Lignes directrices nationales provisoires sur la surveillance des cas d'infection humaine causée par les virus de la grippe aviaire A(H7N9)


Contexte

Le principal objectif de la surveillance des virus respiratoires émergents est la détection précoce de tout cas au Canada. Une telle surveillance des virus permet de guider ultérieurement les efforts liés au confinement et/ou à l'atténuation du risque de ce nouvel agent pathogène des voies respiratoires. Le présent document décrit les objectifs et les activités de surveillance de l'infection humaine causée par le virus de la grippe aviaire A(H7N9) au Canada.

La maladie humaine causée par le virus de la grippe aviaire A(H7N9) a été signalée pour la première fois à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) par la Commission de la santé et de la planification de la République populaire de Chine le 31 mars 2013.

La grippe A(H7N9) est un virus faiblement pathogène de sous-type aviaire qui circule chez les oiseaux et un virus zoonotique largement répandu en Chine. L'infection humaine causée par le virus A(H7N9) est principalement associée à une exposition à de la volaille infectée ou à des environnements contaminés. Depuis son émergence au printemps 2013, les vagues épidémiques annuelles d'infection humaine ont été observées en Chine, suivant une tendance semblable à celle de la grippe saisonnière : la plupart des cas surviennent d'octobre à mai, avec un pic entre fin décembre au début janvier. Un nombre croissant de grappes de cas humains ont été signalées depuis 2013, ce qui suggère une transmission interhumaine limitée. Rien ne permet toutefois d'affirmer l'existence d'une transmission interhumaine durable. À ce jour, la maladie a été contenue sur le plan géographique dans le sud-est de la Chine, avec seulement quelques cas observés dans le nord du pays. L'OMS met à jour le nombre de cas en permanence sur son site Web.

Même si le risque pour les Canadiens est faible, les cliniciens et les praticiens de la santé publique devraient envisager l'éventualité d'une importation de la grippe aviaire A(H7N9) au Canada.

Buts et objectifs de la surveillance

Compte tenu des données probantes recueillies à ce jour, l'intervention de santé publique a comme principal objectif la détection précoce et le confinement des cas.
Pour atteindre cet objectif, les objectifs suivants en matière de surveillance nationale ont été définis :

  1. détecter les cas d'infection humaine par le virus de la grippe aviaire A(H7N9) au Canada;
  2. surveiller l'incidence des cas et la répartition géographique des nouveaux cas au fil du temps;
  3. décrire et surveiller les changements des caractéristiques épidémiologiques et virologiques de la maladie (p. ex. caractéristiques cliniques et progression, morbidité, mortalité, période d'incubation, mode de transmission, populations à risque et résistance aux antiviraux);
  4. aviser les intervenants et leur transmettre de l'information afin de faciliter la réalisation en temps opportun des activités appropriées en matière de santé publique.

Recherche de cas et investigation des cas

Définition de cas

L'Agence de la santé publique du Canada a élaboré des définitions de cas aux fins de classification des cas d'infection humaine par le virus de la grippe aviaire A(H7N9) et de production de rapports connexes. Ces définitions se trouvent sur le site Web de l'Agence de la santé publiqu du Canada.

Identification des cas et entrevue

La confirmation en laboratoire d'un cas de grippe aviaire A(H7N9) justifie le déclenchement immédiat d'une investigation approfondie. Cependant, étant donné qu'il faut souvent compter plusieurs jours ou plus pour recueillir, expédier et analyser les échantillons, il est parfois nécessaire d'entamer l'investigation avant de recevoir les résultats des épreuves de laboratoire dans les cas d'infection suspects. Même s'il est impossible d'obtenir une confirmation en laboratoire, une investigation devrait tout de même être ouverte si on soupçonne fortement qu'un patient a contracté une infection par le virus de la grippe aviaire A(H7N9).

