Évaluation de substance dangereuse – Diéthylèneglycol

Remarque importante : Les évaluations des substances dangereuses sont des documents techniques produits par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives pour les fournisseurs de produits dangereux en vertu de la Loi sur les produits dangereux (LPD) et de ses règlements. Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les rôles et responsabilités des fournisseurs, consultez les responsabilités des fournisseurs.

Cette évaluation de substance dangereuse a été réalisée conformément à la version antérieure du Règlement sur les produits dangereux (RPD) et à ses modifications. En savoir plus sur les modifications du RPD et la période de transition. 

Identification

Nom chimique :

Diéthylèneglycol

N° CAS :

111-46-6

Composition chimique :

C4H10O3

Synonymes :

Dihydroxydiéthyléther; éthanol, 2,2' -oxybis-; éthylène diglycol; 2,2'-oxybiséthanol; 2,2'-oxydiéthanol.

N° ONU :

Non disponible

Pictogramme(s) :

Figure 1.
Figure 1. Text version below.
Figure 1 - Description du texte

Le symbole du pictogramme est une silhouette noire de la tête et de la poitrine d'une personne avec une étoile blanche qui s'étend à partir du centre de la poitrine. Ce symbole indique que les produits dangereux avec ce pictogramme peuvent causer certains effets sur la santé, par exemple :

  • cancérogénicité
  • effets sur certains organes cibles après une exposition unique ou répétée
  • toxicité pour la reproduction
Figure 2.
Figure 2. Text version below.
Figure 2 - Description du texte

Le symbole contenu dans ce pictogramme est un point d'exclamation. Ce symbole indique que les produits dangereux portant ce pictogramme peuvent provoquer certains effets sur la santé, par exemple :

  • irritation de la peau
  • irritation des yeux
  • sensibilisation de la peau

Classification du SIMDUT

Dangers pour la santé :

Toxicité aiguë – voie orale – catégorie 4

Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique – catégorie 1

Dangers physiques :

Le diéthylèneglycol ne répond pas aux critères de classification.

Dangers pour la santé

Toxicité aiguë (voie orale) :

Catégorie 4

Dose létale médiane (DL50) (humain) : 558 à 1 746 mg/kg (valeur estimée pour les cas résultant de la consommation de produits pharmaceutiques contaminés) Note de bas de page 1 Note de bas de page 2.

DL50 (rat) : 12 570 mg/kg, avec 17,5 mL/kg (19,6 g/kg) ayant également été rapporté Note de bas de page 3 Note de bas de page 4.

Les données existantes pour les humains répondent aux critères de classification pour la catégorie Toxicité aiguë – voie orale – catégorie 4 [paragraphe 8.1.1(1) du RPD].

Toxicité aiguë (voie cutanée) :

Ne répond pas aux critères

DL50 (lapin) : 12 432 mg/kg Note de bas de page 5 (à partir de 11,2 mL/kg, en utilisant la gravité spécifique de 1,11 Note de bas de page 6).

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Toxicité aiguë (voie cutanée).

Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un gaz.

Toxicité aiguë (par inhalation – vapeurs) :

Ne répond pas aux critères

Aucune mortalité n'a été observée chez des rats exposés à des vapeurs considérablement saturées de diéthylèneglycol pendant 6 heures Note de bas de page 5.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Toxicité aiguë (par inhalation – vapeurs).

Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards) :

Ne répond pas aux critères

Aucune mortalité ou aucun signe clinique nocif n'a été observé dans une étude (de source secondaire) dans laquelle des rats ont été exposés à la concentration maximale atteignable de diéthylèneglycol pendant 4 heures (> 4,6 mg/L d'air; d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4).

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards).

Corrosion cutanée / irritation cutanée :

Ne répond pas aux critères

Dans un test épicutané sous occlusion répété chez l'humain, mené selon une technique de Shelanski et Shelanski, 40 volontaires de sexe masculin ont reçu 25 mg de diéthylèneglycol (mélangé à 20 % p/v dans du talc) sur la peau pendant 24 heures, puis à nouveau 14 jours plus tard (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4). Seuls de légers effets d'irritation cutanée ont été observés Note de bas de page 5.

Un test épicutané (occlusif) chez le lapin avec exposition au diéthylèneglycol pendant 23 heures a donné un indice d'irritation cutanée primaire de 0,04, ce qui indique que le produit chimique n'était pas irritant dans cette étude Note de bas de page 7 Note de bas de page 5.

