamment du retrait des exigences liées à l'HAG pour tous, de l'adoption de tests de dépistage aléatoires obligatoires pour les voyageurs vaccinés, de l'autorisation d'entrée pour les citoyens américains et les résidents permanents entièrement vaccinés en ce qui concerne les voyages facultatifs ou discrétionnaires et de l'augmentation du nombre d'aéroports internationaux utilisés.
  4. Phase trois (entrée en vigueur le 7 septembre) - tous les voyages discrétionnaires ou facultatifs de l'ensemble des voyageurs entièrement vaccinés (ressortissants étrangers non américains.

Recherche et surveillance

Recherche sur la COVID-19

Contexte

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement du Canada a investi 259,5 millions de dollars dans la recherche sur la COVID-19 par l'entremise des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Ce financement a permis d'obtenir 20,3 millions de dollars supplémentaires de partenaires, pour un total de 279,8 millions de dollars.

Ces investissements soutiennent 609 projets de recherche liés à la COVID-19. Les Canadiens ont bénéficié de recherches novatrices portant sur la prévention, la détection et le traitement, y compris, mais sans s'y limiter, les vaccins, les thérapies et les diagnostics ainsi que l'élaboration d'une base de données probantes sur laquelle fonder des interventions efficaces en matière de politiques sociales et de santé publique pour appuyer les efforts du gouvernement dans le cadre de la COVID-19. Ces investissements ont permis de :

En plus de ces investissements majeurs en lien avec la COVID-19, le gouvernement du Canada, par l'entremise des IRSC, a annoncé en avril 2020 un financement pour la création du Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d'urgence sanitaire afin d'améliorer la coordination de la recherche nationale et mondiale sur les pandémies. De plus, les IRSC ont dirigé la participation du gouvernement du Canada à la réponse internationale de la recherche, notamment en appuyant l'essai clinique du Programme canadien de traitement de la COVID-19 qui vise à étudier l'innocuité et l'efficacité de différents médicaments contre la COVID-19 et réunir des scientifiques et des partenaires pour montrer la voie à suivre.

Dans le cadre de la Stratégie intégrée de lutte contre les variants préoccupants, le Laboratoire national de microbiologie de l'ASPC et Génome Canada, par l'entremise du Réseau canadien de génomique COVID-19, ont investi 20 million dollars et 8 million dollars, respectivement, dans l'amélioration de la capacité de séquençage génomique et d'échange des données. Ceci aidera à détecter et à répondre aux variants préoccupants au Canada en réunissant l'expertise en santé publique, en séquençage génomique, en épidémiologie, en immunologie, en virologie et en modélisation mathématique. Les IRSC ont appuyé la Stratégie du gouvernement du Canada sur les variants préoccupants, y compris la création du Réseau de l'intervention de recherche rapide sur les variants du coronavirus qui vise à répondre aux questions sur les effets des variants sur la transmissibilité, la probabilité de causer des cas graves, la résistance aux vaccins et d'autres enjeux.

Collaboration entre les gouvernements FPT

Les IRSC ont joué un rôle de chef de file en collaborant avec les provinces et les territoires et ont fait la promotion de l'échange des connaissances afin de maximiser l'impact de leurs investissements dans la recherche sur la COVID-19, d'appuyer la coordination et de présenter les meilleures données probantes disponibles pour appuyer la prise de décisions et les mesures. Les échanges Meilleurs Cerveaux virtuels ont permis de recueillir les données les plus récentes, dans le cadre de cinq événements, afin d'éclairer les politiques et les pratiques des partenaires fédéraux et provinciaux. Les IRSC ont aussi coordonné la formation des décideurs afin qu'ils apprennent comment accéder aux données probantes du Réseau de données sur la COVID-19 pour soutenir la prise de décisions.

Le Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19 (GTIC), fournit des données scientifiques au portefeuille de la Santé afin d'éclairer les politiques, l'orientation et la prise de décisions en réponse à la COVID-19. Le GTIC a collaboré avec les IRSC pour financer 22 études axées sur la compréhension de l'immunité face à la COVID-19 au Canada et sur la détermination du nombre de personnes infectées par la COVID-19, y compris les travailleurs de la santé, les enfants, les sans-abri et la communauté LGBTQ.

De plus, le gouvernement du Canada, par l'entremise des IRSC et de l'ASPC, a fourni du soutien au Réseau canadien de recherche sur l'immunisation pour évaluer les vaccins en ce qui a trait à l'innocuité, à l'immunité, à l'efficacité, à la mise en œuvre et à l'évaluation des programmes.

