Cinquième rapport sur la biosurveillance humaine des substances chimiques de l'environnement au Canada

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Organisation : Santé Canada

Date publiée : 2019-11-13

Résultats de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé cycle 5 (2016 à 2017).

Table des matières

Remerciements

La rédaction de ce document a été rendue possible grâce aux efforts du personnel du Programme de biosurveillance nationale de Santé Canada : Annie St-Amand (Chef de section), Jeff Willey (Responsable du rapport), Kate Werry (Coordonnatrice du rapport), Sarah Faure, Subramanian Karthikeyan, Pascale Lyonnais-Gagnon, Christine MacKinnon-Roy, Tyler Pollock, Julie Yome. Avec l'aide de : Andrew Belknap, Kathy Nguyen, Eric Vaillancourt.

Le développement et la mise en œuvre du volet de la biosurveillance de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé ont été possible grâce à la grande contribution des divers programmes et des employés de Santé Canada et de Statistique Canada. Un grand merci très spécial aux participants de l'Enquête sans qui cette étude n'aurait pu être possible.

1 Introduction

Les tableaux qui suivent présentent des données à l'échelle nationale sur les concentrations de substances chimiques de l'environnement de la population canadienne. Les données ont été recueillies dans le cadre de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS), une enquête permanente menée à l'échelle nationale et portant sur les mesures directes de la santé. Statistique Canada, en partenariat avec Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada, a lancé l'ECMS en 2007 pour recueillir des données sur la santé et le bien-être ainsi que des échantillons biologiques auprès d'un groupe représentatif de l'ensemble de la population canadienne. Les échantillons biologiques ont été analysés en vue d'obtenir des indicateurs de l'état de santé, de l'état nutritionnel et de maladies chroniques et infectieuses de même que des données sur la concentration de substances chimiques de l'environnement.

Le volet de l'ECMS sur la biosurveillance mesure la concentration de nombreuses substances chimiques de l'environnement ou de leurs métabolites dans le sang et l'urine des participants. Ces concentrations ont également été mesurées dans les cheveux d'un sous-groupe de participants du cycle 5. Une substance chimique de l'environnement se définit comme étant une substance chimique d'origine anthropique ou naturelle, qui est présente dans l'environnement et à laquelle les humains peuvent être exposés dans différents milieux, notamment l'air, l'eau, les aliments, le sol, la poussière et les produits de consommation.

Les données des cycles précédents ont été publiées dans quatre rapports de Santé Canada, le plus récent étant le Quatrième rapport sur la biosurveillance humaine des substances chimiques de l'environnement au Canada, paru en août 2017 (Santé Canada, 2017). Au cours des quatre premiers cycles, des données ont été recueillies sur la présence de 164 substances chimiques de l'environnement dans les échantillons individuels.

Les données du cycle 5 ont été recueillies entre janvier 2016 et décembre 2017 auprès de quelque 5 800 Canadiennes et Canadiens âgés de 3 à 79 ans, dans 16 sites répartis dans tout le Canada. Le cycle 5 portait sur 99 substances chimiques de l'environnement, dont 64 avaient déjà été mesurées lors des cycles précédents.

Le tableau 1.1 présente un résumé des substances chimiques de l'environnement mesurées dans le sang ou l'urine des participants lors des cinq premiers cycles de l'ECMS.

Tableau 1.1 : Résumé des groupes de substances chimiques mesurées entre 2007 et 2017 dans le sang ou l'urine des participants à l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
Groupe de substances chimiques Cycle 1
(2007 à 2009)
Cycle 2
(2009 à 2011)
Cycle 3
(2012 à 2013)
Cycle 4
(2014 à 2015)
Cycle 5
(2016 à 2017)
Ignifugeants Oui Non Non Non Non
Organochlorés Oui Non Non Non Non
Diphényles polychlorés Oui Non Non Non Non
Chlorophénols Oui Oui Non Non Non
Substances polyfluoroalkyliques et perfluoroalkyliques Oui Oui Non Non Oui
Plastifiants Oui Oui Non Non Oui
Hydrocarbures aromatiques polycycliques Non Oui Oui Oui Non
Acrylamide Non Non Oui Oui Oui
Composés organiques volatils Non Non Oui Oui Oui
Métaux et éléments traces Oui Oui Oui Oui Oui
Substances provenant de produits de soins personnels et de produits de consommation Oui Oui Oui Oui Oui
Nicotine Oui Oui Oui Oui Oui
Pesticides Oui Oui Oui Oui Oui

La collecte de données du cycle 6 de l'ECMS a débuté en janvier 2018 et se terminera fin 2019. La planification des cycles futurs est en cours.

Ce rapport présente une description générale de la conception et de la conduite de l'ECMS, avec un accent particulier sur le volet de biosurveillance. Ces sections sont suivies de sommaires descriptifs de chaque substance chimique présentant l'identité de la substance chimique, ses utilisations courantes, sa présence dans l'environnement, les sources potentielles d'exposition pour la population humaine, sa toxicocinétique et ses effets sur la santé, son statut réglementaire au Canada ainsi que les données canadiennes de biosurveillance existantes.

Des tableaux de données propres à chaque substance chimique, classés par groupe d'âge et par sexe, sont présentés après le texte correspondant et donnent des statistiques descriptives sur la répartition des concentrations dans le sang ou l'urine de la population échantillonnée. Les tableaux portant sur les substances chimiques mesurées lors des cycles précédents présentent les données de tous les cycles afin d'en faciliter la comparaison. Les données sur les substances chimiques mesurées dans les cheveux figurent à l'annexe D. Les données sur les substances chimiques mesurées uniquement au cours des cycles précédents figurent dans les rapports antérieurs (Santé Canada, 2010; Santé Canada, 2013; Santé Canada, 2015; Santé Canada, 2017). Il est possible de télécharger les tableaux au format XLS depuis le portail du Gouvernement ouvert du Canada.

Références

2 Objectifs

Le but premier du volet de biosurveillance de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) est de fournir des données de biosurveillance humaine dont se serviront les scientifiques et les responsables de la santé et de l'environnement pour évaluer l'exposition aux substances chimiques de l'environnement et élaborer des politiques visant à réduire l'exposition aux substances chimiques toxiques de la population canadienne afin de protéger sa santé.

Les données de biosurveillance de l'ECMS serviront à des fins précises, notamment à :

3 Conception de l'enquête

L'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) est une enquête transversale visant à combler les importantes lacunes et limites de l'information en matière de santé actuellement disponible au Canada. Son objectif principal est de recueillir des données de référence à l'échelle nationale sur des indicateurs clés de l'état de santé de la population canadienne, notamment ceux concernant l'exposition aux substances chimiques de l'environnement. Cette information est importante pour comprendre les facteurs de risque d'exposition, dégager les nouvelles tendances relatives aux facteurs de risque et aux expositions, et faire progresser la surveillance de la santé et la recherche dans ce domaine au Canada. La raison d'être de l'ECMS, la conception de l'enquête, la stratégie d'échantillonnage, et les aspects opérationnels et logistiques du centre d'examen mobile (CEM) pour le cycle 5 ont déjà été abordés en détail (Beck et coll., 2018; Statistique Canada, 2019).

3.1 Population cible

Le cycle 5 de l'ECMS vise les personnes âgées de 3 à 79 ans vivant dans l'une des dix provinces canadiennes. Les groupes suivants sont exclus de l'enquête : les personnes vivant dans les trois territoires ou dans les réserves, et tout autre peuplement autochtone des provinces; les membres à temps plein des Forces canadiennes; et les personnes vivant en établissement ou dans certaines régions éloignées. En tout, les personnes exclues représentent environ 3 % de la population cible.

L'ECMS ne fournit pas de données représentatives de la totalité de la population canadienne; toutefois, des enquêtes et des projets de recherche menés en partenariat avec Santé Canada portent directement sur certaines des sous-populations exclues.

L'Initiative de biosurveillance des Premières nations (IBPN), une enquête menée par l'Assemblée des Premières Nations (APN) et Santé Canada, vise à établir les données de biosurveillance de référence pour les membres des Premières Nations vivant dans une réserve au sud du 60e parallèle (APN, 2013). Entre 2009 et 2011, l'IBPN a mesuré les concentrations de 97 substances chimiques de l'environnement dans des échantillons de sang et d'urine prélevés chez 503 participants de 13 communautés des Premières Nations du Canada. Le rapport complet a été publié par l'Assemblée des Premières Nations.

De plus, nombre d'études de biosurveillance ont été réalisées dans le Nord canadien dans le cadre du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord (PLCN). Sous la gouverne de divers ministères fédéraux et d'organismes provinciaux, territoriaux et autochtones, le PLCN a été créé en 1991 en réponse aux préoccupations concernant l'exposition humaine aux contaminants présents dans le régime alimentaire traditionnel des peuples autochtones du Nord. Le PLCN fournit une aide financière qui permet la conduite de nombreuses études distinctes dans diverses régions du Nord, dont les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut et le Nunavik (Nord du Québec). Les rapports de l'évaluation des contaminants dans l'Arctique canadien et quantité d'articles scientifiques offrent plus d'information ainsi qu'un résumé des résultats de ces études.

3.2 Taille et répartition de l'échantillon

Afin d'atteindre l'objectif consistant à obtenir des estimations fiables à l'échelle nationale, par groupe d'âge et par sexe, l'échantillon du cycle 5 de l'ECMS devait comprendre au moins 5 700 participants sur la période de deux ans. Les participants étaient répartis selon le groupe d'âge (3 à 5 ans; 6 à 11 ans; 12 à 19 ans; 20 à 39 ans; 40 à 59 ans; 60 à 79 ans) et le sexe (à l'exception du groupe des 3 à 5 ans), pour un total de 11 groupes. L'enquête n'était pas conçue pour fournir des estimations selon le sexe chez les 3 à 5 ans.

3.3 Stratégie d'échantillonnage

Une stratégie d'échantillonnage à plusieurs degrés a permis de satisfaire aux exigences de l'ECMS.

3.3.1 Échantillonnage des sites de collecte

Les participants à l'ECMS devaient être en mesure de se présenter à un CEM dans un délai raisonnable. Pour le cycle 5, les données géographiques du recensement ont servi à créer 379 sites de collecte dans l'ensemble du pays. La zone géographique de tout site devait compter au moins 10 000 habitants et les participants ne devaient pas parcourir plus de 50 km dans les régions urbaines ou 75 km dans les régions rurales pour s'y rendre. Les régions ne répondant pas à ces critères ont été exclues.

