"Conseil consultatif ministériel sur la santé mentale (CCMSM) résumé des discussions pour le 14 et 15 juin 2018 "
Cabinet de la ministre de la Santé
- L’honorable Ginette Petitpas Taylor, ministre de la Santé (jeudi seulement)
- Kate Moussouni, conseillère en politiques, Cabinet de la ministre de la Santé
Membres du Conseil consultatif ministériel sur la santé mentale (CCMSM)
Présents
- Skye Barbic
- Judith Bartlett
- Brooke Chambers
- Manon Charbonneau
- David Gardner
- Shaleen Jones
- Nick Kates
- Stanley Kutcher
- Ian Manion
- Emma McCann
- Natan Obed
- Vicky Stergiopoulos
- Petrea Taylor
- Nicholas van den Berg
Absents
- Dillon Black
- Julie Kathleen Campbell
- Marion Cooper
- Carol Hopkins
- Christopher Lalonde
- Laurence Martin‑Caron
- Jack Saddleback
Membres d’office
- Helen McElroy (membre d’office), Santé Canada
- Anna Romano (membre d’office), Agence de la santé publique du Canada
Secrétariat du Conseil consultatif ministériel sur la santé mentale
- Marie‑Anik Gagné, gestionnaire, Unité de la santé mentale, Santé Canada
- Susan Phillips, analyste principale des politiques, Unité de la santé mentale, Santé Canada
Le jeudi 14 juin 2018, de 16 h à 20 h 30
1. Mot d’ouverture
- La ministre de la Santé souhaite la bienvenue aux membres et décrit brièvement ses cinq priorités en matière de santé mentale :
- le suicide;
- la jeunesse;
- les données et les mesures;
- le rôle du gouvernement fédéral en ce qui a trait à la santé mentale;
- la collaboration internationale.
2. Approbation du mandat provisoire
Décisions :
- Il est recommandé et convenu que les conversations pendant la réunion du Conseil demeurent confidentielles et qu’une date soit inscrite au mandat provisoire.
- Les suggestions proposées sont acceptées et le mandat est approuvé.
3. Tour de table
- La ministre de la Santé demande au Conseil : « Selon vous, que faudrait‑il faire à l’échelle nationale pour optimiser le système de santé mentale et améliorer la santé mentale de tous les Canadiens, et pas seulement de ceux qui ont les moyens de payer ce service? »
Principaux points de discussion et suggestions d’initiatives selon les thèmes
Élaborer un plan de ressources humaines en santé mentale pour le Canada
Cela comprend :
- Déterminer le nombre de fournisseurs de soins de santé dont nous avons besoin partout au pays (p. ex. pharmaciens, travailleurs sociaux, psychiatres).
- Préciser les rôles des divers professionnels de la santé en matière de santé mentale.
- Définir différents modèles de soins.
- Examiner l’impact des modèles de financement sur les soins de santé mentale (p. ex. le manque de rémunération pour que les professionnels de la santé travaillent ensemble; le manque de couverture publique pour la psychothérapie; le recours aux médicaments (par opposition à la psychothérapie) comme intervention de première ligne compte tenu du financement; l’expérience de pays comme les Pays-Bas qui remboursent les fournisseurs de soins en fonction du résultat des soins fournis).
Uniformiser les soins de santé mentale
- Coordonner, communiquer, harmoniser et uniformiser les soins entre les provinces et les territoires.
- Élaborer et mettre en œuvre des normes et des attentes professionnelles par l’entremise d’organismes nationaux.
- Chercher des normes internationales et appliquer au Canada ce qui fonctionne à l’ internationale (p. ex. uniformiser le dépistage du suicide dans tous les services d’urgence avec un suivi dans les 24 heures).
- Intégrer le genre/le volet de l’identité de genre dans la compréhension des enjeux de toxicomanie et de santé mentale, surtout en ce qui a trait au suicide.