Le patient ou les membres de sa famille (si le patient est trop malade pour être interrogé ou s'il est décédé) devrait faire l'objet d'une entrevue dans les 24 à 48 premières heures de l'investigation afin de recueillir des renseignements démographiques, cliniques et épidémiologiques de base. Un modèle de formulaire de déclaration de cas ou d'investigation à utiliser aux fins de l'entrevue se trouve sur le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada. Les provinces et les territoires peuvent choisir d'utiliser ce formulaire ou un formulaire semblable élaboré à cette fin au sein de leurs compétences respectives.

Information de base essentielle

Les éléments de données prioritaires suivants (encadré 1) doivent être indiqués sur le formulaire initial de déclaration des cas ou transmis par voie électronique lorsqu'il s'agit de cas confirmés ou probables (dans les 24 heures suivant la déclaration faite par une province ou un territoire) (Figure 1). En plus de déclaré le cas au niveau national, un cas d'infection humaine causée par le virus de la grippe aviaire A(H7N9) détecté au Canada doit être signalé à l'OMS en vertu du Règlement sanitaire international (RSI) dans les 24 heures suivant l'information sur la santé publique.

Encadré 1. Éléments de données prioritaires à déclarer

  • Nom de la province ou territoire déclarante
  • Indiquer s'il s'agit d'une éclosion ou d'un cas lié à une grappe?
  • Sexe
  • Âge
  • Date d'apparition
  • Symptômes
  • En cas d'hospitalisation/Date de l'hospitalisation
  • En cas d'admission dans une unité de soins intensifs/Date de l'admission dans l'unité de soins intensifs
  • En cas de décès/Date du décès
  • Laboratoire - Date de la collecte de l'échantillon (méthode de détection) et résultat (le cas échéant)
  • Antécédents de voyage
  • Autres expositions possibles (p. ex. contact avec un malade, animal et aliment)

Surveillance des contacts

Il convient de connaître et de surveiller les contacts étroits de cas confirmés ou probables pour détecter l'apparition de symptômes respiratoires dans les 10 jours suivant la dernière exposition à un cas confirmé ou probable, alors que ce dernier était malade (à compter du jour précédant l'apparition de la maladie et jusqu'à sa résolution). Tout contact qui tombe malade et qui présentent des symptômes semblables au syndrome grippal pendant cette période devrait subir un test pour le virus de la grippe aviaire A(H7N9). Il convient d'envisager de recourir à l'épreuve de l'anneau (faire subir à un test aux personnes ayant eu les contacts les plus étroits et les plus prolongés); et un sous-ensemble des personnes ayant eu de moins en moins de contacts devrait être identifié pour évaluer la transmissibilité et les signes d'une infection asymptomatique.

Une liste en ligne de tous les contacts et des personnes exposées, contenant les données démographiques, la date de la première et de la dernière exposition courante ou la date de contact avec le cas confirmé ou probable et la date d'apparition si le cas présente de la fièvre ou des symptômes respiratoires, devrait être tenue à jour. Les expositions courantes et le type de contact avec le cas confirmé ou probable doivent être largement documentés pour tout contact ayant contracté le virus de la grippe aviaire A(H7N9).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez consulter les Directives provisoires de gestion de la santé publique à l'égard de la maladie humaine associée au virus de la grippe aviaire A(H7N9).

Surveillance accrue

La surveillance dans l'environnement faisant l'objet d'une investigation devrait être accrue pour détecter les cas pouvant survenir à la suite de la découverte du cas index. La région géographique ciblée devrait être évaluée et définie par les expositions soupçonnées du cas confirmé faisant l'objet de l'investigation. La durée de la surveillance accrue dépendra des conclusions de l'investigation et de la présence ou de l'absence de preuves indiquant une transmission durable possible dans la région. Une surveillance accrue pendant au moins un mois constitue un point de départ raisonnable.