Même si l'utilisation d'un plus grand nombre de sites de collecte avec peu de participants aurait permis d'obtenir des estimations plus précises, il a fallu limiter ce nombre à 16 en raison des contraintes logistiques et budgétaires inhérentes aux CEM. Les 16 sites de collecte ont été choisis à l'intérieur des cinq régions correspondant aux limites régionales types de Statistique Canada (provinces de l'Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Colombie-Britannique), le nombre de sites dans chaque région étant proportionnel à la taille de la population. Bien qu'il n'y en ait pas dans toutes les provinces, les sites de collecte de l'ECMS ont été choisis de manière à représenter la population canadienne dans les dix provinces, en incluant des régions plus et moins densément peuplées. Le tableau 3.3.1.1 présente les sites de collecte sélectionnés pour le cycle 5 de l'ECMS.

Tableau 3.3.1.1 : Sites de collecte pour le cycle 5 (2016 à 2017) de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé
Région Sites de collecte
Atlantique
  • Montague, Î.-P.-É.
  • Saint John, N.-B.
Québec
  • Centre de Montréal
  • Rimouski
  • Sherbrooke
  • Ouest de Longueuil/Boucherville
Ontario
  • Brampton
  • Cambridge
  • Petawawa/Pembroke
  • Peterborough
  • Pickering/Ajax
  • Ouest de Toronto
Prairies
  • Sud de Calgary, Alb.
  • Humboldt, Sask.
Colombie-Britannique
  • Coquitlam
  • Trail

3.3.2 Échantillonnage des logements et des participants

Pour chacun des sites, les données provenant de la plus récente base de sondage pour les enquêtes auprès des ménages ainsi que les données les plus récentes provenant d'autres sources administratives ont servi à sélectionner les logements et à connaître la date de naissance des membres du ménage. Les logements pour lesquels la composition du ménage était connue au moment de la sélection de l'échantillon ont été stratifiés en fonction de l'âge des membres du ménage au moment de l'enquête, les six strates d'âge correspondant aux groupes d'âge du cycle 5 de l'ECMS (3 à 5 ans; 6 à 11 ans; 12 à 19 ans; 20 à 39 ans; 40 à 59 ans et 60 à 79 ans). Un échantillon aléatoire simple de logements a été sélectionné dans chaque strate, pour chacun des sites. Les occupants de ces logements ont ensuite été contactés afin d'établir la liste des membres actuels du ménage, qui a ensuite servi à sélectionner les participants à l'enquête. Selon la composition du ménage, une à deux personnes ont été sélectionnées par logement.

3.4 Sélection des substances chimiques de l'environnement

Une série de consultations officielles et non officielles ont été menées auprès d'intervenants spécialisés dans la biosurveillance humaine des substances chimiques de l'environnement ou s'y intéressant pour dresser la liste des substances chimiques de l'environnement mesurées lors du cycle 5 de l'ECMS. Les participants clés comprenaient plusieurs directions et programmes internes de Santé Canada ainsi que divers groupes externes, y compris d'autres ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux de la santé et de l'environnement, des groupes industriels, des organismes non gouvernementaux œuvrant dans les domaines de la santé et de l'environnement, et des universitaires.

Les critères présentés ci-dessous ont servi d'orientation générale pour déterminer les substances chimiques de l'environnement à considérer pour l'ECMS ainsi que pour choisir celles d'entre elles qui devront être incluses dans l'enquête :

Le tableau 3.4.1 présente la liste complète des substances chimiques mesurées dans le sang ou l'urine des participants du cycle 5 de l'ECMS. Le présent rapport présente également des données pour quatre substances chimiques liées aux pesticides organophosphorés, à savoir le 3,5,6-trichloro-2-pyridinol, l'acide dicarboxylique de malathion, l'acéphate et le métamidophos. Bien que ces substances chimiques n'aient pas été mesurées lors du cycle 5, le rapport présente de nouvelles données à leur sujet provenant du cycle 3. Le présent rapport présente également des données nouvellement disponibles sur les parabènes provenant du cycle 3. Ces données ne pouvaient pas figurer dans les rapports précédents en raison de délais dans les analyses de laboratoire.

La concentration des métaux et éléments traces a également été mesurée dans les cheveux pour un sous-groupe de participants du cycle 5. L'annexe D présente la liste exhaustive des analytes mesurés dans les cheveux.

Tableau 3.4.1 : Substances chimiques mesurées dans le sang ou l'urine des participants du cycle 5 (2016 à 2017Note de bas de tableau 3.4.1 - a) de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (nouvelles substances chimiques et substances déjà analysées au cours des cycles précédents)
Substance chimique Cycle 1
(2007 à 2009)
Cycle 2
(2009 à 2011)
Cycle 3
(2012 à 2013)
Cycle 4
(2014 à 2015)
Cycle 5
(2016 à 2017)
Métaux et éléments tracesNonte de bas de tableau 3.4.1 - b
Plomb Oui Oui Oui Oui Oui
Bore Non Non Non Non Oui
Cadmium Oui Oui Oui Oui Oui
Chrome (VI)Note de bas de tableau 3.4.1 - c Non Non Non Non Oui
Sélénium Oui Oui Non Non Oui
Arsenic (différentes espèces)
Espèces inorganiques de l'arsenic et ses dérivés Non Oui Oui Oui Oui
Arsénite Non Oui Oui Oui Oui
Arsénate Non Oui Oui Oui Oui
Acide monométhylarsonique (MMA) Non Oui Oui Oui Oui
Acide diméthylarsinique (DMA) Non Oui Oui Oui Oui
Arsénocholine et arsénobétaïne Non Oui Oui Oui Oui
Mercure
Mercure (total) Oui Oui Oui Oui Oui
Méthylmercure Non Non Oui Oui Oui
Mercure (inorganique) Oui Non Oui Oui Oui
Substances provenant de produits de soins personnels et de produits de consommation
Bisphénol A (BPA) Oui Oui Oui Oui Oui
Parabènes
Méthylparabène Non Non OuiNote de bas de tableau 3.4.1 - d Oui Oui
Éthylparabène Non Non OuiNote de bas de tableau 3.4.1 - d Oui Oui
Propylparabène Non Non OuiNote de bas de tableau 3.4.1 - d Oui Oui
Butylparabène Non Non OuiNote de bas de tableau 3.4.1 - d Oui Oui
Nicotine
Cotinine Oui Oui Oui Oui Oui
Acrylamide
Adduit de l'acrylamide à l'hémoglobine Non Non Oui Oui Oui
Adduit de la glycidamide à l'hémoglobine Non Non Oui Oui Oui
Substances polyfluoroalkyliques et perfluoroalkyliques
Acide perfluorobutanoïque (PFBA) Non Oui Non Non Oui
Sulfonate de perfluorobutane (PFBS) Non Oui Non Non Oui
Acide perfluorohexanoïque (PFHxA) Non Oui Non Non Oui
Sulfonate de perfluorohexane (PFHxS) Oui Oui Non Non Oui
Acide perfluorooctanoïque (PFOA) Oui Oui Non Non Oui
Sulfonate de perfluorooctane (PFOS) Oui Oui Non Non Oui
Acide perfluorononanoïque (PFNA) Non Oui Non Non Oui
Acide perfluorodécanoïque (PFDA) Non Oui Non Non Oui
Acide perfluoroundécanoïque (PFUnDA) Non Oui Non Non Oui
Pesticides
Pesticides organophosphorés
Diméthylphosphate (DMP) Oui Oui Non Non Oui
Diméthylthiophosphate (DMTP) Oui Oui Non Non Oui
Diméthyldithiophosphate (DMDTP) Oui Oui Non Non Oui
Diéthylphosphate (DEP) Oui Oui Non Non Oui
Diéthylthiophosphate (DETP) Oui Oui Non Non Oui
Diéthyldithiophosphate (DEDTP) Oui Oui Non Non Oui
3,5,6-trichloro-2-pyridinol (TCPy) Non Non OuiNote de bas de tableau 3.4.1 - d Oui Non
Acide dicarboxylique de malathion (DCA) Non Non OuiNote de bas de tableau 3.4.1 - d Oui Non
Acéphate Non Non OuiNote de bas de tableau 3.4.1 - d Non Non
Métamidophos Non Non OuiNote de bas de tableau 3.4.1 - d Non Non
Éthylène bisdithiocarbamates
Éthylène thiourée (ETU) Non Non Non Non Oui
ortho-Phénylphénol (OPP)
OPP-glucuronide Non Non Non Non Oui
OPP-sulfate Non Non Non Non Oui
Pyréthroïdes
Acide 3-phénoxybenzoïque (3-PBA) Oui Oui Non Non Oui
Acide 4-fluoro-3-phénoxybenzoïque (4-F-3-PBA) Oui Oui Non Non Oui
Acide cis-3-(2,2-dibromovinyl)-2,2-diméthylcyclopropane carboxylique (cis-DBCA) Oui Oui Non Non Oui
Acide cis-3-(2,2-dichlorovinyl)-2,2-diméthylcyclopropane carboxylique (cis-DCCA) Oui Oui Non Non Oui
Acide trans-3-(2,2-dichlorovinyl)-2,2-diméthylcyclopropane carboxylique (trans-DCCA) Oui Oui Non Non Oui
Plastifiants
Phtalate de monométhyle (MMP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de monoéthyle (MEP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de mono(3-carboxypropyle) (MCPP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de mono-n-butyle (MnBP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de monoisobutyle (MiBP) Non Oui Non Non Oui
Phtalate de mono-3-hydroxy-n-butyle (3OH-MBP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de monocyclohexyle (MCHP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de monobenzyle (MBzP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de mono[2-(carboxyméthyl)hexyle] (MCMHP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de mono(2-éthylhexyle) (MEHP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de mono(2-éthyle-5-carboxypentyle)hydroxy (MECPP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de mono(2-éthyle-5-oxohexyle) (MEOHP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de mono(2-éthyle-5-hydroxyhexyle) (MEHHP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de mono-carboxy-n-heptyle (MCHpP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de mono-n-octyle (MOP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de mono(carboxyisooctyle) (MCiOP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de monoisononyle (MiNP) Oui Oui Non Non Oui
Phtalate de monocarboxyisononyle (MCiNP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de monooxoisononyle (MOiNP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de monohydroxyisononyle (MHiNP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de monoisodécyle (MiDP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de monooxoisodécyle (MOiDP) Non Non Non Non Oui
Phtalate de monohydroxyisodécyle (MHiDP) Non Non Non Non Oui
Di(isononyle)cyclohexane-1,2-dicarboxylate (DINCH)
Ester de 1,2-(trans-cyclohexane-dicarboxylate)-mono-4-méthyloctyle (trans-MINCH) Non Non Non Non Oui
Ester de 1,2-(cyclohexane-dicarboxylate)-mono-(7-oxo-4-méthyle) octyle (oxo-MINCH) Non Non Non Non Oui
Ester de 1,2-(cyclohexane-dicarboxylate)-mono-(7-hydroxy-4-méthyle) octyle (OH-MINCH) Non Non Non Non Oui
Ester de 1,2-(cis-cyclohexane-dicarboxylate)-mono-(7-carboxylate-4-méthyle) heptyle (cis-cx-MINCH) Non Non Non Non Oui
Ester de 1,2-(trans-cyclohexane-dicarboxylate)-mono-(7-carboxylate-4-méthyle) heptyle (trans-cx-MINCH) Non Non Non Non Oui
Acide cis-cyclohexane-1,2-dicarboxylique (CHDA) Non Non Non Non Oui
Diisobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol (TXIB)
2,2,4-Triméthyle-1,3-pentanediol (TMPD) Non Non Non Non Oui
Acide 2,2,4-triméthyle-3-hydroxy valérique (HTMV) Non Non Non Non Oui
Trimellitate de tris(2-éthylhexyle) (TEHT)
Trimellitate de 1-mono(2-éthylhexyle) (1-MEHTM) Non Non Non Non Oui
Trimellitate de 2-mono(2-éthylhexyle) (2-MEHTM) Non Non Non Non Oui
Trimellitate de 4-mono(2-éthylhexyle) (4-MEHTM) Non Non Non Non Oui
Composés organiques volatils
Benzène Non Non Oui Oui Oui
Tétrachlorure de carbone Non Non Non Non Oui
1,4-Dichlorobenzène Non Non Non Non Oui
2,5-Diméthylfurane Non Non Non Non Oui
Éthylbenzène Non Non Oui Oui Oui
Isopropylbenzène Non Non Non Non Oui
Méthyl isobutyl cétone Non Non Non Non Oui
Nitrobenzène Non Non Non Non Oui
Styrène Non Non Oui Oui Oui
1,1,1,2-Tétrachloroéthane Non Non Non Non Oui
Tétrachloroéthylène Non Non Oui Oui Oui
Tétrahydrofurane Non Non Non Non Oui
Toluène Non Non Oui Oui Oui
Trichloroéthylène Non Non Oui Oui Oui
Trihalométhanes
Bromodichlorométhane Non Non Oui Oui Oui
Dibromochlorométhane Non Non Oui Oui Oui
Tribromométhane (bromoforme) Non Non Oui Oui Oui
Trichlorométhane (chloroforme) Non Non Oui Oui Oui
Xylènes
m-Xylène et p-xylène Non Non Oui Oui Oui
o-Xylène Non Non Oui Oui Oui

