Archivée : Données probantes à l’appui d’un retour sécuritaire à la pratique clinique des professionnels en santé buccodentaire au Canada pendant la pandémie de COVID-19 : Rapport préparé pour le Bureau du dentiste en chef du Canada

Septembre 2020

La présente synthèse des données probantes a été préparée pour le Bureau du dentiste en chef, à la suite d'un examen exhaustif réalisé dans le cadre d'un contrat avec les personnes suivantes :

Table des matières

Préambule

Par Dr. James Taylor, Dentiste en chef du Canada

Les professionnels canadiens en santé buccodentaire retournent à la pratique dans un environnement très différent de celui qu'ils avaient quitté avant le début de la pandémie de la COVID-19, particulièrement dans le domaine du contrôle et de la prévention des infections. Les organisations professionnelles en santé buccodentaire, les institutions, les organismes de réglementation et les intervenants en milieu de soins cliniques, dans toutes les juridictions canadiennes, prennent chaque jour des décisions sur la meilleure façon de soigner les patients et de guider les professions dans le contexte du retour à la pratique clinique pendant la pandémie. De plus, ils doivent prendre ces décisions dans un environnement très complexe et en évolution rapide, parfois basée sur des informations scientifiques incomplètes.

C'est dans cette optique que le Bureau du dentiste en chef du Canada (BDCC) a chargé l'Université McGill de rédiger un produit de connaissance complet sur les questions clés qui éclairent la prestation des soins de santé buccodentaire par les fournisseurs concernés au Canada pendant la pandémie de la COVID-19. Autour de ces travaux, le BDCC a ensuite convoqué un groupe de connaissances multidisciplinaire représentatif des domaines nationaux des professionnels de la santé buccodentaire et du gouvernement fédéral. Le rôle du groupe était de travailler en collaboration pour contribuer à la production d'un seul document national de haut niveau sur les preuves actuelles par l'équipe de McGill. Ce document restera alors dans le domaine public pour être accessible aux décideurs dans l'exercice de leurs responsabilités respectives.

Les participants à cette collaboration sont les suivants :

Organisation nationale

Le BDC fera une mise à jour de ce document plusieurs fois au cours de la période 2020-2021, afin de capter la base de connaissances en évolution rapide dans ce domaine. Les lacunes en matière de preuves identifiées au cours de ce processus seront cernées aux Instituts de la recherche en santé du Canada (IRSC) par le BDC, en recommandant à celle-ci de prioriser le financement de la recherche dans ces domaines.

Mandat du BDC : Faire progresser la santé buccodentaire de la population par la promotion de la santé, la prévention des maladies et l'orientation professionnelle et technique en mettant l'accent sur les populations vulnérables.

Contexte

Dans tous les territoires canadiens, les professionnels de la santé buccodentaire et les dirigeants organisationnels, institutionnels, de cliniques et autres, y compris les professionnels dentaires de première ligne qui traitent les patients, prennent chaque jour des décisions sur la meilleure façon de prendre en charge les patients et d'orienter leur travail en lien avec le retour à la pratique clinique en cette période de pandémie de COVID-19. Ces personnes et ces organisations prennent des décisions dans un contexte de crise qui change très rapidement en raison de l'évolution de l'environnement et des multiples sources d'information. Les décisions sont prises en fonction des directives et des lignes directrices des gouvernements et d'autres entités juridiques (comme les organismes de réglementation), des données et des preuves scientifiques, de l'avis d'experts et des besoins prioritaires. Les professionnels intègrent aussi les soins de santé, l'économie, l'éthique et d'autres éléments importants dans le processus, tout en reconnaissant que l'information et les conseils sur lesquels les décisions s'appuient sont souvent imparfaits, incomplets ou autrement limités. En résumé, les décideurs professionnels de la santé buccodentaire de tous les niveaux prennent des décisions et fournissent des conseils et une orientation dans un environnement très complexe et en évolution rapide, souvent fondés sur des renseignements imparfaits et incomplets.

En mars 2020, dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, les professionnels de la santé buccodentaire, les hygiénistes dentaires, les assistants dentaires, les denturologistes et les thérapeutes dentaires, dont la grande majorité pratique dans des cabinets privés (par opposition aux établissements publics), se sont vu recommander ou imposer par leur organisme de réglementation la cessation de tous les soins courants et non urgents et le maintien exclusif des soins urgents ou très urgents. En date du 4 mai 2020, un premier gouvernement d'ordre provincial/territorial a mis en œuvre un plan visant à « rouvrir » son administration, notamment les soins de santé buccodentaire. D'autres administrations lui ont emboîté le pas. Cependant, les professionnels de la santé buccodentaire retournent à l'exercice dans un environnement très différent de celui qu'ils ont quitté avant le début de la pandémie au Canada, en particulier en ce qui concerne la prévention et le contrôle des infections.

But du projet

Le projet vise à créer une base de connaissances que le Bureau du dentiste en chef du Canada ainsi qu'un groupe de représentants nationaux des professionnels de la santé buccodentaire pourront utiliser pour créer un document de haut niveau unique, destiné aux experts. Ce document pourra être consulté par les organismes de réglementation de la santé buccodentaire du Canada qui souhaitent élaborer des lignes directrices uniformes pour leurs titulaires de permis respectifs à l'échelle provinciale et territoriale. De plus, les éducateurs, les responsables de programmes et les décideurs pourront consulter ce document dans l'exercice de leurs fonctions respectives.

Objectifs précis

  1. Le projet consiste à effectuer une analyse complète de la documentation sur les principaux enjeux qui influent sur la prestation de soins de santé buccodentaire par les fournisseurs de services compétents au Canada pendant la pandémie de COVID-19. Les questions suivantes seront analysées :
    1. Quels sont les patients qui risquent le plus de subir les conséquences de la COVID-19 et pour qui il faudrait envisager de retarder les soins de santé buccodentaire non urgents en personne?
    2. Quels sont les signes et les symptômes de la COVID-19 que les professionnels de la santé buccodentaire devraient contrôler avant de fournir des soins buccodentaires en personne?
    3. En matière de soins de santé buccodentaire en personne, quelles sont les données probantes relatives à la planification des rendez-vous des patients, à l'attente et aux autres mesures de gestion hors traitements?
    4. Quelles sont les données probantes relatives à l'utilisation de diverses formes d'équipement de protection individuelle (EPI) pendant la prestation de soins de santé buccodentaire en personne?
    5. Quelles sont les données probantes relatives à la décontamination et à la réutilisation de l'EPI?
    6. Quelles sont les données probantes relatives à la prestation des interventions médicales générant des aérosols (IMGA) dans le cadre des soins de santé buccodentaire en personne?
    7. Quelles sont les données probantes relatives aux stratégies d'atténuation de la transmission pendant la prestation de soins de santé buccodentaire en personne?
    8. Quelles sont les données probantes relatives aux stratégies de ventilation des locaux qui réduisent le risque de transmission?
    9. Quelles sont les données probantes relatives à la désinfection des surfaces dans les espaces où des soins de santé buccodentaire sont fournis?
  2. De plus, un rapport écrit consignant les résultats des recherches documentaires susmentionnées sera rédigé. Celui-ci sera préparé de manière à fournir des renseignements clairs et concis aux décideurs (fournisseurs de services ou organisations) et il indiquera la qualité des données scientifiques à l'appui des différentes approches, c'est-à-dire si elles sont solides ou inexistantes.

Méthodes utilisées pour trouver et inclure la littérature pertinente

Une description méthodologique plus détaillée se trouve à l'annexe J. En résumé, des termes et des expressions de recherche ont été choisis pour chacune des questions ci-dessus. Ensuite, nous avons cherché dans les bases de données scientifiques standards des articles en anglais publiés entre l'année 2000 et le 30 juin 2020. L'analyse des publications s'est faite en deux étapes : i) l'étape 1 a consisté en un examen des résumés qui visait à déterminer la pertinence du contenu des publications pour les questions à l'étude; ii) l'étape 2 devait permettre d'inclure seulement les publications rapportant des résultats d'études de cohorte prospectives, d'essais contrôlés randomisés (ECR), de revues systématiques (RS) ou de méta-analyses. Les étapes 1 et 2 ont été effectuées par un des chercheurs de la présente analyse, et un nombre aléatoire de publications ont été examinées de la même façon par un deuxième chercheur afin d'assurer la fiabilité des résultats. Une exploration distincte de la bibliographie à l'appui des lignes directrices pertinentes adoptées par le Canada, les États-Unis, les provinces et les États concernant la prestation de soins de santé buccodentaire pendant la pandémie de COVID-19 a aussi été réalisée. Toutes les publications relevées dans cette bibliographie qui ne correspondaient pas à la recherche susmentionnée, mais qui répondaient aux critères de qualité de l'étape 2, ont également été incluses dans le présent rapport.

À l'étape 1, des recherches sur les virus des voies respiratoires comme le SRAS, le SRMO, la grippe H1N1 et la grippe, à titre de sujets pertinents, ont aussi été réalisées en plus de celles sur la COVID-19 et le SRAS-CoV-2. Dans l'enregistrement des résultats de nos travaux, nous avons indiqué clairement si les données probantes concernaient la COVID-19, le SRAS-CoV-2, le SRAS, le SRMO, la grippe H1N1, la grippe ou, parfois, d'autres agents pathogènes. En réalité, une grande partie du travail consigné prend la forme de revues systématiques portant sur un éventail d'agents pathogènes et de maladies pertinents.

L'étape deux se voulait une analyse de la qualité, cette étape étant essentielle pour que le présent examen soit axé uniquement sur des données probantes solides à l'appui de diverses approches et de divers concepts. Cela signifie que toute donnée que nous mettons en évidence est de grande qualité. Cependant, lorsque nous affirmons qu'il n'y a pas de données probantes par rapport à nos critères de qualité, cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas du tout, mais plutôt que les preuves existantes ne sont pas d'une qualité suffisante pour être incluses dans notre analyse. Il est particulièrement important de le souligner dans le contexte de la pandémie actuelle, où un très grand nombre de publications de recherche émergent d'études effectuées rapidement qui, évidemment, peuvent ne pas être de la qualité attendue dans des circonstances idéales. Il y a aussi de nombreux documents contenant des opinions d'experts, qui sont valables dans les circonstances, mais qui sont jugées de faible qualité à titre de preuves scientifiques.

Structure du rapport

Le présent rapport abordera successivement chacune des questions de a) à i). Pour chaque question, il y aura une brève justification de l'importance de celle-ci dans le contexte de la prestation de soins de santé buccodentaire pendant la pandémie, puis un résumé des constatations indiquant la solidité des données probantes. Le corps du rapport ne contient que ces résumés; toutefois, pour chaque question, il y a une annexe contenant un résumé sous forme de tableau des articles retenus, avec des données sommaires, selon le cas. Les lecteurs du présent rapport qui souhaitent obtenir des renseignements plus détaillés devront consulter les documents pertinents. Enfin, des précisions sont également apportées à savoir si les données probantes sont liées à la COVID-19 et au SRAS-CoV-2 ou à des virus des voies respiratoires semblables comme le SRAS, le SRMO, la grippe H1N1 et la grippe.

Résumé du rapport

La recherche a permis de déterminer que certains problèmes de santé augmentent le risque de complications potentiellement graves tel que l'hospitalisation, le besoin d'être mis sous ventilation ainsi que la mort chez les personnes ayant reçu un diagnostic de COVID-19. Ces maladies sont l'hypertension, le diabète, les maladies cardiovasculaires et coronariennes, les maladies respiratoires chroniques, les maladies du rein et les maladies du foie. Il existe également des données probantes solides selon lesquelles les personnes de 65 ans et plus présentent un risque similaire, mais les preuves concernant le risque lié au sexe sont équivoques. Nous avons aussi relevé des données probantes solides concernant les signes et les symptômes les plus courants de la COVID-19, soit la fièvre, la toux, la fatigue, les douleurs musculaires et l'essoufflement. Tous ces facteurs et les autres facteurs énumérés dans les résumés ci-dessous devraient être pris en compte dans le cadre des stratégies de contrôle prétraitement utilisées par les professionnels de la santé buccodentaire.

