Guide d'évaluation pour appuyer les interventions communautaires visant à prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes : Fondé sur la mise en œuvre du modèle de prévention islandais dans le comté de Lanark, Canada

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Organisation : Agence de la santé publique du Canada

Date publiée : juin 2022

Table des matières

Remerciements

Nous tenons à souligner la contribution de Dre Tanya Halsall, qui a élaboré un rapport et fourni du contenu pour ce guide. Nous tenons également à remercier Open Doors for Lanark Children and Youth et l'Institut de recherche en santé mentale Royal Ottawa, affilié à l'Université d'Ottawa, pour leur soutien à ce travail.

Liste des abréviations

ICSRA
Centre islandais de recherche et d'analyse sociale
IPM
Modèle de prévention islandais
PYLC
Planet Youth Lanark County

Introduction

L'Agence de la santé publique du Canada a préparé ce guide afin de fournir aux collectivités de l'information et des outils pratiques pour mesurer les progrès et évaluer les initiatives conçues pour prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes grâce à des stratégies de collaboration à l'échelle communautaire. Ce guide se concentre sur un modèle spécifique, le modèle de prévention islandais (IPM), qui est mis en œuvre dans le comté de Lanark (Ontario), au Canada. Cependant, ce guide peut également aider d'autres collectivités à évaluer l'IPM ou une approche similaire.

Le présent guide contient des renseignements et des ressources utiles pour les collectivités qui envisagent d'adopter une approche de prévention en amont pour réduire les comportements de consommation de substances en agissant sur les facteurs de risque et de protection chez les jeunes. En outre, il est également utile aux collectivités qui ont déjà commencé à investir dans la prévention des méfaits liés à la consommation de substances et qui souhaitent affiner leur stratégie.

Objectif

Nous avons élaboré ce guide avec trois objectifs principaux :

  1. Informer les stratégies qui soutiennent le développement positif des jeunes par le biais d'approches holistiques.
  2. Fournir de l'information sur la manière d'utiliser l'évaluation pour mesurer les progrès.
  3. Présenter la gamme d'indicateurs utiles pour examiner les changements créés par l'initiative et pour mesurer la mise en œuvre de la stratégie globale.

À qui s'adresse ce guide

Le public principal de ce guide inclus les intervenants et les partenaires qui travaillent directement à la prévention des méfaits liée à la consommation de substances chez les jeunes. Il comprend :

Avec les jeunes, ces groupes sont essentiels à la planification, à la mise en place et à la poursuite des efforts de prévention des méfaits liés à la consommation de substances.

Le public secondaire de ce guide est plus large et comprend les intervenants qui travaillent de manière directe ou indirecte à la prévention des méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes, y compris les responsables gouvernementaux.

Aperçu de ce guide

Ce guide comprend quatre sections.

Section 1 : Prévention des méfaits liés à la consommation de substances et promotion de la santé mentale chez les jeunes

Section 2 : Évaluation des initiatives de prévention liées à la consommation de substances

Section 3 : Guides de profils de pratique basés sur les cinq principes directeurs et les dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandais

Section 4 : Boîte à outils

1. Prévention des méfaits liés à la consommation de substances et promotion de la santé mentale chez les jeunes

Les préoccupations croissantes concernant la consommation de substances chez les jeunes ont ravivé l'intérêt pour les efforts de prévention communautaires visant à réduire les risques et les méfaits associésNote de bas de page 1. L'adolescence constitue une étape critique, car certains facteurs, tels que les pairs et les médias, peuvent avoir une influence négative sur un développement sain, ce qui entraînera des répercussions tout au long de la vieNote de bas de page 2. Les adolescents sont plus susceptibles que les adultes d'adopter des comportements à risque, en raison du stade de développement de leur cerveauNote de bas de page 3.

Les jeunes sont susceptibles d'expérimenter en consommant des substances, par exemple les drogues, le cannabis et l'alcool, pour diverses raisons. Il s'agit notamment du besoin d'inclusion sociale, de l'influence de la culture populaire et des médias, d'une mauvaise santé mentale et de difficultés à faire face au stress de la vie, ou simplement parce que cela leur plaît. Certains jeunes peuvent n'avoir aucun effet à long terme ou répercussions, selon le type de substance et la fréquence de consommation. D'autres peuvent développer une dépendance qui entraîne des effets persistants et négatifs à long terme sur la santé et la société. Chaque personne est unique et a besoin de développer les compétences nécessaires pour s'orienter dans la vie. Il est donc important de s'assurer que les jeunes ont accès à des mesures de soutien qui les aideront là où ils en sont, à ce moment de leur vie. Il a été démontré que les programmes de prévention communautaires conçus pour les jeunes réduisent et, dans certains cas, retardent les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes, ce qui peut avoir des effets bénéfiques durables à l'âge adulteNote de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6.

A. Le modèle de prévention islandais (IPM)

Le modèle de prévention islandais (IPM) a reçu une attention et des éloges internationaux pour son approche collaborative visant à prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes. Mis au point par le Centre islandais de recherche et d'analyse sociale (ICSRA), il applique une approche communautaire pour influencer les facteurs de risque et de protection associés à la consommation de substances. Des études sur l'IPM en Islande montrent une baisse de la consommation de substances chez les jeunes au niveau de la population. Sur une période de dix ans, les études montrent une réduction de 46 % du nombre de jeunes s'étant enivrés au cours des 30 derniers jours et une baisse de 60 % de la consommation d'alcool, de tabac et de cannabisNote de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9. Depuis sa création, l'ICSRA a étendu son action à plus de 30 pays dans le monde sous le nom de « Planet Youth ».