En raison du coût élevé des analyses de laboratoire, certaines substances chimiques de l'environnement n'ont pas été mesurées chez tous les participants du cycle 5 de l'ECMS. Un sous-échantillon de 2 500 participants âgés de 3 à 79 ans a été choisi pour mesurer la plupart des substances chimiques de l'environnement, à l'exception du plomb, du cadmium, du mercure total et du sélénium dans le sang, et de la cotinine dans l'urine, dont la concentration a été mesurée chez tous les participants. La concentration de méthylmercure a été mesurée chez les participants âgés de 3 à 19 ans, et celle des composés organiques volatils chez 2 500 participants âgés de 12 à 79 ans. La concentration des métaux et des éléments traces dans les cheveux a été mesurée chez 2 000 participants âgés de 20 à 59 ans. Le Guide de l'utilisateur des données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) : cycle 5 (Statistique Canada, 2019) et la Documentation sur l'échantillonnage de l'ECMS – cycle 5 (Beck et coll., 2018) abordent plus en détail le sous-échantillonnage pour la mesure des substances chimiques de l'environnement. Le Guide de l'utilisateur des données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) : cycle 3 (Statistique Canada, 2015) et la Documentation sur l'échantillonnage de l'ECMS – cycle 3 (Labrecque et Quigley, 2014) abordent plus en détail le sous-échantillonnage pour la mesure des substances chimiques de l'environnement du cycle 3 pour lesquelles de nouvelles données sont présentées dans le présent rapport.

Tableau 3.4.2 : Substances chimiques de l'environnement et groupes de substances chimiques mesurés par groupe d'âge
Mesure Matrice Taille de l'échantillon cible Âge (ans)
3 à 5 6 à 11 12 à 19 20 à 39 40 à 59 60 à 79
Métaux et éléments traces Sang 5 700 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Métaux et éléments traces Cheveux 2 000 Non Non Non Oui Oui Non
Arsenic Urine 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Cadmium et bore Urine 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
chrome (VI)Note de bas de tableau 3.4.2 - a Globules rouges 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Méthylmercure et mercure inorganique Sang 2 500 Oui Oui Oui Non Non Non
Bisphénol A (BPA) Urine 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Parabènes Urine 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Cotinine Urine 5 700 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Acrylamide Sang 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Substances polyfluoroalkyliques et perfluoroalkyliques Plasma 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Pesticides organophosphorés Urine 2,500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Pyréthroïdes Urine 2,500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Éthylène thiourée (ETU) Urine 2,500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
ortho-Phénylphénol (OPP) Urine 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Phtalates Urine 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Di(isononyle)cyclohexane-1,2-dicarboxylate (DINCH) et trimellitate de tris(2-éthylhexyle) (TEHT) Urine 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Diisobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol (TXIB) Urine 2 500 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Composés organiques volatils Sang 2 500 Non Non Oui Oui Oui Oui

3.5 Considérations éthiques

Les renseignements personnels recueillis dans le cadre de l'ECMS sont protégés en vertu de la Loi sur la statistique du Canada (Canada, 1970-71-72). En vertu de cette loi, Statistique Canada doit protéger l'information que lui transmet la population du Canada. Par conséquent, Statistique Canada a mis en place un ensemble exhaustif de politiques, de procédures et de pratiques — incluant des mesures d'ordre physique, organisationnel et technologique — pour protéger les renseignements confidentiels contre la perte, le vol, la divulgation, la reproduction, l'utilisation ou l'accès non autorisé. Les mesures prises par Statistique Canada pour protéger les renseignements recueillis dans le cadre de l'ECMS ont été décrites précédemment (Day et coll., 2007).

Le Comité d'éthique de la recherche de Santé Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada a attesté que toutes les composantes de l'ECMS étaient conformes à l'éthique. Les participants âgés de 14 ans et plus ont donné leur consentement éclairé par écrit pour le volet clinique de l'ECMS. Pour les enfants plus jeunes, un parent ou un tuteur légal a formulé son consentement par écrit et les enfants âgés de 6 à 13 ans ont donné leur assentiment. La participation à l'ECMS était volontaire et les participants pouvaient en tout temps refuser de participer à n'importe quelle partie de l'enquête.

Une stratégie a été élaborée pour communiquer les résultats aux participants à l'enquête, conformément aux conseils et avis des experts du Comité consultatif des laboratoires et du Comité consultatif des médecins de l'ECMS, de l'Institut national de santé publique du Québec (le laboratoire de référence en partie responsable des analyses de substances chimiques de l'environnement) et du Comité d'éthique de la recherche de Santé Canada (Day et coll., 2007). En ce qui a trait aux substances chimiques de l'environnement, seuls les résultats pour le cadmium, le plomb et le mercure ont été communiqués systématiquement à tous les participants. Les participants pouvaient cependant obtenir tous leurs autres résultats d'analyse en soumettant une demande à Statistique Canada. Haines et coll. (2011) fournissent plus de renseignements sur les comptes rendus aux participants, y compris les défis éthiques rencontrés.

Références

4 Travail sur le terrain

Pour le cycle 5 de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS), le travail sur le terrain s'est échelonné sur une période de deux ans, de janvier 2016 à décembre 2017. La collecte des données s'est faite de façon séquentielle dans 16 sites répartis dans l'ensemble du Canada. L'ordre de collecte dans les sites a été établi de manière à tenir compte des fluctuations saisonnières de chaque région et de l'effet temporel, sous réserve des contraintes opérationnelles et logistiques.

Statistique Canada a envoyé par la poste une lettre d'avis et une brochure aux ménages sélectionnés conformément aux critères détaillés dans la section « Échantillonnage des logements et des participants ». Le courrier informait les participants potentiels qu'ils allaient être contactés en vue de la collecte de données dans le cadre de l'enquête.

Les données de chaque personne consentante ont été recueillies lors d'une entrevue à domicile assistée par ordinateur ainsi que lors d'une visite au centre d'examen mobile (CEM) pour les mesures physiques et la collecte d'échantillons biologiques. L'équipe sur le terrain était composée des intervieweurs et du personnel des CEM de l'ECMS, y compris de professionnels de la santé dûment formés pour réaliser les tests de mesures physiques (Statistique Canada, 2019).

Les participants ont d'abord répondu à un questionnaire que l'intervieweur leur a présenté à domicile. À l'aide d'une application informatique, l'intervieweur a ensuite sélectionné au hasard un ou deux participants et a mené avec chacun une entrevue sur la santé d'une durée de 45 à 60 minutes (Statistique Canada, 2019). Cette entrevue avait pour but de recueillir des données démographiques et socioéconomiques, notamment des renseignements sur le mode de vie, les antécédents médicaux, l'état de santé actuel, le tabagisme et l'utilisation de la cigarette électronique, et environnement local. Les participants ont également été avertis que Statistique Canada fera un lien entre les renseignements recueillis lors de l'entrevue et les données fiscales de tous les occupants. Les participants devaient se rendre au CEM dans un délai d'environ deux semaines après la visite à domicile. Chaque CEM consistait en trois remorques reliées par des passerelles encloisonnées : une remorque servait de réception et contenait une aire d'administration et une salle d'examen; une seconde renfermait un laboratoire, une zone de phlébotomie (prise de sang) et des salles d'examen; et une troisième contenait des salles d'examen supplémentaires. Tous les CEM étaient ouverts pendant 5 à 6 semaines pour permettre la réalisation d'environ 350 visites (Statistique Canada, 2019). Chaque visite au CEM durait en moyenne 2,5 heures. Les enfants de moins de 14 ans étaient accompagnés d'un parent ou de leur tuteur légal. Afin d'optimiser le taux de réponse à l'enquête, les participants qui ne pouvaient ou qui ne souhaitaient pas se rendre au CEM avaient la possibilité de recevoir une visite à domicile du personnel de l'ECMS pour effectuer certaines mesures physiques et collecter les échantillons biologiques; en tout, sept visites à domicile ont été effectuées dans le cadre du cycle 5 (Statistique Canada, 2019).

À leur arrivée au CEM, les participants devaient signer le formulaire de consentement ou d'assentiment avant le début des tests et, dans la plupart des cas, fournir immédiatement un échantillon d'urine. Pour des questions de logistique, des échantillons ponctuels d'urine ont été recueillis plutôt que des échantillons sur une période de 24 heures. Ces échantillons ont été recueillis en début de miction, alors qu'ils avaient été recueillis au milieu de la miction au cours du cycle 1. Les participants avaient reçu des directives leur demandant de s'abstenir d'uriner dans les deux heures précédant leur visite au CEM. Les échantillons d'urine ont été recueillis dans des contenants de 120 mL.