L'examen des données probantes sur la gestion hors traitements des épisodes de soins en personne pendant la pandémie nous a menés à conclure qu'il y a peu de données probantes directement liées à ce sujet dans le contexte des soins dentaires. Nous avons toutefois relevé des données probantes sur l'aérosolisation dans les établissements de soins de santé, qui appuient l'utilisation de respirateurs N95, de masques chirurgicaux et de protection oculaire pour le personnel et montrent que le virus de la grippe est la maladie la plus souvent transmise dans les établissements de soins de longue durée. Il faut donc mettre en place de bonnes mesures de contrôle des infections pour prévenir la transmission de ce virus et de virus semblables. Nous avons également relevé des recherches qui soulèvent des questions au sujet des mesures de contrôle des infections en place dans les laboratoires dentaires, ainsi que des travaux mettant en évidence la nécessité de former les professionnels en vue du respect des protocoles de contrôle des infections. Enfin, il a paru important d'insister sur la possibilité d'utiliser la télédentisterie pour certaines formes de soins de santé comme solution de rechange aux soins en personne.

Pour ce qui est de l'utilisation de l'EPI par les professionnels qui fournissent des soins, les données probantes disponibles sont limitées, mais montrent que les respirateurs N95 et les masques chirurgicaux sont équivalents au moins en cas de prestation d'interventions ne générant pas d'aérosols. Les données démontrent aussi l'importance de former le personnel à la manière de mettre et d'enlever l'EPI pour réduire la contamination. L'inconfort de divers types d'EPI, y compris les respirateurs N95, est mentionné comme un facteur qui contribue à les rendre potentiellement moins efficaces que prévu. Nous avons trouvé de bonnes données probantes selon lesquelles les respirateurs N95 peuvent être désinfectés avec du peroxyde d'hydrogène vaporisé en vue d'une réutilisation unique, mais aucune donnée n'appuie la réutilisation des masques chirurgicaux.

En ce qui concerne la prestation des interventions médicales générant des aérosols (IMGA), les données probantes n'étaient pas solides. Nous avons relevé une étude qui indiquait une augmentation importante des bioaérosols dans les cliniques dentaires pendant la période de travail et une chute subséquente une fois la journée de travail terminée, ainsi que d'autres travaux confirmant la présence d'un large éventail d'agents pathogènes dans les bioaérosols des établissements de soins de santé, y compris les cabinets dentaires. Aucune donnée n'était disponible concernant le risque de transmission ou de contamination en cas d'IMGA dans le contexte des soins dentaires.

En ce qui a trait aux stratégies d'atténuation pendant les interventions dentaires, les données probantes les plus solides ont été relevées à l'appui de l'utilisation de la chlorhexidine comme bain de bouche avant une intervention pour réduire les bactéries dans les bioaérosols. En effet, la chlorhexidine orale préviendrait la pneumonie et d'autres maladies respiratoires chez les patients qui subissent une chirurgie cardiaque ou sont mis sous ventilation. Il est intéressant de noter qu'une revue rapide des recommandations internationales sur les IMGA et l'atténuation des aérosols dans le domaine des soins dentaires a été publiée très récemment par Cochrane et indique qu'un manque de preuves scientifiques est observé pour la majorité des recommandations faites dans les documents inclus dans la revue.Note de bas de page 1

Notre analyse des systèmes de ventilation a révélé que les systèmes sophistiqués utilisés dans les hôpitaux réduisent les niveaux de bioaérosols et que ces systèmes peuvent réduire la transmission de maladies infectieuses, bien qu'on ne sache pas exactement quelles stratégies de ventilation sont efficaces selon les milieux. De plus, notre analyse de la désinfection des surfaces inertes a démontré que de nombreux agents pathogènes, y compris les virus, peuvent survivre sur ces surfaces pendant des jours en l'absence de stratégies de désinfection. Nos recherches ont permis de déterminer que les désinfectants à base de chlore sont efficaces, bien qu'il y ait un flou quant aux concentrations requises en fonction des types de surface.

Enfin, disons à titre d'observation générale que nous avons relevé plusieurs études ayant souligné l'importance et la nécessité d'une formation sur divers éléments de la lutte contre les infections. Étant donné que la prestation des soins de santé buccodentaire au Canada est concentrée dans de petits bureaux comptant peu d'employés et étant donné les changements importants déjà intégrés, en plus de ceux qui seront nécessaires au fur et à mesure que d'autres recherches seront effectuées, les ordres professionnels de santé buccodentaire du Canada doivent urgemment examiner avec soin la possibilité d'offrir à leurs membres et aux professionnels en apprentissage une formation révisée et continue sur la prévention des infections.

Résultats du rapport

a. Quels sont les patients qui risquent le plus de subir les conséquences de la covid-19 et pour qui il faudrait envisager de retarder les soins de santé buccodentaire non urgents en personne?

Pourquoi cette question est-elle importante?

De nombreuses formes de soins buccodentaires sont non urgentes et peuvent raisonnablement être retardées si la prestation de ces soins augmente le risque de conséquences graves pour le patient. Par exemple, dans des circonstances normales hors pandémie, de nombreuses formes de soins de santé buccodentaire non urgents sont retardées chez les patients qui suivent une thérapie contre le cancer, une thérapie immunosuppressive ou un traitement pour des problèmes de santé mentale. Dans le contexte pandémique actuel, il est important que les professionnels de la santé dentaire évaluent quels patients risquent de développer des complications graves (par exemple, hospitalisation, maladies concomitantes graves et même la mort) s'ils sont atteints de la COVID-19. Selon la prévalence de la COVID-19 dans sa collectivité, le fait de se rendre dans un cabinet dentaire puis de suivre un traitement peut augmenter le risque que le patient soit infecté par la COVID-19. Il est donc important de déterminer quels patients risquent de subir des complications graves s'ils sont infectés.

Résumé des constatations

Plusieurs revues systématiques ont rapporté des données probantes solides selon lesquelles l'hypertension, le diabète, les maladies cardiovasculaires et coronariennes, ainsi que les maladies respiratoires chroniques sont associés à un risque accru de complications graves liées à la COVID-19, notamment l'hospitalisation, l'admission aux soins intensifs, le besoin d'être mis sous ventilation et la mort.Note de bas de page 2 Note de bas de page 3 Note de bas de page 4 Note de bas de page 5 Note de bas de page 6 Note de bas de page 7 Note de bas de page 8 Note de bas de page 9 De plus, deux revues systématiques ont fourni des données probantes solides selon lesquelles les fumeurs actuels, comparativement aux fumeurs antérieurs et aux non-fumeurs, sont plus à risque de complications graves et de mortalité.Note de bas de page 3 Note de bas de page 4 Note de bas de page 5 Note de bas de page 6 Note de bas de page 7 Deux autres revues systématiques ont révélé des données probantes solides soulignant que les personnes atteintes d'une maladie rénale chronique courent un risque accru de complications graves liées à la COVID-19,Note de bas de page 10 Note de bas de page 11 l'une des revues faisant remarquer que le virus SRAS-CoV-2 peut avoir une incidence directe sur les reins et entraîner une insuffisance rénale aiguë et la mort.Note de bas de page 10 Selon une de ces revues systématiques, les personnes atteintes d'une hépatopathie chronique présentent un risque accru de complications graves liées à la COVID-19, y compris la mort,Note de bas de page 10 tandis que selon une autre, les signes de dommages hépatiques causés par la COVID-19 sont plus faibles.Note de bas de page 12 Un examen de la portée a révélé des données probantes selon lesquelles les personnes ayant des problèmes cérébrovasculaires préexistants présentent un risque accru de complications graves liées à la COVID-19, y compris l'admission aux soins intensifs.Note de bas de page 13 Enfin, en ce qui concerne les problèmes de santé généraux qui peuvent avoir une incidence sur le pronostic des personnes ayant reçu un diagnostic de COVID-19, une autre revue systématique relative aux adultes et aux enfants immunodéprimés, à cause de traitements contre le cancer, d'une transplantation ou d'une immunodéficience, a permis de relever des données probantes limitées selon lesquelles l'issue de la maladie serait meilleure pour ces personnes que pour les membres de la population générale.Note de bas de page 14

Plusieurs revues systématiques et examens de la portée avaient pour but recenser l'information sur les effets de la COVID-19 sur la grossesse et la santé maternelle et infantile. Toutes les études incluses dans les examens comptaient assez peu de participants, de sorte que les données probantes découlant de ces examens sont limitées. Cela dit, les chercheurs ont observé que la majorité des mères ne subissent pas de complications, qu'il ne semble pas y avoir de transmission verticale de la mère au fœtus, bien qu'elle demeure possible, mais que la transmission du virus de la mère à l'enfant peut se produire pendant ou peu après la naissance.Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19 Cependant, tous les examens indiquent qu'il est impossible de tirer des conclusions définitives compte tenu du nombre de participants et du modèle des études.

Concernant les facteurs d'âge et sexe, des données probantes solides relevées dans deux revues systématiques indiquent que les personnes âgées (c'est-à-dire de 65 ans et plus) ont un haut risque de développer des complications graves liées à la COVID-19.Note de bas de page 5 Note de bas de page 9 Les données sur les sexes sont plus équivoques; en effet, une revue systématique a permis de conclure que les hommes sont plus à risque de développer des complications graves,Note de bas de page 9 alors qu'une autre n'a constaté aucune différence entre les sexes.Note de bas de page 5 Enfin, une revue systématique indique que les enfants sont souvent asymptomatiques, mais peuvent transmettre la COVID-19.Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19

Un bon document étayé par des données probantes concernant les facteurs de risque de COVID-19 grave se trouve à : Signes, symptômes et gravité de la COVID-19 : Gravité de la maladie et facteurs de risque de maladie grave

De plus, il est important de prendre en consideration qu'il y a d'autres populations qui sont beaucoup plus exposées à de plus grands risques pour des raisons de vulnérabilités sociale, économique et professionnelle. Les lecteurs sont priés de consulter les directives sur les populations vulnérables.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe A.

b. Quels sont les signes et les symptômes de la covid-19 que les professionnels de la santé buccodentaire devraient contrôler avant de fournir des soins buccodentaires en personne?

Pourquoi cette question est-elle importante?

Bien que l'on sache que de nombreuses personnes infectées par le SRAS-CoV-2 sont asymptomatiques durant des périodes variables, quantité de gens présentent des symptômes, et les professionnels de la santé buccodentaire pourraient juger prudent pour la santé et la sécurité des patients et du personnel ainsi que pour leur propre santé-sécurité de retarder les soins d'un patient : qui présente des symptômes suggérant une atteinte par le coronavirus; qui a récemment reçu un diagnostic de COVID-19; qui vit avec une personne ayant des symptômes ou ayant reçu un diagnostic de la maladie. Il est donc important de connaître les signes et les symptômes associés à la maladie pour bien contrôler les patients en prenant une approche culturellement sécuritaire avant de leur prodiguer des soins de santé buccodentaire en personne d'une façcon qui évite le stigme et la discrimination.

Résumé des constatations

Selon plusieurs revues systématiques portant sur des milliers de patients et comprenant des données probantes solides, les symptômes les plus fréquents chez les adultes atteints de la COVID-19 sont la fièvre (environ 80 % à 90 % des personnes diagnostiquées), la toux (60 % à 67 %), la fatigue et les douleurs musculaires (30 % à 50 %) et l'essoufflement (21 % à 45 %).Note de bas de page 5 Note de bas de page 7 Note de bas de page 20 Note de bas de page 21 Note de bas de page 22 Note de bas de page 23 Une autre revue systématique fournissant de solides données probantesNote de bas de page 22 et un examen de la portée n'ayant relevé que des données probantes faiblesNote de bas de page 23 ont également fait état de patients ayant des expectorations (28 %), des maux de tête (8 % à 12 %), des maux de gorge (10 %) et des symptômes gastro-intestinaux (9 %), y compris la diarrhée (6 % à 7 %).Note de bas de page 5 Note de bas de page 23 Deux autres revues systématiques portant sur les signes et les symptômes neurologiques associés à la COVID-19 ont permis de conclure que les maux de tête et l'altération du sens de l'odorat et du goût sont relativement courants,Note de bas de page 24 Note de bas de page 25 même si la fréquence relevée varie considérablement, en raison de la taille souvent petite des études, qui ont toutes été réalisées en milieu hospitalier plutôt que dans la population.

En ce qui concerne les symptômes de la COVID-19 chez les femmes enceintes et les nouveau-nés, selon certaines des revues mentionnées à la question a) relativement à la santé maternelle et néonatale, les mères enceintes atteintes de la COVID-19 présentent les mêmes symptômes que les autres adultes.Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Cependant, une autre revue systématique concernant la COVID-19 chez les enfants a révélé qu'une proportion plus élevée de nouveau-nés atteints de la maladie étaient gravement malades comparativement aux enfants et aux jeunes adultes, la plupart d'entre eux ayant de la difficulté à respirer Note de bas de page 26. La même revue indiquait toutefois que les enfants et les adolescents de 0 à 18 ans ont tendance à n'avoir que des symptômes légers ou modérés du virus, et elle concluait que le SRAS-CoV-2 touche moins ce groupe d'âge que celui des adultes.Note de bas de page 26 Fait intéressant, un examen systématique du SRMO-CoV a révélé que les enfants sont plus susceptibles d'être asymptomatiques.Note de bas de page 27

Un bon document étayé par des données probantes concernant les signes et les symptômes de la COVID-19 se trouve à : Signes, symptômes et gravité de la COVID-19 - Guide à l'intention des cliniciens

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe B.

c. En matière de soins de santé buccodentaire en personne, quelles sont les données probantes relatives à la planification des rendez-vous des patients, à l'attente et aux autres mesures de gestion hors traitements?