L'IPM adopte une approche de programme qui tient compte de l'environnement social plus large qui affecte les jeunes, comme le foyer, l'école et les pairs, plutôt que de se concentrer sur le changement de comportement individuel. Cette approche repose sur le concept selon lequel il faut modifier l'environnement social afin d'influencer le comportement des jeunes. Cette approche vise à modifier l'environnement social afin de faciliter l'apprentissage de comportements sains.

Pleins feux sur la première collectivité canadienne à mettre en œuvre l'IPM : Comté de Lanark

La première collectivité à adopter l'IPM au Canada a été le comté de Lanark, en Ontario. Planet Youth Lanark County (PYLC) a vu le jour en 2017 lorsqu'un groupe d'intérêt communautaire du comté de Lanark s'est mobilisé pour répondre aux préoccupations concernant les risques liés à la consommation d'opioïdes dans la collectivité. Le groupe a établi l'IPM comme une approche possible pour soutenir l'objectif de protéger les enfants et les jeunes des méfaits liés à la consommation de substances. Finalement, cela a conduit à la formation du comité directeur du PYLC en 2018 et à un partenariat officiel avec l'ICSRA pour soutenir la première mise en œuvre de l'IPM au Canada.

Le comité directeur du PYLC a fait appel à des intervenants clés pour soutenir la mise en œuvre du modèle IPM dans leur collectivité, notamment :

  • Centraide Est de l'Ontario
  • Conseil scolaire de district Upper Canada
  • Open Doors for Lanark Children & Youth
  • Bureau de santé du district de Leeds, Grenville et Lanark
  • lnstitut de recherches en santé mentale Royal Ottawa
  • Conseil scolaire catholique du district de l'est ontarien

En plus d'être la première collectivité canadienne à adopter l'IMP, le PYLC a également intégré deux innovations au modèle traditionnel de l'IMP.

  • Mobiliser les jeunes de la collectivité en tant qu'intervenants clés pour cocréer la stratégie communautaire.
  • Examiner la santé mentale positive en tant que principale mesure de résultat parallèlement au comportement de consommation de substances chez les jeunes.

B. Caractéristiques de l'approche du modèle de prévention islandais

Enquête

L'une des principales caractéristiques de l'IPM est l'administration d'une enquête à l'échelle de la population qui recueille régulièrement les perceptions des jeunes sur les facteurs de risque et de protectionNote de bas de page 10. Les enquêtes sont distribuées aux élèves du début du secondaire (âgés de 14 à 16 ans) selon un processus de consentement passif, les parents ou les soignants devant refuser que leurs enfants répondent à l'enquête. Ce processus permet d'obtenir des taux de participation élevés, généralement supérieurs à 80 % de la population d'élèves cibléeNote de bas de page 10

Les éléments de l'enquête permettent de recueillir de l'information sur des domaines tels que :

Les résultats de l'enquête aident la collectivité à déterminer les problèmes et les solutions potentiels. Les données soutiennent également le développement d'une stratégie de prévention adaptée qui s'appuie sur les structures communautaires existantes, afin de garantir la durabilité des stratégies de prévention.

Comité directeur communautaire

Une autre caractéristique importante de l'approche IPM est la mise en place d'un comité directeur communautaire qui peut assumer la responsabilité de la mise en œuvre au niveau local.

Les responsabilités de ce comité directeur sont les suivantes :

La participation de la collectivité à toutes les étapes de l'approche IPM est nécessaire pour assurer le succès des stratégies de prévention. Les membres du comité directeur doivent refléter la collectivité qu'il entend servir et être représentatifs d'une variété d'intervenants de la collectivité, notamment :

Les cinq principes directeurs du modèle de prévention islandais

L'IPM applique cinq principes directeurs et dix étapes fondamentales pour créer un changement communautaire durableNote de bas de page 7Note de bas de page 10Note de bas de page 11. Ces principes et étapes décrivent les procédures à suivre pour maintenir l'intégrité de l'approche et obtenir un maximum d'avantages pour la collectivité.

Les cinq principes directeurs du modèle de prévention islandaisNote de bas de page 11.
  • Principe directeur 1 : Appliquer une approche de prévention primaire
  • Principe directeur 2 : Mobiliser l'action communautaire et la participation des écoles publiques
  • Principe directeur 3 : Amener les intervenants à prendre des décisions en utilisant des données de haute qualité
  • Principe directeur 4 : Intégrer les chercheurs, les décideurs, les praticiens et les membres de la collectivité
  • Principe directeur 5 : Aligner la portée de la solution sur la nature du problème
Les dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandaisNote de bas de page 10
  • Étape 1 : Identification, développement et renforcement des capacités des coalitions locales
  • Étape 2 : Identification, développement et renforcement des capacités du financement local
  • Étape 3 : Mobilisation des intervenants et planification de la collecte de données
  • Étape 4 : Collecte et traitement des données; évaluation des besoins en matière de facteurs de risque et de protection fondée sur des données probantes
  • Étape 5 : Sensibilisation ciblée sur la base des résultats de l'évaluation des besoins
  • Étape 6 : Diffusion rapide et adaptée des résultats
  • Étape 7 : Fixation d'objectifs et sélection de stratégies à l'initiative de la collectivité
  • Étape 8 : Identification des politiques et des mécanismes existants pour atteindre les résultats et mettre en œuvre les stratégies
  • Étape 9 : Plonger les enfants et les jeunes locaux dans des environnements, des activités et des messages de prévention primaire modifiés
  • Étape 10 : Répéter les étapes 1 à 9 chaque année