Les améliorations comprennent :

  • La mise en place de mécanismes pour transférer rapidement les échantillons au Laboratoire national de microbiologie (LNM).
  • La communication aux cliniciens de la collectivité du besoin de vigilance accrue et des facteurs justifiant l'identification et la déclaration d'un cas.
  • L'augmentation du nombre de tests de dépistage du virus de la grippe aviaire A(H7N9) chez les cas d'infections respiratoires aiguës sévères dans les établissements de soins de santé locaux de la région faisant l'objet d'une investigation.
  • Si les ressources le permettent, il faut envisager d'effectuer des tests sur les cas légers atteints d'un syndrome grippal qui se présentent à un site de surveillance.
Objectifs de surveillance recommandés et activités
Buts de l'intervention de santé publique Scénario Surveillance, investigation et autres activités épidémiologiques

Confinement

But : Recueillir de l'information pour comprendre le virus (axée sur l'intervention au niveau individuel)

Transmission chez l'homme du virus de la grippe aviaire A(H7N9) inexistante ou limitée

Cas à l'extérieur du Canada

  • Surveiller la maladie à l'extérieur du Canada (examiner les données du pays d'origine).
  • Élaborer des définitions de cas, des lignes directrices en matière de surveillance et de tests ainsi que des exigences en matière de déclaration.
  • Réaliser une évaluation des risques afin de déterminer le risque potentiel pour les Canadiens.

Cas au Canada

  • Poursuivre la surveillance de routine des agents pathogènes respiratoires au Canada.
  • Améliorer la surveillance des animaux et les tests auxquels ils sont soumis si la source est zoonotique.
  • Partager de façon bilatérale et en temps opportun les renseignements épidémiologiques (rapports) au moyen notamment d'alertes de santé publique émises par le Réseau canadien de renseignements sur la santé publique (RCRSP) et de téléconférences.
  • Mener des investigations des cas actifs et les contacts.
  • Recueillir des données de surveillance sur les cas au moyen de questionnaires améliorés afin de limiter la transmission, de déterminer l'épidémiologie de l'infection et d'orienter l'évaluation des risques (déclarer les cas en utilisant le Formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes des voies respiratoires émergents et d'infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) ou un formulaire équivalent utilisé par la province ou le territoire).
  • Élaborer ou redéfinir des définitions de cas, des lignes directrices en matière de surveillance et de tests ainsi que des exigences de déclaration.
  • Signaler le cas à l'OMS conformément aux délais et exigences du RSI

Transmission sporadique chez l'homme du Virus de la grippe aviaire A(H7N9)

Cas à l'extérieur du Canada

  • Surveiller la maladie à l'extérieur du Canada (examiner les données du pays d'origine).
  • Élaborer des définitions de cas, des lignes directrices en matière de surveillance et de tests ainsi que des exigences en matière de déclaration.
  • Réaliser une évaluation des risques afin de déterminer le risque potentiel pour les Canadiens.
  • Se préparer à l'arrivée et à la propagation du virus au Canada.

Cas au Canada

  • Rechercher les cas actifs et les contacts pour déterminer l'épidémiologie de l'infection et orienter l'évaluation des risques (déclarer les cas en utilisant le Formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes des voies respiratoires émergents et d'infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) ou un formulaire équivalent utilisé par la province ou le territoire).
  • Déterminer le spectre clinique de la maladie et la mortalité.
  • Déterminer la propagation géographique de la maladie.
  • Utiliser les réseaux de surveillance du laboratoire pour aider à repérer les grappes.
  • Améliorer la surveillance des animaux et les tests auxquels ils sont soumis si la source est zoonotique.
  • Partager de façon bilatérale et en temps opportun les renseignements épidémiologiques (rapports) au moyen notamment d'alertes de santé publique émises par le Réseau canadien de renseignements sur la santé publique (RCRSP) et de téléconférences.
  • Mobiliser les ressources pour mener des investigations actives.
  • Redéfinir les définitions de cas, les lignes directrices en matière de surveillance et les exigences en matière de déclaration.
  • Signaler les cas à l'OMS conformément aux délais et exigences du RSI.

Atténuation

But : Déterminer les facteurs de risque pour cibler les interventions (axés sur les interventions au niveau de la population).