Une étude d'irritation cutanée in vitro utilisant de l'épiderme humain reconstitué, menée conformément à la ligne directrice 439 de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a porté sur 3 réplicats de tissus (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4) avec du diéthylèneglycol non dilué. Des témoins positifs et négatifs ont été utilisés. La viabilité moyenne des tissus était de 94,5 % et, selon la ligne directrice 439 de l'OCDE, une viabilité des tissus > 50 % doit être considérée comme une indication du fait que la substance est non irritante.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Corrosion cutanée / irritation cutanée.

Lésions oculaires graves / irritation oculaire :

Ne répond pas aux critères

Aucune irritation oculaire n'a été observée après l'application de 0,5 mL de diéthylèneglycol non dilué chez des lapins (1/10 sur l'échelle de Carpenter) Note de bas de page 8. Un indice d'irritation oculaire aiguë de 11,67 chez les lapins a été observé dans une autre étude Note de bas de page 7. Les résultats ont été obtenus à l'aide d'une échelle d'évaluation Kay Calandra modifiée de 0 à 110, indiquant que la substance testée était « faiblement irritante ». Aucune lésion cornéenne ni aucune iritis n'ont été observées. Dans une autre étude, une irritation conjonctivale mineure à modérée s'est produite après l'application de 0,1 mL de diéthylèneglycol Note de bas de page 5; cependant, aucun score n'a été rapporté et les effets ont été totalement réversibles dans les 24 heures.

Les données disponibles ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Lésions oculaires graves / irritation oculaire.

Sensibilisation respiratoire :

Aucune donnée disponible

Sensibilisation cutanée :

Ne répond pas aux critères

Dans un test épicutané sous occlusion répété chez l'humain, mené selon la technique de Shelanski et Shelanski, 40 volontaires de sexe masculin ont reçu 25 mg de diéthylèneglycol (mélangé à 20 % p/v dans du talc) sur la peau pendant 24 heures, puis à nouveau 14 jours plus tard (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4). Les observations effectuées 24 et 48 heures après le retrait des timbres ont indiqué que le diéthylèneglycol n'avait pas provoqué de changement cutané visible attribuable à une sensibilisation de la peau à l'un ou l'autre de ces moments.

Le diéthylèneglycol a donné des résultats négatifs dans un test de maximisation chez le cobaye, réalisé conformément à la méthode B.6 de l'UE (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4). Des cobayes femelles Pirbright White Dunkin (n=10) ont reçu 2 injections intradermiques de 0,1 mL d'adjuvant de Freund dans du NaCl à 0,9 %, du diéthylèneglycol et du diéthylèneglycol avec adjuvant de Freund. Des animaux du groupe témoin (n=5) ont reçu les mêmes injections, sans diéthylèneglycol. L'induction percutanée a eu lieu une semaine après l'induction intradermique. Du diéthylèneglycol (0,3 g) a été appliqué avec un pansement occlusif pendant 48 heures. Un test de provocation avec 50 % de diéthylèneglycol et un pansement occlusif a été réalisé pendant 24 heures, 21 jours après l'induction intradermique. Aucune réaction cutanée n'a été observée dans le groupe témoin ou chez le groupe d'essai 24 heures après le retrait du pansement de provocation.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Sensibilisation cutanée.

Mutagénicité sur les cellules germinales :

Ne répond pas aux critères

In vivo : Des résultats négatifs ont été obtenus lors d'un test du micronoyau effectué sur des érythrocytes de mammifères, en l'occurrence des souris (administration intrapéritonéale), selon la ligne directrice 474 de l'OCDE (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4). Des souris mâles (5 par dose) ont reçu par voie intrapéritonéale 500, 1 000 ou 2 000 mg/kg poids corporel par jour de diéthylèneglycol.

In vitro : Des résultats négatifs ont été obtenus dans des tests d'Ames réalisés selon la ligne directrice 471 de l'OCDE sur les souches TA 1535, TA 1537, TA 98 et TA 100 de Salmonella typhimurium et WP2 uvr A d'Escherichia coli, avec et sans activation métabolique Note de bas de page 5 Note de bas de page 4. Les tests d'aberration chromosomique et les tests d'échange de chromatides sœurs se sont révélés négatifs pour l'exposition au diéthylèneglycol dans des cellules ovariennes de hamster chinois, avec et sans activation métabolique, effectués respectivement selon les lignes directrices 473 et 479 de l'OCDE Note de bas de page 4 Note de bas de page 5.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Mutagénicité sur les cellules germinales.