En général, les collectivités collaborent avec l'ICSRA afin de mettre en œuvre l'approche IPM complète. Cependant, cela pourrait ne pas être faisable dans certaines collectivités. Dans ces cas, il est utile de se renseigner sur des cadres et des approches similaires afin de contribuer à une stratégie de base qui puisse utiliser le modèle de Planet Youth dans son propre contexte. Les sections suivantes passeront brièvement en revue les cadres appliqués dans l'approche IPM afin d'aider les collectivités à comprendre les principes sous-jacents de cette stratégie de prévention pour les jeunes.

C. Cadre de développement positif des jeunes et approches socioécologiques

Cadre de développement positif des jeunes

Le développement positif des jeunes est un cadre qui met l'accent sur le développement des forces individuelles des jeunes afin de les aider à relever les défis de la vieNote de bas de page 12Note de bas de page 13. Les principales caractéristiques de ce cadre sont les suivantes :

Approches socioécologiques

Modèle socioécologique de la santé

Le modèle socioécologique de la santé (figure 1) est un cadre établi qui décrit les différents facteurs qui contribuent à des défis sociaux et de santé publique complexes, ainsi que les stratégies appropriées et globales pour promouvoir la santé de la populationNote de bas de page 17. Le modèle prend en compte l'interaction entre les facteurs au niveau individuel, relationnel, communautaire et sociétal.

Figure 1. Le modèle socioécologique de la santéFootnote 18

Figure 1. Le modèle socioécologique de la santé. Équivalent textuel ci-dessous.
Figure 1 - Équivalent textuel

La figure 1 présente un diagramme composé de quatre cercles emboîtés illustrant les quatre niveaux du modèle socioécologique de la santé : niveaux individuel, relationnel, communautaire et sociétal.

Niveaux du modèle socioécologique

Niveau individuel : les caractéristiques biologiques et personnelles innées d'une personne qui influencent les comportements.

Niveau relationnel : les relations interpersonnelles familiales et sociales (comme les mentors et les pairs) qui peuvent influencer les comportements individuels.

Niveau communautaire : les cadres et leurs caractéristiques dans lesquels les relations sociales peuvent se produire et influencer les comportements individuels; il peut s'agir d'un cadre formel (par exemple, les écoles et les milieux de travail) ou informel (par exemple, les quartiers).

Niveau sociétal : l'environnement où des facteurs sociétaux plus larges (tels que les normes sociales et les politiques publiques) peuvent influencer le comportement et créer ou maintenir des inégalités socioéconomiques entre les groupes.

Le modèle socioécologique de la santé repose sur trois principes fondamentauxNote de bas de page 19:

  1. Il existe plusieurs niveaux qui influencent les risques et les comportements en matière de santé.
  2. Une interaction se produit entre tous ces niveaux.
  3. Les interventions visant à améliorer les comportements à risque et les comportements de santé doivent tenir compte de ces nombreux niveaux d'influence.

Ce modèle démontre que les facteurs de risque et de protection ne dépendent pas d'un seul niveau. Au contraire, ils s'influencent dynamiquement à différents niveaux. Les différents niveaux d'influence ne sont pas destinés à représenter des modes d'intervention de rechange (par exemple, se concentrer sur les facteurs individuels plutôt que sur les facteurs sociétaux). Au contraire, les niveaux doivent être compris comme dynamiques et complémentairesNote de bas de page 20.

De nombreux facteurs de risque et de protection liés à la consommation de substances reflètent certaines des causes profondes bien reconnues des inégalités en matière de santé, comme le revenu et le statut social, les réseaux de soutien social, le développement de la petite enfance et l'éducationNote de bas de page 21. L'identification des divers facteurs de risque et de protection associés à la consommation de substances et la compréhension de la manière dont ils peuvent entraîner des risques accrus représentent des étapes importantes dans l'élaboration d'efforts de prévention efficaces.

Ce modèle affirme que le développement et les comportements des personnes sont profondément façonnés par des influences qui vont bien au-delà de leurs traits personnels et de leur situation immédiate. Par exemple, les influences comprennent les personnes et les lieux avec lesquels une personne interagit au quotidien. Les caractéristiques de l'environnement au sens large (telles que celles liées aux politiques publiques, à la culture et aux attitudes dominantes) peuvent affecter directement et indirectement les résultats et les comportements individuels, qui sont également influencés par d'autres personnes ou milieuxNote de bas de page 22. En gardant à l'esprit cette perspective socioécologique, une caractéristique ou une expérience individuelle (comme la maladie mentale et l'adversité au début de la vie) ne conduit pas nécessairement à une consommation de substances avec des méfaits accrus. Comme le montre la figure 2, les facteurs de protection tels que la résilience d'une personne, ses relations et son environnement communautaire et sociétal peuvent agir comme des tampons contre l'exposition aux risques.

Figure 2. Cadre conceptuel de surveillance de la santé mentale positive de l'Agence de la santé publique du CanadaNote de bas de page 23

Figure 2. Cadre conceptuel de surveillance de la santé mentale positive de l'Agence de la santé publique du Canada. Équivalent textuel ci-dessous.
Figure 2 - Équivalent textuel

La figure 2 illustre le cadre conceptuel élaboré par l'Agence de la santé publique du Canada avec la collaboration d'experts de la Commission de la santé mentale du Canada. Ce cadre regroupe les éléments nécessaires à la description de la santé mentale positive au sein de la population.

