Guide d'évaluation pour appuyer les interventions communautaires visant à prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes : Fondé sur la mise en œuvre du modèle de prévention islandais dans le comté de Lanark, Canada
Table des matières
- Remerciements
- Liste des abréviations
- Introduction
- Objectif
- 1. Prévention des méfaits liés à la consommation de substances et promotion de la santé mentale chez les jeunes
- 2. Évaluation des initiatives de prévention liées à la consommation de substances
- A. Évaluation du programme
- B. Indicateurs
- C. Indicateurs pertinents pour les initiatives de prévention liées à la consommation de substances
- D. Modèles logiques
- E. Création de modèles logiques pour les initiatives de collaboration dirigées par la collectivité
- F. Utiliser les profils de pratique pour mener l'évaluation
- Conclusion
- 3. Annexe : Guides de profils de pratique basés sur les cinq principes directeurs et les dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandais
- 4. Boîte à outils
- Références
Remerciements
Nous tenons à souligner la contribution de Dre Tanya Halsall, qui a élaboré un rapport et fourni du contenu pour ce guide. Nous tenons également à remercier Open Doors for Lanark Children and Youth et l'Institut de recherche en santé mentale Royal Ottawa, affilié à l'Université d'Ottawa, pour leur soutien à ce travail.
Liste des abréviations
- ICSRA
- Centre islandais de recherche et d'analyse sociale
- IPM
- Modèle de prévention islandais
- PYLC
- Planet Youth Lanark County
Introduction
L'Agence de la santé publique du Canada a préparé ce guide afin de fournir aux collectivités de l'information et des outils pratiques pour mesurer les progrès et évaluer les initiatives conçues pour prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes grâce à des stratégies de collaboration à l'échelle communautaire. Ce guide se concentre sur un modèle spécifique, le modèle de prévention islandais (IPM), qui est mis en œuvre dans le comté de Lanark (Ontario), au Canada. Cependant, ce guide peut également aider d'autres collectivités à évaluer l'IPM ou une approche similaire.
Le présent guide contient des renseignements et des ressources utiles pour les collectivités qui envisagent d'adopter une approche de prévention en amont pour réduire les comportements de consommation de substances en agissant sur les facteurs de risque et de protection chez les jeunes. En outre, il est également utile aux collectivités qui ont déjà commencé à investir dans la prévention des méfaits liés à la consommation de substances et qui souhaitent affiner leur stratégie.
Objectif
Nous avons élaboré ce guide avec trois objectifs principaux :
- Informer les stratégies qui soutiennent le développement positif des jeunes par le biais d'approches holistiques.
- Fournir de l'information sur la manière d'utiliser l'évaluation pour mesurer les progrès.
- Présenter la gamme d'indicateurs utiles pour examiner les changements créés par l'initiative et pour mesurer la mise en œuvre de la stratégie globale.
À qui s'adresse ce guide
Le public principal de ce guide inclus les intervenants et les partenaires qui travaillent directement à la prévention des méfaits liée à la consommation de substances chez les jeunes. Il comprend :
- Communautés scolaires
- Parents et gardiens
- Organismes communautaires
- Organisations de santé publique
- Spécialistes et chercheurs en sciences sociales
- Prestataires professionnels communautaires qui travaillent dans des domaines tels que :
- Foi
- Médecine
- Santé mentale
- Application de la loi
- Sports et loisirs
Avec les jeunes, ces groupes sont essentiels à la planification, à la mise en place et à la poursuite des efforts de prévention des méfaits liés à la consommation de substances.
Le public secondaire de ce guide est plus large et comprend les intervenants qui travaillent de manière directe ou indirecte à la prévention des méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes, y compris les responsables gouvernementaux.
Aperçu de ce guide
Ce guide comprend quatre sections.
Section 1 : Prévention des méfaits liés à la consommation de substances et promotion de la santé mentale chez les jeunes
- Un aperçu du modèle de prévention islandais (IPM)
- Comment l'IPM et Planet Youth sont actuellement mis en œuvre dans le comté de Lanark
- Comment démarrer dans votre propre collectivité
- Approches socioécologiques visant à modifier l'environnement communautaire afin de réduire le risque que les jeunes adoptent des comportements dangereux en matière de consommation de substances
Section 2 : Évaluation des initiatives de prévention liées à la consommation de substances
- Objectif général et avantages de la réalisation d'une évaluation
- Méthodes et outils pour soutenir l'évaluation
- Comment évaluer l'IPM
- Cadres actuels et stratégies de mesure des indicateurs
- Facteurs de risque et de protection qui influencent l'implication des jeunes dans les comportements de consommation de substances
- Outil de profil de pratique adapté au suivi de la mise en œuvre de l'IPM et pouvant être adapté pour aider les collectivités à évaluer des stratégies de prévention similaires liées à la consommation de substances
Section 3 : Guides de profils de pratique basés sur les cinq principes directeurs et les dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandais
Section 4 : Boîte à outils
- Une liste de ressources en ligne pour plus d'information sur les concepts, les outils et les méthodes décrits dans ce document
- Définitions générales des concepts utilisés dans ce guide
1. Prévention des méfaits liés à la consommation de substances et promotion de la santé mentale chez les jeunes
Les préoccupations croissantes concernant la consommation de substances chez les jeunes ont ravivé l'intérêt pour les efforts de prévention communautaires visant à réduire les risques et les méfaits associésNote de bas de page 1. L'adolescence constitue une étape critique, car certains facteurs, tels que les pairs et les médias, peuvent avoir une influence négative sur un développement sain, ce qui entraînera des répercussions tout au long de la vieNote de bas de page 2. Les adolescents sont plus susceptibles que les adultes d'adopter des comportements à risque, en raison du stade de développement de leur cerveauNote de bas de page 3.
Les jeunes sont susceptibles d'expérimenter en consommant des substances, par exemple les drogues, le cannabis et l'alcool, pour diverses raisons. Il s'agit notamment du besoin d'inclusion sociale, de l'influence de la culture populaire et des médias, d'une mauvaise santé mentale et de difficultés à faire face au stress de la vie, ou simplement parce que cela leur plaît. Certains jeunes peuvent n'avoir aucun effet à long terme ou répercussions, selon le type de substance et la fréquence de consommation. D'autres peuvent développer une dépendance qui entraîne des effets persistants et négatifs à long terme sur la santé et la société. Chaque personne est unique et a besoin de développer les compétences nécessaires pour s'orienter dans la vie. Il est donc important de s'assurer que les jeunes ont accès à des mesures de soutien qui les aideront là où ils en sont, à ce moment de leur vie. Il a été démontré que les programmes de prévention communautaires conçus pour les jeunes réduisent et, dans certains cas, retardent les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes, ce qui peut avoir des effets bénéfiques durables à l'âge adulteNote de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6.
A. Le modèle de prévention islandais (IPM)
Le modèle de prévention islandais (IPM) a reçu une attention et des éloges internationaux pour son approche collaborative visant à prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes. Mis au point par le Centre islandais de recherche et d'analyse sociale (ICSRA), il applique une approche communautaire pour influencer les facteurs de risque et de protection associés à la consommation de substances. Des études sur l'IPM en Islande montrent une baisse de la consommation de substances chez les jeunes au niveau de la population. Sur une période de dix ans, les études montrent une réduction de 46 % du nombre de jeunes s'étant enivrés au cours des 30 derniers jours et une baisse de 60 % de la consommation d'alcool, de tabac et de cannabisNote de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9. Depuis sa création, l'ICSRA a étendu son action à plus de 30 pays dans le monde sous le nom de « Planet Youth ».
L'IPM adopte une approche de programme qui tient compte de l'environnement social plus large qui affecte les jeunes, comme le foyer, l'école et les pairs, plutôt que de se concentrer sur le changement de comportement individuel. Cette approche repose sur le concept selon lequel il faut modifier l'environnement social afin d'influencer le comportement des jeunes. Cette approche vise à modifier l'environnement social afin de faciliter l'apprentissage de comportements sains.
