Commentaire – Définition du rôle de la santé publique numérique dans le paysage changeant de la santé numérique : répercussions sur les politiques et les pratiques au Canada
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Publié par : L'Agence de la santé publique du Canada
Date de publication : février 2024
ISSN: 2368-7398
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Ihoghosa Iyamu, MBBS, MDICHANote de rattachement des auteurs 1Note de rattachement des auteurs 2; Geoffrey McKee, M.D., M.S.P.Note de rattachement des auteurs 1Note de rattachement des auteurs 2; Devon Haag, M. Sc.Note de rattachement des auteurs 2; Mark Gilbert, M.D., M. Sc. S.Note de rattachement des auteurs 1Note de rattachement des auteurs 2
https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.04f
Attribution suggérée
Ce commentaire par Iyamu I et al. dans la Revue PSPMC est mis à la disposition selon les termes de la licence internationale Creative Commons Attribution 4.0 International
Rattachement des auteurs
Correspondance
Ihoghosa Iyamu, School of Population and Public Health, Université de la Colombie-Britannique, 2206 East Mall, Vancouver (Colombie-Britannique) V6T 1Z3; courriel : i.iyamu@alumni.ubc.ca
Citation proposée
Iyamu I, McKee G, Haag D, Gilbert M. Définition du rôle de la santé publique numérique dans le paysage changeant de la santé numérique : répercussions sur les politiques et les pratiques au Canada. Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 2024;44(2):71-75. https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.2.04f
Résumé
Dans cet article, nous soutenons que les stratégies actuelles en matière de santé numérique à l’échelle du Canada ne tiennent pas adéquatement compte des répercussions des technologies numériques sur les fonctions de santé publique, car elles ont une orientation principalement clinique. Nous soulignons les différences entre médecine clinique et santé publique et nous suggérons qu’il est essentiel, pour le développement des technologies numériques dans le domaine de la santé publique, de concevoir la santé publique numérique comme un domaine distinct de la santé numérique tout en étant lié à celle-ci. Si l’accent était mis sur la santé publique numérique, les technologies numériques pourraient tenir compte en profondeur des principes fondamentaux de la santé publique que sont l’équité en santé, la justice sociale et l’action sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. De plus, la transformation numérique des services de santé, catalysée par la pandémie de COVID-19, et l’évolution des attentes du public à l’égard de la rapidité et de la commodité des services de santé publique exigent que l’on mette l’accent sur la santé publique numérique. Cet impératif est renforcé par la nécessité de prendre en compte le rôle croissant des technologies numériques en tant que déterminants de la santé ayant une influence sur les comportements et les résultats en matière de santé. Assumer la distinction entre santé publique numérique et santé numérique nécessite d’adopter des stratégies plus précises en matière de santé publique numérique qui s’harmonisent avec les stratégies numériques émergentes à l’échelle du Canada, d’établir des partenariats transdisciplinaires intersectoriels et de mettre à jour les compétences du personnel en santé publique afin que les technologies numériques en santé publique puissent contribuer à améliorer la santé de tous les Canadiens.
Mots-clés : santé publique numérique, transformation numérique, numérisation, santé publique, équité en santé
Points saillants
- Les stratégies actuelles et émergentes en matière de santé numérique au Canada ne tiennent pas pleinement compte de l’application des technologies numériques dans l’atteinte des objectifs de santé publique.
- Concevoir la santé publique numérique comme une pratique distincte de la santé numérique, tout en étant liée à celle-ci, permet au personnel en santé publique de mettre au point des technologies numériques qui favoriseront l’atteinte des objectifs de santé publique tout en répondant aux défis auxquels le milieu est confronté aujourd’hui.
- L’émergence des technologies numériques comme déterminants de la santé et des comportements en matière de santé renforce la pertinence d’un cadre pour une santé publique numérique et exige que le personnel en santé publique développe une nouvelle expertise pour gérer à la fois les nouveaux déterminants de la santé et ceux qui sont connus depuis longtemps.