Les indicateurs sélectionnés sont présentés sous la forme d'un modèle socioécologique structuré en fonction des 4 niveaux contextuels (individu, famille, communauté et société) où se retrouvent ces facteurs de risque et de protection. Chacun a une incidence sur la santé mentale positive de la population et constitue un point d'entrée possible pour les interventions de promotion de la santé mentale.

Le temps constitue un autre concept mis en avant dans les approches socioécologiques qui a des implications importantes pour l'IPM. L'influence des facteurs de risque et de protection sur les jeunes varie en fonction du temps pendant lequel les jeunes sont exposés à ces facteurs dans un contexte particulier et de la manière dont les jeunes utilisent leur temps dans divers contextes. Le temps non structuré passé avec des pairs peut être un facteur de risque de consommation de substances chez les jeunes. Cependant, une utilisation constructive du temps peut être un facteur de protection (par exemple, le temps consacré à des activités créatives, sportives ou extrascolaires)Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26. Le concept de temps souligne l'importance de considérer les personnes tout au long de leur vie et soutient la réflexion sur la manière dont les transitions et les changements environnementaux influencent les personnes à mesure qu'elles vieillissent.

Dans la section 2, nous expliquerons comment développer des indicateurs pour mesurer les facteurs de risque et de protection afin de soutenir l'évaluation des efforts de prévention liés à la consommation de substances, à la fois par l'approche IPM et par l'application d'autres cadres et outils actuels.

2. Évaluation des initiatives de prévention liées à la consommation de substances

Afin de soutenir une évaluation efficace des efforts de prévention des méfaits liés à la consommation de substances, il est important de se familiariser avec le processus d'évaluation et avec les recherches et méthodes actuelles en matière de mesure.

Dans cette section, nous passons en revue les points suivants :

A. Évaluation du programme

L'évaluation du programme est un processus systématique de collecte d'information sur un programme ou une initiative afin de mieux comprendre son fonctionnement, de déterminer s'il est efficace et comment il peut être amélioréNote de bas de page 27Note de bas de page 28.

Les évaluations de programmes sont utiles pour :

Deux types d'évaluation : Les résultats et les processus

Il existe deux grandes catégories d'évaluation qui devraient être appliquées à toute stratégie de prévention communautaire : l'évaluation des résultats et l'évaluation des processus.

Les évaluations des résultats examinent les changements créés par le programme par rapport à l'objectif globalNote de bas de page 29Note de bas de page 30. Comme nous l'avons mentionné précédemment, l'enquête sur les jeunes dans l'ensemble de la population fait partie intégrante de l'IPM. Elle sert de mesure intégrée pour soutenir l'évaluation des résultats, car elle est généralement administrée annuellement. Cette enquête permet aux collectivités de comprendre le niveau de consommation de substances chez les jeunes au fil du temps, ainsi que l'influence de certaines variables clés sur les perceptions des jeunes.

Les évaluations des processus recueillent de l'information sur l'éventail des activités du programme (telles que les coûts, les délais, l'expertise du personnel, les caractéristiques des participants et les activités de prévention) mises en œuvre pour soutenir la stratégie de prévention et sur la manière dont elles sont réaliséesNote de bas de page 31.

L'évaluation des résultats et des processus est essentielle au succès de l'IPM, car elle permet aux collectivités d'évaluer et d'adapter régulièrement leurs pratiques afin de s'assurer que leurs stratégies de prévention restent efficaces et pertinentes pour les jeunes ciblés. Si un partenariat avec l'ICSRA n'est pas possible, les collectivités doivent déterminer la meilleure façon de réaliser ces évaluations à leurs fins, de manière à optimiser leurs ressources et leurs capacités. L'évaluation efficace des stratégies de prévention exige une connaissance pratique des recherches, méthodes et outils actuels en matière de mesure. La section suivante de ce guide fournira davantage d'information et d'outils pour aider les collectivités à évaluer le processus et les résultats de leurs stratégies de prévention.

B. Indicateurs

Avant de mettre en œuvre une stratégie de prévention, il est utile de repérer les indicateurs qui peuvent être utilisés pour évaluer son processus et ses résultats. Un indicateur est une caractéristique ou un changement spécifique, observable et mesurable qui peut être utilisé pour suivre les progrès vers les objectifs (indicateurs de résultats) ou pour surveiller le rendement dans la réalisation des activités du programme (indicateurs de processus).

Les indicateurs doivent être définis à l'aide de critères spécifiques plutôt qu'en termes généraux et il doit exister un moyen réalisable de les mesurer. Par exemple, « une diminution de la consommation de substances » est plus difficile à mesurer qu'« une diminution en pourcentage du nombre de verres d'alcool consommés au cours de la semaine écoulée ». De même, l'« amélioration de la santé mentale » est plus difficile à mesurer qu'une « meilleure perception de la confiance en soi ».

Une approche utile pour développer des indicateurs consiste à suivre les critères SMART :

  • Spécifique : L'indicateur décrit-il clairement ce que l'on veut mesurer?
  • Mesurable : L'indicateur peut-il être mesuré de manière pratique et cohérente?
  • Atteignable : La collecte de données pour l'indicateur est-elle simple et réalisable?
  • Réaliste : Est-il possible de mesurer cet indicateur, avec les ressources et l'échéancier disponibles?
  • Temporellement défini : L'indicateur comprend-il un échéancier spécifique?