Pourquoi cette question est-elle importante?

Bien que l'accent mis sur la prestation de soins de santé buccodentaire pendant la pandémie porte en grande partie sur les soins de santé en personne, d'autres éléments en lien avec les rendez-vous sont aussi des sources potentiellement importantes de transmission de la COVID-19. Les stratégies visant à réduire le risque de transmission avant et après l'intervention en soins de santé sont donc également très importantes.

Résumés des constatations

Les données probantes répondant à nos critères de qualité à l'appui d'éventuels protocoles et approches hors traitements de planification des rendez-vous des patients, d'organisation de l'attente des patients, de suivi des patients et autres sont limitées. La plupart des données relevées sont indirectement liées au sujet, mais elles peuvent néanmoins être utiles.

En 2010, à la suite de la pandémie de grippe H1N1, une revue systématique a été réalisée au sujet des données probantes appuyant le port du masque dans les milieux de soins de santé et dans la collectivité afin de prévenir la transmission des virus de la grippe.Note de bas de page 28 Cette étude a conclu qu'il existe certaines données probantes à l'appui du port du masque ou d'un respirateur comme mode de prévention de la transmission du virus à d'autres personnes (c'est-à-dire le port d'un masque lorsque l'on a la grippe), mais des données limitées à l'appui du port du masque pour se protéger soi-même contre la transmission du virus par les autres.

Une revue systématique publiée en 2011 a exploré les interventions physiques visant à prévenir la transmission des virus respiratoire.Note de bas de page 29 Cela comprend le contrôle aux points d'entrée, l'isolement, la mise en quarantaine, la distanciation physique, les barrières physiques, la protection individuelle et l'hygiène des mains. L'accent n'était toutefois pas mis sur les milieux de soins de santé. Les auteurs de la revue ont conclu que des mesures simples et peu coûteuses, notamment les barrières physiques, l'isolement, l'hygiène des mains, les respirateurs N95 et les masques chirurgicaux, sont utiles pour réduire la transmission des virus respiratoires. Ils ont déclaré que les masques N95 semblent aussi efficaces pour réduire la transmission que les masques chirurgicaux, mais qu'ils sont plus coûteux, inconfortables et irritants pour la peau.

Récemment, une revue non systématique a été publiée au sujet des données probantes à l'appui des lignes directrices sur la distanciation physique d'un à deux mètres préconisée par de multiples organismes internationaux, nationaux et régionaux.Note de bas de page 30 Ses auteurs ont découvert qu'il y avait peu de preuves à l'appui de telles lignes directrices et ont plutôt fait état de huit études selon lesquelles les gouttelettes peuvent voyager sur plus de deux mètres, plusieurs des études rapportant même que les gouttelettes peuvent parcourir jusqu'à huit mètres. Ils ont aussi signalé que le virus SRAS-CoV-2 peut être détecté dans l'air trois heures après aérosolisation. Cela soulève des questions quant à la dichotomisation des voies de transmission par gouttelettes et par aérosols.

Cependant, un autre article, à la fois revue systématique et méta-analyse, a récemment été publié. Il portait sur la distance optimale à maintenir pour éviter la transmission du virus d'une personne à une autre et sur l'utilisation de masques et de dispositifs de protection oculaire pour prévenir la transmission du virus, fournissant des données d'observation solides à l'appui de toutes ces mesures.Note de bas de page 31 Ses auteurs indiquent qu'il n'y a eu aucun essai randomisé de ces mesures. Cependant, ils ont relevé 172 études d'observation et 44 études comparatives non randomisées dans des contextes de soins de santé et autres. Ils ont relevé une réduction de la transmission de 82 % lorsque l'on passait à une distance d'un mètre par rapport à une distance moindre, ainsi qu'une réduction supplémentaire du risque pour chaque nouveau mètre de distance. Ils ont également fait état d'une réduction de 85 % du risque de transmission en cas de port d'un masque ou d'un respirateur, les respirateurs offrant une réduction accrue du risque de transmission par rapport aux masques. La protection oculaire permettait également de réduire d'environ 78 % le risque de transmission.Note de bas de page 31

Les auteurs d'une revue systématique des causes et des facteurs contribuant à la transmission des infections dans les établissements de soins de longue durée se sont penchés sur la littérature publiée au cours de la période de 2007 à 2018. Ils en ont conclu que l'agent pathogène le plus souvent transmis est le virus de la grippe et que des procédures inadéquates de contrôle des infections dans les établissements, en particulier en matière d'hygiène des mains et de décontamination des surfaces, sont les facteurs qui contribuent le plus fréquemment à la transmission.Note de bas de page 32

Une des sources de données analysées dans le présent rapport qui est directement liée aux soins dentaires est une revue systématique du contrôle des infections croisées dans les laboratoires dentaires (c'est-à-dire les sites de fabrication de prothèses et d'autres dispositifs intrabuccaux, qui reçoivent souvent du matériel et des dispositifs ayant été portés dans la bouche et donc contaminés). L'article mentionne que les lacunes dans plusieurs procédures et protocoles de cet environnement sont très courantes. Ces procédures et protocoles sont, notamment, les politiques de vaccination, la sécurité biologique de l'environnement de travail, l'utilisation d'équipement de protection, l'organisation de procédures de contrôle des infections croisées et les stratégies de désinfection. Les auteurs indiquent que la littérature met l'accent sur la nécessité d'améliorer l'organisation des procédures de contrôle des infections croisées et la formation en désinfection dans les laboratoires dentaires.Note de bas de page 33

Enfin, notre recherche a permis de relever deux revues systématiques de l'utilisation de la « télédentisterie ». De toute évidence, cela n'est pas directement en lien avec la question c), mais il s'agit néanmoins d'un moyen possible de réduire la transmission de la maladie, tout en gérant le soin des patients. Selon un article, la télédentisterie, au même titre que la télésanté, [traduction] : « utilise les réseaux de communication pour la prestation de services de soins de santé et d'éducation médicale d'un endroit géographique à un autre ».Note de bas de page 34 Les deux revues systématiques ont été publiées avant la pandémie et font toutes deux observer qu'il y a eu peu de recherches sur la télédentisterie et que le travail qui a été fait porte principalement sur des domaines spécialisés comme la dentisterie pédiatrique, l'orthodontie et la médecine buccale. Toutefois, les auteurs des revues concluent qu'il existe des données probantes à l'appui de l'efficacité de la télédentisterie dans le dépistage de certaines maladies et que l'approche est bien acceptée par les professionnels de la santé buccodentaire et les patients.Note de bas de page 35 Note de bas de page 36 Ils font toutefois remarquer qu'il faut davantage de recherche pour appuyer l'efficacité de divers rôles, dans différents contextes, aux fins de l'élaboration de lignes directrices et de protocoles, et que des études de rentabilité sont nécessaires à la confirmation que la télédentisterie est vraiment un moyen efficace de fournir certaines formes de soins à un coût moindre.

Aucune des études ci-dessus ne fait directement référence aux mesures de prise en charge des patients hors traitements dans les cliniques dentaires, mais elles fournissent des renseignements généraux importants dont il faut tenir compte. De plus, il est important de noter qu'en l'absence de données probantes solides à l'appui de certaines mesures, des lignes directrices claires concernant les services de soins ambulatoires et de consultation externe.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe C.

d. Quelles sont les données probantes relatives à l'utilisation de diverses formes d'équipement de protection individuelle (epi) pendant la prestation de soins de santé buccodentaire en personne?

Pourquoi cette question est-elle importante?

Bien que les modes de transmission précis du SRAS-CoV-2 demeurent incertains, les données disponibles suggèrent fortement que les aérosols, les gouttelettes et les surfaces contaminées (par exemple, vêtements, meubles ou autres surfaces) constituent des voies de transmission possibles. Il est donc important de fournir aux travailleurs de la santé les meilleures données probantes disponibles sur l'équipement de protection individuelle (EPI) qui réduit efficacement la transmission par ces voies.

Résumé des constatations

La plupart des données probantes répondant à nos critères de qualité pour cette question concernent la grippe ou d'autres coronavirus. Quoi qu'il en soit, dans le contexte de la pandémie actuelle, il est important de tenir compte des données probantes rapportées.

La base de données Cochrane a récemment publié la version mise à jour d'une revue systématique concernant les types d'EPI complet et les procédures pour le mettre et l'enlever qui entraînent le moins de contamination parmi les travailleurs de la santé.Note de bas de page 37 La nouvelle version de la revue a révélé des données probantes faibles à l'appui de plusieurs concepts importants : une plus grande couverture corporelle entraîne moins de contamination, mais aussi moins de confort et une plus grande difficulté à mettre et à retirer l'équipement; un EPI plus perméable à l'air entraîne les mêmes niveaux de contamination, mais plus de confort pour les utilisateurs; certains éléments de conception de l'EPI permettant de le mettre et de le retirer plus facilement peuvent réduire la contamination; les notes d'orientation des CDC sur la façon de mettre et de retirer l'EPI, les instructions verbales pendant le retrait de l'EPI, le retrait de la blouse et des gants en une étape, le port de deux paires de gants et la désinfection des gants peuvent réduire la contamination; la formation en personne sur l'utilisation de l'EPI est préférable aux documents écrits.

Une revue systématique publiée en 2020 comprenant une méta-analyse de 9 171 participants inscrits à des essais randomisés comparant des respirateurs N95 à des masques chirurgicaux pour la prévention de la grippe et de maladies virales semblables principalement dans les milieux hospitaliers, mais aussi dans les foyers, a permis de conclure que les respirateurs N95 ne réduisent pas davantage le risque de contamination que les masques chirurgicaux.Note de bas de page 38 Les chercheurs ont fait observer que les respirateurs N95 sont conçus pour protéger la personne qui les porte, mais qu'ils sont moins confortables à porter et que c'est peut-être la raison pour laquelle ils ne sont pas supérieurs aux masques chirurgicaux, qui eux sont plus confortables et conçus pour protéger l'environnement, et non l'utilisateur. Un autre article, à la fois revue systématique et méta-analyse, comparant les respirateurs N95 aux masques chirurgicaux a abouti à la même conclusion, à savoir qu'il existe des données probantes, bien que de faible certitude, quant au fait que les respirateurs N95 et les masques chirurgicaux offrent une protection semblable contre les infections respiratoires virales lorsqu'ils sont utilisés par des professionnels de la santé pour des interventions médicales ne générant pas d'aérosols.Note de bas de page 39 Comme il a été mentionné dans l'analyse de la question c), une revue systématique des barrières physiques visant à réduire la propagation des virus respiratoires a aussi permis de conclure que les respirateurs N95 ne sont pas supérieurs aux masques chirurgicaux et que ces premiers sont en fait inconfortables, causant souvent une irritation.Note de bas de page 29 Toutefois, l'article, à la fois examen systématique et méta-analyse, dont il est question à la question c) ci-dessus a révélé une réduction de 85 % du risque de transmission avec le port d'un masque ou d'un respirateur chez les fournisseurs de soins de santé, les respirateurs offrant une réduction accrue du risque comparativement aux masques. Cependant, cet article ne révélait pas de différence claire entre les interventions médicales générant des aérosols et celles ne générant pas d'aérosols. Ses auteurs ont par ailleurs constaté que la protection oculaire est associée à une réduction d'environ 78 % du risque de transmission.Note de bas de page 31

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe D.

e. Quelles sont les données probantes relatives à la décontamination et à la réutilisation de l'epi?

Pourquoi cette question est-elle importante?

En cette période de pandémie mondiale, il y a, au Canada comme partout ailleurs, des pénuries et des difficultés à obtenir en temps opportun certaines formes d'EPI. De plus, compte tenu de la demande accrue en la matière dans le monde, le coût des articles a augmenté. Par conséquent, les fournisseurs de soins de santé et les organisations se demandent dans quelle mesure certaines pièces d'EPI peuvent être décontaminées et réutilisées.