Cancérogénicité :

Ne répond pas aux critères

La cancérogénicité du diéthylèneglycol n'a pas été examinée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le National Toxicology Program (NTP) ou l'American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH).

Dans une étude de cancérogénicité, des rats Fischer 344 ont reçu 0, 1,25 ou 2,5 % de diéthylèneglycol dans l'eau potable pendant 2 ans après un prétraitement à la N-éthyl-N-hydroxyéthylnitrosamine pour l'initiation tumorale (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4). La fréquence des tumeurs dans tous les organes n'a pas augmenté de manière appréciable.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Cancérogénicité.

Toxicité pour la reproduction :

Ne répond pas aux critères

Aucun signe de toxicité pour la reproduction n'a été observé dans une étude bien menée dans laquelle des souris ont reçu par gavage du diéthylèneglycol par voie orale à une dose unique de 11 180 mg/kg Note de bas de page 9. Dans une autre étude, des résultats positifs, notamment une diminution significative de l'indice de fertilité, des portées par couple, des petits vivants par portée et du poids des petits vivants, ont été observés chez les souris uniquement à la dose maximale d'essai (3,5 % dans l'eau potable, équivalant à 6,1 g/kg/jour). Toutefois, les auteurs de l'étude ont attribué les effets sur la reproduction à la toxicité maternelle, qui comprenait une diminution du poids du corps et de l'hypophyse Note de bas de page 10.

Dans une étude de toxicité pour le développement menée de manière équivalente à la ligne directrice 414 de l'OCDE, on n'a observé aucune toxicité pour les mères ou le développement après administration par gavage d'une dose de 1 250 mg/kg/jour de diéthylèneglycol à des souris enceintes au cours des jours 6 à 15 de la gestation. La dose intermédiaire (5 000 mg/kg/jour) a produit une toxicité maternelle significative, mais il n'y avait pas de signe manifeste de toxicité pour le développement. La dose élevée (10 000 mg/kg/jour) a provoqué la mort de 1 sur 28 femelles gravides et a entraîné une toxicité chez les mères et pour le développement Note de bas de page 11.

Dans une autre étude, des rats et des souris ont reçu du diéthylèneglycol par gavage pendant la période d'organogenèse à une dose de 1 110, 2 220 et 4 440, ou 8 880 mg/kg/jour chez les rats (sur la base de 1, 2, 4 ou 8 mL/kg/jour de diéthylèneglycol non dilué, respectivement, et en utilisant une densité de 1,11 Note de bas de page 6) et 555, 2 775 ou 11 100 mg/kg/jour chez la souris (sur la base de 0,5, 2,5 ou 10,0 mL/kg/jour de diéthylèneglycol non dilué, respectivement, et en utilisant une densité de 1,11 Note de bas de page 6) Note de bas de page 12 Note de bas de page 13. Les animaux témoins ont reçu de l'eau désionisée. Aucun effet sur la reproduction n'a été observé chez les deux espèces à la faible dose. Chez les rats, une toxicité maternelle, comportant la mortalité, une diminution de la consommation alimentaire et une diminution de la prise de poids corporel, a été observée à 4 440 et 8 880 mg/kg/jour. Une toxicité fœtale a été observée à 8 880 mg/kg/jour sous la forme d'une diminution statistiquement significative du poids corporel des fœtus et de variations squelettiques. À 4 440 mg/kg/jour, on a observé une augmentation statistiquement significative des variations squelettiques. Chez les souris, une toxicité maternelle, y compris la mortalité, a été notée à 11 100 mg/kg/jour. Une augmentation de la consommation d'eau a été observée à 2 775 mg/kg/jour. Aucune toxicité fœtale statistiquement significative n'a été observée à la dose moyenne ou élevée. La toxicité fœtale aux doses moyenne et élevée est considérée comme secondaire à la toxicité maternelle.