Les indicateurs peuvent être quantitatifs ou qualitatifs, en fonction de ce que vous mesurez.

Les indicateurs quantitatifs sont définis par une quantité, telle qu'un chiffre, un indice, un ratio ou un pourcentage.

indicateurs qualitatifs décrivent un niveau de progrès ou un changement d'un statut. Ce type d'indicateur donne un sens à l'information collectée et est utile pour déterminer la vitesse à laquelle un processus ou un changement se produit. Par exemple, ils sont utilisés pour mesurer un jugement ou une perception sur une question qui ne peut pas être capturée par une valeur numérique.

Les indicateurs quantitatifs et qualitatifs peuvent être saisis à l'aide de questions d'enquête ou par le biais du suivi du programme, comme les feuilles de présence, le nombre de réunions et d'activités organisées, ainsi que les analyses en ligne.

C. Indicateurs pertinents pour les initiatives de prévention liées à la consommation de substances

L'enquête sur les jeunes à l'échelle de la population constitue la principale méthode utilisée dans le cadre de l'approche IPM pour recueillir de l'information sur les indicateurs de résultats des stratégies de prévention. L'enquête comprend généralement un certain nombre de questions qui permettent de suivre l'évolution des comportements de consommation de substances, de la santé mentale positive, ainsi que des facteurs de risque et de protection qui peuvent influencer ces résultats. Dans le cadre de l'approche IPM, la mise en œuvre de l'enquête est fortement soutenue par l'ICSRA. L'approche IPM englobe plusieurs catégories d'indicateurs qui comprennent des facteurs de risque et de protection importants associés à la probabilité que les jeunes consomment des substancesNote de bas de page 32.

Types généraux d'indicateurs captés par l'approche IPM
  • Données démographiques (par exemple, âge et sexe)
  • Caractéristiques individuelles (par exemple, les attitudes scolaires et la capacité d'autorégulation)
  • Contexte familial (par exemple, les revenus de la famille et les relations entre les parents)
  • Contexte scolaire (par exemple, le climat et le financement de l'école)
  • Contexte des pairs (par exemple, les comportements de consommation de substances par les pairs et la délinquance par les pairs)
  • Contexte du quartier ou de la collectivité (par exemple, le niveau de criminalité et l'accès aux installations de loisirs)
  • Utilisation du temps (par exemple, la pratique du sport et le temps passé devant un écran)
  • Facteurs liés à l'accès aux substances (par exemple, politique publique)

Les collectivités qui ne sont pas impliquées dans un partenariat avec l'ICSRA peuvent souhaiter examiner d'autres exemples d'enquêtes qui saisissent une gamme similaire d'indicateurs, comme l'Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes ou les Comportements de santé des jeunes d'âge scolaire (CSJAS), afin de mettre au point leur propre enquête. L'Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes est un cadre conçu avec des enfants et des jeunes de tout le Canada pour saisir les indicateurs liés aux droits et au bien-être des enfantsNote de bas de page 33. L'étude CSJAS est une initiative de recherche internationale qui a développé des indicateurs basés sur la perspective holistique de la santé, similaire au cadre du développement positif des jeunes Note de bas de page 34. Le partenariat a vu le jour il y a plus de 20 ans et s'est développé depuis pour devenir un vaste réseau international doté d'un mandat formalisé et d'un protocole standardisé.

Cependant, certaines collectivités peuvent ne pas avoir besoin de mener leurs propres enquêtes. Au lieu de cela, elles peuvent avoir accès à des données saisies dans le cadre d'enquêtes scolaires ou d'une surveillance nationale déjà en cours Note de bas de page 35Note de bas de page 36. Plusieurs organisations notables travaillent également à soutenir les activités de mesure dans le domaine du développement des enfants et des jeunes, notamment la Commission des étudiants du Canada, la plateforme de recherche du système COMPASS et le Centre d'excellence de l'Ontario sur la santé mentale chez les enfants et les jeunes. Un examen des enquêtes actuelles sur les jeunes menées au sein de leur collectivité peut révéler des bases de données existantes qui peuvent être exploitées à des fins d'évaluation des efforts de prévention.

D. Modèles logiques

Un modèle logique est une représentation visuelle du fonctionnement d'un programme. Il montre le raisonnement derrière la façon dont le programme est censé créer une incidence. Le modèle logique montre également les éléments importants du programme, y compris les liens entre les investissements du programme, les activités et les changements résultants qu'ils sont censés générer. Il existe de nombreux outils et ressources disponibles en ligne qui peuvent être utilisés pour soutenir le développement d'un modèle logique (voir la Section 4 Boîte à outils pour quelques liens utiles).

En général, les modèles logiques présentent tous les éléments pertinents d'un programme. Toutefois, pour des raisons pratiques, seuls certains de ces éléments seront évalués. Les éléments prioritaires pour l'évaluation sont généralement décidés en déterminant les priorités des principaux intervenants et en fonction des exigences de rapport du programme.

La plupart des modèles logiques sont des modèles visuels simples qui suivent un ordre chronologique et contiennent les principales catégories suivantes (voir la figure 3) :

Figure 3. Composants d'un modèle logiqueNote de bas de page 18

Figure 3. Composants d'un modèle logique. Équivalent textuel ci-dessous.
Figure 3 - Équivalent textuel

La figure 3 présente un graphique d'acheminement où se trouvent des flèches bidirectionnelles entre les composante d'un modèle logique : l'objectif général, la justification du programme et les hypothèses, les intrants, les activités, les extrants ainsi que les résultats à court, à moyen et à long terme.