Recherche sur la modélisation de la COVID-19 à l'ASPC

En février 2020, le Laboratoire national de microbiologie de l'ASPC a élaboré des modèles mathématiques pour explorer comment la pandémie pourrait avoir une incidence sur les cas, les hospitalisations et les décès, et pour comprendre comment les mesures de santé publique pourraient aider à gérer l'épidémie. Les modèles récents comprennent de nombreux facteurs comme l'état de la vaccination et l'analyse des eaux usées afin de produire des prévisions à long terme qui sont communiquées aux partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux ainsi qu'aux publications de revues.

L'ASPC finance des experts en modélisation dans des universités canadiennes et collabore directement avec eux, et elle a mis sur pied un groupe d'experts externes en modélisation composé de membres d'universités canadiennes, de ministères fédéraux et d'organismes provinciaux et territoriaux de santé publique. Ce groupe vise à favoriser l'échange des connaissances, le renforcement des capacités pour les administrations sans soutien de modélisation, et la collaboration entre les modélisateurs universitaires et les organismes de santé publique.

Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et l'ASPC ont également fourni 10 millions de dollars en nouveaux fonds sur deux ans pour établir des réseaux multidisciplinaires de spécialistes de la modélisation des maladies infectieuses émergentes pour appuyer les mesures de santé publique au Canada dans le contexte des pandémies.

Surveillance de la santé publique et évaluation des risques

Enjeu

Parmi ses responsabilités essentielles, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) prévoit et détecte les risques à la santé publique émergents et met en place des mesures visant à sauvegarder la sécurité et la santé des Canadiens. Ces derniers s'attendent que leur gouvernement soit en mesure de prévoir, d'identifier et de prévenir les risques à la santé publique et de les maintenir en sécurité et en santé en cas de risque.

Pour atteindre cet objectif, il faut avoir accès aux bonnes données au bon moment (détecter) afin d'évaluer habilement les menaces et les risques pour les Canadiens (comprendre) et échanger les résultats des évaluations avec les partenaires appropriés pour prendre des mesures (agir). L'ASPC utilise des données recueillies à partir d'environ 85 systèmes de surveillance ainsi que des données de prévision, de modélisation, d'analyse des médias et de données scientifiques afin de déterminer des solutions et proposer des mesures pour contrer les menaces et les risques émergents en matière de santé publique à l'échelle nationale et internationale.

Situation actuelle

La pandémie a révélé les défis auxquels de nombreux pays, y compris le Canada, sont confrontés en matière de surveillance et d'évaluation des risques pour la santé publique. Une prise de mesures concrètes est nécessaire pour mieux protéger les citoyens contre les menaces à la santé publique, notamment l'atténuation des futures épidémies et pandémies.

De récents examens et audits externes, notamment le Rapport sur la préparation en cas de pandémie de 2021 du Bureau du vérificateur général et l'examen indépendant de 2021 du Réseau mondial d'information en santé publique (RMISP), ont fait ressortir trois domaines qui nécessitent une attention particulière :

  1. Intégrer la surveillance et l'évaluation des risques afin que les bonnes personnes disposent des bons renseignements au bon moment pour agir;
  2. Renforcer l'échange des données pour nous assurer d'avoir accès en temps opportun à des données complètes, particulièrement dans les domaines de l'équité en santé (p. ex., race/origine ethnique, fondées sur la distinction);
  3. Appuyer les fonctions habilitantes (p. ex., technologie, capacité des RH).

L'ASPC prend des mesures concrètes pour donner suite à ces recommandations au moyen de plans d'action pour des mesures de gestion et de la création fédérale-provinciale-territoriale (FPT) du système de surveillance de la COVID-19. Ce système, qui utilise les tableaux de gouvernance existants, a permis la surveillance précoce de la COVID-19 à l'échelle du Canada. L'ASPC cherche à renforcer la gouvernance de la surveillance en vue de mieux intégrer les programmes de surveillance, d'établir des liens entre la surveillance et l'évaluation des risques, d'améliorer l'échange des données et de traduire les renseignements en mesures concrètes.

Voici quelques initiatives clés qui ont déjà été entreprises :

Rôle de l'ASPC

Le pouvoir législatif sur la santé (notamment la santé publique) en vertu de la Constitution est une responsabilité commune entre les administrations FPT. Bien que la loi confère au ministre de la Santé le mandat de surveiller les maladies, la loi ne lui confère pas le pouvoir d'obliger l'échange des données. Il appartient à chaque province et territoire de décider quels renseignements seront partagés avec le Canada. Cette démarche est alors régie par des ententes formelles et informelles sur le partage de données.