Élaborer un programme national de recherche prioritaire
- Examiner la recherche actuelle pour déterminer les domaines où elle est inexistante ou non concluante (p. ex. examiner les pays dans le monde qui ont des taux de réussite en matière de prévention du suicide).
- Faire preuve de rigueur scientifique dans l’examen de la recherche actuelle (p. ex. nécessité d’un examen Cochrane critique).
- Établir des priorités nationales de recherche axées sur les interventions réussies.
Agréer et uniformiser les interventions en santé mentale
- Demander à un organisme indépendant de réglementer les interventions (p. ex. les programmes de prévention du suicide en milieu scolaire).
- Déterminer quelles interventions fonctionnent en se fondant sur des évaluations (p. ex. évaluer les fournisseurs qui offrent, à titre onéreux, des programmes de traitement en santé mentale – évaluer l’efficacité de leur traitement – avec la même rigueur que les médicaments).
Élaborer une stratégie nationale pour le système de santé mentale
- Mettre en œuvre une approche pangouvernementale.
- S’inspirer de l’approche australienne : soins communautaires, traitement à domicile et en situation de crise, intervention précoce, approche communautaire affirmée).
- Garantir des ressources financières adéquates.
- Concevoir une stratégie axée sur le patient et la famille, coordonnée à l’échelle du système et des secteurs pour faciliter les transitions, et adaptée aux besoins des diverses populations.
Rôle du gouvernement fédéral
Améliorer la collecte des données
- Mesurer l’acuité et la qualité des soins.
- Investir dans des enquêtes longitudinales sur la santé mentale.
- Exiger la surveillance de la santé de l’enfant dans chaque administration.
Examiner et aborder la politique et la législation
- Combler les lacunes en matière de justice et de législation (p. ex. discrimination envers les personnes atteintes de maladie mentale).
- S’attaquer aux facteurs dissuasifs dans le système qui constituent des obstacles aux soins axés sur la collaboration (p. ex. la Loi canadienne sur la santé, les soins pharmaceutiques).
- Réduire les cadres législatifs complexes qui dictent le fonctionnement des programmes et des politiques, des interventions et du financement.
Assurer un leadership en santé mentale au travail
- Être un modèle et un chef de file en matière de santé mentale au travail dans les ministères et les organismes fédéraux et dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.
S’adresser aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis
- Impliquer un plus grand nombre de Métis et d’Inuits aux discussions sur la santé mentale.
- Il faut davantage d’identificateurs et de collecte de données ethniques.
- Poursuivre le travail sur les Inuits, les Premières Nations et les Métis à SC et à l’ASPC en dépit de la création de Services aux Autochtones Canada.
À l’échelle internationale
- Développer une vision la santé mentale au niveau international.
Récapitulation et mot de la fin
- On fait remarquer que les membres du Conseil consultatif ont apporté une riche expérience dans le domaine de la santé mentale, en faisant souvent ressortir des liens personnels avec les sujets abordés. Les membres du Conseil consultatif soulignent l’urgence de bien faire les choses pour les Canadiens en ce qui concerne la santé mentale.
4. Levée de la séance
- La séance est levée à 20 h 30.
Le vendredi 15 juin 2018, de 8 h 30 à 12 h 30
1. Mot d’ouverture
- Un rappel est fait aux membres du Conseil quant au fait que, parmi les cinq principales priorités de la ministre, les présentations porteront sur les trois priorités suivantes : le suicide, les données et les mesures, et la collaboration internationale.
2. Présentation de Statistique Canada et de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS)
- Jennifer Ali et Ron Gravel de Statistique Canada donnent un aperçu des types de données sur la santé mentale au Canada.
- Natalie Damiano et Mélanie Josée Davidson, de l’ICIS, font une présentation sur les données et les renseignements concernant la santé mentale.
Commentaires pour l’ICIS et Statistique Canada
Collecte de données et recherche
- Évaluer l’utilisation des benzodiazépines dans les provinces.