Transmission durable chez l'homme du Virus de la grippe aviaire A(H7N9)

Cas à l'extérieur du Canada

  • Surveiller la maladie à l'extérieur du Canada (examiner les données du pays d'origine).
  • Élaborer des définitions de cas, des lignes directrices en matière de surveillance et de tests ainsi que des exigences en matière de déclaration.
  • Réaliser une évaluation des risques afin de déterminer le risque potentiel pour les Canadiens.
  • Se préparer à l'arrivée et à la propagation du virus au Canada.

Cas au Canada

  • Effectuer une recherche intensive des cas (déclarer les cas en utilisant le Formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents et les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) ou un formulaire équivalent utilisé par la province ou le territoire) jusqu'à ce que l'on dispose de suffisamment d'information. Après les 100 premiers cas au Canada, déclarer les principaux éléments de données des cas en utilisant une liste en ligne.
  • Partager de façon bilatérale et en temps opportun les renseignements épidémiologiques (rapports) au moyen notamment d'alertes de santé publique émises par le Réseau canadien de renseignements sur la santé publique (RCRSP), de téléconférences et du Web.
  • Mener des investigations sur la grappe et l'éclosion.
  • Déterminer la propagation géographique de la maladie.
  • Effectuer une surveillance accrue des animaux si la source est zoonotique.
  • Mobiliser les ressources pour aider à réaliser les investigations.
  • Surveiller les éclosions dans les établissements de soins de longue durée, les écoles et les établissements de soins actifs pour déterminer l'infectiosité et la gravité du virus.
  • Redéfinir les définitions de cas, les lignes directrices en matière de surveillance et les exigences en matière de déclaration.
  • Signaler les cas à l'OMS conformément aux délais et exigences du RSI

Transmission généralisée chez l'homme du virus de la grippe aviaire A(H7N9)

Cas à l'extérieur du Canada

  • Se préparer à l'arrivée et à la propagation du virus au Canada.
  • Surveiller la maladie à l'extérieur du Canada (examiner les données du pays d'origine).

Cas au Canada

  • Déclaration agrégée des cas à l'échelle nationale
  • Surveiller l'utilisation des services de santé pour déterminer la pathogénicité du virus et les répercussions sur le système de soins de santé (p. ex. par l'entremise des réseaux d'hôpitaux du programme Surveillance de l'influenza).
  • Envisager l'utilisation de réseaux sentinelles pour surveiller les répercussions du virus sur les pratiques de soins primaires et déterminer les régions où surviennent les cas d'infection.
  • Mener des études spéciales (p. ex. ménage, transmission au sein d'une collectivité, séroprévalence et efficacité du vaccin).
  • Partager de façon bilatérale et en temps opportun les renseignements au moyen notamment d'alertes de santé publique émises par le Réseau canadien de renseignements sur la santé publique (RCRSP), de téléconférences et du Web.
  • Signaler le cas à l'OMS conformément aux délais et exigences du RSI.

Analyses en laboratoire

Les analyses en laboratoire doivent être réalisées conformément au Protocole d'enquête microbiologique concernant les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada.

La confirmation en laboratoire est obtenue par la détection de l'ARN du virus ou par l'isolement du virus dans une culture de tissus. À l'heure actuelle, la grippe aviaire A(H7N9) est désignée comme une maladie animale exotique (MAE) nécessitant des conditions de confinement de niveau 3 (NC 3) ou plus en laboratoire pour la croissance/la propagation. Avant d'être considéré comme concluant, le diagnostic devrait être confirmé auprès du Laboratoire national de microbiologie (LNM) du Canada; ces cas en attente d'une confirmation par le LNM peuvent être considérés comme présomptifs.

