Conseil consultatif ministériel sur la santé mentale (CCMSM) résumé des discussions pour jeudi le 21 octobre juin 2018
Cabinet de la ministre de la Santé - Présents
- L'honorable Ginette Petitpas-Taylor, ministre de la Santé
- Kate Moussouni, conseillère en politiques, Cabinet de la ministre de la Santé
Membres du Conseil consultatif ministériel sur la santé mentale (CCMSM)
Présents
- Judith Bartlett (coprésidente)
- Brooke Chambers
- Manon Charbonneau (coprésidente)
- David Gardner
- Shaleen Jones
- Nick Kates
- Ian Manion
- Emma McCann
- Vicky Stergiopoulos
- Petrea Taylor
- Dillon Black
- Nicholas van den Berg
- Marion Cooper
- Christopher Lalonde
- Laurence Martin-Caron
Absents
- Natan Obed
- Jack Saddleback
- Julie Kathleen Campbell
- Carol Hopkins
- Skye Barbic
Membres d'office - Présents
- Helen McElroy (membre d'office), Santé Canada
- Anna Romano (membre d'office), Agence de la santé publique du Canada
Secrétariat du Conseil consultatif ministériel sur la santé mentale - Présents
- Marie-Anik Gagné, gestionnaire, Unité de la santé mentale, Santé Canada
- Susan Phillips, analyste principale des politiques, Unité de la santé mentale, Santé Canada
1. Mot de bienvenue et présentations
- Helen McElroy souhaite la bienvenue aux membres et leur demande de se présenter brièvement.
2. Affaires courantes
- Adoption de l'ordre du jour :
- L'ordre du jour est approuvé et aucun ajout n'est fait.
- Discussion concernant les coprésidentes :
- Judith Bartlett et Manon Charbonneau sont présentées comme coprésidentes du Conseil, nommées par la ministre de la Santé.
- Résumé des discussions des 14 et 15 juin 2018 :
- Le résumé des discussions est approuvé sans modifications.
3. Récapitulatif de la réunion de juin du CCMSM et des discussions
- Les coprésidents présentent un récapitulatif de la réunion de juin du CCMSM et incluent un résumé de ce qui a été discuté dans les domaines suivants :
- Planification des ressources humaines en santé mentale
- Agrément des programmes de santé mentale
- Intégration des services de santé mentale pour les enfants et les adolescents
- Cadre de psychothérapie pour les personnes non assurées
- Les coprésidentes invitent les membres à indiquer deux ou trois projets que le Conseil pourrait mener en collaboration.
- Il convient de noter que la discussion a été plus fluide que ce résumé ne l'indique et que le texte qui suit est un résumé de tous les points soulevés et ne représente pas un consensus.
- Planification des ressources humaines en santé mentale
- Se concentrer d'abord sur les compétences, puis évaluer les lacunes (p. ex., avons-nous besoin de plus de soutien par les pairs, de navigation dans le système, de littératie en santé?) et enfin déterminer les professionnels de la santé qui sont nécessaires.
- Inclure les pharmaciens dans la solution. Par exemple, dans le cadre du programme Bloom en Nouvelle-Écosse, la pharmacie fait partie de l'approche communautaire intégrée des soins de santé mentale.
- Intégration des services de santé mentale pour les enfants et les adolescents
- Améliorer la prestation des soins de santé mentale en travaillant en équipe avec les conseillers d'orientation, les travailleurs sociaux et les fournisseurs de soins de santé facilitera la prestation des soins de santé mentale.
- Élaborer des programmes intégrés de santé mentale dans les écoles (p. ex., Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse).
- Agrément des programmes de santé mentale
- Mettre l'accent sur l'amélioration de la qualité des services actuellement disponibles. Inciter les prestataires à suivre les modèles et les normes de pratique. Élaborer des indicateurs pour mesurer la qualité des soins.
- Offrir des conseils concernant les initiatives d'autosoins. Orienter les personnes dans le besoin vers l'auto-identification des besoins et des outils appropriés.
- Aider les personnes à comprendre quelle application de santé mentale est de bonne qualité. Il y a un manque d'accréditation en ce qui concerne l'utilisation des applications en ligne. Nous devons développer de meilleures applications pour la santé mentale (c.-à-d. la santé mentale en ligne) Certaines applications sont vraiment dangereuses. Diffuser ces renseignements par l'entremise du portail de la Commission de la santé mentale du Canada.