Introduction
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé numérique comme « un terme générique englobant la cybersanté (ce qui comprend la santé mobile) ainsi que des domaines innovants comme l’utilisation de l’informatique de pointe dans les secteurs des “mégadonnées”, de la génomique et de l’intelligence artificielle »Note de bas de page 1,p.1. Au Canada, la santé numérique est considérée comme un vaste domaine exploitant les technologies numériques pour la prestation des soins cliniques et communautaires afin d’optimiser les résultats en matière de santé et d’assurer des soins connectés, pratiques, efficaces, rentables et axés sur la personne. La santé numérique ayant connu un développement considérable pendant la pandémie de COVID-19, de nombreuses administrations canadiennes ont élaboré des stratégies de santé numérique couvrant diverses spécialités en santé, dont la santé publiqueNote de bas de page 2. La plupart de ces stratégies mettaient l’accent sur l’interface patient-fournisseur-système de santé, ce qui donne aux patients un meilleur accès à leurs données en matière de santé et un plus grand contrôle sur celles-ci, tout en remédiant à divers problèmes de longue date, comme l’accès aux soins primaires et les temps d’attente pour les soins spécialisésNote de bas de page 2Note de bas de page 3. On a aussi lancé la Stratégie pancanadienne de données sur la santé pour répondre à la nécessité d’établir des cadres stratégiques communs en matière de données et des normes d’interopérabilité afin de permettre le partage des donnéesNote de bas de page 3. Toutefois, ces stratégies adoptent une perspective essentiellement clinique, sans prise en compte explicite du rôle des technologies numériques en santé publique.
Depuis 2017, date à laquelle Public Health England a lancé sa stratégie « digital first » (le numérique d’abord), le terme « santé publique numérique » est utilisé pour décrire une pratique spécifique caractérisée par l’application des technologies numériques aux fonctions de la santé publiqueNote de bas de page 4Note de bas de page 5. Pendant la pandémie, cette pratique a gagné en popularité : les technologies numériques ont été utilisées pour analyser des données et les présenter sous forme de tableaux de bord afin de surveiller l’évolution de la maladie en temps réel, les médias sociaux ont été utilisés pour la promotion de la santé et la publication de messages relatifs à la santé et des applications comme Alerte COVID (une application canadienne) ont été utilisées pour l’envoi d’avertissements en cas d’exposition et pour la recherche des contactsNote de bas de page 6Note de bas de page 7.
Dans le cadre de notre examen de la portée de la santé publique numérique, nous avons relevé des incohérences dans la conception et la définition de la santé publique numériqueNote de bas de page 8. En effet, les praticiens et les chercheurs considèrent la santé publique numérique soit comme un outil permettant d’atteindre les objectifs de santé publique existants, soit comme une réponse à une transformation numérique à plus grande échelle de la société, transformation qui exige que l’on intègre de façon plus fondamentale les technologies numériques aux fonctions de la santé publique, ces dernières étant axées sur les besoins des collectivités et des populationsNote de bas de page 8Note de bas de page 9. Dans les deux cas, la pertinence de la santé publique numérique pour ce qui est de soutenir les efforts en santé publique tout en respectant les principes fondamentaux de cette dernière demeure incontestéeNote de bas de page 4Note de bas de page 7. Cependant, alors que la santé publique numérique est actuellement subsumée sous la santé numérique au Canada en dépit de son importance croissante, il convient d’explorer les avantages, sur le plan des politiques et des pratiques, à la considérer comme un domaine distinct, au même titre que la santé numérique.
La distinction actuelle entre santé publique numérique et santé numérique, qui demeure floue, est le reflet des ambiguïtés qui existent entre médecine clinique et santé publiqueNote de bas de page 10. La médecine clinique est axée sur le diagnostic et sur le traitement de la personne, avec une responsabilité envers le patient, même si elle est tempérée par une connaissance du contexte social et de l’état de santé de ce dernierNote de bas de page 11. En revanche, la santé publique est axée sur la santé des collectivités (des populations) : l’accent est mis sur la prévention ainsi que sur la promotion et la protection de la santéNote de bas de page 11Note de bas de page 12. La médecine clinique et la santé publique sont des domaines complémentaires dont certaines fonctions se chevauchent, comme la vaccination, la modification du mode de vie (en particulier dans le cas des personnes atteintes d’une maladie chronique) et le dépistage des maladiesNote de bas de page 10. Ces chevauchements expliquent sans doute pourquoi la santé publique numérique est subsumée sous la santé numériqueNote de bas de page 1Note de bas de page 2. Les praticiens et les chercheurs font également difficilement la distinction entre santé numérique et interventions en santé publique numériqueNote de bas de page 13.