Résumé des constatations

Deux revues systématiquesNote de bas de page 40 Note de bas de page 41 et un examen de la portéeNote de bas de page 42 récemment publiés concernant la décontamination et la réutilisation des respirateurs N95, ainsi qu'une revue systématique portant sur les masques chirurgicaux ont été analysés en lien avec cette question.Note de bas de page 43 Toutes ces études ont été publiées en 2020. En ce qui concerne les respirateurs N95, l'examen de la portée a permis de constater que les preuves à l'appui de la décontamination des respirateurs N95 sont rares, mais que le peroxyde d'hydrogène vaporisé et la lumière ultraviolette sont les moyens les plus fréquemment cités dans la littérature.Note de bas de page 42 L'une des revues systématiques explorait la décontamination des respirateurs N95 au moyen de l'irradiation germicide aux ultraviolets (IGUV) dans le cadre d'études in vitro seulement et a conclu que l'IGUV était en mesure de décontaminer les respirateurs N95 en laboratoire sans les endommager.Note de bas de page 40 L'autre revue systématique a permis de conclure qu'un seul cycle de vaporisation de peroxyde d'hydrogène réussit à éliminer les agents pathogènes sans créer de problème de sécurité pour l'utilisateur.Note de bas de page 41 Les auteurs ont également signalé que la multiplication des cycles de décontamination semblait faisable et efficace, mais cela reste à tester. En outre, ils ont conclu que l'hypochlorite de sodium, l'éthanol, l'alcool isopropylique et l'oxyde d'éthylène ne sont pas recommandés pour la décontamination des respirateurs N95.Note de bas de page 41

Les auteurs de la revue systématique de la décontamination des masques chirurgicaux ont conclu qu'il y avait peu de données probantes sur le sujet et ont indiqué qu'il leur était impossible d'en arriver à des conclusions définitives.Note de bas de page 43

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe E.

f. Quelles sont les données probantes relatives à la prestation d'interventions médicales générant des aérosols (imga) dans le cadre des soins de santé buccodentaire en personne?

Pourquoi cette question est-elle importante?

Les soins buccodentaires comprennent habituellement des interventions médicales générant des aérosols et des gouttelettes en raison de l'utilisation d'outils à grande vitesse et à basse vitesse (fraises), ainsi que des interventions comme le détartrage par ultrasons et l'extraction de dents. Comme il a été mentionné précédemment, il y a de bonnes raisons de croire que les interventions médicales générant des aérosols et des gouttelettes sont des moyens de transmission potentiels.

Résumé des constatations

Peu de données probantes existent à ce sujet, et celles qui ont été relevées pour le présent rapport sont de faible qualité. Un examen de la portée sur la production d'aérosols dans les établissements de soins de santé, y compris les cabinets dentaires, a permis de conclure que les outils dentaires génèrent bel et bien des aérosols et que ceux-ci contiennent une vaste gamme de bactéries, de champignons et de virus. Cependant, ses auteurs n'ont relevé que quelques études attestant la transmission de maladies infectieuses à la suite de la production d'aérosols.Note de bas de page 44 Une étude de cohorte a aussi eu lieu. Celle-ci a consisté à explorer les niveaux de contamination atmosphérique microbienne avant, pendant et après les traitements dentaires et a permis de déterminer que les niveaux d'aérosol contaminés quadruplent pendant les traitements comparativement à avant les traitements, et qu'ils demeurent élevés après la fin de ceux-ci, bien que moins élevés que pendant l'intervention.Note de bas de page 45

Nous avons trouvé deux autres études qui contenaient des données probantes, indirectement liées à notre sujet, mais pouvant nous en apprendre davantage sur les IMGA en dentisterie. Une revue systématique portant sur l'infection des travailleurs de la santé lors de l'exécution de différents traitements de manipulation de la trachée sur des patients atteints de maladies respiratoires aiguës comme le SRAS a révélé que l'intubation, les techniques de ventilation et la trachéotomie entraînent toutes un risque accru d'infection pour ces travailleurs.Note de bas de page 46 De plus, un examen de la portée visant à résumer la recherche sur le SRAS-CoV-2 dans l'eau a fourni des données probantes limitées indiquant que le virus semble instable dans l'eau, est sensible aux températures plus élevées de l'eau (23-25 °C et plus) et ne semble pas se transmettre par l'eau potable.Note de bas de page 47

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe F.

g. Quelles sont les données probantes relatives aux stratégies de diminution du risque de transmission pendant la prestation de soins de santé buccodentaire en personne?

Pourquoi cette question est-elle importante?

Étant donné la proximité physique indispensable des professionnels de la santé buccodentaire avec leurs patients et parfois avec leurs collègues pendant la prestation de soins buccodentaires, ainsi que la production inévitable d'aérosols pendant certaines interventions, il est important d'explorer les diverses stratégies de diminution du risque de transmission qui pourraient être utilisées pendant les traitements. L'accent a été mis en particulier sur l'utilisation de rince-bouche avant le traitement, l'utilisation d'une digue dentaire et l'utilisation d'un système d'aspiration à haute vélocité.

Résumé des constatations

Nous avons trouvé plusieurs revues systématiques, récemment publiées, portant sur des sujets directement liés aux soins dentaires. Il est toutefois important de noter que les recherches étaient davantage axées sur les bactéries ou divers microbes que sur les virus et en particulier les coronavirus. Nous avons aussi relevé plusieurs revues systématiques sur l'utilisation de la chlorhexidine intrabuccale avant d'autres types d'intervention médicale. De toute évidence, ces revues sont moins directement liées au sujet du présent rapport, mais elles fournissent néanmoins des renseignements intéressants.

Les recherches liées à la santé buccodentaire que nous avons trouvées portaient uniquement sur l'utilisation de rince-bouche avant le traitement. Une revue systématique a démontré que le rinçage de la bouche avec de la chlorhexidine, des huiles essentielles et du chlorure de cétylpyridinium réduisait considérablement le nombre d'unités formant colonies. Des données probantes acceptables montrent que le rinçage buccal avant le traitement réduit considérablement le nombre de micro-organismes dans les bioaérosols dentaires.Note de bas de page 48 Une deuxième revue systématique portait sur les interventions utilisées au cours des traitements dentaires en vue de réduire la charge microbienne dans les aérosols. Ses auteurs ont conclu que la chlorhexidine tempérée 0,2 % est probablement la plus efficace pour réduire la charge bactérienne postopératoire.Note de bas de page 49

Une revue systématique non liée au domaine de la dentisterie a consisté à examiner l'effet de l'utilisation d'antiseptiques oraux sur le risque de pneumonie chez les patients sous ventilation. Elle a révélé que la prise orale de chlorhexidine est efficace pour réduire le risque de pneumonie acquise sous ventilation, alors que l'effet du povidone-iode n'est pas certain.Note de bas de page 50 Une autre revue systématique indique elle aussi que la prise d'antiseptiques par voie orale réduirait le risque de pneumonie chez les patients sous ventilation.Note de bas de page 51 Une troisième revue systématique, qui explorait l'effet de l'utilisation d'antiseptiques par voie orale sur la pneumonie et d'autres maladies nosocomiales chez les patients subissant une chirurgie cardiaque, a confirmé l'effet bénéfique de la prise orale de chlorhexidine. Celle-ci réduirait considérablement le risque de pneumonie et d'autres maladies nosocomiales chez ce groupe de patients.Note de bas de page 52

Enfin, un protocole de revue Cochrane a récemment été publié sur des travaux ayant un lien étroit avec le sujet du présent rapport.Note de bas de page 53 Les résultats de ces travaux n'ont pas encore été publiés, mais le protocole décrit néanmoins un cadre permettant de tenir compte des étapes de contrôle des infections dans les cliniques dentaires, ce qui est utile.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe G.

h. Quelles sont les données probantes relatives aux stratégies de ventilation des locaux qui réduisent le risque de transmission?

Pourquoi cette question est-elle importante?

Comme nous l'avons mentionné précédemment, la transmission possible de la COVID-19 par les aérosols est une question importante à l'étude dans le cadre de cette pandémie. L'utilisation de stratégies de ventilation est l'une des approches possibles pour diminuer la transmission des aérosols. La présente section résume les données probantes qui répondent à nos critères de qualité et de domaine ciblé et tient compte du fait qu'il s'agit d'un domaine très vaste, qui touche la ventilation de toutes sortes d'espaces dans lesquels les humains vivent et travaillent.

Résumé des constatations

Nous avons relevé une revue systématique et un rapport combinant revue de la littérature et interprétation des résultats de la revue par un groupe d'experts. Les deux documents ont été publiés avant la pandémie actuelle. La revue systématique portait sur la période de 2003 à 2017 et traitait de la concentration et de la composition des bioaérosols dans les hôpitaux équipés de différents systèmes de ventilation.Note de bas de page 54 Ses auteurs ont indiqué que les concentrations de bioaérosols sont beaucoup plus élevées dans les milieux où sont hospitalisés les patients que dans les zones restreintes (par exemple, salles d'opération) et publiques. Ils ont également observé que les zones hospitalières avec ventilation naturelle présentent une concentration plus élevée comparativement aux zones équipées d'une ventilation mécanique classique ou de systèmes de ventilation plus sophistiqués (y compris les zones avec changements d'air plus fréquents par heure, système de débit directionnel et système de filtration). Ils ont conclu que l'utilisation de systèmes de ventilation sophistiqués dans les hôpitaux contribue à améliorer la qualité de l'air et à réduire le risque de transmission des maladies par voie aérienne.Note de bas de page 54 Le rapport combinant revue et interprétation par un groupe d'experts conclut qu'il existe des données probantes solides à l'appui du lien entre la ventilation des bâtiments et la transmission de maladies comme la grippe, le SRAS et autres. Toutefois, les données existantes ne permettent pas de préciser les exigences en matière de ventilation qui réduiraient la propagation par voie aérienne de ces maladies dans les hôpitaux, les bureaux, les résidences et les autres sites.Note de bas de page 55

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe H.

i. Quelles sont les données probantes relatives à la désinfection des surfaces dans les espaces où des soins de santé buccodentaire sont fournis?

Pourquoi cette question est-elle importante?

Bien que la désinfection des multiples surfaces fixes et mobiles dans les cabinets dentaires et d'autres milieux de soins dentaires soit actuellement une pratique courante, il est important de passer en revue la littérature disponible sur ces pratiques pour s'assurer qu'elles sont efficaces contre tous les agents pathogènes potentiels, y compris les nouveaux virus comme le SRAS-CoV-2.

Résumé des constatations

Une revue systématique publiée en 2006 résumait les données sur la persistance des agents pathogènes nosocomiaux sur les surfaces inertes.Note de bas de page 56 Cette étude a permis de conclure que la plupart des virus qui infectent les voies respiratoires, y compris le SRAS, la grippe et les coronavirus, peuvent persister sur les surfaces pendant quelques jours et que plusieurs agents pathogènes nosocomiaux, y compris les bactéries et les champignons, peuvent survivre pendant des mois si les surfaces ne sont pas désinfectées. Une revue systématique plus récente de la littérature, qui portait sur des articles publiés jusqu'en mars 2016, a consisté à analyser le rôle que jouent les agents pathogènes retrouvés sur les planchers des hôpitaux dans les infections chez l'humain. Cette revue a permis de constater que presque tous les organismes pathogènes humains peuvent se trouver sur les planchers et que l'aérosolisation à partir du plancher et le contact direct avec celui-ci pouvaient être à l'origine de la transmission de maladies aux humains. Ses auteurs ont conclu qu'un nettoyage efficace des planchers et des vecteurs, comme les semelles de chaussures, est important.Note de bas de page 57

En ce qui concerne l'efficacité des méthodes de désinfection des surfaces inertes, nous avons relevé une revue systématique récente de l'efficacité, testée en laboratoire (c'est-à-dire in vitro), des agents désinfectants sur divers types de surfaces. La revue a été publiée en 2020. Ses auteurs ont conclu que l'efficacité du chlore et d'autres formes de désinfectant varie selon la concentration de l'agent et le type de surface nettoyé, mais aussi qu'il est important que des études « sur le terrain » (c'est-à-dire in vivo en contexte de soins de santé) soient effectuées pour tester l'efficacité de différents agents sur différentes surfaces.Note de bas de page 58

Une autre revue systématique portant sur les facteurs qui peuvent influer sur l'efficacité des lingettes désinfectantes a démontré que ces lingettes sont de plus en plus utilisées en contexte de soins de santé en raison de leur commodité, mais que leur efficacité n'est pas prouvée dans de tels contextes. Les auteurs ont conclu que l'interaction entre l'agent désinfectant et les lingettes est un facteur important qui influe sur l'efficacité de ces lingettes et qu'elles ne devraient pas être utilisées dans les hôpitaux.Note de bas de page 59

Selon une revue systématique des connaissances, de l'attitude et du comportement des travailleurs de la santé buccodentaire en ce qui concerne les procédures de prévention des infections au cours des années 1980 et 1990 publiée en 2000,Note de bas de page 60 il y a eu des améliorations substantielles de la conformité à certains aspects des procédures de prévention des infections (par exemple, utilisation de gants), alors que d'autres ne progressaient pas (par exemple, blessures par piqûre d'aiguille). Bien qu'elle ne soit pas directement liée à la pandémie de COVID-19 et qu'elle porte en fait sur un éventail de procédures de lutte contre les infections au-delà de la désinfection des surfaces, cette revue soulève, d'une part, la question de la formation des professionnels de la santé buccodentaire à de nouvelles mesures de lutte contre les infections et, d'autre part, la question du respect des nouveaux protocoles.

