Maladies chroniques au Canada

Volume 31, no. 2, mars 2011

Utilisation de l’indice de longueur du membre inférieur chez l’enfant comme facteur prédictif de l’embonpoint et de l’obésité à l’adolescence

Akseer N. (1); Liu J. (2); Hay J. (3); Faught B. (4); Wade T. (4); Cairney J. (4)

https://doi.org/10.24095/hpcdp.31.2.07f

Contexte/But/Objectifs : La hausse de la prévalence de l’embonpoint et de l’obésité dans la population pédiatrique est devenue une préoccupation croissante en santé publique dans de nombreux pays. Notre étude visait à déterminer si les composantes de l’évaluation de la taille des enfants, en particulier l’indice de longueur du membre inférieur (ILMI = [taille debout – taille assise]/taille), peuvent servir à évaluer le risque d’embonpoint et d’obésité à l’adolescence.

Plan d’étude/Méthodologie : Au début de l’étude, on a mesuré la taille debout et assise d’environ 2 360 élèves de la région de Niagara. Cinq ans plus tard, on a pesé et mesuré 1 167 d’entre eux (573 filles et 594 garçons). On a établi le seuil de l’embonpoint et de l’obésité à un indice de masse corporel (IMC, en kg/m2) adapté à l’âge et au sexe et équivalent à un IMC supérieur à 25 chez l’adulte.

Résultats : Globalement, 34 % (n = 298) des adolescents ont été considérés comme souffrant d’embonpoint ou obèses. Les résultats de l’analyse de régression logistique ont indiqué que, pour une augmentation de l’ILMI de 1 unité, le risque de faire de l’embonpoint ou d’être obèse diminuait de 24 % (RC = 0,76; IC à 95 % : 0,66 à 0,87) après ajustement selon l’âge, le sexe et la circonférence de la taille au début de l’étude. Les autres ajustements effectués pour tenir compte des variables confusionnelles liées au jeune âge n’ont pas modifié cette relation.

Conclusions : L’ILMI mesuré pendant l’enfance peut servir à prédire le risque d’embonpoint et d’obésité à l’adolescence. Toutefois, le mécanisme sous-jacent n’est pas clair et d’autres études sont nécessaires. L’IMC et le tabagisme de la mère peuvent influencer l’ILMI chez l’enfant.

Caractéristiques associées aux besoins insatisfaits en matière de soutien chez les familles avec enfant d’âge scolaire atteint d’un trouble du spectre autistique

Brown H. K. (5); Ouellette-Kuntz H. (5); Hunter D. (5); Kelley E. (6)

Contexte/But/Objectifs : Étant données les fortes pressions exercées sur les services destinés aux personnes atteintes d’autisme, cette étude visait à 1) décrire les besoins insatisfaits en matière de soutien signalés par les parents d’enfants d’âge scolaire atteints d’un trouble du spectre autistique et à 2) analyser ces besoins en fonction de l’autonomie fonctionnelle de l’enfant. Nous avons posé l’hypothèse que les familles avec enfant ayant une autonomie fonctionnelle faible ou élevée auraient des besoins de soutien moins bien satisfaits que les familles avec enfant ayant une autonomie fonctionnelle modérée.

Plan d’étude/Méthodologie : Nous avons réalisé une enquête transversale portant sur 77 familles avec enfant ayant un trouble du spectre autistique à l’aide du Family Needs Questionnaire (questionnaire sur les besoins des familles) et de la version révisée des échelles de comportements indépendants. L’autonomie fonctionnelle des enfants était définie par leur capacité d’adaptation et leurs troubles de comportement. L’âge moyen des enfants était de 9,6 ans (ÉT = 2,1) et 85,7 % d’entre eux étaient des garçons.

Résultats : Une modélisation linéaire généralisée a montré, après ajustement pour tenir compte des autres variables, que les différences entre les besoins insatisfaits chez les enfants à autonomie fonctionnelle faible et chez les enfants à autonomie fonctionnelle modérée n’étaient pas significatives (RT = 1,27; IC à 95 % : 0,67 à 2,38). Contrairement à notre hypothèse, les enfants qui avaient une autonomie fonctionnelle élevée avaient un risque significativement plus faible de présenter des besoins insatisfaits que les enfants ayant une autonomie fonctionnelle modérée (RT = 0,61; IC à 95 % : 0,43 à 0,85).

Conclusions : Des données sur les besoins insatisfaits peuvent aider les décideurs et les fournisseurs de services à distribuer efficacement les ressources limitées.

Rattachement :

  1. Faculté des sciences de la santé appliquées, Université Brock, St. Catharines (Ontario), Canada
  2. Département des sciences de la santé communautaire, Université Brock, St. Catharines (Ontario), Canada
  3. Département de psychiatrie et de neurosciences comportementales, Université McMaster, Hamilton (Ontario), Canada
  4. Département de médecine familiale, Université McMaster, Hamilton (Ontario), Canada
  5. Département de santé communautaire et d’épidémiologie, Université Queen’s, Kingston (Ontario), Canada
  6. Département de psychologie, Université Queen’s, Kingston (Ontario), Canada

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