Des professionnels de la santé qualifiés ont prélevé des échantillons de cheveux et mesuré divers paramètres physiques, notamment la taille, le poids, la tension artérielle et la condition physique. Les participants ont dû répondre à une série de questions de sélection visant à déterminer, sur la base de critères d'exclusion préétablis, s'ils étaient aptes à subir les différents tests, y compris une phlébotomie et un prélèvement de cheveux (Statistique Canada, 2019). Les cheveux devaient mesurer au moins 2 cm et environ 100 mèches de cheveux non coupés ont été prélevées à l'arrière du crâne. Des phlébotomistes agréés ont effectué les prélèvements sanguins, dont le volume maximum dépendait de l'âge du participant et de son consentement éventuel à la conservation des échantillons. Pour les participants ayant et n'ayant pas donné leur consentement à la conservation des échantillons, les volumes approximatifs prélevés étaient respectivement les suivants : 25,5 mL et 22,5 mL pour ceux âgés de 3 à 5 ans; 40,0 mL et 34,0 mL pour ceux âgés de 6 à 11 ans; 59,0 mL et 39,0 mL pour ceux âgés de 12 à 13 ans; 77,0 mL et 49,0 mL pour ceux âgés de 14 à 19 ans; et 83,0 mL et 53,0 mL pour ceux âgés de 20 à 79 ans.

Pour garantir la qualité des données et en normaliser la collecte, des procédures normalisées d'exploitation ont été élaborées pour le prélèvement des échantillons de sang, d'urine et de cheveux, leur traitement, leur aliquotage et leur expédition. Tous les échantillons de sang et d'urine prélevés aux CEM ont été traités et aliquotés sur place. Les échantillons de sang et d'urine ont été conservés réfrigérés ou congelés aux CEM selon l'analyse à effectuer, tandis que les échantillons de cheveux ont été conservés à température ambiante. Tous les échantillons ont été entreposés dès la fin du traitement afin de préserver leur intégrité. Un délai maximum de 4 heures était permis entre la collecte des échantillons de sang et leur traitement et leur entreposage, bien que ces étapes aient été réalisées en 2 heures pour la plupart des échantillons. Un délai de 3 heures était alloué au traitement et à la conservation des échantillons destinés à l'analyse du chrome (VI) dans les globules rouges en raison des exigences de traitement préalable propres à ces échantillons. Une fois par semaine, les échantillons étaient expédiés sur de la glace sèche ou dans des conditions de réfrigération contrôlée au laboratoire de référence pour y être analysés. Les analyses de laboratoire devaient également respecter un ordre de priorité, au cas où le volume d'échantillons biologiques prélevé serait insuffisant pour permettre l'analyse de toutes les substances chimiques de l'environnement ainsi que les analyses de l'état nutritionnel et celles à la recherche de maladies infectieuses ou chroniques. Le tableau 4.1 fournit des précisions sur la matrice, les tubes de prélèvement utilisés et les volumes des aliquotes, dans l'ordre de priorité des analyses.

Tableau 4.1 : Protocole de collecte des échantillons d'urine et de sang pour l'analyse des substances chimiques de l'environnement, par ordre de priorité en matière d'analyse
Mesure Matrice Tube de prélèvement
(volume et typea)Note de bas de tableau 4.1 - a)
Volume optimal Note de bas de tableau 4.1 - b
Composés organiques volatils (COV) Sang total 5 mL bouchon gris foncé 5 mL
Substances polyfluoroalkyliques et perfluoroalkyliques Plasma 4,0; 6,0; 10 mLNote de bas de tableau 4.1 - c bouchon lavande, EDTA 1,3 mL
chrome (VI) Globules rouges 4,0; 6,0; 10 mLNote de bas de tableau 4.1 - c bouchon lavande, EDTA 1,2 mL
Cadmium et bore Urine Contenant à échantillon d'urine de 120 mL 1,8 mL
Densité relative 0,3 mL
Arsenic (différentes espèces) 1,0 mL
Acrylamide Sang total 4,0; 6,0; 10 mLNote de bas de tableau 4.1 - c
bouchon lavande, EDTA
1,0; 1,5 mLNote de bas de tableau 4.1 - d
Métaux et éléments traces 1,0; 1,8 mLNote de bas de tableau 4.1 - d
Éthylène thiourée (ETU) Urine Contenant à échantillon d'urine de 120 mL 1,0 mL
ortho-Phénylphénol (OPP) 1,8 mL
Créatinine 0,5 mL
Diisobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol (TXIB) 1,8 mL
Di(isononyle)cyclohexane-1,2-dicarboxylate (DINCH) et trimellitate de tris(2-éthylhexyle) (TEHT) 2,0 mL
Cotinine 1,8 mL
Phtalates 2,5 mL
Parabènes 1,0 mL
Pyréthroïdes 3,0 mL
Bisphénol A (BPA) et pesticides organophosphatés 1,3 mL
Métaux et éléments traces Cheveux Sac Ziploc 3 cm de long

EDTA : acide éthylènediaminetétracétique

Afin d'optimiser la fiabilité et la validité des données et de réduire le biais systématique, des protocoles d'assurance et de contrôle de la qualité encadraient tous les aspects du travail sur le terrain réalisé dans le cadre de l'ECMS. Les mesures d'assurance de la qualité touchant les CEM concernaient la sélection et la formation du personnel, les instructions données aux participants (directives préalables aux tests) et les enjeux de la collecte des données. Tous les membres du personnel possédaient l'éducation et la formation adaptées à leur poste respectif. Afin de garantir l'uniformité des techniques de mesure, des manuels de procédures et des guides de formation ont été rédigés en collaboration avec des spécialistes en la matière, qui en ont également assuré la révision. Pour chaque site, les échantillons de contrôle de la qualité analysés consistaient en des blancs de terrain, des échantillons répétés envoyés à l'aveugle et des échantillons témoins choisis à l'aveugle. Pour chaque site, trois blancs de terrain (eau désionisée) ont été analysés pour tous les analytes, sauf pour l'acrylamide et les COV dans le sang ainsi que pour la créatinine et la cotinine dans l'urine. Pour chaque site, trois paires d'échantillons répétés envoyés à l'aveugle ont été analysés pour tous les analytes, et environ six échantillons témoins choisis à l'aveugle ont été analysés pour tous les analytes, sauf pour le chrome dans les globules rouges.

Les blancs de terrain ont été envoyés aux laboratoires de référence au début de chaque analyse de site et les résultats promptement renvoyés directement aux coordonnateurs des laboratoires à Statistique Canada. Les échantillons répétés envoyés à l'aveugle et les échantillons témoins choisis à l'aveugle ont été envoyés aux laboratoires de référence lors des envois réguliers des échantillons. Les résultats des échantillons de contrôle de la qualité ainsi que tous les autres résultats des participants ont été transmis à l'administration centrale de l'ECMS de Statistique Canada. Au besoin, des commentaires étaient envoyés rapidement au laboratoire de référence concerné pour que ce dernier puisse les consulter et prendre les mesures correctives nécessaires.

Bryan et coll. (2007) ainsi que le Guide de l'utilisateur des données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) : cycle 5 (Statistique Canada, 2019) ont abordé en détail les aspects opérationnels et logistiques des CEM de l'ECMS.

Références

5 Analyses de laboratoire

Les analyses de laboratoire des substances chimiques de l'environnement et de la créatinine ont été effectuées dans les laboratoires d'analyse de Santé Canada et de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Les laboratoires ont établi des procédures normalisées d'exploitation pour chaque méthode de mesure des substances chimiques de l'environnement ou de leurs métabolites dans les échantillons biologiques. L'exactitude des analyses et la précision des mesures ont été évaluées dans chacun des laboratoires grâce à des programmes rigoureux de validation des méthodes.

Plusieurs mesures de contrôle de la qualité ont été employées dans le cadre de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) pour garantir l'exactitude et la précision des résultats tout au long de l'enquête. Les blancs de terrain ont servi à confirmer que les échantillons n'étaient pas contaminés au cours des étapes de collecte, de traitement, de conservation ou d'expédition. Les échantillons répétés envoyés à l'aveugle ont servi d'indicateurs de la précision des analyses des échantillons, tandis que les échantillons témoins choisis à l'aveugle ont servi d'indicateurs de l'exactitude de ces analyses. Les laboratoires participaient également à des programmes externes de contrôle de la qualité ainsi qu'à des études de comparaison interlaboratoire, tel que mentionné dans les sections ci-après. Les paragraphes qui suivent décrivent les méthodes utilisées pour analyser les substances chimiques de l'environnement et la créatinine.

5.1 Métaux et éléments traces

5.1.1 Analyses de sang

5.1.1.1 Plomb, cadmium, sélénium et mercure total

Les analyses du plomb, du cadmium, du sélénium et du mercure dans le sang total ont été effectuées au Centre de toxicologie du Québec (CTQ) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2018p). Brièvement, les échantillons de sang total ont été dilués dans une solution basique contenant de l'octylphénoléthoxylate et de l'ammoniaque, puis analysés par spectrométrie de masse à plasma inductif (ICP-MS) pour en déterminer la teneur en plomb, en cadmium, en sélénium et en mercure total. L'ICP-MS utilisait un appareil Elan DRC II de Perkin Elmer Sciex associé à un système d'auto-échantillonnage ESI SC-4 et un poste de travail Elan (version 3.0). L'étalonnage avec adaptation matricielle a été réalisé avec du sang prélevé auprès de sujets non exposés. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de deux différents matériaux de référence provenant du Programme d'assurance qualité externe multiélément du Québec (QMEQAS) lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au Programme de comparaisons interlaboratoires pour les métaux en milieu biologique (PCI), au QMEQAS, au German External Quality Assessment Scheme (G-EQUAS), au Lead and Multielement Proficiency Program (LAMP) du Centers for Disease Control and Prevention américain et au programme d'essai d'aptitude pour les éléments traces dans le sang total du New York State Department of Health.

