Rapport annuel concernant la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles de 2020-2021
Le Rapport annuel sur la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’acte répréhensibles donne un sommaire des activités liées à la divulgation d’actes répréhensibles faites dans des organisations du secteur public fédéral.
Dans cette page
- Message de la dirigeante principale des ressources humaines
- À propos du présent rapport
- Bureau du dirigeant principal des ressources humaines : activités à l’appui d’un lieu de travail éthique
- Activités d’éducation et de sensibilisation
- Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux : l’éthique en milieu de travail
- Activités de divulgation organisationnelles
- Annexe A - Sommaire des activités organisationnelles liées aux divulgations en vertu de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles
- Annexe B - Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux : l’éthique en milieu de travail
- Annexe C - Processus de divulgation en vertu de la Loi
- Annexe D - Termes clés
Message de la dirigeante principale des ressources humaines
J’ai le plaisir de présenter le 14e Rapport annuel concernant la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles au président du Conseil du Trésor du Canada en vue de son dépôt au Parlement.
La Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles renforce la confiance à l’égard du secteur public en favorisant un environnement dans lequel les fonctionnaires ont le sentiment de pouvoir demander des renseignements concernant d’éventuels actes répréhensibles ou dénoncer de tels actes. Le présent rapport fournit des renseignements sur les activités liées à la divulgation de ces actes dans les organisations du secteur public fédéral ainsi que des renseignements détaillés sur les mesures prises par celles-ci en réponse aux allégations d’actes répréhensibles.
Les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux de cette année montrent que, dans l’ensemble, les fonctionnaires estiment que leur lieu de travail est plus éthique que l’année dernière, ce qui porte à croire que les activités d’éducation et de sensibilisation en cours ont une incidence. Il s’agit certes d’une tendance positive, mais il reste encore du travail à faire, car elle ne se manifeste pas uniformément dans l’ensemble de la fonction publique.
Mon bureau a continué à soutenir les organisations fédérales dans la création et le maintien d’un milieu de travail éthique où les employés se sentent à l’aise de divulguer des actes répréhensibles. La mise en œuvre de la nouvelle Politique sur la gestion des personnes et des directives connexes, y compris la Directive sur les conflits d’intérêts, a renforcé la responsabilisation des administrateurs généraux envers la prévention des situations qui nuisent à un lieu de travail éthique et la prise de mesures pour y remédier. La création du Centre sur la diversité et l’inclusion en septembre 2020 et le déploiement d’efforts continus pour prévenir les cas de harcèlement et de discrimination ont contribué à créer des lieux de travail sains à l’appui de la santé mentale et font partie de notre soutien continu aux administrateurs généraux et aux dirigeants à tous les niveaux.
Dans le cadre de ces efforts, nous continuerons à favoriser une culture en milieu de travail saine et axée sur l’éthique, le respect, la diversité et l’inclusion. En même temps, nous continuerons à sensibiliser les fonctionnaires au processus de divulgation à leur disposition, dont les mesures de protection contre les actes de représailles, de sorte que les fonctionnaires se sentent en sécurité et soutenus lorsqu’ils doivent dénoncer d’éventuels actes répréhensibles maintenant et à l’avenir.
Original signé par :
Christine Donoghue
Dirigeante principale des ressources humaines
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
À propos du présent rapport
Le présent Rapport annuel concernant la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (la Loi) couvre la période du 1er avril 2020 au 31 mars 2021. Le rapport contient des renseignements sur les activités de divulgation dans le secteur public fédéral, notamment les ministères, les organismes et les sociétés d’État au sens de l’article 2 de la Loi. Le rapport contient également des renseignements sur les activités que le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines (BDPRH) a entreprises au cours de la même période pour favoriser une culture éthique en milieu de travail.
Chaque organisation assujettie à la Loi est tenue de désigner un agent supérieur en matière de divulgations internes à qui il appartient de donner suite aux divulgations faites en vertu de la Loi et d’établir des procédures internes pour les gérer. Par ailleurs, les organisations qui sont trop petites pour désigner un agent supérieur ou établir leurs propres procédures internes peuvent demander directement au Commissariat à l’intégrité du secteur public du Canada (CISP) de donner suite aux allégations qui leur ont été divulguées. Le présent rapport ne contient pas de renseignements sur les divulgations ou les plaintes de représailles déposées auprès du CISP, les autres mécanismes de recours ou les divulgations anonymes.