Pleins feux sur la première collectivité canadienne à mettre en œuvre l'IPM : Comté de Lanark
La première collectivité à adopter l'IPM au Canada a été le comté de Lanark, en Ontario. Planet Youth Lanark County (PYLC) a vu le jour en 2017 lorsqu'un groupe d'intérêt communautaire du comté de Lanark s'est mobilisé pour répondre aux préoccupations concernant les risques liés à la consommation d'opioïdes dans la collectivité. Le groupe a établi l'IPM comme une approche possible pour soutenir l'objectif de protéger les enfants et les jeunes des méfaits liés à la consommation de substances. Finalement, cela a conduit à la formation du comité directeur du PYLC en 2018 et à un partenariat officiel avec l'ICSRA pour soutenir la première mise en œuvre de l'IPM au Canada.
Le comité directeur du PYLC a fait appel à des intervenants clés pour soutenir la mise en œuvre du modèle IPM dans leur collectivité, notamment :
- Centraide Est de l'Ontario
- Conseil scolaire de district Upper Canada
- Open Doors for Lanark Children & Youth
- Bureau de santé du district de Leeds, Grenville et Lanark
- lnstitut de recherches en santé mentale Royal Ottawa
- Conseil scolaire catholique du district de l'est ontarien
En plus d'être la première collectivité canadienne à adopter l'IMP, le PYLC a également intégré deux innovations au modèle traditionnel de l'IMP.
- Mobiliser les jeunes de la collectivité en tant qu'intervenants clés pour cocréer la stratégie communautaire.
- Examiner la santé mentale positive en tant que principale mesure de résultat parallèlement au comportement de consommation de substances chez les jeunes.
B. Caractéristiques de l'approche du modèle de prévention islandais
Enquête
L'une des principales caractéristiques de l'IPM est l'administration d'une enquête à l'échelle de la population qui recueille régulièrement les perceptions des jeunes sur les facteurs de risque et de protectionNote de bas de page 10. Les enquêtes sont distribuées aux élèves du début du secondaire (âgés de 14 à 16 ans) selon un processus de consentement passif, les parents ou les soignants devant refuser que leurs enfants répondent à l'enquête. Ce processus permet d'obtenir des taux de participation élevés, généralement supérieurs à 80 % de la population d'élèves cibléeNote de bas de page 10
Les éléments de l'enquête permettent de recueillir de l'information sur des domaines tels que :
- Les comportements de consommation de substances
- La santé mentale et le mieux-être
- Les facteurs de risque et de protection en relation avec les caractéristiques individuelles, familiales, des pairs, de l'école et de la collectivité
Les résultats de l'enquête aident la collectivité à déterminer les problèmes et les solutions potentiels. Les données soutiennent également le développement d'une stratégie de prévention adaptée qui s'appuie sur les structures communautaires existantes, afin de garantir la durabilité des stratégies de prévention.
Comité directeur communautaire
Une autre caractéristique importante de l'approche IPM est la mise en place d'un comité directeur communautaire qui peut assumer la responsabilité de la mise en œuvre au niveau local.
Les responsabilités de ce comité directeur sont les suivantes :
- Établir des mesures de soutien pour le financement
- Coordonner la participation des collectivités
- Coordonner les partenaires pour la collecte des données d'enquête
La participation de la collectivité à toutes les étapes de l'approche IPM est nécessaire pour assurer le succès des stratégies de prévention. Les membres du comité directeur doivent refléter la collectivité qu'il entend servir et être représentatifs d'une variété d'intervenants de la collectivité, notamment :
- Jeunesse
- Enseignants
- Représentants élus
- Parents et gardiens
- Spécialistes et chercheurs en sciences sociales
- Prestataires professionnels communautaires (travaillant dans des domaines tels que la santé publique, la médecine, la santé mentale, les sports et les loisirs, la foi et l'application de la loi)
Les cinq principes directeurs du modèle de prévention islandais
L'IPM applique cinq principes directeurs et dix étapes fondamentales pour créer un changement communautaire durableNote de bas de page 7Note de bas de page 10Note de bas de page 11. Ces principes et étapes décrivent les procédures à suivre pour maintenir l'intégrité de l'approche et obtenir un maximum d'avantages pour la collectivité.
Les cinq principes directeurs du modèle de prévention islandaisNote de bas de page 11.
- Principe directeur 1 : Appliquer une approche de prévention primaire
- Principe directeur 2 : Mobiliser l'action communautaire et la participation des écoles publiques
- Principe directeur 3 : Amener les intervenants à prendre des décisions en utilisant des données de haute qualité
- Principe directeur 4 : Intégrer les chercheurs, les décideurs, les praticiens et les membres de la collectivité
- Principe directeur 5 : Aligner la portée de la solution sur la nature du problème
Les dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandaisNote de bas de page 10
- Étape 1 : Identification, développement et renforcement des capacités des coalitions locales
- Étape 2 : Identification, développement et renforcement des capacités du financement local
- Étape 3 : Mobilisation des intervenants et planification de la collecte de données
- Étape 4 : Collecte et traitement des données; évaluation des besoins en matière de facteurs de risque et de protection fondée sur des données probantes
- Étape 5 : Sensibilisation ciblée sur la base des résultats de l'évaluation des besoins
- Étape 6 : Diffusion rapide et adaptée des résultats
- Étape 7 : Fixation d'objectifs et sélection de stratégies à l'initiative de la collectivité
- Étape 8 : Identification des politiques et des mécanismes existants pour atteindre les résultats et mettre en œuvre les stratégies
- Étape 9 : Plonger les enfants et les jeunes locaux dans des environnements, des activités et des messages de prévention primaire modifiés
- Étape 10 : Répéter les étapes 1 à 9 chaque année
En général, les collectivités collaborent avec l'ICSRA afin de mettre en œuvre l'approche IPM complète. Cependant, cela pourrait ne pas être faisable dans certaines collectivités. Dans ces cas, il est utile de se renseigner sur des cadres et des approches similaires afin de contribuer à une stratégie de base qui puisse utiliser le modèle de Planet Youth dans son propre contexte. Les sections suivantes passeront brièvement en revue les cadres appliqués dans l'approche IPM afin d'aider les collectivités à comprendre les principes sous-jacents de cette stratégie de prévention pour les jeunes.
C. Cadre de développement positif des jeunes et approches socioécologiques
Cadre de développement positif des jeunes
Le développement positif des jeunes est un cadre qui met l'accent sur le développement des forces individuelles des jeunes afin de les aider à relever les défis de la vieNote de bas de page 12Note de bas de page 13. Les principales caractéristiques de ce cadre sont les suivantes :
- Les jeunes sont encouragés à établir et à atteindre leurs propres objectifs.
- Le développement des jeunes est évalué de manière holistique avec leur environnement.
- Les jeunes participent à développer et à améliorer les ressources, les aptitudes et les compétences nécessaires pour prendre ou influencer leurs propres décisions.
- Les environnements favorables doivent encourager et reconnaître les jeunes d'une manière qui favorise leurs compétences sociales et émotionnelles afin qu'ils puissent mener à bien leur vieNote de bas de page 14Note de bas de page 15Note de bas de page 16.
Approches socioécologiques
Modèle socioécologique de la santé
Le modèle socioécologique de la santé (figure 1) est un cadre établi qui décrit les différents facteurs qui contribuent à des défis sociaux et de santé publique complexes, ainsi que les stratégies appropriées et globales pour promouvoir la santé de la populationNote de bas de page 17. Le modèle prend en compte l'interaction entre les facteurs au niveau individuel, relationnel, communautaire et sociétal.
Niveaux du modèle socioécologique
Niveau individuel : les caractéristiques biologiques et personnelles innées d'une personne qui influencent les comportements.
Niveau relationnel : les relations interpersonnelles familiales et sociales (comme les mentors et les pairs) qui peuvent influencer les comportements individuels.