- Saisir l’information pertinente pour différents contextes socioéconomiques.
- Saisir la complexité de l’acuité.
- Mettre l’accent sur l’utilisation d’enquêtes longitudinales.
- Passer à des indicateurs qualitatifs au lieu d’indicateurs quantitatifs.
- Recueillir des statistiques sur les populations à risque.
- Informer le reste de la population canadienne sur les statistiques et les indicateurs.
- Établir des relations avec le Centre de neuro-informatique.
Soins primaires et santé mentale
- Dresser le portrait de ce qui se passe avec les soins de santé mentale dans les soins primaires et celui des liens entre les soins de santé mentale et les soins de santé primaires dans le système.
- Comprendre le rôle des pharmaciens dans le traitement de la maladie mentale.
3. Présentation de l’Agence de la santé publique du Canada
- Stephanie Priest, de l’Agence de la santé publique du Canada, présente un aperçu de la prévention du suicide au Canada.
Commentaires pour l’ASPC
Gouvernement
- Mettre en œuvre une approche pangouvernementale. Créer un ministère de la Santé mentale, des Toxicomanies et de la Prévention du suicide.
Promotion et prévention
- Former les pharmaciens communautaires à établir des liens et à réduire les tentatives de suicide subséquentes.
- Fournir des messages appropriés concernant le suicide et les médias (messages et reportages sécuritaires).
- Former les jeunes à la prévention du suicide.
- Comprendre les facteurs de risque de suicide et les facteurs de protection.
- Identifier les facteurs de protection et les facteurs de risque.
- Renforcer les habiletés d’adaptation en offrant du soutien à la petite enfance.
- Évaluer les exemples internationaux qui ont des taux de réussite en matière de prévention du suicide.
Accès et traitement
- Traiter le suicide comme une réponse d’urgence. C’est le plus gros problème pour les Inuits.
- Le gouvernement fédéral doit faire preuve de leadership, mettre en évidence les normes et utiliser le financement des provinces et des territoires comme levier pour les stratégies.
- L’ASPC doit créer un organisme indépendant pour évaluer les allégations des fournisseurs de produits destinés à la prévention du suicide (SC en a pour les produits pharmaceutiques). Les fournisseurs devraient se soumettre aux mêmes normes de preuve que pour les produits pharmaceutiques).
- Soutenir les fournisseurs de soins de santé au travail concernant le suicide.
- Fournir les premiers soins de santé mentale aux prestataires de soins de santé mentale, y compris les médecins, les autres prestataires de soins de santé et le personnel de la salle d’urgence. Les premiers soins en santé mentale constituent également un outil de prévention important.
- Comprendre la stigmatisation : ce qui l’amplifie et comment la réduire.
- Mettre l’accent sur une approche holistique à l’égard des soins.
- Intégrer les soins primaires dans la stratégie.
Données
- Éliminer les mesures par procuration.
- Réduire la stigmatisation par l’intervention de réseaux de contacts.
- Intégrer les voix des personnes ayant une expérience vécue.
- Impliquerles jeunes.
4. Présentation du Bureau des affaires internationales (BAI), Agence de la santé publique du Canada
- Sarah Lawley, du BAI, fait une brève présentation sur l’engagement international du Canada.
Questions et commentaires pour le BAI
- Il est important que la santé mentale et les changements climatiques soient intégrés dans une perspective internationale.
Décision :
- Faute de temps, le BAI est invité à la prochaine réunion du Conseil pour faire une présentation détaillée aux membres.
5. Récapitulation et mot de la fin
- Helen McElroy présente le mot de la fin et indique qu’une ébauche de résumé des discussions sera envoyée à tous les membres du Conseil d’ici quelques semaines.
- La prochaine réunion pourrait avoir lieu dans le cadre de la Conférence canadienne sur la santé mentale, du 22 au 24 octobre, à Montréal.
6. Levée de la séance
- La séance est levée à 12 h 30.