Bureau du dirigeant principal des ressources humaines : activités à l’appui d’un lieu de travail éthique
Dans cette section
- Agents supérieurs et communautés de pratique
- Politique sur la gestion des personnes et Directive sur les conflits d’intérêts
- Diversité et inclusion en milieu de travail
- Prévenir et résoudre les cas de harcèlement et de violence en milieu de travail
- La santé mentale en milieu de travail
- Participation à l’échelle internationale
Agents supérieurs et communautés de pratique
Afin d’aider les agents supérieurs à donner suite aux divulgations d’actes répréhensibles et les gestionnaires à fournir le soutien nécessaire aux fonctionnaires de leur organisation, le BDPRH a continué à élaborer des guides et des outils à leur intention et à leur prodiguer des conseils. Le BDPRH a également continué à offrir aux agents supérieurs nouvellement désignés des séances d’orientation individuelles en ce qui a trait aux divulgations d’actes répréhensibles ainsi qu’à leurs équipes afin de s’assurer qu’ils comprennent leurs responsabilités en vertu de la Loi.
En outre, le BDPRH a continué à faciliter la tenue d’activités destinées à la communauté de pratique à l’échelle du gouvernement afin de permettre l’échange de stratégies prometteuses et l’entretien de discussions sur les nouveautés dans les domaines des valeurs et de l’éthique, de la divulgation d’actes répréhensibles, des mesures de protection contre les représailles et de la résolution des conflits d’intérêts. Parmi ces activités, notons l’organisation de neuf réunions du Réseau interministériel sur les valeurs et l’éthique et le soutien offert dans le cadre de six réunions du Groupe de travail sur la divulgation interne.
En 2020, le BDPRH a publié un guide évolutif à l’intention des ministères afin de soutenir la prestation des programmes et des services aux Canadiens au cours de l’assouplissement graduel, sûr et durable des restrictions liées à la COVID-19. De plus, le BDPRH a fourni de l’information en ligne pour soutenir la santé physique et mentale des fonctionnaires et pour les aider à s’adapter au travail à distance. Bien qu’il ne s’agisse pas là de conseils sur la divulgation d’actes répréhensibles, ces mesures de soutien ont tout de même contribué à favoriser un lieu de travail sain et éthique. Le BDPRH continuera à surveiller les effets du travail à distance et à adapter son soutien en conséquence.
Politique sur la gestion des personnes et Directive sur les conflits d’intérêts
La nouvelle Politique sur la gestion des personnes et la Directive sur les conflits d’intérêts connexe sont entrées en vigueur le 1er avril 2020. Pour aider les administrateurs généraux à s’acquitter de leurs obligations en matière de prévention et de résolution des situations de conflits d’intérêts et de responsabilités conflictuelles, le BDPRH a élaboré et distribué plusieurs guides et tenu des séances de sensibilisation à distance sur ces questions à l’intention des praticiens des valeurs et de l’éthique et des agents supérieurs désignés.
Les obligations de la nouvelle politique et de la nouvelle directive complètent l’obligation des administrateurs généraux prévue dans le Code de valeurs et d’éthique du secteur public de veiller à ce que les fonctionnaires puissent obtenir des conseils appropriés sur les questions d’éthique au sein de leur organisation.
Diversité et inclusion en milieu de travail
Une fonction publique diversifiée et inclusive est importante pour créer une culture en milieu de travail au sein de laquelle les fonctionnaires issus des groupes en quête d’équité se sentent à l’aise de dénoncer des actes répréhensibles.
Le Centre sur la diversité et l’inclusion (CDI) a été créé en septembre 2020 pour aider les administrateurs généraux et les dirigeants de tous les niveaux à créer une fonction publique plus inclusive et diversifiée. Le CDI a amorcé l’élaboration de programmes et d’activités axés sur des solutions pangouvernementales en établissant des partenariats avec des groupes visés par l’équité en matière d’emploi, des groupes en quête d’équité et des intervenants. Les activités comprenaient la mise en place d’un programme de mentorat pour mieux soutenir le perfectionnement en leadership, la création d’une communauté de pratique des agents supérieurs désignés pour l’équité en matière d’emploi, la diversité et l’inclusion et l’élaboration d’une plateforme permettant aux fonctionnaires de groupes issus de la diversité de partager leurs expériences.