Niveau communautaire : les cadres et leurs caractéristiques dans lesquels les relations sociales peuvent se produire et influencer les comportements individuels; il peut s'agir d'un cadre formel (par exemple, les écoles et les milieux de travail) ou informel (par exemple, les quartiers).
Niveau sociétal : l'environnement où des facteurs sociétaux plus larges (tels que les normes sociales et les politiques publiques) peuvent influencer le comportement et créer ou maintenir des inégalités socioéconomiques entre les groupes.
Le modèle socioécologique de la santé repose sur trois principes fondamentauxNote de bas de page 19:
- Il existe plusieurs niveaux qui influencent les risques et les comportements en matière de santé.
- Une interaction se produit entre tous ces niveaux.
- Les interventions visant à améliorer les comportements à risque et les comportements de santé doivent tenir compte de ces nombreux niveaux d'influence.
Ce modèle démontre que les facteurs de risque et de protection ne dépendent pas d'un seul niveau. Au contraire, ils s'influencent dynamiquement à différents niveaux. Les différents niveaux d'influence ne sont pas destinés à représenter des modes d'intervention de rechange (par exemple, se concentrer sur les facteurs individuels plutôt que sur les facteurs sociétaux). Au contraire, les niveaux doivent être compris comme dynamiques et complémentairesNote de bas de page 20.
De nombreux facteurs de risque et de protection liés à la consommation de substances reflètent certaines des causes profondes bien reconnues des inégalités en matière de santé, comme le revenu et le statut social, les réseaux de soutien social, le développement de la petite enfance et l'éducationNote de bas de page 21. L'identification des divers facteurs de risque et de protection associés à la consommation de substances et la compréhension de la manière dont ils peuvent entraîner des risques accrus représentent des étapes importantes dans l'élaboration d'efforts de prévention efficaces.
Ce modèle affirme que le développement et les comportements des personnes sont profondément façonnés par des influences qui vont bien au-delà de leurs traits personnels et de leur situation immédiate. Par exemple, les influences comprennent les personnes et les lieux avec lesquels une personne interagit au quotidien. Les caractéristiques de l'environnement au sens large (telles que celles liées aux politiques publiques, à la culture et aux attitudes dominantes) peuvent affecter directement et indirectement les résultats et les comportements individuels, qui sont également influencés par d'autres personnes ou milieuxNote de bas de page 22. En gardant à l'esprit cette perspective socioécologique, une caractéristique ou une expérience individuelle (comme la maladie mentale et l'adversité au début de la vie) ne conduit pas nécessairement à une consommation de substances avec des méfaits accrus. Comme le montre la figure 2, les facteurs de protection tels que la résilience d'une personne, ses relations et son environnement communautaire et sociétal peuvent agir comme des tampons contre l'exposition aux risques.
Le temps constitue un autre concept mis en avant dans les approches socioécologiques qui a des implications importantes pour l'IPM. L'influence des facteurs de risque et de protection sur les jeunes varie en fonction du temps pendant lequel les jeunes sont exposés à ces facteurs dans un contexte particulier et de la manière dont les jeunes utilisent leur temps dans divers contextes. Le temps non structuré passé avec des pairs peut être un facteur de risque de consommation de substances chez les jeunes. Cependant, une utilisation constructive du temps peut être un facteur de protection (par exemple, le temps consacré à des activités créatives, sportives ou extrascolaires)Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26. Le concept de temps souligne l'importance de considérer les personnes tout au long de leur vie et soutient la réflexion sur la manière dont les transitions et les changements environnementaux influencent les personnes à mesure qu'elles vieillissent.
Dans la section 2, nous expliquerons comment développer des indicateurs pour mesurer les facteurs de risque et de protection afin de soutenir l'évaluation des efforts de prévention liés à la consommation de substances, à la fois par l'approche IPM et par l'application d'autres cadres et outils actuels.
2. Évaluation des initiatives de prévention liées à la consommation de substances
Afin de soutenir une évaluation efficace des efforts de prévention des méfaits liés à la consommation de substances, il est important de se familiariser avec le processus d'évaluation et avec les recherches et méthodes actuelles en matière de mesure.
Dans cette section, nous passons en revue les points suivants :
- Concepts importants de l'évaluation des programmes
- Développements récents dans le domaine qui sont liés à l'approche IPM
- Indicateurs informant l'évaluation des résultats dans le cadre de l'IPM
A. Évaluation du programme
L'évaluation du programme est un processus systématique de collecte d'information sur un programme ou une initiative afin de mieux comprendre son fonctionnement, de déterminer s'il est efficace et comment il peut être amélioréNote de bas de page 27Note de bas de page 28.
Les évaluations de programmes sont utiles pour :
- Déterminer les aspects d'un programme qui fonctionnent ou qui doivent être améliorés
- Comprendre si le programme en vaut la peine ou s'il dispose des ressources nécessaires pour faire la différence souhaitée
- Renforcer la confiance dans le programme et promouvoir le travail auprès des membres de la collectivité, des bailleurs de fonds et d'autres organisations et services
Deux types d'évaluation : Les résultats et les processus
Il existe deux grandes catégories d'évaluation qui devraient être appliquées à toute stratégie de prévention communautaire : l'évaluation des résultats et l'évaluation des processus.
Les évaluations des résultats examinent les changements créés par le programme par rapport à l'objectif globalNote de bas de page 29Note de bas de page 30. Comme nous l'avons mentionné précédemment, l'enquête sur les jeunes dans l'ensemble de la population fait partie intégrante de l'IPM. Elle sert de mesure intégrée pour soutenir l'évaluation des résultats, car elle est généralement administrée annuellement. Cette enquête permet aux collectivités de comprendre le niveau de consommation de substances chez les jeunes au fil du temps, ainsi que l'influence de certaines variables clés sur les perceptions des jeunes.
Les évaluations des processus recueillent de l'information sur l'éventail des activités du programme (telles que les coûts, les délais, l'expertise du personnel, les caractéristiques des participants et les activités de prévention) mises en œuvre pour soutenir la stratégie de prévention et sur la manière dont elles sont réaliséesNote de bas de page 31.
L'évaluation des résultats et des processus est essentielle au succès de l'IPM, car elle permet aux collectivités d'évaluer et d'adapter régulièrement leurs pratiques afin de s'assurer que leurs stratégies de prévention restent efficaces et pertinentes pour les jeunes ciblés. Si un partenariat avec l'ICSRA n'est pas possible, les collectivités doivent déterminer la meilleure façon de réaliser ces évaluations à leurs fins, de manière à optimiser leurs ressources et leurs capacités. L'évaluation efficace des stratégies de prévention exige une connaissance pratique des recherches, méthodes et outils actuels en matière de mesure. La section suivante de ce guide fournira davantage d'information et d'outils pour aider les collectivités à évaluer le processus et les résultats de leurs stratégies de prévention.
B. Indicateurs
Avant de mettre en œuvre une stratégie de prévention, il est utile de repérer les indicateurs qui peuvent être utilisés pour évaluer son processus et ses résultats. Un indicateur est une caractéristique ou un changement spécifique, observable et mesurable qui peut être utilisé pour suivre les progrès vers les objectifs (indicateurs de résultats) ou pour surveiller le rendement dans la réalisation des activités du programme (indicateurs de processus).
Les indicateurs doivent être définis à l'aide de critères spécifiques plutôt qu'en termes généraux et il doit exister un moyen réalisable de les mesurer. Par exemple, « une diminution de la consommation de substances » est plus difficile à mesurer qu'« une diminution en pourcentage du nombre de verres d'alcool consommés au cours de la semaine écoulée ». De même, l'« amélioration de la santé mentale » est plus difficile à mesurer qu'une « meilleure perception de la confiance en soi ».
Une approche utile pour développer des indicateurs consiste à suivre les critères SMART :
- Spécifique : L'indicateur décrit-il clairement ce que l'on veut mesurer?
- Mesurable : L'indicateur peut-il être mesuré de manière pratique et cohérente?
- Atteignable : La collecte de données pour l'indicateur est-elle simple et réalisable?