5.1.1.2 Chrome (VI)

Les analyses du chrome (VI) dans les globules rouges ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018f). Ces analyses correspondaient à une mesure indirecte du chrome (VI) et partaient du principe que le chrome (VI) est la seule forme de chrome inorganique à pénétrer dans les cellules. La présence de chrome dans les globules rouges ne peut donc être attribuée qu'à une exposition au chrome (VI) (Devoy et coll., 2016). Brièvement, les globules rouges ont été purifiés peu après leur collecte par lavage dans une solution saline. Les globules rouges ainsi purifiés ont été soumis à une digestion dans une solution concentrée d'acide nitrique et de peroxyde d'hydrogène, puis dilués dans l'eau pour en réduire la viscosité. Les échantillons ont ensuite été analysés par spectrométrie de masse en tandem à plasma inductif (ICP-MS-MS). L'ICP-MS-MS utilisait un appareil 8800 ICP-QQQ d'Agilent Technologies associé à un système d'auto-échantillonnage CETAC ASX-500 et un poste de travail MassHunter 4.2 (version C.01.02). Le terbium a été utilisé comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.1.1.3 Méthylmercure et mercure inorganique

Les analyses du méthylmercure et du mercure inorganique dans le sang total ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018k). Brièvement, les échantillons de sang total ont été soumis à une digestion dans une solution d'hydroxyde de tétraméthylammonium et les espèces de mercure à une dérivatisation avec du tétra-n-propylborate de sodium pour produire des composés volatils. Le mercure en phase gazeuse a été extrait sur une fibre revêtue de polydiméthylsiloxane/divinylbenzène par microextraction en phase solide. Les espèces de mercure ont ensuite été analysées par chromatographie en phase gazeuse à dilution isotopique couplée à une spectrométrie de masse à plasma inductif (ID-GC-ICP-MS). L'ID-GC-ICP-MS utilisait un chromatographe en phase gazeuse Clarus 580 de Perkin Elmer associé à une colonne Zebron ZB-5 de Phenomenex et à un système d'auto-échantillonnage CombiPAL de CTC Analytics, et un poste de travail pour chomatographe Empower (version 3) ainsi qu'un système d'ICP-MS NexION 350s et un poste de travail Syngistix (version 1.1) de Perkin Elmer. La quantification a été établie par la méthode de dilution isotopique. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.1.2 Analyses d'urine

5.1.2.1 Arsenic

Les analyses des différentes espèces d'arsenic dans l'urine ont été effectuées au Centre de toxicologie du Québec (CTQ) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2018j). Ces analyses mesuraient la teneur en arsénite (As3+), arsénate (As5+), acide méthylarsonique, acide diméthylarsinique et arsénobétaïne plus arsénocholine. Brièvement, les échantillons d'urine ont été dilués 10 fois dans une solution de carbonate d'ammonium (solvant de dilution) compatible avec l'éluant initial, puis analysés par chromatographie en phase liquide à haute performance en mode haute pression couplée à une spectrométrie de masse à plasma inductif (HPLC-ICP-MS). L'HPLC-ICP-MS utilisait un système ACQUITY HPLC et un poste de travail pour chomatographe Empower (version 3) de Waters ainsi qu'un système d'ICP-MS NexION 350s et un poste de travail Syngistix (version 1.1) de Perkin Elmer. La méthylsélénocystéine a été utilisée comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois matériaux de référence internes non homologués lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au German External Quality Assessment Scheme (G-EQUAS).

5.1.2.2 Bore

Les analyses du bore dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018e). Brièvement, les échantillons d'urine ont été dilués dans une solution d'acide nitrique à 0,5 %, puis analysés par ICP-MS-MS pour en déterminer la teneur en bore. L'ICP-MS-MS utilisait un appareil 8800 ICP-QQQ d'Agilent Technologies associé à un système d'auto-échantillonnage CETAC ASX-500 et un poste de travail MassHunter 4.2 (version C.01.02). Le béryllium a été utilisé comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.1.2.3 Cadmium

Les analyses du cadmium dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018q). Brièvement, les échantillons d'urine ont été dilués dans une solution d'acide nitrique à 0,5 %, puis analysés par ICP-MS pour en déterminer la teneur en cadmium. L'ICP-MS utilisait un appareil Elan DRC II de Perkin Elmer Sciex associé à un système d'auto-échantillonnage ESI SC-4 et un poste de travail Elan (version 3.0). L'étalonnage avec adaptation matricielle a été réalisé avec de l'urine prélevée auprès de sujets non exposés. La correction de l'interférence du molybdène sur les concentrations de cadmium a été effectuée à l'aide d'équations mathématiques dérivées après l'ajout de molybdène aux échantillons d'urine. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence provenant du QMEQAS lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au PCI, au QMEQAS, au G-EQUAS et au programme d'essai d'aptitude pour les éléments traces dans l'urine du New York State Department of Health.

5.2 Substances provenant de produits de soins personnels et de produits de consommation

5.2.1 Bisphénol A

Les analyses du bisphénol A dans l'urine ont été effectuées au Centre de toxicologie du Québec (CTQ) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2018d). Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés par la ß-glucuronidase, puis soumis à une dérivatisation avec du bromure de pentafluorobenzyle. Les dérivés ont ensuite été extraits avec un mélange de dichlorométhane et d'hexane. Les extraits ont été évaporés et dissous à nouveau; la teneur en bisphénol A (formes libres et conjuguées) a été mesurée par chromatographie en phase gazeuse couplée à une spectrométrie de masse en tandem (GC-MS-MS). La GC-MS-MS utilisait un chromatographe en phase gazeuse 6890 muni d'un injecteur et d'un échantillonneur automatiques 7683 d'Agilent Technologies associé à un spectromètre de masse à quadripôles en tandem Quattro Micro-GC, et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx (version 4.1) de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode suivi de réactions multiples (MRM) avec ionisation chimique en mode négatif. Des analogues du bisphénol A marqués au carbone 13 ont été utilisés comme étalons internes. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au German External Quality Assessment Scheme.

5.2.2 Parabènes

Les analyses des parabènes dans l'urine ont été effectuées au Laboratoire de la région de l'Ouest du Programme des aliments de Santé Canada, en Colombie-Britannique, à l'aide d'une méthode adaptée de celle des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis (Santé Canada, 2017; CDC, 2011). Dans ces analyses, les formes libres et conjuguées du butylparabène, de l'éthylparabène, du méthylparabène et du propylparabène ont fait l'objet d'une mesure commune. Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés par la ß-glucuronidase et la sulfatase (type H1 de Helix Pomatia), acidifiés avec de l'acide formique, puis préconcentrés par extraction en phase solide (tubes Oasis HLB de Waters pour la SPE). Les formes libres et conjuguées des parabènes ont été détectées et quantifiées par chromatographie en phase liquide à ultra performance couplée à une spectrométrie de masse en tandem (UPLC-MS-MS). L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Quattro Premier XE de Waters. Les données ont été recueillies en MRM avec ionisation par électronébulisation en mode négatif. Les parabènes deutérés (D4-méthylparabène, D4-éthylparabène, D4-propylparabène, D4-butylparabène) ont été utilisés comme étalons internes. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de deux différents mélanges internes (concentrations faible et forte) par lot d'analyses.

5.3 Cotinine

Les analyses de la cotinine libre dans l'urine ont été effectuées au Centre de toxicologie du Québec de l'Institut national de santé publique du Québec. Une méthode a été utilisée pour les participants âgés de 3 à 11 ans (INSPQ, 2018a) et une autre pour ceux âgés de 12 à 79 ans (INSPQ, 2018c). Les données issues de ces deux méthodes ont été regroupées et présentées séparément pour les fumeurs âgés de 12 à 79 ans et les non-fumeurs âgés de 3 à 79 ans. Brièvement pour ces deux méthodes, la cotinine libre a été extraite des échantillons d'urine par extraction en phase solide sur un support mixte d'échange cationique et phase inversée dans un système automatisé de manipulation des liquides JANUS de Perkin Elmer. Les extraits ont été dissous à nouveau dans la phase mobile, puis analysés par chromatographie en phase liquide à ultra performance couplée à une spectrométrie de masse en tandem (UPLC-MS-MS). L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S ou Quattro Premier XE de Waters, et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode suivi de réactions multiples avec ionisation par électronébulisation en mode positif. Lors de chaque séquence d'analyse, les échantillons provenant des participants âgés de 12 à 79 ans non-fumeurs ont été analysés avant ceux des fumeurs pour éviter toute contamination entre les échantillons. La cotinine deutérée a été utilisée comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au German External Quality Assessment Scheme.

5.4 Acrylamide

Les analyses des adduits de l'acrylamide et du glycidamide à l'hémoglobine dans le sang total ont été effectuées au Laboratoire d'analyse des aliments de la région de l'Ontario de Santé Canada, en Ontario (Santé Canada, 2014). Brièvement, les échantillons de sang total ont été traités par le réactif d'Edman modifié (isothiocyanate de pentafluorophényle), puis purifiés à l'aide d'un procédé d'extraction en phase solide sur une colonne de sorbant ISOLUTE HM-N avec un mélange éluant d'éther diisopropylique/acétate d'éthyle/toluène (50/40/10 v/v/v). Les extraits ont été évaporés, reconstitués, puis analysés par UPLC-MS-MS. L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Quattro Premier de Waters et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode suivi de réactions multiples avec ionisation chimique à pression atmosphérique en mode positif. Un octapeptide d'acrylamide marqué au carbone 13 a été utilisé comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de deux différents matériaux de référence internes (concentrations faible et forte) lors de chaque séquence d'analyse. La mesure du taux d'hémoglobine dans le sang total à l'aide d'un analyseur HemoCue a servi à corriger les concentrations des adduits de l'acrylamide et de la glycidamide à l'hémoglobine.

5.5 Substances polyfluoroalkyliques et perfluoroalkyliques

Les analyses des substances perfluoroalkyliques dans le plasma, soit l'acide perfluorobutanoïque (PFBA), le sulfonate de perfluorobutane (PFBS), l'acide perfluorohexanoïque (PFHxA), le sulfonate de perfluorohexane (PFHxS), le sulfonate de perfluorooctane (PFOS), l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), l'acide perfluorononanoïque (PFNA), l'acide perfluorodécanoïque (PFDA) et l'acide perfluoroundécanoïque (PFUnDA), ont été effectuées au Centre de toxicologie du Québec (CTQ) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2018i). Brièvement, les échantillons de plasma ont été soumis à une extraction en phase solide sur un support échangeur d'anions faible (WAX) dans un système automatisé de manipulation des liquides JANUS de Perkin Elmer. Les extraits ont été dissous à nouveau dans la phase mobile, puis analysés par chromatographie en phase liquide à ultra performance couplée à une spectrométrie de masse en tandem (UPLC-MS-MS). L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode suivi de réactions multiples avec ionisation par électronébulisation en mode négatif. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de quatre différents matériaux de référence, trois internes (concentrations faible, moyenne et forte) et un commercial, lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au programme AMAP Ring Test du CTQ pour les polluants organiques persistants dans le sérum humain pour le PFHxA, le PFHxS, le PFNA, le PFOA, le PFOS, le PFDA et le PFUnDA, et au German External Quality Assessment Scheme pour le PFOS et le PFOA).