Aucun signe de toxicité maternelle ou fœtale n'a été noté dans une étude de gavage par voie orale menée de manière similaire à la ligne directrice 414 de l'OCDE chez des lapins gavés avec des doses allant jusqu'à 1 000 mg/kg/jour aux jours 7 à 19 de la gestation Note de bas de page 14 Note de bas de page 4.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité pour la reproduction.

Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique :

Catégorie 1

Exposition par voie orale : Dans plusieurs cas d'intoxication au diéthylèneglycol chez les humains, on a signalé divers effets sur le système nerveux central (SNC), notamment : maux de tête, difficulté à parler, engourdissement, paralysie, perte de sensation tactile, neuropathie périphérique, perte de conscience, convulsions, difficulté à avaler, paralysie des nerfs crâniens, flaccidité aiguë des membres et encéphalopathie, et insuffisance rénale Note de bas de page 1 Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19 Note de bas de page 20 Note de bas de page 21 Note de bas de page 22.

Des effets narcotiques et diurétiques et une acidose métabolique conduisant à la mort ont été observés chez le rat à la dose de 17,5 mL/kg de diéthylèneglycol (19,6 g/kg) Note de bas de page 3.

Les données disponibles chez les humains répondent aux critères de classification de la catégorie 1, d'après les effets sur le SNC.

Exposition par voie cutanée : Aucune donnée disponible

Exposition par inhalation : Les rats exposés à la plus forte concentration atteignable de diéthylèneglycol en aérosol (4,6 mg/L) pendant 4 heures ont présenté une diminution de l'activité avec une récupération rapide lors du retrait de la substance, ainsi qu'un écoulement nasal ou un larmoiement, dans une étude d'exposition unique (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4). Ces résultats ne répondent pas aux critères de classification.

Les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique – catégorie 1 [article 8.8.1 du RPD].

Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées :

Ne répond pas aux critères

Exposition par voie orale : Dans une étude conforme à la ligne directrice 407 de l'OCDE, on n'a observé aucune mortalité, aucun signe clinique ni aucune modification du poids corporel chez des rats auxquels on avait administré jusqu'à 10 000 mg/kg/jour de diéthylèneglycol dans la nourriture pendant 28 jours (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4). Aucune modification statistiquement significative de la fonction rénale n'a été observée chez des rats ayant reçu 0,2 g/kg de diéthylèneglycol dans l'eau potable pendant 90 jours Note de bas de page 23. Aucun effet nocif sur des rats en croissance n'a été observé après l'ingestion de 0,3 % ou 1,0 % de diéthylèneglycol dans l'eau potable pendant 175 jours Note de bas de page 24. Dans une étude de 14 semaines (98 jours), aucun effet sur les reins n'a été observé à une dose de 300 mg/kg/jour de diéthylèneglycol (d'après le résumé de l'étude Note de bas de page 4). Une dégénérescence hydropique des reins a commencé à se produire à 1 550 mg/kg/jour. Une étude menée sur des rats (5 par sexe par dose) nourris avec 11, 46, 180 ou 850 mg/kg/jour pendant 32 jours n'a rapporté aucun signe indésirable significatif de toxicité Note de bas de page 25. Une autre étude sur des rats (10 par sexe par dose) nourris avec 51, 105, 234 ou 1 194 mg/kg/jour (mâles) ou 64, 126, 292 ou 1 462 mg/kg/jour (femelles) de diéthylèneglycol pendant 225 jours (32 semaines) n'a rapporté aucun signe indésirable significatif de toxicité Note de bas de page 25. Une autre étude sur des rats (15-20 par sexe par dose) nourris avec 0, 1 200 ou 2 300 mg/kg/jour de diéthylèneglycol pendant 90 jours à 2 ans n'a rapporté aucun signe significatif de toxicité autre que le développement de quelques calculs vésicaux chez les rats mâles nourris avec 2 300 mg/kg/jour Note de bas de page 25. Une étude menée sur des rats exposés à 200 mg/kg/jour de diéthylèneglcyol dans l'eau potable n'a pas révélé de signes indésirables de toxicité importantsNote de bas de page 25.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification

Exposition par voie cutanée : Aucune donnée disponible

Exposition par inhalation : Une étude a été menée sur des rats (5 par sexe par dose) exposés à 0, 0,53, 3 ou 5,06 mg/L de particules de diéthylèneglycol pendant 6 heures par jour pendant 9 jours (5 jours d'exposition, 2 jours de repos, 4 jours d'exposition). Aucun signe indésirable significatif de toxicité n'a été signalé, hormis des modifications mineures des paramètres hématologiques et de chimie clinique Note de bas de page 25.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées.