- Réaliste : Est-il possible de mesurer cet indicateur, avec les ressources et l'échéancier disponibles?
- Temporellement défini : L'indicateur comprend-il un échéancier spécifique?
Les indicateurs peuvent être quantitatifs ou qualitatifs, en fonction de ce que vous mesurez.
Les indicateurs quantitatifs sont définis par une quantité, telle qu'un chiffre, un indice, un ratio ou un pourcentage.
indicateurs qualitatifs décrivent un niveau de progrès ou un changement d'un statut. Ce type d'indicateur donne un sens à l'information collectée et est utile pour déterminer la vitesse à laquelle un processus ou un changement se produit. Par exemple, ils sont utilisés pour mesurer un jugement ou une perception sur une question qui ne peut pas être capturée par une valeur numérique.
Les indicateurs quantitatifs et qualitatifs peuvent être saisis à l'aide de questions d'enquête ou par le biais du suivi du programme, comme les feuilles de présence, le nombre de réunions et d'activités organisées, ainsi que les analyses en ligne.
C. Indicateurs pertinents pour les initiatives de prévention liées à la consommation de substances
L'enquête sur les jeunes à l'échelle de la population constitue la principale méthode utilisée dans le cadre de l'approche IPM pour recueillir de l'information sur les indicateurs de résultats des stratégies de prévention. L'enquête comprend généralement un certain nombre de questions qui permettent de suivre l'évolution des comportements de consommation de substances, de la santé mentale positive, ainsi que des facteurs de risque et de protection qui peuvent influencer ces résultats. Dans le cadre de l'approche IPM, la mise en œuvre de l'enquête est fortement soutenue par l'ICSRA. L'approche IPM englobe plusieurs catégories d'indicateurs qui comprennent des facteurs de risque et de protection importants associés à la probabilité que les jeunes consomment des substancesNote de bas de page 32.
Types généraux d'indicateurs captés par l'approche IPM
- Données démographiques (par exemple, âge et sexe)
- Caractéristiques individuelles (par exemple, les attitudes scolaires et la capacité d'autorégulation)
- Contexte familial (par exemple, les revenus de la famille et les relations entre les parents)
- Contexte scolaire (par exemple, le climat et le financement de l'école)
- Contexte des pairs (par exemple, les comportements de consommation de substances par les pairs et la délinquance par les pairs)
- Contexte du quartier ou de la collectivité (par exemple, le niveau de criminalité et l'accès aux installations de loisirs)
- Utilisation du temps (par exemple, la pratique du sport et le temps passé devant un écran)
- Facteurs liés à l'accès aux substances (par exemple, politique publique)
Les collectivités qui ne sont pas impliquées dans un partenariat avec l'ICSRA peuvent souhaiter examiner d'autres exemples d'enquêtes qui saisissent une gamme similaire d'indicateurs, comme l'Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes ou les Comportements de santé des jeunes d'âge scolaire (CSJAS), afin de mettre au point leur propre enquête. L'Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes est un cadre conçu avec des enfants et des jeunes de tout le Canada pour saisir les indicateurs liés aux droits et au bien-être des enfantsNote de bas de page 33. L'étude CSJAS est une initiative de recherche internationale qui a développé des indicateurs basés sur la perspective holistique de la santé, similaire au cadre du développement positif des jeunes Note de bas de page 34. Le partenariat a vu le jour il y a plus de 20 ans et s'est développé depuis pour devenir un vaste réseau international doté d'un mandat formalisé et d'un protocole standardisé.
Cependant, certaines collectivités peuvent ne pas avoir besoin de mener leurs propres enquêtes. Au lieu de cela, elles peuvent avoir accès à des données saisies dans le cadre d'enquêtes scolaires ou d'une surveillance nationale déjà en cours Note de bas de page 35Note de bas de page 36. Plusieurs organisations notables travaillent également à soutenir les activités de mesure dans le domaine du développement des enfants et des jeunes, notamment la Commission des étudiants du Canada, la plateforme de recherche du système COMPASS et le Centre d'excellence de l'Ontario sur la santé mentale chez les enfants et les jeunes. Un examen des enquêtes actuelles sur les jeunes menées au sein de leur collectivité peut révéler des bases de données existantes qui peuvent être exploitées à des fins d'évaluation des efforts de prévention.
D. Modèles logiques
Un modèle logique est une représentation visuelle du fonctionnement d'un programme. Il montre le raisonnement derrière la façon dont le programme est censé créer une incidence. Le modèle logique montre également les éléments importants du programme, y compris les liens entre les investissements du programme, les activités et les changements résultants qu'ils sont censés générer. Il existe de nombreux outils et ressources disponibles en ligne qui peuvent être utilisés pour soutenir le développement d'un modèle logique (voir la Section 4 Boîte à outils pour quelques liens utiles).
En général, les modèles logiques présentent tous les éléments pertinents d'un programme. Toutefois, pour des raisons pratiques, seuls certains de ces éléments seront évalués. Les éléments prioritaires pour l'évaluation sont généralement décidés en déterminant les priorités des principaux intervenants et en fonction des exigences de rapport du programme.
La plupart des modèles logiques sont des modèles visuels simples qui suivent un ordre chronologique et contiennent les principales catégories suivantes (voir la figure 3) :
- Objectif général:
- Il doit s'aligner sur la vision globale du programme ou de l'initiative.
- Il comprend souvent la population cible spécifiée, une description sommaire des activités combinées du programme et le résultat escompté.
- Justification du programme et hypothèses :
- Il s'agit de l'explication sous-jacente de la raison pour laquelle les changements prévus devraient être attendus à la suite de l'accomplissement des activités décrites.
- Activités :
- Cette catégorie décrit le type de travail qui est prévu pour réaliser le programme ou l'initiative.
- Les activités représentent les processus, les événements et les actions qui doivent être réalisés pour atteindre les objectifs du programme. Cette section est souvent incluse dans les principaux éléments du programme.
- Intrants (ressources investies) :
- Cette catégorie énumère toutes les ressources nécessaires qui doivent être investies pour que le programme fonctionne correctement.
- Il s'agit notamment des ressources humaines, des investissements financiers, de l'expertise professionnelle, des technologies spécialisées, des mesures de soutien administratives et des espaces de bureaux.
- Extrants :
- Les extrants représentent les produits mesurables qui seront obtenus en réalisant les activités nécessaires.
- Ils sont créés par les activités du programme et représentent une mesure du travail accompli.
- Les extrants ne doivent pas être confondus avec une mesure des progrès réalisés dans l'atteinte des objectifs du programme. Il est possible d'accomplir une quantité importante de travail sans atteindre les objectifs du programme.
- Les exemples d'extrants dépendent du type de programme, mais comprennent généralement les services fournis, les réunions organisées, les rapports publiés et le nombre de participants qui ont pris part à la programmation.
- Résultats (résultats à court, moyen et long terme) :
- Les résultats décrivent les changements prévus qui prouvent que le programme fait une différence au sein de la collectivité.
- Les résultats doivent être considérés en termes de délais raisonnables par rapport au moment où ils sont censés se produire.
- Ils doivent également être placés dans un modèle logique en fonction de l'ordre dans lequel ils sont censés se produire.
- Les résultats sont souvent décrits à l'aide d'indicateurs, comme nous l'avons vu dans la section B.
E. Création de modèles logiques pour les initiatives de collaboration dirigées par la collectivité
Bien que les modèles logiques soient des outils d'évaluation utiles, ils peuvent être difficiles à appliquer à des programmes dans des environnements complexes avec de multiples organisations et intervenants, comme les stratégies qui suivent l'approche IPM. En outre, la planification initiale des stratégies de prévention suivant l'approche IPM peut ne pas encore connaître l'orientation pratique qui sera prise pour atteindre les objectifs souhaités. Ce n'est qu'après la collecte des données de la première enquête que les partenaires communautaires peuvent être en mesure de déterminer des buts et des objectifs communs. Dans ces cas, les modèles logiques peuvent être laissés ouverts jusqu'à ce que les stratégies communautaires soient élaborées et les modèles logiques peuvent être réévalués à un moment défini ultérieurement.