Enfin, il convient de noter que Santé Canada a publié des listes de désinfectants pour surfaces et de désinfectants pour les mains dont l'efficacité est soutenue par des données probantes et qui sont susceptibles d'être efficaces contre le SRAS-CoV-2, selon le Ministère.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les données probantes à la base de la section ci-dessus, veuillez consulter l'annexe I.

Considérations éthiques liées à la prestation de soins de santé buccodentaire pendant une pandémie

Selon le présent rapport, il est clair que, même si certains éléments des questions abordées sont associés à des données probantes solides appuyant certaines approches, d'autres questions ne sont étayées que par de faibles données probantes ou par des données probantes qui ne sont pas directement pertinentes et qui nécessitent une interprétation pour être applicables aux soins de santé buccodentaire pendant la pandémie de COVID-19. De plus, dans certains domaines, nous n'avons relevé aucune donnée probante possédant le degré de qualité voulu. Encore une fois, cela ne veut pas dire qu'aucune donnée probante n'existe : cela signifie que les données probantes qui seraient relevées au moyen d'autres critères de qualité pourraient souffrir de biais importants, ce qui remettrait en question la fiabilité de ces données à nos yeux. Compte tenu de ces observations, mais aussi de la nécessité pour les professionnels de la santé, y compris les professionnels de la santé buccodentaire et leurs organisations professionnelles, de prendre des décisions concernant le soin des patients et les lignes directrices sur le soin des patients, il est important d'envisager des principes éthiques appropriés .

Glossaire des abréviations

Abréviation
Définition
CDC
Centers for Disease Control and Prevention
CHX
Chlorhexidine
COVID-19
Maladie à coronavirus 2019
ECR
Essai contrôlé randomisé
EPI
Équipement de protection individuelle
H1N1
Grippe A
IgM
Immunoglobuline M
IGUV
Irradiation germicide aux ultraviolets
IMGA
Intervention médicale générant des aérosols
RS
Revue systématique
SI
Soins intensifs
SRAS
Syndrome respiratoire aigu sévère
SRAS-CoV-2
Coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2
SRMO
Syndrome respiratoire du Moyen-Orient
TTM
Trouble temporo-mandibulaire
UFC
Unité formant colonie

Références

Note de bas de page 1

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Note de bas de page 23

Rodriguez-Morales AJ, C.-O. J.-O.-P.-R.-A.-A.-A.-P.-M.-M.-G.-V. (2020, March-April). Clinical, laboratory and imaging features of COVID-19: A systematic review and meta-analysis. Travel Medicine and Infectious Disease, 34. doi:https://doi.org/10.1016/j.tmaid.2020.101623

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Note de bas de page 24

Leonardi, M., Padovani, A., & McArthur, J. C. (2020). Neurological manifestations associated with COVID-19: a review and a call for action. Journal of Neurology, 15(0), 20.

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Note de bas de page 25

Whittaker, A., Anson, M., & Harky, A. (2020). Neurological Manifestations of COVID-19: A systematic review and current update. Acta Neurologica Scandinavica, 15(0), 15.

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Note de bas de page 26

Liguoro, I., Pilotto, C., Bonanni, M., Ferrari, M. E., Pusiol, A., Nocerino, A.,... Cogo, P. (2020). SARS-COV-2 infection in children and newborns: a systematic review. European Journal of Pediatrics, 18 , 18.

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Note de bas de page 27

Al-Tawfiq JA, G. P. (2019). Asymptomatic Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus (MERS-CoV) infection: Extent and implications for infection control: A systematic review. Travel Medicine & Infectious Disease, 27, 27-32.

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Note de bas de page 28

Cowling BJ, Z. Y. (2010). Face masks to prevent transmission of influenza virus: a systematic review. Epidemiol Infect, 138(4), 449-456. doi:doi:10.1017/S0950268809991658

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Note de bas de page 29

Jefferson T, D. M.‐A. (2011). Physical interventions to interrupt or reduce the spread of respiratory viruses. Cochrane Database of Systematic Reviews(7).

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Note de bas de page 30

Prateek Bahl, C. D. (2020). Airborne or Droplet Precautions for Health Workers Treating Coronavirus Disease? The Journal of Infectious Diseases. doi:https://doi.org/10.1093/infdis/jiaa189

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Note de bas de page 31

DK Chu, EA Akl, S Duda, K Solo, S Yaacoub, H J Sch&‌uuml;nemann, on behalf of the COVID-19 Systematic Urgent Review Group Effort (SURGE) study authors. (2020). Physical distancing, face masks, and eye protection to prevent person-to-person transmission of SARS-CoV-2 and COVID-19: a systematic review and meta-analysis. Lancet, 395, 1973-87. doi:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)31142-9

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Note de bas de page 32

Lee MH, L. G. (2020, March 10). A systematic review on the causes of the transmission and control measures of outbreaks in long-term care facilities: Back to basics of infection control. PLoS One, 15(3), e0229911. doi:doi:10.1371/journal.pone.0229911

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Note de bas de page 33

Vázquez-Rodríguez I, E.-G. A.-R.-C.-M. (2018). Quality of cross-infection control in dental laboratories. A critical systematic review. Int J Qual Health Care, 30(7), 496-507. doi:doi:10.1093/intqhc/mzy058

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Note de bas de page 34

Sood S, M. V. (2007). What is telemedicine? A collection of 104 peer-reviewed perspectives and theoretical underpinnings. Telemed J E Health, 13, 573-590.

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Note de bas de page 35

Estai M, K. Y. (2018). A systematic review of the research evidence for the benefits of teledentistry. J Telemed Telecare, 24(3), 147-156. doi: doi:10.1177/1357633X16689433

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Note de bas de page 36

Irving M, S. R. (2018). Using teledentistry in clinical practice as an enabler to improve access to clinical care: A qualitative systematic review. J Telemed Telecare, 24(3), 129-146. doi:doi:10.1177/1357633X16686776

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Note de bas de page 37

Verbeek, J. H., Ijaz, S., Mischke, C., Ruotsalainen, J. H., Makela, E., Neuvonen, K.,... Mihalache, R. C. (2020). Personal protective equipment for preventing highly infectious diseases due to exposure to contaminated body fluids in healthcare staff. Cochrane Database of Systematic Reviews, 4, CD011621.

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Note de bas de page 38

Du, Y. L. (2020). Effectiveness of N95 respirators versus surgical masks against influenza: A systematic review and meta-analysis. J Evid Based Med, 1-9.

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Note de bas de page 39

Bartoszko JJ, F. M. (2020). Medical masks vs N95 respirators for preventing COVID-19 in healthcare workers: A systematic review and meta-analysis of randomized trials. Influenza Other Respir Viruses, 14(4), 365-373. doi:doi:10.1111/irv.12745

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Note de bas de page 40

O'Hearn K & Gertsman, S. &.-T. (2020). Decontaminating N95 and SN95 masks with Ultraviolet Germicidal Irradiation (UVGI) does not impair mask efficacy and safety: A Systematic Review. Journal of Hospital Infection. doi:10.1016/j.jhin.2020.07.014

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Note de bas de page 41

O'Hearn, K. e. (2020, April 18). Efficacy and Safety of Disinfectants for Decontamination of N95 and SN95 Filtering Facepiece Respirators: A Systematic Review. OSF Preprints.

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Note de bas de page 42

Onofre R, R. B. (2020). Decontamination of N95 masks against coronavirus: a scoping review. medRxiv. doi:doi:https://doi.org/10.1101/2020.07.11.20151399

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Note de bas de page 43

Zorko DJ, G. S.-A. (2020). decontamination interventions for the reuse of surgical mask personal protective equipment: a systematic review. Journal of Hospital Infection. doi:https://doi.org/10.1016/j.jhin.2020.07.007

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Note de bas de page 44

Zemouri, C., de Soet, H., Crielaard, W., & Laheij, A. (2017, 01 01). A scoping review on bio-aerosols in healthcare and the dental environment. 12(5), e0178007.

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Note de bas de page 45

Shivakumar, K. M., Prashant, G. M., Madhu Shankari, G. S., Subba Reddy, V. V., Ch, & u, G. N. (2007). Assessment of atmospheric microbial contamination in a mobile dental unit. Indian Journal of Dental Research, 18(4), 177-80.

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Note de bas de page 46

Tran K, C. K.-S. (2011). Aerosol generating procedures (AGP) and risk of transmission of acute respiratory diseases (ARD): A systematic review. BMC Proceedings. 5. Conference: International Conference on Prevention and Infection Control, ICPIC..

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Note de bas de page 47

La Rosa, G. B. (2020). Coronavirus in water environments: Occurrence,persistence and concentration methods - A scoping review. Water Research, 179, 115899.

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Note de bas de page 48

Marui VC, S. M. (2019). Efficacy of preprocedural mouthrinses in the reduction of microorganisms in aerosol: A systematic review. J Am Dent Assoc, 150(12), 1015-1026.e1. doi:doi:10.1016/j.adaj.2019.06.024

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Note de bas de page 49

Koletsi D, B. G. (2020). Interventions to Reduce Aerosolized Microbes in Dental Practice: A Systematic Review with Network Meta-analysis of Randomized Controlled Trials. Journal of Dental Research. doi:https://doi.org/10.1177/0022034520943574

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Note de bas de page 50

Labeau S O, K. V. (2011, July 27). Prevention of ventilator-associated pneumonia with oral antiseptics: a systematic review and meta-analysis. Lancet Infect Dis, 11, 845-54. doi:DOI:10.1016/S1473- 3099(11)7012

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Note de bas de page 51

Li J, X. D. (2013). Oral topical decontamination for preventing ventilator-associated pneumonia: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. J Hosp Infect, 84(4), 283-293. doi:doi:10.1016/j.jhin.2013.04.012

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Note de bas de page 52

Spreadborough P, L. S. (2016, March 22). A systematic review and meta-analysis of perioperative oral decontamination in patients undergoing major elective surgery. Perioper Med, 5(6). doi:doi:10.1186/s13741-016-0030-7

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Note de bas de page 53

Nagraj KS, E. P. (2020). Interventions to reduce contaminated aerosols produced during dental procedures for preventing infectious diseases (Protocol). Cochrane Database of Systematic Reviews(7). doi:10.1002/14651858.CD013686

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Note de bas de page 54

Stockwell RE, B. E. (2019). Indoor hospital air and the impact of ventilation on bioaerosols: A systematic review. Journal of Hospital Infection. doi:https://doi.org/10.1016/j.jhin.2019.06.016

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Note de bas de page 55

Li Y, L. G.-Z. (2017). Role of ventilation in airborne transmission of infectious agents in the built environment - A multidisciplinary systematic review. Indoor air, 17, 2-18. doi:10.1111/j.1600-0668.2006.00445.x

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Note de bas de page 56

Kramer A, S. I. (2006). How long do nosocomial pathogens persist on inanimate surfaces? A systematic review. BMC Infect Dis, 6, 130. doi:doi:10.1186/1471-2334-6-130

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Note de bas de page 57

Rashid T, V. H. (2017). Mechanisms for floor surfaces or environmental ground contamination to cause human infection: a systematic review. Epidemiol Infect, 145(2), 347-357. doi:10.1017/S0950268816002193

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Note de bas de page 58

Gallandat K, K. R. (2020). A systematic review of chlorine-based surface disinfection efficacy to inform recommendations for low-resource outbreak settings. Am J Infect Control, 20(30311-4), S0196-6553. doi:10.1016/j.ajic.2020.05.014

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Note de bas de page 59

Song X, V. L. (2019, August 19). Efficacy of disinfectant-impregnated wipes used for surface disinfection in hospitals: a review. Antimicrob Resist Infect Control, 8, 139. doi:10.1186/s13756-019-0595-2

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Note de bas de page 60

Gordon BL, B. F. (2001, November). Systematic review of adherence to infection control guidelines in dentistry. Journal of Dentistry, 29(8), 509-516.