5.6 Pesticides

5.6.1 Éthylène bisdithiocarbamates

Les analyses d'éthylène thiourée (ETU) dans l'urine ont été effectuées au Centre de toxicologie du Québec (CTQ) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2018g). Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés, puis soumis à une dérivatisation avec du bromure de pentafluorobenzyle. Les dérivés ont ensuite été extraits à l'aide d'hexane. Les extraits ont été analysés par chromatographie en phase liquide à ultra performance couplée à une spectrométrie de masse en tandem (UPLC-MS-MS). L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode suivi de réactions multiples (MRM) avec ionisation par électronébulisation en mode positif. L'ETU deutérée a été utilisée comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de quatre différents matériaux de référence, trois internes (concentrations faible, moyenne et forte) et un commercial, lors de chaque séquence d'analyse.

5.6.2 ortho-Phénylphénol

Les analyses d'ortho-phénylphénol (OPP) dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018r). Ces analyses ont mesuré les formes conjuguées de l'OPP, soit l'OPP-glucuronide et l'OPP-sulfate. Brièvement, les échantillons d'urine ont été soumis à une extraction sur cartouche échangeuse d'ions, à une élution, puis à une évaporation à sec. Les extraits ont été dissous à nouveau dans un mélange de méthanol et d'eau déminéralisée (25:75), puis analysés par UPLC-MS-MS. L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode MRM avec ionisation par électronébulisation en mode négatif. L'OPP marqué au carbone 13 a été utilisé comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.6.3 Pesticides organophosphorés

5.6.3.1 Dialkylphosphates

Les analyses des métabolites dialkylphosphates dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018h). Ces analyses ont mesuré le diméthylphosphate (DMP), le diméthylthiophosphate (DMTP), le diméthyldithiophosphate (DMDTP), le diéthylphosphate (DEP), le diéthylthiophosphate (DETP) et le diéthyldithiophosphate (DEDTP). Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés par la ß-glucuronidase, puis soumis à une dérivatisation avec du bromure de pentafluorobenzyle. Les dérivés ont ensuite été extraits avec un mélange de dichlorométhane et d'hexane. Les extraits ont été dissous à nouveau, puis analysés par chromatographie en phase gazeuse couplée à une spectrométrie de masse en tandem (GC-MS-MS). La GC-MS-MS utilisait un chromatographe en phase gazeuse 6890 muni d'un injecteur et d'un échantillonneur automatiques 7683 d'Agilent Technologies associé à un spectromètre de masse à quadripôles en tandem Quattro Micro-GC de Waters, et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx (version 4.1) de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode MRM avec ionisation chimique en mode négatif. Des analogues marqués des métabolites dialkylphosphates ont été utilisés comme étalons internes. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de quatre différents matériaux de référence, trois internes (concentrations faible, moyenne et forte) et un commercial, lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au German External Quality Assessment Scheme (G-EQUAS).

5.6.3.2 3,5,6-Trichloro-2-pyridinol

Les analyses du 3,5,6-trichloro-2-pyridinol (TCPy) dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2015c). Dans ces analyses, les formes libres et conjuguées du TCPy ont fait l'objet d'une mesure commune. Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés par la ß-glucuronidase et l'arylsulfatase, puis soumis à une dérivatisation avec du chlorure de dansyl. Les dérivés ont ensuite été extraits à l'aide d'hexane. Les extraits ont été dissous à nouveau dans un mélange d'acétonitrile, de méthanol et d'eau, puis analysés par UPLC-MS-MS. L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode MRM avec ionisation par électronébulisation en mode positif. Le TCPy marqué au carbone 13 a été utilisé comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au G-EQUAS.

5.6.3.3 Acide dicarboxylique de malathion

Les analyses de l'acide dicarboxylique de malathion (DCA) dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2015b). Brièvement, les échantillons d'urine ont été soumis à une extraction sur cartouche échangeuse d'ions, à une élution, puis à une évaporation à sec. Les extraits ont été dissous à nouveau dans de l'acétate d'éthyle, soumis à une dérivatisation avec du N-(tert-butyldiméthylsilyl)-N-méthyltrifluoroacétamide (MTBSTFA), puis analysés par GC-MS-MS. La GC-MS-MS utilisait un chromatographe en phase gazeuse 7890A muni d'un injecteur et d'un échantillonneur automatiques 7693 associé à spectromètre de masse en tandem 7000B d'Agilent Technologies, et un poste de travail équipé du logiciel MassHunter de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode MRM avec ionisation électronique. Le DCA marqué au carbone 13 a été utilisé comme étalon interne. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.6.3.4 Acéphate et métamidophos

Les analyses de l'acéphate et du métamidophos dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2015a). Brièvement, les échantillons d'urine ont été soumis à une extraction avec du dichlorométhane dans des conditions acides. Les extraits ont été analysés par UPLC-MS-MS. L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode MRM avec ionisation par électronébulisation en mode positif. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentration faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.6.4 Pyréthroïdes

Les analyses des pyréthroïdes dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018m). Ces analyses ont mesuré l'acide 3-phénoxybenzoïque (3-PBA), l'acide 4-fluoro-3-phénoxybenzoïque (4-F-3-PBA), l'acide cis-3-(2,2-dibromovinyl)-2,2-diméthylcyclopropane carboxylique (cis-DBCA), l'acide cis-3-(2,2-dichlorovinyl)-2,2-diméthylcyclopropane carboxylique (cis-DCCA) et l'acide trans-3-(2,2-dichlorovinyl)-2,2-diméthylcyclopropane carboxylique (trans-DCCA). Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés par la ß-glucuronidase, acidifés, puis soumis à une extraction avec de l'hexane. Les extraits ont été soumis à une dérivatisation avec un mélange d'hexafluoropropan-2-ol (HFIP) et de dicyclohexylcarbodiimide (DCC) avant de subir une nouvelle extraction avec de l'hexane. Ces extraits ont ensuite été analysés par GC-MS. La GC-MS utilisait un chromatographe en phase gazeuse en réseau 6890 muni d'un injecteur et d'un échantillonneur automatiques 7683B d'Agilent Technologies associé à un spectromètre de masse 5975 d'Agilent Technologies, et un poste de travail équipé des logiciels MassHunter (version B.07.01 build 7.1.524.0) de Waters et ChemStation G1701EA (version E02.01.1177) d'Agilent Technologies. Les mesures ont été réalisées en mode de détection d'ions sélectionnés (SIM) après ionisation chimique en mode négatif. Des analogues marqués au carbone 13 du trans-DCCA, du 4-F-3-PBA et du 3-PBA ont été utilisés comme étalons internes. L'analogue marqué du trans-DCCA a été utilisé comme étalon interne pour le cis-DCCA, le trans-DCCA et le cis-DCBA. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de quatre différents matériaux de référence, trois internes (concentrations faible, moyenne et forte) et un commercial, lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au German External Quality Assessment Scheme pour le cis-DBCA, le cis-DCCA, le trans-DCCA et le 3-PBA.

5.7 Plastifiants

5.7.1 Phtalates

Les analyses des métabolites des phtalates dans l'urine ont été effectuées au Centre de toxicologie du Québec (CTQ) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2018l). Ces analyses ont mesuré 23 métabolites des phtalates (consulter le tableau 3.4.1 pour la liste complète des analytes). Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés par la ß-glucuronidase et les analytes isolés par extraction liquide-liquide au moyen d'une solution d'hexane et d'acétate d'éthyle (50:50) dans un système automatisé de manipulation des liquides JANUS de Perkin Elmer. Les extraits ont été analysés par chromatographie en phase liquide à ultra performance couplée à une spectrométrie de masse en tandem (UPLC-MS-MS). L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode suivi de réactions multiples (MRM) avec ionisation par électronébulisation en mode négatif. Le phtalate de monoisobutyle (MiBP) deutéré et des analogues marqués au carbone 13 du phtalate de monobenzyle (MBzP), du phtalate de monocyclohexyle (MCHP), du phtalate de monoisononyle (MiNP), du phtalate de monoéthyle (MEP), du phtalate de monométhyle (MMP), du phtalate de mono-n-butyle (MnBP), du phtalate de mono-n-octyle (MOP), du phtalate de mono(2-éthylhexyle) (MEHP), du phtalate de mono(2-éthyle-5-hydroxyhexyle) (MEHHP), du phtalate de mono(2-éthyle-5-oxohexyle) (MEOHP), du phtalate de mono(3-carboxypropyle) (MCPP) et du phtalate de mono(2-éthyle-5-carboxypentyle)hydroxy (MECPP) ainsi que le phtalate de mono[2-(carboxyméthyl)hexyle] (MCMHP), le phtalate de monoisodécyle (MiDP) et le phtalate de mono-3-hydroxy-n-butyle (3OH-MBP) deutérés ont été utilisés comme étalons internes. En plus du MEHHP, le MEHHP marqué a été utilisé comme étalon interne pour le phtalate de mono-carboxy-n-heptyle (MCHpP), le phtalate de monocarboxyisononyle (MCiNP), le phtalate de mono(carboxyisooctyle) (MCiOP), le phtalate de monohydroxyisodécyle (MHiDP), le phtalate de monohydroxyisononyle (MHiNP), le phtalate de monooxoisodécyle (MOiDP) et le phtalate de monooxoisononyle (MOiNP). Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentration faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au German External Quality Assessment Scheme (G-EQUAS) pour le MEHHP, le MEOHP, le MECPP, le MEHP, le MnBP, le MiBP et le MBzP.

En raison de problèmes survenus au cours du processus d'intégration des pics, les résultats liés au MCiOP, MiNP et MCiNP sont semi-quantitatifs. Pour tous les autres analytes, les résultats sont exprimés sous forme quantitative.