Le tableau 1 présente un exemple hypothétique de modèle logique créé pour une initiative IPM générique. Dans ce modèle logique, notez que certaines des composantes ne peuvent être spécifiées qu'après le choix de la stratégie communautaire. L'objectif global du programme consiste à réduire les comportements de consommation de substances chez les jeunes de la région (âgés de 14 à 16 ans) par le biais d'une prévention collaborative visant à améliorer les contextes de développement des jeunes. La justification et les hypothèses du programme reposent sur le fait que l'intervention est basée sur des approches socioécologiques selon lesquelles les environnements sociaux sont modifiés pour réduire la probabilité de comportements de consommation de substances chez les jeunes.
Intrants (ressources qui sont investies) | Activités | Extrants (créés par les activités) | Résultats |
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F. Utiliser les profils de pratique pour mener l'évaluation
Une fois que les activités spécifiques du programme sont mises en œuvre, l'évaluation du processus est nécessaire pour s'assurer que le programme est exécuté comme prévu et qu'il atteint le résultat souhaité. Elle se fait en recueillant des renseignements tout au long de la phase de développement et de mise en œuvre qui peuvent aider à examiner comment les activités du programme affectent l'impact global du programme ou de l'initiativeNote de bas de page 37.
Les renseignements qui peuvent être collectés pour l'évaluation du processus comprennent :
- Effectuer le suivi de la progression des calendriers proposés
- Observer quelles activités sont réalisées et comment elles le sont
- Caractéristiques de la population cible et résultats en matière de comportement
Étant donné que l'IPM représente une initiative complexe au niveau du système avec des composantes qui sont conçues et réévaluées de manière cyclique, il est préférable d'appliquer un cadre d'évaluation qui peut prendre en compte l'implication de multiples partenaires communautairesNote de bas de page 38.
Le National Implementation Research Network a mis au point une variété d'outils qui aident à examiner les efforts de collaboration complexes tels que l'IPM. Plus précisément, l'outil de profil de pratique a été créé pour soutenir la transposition des interventions innovantes en vigueur afin d'aider les praticiens à effectuer leur travail prescritNote de bas de page 39.
Les profils de pratique ont été jugés utiles pour :
- Décrire des interventions complexes
- Assurer la cohérence des interventions lors de leur transposition dans de nouveaux contextes
- Déterminer et évaluer les composantes critiques nécessaires à l'intervention du programme
- Clarifier les critères nécessaires pour répondre aux normes minimales afin de préserver l'intégrité des interventions
- Permettre aux évaluateurs de suivre systématiquement le degré de mise en œuvre des composantes essentielles d'une initiative
La section 3 présente une version modifiée des profils de pratique afin de fournir aux collectivités un outil pour soutenir l'évaluation de leur stratégie de prévention basée sur les cinq principes directeurs et les dix étapes fondamentales de l'IPMFootnote 40Footnote 41. Les profils de pratique visent à aider les collectivités à mesurer si leurs interventions ont été mises en œuvre comme prévu et si elles atteignent les objectifs souhaités. Les comités directeurs communautaires peuvent également utiliser ces profils de pratique pour orienter les partenaires communautaires vers l'approche globale et guider le développement de mesures de soutien et d'infrastructures pour les stratégies de prévention.
Les profils de pratique comprennent :
- La justification de la composante critique, qui décrit l'importance de cette composante.
- La description de la pratique de mise en œuvre, qui décrit les caractéristiques des éléments suivants :
- Mise en œuvre idéale : une pratique qui a été testée et qui donne les meilleurs résultats.
- Variante acceptable : une pratique qui diffère de la mise en œuvre idéale, mais qui reste efficace.
- Variante inacceptable : une pratique qui s'éloigne trop de la mise en œuvre idéale et qui risque de ne pas être efficace dans la réalisation du programme et de ses résultats.
- Les connaissances, compétences et capacités qui assureraient une mise en œuvre réussie.
- Les éléments de l'évaluation, qui décrivent les méthodes d'évaluation de la mise en œuvre de cette composante.
Les guides des profils de pratique doivent être adaptés pour répondre aux besoins de la collectivité. Bien qu'il soit recommandé aux collectivités de suivre le plus fidèlement possible le processus décrit dans ces profils de pratique, nous reconnaissons qu'il n'est pas nécessaire ou pratique de recueillir tous les renseignements décrits. Par exemple, l'information contenue dans « Méthodes d'évaluation » peut être utile pour guider l'évaluation de la mise en œuvre. Toutefois, les détails spécifiques de l'information recueillie dépendront des objectifs et des programmes souhaités par la collectivité. L'information fournie dans les profils de pratique (section 3) peut être utilisée pour guider le perfectionnement de la surveillance du programme au sein d'une collectivité.
Conclusion
Ce guide présente des outils et des stratégies d'évaluation à l'intention des collectivités qui envisagent de mettre en place des programmes fondés sur le modèle de prévention islandais, une approche bien établie pour prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes. Grâce à des programmes communautaires collaboratifs et à l'application de cette approche de prévention, les collectivités peuvent favoriser des changements positifs dans les environnements sociaux qui renforcent les facteurs de protection et influencent les comportements sains des jeunes.
3. Annexe : Guides de profils de pratique basés sur les cinq principes directeurs et les dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandais
Les profils de pratique sont également disponibles sous forme de tableau dans la version PDF de ce guide.
Dans cette section :
- Principe directeur 1 : Appliquer une approche de prévention primaire visant à améliorer l'environnement social
- Principe directeur 2 : Mettre l'accent sur l'action communautaire et considérer les écoles publiques comme le centre naturel des efforts déployés dans les quartiers et les régions pour favoriser la santé, l'apprentissage et la réussite des enfants et des adolescents
- Principe directeur 3 : Faire participer les membres de la collectivité et leur donner les moyens de prendre des décisions pratiques en utilisant des données et des diagnostics locaux, de haute qualité et accessibles
- Principe directeur 4 : Intégrer les chercheurs, les décideurs, les praticiens et les membres de la collectivité au sein d'une équipe unifiée qui se consacre à la résolution de problèmes complexes et concrets
- Principe directeur 5 : Adapter l'ampleur de la solution à l'ampleur du problème, notamment en mettant l'accent sur l'intervention à long terme et les efforts pour mobiliser les ressources communautaires adéquates
- Étape fondamentale 1 : Identification, développement et renforcement des capacités des coalitions locales
- Étape fondamentale 2 : Identification, développement et renforcement des capacités du financement local
- Étape fondamentale 3 : Planification et participation des collectivités avant la collecte des données
- Étape fondamentale 4 : Collecte et traitement des données, y compris les diagnostics fondés sur les données
- Étape fondamentale 5 : Consolidation de la participation et la mobilisation des collectivités
- Étape fondamentale 6 : Diffusion des résultats
- Étape fondamentale 7 : Définition d'objectifs communautaires et autres réponses organisées aux conclusions de l'enquête
- Étape fondamentale 8 : Alignement des politiques et des pratiques
- Étape fondamentale 9 : Immersion des enfants et des adolescents dans des environnements, des activités et des messages de prévention primaire
- Étape fondamentale 10 : Répétez les étapes 1 à 9
Profil de pratique : Composantes essentielles de la mise en œuvre des cinq principes directeurs du modèle de prévention islandais
Principe directeur 1 : Appliquer une approche de prévention primaire visant à améliorer l'environnement social
Justification de l'élément critique :
- Selon les approches socioécologiques, la modification de l'environnement social réduit la probabilité de comportements de consommation de substances.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Mettre en œuvre des activités de prévention qui ciblent les principaux facteurs de risque et de protection déterminés par l'évaluation des besoins.
- Variante acceptable :
- La majorité des facteurs clés de risque et de protection sont ciblés dans la conception.
- Variante inacceptable :
- Les interventions se concentrent sur le traitement ou la population déjà impliquée dans la consommation de substances.