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Note de bas de page 61

Ludvigsson, J. F. (2020). Children are unlikely to be the main drivers of the COVID-19 pandemic - a systematic review. Acta Paediatrica, 19(0), 19.

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Annexes

Annexe A : Principales constatations pour la question a) au sujet des patients le plus à risque de subir les conséquences de la COVID-19.
Problème de santé Principales constatations SourceNote de bas de page a
Données probantes solides
Maladie cardiovasculaire Risque plus élevé :
  1. de COVID-19 grave (probabilité : 3,1 x plus élevée)
  2. de mortalité de la COVID-19 (probabilité : 11 x plus élevée)
RS : Aggarwal, et al.Note de bas de page 2
Risque plus élevé de COVID-19 grave (probabilité : 3,4 x plus élevée) RS : Yang, et al.Note de bas de page 8
Risque plus élevé de COVID-19 grave (probabilité : 5,2 x plus élevée) RS : Zheng, et al.Note de bas de page 9
Hypertension Risque plus élevé :
  1. d'insuffisance cardiaque liée à la COVID-19 (associée à une mortalité plus élevée - risque : 3,9 x plus élevé)
RS : Li, et al.Note de bas de page 4
Risque plus élevé :
  1. de COVID-19 grave (risque : 2 x plus élevé)
  2. de mortalité de la COVID-19 (risque : 2,2 x plus élevé)
  3. de nécessité d'être hospitalisé aux soins intensifs (risque : 2,1 x plus élevé)
RS : Pranata, et al.Note de bas de page 6
Conjuguée à du diabète : probabilité 2,6 x plus élevée de COVID-19 grave RS : Liu, et al.Note de bas de page 5
Risque plus élevé de COVID-19 grave (probabilité : 2,3 x plus élevée) RS : Yang, et al.Note de bas de page 8
Risque de décès plus élevé (probabilité : 2,5 fois plus élevée) RS : Tian, et al.Note de bas de page 7
Risque plus élevé de COVID-19 grave (probabilité : 2,7 x plus élevée) RS : Zheng, et al.Note de bas de page 9
Coronaropathie Risque de décès plus élevé (probabilité : 3,8 x plus élevée) RS : Tian, et al.Note de bas de page 7
Bronchopneumopathie chronique obstructive Risque plus élevé :
  1. de COVID-19 grave (risque : 1,9 x plus élevé)
  2. de mortalité de la COVID-19 (60 % plus élevé)
RS : Alqahtani, et al.Note de bas de page 3
Maladie pulmonaire chronique Conjuguée à de l'hypertension : probabilité 4,2 x plus élevée de COVID-19 grave RS : Liu, et al.Note de bas de page 5
Maladie du système respiratoire Risque plus élevé de COVID-19 grave (probabilité : 3,5 x plus élevée) RS : Yang, et al.Note de bas de page 8
Risque plus élevé de COVID-19 grave (probabilité : 5,1 x plus élevée) RS : Zheng, et al.Note de bas de page 9
Fumeur (actuel) Complications 1,45 x plus graves et taux de mortalité de 38,5 %. RS : Alqahtani, et al.Note de bas de page 3
Risque plus élevé de COVID-19 grave (probabilité : 2,51 x plus élevée) RS : Zheng, et al.Note de bas de page 9
Diabète sucré Risque de décès plus élevé (probabilité : 2 x plus élevée) RS : Tian, et al.Note de bas de page 7
Risque plus élevé de COVID-19 grave (probabilité : 3,7 x plus élevée) RS : Zheng, et al.Note de bas de page 9
Maladie rénale chronique Gravité de la COVID-19 plus élevée (84 % des 56 cas) et mortalité plus élevée (53 % des 15 cas) RS : Oyelade, et al.Note de bas de page 10
Insuffisance rénale aiguë Observée chez 7,58 % des patients atteints de la COVID-19 (taux de mortalité : 93,27 %) RS : Chan, et al.Note de bas de page 11
Maladie du foie Gravité de la COVID-19 plus élevée (57 % des 75 cas) et mortalité plus élevée (18 % des 34 cas) RS : Oyelade, et al.Note de bas de page 10
Données probantes limitées
Grossesse : santé des femmes, santé périnatale et santé néonatale
  1. Fausse couche : 04/324 cas (1,2 %)
  2. Transmission au nouveau-né : 03/155 cas (1,9 %)
RS : Juan, et al.Note de bas de page 15
Aucun décès maternel et aucune transmission au nouveau-né (89 cas) RS : Muhidin, et al.Note de bas de page 16
Aucun décès maternel et 3 admissions aux SI; décès néonataux et intra-utérins : 1 chacun (sur 108 cas) RS : Zaigham et AnderssonNote de bas de page 17
Femmes : aucun symptôme grave et transmission à l'enfant peu probable (résultats non concluants) Examen de la portée : Caparros-GonzalezNote de bas de page 18
Transmission à 179 nouveau-nés (mères infectées peu avant l'accouchement) : 5 cas positifs (dépistage par PCR), 3 présentant des IgM anti-SRAS-CoV-2, 8 cas présumés Étude de cohorte : Egloff, et al.Note de bas de page 19
Maladie du foie Anomalies hépatiques possiblement causées par la COVID-19 (biomarqueurs sanguins et histopathologie) RS : Kukla, et al.Note de bas de page 12
Système nerveux Incidence des complications neurologiques secondaires allant de 6 % à 36,4 % Examen de la portée : Herman, et al.Note de bas de page 13
Patient immunodéprimé L'immunosuppression ne semble pas augmenter le risque de COVID-19 grave RS : Minotti, et al.Note de bas de page 14
Enfant Concentrations virales et symptômes probablement plus faibles que chez les adultes; cause improbable d'une éclosion RS : Ludvigsson, J. F.Note de bas de page 61
Annexe B : Principales constatations pour la question b) au sujet des signes et des symptômes de la COVID-19
Signe/symptôme Fréquence SourceNote de bas de page a
Données probantes solides
Fièvre 79 % à 91 % RS : Rodriguez-Morales, et al.;Note de bas de page 23
Fu, et al.;Note de bas de page 20
Hu, et al.;Note de bas de page 21
Liu, et al.;Note de bas de page 5
Yang, et al.;Note de bas de page 8
Examen de la portée : Borges do Nascimento, et al.Note de bas de page 22
Toux 58 % à 68 % RS : Rodriguez-Morales, et al.;Note de bas de page 23
Fu, et al.;Note de bas de page 20
Hu, et al.;Note de bas de page 21
Liu, et al.;Note de bas de page 5
Yang, et al.;Note de bas de page 8
Examen de la portée : Borges do Nascimento, et al.Note de bas de page 22
Dyspnée, essoufflement 21 % à 46 % RS : Rodriguez-Morales, et al.;Note de bas de page 23
Fu, et al.;Note de bas de page 20
Hu, et al.;Note de bas de page 21
Liu, et al.;Note de bas de page 5
Yang, et al.;Note de bas de page 8
Examen de la portée : Borges do Nascimento, et al.Note de bas de page 22
Myalgie ou fatigue 29 % à 51 % RS : Rodriguez-Morales, et al.;Note de bas de page 23
Fu, et al.;Note de bas de page 20
Hu, et al.;Note de bas de page 21
Liu, et al.;Note de bas de page 5
Yang, et al.;Note de bas de page 8
Examen de la portée : Borges do Nascimento, et al.Note de bas de page 22
Expectorations 28 % RS : Rodriguez-Morales, et al.Note de bas de page 23
Mal de gorge 10 % à 11 % RS : Rodriguez-Morales, et al.;Note de bas de page 23
Examen de la portée : Borges do Nascimento, et al.Note de bas de page 22
Mal de tête 8 % à 12 % RS : Rodriguez-Morales, et al.;Note de bas de page 23
Examen de la portée : Borges do Nascimento, et al.Note de bas de page 22
Symptômes gastro-intestinaux 9 % Examen de la portée : Borges do Nascimento, et al.Note de bas de page 22
Diarrhée 6 % à 7 % RS : Rodriguez-Morales, et al.;Note de bas de page 23
Liu, et al.Note de bas de page 5
Données probantes limitées
Anosmie Commune RS : Whittaker, A, et al.;Note de bas de page 25
Liu, et al.Note de bas de page 5
Séquelles neurologiques générales Fréquence et gravité imprécises RS : Leonardi, M, et al.Note de bas de page 24
Autres : crise épileptique, AVC, syndrome de Guillain-Barré Possible (rare) RS : Whittaker, A, et al.;Note de bas de page 25
Liu, et al.Note de bas de page 5
Femmes enceintes
Fièvre 68 %; symptôme principal RS : Zaigham et Andersson;Note de bas de page 17
Muhidin, et al.Note de bas de page 16
Toux 34 %; symptôme principal RS : Zaigham et Andersson;Note de bas de page 17
Muhidin, et al.Note de bas de page 16
Dyspnée Commune RS : Juan J, et al.Note de bas de page 15
Myalgie ou fatigue Commune RS : Juan J, et al.Note de bas de page 15
Pneumonie grave 0 % à 14 % RS : Juan J, et al.Note de bas de page 15
Annexe C : Principales constatations pour la question c) au sujet des mesures de prise en charge des patients hors traitements en cas de soins de santé buccodentaire prodigués en personne
Approche Principales constatations SourceNote de bas de page a
Données probantes limitées
Distanciation physique - Effet protecteur

Probabilité plus faible de transmission; probabilité plus faible de 82 % avec distanciation de 1 m ou plus (risque absolu : 13 %, contre 3 % si > 1 m). Réduction supplémentaire significative du risque de transmission pour chaque distance supplémentaire de 1 m.

Distanciation physique appuyée par des études de cohorte.

RS et méta-analyse : Chu, et alNote de bas de page 31
RS : Jefferson, et al.Note de bas de page 29
Toux, dispersion des particules La transmission horizontale dépend de la taille; distance (taille) : 2 m (30 µm) à 3 m (< 10 µm) dans les études expérimentales et la modélisation mathématique. RS : Bahl, et al.Note de bas de page 30
Lavage des mains fréquent Il diminue la probabilité de près de la moitié pour le SRAS et de 80 % pour les rhumes courants. RS : Jefferson, et al.Note de bas de page 29
Utilisation d'antiseptiques Chlorure de benzalkonium : risque moindre d'infection des voies respiratoires chez les enfants; les mouchoirs imprégnés d'un antiseptique peuvent prévenir l'infection. RS : Jefferson, et al.Note de bas de page 29
Port des gants

Il diminue la probabilité de près de la moitié pour le SRAS - effet maximal obtenu par combinaison au lavage des mains, au masque et à la blouse (diminution de probabilité de 90 %).

Survenue de problèmes : dans 73 % des cas (par exemple, éruptions cutanées et démangeaisons)

RS : Jefferson, et al.Note de bas de page 29
Masques ou respirateurs portés par les personnes infectées par des maladies respiratoires

Ceux-ci (y compris les masques chirurgicaux et les respirateurs P2 et N95) pourraient prévenir la transmission de la grippe à d'autres personnes. Le port d'un masque chirurgical pourrait réduire le risque de 67 % par rapport à l'absence de masque.

Survenue de problèmes en cas de port d'un respirateur N95 : dans 36 % des cas (par exemple, éruptions cutanées et démangeaisons)

RS : Cowling, et al.;Note de bas de page 28
Jefferson, et al.Note de bas de page 29
Masques ou respirateurs portés par des personnes non infectées par des maladies respiratoires

Il y a peu de preuves à l'appui quant à leur effet protecteur.

Le risque de contamination est de 44 % avec les respirateurs N95, les masques chirurgicaux et les masques réutilisables en coton de 12 à 16 couches. Les masques monocouches offrent moins de protection.

Avantages : le port de tels masques est jugé acceptable, possible et rassurant; inconvénients : inconfort et problèmes d'équité potentiels (dans l'utilisation des ressources).