Pour une distinction entre santé numérique et santé publique numérique
Le fait de différencier santé publique numérique et santé numérique est susceptible d’aider les praticiens en santé publique à articuler et à opérationnaliser les principes fondamentaux de la santé publique – l’équité en santé, la justice sociale, l’éthique et l’action sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé – dans leurs interventions numériquesNote de bas de page 7Note de bas de page 14. Dans de nombreux cas, les interventions numériques liées à la COVID-19 ont été conçues, mises en œuvre et évaluées uniquement sous l’angle de la santé numérique, les principes de santé publique n’étant appliqués que dans un second tempsNote de bas de page 14. Alors que les interventions en santé numérique sont bénéfiques à l’échelle individuelle, ces avantages ne se traduisent pas nécessairement par une amélioration équitable des résultats en matière de santé à l’échelle de la population. De plus, les différences en matière d’accès et de littératie numériques permettent souvent de déterminer quels sous-groupes de population bénéficient des technologies de santé numérique génériques. Nous considérons comme positifs les récents changements dans le discours sur la santé numérique qui visent à inclure l’équité en santéNote de bas de page 14. Toutefois, la responsabilité inhérente envers le patient mise de l’avant en santé numérique (clinique) conduit à ce que l’équité en santé demeure un objectif secondaire.
Par ailleurs, la « transformation numérique » est un processus qui implique une adoption généralisée par la société des technologies numériques, qui ont une influence sur les comportements en matière de santé, sur l’accès aux ressources en santé et sur les résultats en matière de santéNote de bas de page 9. On considère ces influences comme les « déterminants numériques de la santé » et on sait qu’elles ont une incidence sur les déterminants de la santé liés au mode de vie individuel, à la société, à la culture et à l’environnementNote de bas de page 15. Cette prise de conscience élargit la vision antérieure des déterminants numériques, plus étroite et limitée aux inégalités d’accès aux interventions en santé numérique (soit aux différences sur le plan de l’accès et de la littératie numériques), afin d’inclure une compréhension de la répartition inéquitable des technologies numériques dans d’autres dimensions de la vie et de ses effets directs et indirects sur les résultats en matière de santé publique. Le « NyQuil chicken challenge » (un défi populaire lancé en 2022 sur les médias sociaux, qui consistait à manger du poulet que l’on avait fait cuire avec un médicament en vente libre contre le rhume et la grippe) illustre également les risques pour la santé publique que peuvent poser les technologies numériques et fait ressortir la nécessité d’ajouter des fonctions supplémentaires de protection de la santéNote de bas de page 16. Le fait de mettre l’accent sur la santé publique numérique peut aider les chercheurs et les praticiens en santé publique à acquérir les méthodes, les habiletés et les compétences nécessaires pour comprendre les ramifications des déterminants numériques de la santé tout en tenant compte des principes fondamentaux de la santé publique. Offrir ce type de cadre peut également favoriser la mise en œuvre d’interventions plus larges en santé numérique, en particulier des interventions dont la conception, la mise en œuvre et l’adoption tiennent compte des questions d’équité en santé et de justice sociale, car il a été prouvé que les interventions dites « universelles » creusent les inégalitésNote de bas de page 7.
Par ailleurs, en raison du virage numérique généralisé, les attentes de la population à l’égard des services de santé publique ont évolué. En effet, la population s’attend à ce que ces services offrent un accès rapide, réactif et pratique à des données et à des services de santé qui sont axés sur ses besoins. Ces nouvelles attentes s’accompagnent de nouvelles approches de surveillance en matière de santé publique et d’une disponibilité accrue de grands ensembles de données, nouveaux et diversifiés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des systèmes de santé publique. Par conséquent, la participation active de praticiens de la santé publique dès les premiers stades du développement d’une santé publique numérique est susceptible de favoriser l’affectation de ressources et l’élaboration de processus organisationnels souples qui garantissent que la transformation numérique des services de santé publique entraînera une optimisation appropriée des résultats en matière de santé publiqueNote de bas de page 9. Dans notre examen de la portée, nous avons également constaté que le fait de concevoir la santé publique numérique comme un produit de la transformation numérique exige des praticiens et des décideurs qu’ils adoptent des objectifs visant à mettre en place des systèmes numériques interopérables, évolutifs et durables axés sur les personnesNote de bas de page 8.