5.7.2 Di(isononyle)cyclohexane-1,2-dicarboxylate (DINCH) et trimellitate de tris(2-éthylhexyle)(TEHT)

Les analyses des métabolites du di(isononyle)cyclohexane-1,2-dicarboxylate (DINCH) et du trimellitate de tris(2-éthylhexyle) (TEHT) dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018n). Ces analyses ont mesuré les métabolites suivants du DINCH : ester de 1,2-(trans-cyclohexane-dicarboxylate)-mono-4-méthyloctyle (trans-MINCH), ester de 1,2-(cyclohexane-dicarboxylate)-mono-(7-oxo-4-méthyle) octyle (oxo-MINCH), ester de 1,2-(cyclohexane-dicarboxylate)-mono-(7-hydroxy-4-méthyle) octyle (OH-MINCH), ester de 1,2-(cis-cyclohexane-dicarboxylate)-mono-(7-carboxylate-4-méthyle) heptyle (cis-cx-MINCH) et ester de 1,2-(trans-cyclohexane-dicarboxylate)-mono-(7-carboxylate-4-méthyle) heptyle (trans-cx-MINCH). Les analyses ont également mesuré les métabolites suivants du TEHT : trimellitate de 1-mono(2-éthylhexyle) (1-MEHTM), trimellitate de 2-mono(2-éthylhexyle) (2-MEHTM) et trimellitate de 4-mono(2-éthylhexyle) (4-MEHTM). Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés pa la ß-glucuronidase et les analytes isolés par extraction liquide-liquide au moyen d'une solution d'hexane et d'acétate d'éthyle (50:50) dans un système automatisé de manipulation des liquides JANUS de Perkin Elmer. Les extraits ont été repris dans un mélange d'acétonitrile et d'eau déminéralisée, puis analysés par UPLC-MS-MS. L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode MRM avec ionisation par électronébulisation en mode négatif. Le trans-cx-MINCH deutéré a été utilisé comme étalon interne pour le trans-cx-MINCH, le cis-cx-MINCH, l'oxo-MINCH, le 1-MEHTM, le 2-MEHTM et le 4-MEHTM. Le trans-OH-MINCH deutéré a été utilisé comme étalon interne pour l'OH-MINCH, et le trans-MINCH deutéré comme étalon interne pour le trans-MINCH. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.7.3 2,2,4-Trimethyl-1,3-pentanediol diisobutyrate (TXIB) and cyclohexane-1,2-dicarboxylic acid (CHDA)

Les analyses de l'acide cis-cyclohexane-1,2-dicarboxylique (CHDA) et des métabolites du diisobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol (TXIB) dans l'urine ont été effectuées au CTQ de l'INSPQ (INSPQ, 2018o). Ces analyses ont mesuré le CHDA qui est un métabolite du DINCH et deux métabolites du TXIB, soit le 2,2,4-triméthyle-1,3-pentanediol (TMPD) et l'acide 2,2,4-triméthyle-3-hydroxy valérique (HTMV). Brièvement, les échantillons d'urine ont été hydrolysés par la ß-glucuronidase et l'arylsulfatase, acidifiés, puis soumis à une extraction avec de l'acétate d'éthyle dans un système automatisé de manipulation des liquides JANUS de Perkin Elmer. Les extraits ont été repris dans un mélange de méthanol et d'eau, puis analysés par UPLC-MS-MS. L'UPLC-MS-MS utilisait un système ACQUITY UPLC couplé à un spectromètre de masse en tandem Xevo TQ-S et un poste de travail équipé du logiciel MassLynx version 4.1 de Waters. Les mesures ont été réalisées en mode MRM avec ionisation par électronébulisation en mode négatif pour l'HTMV et le CHDA et en mode positif pour le TMPD. Le méthyl-2 propyl-2 propanediol-1,3 deutéré a été utilisé comme étalon interne pour le TMPD. Les analogues deutérés de l'HTMV et du CHDA ont été utilisés respectivement comme étalons internes du HTMV et du CHDA. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.8 Composés organiques volatils

Les analyses des composés organiques volatils (COV) dans le sang ont été effectuées au laboratoire de la Division de l'exposition et de la biosurveillance de Santé Canada (Aranda-Rodriguez et coll., 2015; Santé Canada, 2017). Les analyses ont mesuré le benzène, le tétrachlorure de carbone, le 1,4-dichlorobenzène, le 2,5-diméthylfurane, l'éthylbenzène, l'isopropylbenzène, la méthyl isobutyl cétone, le nitrobenzène, le styrène, le 1,1,1,2-tétrachloroéthane, le tétrachloroéthylène, le tétrahydrofurane, le toluène, le trichloroéthylène, le bromodichlorométhane, le dibromochlorométhane, le tribromométhane, le trichlorométhane, le m-xylène, le p-xylène et l'o-xylène. Brièvement, les échantillons de sang ont été soumis à une microextraction en phase solide, puis à une cryofocalisation avant d'être analysés par chromatographie en phase gazeuse couplée à une spectrométrie de masse en tandem. Cette méthode utilisait un dispositif Cryotrap 915, un chromatographe en phase gazeuse à ultra performance TRACETM couplé à un spectromètre de masse TSQ Quantum XLS et un poste de travail équipé du logiciel Xcalibur version 3.1 de Thermo Fisher Scientific. Les mesures ont été réalisées en mode suivi de réactions multiples avec ionisation électronique. Des analogues marqués au carbone 13 ou deutérés des COV ont été utilisés comme étalons internes. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de trois différents matériaux de référence internes (concentrations faible, moyenne et forte) lors de chaque séquence d'analyse.

5.9 Créatinine

Les analyses de la créatinine dans l'urine ont été effectuées au Centre de toxicologie du Québec de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ, 2018b) au moyen de la méthode colorimétrique de Jaffé. Brièvement, les échantillons d'urine ont été traités dans une solution alcaline de picrate de sodium pour former un complexe Janovski de couleur rouge. Ce complexe a ensuite été analysé par spectrophotométrie à 510 nm. Cette méthode utilisait un analyseur automatique Indiko Plus et un poste de travail équipé du logiciel Indiko version 5.3 de Thermo Fischer Scientific. Les mesures ont été réalisées en mode cinétique. Le contrôle interne de la qualité a été assuré par l'analyse de deux différents matériaux de référence commerciaux lors de chaque séquence d'analyse. Le contrôle externe de la qualité et de l'exactitude de la méthode analytique a été assuré par la participation à des programmes de comparaison interlaboratoire, notamment au Forensic Urine Drug Testing (Confirmatory) Survey du College of American Pathologists.

Références

6 Analyses des données statistiques

Les statistiques descriptives sur les concentrations des diverses substances chimiques de l'environnement dans le sang, l'urine et les cheveux des Canadiennes et des Canadiens ont été produites à l'aide du logiciel Statistical Analysis System (SAS Institute Inc., version 9.4, 2014) et du progiciel statistique SUDAANMD (SUDAAN, version 11.0.1, 2013).

L'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) est une enquête sur échantillon, c'est-à-dire que les participants représentent un grand nombre d'autres Canadiennes et Canadiens ne participant pas à l'enquête. Afin que les résultats de l'enquête soient représentatifs de l'ensemble de la population, Statistique Canada a calculé la pondération des échantillons et l'a intégrée à l'ensemble des estimations présentées dans les tableaux de données. La pondération de l'enquête a permis de tenir compte de la probabilité inégale de sélection ainsi que de la non-réponse. En outre, pour tenir compte de la complexité de la conception de l'ECMS, la série de poids bootstrap inclus avec l'ensemble de données a servi à estimer l'intervalle de confiance (IC) à 95 % pour toutes les moyennes, centiles et fréquences de détection (Rao et coll., 1992; Rust et Rao, 1996).

Des tableaux de données sont présentés pour chaque substance chimique mesurée dans le cadre du cycle 5. Ils y incluent également les données des cycles précédents lorsqu'elles sont disponibles. Dans le premier Rapport sur la biosurveillance humaine des substances chimiques de l'environnement au Canada, tous les résultats sont exprimés au centième près. Le protocole a changé pour les cycles subséquents de l'ECMS, et les résultats sont désormais exprimés avec deux chiffres significatifs. Par souci d'uniformité, les données du cycle 1 ont été réécrites avec deux chiffres significatifs avant de produire les statistiques descriptives, de sorte que les données de tous les cycles sont exprimées avec deux chiffres significatifs. Les statistiques descriptives se rapportant au cycle 1 peuvent donc diverger de celles qui figurent dans le premier rapport. La différence n'est toutefois pas significative et les valeurs figurant dans le premier rapport restent correctes.

Les tableaux de données comprennent les éléments suivants : la taille de l'échantillon (n); le pourcentage de la population pour qui les concentrations sont supérieures ou égales à la limite de détection (LD), appelé fréquence de détection; la moyenne géométrique (MG); et les 10e, 50e, 90e et 95e centiles ainsi que les IC à 95 % correspondants. Pour chaque substance chimique, les résultats sont présentés pour l'ensemble de la population ainsi que par groupe d'âge et par sexe. Une valeur égale à la moitié de la LD a été attribuée aux mesures inférieures à la LD de la méthode d'analyse utilisée. Lorsque plus de 40 % des résultats étaient inférieurs à la LD, les moyennes géométriques n'ont pas été calculées. Les centiles estimés inférieurs à la LD sont désignés par la mention « < LD ». Les LD des substances chimiques accompagnent leurs tableaux de données respectifs et apparaissent aussi à l'annexe A. L'annexe B présente les facteurs de conversion qui faciliteront la comparaison avec les données issues d'autres études qui seraient exprimées dans des unités différentes.

Les concentrations des substances chimiques mesurées dans le sang total ou dans le plasma sont exprimées en poids de la substance chimique par volume de sang total ou de plasma (µg de substance chimique/L de sang ou de plasma). Les données des adduits à l'hémoglobine sont exprimées en quantité de l'adduit à l'hémoglobine par poids de l'hémoglobine (pmol de l'adduit/g d'hémoglobine). Le chrome (VI) mesuré dans les globules rouges est exprimé en poids de chrome par volume de globules rouges (µg/L de globules rouges).

Les concentrations des substances chimiques mesurées dans l'urine sont exprimées en poids de la substance chimique par volume d'urine (µg de substance chimique/L d'urine) et corrigées en fonction de la créatinine urinaire (µg de substance chimique/g de créatinine). La créatinine urinaire est un sous-produit chimique du métabolisme musculaire; elle est fréquemment utilisée pour corriger les variations de concentration urinaire (concentration ou dilution) de diverses substances dans les échantillons ponctuels d'urine, car sa production et son excrétion demeurent relativement constantes sur une période de 24 heures sous l'effet de l'homéostasie (Barr et coll., 2005; Boeniger et coll., 1993; Pearson et coll., 2009). Si la substance chimique mesurée a un comportement comparable à celui de la créatinine dans les reins, les taux de filtration des deux substances seront alors aussi comparables; l'expression de la concentration de la substance chimique par gramme de créatinine permet donc de tenir compte des effets de la dilution urinaire ainsi que de certaines différences dans la fonction rénale et la masse maigre de l'organisme (Barr et coll., 2005; CDC, 2009; Pearson et coll., 2009). Cependant, étant donné que l'excrétion de la créatinine se fait essentiellement par filtration glomérulaire, la correction en fonction de la créatinine n'est peut-être pas indiquée pour les composés qui sont principalement excrétés par sécrétion tubulaire dans le rein (Barr et coll., 2005; Teass et coll., 2003). De plus, comme l'excrétion de la créatinine peut varier selon l'âge, le sexe et l'origine ethnique, il n'est peut-être pas indiqué de comparer les concentrations corrigées en fonction de la créatinine des différents groupes démographiques (p. ex., les enfants et les adultes) (Barr et coll., 2005). En l'absence de concentration de créatinine urinaire ou lorsque cette concentration était inférieure à la LD, l'estimation de la concentration de la substance chimique corrigée en fonction de la créatinine n'a pas été calculée pour le participant visé, mais plutôt indiquée comme manquante.