RS : Cowling, et al.Note de bas de page 28
RS et méta-analyse : Chu, et alNote de bas de page 31
Écran facial et protection oculaire Ils diminuent de 67 % le risque d'infection. RS et méta-analyse : Chu, et alNote de bas de page 31
Environnements spécifiques, précautions générales
Établissements de soins de longue durée Mauvais contrôle des infections (principalement mauvaise hygiène des mains et mauvaise désinfection des surfaces) : risque accru de grippe; la désinfection des chambres a réduit de 70 % la probabilité de contracter le SRAS. RS : Lee, et al.;Note de bas de page 32
Jefferson, et al.Note de bas de page 29
Laboratoires dentaires Contrôle des infections non idéal dans bien des cas, c'est-à-dire
  1. environ la moitié des laboratoires ne savent pas si les professionnels de la santé buccodentaire désinfectent les empreintes;
  2. certains laboratoires ne désinfectent toujours pas toutes les empreintes reçues;
  3. il y a absence d'utilisation de gants et d'une politique de vaccination normalisée;
  4. obstacle potentiel : la lutte contre l'infection perçue comme un fardeau financier supplémentaire
RS : Vázquez-Rodríguez, et al.Note de bas de page 33.
Télédentisterie
Utilisation possible
  1. Évaluation avant l'implantation, surveillance du cancer de la bouche et TTM
  2. Réduction des coûts des soins
  3. Rendez-vous en temps réel et accès à distance aux données
  4. Renforcement des capacités (environnement favorable et apprentissage), en particulier pour les cliniciens plus jeunes ou qui exercent en région éloignée
RS : Estai, et al.Note de bas de page 35
RS : Irving, et al.Note de bas de page 36
Avantages
  1. Meilleur accès aux soins buccodentaires, en particulier dans les régions éloignées et rurales et les foyers de soins
  2. Accès plus facile du public à l'information sur la santé buccodentaire
  3. Consultations inutiles de spécialistes évitées
RS : Estai, et al.;Note de bas de page 35
Irving, et al.Note de bas de page 36
Limitations
  1. Ressources humaines : des employés doivent être affectés à la télédentisterie, rémunération des prestataires de soins
  2. Défis liés aux politiques et aux règlements, sécurité des dossiers électroniques
RS : Irving, et al.Note de bas de page 36
Annexe D : Principales constatations pour la question d) au sujet de l'EPI destiné à la prestation de soins en personne
Approche Principales constatations SourceNote de bas de page a
Données probantes limitées pour la COVID-19 (et données probantes solides pour d'autres maladies)
EPI complet Respirateur à moteur et combinaison comparativement au N95 :
  1. 73 % moins de risque de contamination;
  2. 7,5 fois plus de risque de non-conformité (plus difficile à mettre et à enlever).
RS : Verbeek, et al.Note de bas de page 37
Blouses

Meilleure protection que les tabliers.

Tissu hydrofuge par rapport à un tissu perméable à l'air : plus de protection, mais moins de confort.

Les modifications apportées aux blouses semblent réduire le risque de contamination (c'est-à-dire des blouses à fermeture étanche, un meilleur ajustement au cou, aux poignets et aux mains, une meilleure couverture de l'interface blouse-poignets, des languettes pour faciliter le retrait des masques).

Instructions pour un retrait approprié - moins de contamination.

RS : Verbeek, et al.Note de bas de page 37
Port des gants

Double gant : peut-être moins de contamination virale.

Désinfection avant le retrait des gants : moins de contamination à l'utilisation d'ammonium quaternaire ou d'eau de Javel, mais pas à l'utilisation d'alcool.

Instructions pour un retrait approprié - moins de contamination.

RS : Verbeek, et al.Note de bas de page 37
Écran facial et protection oculaire

Les infirmières sont moins susceptibles de contracter la grippe si elles portent correctement un écran facial.

La protection oculaire diminue de 78 % la probabilité d'infection.

RS : Cowling, et al.Note de bas de page 28
RS et méta-analyse : Chu, et al.Note de bas de page 31
N95 comparativement aux masques chirurgicaux

70 % (RR : 0,30) moins de risque de transmission en contexte de soins de santé, quel que soit le type de masque (respirateur N95, masque chirurgical ou masque en coton réutilisable de 12 à 16 couches). Certaines données probantes indiquent que les respirateurs N95 peuvent avoir un effet de protection plus important que les masques dans les milieux de soins de santé. Ce n'est pas clair en ce qui concerne les aérosols.

Inconvénient : communication moins claire et empathie perçue moindre (professionnel → bénéficiaire de soins).

Probabilité similaire en ce qui concerne les infections respiratoires virales (y compris la grippe) et les taux d'absentéisme (infirmières, environ 20 %). N95 plus inconfortable et irritant pour la peau.

Aucune différence en ce qui concerne les infections virales, mais le N95 présente une colonisation inférieure à celle des masques chirurgicaux (risque : 42 % moindre). Le N95 est recommandé pour le personnel médical à risque élevé.

RS et méta-analyse : Chu, et al.Note de bas de page 31
RS : Bartoszko, et al.;Note de bas de page 39 Jefferson, et al.Note de bas de page 29
RS : Youlin Long, et al.,Note de bas de page 38
Annexe E : Principales constatations pour la question e) au sujet de la décontamination et de la réutilisation de l'EPI
Approche Principales constatations SourceNote de bas de page a
Données probantes limitées
Respirateurs N95
Peroxyde d'hydrogène vaporisé

Cycle unique : virucide, une certaine efficacité antibactérienne, aucun changement des propriétés physiques (résistance au flux d'air, pénétration des aérosols).

Plus d'un cycle : effet incertain.

RS : O'Hearn, et al.;Note de bas de page 40
Examen de la portée : Onofre, et al.Note de bas de page 42
Autres produits chimiques

Oxyde d'éthylène : virucide, aucune modification des propriétés physiques.

Solutions d'eau de Javel, d'éthanol et d'isopropanol : non recommandées en raison du risque de dommages physiques.

Tous testés pour un seul cycle.

RS : O'Hearn, et al.Note de bas de page 40
Lumière ultraviolette Réduction de la charge virale par dose cumulative :
  1. 20 kJ/m2 : 99 %;
  2. 40 kJ/m2 : 99,9 %. Les études ont testé jusqu'à 3 cycles d'irradiation.

Aucun changement dans l'ajustement ou le taux de passage des particules jusqu'à 3 cycles.

RS : O'Hearn, et al.Note de bas de page 41

Nécessité d'uniformisation par rapport à différents matériaux.

Combinaison prometteuse avec d'autres agents (par exemple, acide peracétique, peroxyde d'hydrogène et chaleur sèche).

Examen de la portée : Onofre, et al.Note de bas de page 42
Masques chirurgicaux
Décontamination après utilisation Un changement de la filtration minimal après décontamination à chaleur sèche, léger après décontamination à l'éthanol à 70 %. Les dommages pourraient être pires avec de l'isopropanol à 70 %. L'autoclave et l'eau de Javel à 0,5 % ont causé des dommages importants. Aucune donnée sur l'évolution des effets antiviraux et antimicrobiens. RS : Zorko, et al.Note de bas de page 43
Traitement avant utilisation Plusieurs protocoles expérimentaux en matière d'enduit avant utilisation : effet léger sur l'efficacité et l'inconfort du masque. Effet incertain. RS : Zorko, et al.Note de bas de page 43
Annexe F : Principales constatations pour la question f) au sujet de la prestation d'interventions médicales générant des aérosols
Condition Principales constatationsNote de bas de page b SourceNote de bas de page a
Données probantes limitées sur la COVID-19 et le SRAS-CoV-2
Contamination de l'eau Détection du SRAS-CoV :
  1. Dans les eaux usées des hôpitaux, les eaux usées domestiques et l'eau du robinet à 20 °C, on a pu détecter le SRAS-CoV pendant 2 jours. Dans les eaux usées des hôpitaux, les eaux usées domestiques et l'eau du robinet à 4 °C, on a pu détecter le SRAS-CoV pendant 14 jours (n=4)
  2. L'ARN du SRAS-CoV dans les milieux aquatiques (retrouvé dans environ 63 % des échantillons)
  3. Concentration du SRAS-CoV dans l'eau :
    • Eaux usées des logements (0 % à 1 %)
    • Eaux usées des hôpitaux (21,4 %)
Examen de la portée : La Rosa, et al.Note de bas de page 47
Données probantes limitées sur le SRAS, le SRMO, la grippe H1N1 et la grippe
Transmission et contamination par les bioaérosols Contamination au SRAS chez les travailleurs de la santé :
Interventions médicales clés :
  1. Intubation trachéale (5,6 fois plus de risque de contamination)
  2. Compression thoracique (4 fois plus de risque de contamination)
  3. Trachéotomie (3,2 fois plus de risque de contamination)
  4. Défibrillation (2,5 fois plus de risque de contamination)
  5. Ventilation non effractive (2 fois plus de risque de contamination)
  6. Ventilation manuelle (1,8 fois plus de risque de contamination)
Contamination bactérienne :
Unité dentaire mobile :
  1. Avant le traitement (6,5 unités*)
  2. Pendant le traitement dentaire (26 unités)
  3. Après un traitement dentaire (9 unités)
RS : Tran, et al.Note de bas de page 46
Examen de la portée : Zemouri, et al.Note de bas de page 44
Étude de cohorte : Shivakumar, et al.Note de bas de page 45
Annexe G : Principales constatations pour la question g) au sujet des stratégies d'atténuation (par exemple, digue dentaire, rince-bouche, etc.) pendant la prestation de soins de santé buccodentaire en personne
Intervention Principales constatationsNote de bas de page b SourceNote de bas de page a
Données probantes limitées
Chlorhexidine pour rinçage oral (CHX) En cas d'intervention dentaire :

Avant le détartrage par ultrasons, la CHX tempérée 0,2 % présente la probabilité la plus élevée d'être classée comme le traitement le plus efficace (réduction des bioaérosols de 31,2 %).

Avant différents types de traitements dentaires, la CHX présente une réduction de 78,9 % des unités.

En cas d'intervention médicale :
Avant la ventilation mécanique des patients afin de réduire le risque de pneumonie (réduction des bioaérosols de 28 %).
  1. Avant une chirurgie cardiaque non urgente pour réduire le risque de pneumonie (réduction des bioaérosols de 48 %).
  2. Avant une chirurgie cardiaque non urgente pour réduire le risque d'infections nosocomiales (réduction des bioaérosols de 35 %).
Avant la mise sous ventilation pour prévenir la pneumonie (réduction des bioaérosols de 29 %).
RS : Koletsi, et al.Note de bas de page 49
RS : Marui, et al.Note de bas de page 48
RS : Labeau, et al.Note de bas de page 50
RS : Spreadborough, et al.Note de bas de page 52
ES : Li, et al.Note de bas de page 51
Rinçage aux herbes En cas d'intervention dentaire
Avant différents types de traitements dentaires, réduction de 35,9 % des unités.
RS : Marui, et al.Note de bas de page 48
Chlorure de cétylpyridinium En cas d'intervention dentaire
Avant différents types de traitements dentaires, réduction de 61,2 % des unités.
RS : Marui, et al.Note de bas de page 48
Huiles essentielles En cas d'intervention dentaire
Avant différents types de traitements dentaires, réduction de 43,5 % des unités.
RS : Marui, et al.Note de bas de page 48
Povidine-Iodine En cas d'intervention médicale :
Avant la ventilation mécanique des patients afin de réduire le risque de pneumonie (réduction des bioaérosols de 61 %).

Avant la mise sous ventilation pour prévenir la pneumonie (réduction des bioaérosols de 61 %).