On peut arguer que distinguer santé numérique et santé publique numérique est peu pratique et risque de perpétuer le cloisonnement des programmes et de créer des difficultés sur le plan de l’interopérabilité, ce qui limiterait les effets potentiels des technologies numériques sur les résultats en matière de santéNote de bas de page 3. De plus, les technologies numériques risquent de favoriser un changement d’orientation en matière de soins de santé, passant d’une médecine curative à une médecine préventive, ce qui brouillerait la démarcation entre santé numérique et santé publique numériqueNote de bas de page 4. Cette transition vers une médecine préventive favorisée par la santé numérique pourrait signifier que les praticiens de la santé publique apporteraient logiquement une contribution beaucoup plus importante aux interventions en matière de santé, et qu’il y aurait une meilleure affectation des ressources pour l’atteinte des objectifs de santé publique. Toutefois, compte tenu des différences inhérentes entre santé publique numérique et santé numérique (tableau 1), nous prévoyons qu’adopter une vision élargie conduit à offrir une attention insuffisante envers les objectifs et les fonctions de la santé publique.
Dimension | Santé numérique | Santé publique numérique |
---|---|---|
Perspective | Santé individuelle; accent sur des soins plus efficients et efficaces tout en permettant aux individus de participer plus activement aux soins axés sur la personne. | Santé de la population et santé publique; accent sur l’amélioration des résultats en matière de santé pour les populations au moyen d’interventions ciblées qui sont efficientes, efficaces et axées sur les personnes. |
Contexte | Principalement en clinique, mais il est possible de faire un suivi des patients dans un contexte autre que clinique et dans la collectivité. | Principalement dans la collectivité, mais il est possible de s’appuyer sur les données des services cliniques pour faire un suivi et assurer l’optimisation des résultats en matière de santé pour des populations particulières. |
Interventions | Interventions individuelles et systémiques, comme des applications Web, des applications mobiles, des dossiers de santé électroniques (dont les dossiers de santé personnels) qui offrent un accès facile et rentable aux services de santé. | Interventions à l’échelle des collectivités et des systèmes qui font appel à des technologies similaires visant à accélérer (ou à automatiser) la collecte, la compilation et l’analyse des données, à des fins de surveillance et pour la réalisation d’évaluations de la santé publique, et qui favorisent la promotion ciblée de la santé à l’échelle des collectivités et de la population. On peut s’appuyer sur des données cliniques pour atteindre ces objectifs. Comprend également des interventions axées sur les collectivités, comme des applications permettant de faire un suivi des expositions environnementales ainsi que des systèmes de localisation permettant de faire un suivi spatial des taux d’incidence et de prévalence des maladies. |
Priorisation de l’équité en santé | Accent sur l’amélioration des résultats en matière de santé des patients. Bien que l’équité en santé soit une priorité, les interventions sont efficaces au cas par cas. Le discours sur l’équité peut être axé sur l’accessibilité au moyen d’adaptations lorsque la situation l’exige, mais les interventions ne sont pas nécessairement considérées comme infructueuses si ces adaptations ne sont pas mises en œuvre ou ne fonctionnent pas. |
Accent sur l’amélioration des résultats en matière de santé pour tous. L’équité est donc un objectif central de ces interventions, qu’on peut considérer comme infructueuses si elles ne facilitent pas l’atteinte de cet objectif. |
Répercussions sur les politiques et les pratiques