En 2020-2021, le BDPRH a mené plusieurs activités qui ont contribué à la modernisation du régime d’équité en matière d’emploi et au changement des attitudes au sein de la fonction publique à l’égard de la diversité et de l’inclusion. Il a notamment apporté son soutien à l’élaboration et à l’adoption des modifications apportées à la Loi sur l’emploi dans la fonction publique. Les activités visaient à éliminer ou à réduire les obstacles systémiques auxquels sont confrontés les groupes en quête d’équité et à mobiliser les principaux ministères fédéraux sur la modernisation de la collecte et l’analyse des données sur l’équité en matière d’emploi afin de faire progresser les discussions sur la déclaration volontaire.
Prévenir et résoudre les cas de harcèlement et de violence en milieu de travail
Il est essentiel d’avoir un milieu de travail exempt de harcèlement et de violence pour que les employés n’aient pas peur de dénoncer des actes répréhensibles.
L’équipe du Programme du travail d’Emploi et Développement social Canada (EDSC) a élaboré un nouveau règlement en 2019-2020 pour mieux protéger les employés contre le harcèlement et la violence dans les lieux de travail sous réglementation fédérale. Pour faire en sorte que le harcèlement et la violence ne soient pas tolérés, excusés ou ignorés dans la fonction publique, le BDPRH a collaboré avec les agents négociateurs et publié une nouvelle Directive sur la prévention et la résolution du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail en décembre 2020.
Le BDPRH a également collaboré avec l’École de la fonction publique du Canada (EFPC) et le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail pour faciliter l’élaboration de trois cours sur la prévention du harcèlement et de la violence au travail destinés aux employés, aux superviseurs et aux gestionnaires de la fonction publique, aux membres des comités ministériels de santé et de sécurité au travail et aux destinataires désignés.Footnote 1
La santé mentale en milieu de travail
Le fait de disposer de conditions de travail favorables à la santé mentale et au mieux-être contribue à une plus grande participation des employés et renforce la confiance des fonctionnaires lorsqu’ils doivent faire part de leurs préoccupations concernant des actes répréhensibles.
Le Centre d’expertise pour la santé mentale en milieu de travail du BDPRH aide les organisations fédérales à se conformer à la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail et fait progresser la Stratégie pour la fonction publique fédérale sur la santé mentale en milieu de travail.
Les résultats du sondage ministériel réalisé pour prendre le pouls de la situation au cours de l’année écoulée indiquent que le travail à domicile a diverses répercussions sur la santé mentale. Certains répondants ont fait état de répercussions positives et d’un environnement de travail plus sain, et d’autres ont indiqué des répercussions négatives attribuables à des sentiments d’angoisse en raison de l’incertitude et de la solitude. Les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2020 montrent des améliorations globales en matière de sensibilisation à la santé mentale et de satisfaction à l’égard des mesures prises par les gestionnaires pour soutenir la santé mentale des employés, et en ce qui a trait aux incidents de harcèlement et de violence. En revanche, les stress liés à la charge de travail, à l’isolement social, aux longues heures de travail et au maintien de l’équilibre avec les responsabilités familiales se sont accrus et sont désormais les principaux facteurs affectant la santé mentale au sein de la fonction publique.
En 2020, le Centre d’expertise a créé un ensemble bien établi de ressources en santé mentale pour les fonctionnaires. Cet ensemble contient des outils pour les employés qui doivent surmonter des obstacles lorsqu’ils travaillent à distance, comme le maintien d’un juste équilibre entre la vie familiale et la prestation de soins et le travail.
Participation à l’échelle internationale
Le BDPRH continue de collaborer avec des organisations internationales aux efforts mondiaux visant l’intégrité et la lutte contre la corruption. Cette participation aux efforts internationaux permet au BDPRH de se tenir au courant des activités, des recherches et des pratiques exemplaires mondiales dans les domaines de l’intégrité, de la lutte contre la corruption et des régimes de divulgation. Cette participation permet aussi au BDPRH de continuer à partager et à promouvoir les stratégies fructueuses du Canada, dont celles indiquées ci-après.
- Représenter le Canada au sein du Groupe de travail sur la fonction publique et l’intégrité de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et contribuer à l’élaboration d’un modèle de maturité en matière d’intégrité publique et d’outils de pratiques exemplaires pour compléter le Manuel de l’OCDE sur l’intégrité publique.
- Fournir une expertise stratégique en matière d’intégrité à Affaires mondiales Canada en tant que représentant du Canada au sein du groupe de travail de l’OCDE sur la corruption et des groupes de travail sur la lutte contre la corruption aux Nations Unies et au G20. De plus, le BDPRH participe actuellement à des projets de développement international, notamment le renforcement de l’éthique et de l’intégrité en Afrique du Sud et la modernisation de la fonction publique péruvienne.