Danger par aspiration :

Aucune donnée disponible

Il n'existe aucune donnée sur l'humain pour le diéthylèneglcyol. Cette substance n'est pas un hydrocarbure liquide.

Matières infectieuses présentant un danger biologique :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un microorganisme, ni une protéine, ni un acide nucléique.

Dangers physiques

Matières et objets explosibles :

Non évalué*

* Les explosifs sont exclus de la LPDet de ses règlements. Les matières explosives sont réglementées aux termes de la Loi sur les explosifs. Pour de plus amples renseignements, visitez le site Ressources naturelles Canada.

Gaz inflammables :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.

Aérosols (inflammables) :

Non évalué

La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Aérosols inflammables ou Aérosols dépend du produit.

Gaz comburants :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz comburants ne s'appliquent pas à cette substance.

Gaz sous pression :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz sous pression ne s'appliquent pas à cette substance.

Liquides inflammables :

Ne répond pas aux critères

Le diéthylèneglycol a un point d'éclair de 124 °C Note de bas de page 26.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Liquides inflammables.

Matières solides inflammables :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières autoréactives :

Ne répond pas aux critères

Le diéthylèneglycol a un point d'ébullition de 245,5 °C Note de bas de page 26. Les matières autoréactives doivent présenter une température de décomposition auto-accélérée (TDAA) de ≤75 °C pour satisfaire aux critères minimaux de classification dans cette classe de danger.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Matières autoréactives.

Liquides pyrophoriques :

Ne répond pas aux critères

Le diéthylèneglycol a une température d'auto-inflammation de 224 °C Note de bas de page 26. Les liquides pyrophoriques réagissent à température ambiante.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Liquides pyrophoriques.

Matières solides pyrophoriques :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières auto-échauffantes :

Ne répond pas aux critères

Le diéthylèneglycol a une température d'auto-inflammation de 224 °C Note de bas de page 26, ce qui est bien supérieure à la température à laquelle une combustion spontanée devrait se produire pour répondre aux critères de classification (140 °C).

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Matières auto-échauffantes.

Matières qui, au contact de l'eau, dégagent des gaz inflammables :

Sans objet

Le diéthylèneglycol est une substance stable qui ne réagit pas avec l'eau Note de bas de page 26 et dont la structure chimique ne contient ni métaux ni métalloïdes. Elle est donc exclue de la classification [paragraphe 7.12.1(1) du RPD].

Liquides comburants :

Sans objet

L'alinéa 7.13.1(1)b) du RPD exclut de la classification tout liquide organique qui contient de l'oxygène, du fluor ou du chlore si ces éléments sont chimiquement liés uniquement au carbone ou à l'hydrogène. Le diéthylèneglycol contient de l'oxygène qui n'est chimiquement lié qu'au carbone et à l'hydrogène.

Matières solides comburantes :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un solide. Les critères de classification pour les Matières solides comburantes ne s'appliquent pas à cette substance.

Peroxydes organiques :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un peroxyde organique. Les critères de classification des Peroxydes organiques ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières corrosives pour les métaux :

Ne répond pas aux critères

Le diéthylèneglycol a une vitesse de corrosion inférieure à 0,05 mm par an pour les aciers inoxydables de types 18-8, 301, 302, 303, 305, 316, 317, 321, 403, 410, 416, 420, 440, 17-4PH, Carpenter 20Cb-3 et CF-8M (jusqu'à 21,1 °C), 316 (jusqu'à 71 °C) et 304, 316, 317, 347 et 348 (jusqu'à 93,3 °C), l'acier au carbone (jusqu'à 49 °C), ainsi que les aciers et aciers inoxydables de types 12 Cr, 17 Cr, 26-1, 304, 316 et l'aluminium (jusqu'à 149 °C) Note de bas de page 27 Note de bas de page 28 Note de bas de page 29. Le diéthylèneglycol a une vitesse de corrosion inférieure à 0,50 mm par an pour l'acier inoxydable de type 430 (jusqu'à 21,1 °C), pour l'aluminium (jusqu'à 38 °C) et pour l'aluminium de type 3003 (jusqu'à 37,8 °C) Note de bas de page 28 Note de bas de page 27. Le diéthylèneglycol a une vitesse de corrosion supérieure à 1,27 mm par an pour l'aluminium B-356 jusqu'à 21,1 °C Note de bas de page 28.