L’établissement d’une distinction entre santé numérique et santé publique numérique a des répercussions sur les politiques et les pratiques, en particulier au Canada. La plupart des stratégies émergentes en matière de santé numérique ont une orientation principalement clinique, c’est-à-dire que l’on ne reconnaît qu’implicitement les répercussions des technologies numériques sur la santé publique. Pour diverses raisons, peut-être parce que les soins de santé relèvent des provinces et des territoires, le Canada n’a pas encore élaboré de stratégie nationale en santé numérique, ce qui est pourtant une recommandation clé de la stratégie mondiale de l’OMS pour une santé numériqueNote de bas de page 1. Une approche axée sur la santé publique numérique peut inspirer l’élaboration de stratégies visant à faire progresser les objectifs liés aux technologies numériques en santé publique, en recourant à la pensée systémique et à des approches favorisant une certaine globalité, et peut même conduire à adopter une stratégie nationale visant non seulement à tirer parti des données relatives à la santé, mais aussi à appliquer les technologies numériques aux fonctions de la santé publique. Les praticiens de la santé publique peuvent également établir des partenariats intersectoriels et transdisciplinaires (incluant des partenariats avec des entreprises du secteur privé) pour concevoir et mettre en œuvre ce type de stratégiesNote de bas de page 3. Ces stratégies doivent tenir compte des perspectives en santé publique dans la création des cadres éthiques, réglementaires et juridiques normalisés, cadres nécessaires non seulement pour améliorer la santé de façon équitable mais aussi pour protéger la vie privée et assurer une utilisation éthique des données.
Les stratégies de santé publique numérique devraient s’harmoniser avec les stratégies plus vastes en matière de santé numérique, sans toutefois se confondre avec elles, et devraient s’intégrer à ces stratégies afin de combler les lacunes relevées en matière de santé publique. Une telle harmonisation pourrait réduire le risque d’interventions numériques verticales et cloisonnées qui ne répondent généralement pas aux objectifs de santé publique. Il faut également évaluer l’utilisation des technologies numériques au sein des collectivités et des populations, en explorant et en cadrant leur influence sur les comportements en santé publique comme moyen de protection de la santé. Cette perspective est largement absente du discours actuel sur la santé numérique. Enfin, le personnel en santé publique doit être mieux préparé à exploiter les possibilités et à faire face aux menaces que les technologies numériques représentent pour la santé publique. On doit actualiser les cadres de compétences afin de garantir une meilleure utilisation des données pour améliorer les résultats en matière de santé publique, sachant que les données numériques sont en constante augmentation (qu’elles soient liées ou non à la santé) et qu’elles sont nécessaires à la prise de décision en matière de santé publiqueNote de bas de page 3Note de bas de page 9.
Conclusion
Il est nécessaire d’établir une distinction entre santé numérique et santé publique numérique. La transformation numérique amorcée pendant la pandémie de COVID-19, l’évolution des attentes du public en matière de prestation de services de santé, le rôle croissant des technologies numériques dans la détermination de la santé et enfin les menaces que font peser ces dernières sur la santé de la population et la santé publique dans certaines circonstances sont autant d’éléments qui devraient inciter les praticiens et les décideurs à accorder une attention particulière à la santé publique numérique. Des stratégies de santé publique numérique bien définies sont nécessaires pour exploiter le potentiel largement sous-utilisé des technologies numériques en santé publique. Ces stratégies doivent être harmonisées avec les stratégies de santé numérique existantes et s’appuyer sur des partenariats intersectoriels et interdisciplinaires mettant l’accent sur des approches fondées sur des données probantes afin de préserver la santé de tous.
Remerciements
II bénéficie de la bourse de doctorat Frederick Banting et Charles Best des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) (numéro de bourse AWD-018949 IRSC 2021), d’une bourse de doctorat de quatre ans de l’Université de la Colombie-Britannique et de la bourse commémorative Bill Meekison en santé publique.
Financement
Ces travaux de recherche n’ont reçu aucune subvention particulière de la part d’un organisme de financement des secteurs public, privé ou sans but lucratif.
Conflits d’intérêts
Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts.
Contribution des auteurs et avis
II, MG : conception et revue de la littérature. II : rédaction de la première version du manuscrit. II, GM, DH, MG : analyse formelle, relectures et révisions. MG : supervision.
Le contenu de l’article et les points de vue qui y sont exprimés n’engagent que les auteurs; ils ne correspondent pas nécessairement à ceux du gouvernement du Canada.
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