Les statistiques descriptives de la créatinine (mg/dL) incluent la taille de l'échantillon (n), la fréquence de détection, la MG, les 10e, 50e, 90e et 95e centiles ainsi que les IC à 95 % correspondants pour l'ensemble de la population ainsi que par groupe d'âge et par sexe (Annexe C). Une valeur égale à la moitié de la LD a été attribuée aux mesures qui étaient inférieures à la LD de la méthode d'analyse utilisée.

La densité relative a également été mesurée dans tous les échantillons d'urine immédiatement après le prélèvement effectué au centre d'examen mobile. La densité relative de l'urine, qui correspond au rapport des densités de l'urine et de l'eau pure, permet d'apporter des corrections en fonction des variations du volume urinaire qui sont similaires aux corrections effectuées en fonction de la créatinine. Aucune correction en fonction de la densité relative de l'urine n'est présentée pour aucune substance chimique, mais les chercheurs qui souhaitent apporter cette correction pour leurs propres analyses peuvent s'adresser à Statistique Canada à l'adresse infostats@canada.ca pour obtenir des données sur la densité relative.

En vertu de la Loi sur la statistique, Statistique Canada doit garantir la confidentialité des participants. C'est pourquoi les estimations fondées sur un petit nombre de participants sont supprimées. Conformément aux règles de suppression établies pour l'ECMS, toute estimation fondée sur moins de 10 participants est supprimée des tableaux de données. Pour éviter de supprimer des données, les estimations au 95e centile requièrent au moins 200 participants, celles au 10e et au 90e centile au moins 100 participants, celles au 50e centile au moins 20 participants, et les estimations de la moyenne géométrique au moins 10 participants.

Les estimations d'une enquête sur échantillon comportent inévitablement des erreurs d'échantillonnage. Pour évaluer l'étendue d'éventuelles erreurs d'échantillonnage, on se fonde sur l'erreur type des estimations calculées à partir des résultats de l'enquête. Pour avoir une meilleure idée de la taille de l'erreur type, il est souvent plus utile d'exprimer l'erreur type en fonction de l'estimation mesurée. La mesure ainsi obtenue, appelée coefficient de variation (CV), est calculée en divisant l'erreur type de l'estimation par l'estimation elle-même et s'exprime en pourcentage de l'estimation. Le présent rapport se conforme aux lignes directrices de Statistique Canada concernant la diffusion d'estimations fondées sur leur CV :

Le Guide de l'utilisateur des données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) : cycle 5 (Statistique Canada, 2019) fournit de plus amples précisions sur les poids d'échantillonnage et l'analyse des données.

Références

7 Considérations pour l'interprétation des données de biosurveillance

L'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) permet d'estimer les concentrations de substances chimiques de l'environnement présentes dans le sang ou l'urine de l'ensemble de la population canadienne. Le premier cycle de l'enquête couvrait environ 96 % de la population canadienne âgée de 6 à 79 ans. Les enfants âgés de 3 ans et plus ont été inclus dans les cycles subséquents, qui couvraient également environ 96 à 97 % de la population canadienne âgée de 3 à 79 ans. Pour le cycle 5, des mesures de la concentration de certaines substances dans les cheveux ont été ajoutées pour un sous-groupe de la population adulte âgée de 20 à 59 ans. Même si l'ECMS ne permet pas de subdiviser les données par région, par province ou par site de collecte, il est possible de faire certaines analyses en combinant les données de plusieurs cycles (se reporter aux Instructions pour la combinaison de multiples cycles de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé [ECMS] [Statistique Canada, 2015]). De plus, comme la conception de l'ECMS ne portait pas sur des scénarios d'exposition particuliers, aucun participant n'a été exclu ou sélectionné en fonction de son risque d'exposition faible ou élevée aux substances chimiques de l'environnement.

Les données de biosurveillance permettent d'estimer la quantité d'une substance chimique présente chez une personne, sans toutefois déterminer les effets sur la santé, le cas échéant, découlant d'une telle exposition. Les techniques d'analyse ne cessent de s'améliorer et il est aujourd'hui possible de mesurer des substances chimiques de l'environnement présentes à de très faibles concentrations. Cependant, la seule présence d'une substance chimique dans l'organisme n'entraîne pas nécessairement d'effets sur la santé. Des facteurs comme la dose, la toxicité de la substance chimique, et la durée et le moment de l'exposition sont importants pour établir le risque d'effets nocifs. Les études menées sur certaines substances chimiques comme le plomb et le mercure ont permis de bien comprendre les risques pour la santé de différentes concentrations de ces substances dans le sang. Les recherches doivent cependant se poursuivre pour déterminer les effets potentiels sur la santé associés à différentes concentrations sanguines, urinaires ou capillaires de bon nombre d'autres substances chimiques. Par ailleurs, de petites quantités de certaines substances chimiques, comme le sélénium, sont essentielles au maintien d'une bonne santé et devraient être présentes dans l'organisme. Qui plus est, la manière dont une substance chimique agit dans l'organisme diffère d'une personne à l'autre et on ne peut la prédire avec certitude. Certaines populations (les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou les personnes immunodéprimées) peuvent être plus sensibles aux effets d'une exposition.

L'absence de détection d'une substance chimique ne signifie pas nécessairement qu'une personne n'y a pas été exposée. Il est possible que la technologie soit incapable de détecter une aussi faible quantité, ou que l'exposition soit trop ancienne et que la substance chimique ait été éliminée de l'organisme avant qu'on ait pu la mesurer.

Les données de biosurveillance ne nous renseignent pas non plus sur la source ou la voie d'exposition. La quantité de substance chimique mesurée reflète la quantité totale qui a pénétré dans l'organisme, toutes voies d'exposition (ingestion, inhalation, contact cutané) et toutes sources (air, eau, sol, aliments, produits de consommation) confondues. La détection d'une substance chimique peut être le résultat d'une exposition à une ou plusieurs sources. De même, dans la plupart des cas, les données de biosurveillance ne permettent pas de faire la distinction entre les sources d'origine naturelle et anthropique. De nombreuses substances chimiques (plomb, mercure, cadmium et arsenic) sont naturellement présentes dans l'environnement ainsi que dans des produits d'origine anthropique.

Alors que la majorité des métaux sont mesurés sous forme de composés parents, de nombreuses autres substances chimiques sont mesurées sous forme de métabolites. Pour bon nombre de substances chimiques, les composés parents peuvent être transformés (c.-à-d. métabolisés) dans l'organisme en un ou plusieurs métabolites. Par exemple, la deltaméthrine (un pyréthroïde) se décompose en plusieurs métabolites. Certains composés parents ont des métabolites qui leur sont propres, alors que d'autres possèdent des métabolites en commun. Plusieurs métabolites urinaires se forment également dans l'environnement (p. ex., les métabolites des dialkylphosphates) en raison d'autres procédés. Leur présence dans l'urine ne signifie pas nécessairement qu'il y a eu exposition au composé parent; il pourrait y avoir eu exposition au métabolite lui-même dans les aliments, l'air ou l'eau.

Divers facteurs influencent les concentrations de substances chimiques mesurées dans le sang, l'urine et les cheveux, notamment les quantités qui pénètrent dans l'organisme par les différentes voies d'exposition, les taux d'absorption, la répartition dans les divers tissus de l'organisme, le métabolisme et l'excrétion de la substance chimique ou de ses métabolites de l'organisme. Ces processus, appelés toxicocinétique, dépendent à la fois des caractéristiques de la substance chimique — y compris sa liposolubilité (ou lipophilie), son pH et les dimensions de ses particules — et de celles du sujet exposé — notamment son âge, son alimentation, son état de santé et son origine ethnique. Pour toutes ces raisons, la manière dont une substance chimique va réagir dans l'organisme variera d'une personne à l'autre et ne peut être prévue avec certitude.

Les données de biosurveillance de l'ECMS actuellement disponibles comprennent des données temporelles pour les substances mesurées dans le cadre du cycle 1 (2007 à 2009), du cycle 2 (2009 à 2011), du cycle 3 (2012 à 2013), du cycle 4 (2014 à 2015) et du cycle 5 (2016 à 2017). Les résultats des cycles à venir peuvent être comparés avec les données de référence de l'ECMS pour examiner les tendances de l'exposition de la population canadienne à certaines substances chimiques de l'environnement. Il est important de noter que les modifications apportées aux méthodes d'échantillonnage et d'analyse d'un cycle à l'autre peuvent rendre compte de certaines variations dans les résultats pour les substances mesurées dans le cadre de plusieurs cycles. Les limites de détection (LD) de certaines méthodes d'analyse ont varié d'un cycle à l'autre (Annexe A). Même si ces variations sont minimes, il faut malgré tout en tenir compte lors de la comparaison des données de plusieurs cycles. Par ailleurs, il est possible que les modifications apportées au cours du cycle 2 au protocole de prélèvement des échantillons d'urine et aux lignes directrices connexes aient influé sur les concentrations de créatinine; il faut en tenir compte lorsque les données du cycle 1 sont comparées à celles des cycles subséquents. Ces modifications pourraient à leur tour avoir des répercussions sur les concentrations de certaines substances chimiques corrigées en fonction de la créatinine.

Comme elles peuvent également être influencées par des variables telles que l'âge, le sexe et l'origine ethnique, les concentrations de créatinine urinaire peuvent varier d'un groupe démographique à l'autre au sein d'un même cycle (Mage et coll., 2004). Notamment, l'excrétion de créatinine par unité de poids corporel augmente considérablement à mesure que les enfants vieillissent (Aylward et coll., 2011; Remer et coll., 2002). Par conséquent, il est acceptable de comparer les concentrations corrigées en fonction de la créatinine de groupes démographiques similaires (p. ex., les enfants avec les enfants, les adultes avec les adultes, les hommes avec les hommes), mais pas de groupes démographiques différents (p. ex., les enfants avec les adultes, les hommes avec les femmes) (Barr et coll., 2005).

Des chercheurs ont publié des analyses statistiques plus approfondies des données de biosurveillance de l'ECMS, qui comprennent notamment des tendances temporelles, une étude des liens entre les substances chimiques de l'environnement, d'autres mesures physiques et des données autodéclarées. Il est possible d'obtenir la bibliographie des publications qui utilisent des données de l'ECMS. Les scientifiques peuvent accéder aux données de l'ECMS par l'entremise du Programme des Centres de données de recherche de Statistique Canada. De plus amples renseignements sur l'ECMS peuvent être obtenus auprès de Statistique Canada à l'adresse infostats@canada.ca.

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