L'ASPC a un mandat législatif de surveillance et d'évaluation des risques en vertu de la Loi sur l'Agence de la santé publique du Canada et de la Loi sur le ministère de la Santé. L'ASPC appuie également le rôle de l'ACSP dans la prestation de conseils scientifiques en santé publique aux Canadiens.

L'Agence compte sur plusieurs systèmes de surveillance pour s'acquitter de son mandat qui consiste à détecter, à comprendre et à agir sur un éventail de problèmes de santé publique, de la prévention du cancer à la lutte contre la crise des opioïdes, en passant par la promotion de la santé mentale et le confinement des éclosions d'origine alimentaire.

Prochaines étapes

Continuer d'accroître la capacité du Canada en matière de gestion des données, de surveillance et d'évaluation des risques et donner suite aux engagements pris relativement aux examens récents.

Communications et mesures de santé publique

Communications publiques

Résumé/Problème

Les communications et la communication des risques font partie intégrante de la planification en cas de pandémie de Santé Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) depuis plus d'une décennie. Les principes de la communication des risques – notamment la transmission de renseignements fondés sur des données probantes en temps opportun et de façon transparente; l'intégration des communications à l'intervention globale contre la pandémie; et l'accent mis sur les personnes et les intervenants les plus à risque – ont été au cœur de la communication en réponse à la COVID-19.

L'administratrice en chef (ACSP) et l'administrateur adjoint de la santé publique (ACASP) servent de point central pour fournir des renseignements et des conseils fondés sur des données probantes sur la situation épidémiologique actuelle au Canada et dans le monde. Tout au long de la pandémie de COVID-19, ils ont fourni des renseignements clairs, crédibles et opportuns pour assurer la sécurité des Canadiens, de leur famille et de leur collectivité.

Identifier de multiples façons créatives de rejoindre les populations à risque continuera de jouer un rôle important dans la réponse actuelle à la pandémie, ce qui inclut mettre à profit des outils comme les sciences du comportement et la recherche sur l'opinion publique.

Rôle et communications de l'ACSP

L'ASPC et le poste d'ACSP ont été créés en 2004 afin d'améliorer la santé publique au Canada et de renforcer la capacité du pays à répondre aux menaces, aux éclosions et aux urgences en matière de santé publique. L'ACSP est la principale professionnelle de la santé publique du gouvernement fédéral.

Tout au long de la pandémie de COVID-19, l'ACSP et l'ACASP sont devenus des professionnels de la santé bien connus et dignes de confiance sur lesquels les Canadiens peuvent compter pour des informations claires et fiables sur la santé publique.

Le mandat de l'ACSP est de fournir un leadership et des conseils sur les questions de santé publique aux Canadiens, aux professionnels de la santé et aux intervenants. Cela comprend la communication directe avec les Canadiens par les points de presse; les affichages de façon ponctuelle de données, de renseignements et de lignes directrices en matière de santé publique; les infographies; les réseaux sociaux; les publicités dans les médias traditionnels et les plateformes numériques; la sensibilisation des médias et la mobilisation des intervenants et des provinces et des territoires. L'ACSP et l'ACASP rencontrent aussi régulièrement les médecins hygiénistes en chef des provinces et des territoires du Canada dans le cadre du Comité consultatif spécial fédéral-provincial-territorial (FPT) sur la COVID-19, et communiquent les lignes directrices consensuelles FPT aux Canadiens.

Prochaines étapes

L'ASPC mettra en place des plans de communication et des stratégies pour soutenir le respect continu des mesures de santé publique et pour travailler avec des partenaires et des intervenants pour continuer les services d'approche proactifs afin de rejoindre les populations difficiles à atteindre et celles qui sont les plus à risque de la COVID-19. L'un des principaux objectifs consiste à fournir aux collectivités autochtones et racialisées du matériel conçu sur mesure, dans leur langue, et livré par l'entremise de sources fiables.

Les communications proactives régulières mettront à jour les Canadiens au sujet des dernières informations en matière de santé publique en lien avec la pandémie de COVID-19 tout en continuant à renforcer la confiance dans les vaccins et à contrer la désinformation par des communications ciblées, l'éducation du public et la sensibilisation.

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