- Cadre de psychothérapie pour les personnes non assurées
- Prendre en compte le coût du bien-être mental, le rétablissement coûte cher. Les travailleurs à faible revenu passent à travers les mailles du filet.
- Éliminer les barrières injustifiers; l'accès direct devrait suffire.
- Respecter le fait que le chemin du rétablissement diffère pour chacun. Il n'y a pas de solution unique pour tous. Un tel cadre doit inclure toutes les approches (p. ex. les naturopathes acupuncteurs, la diète et l'encadrement).
- Inclure les pharmaciens dans le cadre; ils font partie de la solution. La pharmacie communautaire est un bon point d'ancrage. Les pharmaciens peuvent trier les personnes et les mettre en contact avec les services de santé mentale appropriés de la collectivité. Ils peuvent aider les personnes à comprendre ce à quoi elles peuvent s'attendre lors du cheminement à travers le système. La pharmacie devrait être considérée comme un « centre de santé » dans la communauté, et pas seulement comme un dispensaire.
4. Actions mondiales en matière de santé mentale
- Sarah Lawley, Bureau des affaires internationales pour le portefeuille de la Santé (Agence the Santé Public du Canada ASPC), fait une présentation sur le paysage mondial de la santé mentale et les efforts de la ministre pour promouvoir la santé mentale à l'échelle internationale.
Commentaires pour le Bureau des affaires internationales
- Renforcer la capacité des pays à revenu faible et intermédiaire et l'utiliser comme modèle au Canada.
- Intégrer la santé mentale dans les milieux médicaux généraux.
- Reconnaître que le Canada est en retard en matière de collecte de données. Le Canada ne peut se comparer aux autres pays à l'échelle internationale.
- Promouvoir le besoin d'un plus grand nombre de données pour faire des progrès à l'échelle mondiale.
- Promouvoir les initiatives menées par le Canada; par exemple, le travail de l'Université de Toronto en Éthiopie avec la Dr Clare Paine et l'augmentation du nombre de psychiatres de 11 à 70 en 15 ans.
5. Promouvoir l'équité en santé : La santé mentale des Canadiens noirs
- Gerry Gallagher, Centre pour la prévention des maladies chroniques et l'équité en santé (ASPC), présente le Fonds pour la santé mentale des Canadiens noirs.
Commentaires pour le Centre de prévention des maladies chroniques et de l'équité en santé
- Reconnaître le rôle du statut socio-économique, de la stigmatisation, du racisme et des antécédents d'une personne à l'égard de la maladie mentale.
6. Mot de bienvenue de la ministre et tour de table
- La ministre se joint au Conseil à 18 h 30. Elle souhaite la bienvenue à tous, demande aux membres du Conseil de se présenter au groupe et présente un résumé des travaux auxquels elle a participé aux niveaux national et international.
7. Discussion des domaines prioritaires proposés
- La coprésidente résume la discussion qui a eu lieu plus tôt dans la journée et la discussion est ouverte.
- Un certain nombre de points clés soulevés sont regroupés en principes directeurs que le Conseil souhaitera peut-être examiner en vue de s'accorder sur ceux-ci pour orienter ses travaux.
Principes directeurs clés :
- Mettre l'accent sur le spectre du bien-être, y compris la prévention et la promotion.
- Reconnaître que les gens se déplacent le long du spectre à différents moments de leur vie.
- Se concentrer sur l'ensemble de la durée de vie en mettant l'accent sur les points de transition (e.g., prenatal; pre-scolaire; adolescences; entrée à l'université/CEGEP; ménopause; soins palliatifs).
- Faire extrêmement attention aux conséquences imprévues (p. ex. le programme d'agrément pourrait avoir des répercussions négatives sur les organisations communautaires; la technologie présente un aspect nuisible).
- Élaborer des indicateurs de qualité pour mesurer l'incidence de toute nouvelle initiative.
- Recueillir des données de qualité pour planifier les services et mesurer l'impact.
- Se concentrer sur ce qu'il y a de mieux pour les gens, les gens attendent des services.
- Mettre l'accent sur l'intervention précoce.
- Reconnaître qu'il n'existe pas de solution unique pour tous.
- Inclure les soins et les fournisseurs de soins traditionnels et non traditionnels.
- Assurer l'autodétermination individuelle des services nécessaires
- Être pleinement conscient du contexte avant de recommander les mesures à prendre, c'est-à-dire :
- Le rôle fédéral et provincial en santé mentale.