E. Création de modèles logiques pour les initiatives de collaboration dirigées par la collectivité

Bien que les modèles logiques soient des outils d'évaluation utiles, ils peuvent être difficiles à appliquer à des programmes dans des environnements complexes avec de multiples organisations et intervenants, comme les stratégies qui suivent l'approche IPM. En outre, la planification initiale des stratégies de prévention suivant l'approche IPM peut ne pas encore connaître l'orientation pratique qui sera prise pour atteindre les objectifs souhaités. Ce n'est qu'après la collecte des données de la première enquête que les partenaires communautaires peuvent être en mesure de déterminer des buts et des objectifs communs. Dans ces cas, les modèles logiques peuvent être laissés ouverts jusqu'à ce que les stratégies communautaires soient élaborées et les modèles logiques peuvent être réévalués à un moment défini ultérieurement.

Le tableau 1 présente un exemple hypothétique de modèle logique créé pour une initiative IPM générique. Dans ce modèle logique, notez que certaines des composantes ne peuvent être spécifiées qu'après le choix de la stratégie communautaire. L'objectif global du programme consiste à réduire les comportements de consommation de substances chez les jeunes de la région (âgés de 14 à 16 ans) par le biais d'une prévention collaborative visant à améliorer les contextes de développement des jeunes. La justification et les hypothèses du programme reposent sur le fait que l'intervention est basée sur des approches socioécologiques selon lesquelles les environnements sociaux sont modifiés pour réduire la probabilité de comportements de consommation de substances chez les jeunes.

Tableau 1 : Exemple hypothétique de modèle logique créé pour une initiative IPM générique
Intrants (ressources qui sont investies) Activités Extrants (créés par les activités) Résultats
  • Comité directeur
  • Protocoles d'entente et accords sur le cadre de référence entre les partenaires
  • Mesures de soutien de l'ICSRA
  • Équipes de la coalition
  • Identification des membres d'une coalition locale
  • Détermination du financement
  • Collecte des données et diffusion des résultats
  • Participation des collectivités
  • Établissement des objectifs par la collectivité
  • Alignement des politiques et de la pratique
  • Mise en œuvre de stratégies spécifiques à la collectivité qui augmentent les possibilités d'activités de loisirs structurées et organisées, renforcent les liens entre les adolescents et leurs familles, et renforcent la collaboration entre les familles
  • Réunions du comité directeur
  • Réunions de la coalition communautaire
  • Participation à des événements de mobilisation communautaire
  • Enquêtes collectées
  • Rapports communautaires et scolaires
  • Analyse du Web pour les campagnes médiatiques basées sur le Web
  • Contrats parentaux
  • Résultat à court terme : Participation des collectivités accrue
  • Résultat intermédiaire : Participation accrue aux activités extrascolaires
  • Résultat intermédiaire : Réduction du temps passé à effectuer des activités non structurées et non supervisées
  • Résultat intermédiaire : Surveillance parentale accrue
  • Résultat à long terme : Réduction des taux de consommation de substances
  • Résultat à long terme : Réduction de l'incidence des jeunes subissant des méfaits liés à la consommation de substances
  • Résultat à long terme : Augmentation des niveaux de bien-être général des jeunes

F. Utiliser les profils de pratique pour mener l'évaluation

Une fois que les activités spécifiques du programme sont mises en œuvre, l'évaluation du processus est nécessaire pour s'assurer que le programme est exécuté comme prévu et qu'il atteint le résultat souhaité. Elle se fait en recueillant des renseignements tout au long de la phase de développement et de mise en œuvre qui peuvent aider à examiner comment les activités du programme affectent l'impact global du programme ou de l'initiativeNote de bas de page 37.

Les renseignements qui peuvent être collectés pour l'évaluation du processus comprennent :

Étant donné que l'IPM représente une initiative complexe au niveau du système avec des composantes qui sont conçues et réévaluées de manière cyclique, il est préférable d'appliquer un cadre d'évaluation qui peut prendre en compte l'implication de multiples partenaires communautairesNote de bas de page 38.

Le National Implementation Research Network a mis au point une variété d'outils qui aident à examiner les efforts de collaboration complexes tels que l'IPM. Plus précisément, l'outil de profil de pratique a été créé pour soutenir la transposition des interventions innovantes en vigueur afin d'aider les praticiens à effectuer leur travail prescritNote de bas de page 39.

Les profils de pratique ont été jugés utiles pour :

La section 3 présente une version modifiée des profils de pratique afin de fournir aux collectivités un outil pour soutenir l'évaluation de leur stratégie de prévention basée sur les cinq principes directeurs et les dix étapes fondamentales de l'IPMFootnote 40Footnote 41. Les profils de pratique visent à aider les collectivités à mesurer si leurs interventions ont été mises en œuvre comme prévu et si elles atteignent les objectifs souhaités. Les comités directeurs communautaires peuvent également utiliser ces profils de pratique pour orienter les partenaires communautaires vers l'approche globale et guider le développement de mesures de soutien et d'infrastructures pour les stratégies de prévention.