- L'intervention vise à modifier directement le comportement des jeunes.
- La stratégie ne s'appuie pas sur les facteurs de risque et de protection.
Éléments de l'évaluation :
- Résultats de l'enquête (changement des facteurs de risque et de protection visés)
- Groupe d'âge visé par les interventions
- Interventions touchant un large groupe (couverture universelle)
- Références en matière de liaison avec la collectivité
Principe directeur 2 : Mettre l'accent sur l'action communautaire et considérer les écoles publiques comme le centre naturel des efforts déployés dans les quartiers et les régions pour favoriser la santé, l'apprentissage et la réussite des enfants et des adolescents
Justification de l'élément critique :
- L'environnement scolaire est important pour le développement des jeunes.
- Les écoles sont des ressources naturelles pour la participation des collectivités.
- Approche participative dirigée par la collectivité.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale
- Impliquer les principaux conseils scolaires et soutenir leur participation dans l'intervention.
- Variante acceptable :
- La majorité des écoles participent à l'initiative.
- La majorité des partenaires clés participent aux réunions régulières et approuvent les décisions.
- Variante inacceptable :
- Participation insuffisante des écoles locales.
- Appui insuffisant de la part des intervenants communautaires clés.
Éléments de l'évaluation :
- Participation de l'école dans l'intervention (participation élevée de la personne-ressource principale et participation au comité directeur).
- Décompte des réunions du comité directeur et de la coalition.
- La stratégie vise à renforcer les liens (liens entre l'école et les familles, l'école et la collectivité, et la collectivité et les familles).
Principe directeur 3 : Faire participer les membres de la collectivité et leur donner les moyens de prendre des décisions pratiques en utilisant des données et des diagnostics locaux, de haute qualité et accessibles
Justification de l'élément critique :
- Une évaluation des besoins de haute qualité, actuelle et exhaustive pour renforcer la participation des collectivités.
- Une méthode axée sur l'utilisation renforce l'adhésion.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale
- S'assurer que plus de 85 % de la population scolaire indiquée complète l'enquête.
- Assurer une diffusion efficace des résultats de l'enquête.
- Veiller à ce que les stratégies s'alignent sur les principales conclusions et recommandations.
- Variante acceptable :
- Taux de participation de 80-85 %.
- Couverture importante des recommandations clés en matière de développement de stratégies.
- Variante inacceptable :
- Participation inférieure à 80 %.
- Portée insuffisante des résultats de l'enquête.
- Stratégies alignées sur moins de 50 % des problèmes communautaires clés déterminés.
Éléments de l'évaluation :
- Pourcentage de la population scolaire
- Nombre d'élèves par rapport à la population scolaire totale
- Mesure de la diffusion
- Nombre de réunions
- Nombre de produits de mobilisation des connaissances
- Analytique Web
- Nombre de participants par type
- Participation des intervenants aux réunions
- Les principaux intervenants estiment que les questions sont pertinentes.
- Enquête sur la satisfaction et la participation
- Les participants évaluent l'importance des questions, par exemple, dans quelle mesure il est important de réduire ou d'augmenter les facteurs de risque ou de protection spécifiques.
- Couverture des principales conclusions et recommandations
Principe directeur 4 : Intégrer les chercheurs, les décideurs, les praticiens et les membres de la collectivité au sein d'une équipe unifiée qui se consacre à la résolution de problèmes complexes et concrets
Justification de l'élément critique :
- La stratégie interdisciplinaire renforce la planification stratégique, l'innovation et l'exploitation des compétences.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Soutenir les partenaires pour qu'ils soient impliqués dans des rôles significatifs (correspondant à leur point de vue et à leurs compétences).
- Variante acceptable :
- La majorité de la planification et des décisions sont fondées sur des perspectives interdisciplinaires.
- Variante inacceptable :
- Des lacunes importantes dans la contribution des principaux intervenants à la planification stratégique.
Éléments de l'évaluation :
- Taux de participation par intervenant aux réunions du comité directeur (chercheurs, décideurs, praticiens et membres de la collectivité).
- Collaboration interdisciplinaire (relations entre chercheurs, décideurs, praticiens, membres de la collectivité).
Principe directeur 5 : Adapter l'ampleur de la solution à l'ampleur du problème, notamment en mettant l'accent sur l'intervention à long terme et les efforts pour mobiliser les ressources communautaires adéquates
Justification de l'élément critique :
- Le manque de temps dédié entraînera des attentes irréalistes et une perte potentielle de la dynamique de participation.
- L'insuffisance des ressources entraînera des difficultés pour atteindre les résultats souhaités et la durabilité.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale
- Assurer le respect de la conception (la mise en œuvre de la stratégie est continue dans le temps).
- Obtenir un soutien financier à long terme ou permanent.
- Variante acceptable :
- Financement à court terme acquis avec des plans pour développer un soutien à plus long terme.
- Variante inacceptable :
- Uniquement un financement à court terme sans identification d'une stratégie à long terme.
Éléments de l'évaluation :
- Les stratégies sont mises en œuvre à long terme; calendrier de suivi.
- Stratégie mise en œuvre à l'échelle communautaire.
- Soutiens financiers durables.
- Participation des collectivités soutenue (équipes chargées de la mise en œuvre).
Profil de pratique : Adaptation et mise en œuvre des dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandais
Étape fondamentale 1 : Identification, développement et renforcement des capacités des coalitions locales
Justification de l'élément critique :
- Les intervenants communautaires doivent assumer la responsabilité de la mise en œuvre au niveau local.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Établir une coalition locale ou un comité directeur avec :
- Représentation locale et professions mixtes, telles que :
- Jeunesse
- Représentants élus
- Parents et gardiens
- Enseignants et administrateurs scolaires (professeurs, directeurs d'école et surintendants)
- Spécialistes des sciences sociales et chercheurs capables de travailler de manière appliquée et de s'impliquer dans la collectivité
- Prestataires professionnels communautaires (travaillant dans des domaines tels que la santé publique, la médecine, la santé mentale, les sports et les loisirs, la foi et l'application de la loi)
- Représentation locale et professions mixtes, telles que :
- Champions locaux et décideurs locaux
- Une personne financée (au minimum) disposant d'un temps rémunéré et protégé pour renforcer et maintenir la capacité de la coalition
- Un agent de liaison communautaire ayant une solide expérience de la participation des collectivités, de la prévention en amont et de la recherche appliquée
- Établir une coalition locale ou un comité directeur avec :
- Variante acceptable :
- Plus de 75 % des caractéristiques de la coalition sont remplies
- Variante inacceptable :
- Moins de 75 % des caractéristiques de la coalition sont remplies
Connaissances, compétences et capacités
- Gouvernance
- Coordonnateur rémunéré
- Mobilisation des intervenants
- Mise à profit des partenariats actuels
- Évaluation et mesure du rendement
- La coalition a un statut influent au sein de la collectivité.
- Points de vue clés de parents et de soignants, de jeunes et d'intervenants travaillant dans le domaine de l'éducation, de la santé, du gouvernement et de la recherche
Éléments de l'évaluation :
- Les décisions sont prises par la collectivité.
- Les groupes professionnels recommandés sont représentés.
- La personne dont le poste est financé possède les compétences spécialisées requises.
Étape fondamentale 2 : Identification, développement et renforcement des capacités du financement local
Justification de l'élément critique :
- Des fonds sont nécessaires pour apporter des changements au niveau du système; des économies seront réalisées à plus long terme.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Établir et distribuer le financement sur une période minimale de 5 ans
- Redistribuer les ressources financières communautaires existantes
- Développer des contrats et des subventions à long terme
- Créer une réorganisation permanente de l'infrastructure institutionnelle et organisationnelle existante
- Variante acceptable :
- Financement à plus court terme avec des efforts pour obtenir des investissements à plus long terme
- Infrastructure indiquée avec des plans pour une utilisation collaborative
- Variante inacceptable :
- Seuls les fonds à court terme sont garantis
- Aucun plan de durabilité
Connaissances, compétences et capacités
- Engagement des politiques et des philanthropes
- Capacité de collecte de fonds et mobilisation des intervenants
Éléments de l'évaluation :
- Suivi financier
Étape fondamentale 3 : Planification et participation des collectivités avant la collecte des données
Justification de l'élément critique :
- Augmente la mobilisation et l'adhésion des adultes locaux qui seront responsables de la mise en œuvre s'ils sont impliqués dans la prise de décision précoce.