- Les activités en cours. S'appuyer sur les travaux existants et ne pas partir de zéro compte tenu de l'ampleur des travaux déjà réalisés dans ces domaines.
- Ne pas commencer des travaux qui exerceront des pressions indues sur les provinces. Reconnaître que les provinces préfèrent suivre leur propre voie.
- Rôle de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), des organismes pancanadiens de la santé.
- Ne pas se décharger sur les services communautaires sans prévoir de fonds supplémentaires.
- Élargir les services existants.
- S'appuyer sur l'existant.
- Élaborer des initiatives pour ceux qui souffrent des plus grandes inégalités :
- Déterminer où se situent les inégalités en santé mentale dans chaque collectivité. Cibler les programmes destinés aux personnes les plus vulnérables (p. ex. faible statut socioéconomique, jeunes mères).
- Investir dans la petite enfance. Les fournisseurs de soins de santé peuvent cerner les familles à risque.
- Un cadre global devrait orienter les activités du Conseil.
Établir une association nationale pour ceux qui ont une expérience vécue - pour et par les gens - cette association pourrait :
- Offrir un soutien aux personnes atteintes de maladie mentale. Cela comprendrait l'éducation axée sur le contact et le soutien par les pairs.
- Inclure les personnes aux deux extrêmes, celles qui croient en la psychiatrie et aux médicaments, et celles qui s'opposent au système officiel de santé mentale.
- Former des personnes ayant une expérience vécue pour devenir membres de conseil et participer à l'élaboration des politiques.
- Agir en tant que « gardiens des droits ».
- Offrir une formation sur les premiers soins en santé mentale aux familles.
- Former les jeunes qui veulent participer.
Mettre en œuvre un modèle de soins échelonnés :
- Concentrer les soins échelonnés sur les premières années; inclure les programmes prénatals, les autosoins et la définition du rôle de la littératie en santé dans les soins échelonnés.
- Inclure la promotion et la prévention, les pharmacies et le soutien par les pairs dans l'approche des soins échelonnés.
- Élaborer des indicateurs nationaux de qualité relatifs aux soins échelonnés et indicateurs de satisfactions des soins reçus.
Autres initiatives possibles :
- Établir les étapes du développement affectif des enfants afin que les médecins de famille puissent appuyer l'intervention précoce.
- Financer une initiative à plusieurs niveaux offrant des bourses internationales (p. ex., en début de carrière) afin de voyager et d'étudier les meilleures pratiques à l'étranger.
- Établir un fonds pour l'innovation semblable au Fonds pour l'adaptation des soins de santé primaires établi il y a 20 ans. Ce Fonds a eu un impact durable.
- Modifier les normes d'assurance afin que les personnes ayant une expérience vécue ne fassent pas l'objet de discrimination lorsqu'elles cherchent à obtenir une assurance habitation, maladie ou invalidité (p. ex., en Europe, on pardonne aux personnes qui font une tentative de suicide).
- Modifier l'obligation de déclarer tout problème de santé mentale antérieur sur les candidatures à un emploi.
- Déposer un projet de loi visant à modifier la taille des boîtes d'acétaminophène au Canada. La réduction de la taille de la boîte pourrait permettre d'éviter jusqu'à 500 décès selon l'expérience du Royaume-Uni.
- Élaborer des applications de santé mentale en ligne qui aideraient les jeunes à accéder aux services de santé mentale en ligne.
- Élaborer un programme pour s'attaquer à l'incidence accrue de l'anxiété sociale chez les jeunes liée à l'exposition accrue aux écrans.
Les membres du Conseil demandent des précisions sur les types de projets que le Conseil pourrait recommander et entreprendre. Les membres se voient rappeler le cycle électoral. Bien qu'aucun fonds n'ait été affecté à ces initiatives, s'il existe un soutien ministériel, certains fonds pourraient être affectés. Par conséquent, les membres ne devraient pas se limiter à recommander des initiatives n'ayant aucune incidence sur les ressources.
- Il est fait observer l'absence de consensus sur les recommandations à mettre en œuvre.
8. Résumé et prochaines étapes
La ministre remercie les membres du Conseil de leur contribution et de la richesse des discussions.
- Prochaines étapes : À la demande des coprésidentes, des conférences téléphoniques seront organisées pour discuter de la voie à suivre pour déterminer les initiatives clés que le Conseil pourrait élaborer et établir quelques groupes de travail.
La séance est levée à 20 h 30.