Les profils de pratique comprennent :

Les guides des profils de pratique doivent être adaptés pour répondre aux besoins de la collectivité. Bien qu'il soit recommandé aux collectivités de suivre le plus fidèlement possible le processus décrit dans ces profils de pratique, nous reconnaissons qu'il n'est pas nécessaire ou pratique de recueillir tous les renseignements décrits. Par exemple, l'information contenue dans « Méthodes d'évaluation » peut être utile pour guider l'évaluation de la mise en œuvre. Toutefois, les détails spécifiques de l'information recueillie dépendront des objectifs et des programmes souhaités par la collectivité. L'information fournie dans les profils de pratique (section 3) peut être utilisée pour guider le perfectionnement de la surveillance du programme au sein d'une collectivité.

Conclusion

Ce guide présente des outils et des stratégies d'évaluation à l'intention des collectivités qui envisagent de mettre en place des programmes fondés sur le modèle de prévention islandais, une approche bien établie pour prévenir les méfaits liés à la consommation de substances chez les jeunes. Grâce à des programmes communautaires collaboratifs et à l'application de cette approche de prévention, les collectivités peuvent favoriser des changements positifs dans les environnements sociaux qui renforcent les facteurs de protection et influencent les comportements sains des jeunes.

3. Annexe : Guides de profils de pratique basés sur les cinq principes directeurs et les dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandais

Les profils de pratique sont également disponibles sous forme de tableau dans la version PDF de ce guide.

Dans cette section :

Profil de pratique : Composantes essentielles de la mise en œuvre des cinq principes directeurs du modèle de prévention islandais

Profil de pratique : Adaptation et mise en œuvre des dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandais

Profil de pratique : Composantes essentielles de la mise en œuvre des cinq principes directeurs du modèle de prévention islandais

Principe directeur 1 : Appliquer une approche de prévention primaire visant à améliorer l'environnement social

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Éléments de l'évaluation :

Principe directeur 2 : Mettre l'accent sur l'action communautaire et considérer les écoles publiques comme le centre naturel des efforts déployés dans les quartiers et les régions pour favoriser la santé, l'apprentissage et la réussite des enfants et des adolescents

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Éléments de l'évaluation :

Principe directeur 3 : Faire participer les membres de la collectivité et leur donner les moyens de prendre des décisions pratiques en utilisant des données et des diagnostics locaux, de haute qualité et accessibles

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Éléments de l'évaluation :

Principe directeur 4 : Intégrer les chercheurs, les décideurs, les praticiens et les membres de la collectivité au sein d'une équipe unifiée qui se consacre à la résolution de problèmes complexes et concrets

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Éléments de l'évaluation :

Principe directeur 5 : Adapter l'ampleur de la solution à l'ampleur du problème, notamment en mettant l'accent sur l'intervention à long terme et les efforts pour mobiliser les ressources communautaires adéquates

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Éléments de l'évaluation :

Profil de pratique : Adaptation et mise en œuvre des dix étapes fondamentales du modèle de prévention islandais

Étape fondamentale 1 : Identification, développement et renforcement des capacités des coalitions locales

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 2 : Identification, développement et renforcement des capacités du financement local

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 3 : Planification et participation des collectivités avant la collecte des données

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités :

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 4 : Collecte et traitement des données, y compris les diagnostics fondés sur les données

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités :

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 5 : Consolidation de la participation et la mobilisation des collectivités

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités :

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 6 : Diffusion des résultats

Justification de l'élément critique : Le partage des résultats avec la collectivité renforcera la participation de celle-ci et permettra une prise de décision partagée.

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités :

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 7 : Définition d'objectifs communautaires et autres réponses organisées aux conclusions de l'enquête

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités :

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 8 : Alignement des politiques et des pratiques

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités :

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 9 : Immersion des enfants et des adolescents dans des environnements, des activités et des messages de prévention primaire

Justification de l'élément critique :

Description de la pratique de mise en œuvre :

Connaissances, compétences et capacités :

Éléments de l'évaluation :

Étape fondamentale 10 : Répétez les étapes 1 à 9

4. Boîte à outils

Liens utiles

Définitions

Interventions communautaires :

Les interventions communautaires de promotion de la santé ont été définies comme des initiatives qui intègrent les critères suivants : elles appliquent des approches socioécologiques, elles sont adaptées aux besoins de la collectivité et elles mobilisent les membres de la collectivité dans le cadre de stratégies participativesNote de bas de page 43.

Coalitions communautaires :

Les coalitions communautaires sont composées de personnes représentant diverses organisations multisectorielles d'une collectivité qui travaillent ensemble pour atteindre un objectif communNote de bas de page 44.

Approche socioécologique :

Les approches socioécologiques examinent les interactions d'une personne au sein de sa collectivité et de son environnement de vieNote de bas de page 45.

Théorie du programme :

Une théorie du programme est une explication de la façon dont un programme ou une intervention peut contribuer aux effets escomptés et des raisons pour lesquelles il le fait. Elle doit fournir une description logique des relations de cause à effet entre la conception et les activités d’un programme et les résultats correspondants.

Facteurs de risque et facteurs de protection :

Les facteurs de protection représentent des influences positives qui peuvent être associées à une probabilité moindre de résultats, de comportements ou d'expériences problématiques. Les facteurs de protection peuvent également réduire l'effet négatif des facteurs de risque sur les jeunes. Les facteurs de risque correspondent à des influences négatives qui peuvent être associées à une plus grande probabilité de résultats, de comportements ou d'expériences problématiquesNote de bas de page 46

Références

Note de bas de page 1

Tam, T. (2018). Rapport de l'administratrice en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada 2018: Prévenir la consommation problématique de substances chez les jeunes. Agence de la santé publique au Canada.