Les tests de sous-typage du virus de la grippe sont habituellement moins sensibles que les essais biologiques d'identification, c'est pourquoi il n'est pas toujours possible de mettre au jour le sous-type de faibles détections positives du virus de la grippe de type A. Dans pareils cas, une évaluation individuelle devrait être effectuée en consultation avec des experts appropriés. Il peut s'écouler jusqu'à sept jours (à partir de la soumission de l'échantillon) avant que les résultats des tests de confirmation en laboratoire soient obtenus. Les fournisseurs de soins doivent demander à leur laboratoire les échantillons qui ont été validés aux fins de tests de détection du virus respiratoire.
Certaines données limitées suggèrent que les écouvillons des voies respiratoires supérieures (nasopharyngiennes [NP] ou de la gorge) ne seraient pas aussi sensibles que les échantillons des voies respiratoires inférieures pour confirmer le diagnostic d'infection respiratoire aiguë sévère. En présence d'un résultat négatif pour le virus H7N9 avec l'écouvillon NP, il faut envisager la reprise du test au moyen d'échantillons provenant des voies respiratoires inférieures, tels les expectorations, un aspirat endotrachéal ou un prélèvement par lavage bronchoalvéolaire, lorsque la situation convient et qu'elle est cliniquement indiquée. La séroconversion pourrait être considérée comme une donnée favorisant l'identification des cas lorsque les autres épreuves diagnostiques de laboratoire sont impossibles. À noter toutefois que la mise au point du titrage des anticorps du virus H7N9 n'est pas encore achevée et que la prudence s'impose lors de l'interprétation de ces tests.

Veuillez vous conformer aux lignes directrices en matière de prévention et de contrôle des infections lors de la collecte des échantillons des voies respiratoires. Les analyses de laboratoire devraient être effectuées conformément aux directives locales de diagnostic et de prise en charge des cas de pneumonie communautaire, y compris les autres étiologies potentiellement plus probables. Les autres étiologies comprennent, par exemple, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae de type B, Legionella pneumophila, d'autres pneumonies reconnues comme étant principalement bactériennes, la grippe saisonnière et d'autres virus respiratoires. Comme l'a démontré un cas d'infection double par une souche grippale, la co-infection n'est pas impossible. L'identification d'un agent causal ne devrait pas exclure le virus de la grippe aviaire A(H7N9) en présence d'un degré de suspicion possiblement élevé.

Analyse des données

Une analyse descriptive des cas devrait être effectuée en fonction de la personne, du lieu et du moment. Pour ce qui est des investigations permettant de déceler des cas multiples, il faut fournir, sous forme de graphiques ou de tableaux, des descriptions des cas selon la date d'apparition (c.-à-d. la courbe épidémique), l'emplacement géographique (p. ex. des cartes), du lien (c.-à-d. la transmission ou les arbres généalogiques) et les caractéristiques démographiques (p. ex. répartition en fonction de l'âge et du sexe).

Les principaux paramètres épidémiologiques (p. ex. estimation d'une période d'incubation, description des modes de transmission, taux d'attaque par âge, profession, antécédents d'exposition, etc.) et cliniques (spectre de la maladie, gravité, nombre de cas atteints de pneumonie et qui doivent être hospitalisés ou qui sont décédés) devraient être décrits pour améliorer la compréhension du spectre et de la dynamique de la maladie associée à l'infection au virus de la grippe aviaire A(H7N9).

Études et investigations particulières

Il est également possible de trouver des protocoles utiles sur le site Web du Consortium pour la normalisation de la grippe Séroépidémiologie (CONCISE).

Contrôle des infections

Le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada présente les recommandations quant aux mesures de prévention et de contrôle des infections à prendre pour tout patient présentant une infection ou une co-infection suspecte ou confirmée au virus de la grippe aviaire A(H7N9) dans un établissement de soins actifs. Ces lignes directrices seront mises à jour à mesure que de nouveaux renseignements sont disponibles.

Présentation des résultats

Déclaration des cas

Les provinces et les territoires doivent signaler à l'Agence de la santé publique du Canada tout cas confirmé ou probable d'infection au virus de la grippe aviaire A(H7N9) dans les 24 heures suivant la déclaration faite par une province ou un territoire.

Les provinces et les territoires devraient utiliser le Formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents et les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) qui se trouve sur le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada ou un formulaire équivalent contenant les mêmes champs de données.