Les données disponibles ne répondent pas aux critères de classification des Matières corrosives pour les métaux.

Poussières combustibles :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un solide. Les critères de classification des Poussières combustibles ne s'appliquent pas à cette substance.

Asphyxiants simples :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un gaz. Les critères de classification des Asphyxiants simples ne s'appliquent pas à cette substance.

Gaz pyrophoriques :

Sans objet

Le diéthylèneglycol n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.

Produits chimiques sous pression :

Non évalué

La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Produits chimiques sous pression dépend du produit.

Renseignements sur la réglementation et autres renseignements

Renseignements sur la réglementation :

Les évaluations des substances dangereuses sont préparées par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives. En vertu de la LPD, les fournisseurs de produits dangereux doivent, lors de la vente ou de l'importation d'un produit dangereux, fournir une étiquette et une fiche de données de sécurité qui répondent aux exigences énoncées dans le RPD.

Autres renseignements :

Les données et les classifications contenues dans ces évaluations des substances dangereuses sont basées sur des sources accessibles au public, telles que la littérature évaluée par des pairs ou les rapports d'organismes internationaux. De nouvelles données, y compris des informations exclusives, pourraient avoir un impact sur la classification des substances ou des produits dangereux qui les contiennent. Il est de la responsabilité du fournisseur de s'assurer de l'exactitude, de la suffisance et de la fiabilité de ses classifications de produits dangereux.

Dernière mise à jour :

2022

Préparé par :

Bureau des matières dangereuses utilisées au travail, Santé Canada

Références

Note de bas de page 1

Ferrari, L. A. and Giannuzzi, L. (2005) Clinical parameters, postmortem analysis and estimation of lethal dose in victims of a massive intoxication with diethylene glycol. Forensic Sci.Int. 15345-51.

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Note de bas de page 2

Schep, L. J. and Slaughter, R. J. (2009) Letter to the editor. Forensic Sci.Int. 155233.

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Note de bas de page 3

Lenk, W., Lohr, D. and Sonnenbichler, J. (1989) Pharmacokinetics and biotransformation of diethylene glycol and ethylene glycol. Xenobiotica 19(9):961-979.

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Note de bas de page 4

European Chemicals Agency (2015) 2,2'-oxydiethanol - REACH dossier. Available at: https://www.echa.europa.eu/.

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Note de bas de page 5

Union Carbide Corp. (1991) Letter from Union Carbide Corporation to USEPA submitting enclosed follow-up information concerning diethylene glycol with attachments. EPA/OTS Doc #: 89-910000125. NTIS/OTS 0530381-1.

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Note de bas de page 6

Aminabhavi, T. M. and Gopalakrishna, B. (1995) Density, Viscosity, Refractive Index, and Speed of Sound in Aqueous Mixtures of N,N-Dimethylformamide, Dimethyl Sulfoxide, N,N-Dimethylacetamide, Acetonitrile, Ethylene Glycol, Diethylene Glycol, 1,4-Dioxane, Tetrahydrofuran, 2-Methoxyethanol, and 2-Ethoxyethanol at 298.15 K. Journal of Chemical & Engineering Data 40(DOI: 10.1021/je00020a026):856-861.

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Note de bas de page 7

Guillot, J. P., et al (1982) Safety evaluation of some humectants and moisturizers used in cosmetic formulations. Int.J.Cosmetic Sci. 4(2):67-79.

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Note de bas de page 8

Carpenter, C. P. and Smyth, H. F.,Jr. (1946) Chemical burns of the rabbit cornea. Am.J.Ophthalmol. 291363-1372.

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Note de bas de page 9

Department of Health & Human Services (2000) Results of testing fifteen glycol ethers in a short-term in vivo reproductive toxicity assay with attachments. EPA/OTS Doc #: 40-8385037. NTIS/OTS 0521552.

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Note de bas de page 10

Williams, J., Reel, J. R., George, J. D. and Lamb, J. C. (1990) Reproductive effects of diethylene glycol and diethylene glycol monoethyl ether in Swiss CD-1 mice assessed by a continuous breeding protocol. Fundamental & Applied Toxicology 14622-635.