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Note de bas de page 6

Sigfúsdóttir, I. D., Kristjánsson, A. L., Gudmundsdottir, M. L., & Allegrante, J. P. (2011). Substance use prevention through school and community-based health promotion: a transdisciplinary approach from Iceland. Global Health Promotion, 18(3), 23-26.

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Note de bas de page 7

Kristjansson, A. L., James, J. E., Allegrante, J. P., Sigfusdottir, I. D., & Helgason, A. R. (2010). Adolescent substance use, parental monitoring, and leisure-time activities: 12-year outcomes of primary prevention in Iceland. Preventive Medicine, 51(2), 168-171.

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Note de bas de page 8

Sigfúsdóttir, I. D., Kristjánsson, A. L., Thorlindsson, T., & Allegrante, J. P. (2008). Trends in prevalence of substance use among Icelandic adolescents, 1995–2006. Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy, 3(1), 12.

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Note de bas de page 9

Sigfúsdóttir, I. D., Kristjánsson, A. L., Gudmundsdottir, M. L., & Allegrante, J. P. (2011). Substance use prevention through school and community-based health promotion: a transdisciplinary approach from Iceland. Global health promotion, 18(3), 23-26.

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Note de bas de page 10

Kristjánsson, A. L., Mann, M. J., Sigfusson, J., Thorisdottir, I. E., Allegrante, J. P., & Sigfúsdóttir, I. D. (2019). Implementing the Icelandic model for preventing adolescent substance use. Health Promotion Practice, 21 (1), 70-79.

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Note de bas de page 11

Kristjánsson, A. L., Mann, M. J., Sigfusson, J., Thorisdottir, I. E., Allegrante, J. P., & Sigfúsdóttir, I. D. (2019). Development and guiding principles of the Icelandic model for preventing adolescent substance use. Health Promotion Practice, 21(1), 62-69.

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Note de bas de page 12

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Note de bas de page 13

Pittman, K., Irby, M., Tolman, J., Yohalem, N., & Ferber, T. (2003). Preventing problems, promoting development, encouraging engagement: Competing priorities or inseparable goals? Based upon Pittman, K. & Irby, M. (1996). Preventing problems or promoting development? Washington, DC: The Forum for Youth Investment, Impact Strategies, Inc.

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Note de bas de page 14

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Note de bas de page 15

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Note de bas de page 16

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Note de bas de page 18

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Note de bas de page 19

Bronfenbrenner, U. (1979). The ecology of human development: Experiments by nature and design. Harvard university press.

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Note de bas de page 20

Moore, L., de Silva-Sanigorski, A., & Moore, S. N. (2013). A socio-ecological perspective on behavioural interventions to influence food choice in schools: Alternative, complementary or synergistic? Public Health Nutrition, 16(06), 1000-1005.

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Note de bas de page 22

Bronfenbrenner, U. (1979). The ecology of human development: Experiments by nature and design. Harvard University Press.

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Note de bas de page 23

Orpana, H., Vachon, J., Dykxhoorn, J., McRae, L., et Jayaraman, G. (2016). Surveillance de la santé mentale positive et de ses facteurs déterminants au Canada : élaboration d'un cadre d'indicateurs de surveillance de la santé mentale positive. Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada : Recherche, politiques et pratiques, 36(1), 1-11.

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Note de bas de page 32

Kristjánsson, A. L., Sigfusson, J., Sigfúsdóttir, I. D., & Allegrante, J. P. (2013). Data collection procedures for school‐based surveys among adolescents: The Youth in Europe Study. Journal of School Health, 83(9), 662-667.

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Note de bas de page 39

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Note de bas de page 40

Kristjánsson, A. L., Mann, M. J., Sigfusson, J., Thorisdottir, I. E., Allegrante, J. P., & Sigfúsdóttir, I. D. (2019a). Development and guiding principles of the Icelandic model for preventing adolescent substance use. Health Promotion Practice, 21(1), 62-69.

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Note de bas de page 41

Kristjánsson, A. L., Mann, M. J., Sigfusson, J., Thorisdottir, I. E., Allegrante, J. P., & Sigfúsdóttir, I. D. (2019b). Implementing the Icelandic model for preventing adolescent substance use. Health Promotion Practice, 21(1), 70-79..

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Note de bas de page 42

Kristjánsson, A. L., Sigfusson, J., Sigfúsdóttir, I. D., & Allegrante, J. P. (2013). Data collection procedures for school‐based surveys among adolescents: The Youth in Europe Study. Journal of School Health, 83(9), 662-667.

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Note de bas de page 43

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Note de bas de page 44

Kristjansson, A. L., Mann, M. J., Sigfusson, J., Thorisdottir, I. E., Allegrante, J. P., & Sigfusdottir, I. D. (2020). Implementing the Icelandic model for preventing adolescent substance use. Health promotion practice, 21(1), 70-79.

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Note de bas de page 45

Bronfenbrenner, U., & Morris, P. A. (2006). The Bioecological Model of Human Development. In R. M. Lerner & W. Damon (Eds.). Handbook of Child Psychology: Theoretical models of human development (pp. 793-828). Hoboken, NJ, US: John Wiley & Sons Inc.

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Note de bas de page 46

Growing up Resilient. The Centre for Addiction and Mental Health.

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