Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le 21 juin 2021

Déclaration

21 juin 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de COVID-19 a touché les personnes, les familles et les communautés de bien des façons. Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones, il est important que nous reconnaissions les répercussions inéquitables que la pandémie de COVID‑19 a eues sur les peuples autochtones aux quatre coins du pays. Les communautés autochtones ont été des plus durement touchées. Les difficultés auxquelles doivent faire face les peuples autochtones du Canada, comme les obstacles à l’accès à des soins de qualité, ont été exacerbées par la pandémie. Par ailleurs, les taux d’infection par le coronavirus ont touché ces peuples de façon disproportionnée ; en effet, le 1er juin 2021, le taux de cas actifs signalés chez les Premières Nations vivant dans des réserves étaient de 188 % plus élevé que dans la population canadienne en général. De plus, les groupes autochtones ont obtenu des résultats positifs aux tests de dépistage d’anxiété et de dépression à un taux deux fois plus élevé que les groupes non autochtones.

L’Agence de la santé publique du Canada travaille en étroite collaboration avec les dirigeants et les représentants autochtones depuis le début de la pandémie. Le Fonds de partenariat d’immunisation et le Défi de l’innovation communautaire des vaccins ont permis d’accroître les connaissances au sujet de la vaccination contre la COVID-19 et de fournir l’accès à celle-ci aux peuples autochtones du pays, peu importe dans quelle région ils vivent. En collaboration avec les provinces et les territoires, les partenaires des Premières Nations, des Inuits et des Métis, l’Association nationale des centres d’amitié et d’autres organismes de services communautaires urbains, le gouvernement du Canada continue de déployer des efforts pour s’assurer que les peuples autochtones aient le soutien dont ils ont besoin durant la pandémie. Cela signifie cerner les possibilités d’accroître la vaccination et les difficultés connexes, notamment en offrant les vaccins dans des endroits qui sont accueillants et accessibles, comme des cliniques mobiles dans des communautés autochtones.

Depuis le début de la pandémie, de nombreux chefs de file autochtones, jeunes ou Aînés, relèvent le défi d’établir un lien avec les communautés et de fournir de l’information exacte sur la vaccination de façon utile, créative et adaptée à la culture. J’ai le plaisir de mentionner qu’en date du 18 juin 2021, plus de 76 % des personnes de 12 ans et plus des communautés inuites, métisses et des Premières Nations avaient reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19, et plus de 47 % avaient reçu les deux doses. Je tiens également à mettre en évidence les réalisations incroyables des chefs de file hors réserve, qui ont déployé des efforts particuliers pour les Autochtones dans le cadre des cliniques de vaccination tenues partout au pays, dans des villes comme Montréal, Ottawa, Toronto, Winnipeg, Regina, Saskatoon, Calgary, Edmonton, Vancouver et bien d’autres. 

Malgré les réussites, toutefois, la COVID-19 continue de faire des ravages. J’invite les Canadiens à célébrer le Mois national de l’histoire autochtone et la Journée nationale des peuples autochtones de cette année à la maison. Merci de continuer à vous protéger ainsi que vos familles et vos communautés, en respectant les directives de santé publique formulées par les responsables de la santé et d’autres sources fiables. La récente découverte de restes d’enfants à l’ancien pensionnat de Kamloops, situé à Tk’emlúps te Secwépemc, en Colombie-Britannique, a donné lieu à des conversations difficiles sur les séquelles laissées par ces pensionnats et a amené de nombreuses personnes non autochtones à en apprendre davantage sur l’histoire du Canada. Aujourd’hui, nous pensons à ces enfants, et à tous les enfants autochtones, qui ne sont jamais rentrés à la maison. Nous pensons également aux survivants, à leurs familles et aux personnes qui continuent de vivre avec le traumatisme qu’ont causé les pensionnats, qui persiste de génération en génération. 

Le Programme de soutien en santé – résolution des questions des pensionnats indiens est destiné aux anciens élèves des pensionnats et offre des services de soutien en santé mentale et de soutien affectif et culturel. Vous trouverez de plus amples renseignements à ce sujet sur le site Web de Services aux Autochtones Canada. Vous pouvez également obtenir des services de soutien affectif et d’aiguillage en situation de crise en tout temps grâce à la Ligne nationale d’écoute téléphonique, en composant le 1-866-925-4419. Pour en apprendre davantage sur la façon dont vous pouvez commémorer le patrimoine autochtone, les diverses cultures et les contributions exceptionnelles des peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis, veuillez visiter le site Web de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada.

Par ailleurs, la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être (1-855-242-3310) offre des services immédiats de counseling en santé mentale et d’intervention en cas de crise à tous les peuples autochtones, y compris un service de counseling par clavardage en ligne : https://www.espoirpourlemieuxetre.ca. Si vous êtes en crise ou avez besoin d’un soutien médical d’urgence, composez le 911 ou votre ligne d’aide d’urgence locale. Vous pouvez également obtenir du soutien d’un centre de crise local, les Services de crise du Canada (@CrisisCanada ou 1-833-456-4566), 1-866-APPELLE (résidents du Québec), et @JeunesseJecoute, ou en visitant la page d’Espace mieux-être Canada (https://wellnesstogether.ca).

En tant qu’administratrice en chef de la santé publique du Canada, je demeure résolue à faire avancer la réconciliation et les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation qui ont trait à la santé publique. Compte tenu de la COVID-19 et d’autres enjeux critiques de santé publique, il sera important que nous déployions des efforts collectifs pour établir un régime de santé publique qui mobilise volontairement les peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis et qui tient compte des points de vue découlant des traditions, des pratiques et des façons de penser autochtones. Merci, Thank you, Miigwetch, Marsi, Nakumik, ay-hay, niá:wen, wela'lin, huy chexw, marsi tchogh.

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