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Note de bas de page 11

National Toxicology Program (1991) Final Report on the Developmental Toxicity of Diethylene Glycol (CAS No 111-46-6) in CD-1 Swiss Mice, National Institute of Environmental Health Sciences. EPA/OTS Doc #: NTP-89-CTER-121. NTIS/OTS PB91-159327.

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Note de bas de page 12

Union Carbide (1991) Letter from Union Carbide Chem & Plast Co Inc to US EPA Submitting Preliminary Results of Rat Developmental Toxicity Study Using Diethylene Glycol with Attachments. EPA/OTS Doc #: 89-910000091; 8EHQ-0291-1175. NTIS/OTS 0530381.

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Note de bas de page 13

Union Carbide Corp (1992) Support: Developmental Toxicity Study of Diethylene Glycol Administered by Oral Gavage to CD-1 Mice with Cover Letter Dated 120892. EPA/OTS Doc #: 89-930000033; 8EHQ-1292-1175. NTIS/OTS 0530381-3.

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Note de bas de page 14

Hellwig, J., Klimisch, H. J. and Jackh, R. (1995) Investigation of the prenatal toxicity of orally administered diethylene glycol in rabbits. Fundamental & Applied Toxicology 28(1):27-33.

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Note de bas de page 15

Wordley, E. (1947) Diethylene glycol poisoning: report on two cases. J.Clin.Pathol. 1(1):44-46.

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Note de bas de page 16

Calvery, H. O. and Klumpp, T. G. (1939) The toxicity for human beings of diethylene glycol with sulfanilamide. South.Med.J. 32(11):1105-1109.

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Note de bas de page 17

Borron, S. W., Frederic, J. B. and Garnier, R. (1997) Intravenous 4-methylpyrazole as an antidote for diethylene glycol and triethylene glycol poisoning: a case report. Vet.Hum.Toxicol. 39(1):26-28.

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Note de bas de page 18

Rollins, Y. D., et al (2002) Fulminant ascending paralysis as a delayed sequela of diethylene glycol (Sterno) ingestion. Neurology 591460-1463.

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Note de bas de page 19

Alfred, S., et al (2005) Delayed neurologic sequelae resulting from epidemic diethylene glycol poisoning. Clin.Toxicol. 43(3):155-159.

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Note de bas de page 20

Hasbani, M. J., et al (2005) Encephalopathy and peripheral neuropathy following diethylene glycol ingestion. Neurology 641273-1275.

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Note de bas de page 21

Rentz, E. D., et al (2008) Outbreak of acute renal failure in Panama in 2006: a case-control study. Bull.World Health Organ. 86(10):749-756.

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Note de bas de page 22

Marraffa, J. M., et al (2008) Diethylene glycol: widely used solvent presents serious poisoning potential. J.Emerg.Med. 35(4):401-406.

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Note de bas de page 23

Freundt, K. J. and Weis, N. (1989) Transient renal impairment in rats after oral exposure to diethylene glycol. Journal of Applied Toxicology 9(5):317-321.

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Note de bas de page 24

Weatherby, J. H. and Williams, G. Z. (1939) Studies on the toxicity of diethylene glycol, elixir of sulfanilamide-messengill and a synthetic elixir. J.Am.Pharm.Assoc. 28(1):12-17.

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Note de bas de page 25

OECD SIDS (2007) SIDS Dossier -111-46-6. SIAM 18.

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Note de bas de page 26

Rumble, J.(2019) CRC Handbook of Chemistry and Physics. 100 Edition. J. Rumble (Eds.). CRC Press, Boca Raton, FL.

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Note de bas de page 27

Schweitzer, P. A.(1995) Corrosion resistance tables: metals, nonmetals, coatings, mortars, plastics, elastomers and linings, and fabrics (Part A) 4 Edition Marcel Dekker Inc. New York, pp. 1045-1048.

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Note de bas de page 28

Pruett, K. M.(1995) Chemical resistance guide to metals and alloys: a guide to chemical resistance of metals and alloys Compass Publications., pp. 110-121.

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Note de bas de page 29

National Association Of Corrosion Engineers(1985) Corrosion Data Survey: Metals Section. In: Corrosion Data Survey 6 Edition. D. L. Graver (Eds.) National Association Of Corrosion Engineers. Houston, Texas, pp. 48-49.

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