RS : Labeau, et al.Note de bas de page 50
RS : Li, et al.Note de bas de page 51
Annexe H : Principales constatations pour la question h) au sujet des stratégies de ventilation des locaux destinées à réduire le risque de transmission
Environnement de ventilation Principales constatationsNote de bas de page b SourceNote de bas de page a
Données probantes limitées sur le SRAS, le SRMO, la grippe H1N1 et la grippe
Bâtiments divers Cas confirmés de SRAS :
  1. Ventilation hospitalière : 138 cas
  2. Complexe de tours d'habitation : 4 tours sur 19
RS : Li, et al.Note de bas de page 55
Systèmes hospitaliers Concentrations de bioaérosols dans les différents secteurs des hôpitaux :
Unités bactériennes
  1. Dans les zones avec ventilation naturelle : 201 unités par rapport à 20 dans les zones avec ventilation mécanique
  2. Dans les salles où les patients sont hospitalisés : 77 unités
  3. Dans les aires publiques : 14 unités
  4. Dans les zones restreintes : 13 unités
  5. Dans les zones équipées de systèmes de ventilation mécanique améliorés : 9 unités
RS : Stockwell, et al.Note de bas de page 54
Annexe I : Principales constatations pour la question i) au sujet de la désinfection des surfaces dans les espaces où des soins de santé buccodentaire sont fournis
Contexte ou intervention Principales constatations SourceNote de bas de page a
Données probantes limitées sur le SRAS, le SRMO, la grippe H1N1 et la grippe
Agents pathogènes nosocomiaux sur les surfaces inertes Dans les milieux hospitaliers
Persistance de différents virus :
  1. Adénovirus : de 7 jours à 3 mois
  2. SRAS : de 72 à 96 heures
  3. Virus de la grippe : de 1 à 2 jours
  4. Coronavirus : 3 heures
RS : Kramer, et al.Note de bas de page 56
Données probantes limitées
Désinfectants Chlore
Désinfection virale de différentes surfaces :
  1. Céramique : réduction de 42 % des micro-organismes
  2. Plastiques : réduction de 26 % des micro-organismes
  3. Acier inoxydable : réduction de 18,2 % des micro-organismes
  4. Tissu : réduction de 9,2 % des micro-organismes
  5. Verre : réduction de 3,65 % des micro-organismes
  6. Bois : réduction de 2,8 % des micro-organismes
RS : Gallandat, et al.Note de bas de page 58
Alcools
Désinfection virale de différentes surfaces :
  1. Verre : réduction de 14,6 % des micro-organismes
  2. Plastiques : réduction de 9,35 % des micro-organismes
  3. Acier inoxydable : réduction de 8,1 % des micro-organismes
  4. Tissu : réduction de 7,4 % des micro-organismes
RS : Gallandat, et al.Note de bas de page 58
Peroxyde d'hydrogène
Désinfection virale de différentes surfaces :
  1. Acier inoxydable : réduction de 3,7 % des micro-organismes
  2. Verre : réduction de 2,4 % des micro-organismes
RS : Gallandat, et al.Note de bas de page 58
Acide peracétique
Désinfection virale de différentes surfaces :
  1. Acier inoxydable : réduction de 2,6 % des micro-organismes
  2. Plastiques : réduction de 1,47 % des micro-organismes
RS : Gallandat, et al.Note de bas de page 58
Chlorhexidine
Désinfection virale de différentes surfaces :
  1. Plastiques : réduction de 1,97 % des micro-organismes
  2. Acier inoxydable : réduction de 0,5 % des micro-organismes
RS : Gallandat, et al.Note de bas de page 58
Planchers et sols environnants Les bactéries, les champignons et les virus peuvent se déposer sur les planchers par des voies de transmission directes et indirectes :
  1. Virus de la grippe aviaire : détecté à 60 m de la grange dans le sens du vent.
  2. Rhinovirus : Taux d'infection plus élevé sur les tuiles non nettoyées de la salle de simulation hospitalière (56 % par rapport à 36 % pour les tuiles nettoyées).
Des interventions comme le nettoyage efficace des planchers et des vecteurs qui transfèrent des organismes infectieux aux planchers, comme les semelles de chaussures, pourraient être une stratégie efficace de lutte contre les infections visant à prévenir les maladies humaines.
RS : Rashid, et al.Note de bas de page 57
Lingettes désinfectantes Lingettes en microfibre :
  • Élimination microbienne supérieure
  • Efficacité supérieure à celle des vadrouilles en coton
Lingettes imprégnées de désinfectant :
  1. Alcool :
    • Effet bactéricide rapide (non sporicide)
    • Faible efficacité d'inactivation pour certains virus
  2. Chlore et composés chlorés :
    • Large spectre bactéricide
  3. Peroxygènes :
    • Activité germicide (y compris spores bactériennes)
  4. Composés d'ammonium quaternaire :
    • Large spectre de l'activité biocide (lipides, virus enveloppés, comme la COVID-19)
    • Moins efficace avec les bactéries à Gram négatif et les virus non volatils
RS : Song, et al.Note de bas de page 59

Annexe J : Méthodes utilisées pour trouver et inclure la littérature pertinente

Le présent rapport a été structuré comme un examen rapide des données probantes à l'appui de la prestation sécuritaire de soins de santé buccodentaire pendant la pandémie de COVID-19. Différentes stratégies de recherche ont été adaptées aux neuf questions clés (« a » à « i »); les données probantes disponibles ont été réparties en fonction de ces questions.

J.1. Critères d'admissibilité

J.1.1. Types d'études et conception

En plus des études dans le domaine de la COVID-19 (SRAS-CoV-2), nous avons inclus des études sur les virus respiratoires très proches, notamment le SRAS, le SRMO, la grippe H1N1, la grippe et le rhume. Les types d'études admissibles étaient les revues systématiques (RS), les examens de la portée, les essais contrôlés randomisés (ECR) et les études de cohorte prospectives. Nous n'avons considéré que les publications rédigées en anglais comme sources potentielles de données d'étude.

La rareté de la littérature portant sur la lutte contre l'infection par le SRAS-CoV-2 nous a amenés à élargir les critères d'inclusion des questions clés « f », « g », « h » et « i ». Par conséquent, des études sur la contamination bactérienne par l'air ont également été incluses pour ces questions.

J.1.2. Types de conditions et d'interventions

Chaque question examinée abordait un ensemble distinct de conditions et d'interventions applicables aux soins de santé buccodentaire. En bref, il s'agissait de conditions entraînant un risque élevé de morbidité ou de mortalité imputables à la COVID-19 et d'approches visant à protéger les professionnels de la santé et les patients contre les infections à différents moments (c'est-à-dire distanciation physique, interventions médicales générant des aérosols, asepsie/désinfection et EPI). Les conditions et les interventions qui concernent les virus mentionnés ci-dessus sont potentiellement applicables à la COVID-19 et au SRAS-CoV-2, même si, comme en cas de moindre généralisabilité, les études qui en font état sont considérées comme des sources de données plus faibles.

Les conditions et les interventions particulières étaient les suivantes :

  1. Comorbidités et autres problèmes de santé susceptibles d'augmenter le risque de complications liées à la COVID-19, y compris la mort;
  2. Signes et symptômes cliniques de la COVID-19, observables par les professionnels de la santé buccodentaire avant la prestation de soins en personne;
  3. Approches de la santé buccodentaire en personne hors traitements, comme la planification des rendez-vous des patients, l'organisation de l'attente et les autres mesures de prise en charge (par exemple, interventions par télédentisterie);
  4. Différents EPI pour les soins dentaires en personne, en fonction d'études de différents domaines de la santé (non limités aux professions dentaires);
  5. Décontamination de l'EPI en vue de sa réutilisation éventuelle;
  6. Aérosols produits durant les interventions dentaires et leur rôle dans la transmission de la COVID-19;
  7. Méthodes visant à diminuer l'infection croisée par les aérosols pendant la prestation en personne de soins de santé buccodentaire, notamment les digues dentaires et l'utilisation de rince-bouche avant une intervention;
  8. Stratégies de ventilation destinées à réduire le risque de transmission;
  9. Désinfection des surfaces dans les aires où des soins buccodentaires sont fournis.

En l'absence d'un vaccin contre la COVID-19 au moment de préparer le présent examen, l'intervention vaccinale n'a pas été explorée. Les régimes antiviraux prophylactiques étant eux aussi inexistants, que ce soit pour les patients ou les professionnels de la santé, nous ne les avons pas non plus inclus. Comme il est possible que les vaccins et les antiviraux, une fois mis au point, fassent partie du quotidien des professionnels de la santé dentaire, nous pourrions envisager de les inclure dans de futures mises à jour.

J.1.2. Résultats

Au cours de l'examen, nous avons considéré tout résultat lié à la gravité des symptômes de la COVID-19 comme étant pertinent, y compris les signes et les symptômes, les complications et les comorbidités, les indices de gravité propres à la maladie, ainsi que la survie et la mort. Lorsque cela était pertinent, nous avons tenu compte de mesures de la contamination (par exemple, pourcentage de cas contaminés par groupe ou numération microbienne sur les surfaces désinfectées) et des effets indésirables (par exemple, éruptions causées par le port prolongé d'un masque).

Chaque fois que cela était utile à une question à l'étude, une brève description du point de vue du patient et du professionnel était fournie sous forme quantitative (par des nombres, par exemple, pourcentage de professionnels de la santé buccodentaire qui désinfectent les empreintes avant de les envoyer au laboratoire) ou qualitative (par un récit concis des principales perceptions).

J.2. Stratégie de recherche

J.2.1. Recherches électroniques

Des recherches documentaires systématiques ont été effectuées par question clé dans les bases de données CINAHL, Embase (Ovid), MEDLINE (Ovid) et SCOPUS, et nous n'avons inclus que les publications des 20 dernières années (janvier 2000 à juin 2020). Différentes stratégies de recherche ont été préparées pour les questions de « a » à « i » et elles ont été adaptées à chaque base de données. Compte tenu de leur nature similaire, certaines paires de questions clés n'ont nécessité qu'une seule recherche (c'est-à-dire, « a » + « b », « d » + « e » et « f » + « g »), pour un total de six recherches.

Veuillez consulter le tableau J1 à la fin de la présente annexe pour connaître les termes utilisés dans les recherches électroniques.

J.2.2. Recherche d'autres ressources

Nous avons examiné la liste des références de tous les documents inclus dans le rapport afin de trouver d'autres études potentiellement pertinentes (« extraction de références »).

J.3. Collecte et analyse des données

J.3.1. Sélection des études

Deux chercheurs (L.A. et R.S.) ont examiné les titres et les résumés de chaque recherche pour décider lesquelles garder et lesquelles rejeter. Un troisième chercheur (P.A.) s'est attaqué à tout désaccord entre les deux chercheurs pendant la sélection des titres et des résumés.

Les textes classés dans la catégorie de l'inclusion possible (y compris quand les renseignements sur ceux-ci étaient insuffisants pour les faire exclure) étaient examinés intégralement par deux chercheurs (R.S. et P.A.). Pour la sélection fondée sur le texte complet, tout désaccord était réglé par un consensus avec un troisième chercheur (L.A.). Bien que les chercheurs soient toujours arrivés à un consensus, la décision définitive serait revenue au troisième chercheur en cas de désaccord persistant.

Si deux publications ou plus décrivent la même étude, ces références comptent comme une seule étude.

J.3.2 Extraction et gestion des données et qualité des études

Les études ont été classées selon le niveau de preuve fourni : RS > ECR > étude de cohorte prospective. Les examens de la portée ont été pris en considération en raison de l'ampleur de l'information plutôt que de la solidité des données probantes. Comme il s'agit d'un examen rapide d'un grand nombre de questions clés, aucune évaluation approfondie de la qualité n'a été effectuée. Pour chaque condition ou intervention particulière, nous avons plutôt classé les sources comme ayant produit des données « solides », « limitées » ou n'ayant produit « aucune » donnée.

J.2. Description des études

J.2.1. Résultats de la recherche

La stratégie de recherche a permis de trouver 7 877 titres et résumés d'études. Après l'examen de ces références, il s'est avéré évident que 7 795 d'entre elles ne répondaient pas aux critères d'inclusion, et elles ont été exclues. Quatre-vingt-deux rapports (en texte intégral) d'études potentiellement pertinentes ont été retenus pour une évaluation plus poussée. Après l'exclusion de 23 rapports complets, notre échantillon totalisait 60 rapports d'étude.

Selon chaque question, des articles ont été inclus. Le tableau J2 illustre le choix des publications incluses dans la revue systématique.

Tableau J2. Rendement des six stratégies de recherche électronique, en ce qui concerne le nombre de rapports.
Questions clés TotalNote de bas de page c Exclus InclusNote de bas de page d
A + B 778 751 27 (3,5 %)
C 3 174 3 165 8 (0,3 %)
D + E 751 744 7 (0,9 %)
F + G 762 752 10 (1,3 %)
H 453 451 2 (0,4 %)
I 1 959 1 954 5 (0,3 %)
J.2.2. Études incluses

La plupart des études incluses ont été publiées au cours des 10 dernières années. Alors que seulement 5 publications (8 %) ont été publiées entre 2000 et 2010, le nombre passe à 15 (26 %) entre 2011 et 2019, puis à 39 (66 %) de janvier à juin 2020. En ce qui concerne le type d'étude, la majorité de nos inclusions étaient des RS (n=50, 85 %). Nous avons également inclus sept examens de la portée (12 %), ainsi que deux études primaires non mentionnées comme références dans les RS incluses, soit un ECR (1,5 %) et une étude de cohorte prospective (1,5 %).

J.2.3. Mesure des effets des traitements et unités d'analyse

Les études incluses ont fait l'objet d'une analyse qualitative et d'une extraction de données distincte, sans autres efforts de synthèse quantitative. Veuillez consulter le document principal et les annexes A à I pour obtenir la description et les résultats des études incluses.

Notes de bas de page

Note de bas de page a

Revue systématique

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Il s'agit ici des unités formant colonies (nombre de bactéries viables)

Retour à la référence de la note de bas de page b

Note de bas de page c

Aucune des six recherches n'a produit de doublon

Retour à la référence de la note de bas de page c

Note de bas de page d

Nombre de rapports (pourcentage du total)

Retour à la référence de la note de bas de page d

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