- Améliore la compréhension locale, la confiance dans le processus de recherche et la confiance dans les résultats.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Mettre en place une coalition communautaire pour sensibiliser la population concernée par la mise en œuvre de la stratégie.
- Sensibiliser les intervenants pour qu'ils aient une bonne connaissance de l'initiative et de son fonctionnement.
- Variante acceptable :
- Le groupe de référence des intervenants locaux est familiarisé avec le processus.
- Variante inacceptable :
- Manque de sensibilisation au projet dans l'ensemble.
- Le processus de recherche n'est pas clair.
Connaissances, compétences et capacités :
- Marketing et communication
- Établissement de partenariats
- Renforcement des capacités
Éléments de l'évaluation :
- Analyse du Web et des médias sociaux
- Nombre de présentations de données ou de réunions (en personne et en ligne)
- Présence aux présentations par groupe d'intervenants
Étape fondamentale 4 : Collecte et traitement des données, y compris les diagnostics fondés sur les données
Justification de l'élément critique :
- Une évaluation des besoins de haute qualité, actuelle et exhaustive pour renforcer la participation des collectivités.
- Une méthode axée sur l'utilisation renforce l'adhésion.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Coordonner la collecte annuelle de données
- Taux de participation de plus de 85 %
- Suivre les 11 étapes de la planification et de la collecte de données dans les écoles (voir Kristjánsson, Sigfusson, Sigfúsdóttir et Allegrante, 2013Note de bas de page 42)
- Veiller à ce que les intervenants reconnaissent la nécessité d'une responsabilité partagée en matière de prise de mesures
- Variante acceptable :
- Taux de participation de 80 à 85 %
- Variante inacceptable :
- Participation inférieure à 80 %
Connaissances, compétences et capacités :
- Partenariat avec l'ICSRA
- Partenariat alternatif pour le soutien à la collecte des données de l'enquête
Éléments de l'évaluation :
- Taux de participation
- Mesure de la fidélité aux 11 étapes de la planification et de la collecte de données dans les écoles
- Communications aux écoles pour contextualiser les résultats et souligner la responsabilité partagée entre les intervenants
Étape fondamentale 5 : Consolidation de la participation et la mobilisation des collectivités
Justification de l'élément critique :
- La modification de l'environnement social nécessite la participation collaborative d'un large éventail de membres de la collectivité. Par conséquent, les parents, les soignants, les autres professionnels et les membres de la collectivité jouent un rôle important dans la mise en œuvre.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale
- Mettre en place des activités de sensibilisation visant à maximiser la participation et la participation des collectivités.
- Promouvoir l'accessibilité pour les membres de la collectivité.
- Variante acceptable :
- La majorité des partenaires concernés anticipent les résultats de l'enquête et sont consultés sur les possibilités de tirer parti de la sensibilisation.
- Variante inacceptable :
- Participation insuffisante des partenaires concernés
Connaissances, compétences et capacités :
- Marketing et communication
- Mobilisation des intervenants
- Renforcement des capacités
- Animation et formation
Éléments de l'évaluation :
- Contrôler les mesures de soutien fournies pour la participation de la collectivité, tels que le remplacement de postes, la fourniture d'un lieu de réunion, de nourriture, de services de garde d'enfants et d'aide au transport.
Étape fondamentale 6 : Diffusion des résultats
Justification de l'élément critique : Le partage des résultats avec la collectivité renforcera la participation de celle-ci et permettra une prise de décision partagée.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale
- Préparer les rapports dans les 3 mois suivant la collecte des données. S'assurer que les rapports :
- Utilisent un langage et des supports visuels accessibles
- Sont ciblés sur les principaux intervenants et présentent des données qui se situent dans leur domaine de contrôle
- Décrivent l'information au niveau local par rapport aux autres collectivités, notamment :
- taux de consommation actuelle de substances et tendances
- niveaux des facteurs de risque et de protection pertinents au niveau local et relations avec la consommation de substances
- Veiller à ce que les réunions soient accessibles et recourir au marketing social
- S'assurer que la coalition locale est propriétaire de toutes les données, rapports et produits de communication
- Participation aux réunions et réponse aux rapports élevées
- Préparer les rapports dans les 3 mois suivant la collecte des données. S'assurer que les rapports :
- Variante acceptable :
- La majorité des partenaires concernés examinent et reconnaissent les résultats.
- Participation aux réunions et réponse aux rapports modérées à élevées
- Variante inacceptable :
- Connaissance insuffisante des résultats
Connaissances, compétences et capacités :
- Marketing et communication
- Établissement de partenariats
- Renforcement des capacités, animation et formation
Éléments de l'évaluation :
- Le rapport est préparé dans un délai approprié
- Le rapport a un score de lisibilité approprié
- Nombre de présentations de données ou de réunions (en personne et en ligne)
- Présence aux présentations par groupe d'intervenants
- Analyse Web pour le marketing social
- Couverture médiatique
- Questions de l'enquête sur la mobilisation concernant l'accessibilité
Étape fondamentale 7 : Définition d'objectifs communautaires et autres réponses organisées aux conclusions de l'enquête
Justification de l'élément critique :
- Les objectifs axés sur la réduction des facteurs de risque et le renforcement des facteurs de protection pour l'initiation à la consommation de substances, qui sont pertinents pour la collectivité, amélioreront la mobilisation et l'efficacité.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Fixer trois ou quatre objectifs communautaires largement soutenus Les objectifs devraient :
- inclure des stratégies spécifiques
- résonner parmi les membres de la collectivité
- être associés à des stratégies de mise en œuvre perçues comme réalistes
- Fixer trois ou quatre objectifs communautaires largement soutenus Les objectifs devraient :
- Variante acceptable :
- La majorité des objectifs reçoivent un soutien fort de la part des principaux intervenants.
- Variante inacceptable :
- Les intervenants de la collectivité ne participent pas à la prise de décision.
Connaissances, compétences et capacités :
- Mise à profit des partenariats actuels
- Établissement de partenariats
Éléments de l'évaluation :
- Enquête sur la mobilisation (saisir le degré de consensus sur la priorité des objectifs au sein de chaque collectivité)
Étape fondamentale 8 : Alignement des politiques et des pratiques
Justification de l'élément critique :
- Les décideurs politiques et les professionnels doivent soutenir les objectifs définis par la collectivité pour élargir et renforcer l'impact.
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Modifier les politiques et pratiques actuelles pour les aligner sur les stratégies déterminées.
- Variante acceptable :
- Les politiques et les pratiques qui influencent les stratégies déterminées sont ajustées dans une large mesure.
- Variante inacceptable :
- Les politiques et les pratiques sont en contradiction avec les stratégies déterminées.
Connaissances, compétences et capacités :
- Soutien à la mise en œuvre
Éléments de l'évaluation :
- Points à surveiller :
- Créer des nouveaux postes afin d'appuyer la mise en œuvre
- Créer des nouvelles politiques afin d'appuyer la mise en œuvre
- Consolider les activités existantes
- Travail de fond pour soutenir les nouvelles activités
- Mise en œuvre de nouvelles activités
Étape fondamentale 9 : Immersion des enfants et des adolescents dans des environnements, des activités et des messages de prévention primaire
Justification de l'élément critique :
- Théorie générale (à partir du principe directeur 1)
Description de la pratique de mise en œuvre :
- Mise en œuvre idéale :
- Maximiser l'exposition des jeunes à un environnement social qui réduit la probabilité de consommation de substances.
- Variante acceptable :
- Les stratégies ont un impact sur la majorité des jeunes dans l'environnement communautaire.