Les formulaires dûment remplis peuvent être envoyés par télécopieur (à l'exception de la première page) au 1-800-332-5584, et un avis par courriel (sans le formulaire en pièce jointe) devrait être envoyé à l'adresse HSFLUEPI@phac-aspc.gc.ca.

Pour obtenir des réponses à vos questions après les heures normales d'ouverture (de 8 h à 17 h HNE), veuillez communiquer avec le médecin hygiéniste de l'Agence de la santé publique du Canada en composant le 613-952-7940.
Les autorités provinciales et territoriales de santé publique et les laboratoires doivent suivre le processus indiqué ci-dessous pour déclarer un cas.

Figure 1. Processus à suivre pour la déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents aux autorités de santé publique nationales et internationales

Figure 1. Processus à suivre pour la déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents aux autorités de santé publique nationales et internationales
Équivalent textuel - Figure 1

La figure 1 est un organigramme des activités menées par les laboratoires, les autorités de santé publique des provinces et des territoires et l'Agence de la santé publique du Canada.

  • Le cas répond à la définition d'une personne faisant l'objet d'une enquête (POE).
    • L'autorité locale de santé publique est informée.
  • Un échantillon est prélevé.
  •  L'échantillon est envoyé au laboratoire provincial.
    • Aviser le service de santé publique local et fournir l'information sur le cas échangée par le laboratoire provincial et le service de santé publique local, au besoin.
  • Le laboratoire provincial effectue des tests pour les cas d'agents pathogènes respiratoires émergents, qui pourraient être signalés par l'entremise du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada.

Si le résultat est positif:

  • Le laboratoire provincial alerte l'autorité de santé publique, puis les résultats et les échantillons sont envoyés au Laboratoire national de microbiologie (LNM) qui effectuera des tests de confirmation. Le laboratoire provincial collaborera avec le LNM afin de lui envoyer les échantillons le plus rapidement possible.
    • L'autorité provinciale ou territoriale en matière de santé publique envoie le

« Formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents et les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) » à l'Agence de la santé publique du Canada dans les 24 heures suivant leur déclaration du cas.

  • Le LNM effectue un test de confirmation.

Si le résultat est positif:

  • Le LNM transmet les résultats au laboratoire provincial et le laboratoire provincial transmet le résultat à l'autorité provinciale en matière de santé publique et au médecin en ayant fait la demande.
  • Le résultat positif est ajouté au « Formulaire de déclaration des cas d'agents pathogènes respiratoires émergents et les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) ».

L'Agence de la santé publique du Canada a reçu un avis :

  • Si l'agent pathogène est le CoV-SRMO ou un autre virus respiratoire (autre que H7N9), l'Agence de la santé publique du Canada procédera à une évaluation des risques dans un délai de 48 heures, en collaboration avec les provinces et territoires.
  • L'Agence de la santé publique du Canada avisera l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) par l'intermédiaire du point de contact du Règlement sanitaire international, dans les 24 heures suivant la déclaration nationale d'un cas d'infection par le virus H7N9 ou dans les 24 heures suivant l'avis national de fin de l'évaluation des risques (si les critères sont satisfaits) pour le CoV-SRMO ou un autre virus respiratoire.
  • Les États-Unis et le Mexique seront également avisés dans le cadre du Plan nord-américain de préparation à la grippe animale et à la grippe pandémique.

Présentation des résultats d'une investigation

La présentation hâtive des résultats d'une investigation des cas du virus de la grippe aviaire A(H7N9) au Canada est fortement encouragée, même avant que les analyses soient terminées. De plus, même les données préliminaires peuvent être déterminantes pour l'évaluation précoce d'une propagation à l'échelle mondiale et une prise de décision éclairée.

Liens utiles

  1. Gouvernement du Canada
  2. Organisation mondiale de la Santé
  3. Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (disponible en anglais seulement)
  4. United States Centres for Disease Control and Prevention (disponible en anglais seulement)

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