Maladies chroniques au Canada

Volume 31, no. 2, mars 2011

Temps passé devant un écran et comportements à risque chez les jeunes Canadiens de 10 à 16 ans

Carson V. (1); Pickett W. (2,3); Janssen I. (1,2)

Contexte/But/Objectifs : Cette étude vise à examiner l’utilisation de la télévision, de l’ordinateur et des jeux vidéo en tant que déterminant possible de comportements à risque multiples (CRM) chez les jeunes Canadiens.

Plan d’étude/Méthodologie : Les résultats étaient basés sur l’enquête Les comportements de santé des jeunes d’âge scolaire menée au Canada en 2005-2006, qui portait sur un échantillon transversal représentatif de 8 215 jeunes de la 6e à la 10e années et un échantillon longitudinal d’une année regroupant 1 424 jeunes de la 9e et de la 10e années. Les participants ont été classés en quartiles en fonction du nombre total d’heures par semaine passées devant la télévision, à des jeux vidéo et à l’ordinateur. Six variables représentant des comportements à risque (tabagisme, ébriété, non-port de la ceinture de sécurité, consommation de cannabis, consommation de drogues illicites, non-utilisation du condom) ont été combinées pour obtenir le score de CRM. Nous avons eu recours à des modèles de régression logistique à mesure ordinale et répétée pour examiner les associations entre le temps passé devant un écran et les variables de CRM.

Résultats : Une utilisation importante de l’ordinateur est associée à une augmentation des CRM d’environ 50 % dans les deux échantillons. De longues heures passées devant la télévision sont également associées à une modeste hausse des CRM dans l’échantillon transversal. 

Conclusions : L’usage important de l’ordinateur est l’activité à l’écran la plus fortement associée aux CRM. Les travaux futurs devraient se pencher sur la relation dose-réponse entre certaines activités devant l’écran et la santé des adolescents, de manière à renforcer les lignes directrices actuellement destinées aux jeunes et portant sur le temps passé devant un écran.

Prévalence et facteurs de risque de l’asthme chez les enfants autochtones vivant hors réserve, au Canada

Chang H.J. (4); Senthilselvan A. (4)

Contexte/But/Objectifs : L’asthme est une affection chronique courante chez les enfants; toutefois, seules quelques études ont étudié la morbidité liée à l’asthme chez les enfants autochtones canadiens. Cette étude vise à déterminer chez ces derniers la prévalence de l’asthme et les facteurs de risque d’avoir déjà souffert d’asthme (« asthme passé ») ou de souffrir actuellement d’asthme (« asthme actuel »).

Plan d’étude/Méthodologie : Nous avons utilisé les données sur les enfants de 6 à 14 ans de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2006. Plus de 15 000 enfants vivant hors réserve ont participé à cette enquête. Un enfant était considéré comme asthmatique si un parent faisait état d’un diagnostic d’asthme posé par un professionnel de la santé. 

Résultats : Chez les enfants autochtones canadiens vivant hors réserve, la prévalence de l’asthme passé était de 14,3 %, celui de l’asthme actuel de 5,7 %. La prévalence de l’asthme était significativement plus faible chez les enfants d’origine inuite que chez les enfants des Premières nations ou métis. Les facteurs de risque significatifs de l’asthme passé comprenaient le fait d’être de sexe masculin, les allergies, un faible poids à la naissance, l’obésité, un logement nécessitant des réparations et le fait d’habiter en milieu urbain. Les associations entre l’asthme passé et un faible revenu familial, la fréquentation d’une garderie et des troubles psychologiques étaient presque significatives. Les facteurs de risque de l’asthme actuel étaient semblables à ceux de l’asthme passé.

Conclusions : Dans notre étude, les facteurs de risque d’avoir déjà souffert d’asthme chez les enfants autochtones vivant hors réserve étaient semblables à ceux signalés chez les enfants non autochtones.


Rattachement :

  1. École de kinésiologie et des études en santé, Université Queen’s, Kingston (Ontario), Canada
  2. Département de santé communautaire et d’épidémiologie, Université Queen’s, Kingston (Ontario), Canada
  3. Département de médecine d’urgence, Université Queen’s, Kingston (Ontario), Canada
  4. Département de santé publique, École de santé publique, Université de l’Alberta, Edmonton (Alberta), Canada

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