- Variante inacceptable :
- Seul un sous-ensemble de jeunes est touché par la mise en œuvre de la stratégie.
Connaissances, compétences et capacités :
- Soutien à la mise en œuvre
- Soutien à la recherche et à l'évaluation
Éléments de l'évaluation :
- Amélioration de la santé mentale des jeunes
- Diminution de la consommation de substances chez les jeunes
Étape fondamentale 10 : Répétez les étapes 1 à 9
- Réfléchissez au travail qui a été accompli et répétez les étapes à nouveau dans un nouveau cycle
4. Boîte à outils
Liens utiles
- Pour en savoir plus sur l'évaluation et l'élaboration de modèles logiques
- Logic Model Development Guide - January 2004. W.K. Kellogg Foundation
- Un outil pour l'évaluation des programmes : outils permettant de planifier, d'effectuer et d'utiliser l'évaluation. Institut du savoir sur la santé mentale et les dépendances chez les enfants et les jeunes.
- Pleins feux sur : Modèle logique - Un outil de planification et d'évaluation. Santé publique Ontario.
- Pour en savoir plus sur les indicateurs
- Pour en savoir plus sur la recherche sur la mise en œuvre et le profil de la pratique :
- Pour en savoir plus sur le développement positif des jeunes, la prévention des méfaits liés à la consommation de substances et les approches socioécologiques
- Surveillance de la santé mentale positive et de ses facteurs déterminants au Canada : élaboration d'un cadre d'indicateurs de surveillance de la santé mentale positive. Agence de la santé publique du Canada.
- Rapport de l'administratrice en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada 2018 : Prévenir la consommation problématique de substances chez les jeunes. Agence de la santé publique du Canada.
- Cadre d'indicateurs de surveillance de la santé mentale positive : Statistiques rapides, jeunes (12 à 17 ans), Canada, édition 2017.
- Ressources visant à prévenir la consommation de substances chez les jeunes, ainsi que les méfaits qui y sont associés. Agence de la santé publique du Canada.
- Adolescent Health. U.S. Department of Health & Human Services.
- Search Institute
- Pour en savoir plus sur le modèle de prévention islandais et Planet Youth
- Planet Youth
- Planet Youth Lanark County
- Lessons from Iceland: How one country turned around a teen drinking crisis. CBC Radio.
- 'A good news story': Lanark becomes first in Canada to adopt Icelandic model for reducing teen social harm. The Ottawa Citizen.
- Halsall, T., Lachance, L. et Kristjansson, A.L. (2020) Examining the implementation of the Icelandic model for primary prevention of substance use in a rural Canadian community: a study protocol. BMC Public Health, 20 (1235).
- Organisations soutenant l'évaluation dans le secteur des services à la jeunesse :
Définitions
Interventions communautaires :
Les interventions communautaires de promotion de la santé ont été définies comme des initiatives qui intègrent les critères suivants : elles appliquent des approches socioécologiques, elles sont adaptées aux besoins de la collectivité et elles mobilisent les membres de la collectivité dans le cadre de stratégies participativesNote de bas de page 43.
Coalitions communautaires :
Les coalitions communautaires sont composées de personnes représentant diverses organisations multisectorielles d'une collectivité qui travaillent ensemble pour atteindre un objectif communNote de bas de page 44.
Approche socioécologique :
Les approches socioécologiques examinent les interactions d'une personne au sein de sa collectivité et de son environnement de vieNote de bas de page 45.
Théorie du programme :
Une théorie du programme est une explication de la façon dont un programme ou une intervention peut contribuer aux effets escomptés et des raisons pour lesquelles il le fait. Elle doit fournir une description logique des relations de cause à effet entre la conception et les activités d’un programme et les résultats correspondants.
Facteurs de risque et facteurs de protection :
Les facteurs de protection représentent des influences positives qui peuvent être associées à une probabilité moindre de résultats, de comportements ou d'expériences problématiques. Les facteurs de protection peuvent également réduire l'effet négatif des facteurs de risque sur les jeunes. Les facteurs de risque correspondent à des influences négatives qui peuvent être associées à une plus grande probabilité de résultats, de comportements ou d'expériences problématiquesNote de bas de page 46
Références
- Note de bas de page 1
-
Tam, T. (2018). Rapport de l'administratrice en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada 2018: Prévenir la consommation problématique de substances chez les jeunes. Agence de la santé publique au Canada.
- Note de bas de page 2
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Patton, G. C., Sawyer, S. M., Santelli, J. S., Ross, D. A., Afifi, R., Allen, N. B.,... & Kakuma, R. (2016). Our future: a Lancet commission on adolescent health and wellbeing. The Lancet, 387(10036), 2423-2478.
- Note de bas de page 3
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Patel, V., Saxena, S., Lund, C., Thornicroft, G., Baingana, F., Bolton, P.,... & Herrman, H. (2018). The Lancet Commission on global mental health and sustainable development. The Lancet, 392(10157), 1553-1598.
- Note de bas de page 4
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- Note de bas de page 5
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Sigfúsdóttir, I. D., Kristjánsson, A. L., Thorlindsson, T., & Allegrante, J. P. (2008). Trends in prevalence of substance use among Icelandic adolescents, 1995–2006. Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy, 3(1), 12.
- Note de bas de page 6
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Sigfúsdóttir, I. D., Kristjánsson, A. L., Gudmundsdottir, M. L., & Allegrante, J. P. (2011). Substance use prevention through school and community-based health promotion: a transdisciplinary approach from Iceland. Global Health Promotion, 18(3), 23-26.
- Note de bas de page 7
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Kristjansson, A. L., James, J. E., Allegrante, J. P., Sigfusdottir, I. D., & Helgason, A. R. (2010). Adolescent substance use, parental monitoring, and leisure-time activities: 12-year outcomes of primary prevention in Iceland. Preventive Medicine, 51(2), 168-171.
- Note de bas de page 8
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Sigfúsdóttir, I. D., Kristjánsson, A. L., Thorlindsson, T., & Allegrante, J. P. (2008). Trends in prevalence of substance use among Icelandic adolescents, 1995–2006. Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy, 3(1), 12.
- Note de bas de page 9
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Sigfúsdóttir, I. D., Kristjánsson, A. L., Gudmundsdottir, M. L., & Allegrante, J. P. (2011). Substance use prevention through school and community-based health promotion: a transdisciplinary approach from Iceland. Global health promotion, 18(3), 23-26.
- Note de bas de page 10
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Kristjánsson, A. L., Mann, M. J., Sigfusson, J., Thorisdottir, I. E., Allegrante, J. P., & Sigfúsdóttir, I. D. (2019). Implementing the Icelandic model for preventing adolescent substance use. Health Promotion Practice, 21 (1), 70-79.
- Note de bas de page 11
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Kristjánsson, A. L., Mann, M. J., Sigfusson, J., Thorisdottir, I. E., Allegrante, J. P., & Sigfúsdóttir, I. D. (2019). Development and guiding principles of the Icelandic model for preventing adolescent substance use. Health Promotion Practice, 21(1), 62-69.
- Note de bas de page 12
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Pittman, K. (2001). Balancing the equation: Communities supporting youth, youth supporting communities. Community Youth Development Journal, 1(1), 19-24.
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Pittman, K., Irby, M., Tolman, J., Yohalem, N., & Ferber, T. (2003). Preventing problems, promoting development, encouraging engagement: Competing priorities or inseparable goals? Based upon Pittman, K. & Irby, M. (1996). Preventing problems or promoting development? Washington, DC: The Forum for Youth Investment, Impact Strategies, Inc.
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Catalano, R., Berglund, M., Ryan, J., Lonczak, H. & Hawkins, J. (2004). Positive youth development in the United States: Research findings on evaluations of positive youth development programs. The Annals of the American Academy of Political and Social Science, 591(1), 98-124.
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Roth, J. L. & Brooks-Gunn, J. (2003). What exactly is a youth development program? Answers from research and practice. Applied Developmental Science, 7(2), 94-111.
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