- Fournir des informations sur les efforts du Canada en matière de lutte contre la corruption au ministère de la Justice Canada en tant que représentant canadien au Mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la Convention interaméricaine contre la corruption de l’Organisation des États américains.
Activités d’éducation et de sensibilisation
Dans cette section
À l’échelle du gouvernement
En complément des activités du BDPRH visant à promouvoir les pratiques éthiques et un environnement positif pour la divulgation d’actes répréhensibles dans l’ensemble de la fonction publique, l’EFPC offre une formation à l’échelle du gouvernement pour promouvoir les valeurs et l’éthique au travail.
En 2021, l’EFPC a constaté une augmentation de 25 % de l’achèvement des cours sur les valeurs et l’éthique qu’elle propose, par rapport à 2020 :
- 24 967 fonctionnaires ont suivi le cours obligatoire de l’EFPC « Fondements des valeurs et de l’éthique pour les employés » (C255);
- 1 460 gestionnaires ont suivi le cours « Fondements des valeurs et de l’éthique pour les gestionnaires » (C355).
Organisations du secteur public fédéral
Comme pour les années précédentes, les organisations du secteur public fédéral ont pris des mesures pour sensibiliser davantage les fonctionnaires au processus de divulgation et les renseigner à ce sujet et offrir un soutien aux fonctionnaires qui souhaitent dénoncer des actes répréhensibles. Notons à titre d’exemple les activités suivantes :
- créer des sites intranet et des messages destinés à accroître le degré de sensibilisation au processus de divulgation;
- créer des affiches afin de promouvoir une ligne d’assistance téléphonique en matière d’éthique;
- organiser des examens annuels des codes de conduite et des procédures de divulgation de l’organisation;
- fournir une formation sur les valeurs et l’éthique et d’autres produits de formation en ligne à rythme libre;
- envoyer des courriels à tout le personnel et informer les nouveaux employés;
- organiser des assemblées générales, des réunions de tout le personnel, des groupes de discussion et des discussions virtuels;
- créer des balados;
- promouvoir la dénonciation par l’intermédiaire de tiers et le SAFF.
Voici quelques exemples des efforts investis par certaines organisations pour faire connaître le processus de divulgation et renseigner les fonctionnaires à ce sujet en 2020-2021 :
- le Service correctionnel du Canada a remanié les pages sur la divulgation dans son intranet afin de fournir au personnel des renseignements clairs et pertinents sur son Bureau de divulgation interne, le processus de divulgation et les rôles et responsabilités des employés et de la direction relativement à la Loi;
- EDSC a publié une affiche intitulée « Quelque chose vous semble anormal au travail? » et un balado intitulé « Adapter nos priorités à la nouvelle normalité » dans ses comptes de médias sociaux afin d’accroître la sensibilisation aux pratiques exemplaires en rapport avec son Code de conduite et d’en faire la promotion;
- Environnement et Changement climatique Canada a diffusé des messages de sensibilisation, fait la promotion d’un cadre de recours évolutif et mis en place une formation obligatoire pour renseigner davantage le personnel au sujet de la Loi, de la divulgation d’actes répréhensibles, de la confidentialité et des mesures de protection contre les représailles;
- le Centre de recherches pour le développement international a fait connaître la Loi en affichant des messages sur la divulgation d’actes répréhensibles sur des écrans de téléviseurs dans le bureau et a mis à jour la politique interne et les procédures de divulgation pour les aligner sur la législation et les pratiques exemplaires.
Si l’EFPC a vu une augmentation du nombre de fonctionnaires qui ont suivi ses cours, les autres organisations du secteur public fédéral ont, dans l’ensemble, indiqué qu’elles ont fourni à leurs employés moins de formation complémentaire interne sur les valeurs et l’éthique qu’en 2019‑2020, certaines citant la pandémie comme raison de la réduction de leurs activités de formation.
En plus de la formation de l’EFPC, environ une organisation sur cinq a déclaré :
- qu’elle offre des modules d’apprentissage et une formation en ligne à rythme libre sur les valeurs et l’éthique et les questions connexes ou sur la Loi;
- qu’elle donne une formation obligatoire autonome propre à l’organisation dans ces domaines.
Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux : l’éthique en milieu de travail
Dans cette section
Chaque année, le BDPRH réalise le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF), ce qui permet à la fonction publique d’évaluer ce qu’elle fait bien et ce qu’elle pourrait améliorer afin de garantir l’amélioration continue des pratiques de gestion des personnes au sein du gouvernement.Footnote 2
Le sondage comprend trois questions sur ce que les fonctionnaires considèrent comme étant un milieu de travail éthique. Les résultats donnent un aperçu de la façon dont les fonctionnaires sont équipés pour faire face à des questions telles que les dilemmes liés aux valeurs et à l’éthique. En outre, les résultats peuvent être désagrégés, notamment en fonction de la démographie, de la région ou de l’organisation.Footnote 3
Résultats pour l’ensemble de la fonction publique
Les résultats du SAFF de 2020 montrent une perception plus positive de l’éthique en milieu de travail pour l’ensemble de la fonction publique, par rapport aux dernières années.
- 74 % des fonctionnaires ont indiqué qu’ils estiment que leur ministère ou organisme fait un bon travail de promotion des valeurs et de l’éthique dans le milieu de travail, ce qui représente une hausse par rapport au résultat de 69 % obtenu en 2019 et en 2018.Footnote 4
- 73 % des fonctionnaires ont répondu que les cadres supérieurs de leur ministère ou organisme donnent l’exemple en matière de comportement éthique, contre 68 % en 2019. Ce résultat correspond à une tendance générale à la hausse au cours des cinq derniers SAFF, puisqu’il était de 58 % en 2011.
- 73 % des fonctionnaires ont indiqué qu’ils sauraient où aller pour obtenir de l’aide afin de résoudre la situation s’ils étaient confrontés à un dilemme éthique ou à un conflit entre les valeurs dans le lieu de travail, une hausse par rapport au résultat de 71 % en 2019. Il est trop tôt pour signaler un renversement de la tendance à la baisse observée depuis que cet indicateur a atteint un sommet de 77 % en 2014.
- 55 % des fonctionnaires ont indiqué qu’ils ont le sentiment de pouvoir entamer un processus de recours officiel (par exemple, grief, plainte ou appel) sans crainte de représailles, soit une hausse par rapport au pourcentage de 50 % obtenu en 2019. Bien que cet indicateur ait tendance à augmenter depuis 2011, il est encore possible de faire mieux.
Résultats désagrégés
Les résultats obtenus pour les questions du SAFF sur l’éthique ont été analysés en ventilant les données par sexe, province et territoire, groupe visé par l’équité en matière d’emploi, groupe d’emploi et mandat organisationnel afin de mieux comprendre le paysage des valeurs et de l’éthique de la fonction publique fédérale. Cette analyse a permis de mieux comprendre les domaines dans lesquels il existe des différences notables entre les points de vue de groupes de fonctionnaires particuliers et ceux des autres groupes, ou de la fonction publique dans son ensemble.Footnote 5 Des exemples sont présentés ci-dessous.
- Les employés qui s’identifient comme personnes en situation de handicap, Autochtones ou personnes de diverses identités de genre ont signalé des taux de harcèlement et de violence presque deux fois plus élevés et des taux de discrimination de deux à trois fois plus élevés, par rapport à ceux de l’ensemble de la fonction publique. Les personnes appartenant à une minorité visible ont signalé des taux de discrimination plus élevés que ceux de la fonction publique dans son ensemble. Les expériences vécues par ces employés peuvent avoir une incidence sur leur décision de poursuivre ou non un processus de recours officiel.
- Les employés de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan ont généralement une opinion moins positive à l’égard d’un milieu de travail éthique que les employés situés à d’autres endroits. Cependant, une certaine amélioration a été observée en Colombie-Britannique et en Alberta par rapport à 2019-2020.
- Les employés travaillant dans le groupe d’emploi de la sécurité et dans les organisations militaires et de la sécurité sont moins positifs à l’égard d’un environnement éthique dans leur lieu de travail que l’ensemble de la fonction publique. Il convient de mentionner que seuls 47 % des employés qui appartiennent au groupe d’emploi de la sécurité et 62 % des employés qui travaillent au sein d’organisations militaires et de la sécurité ont donné une réponse positive à la question de savoir si les cadres supérieurs dans leur ministère ou organisme montraient l’exemple en affichant un comportement éthique. Ce pourcentage était de 73 % pour l’ensemble de la fonction publique.
- Seuls 41 % des employés qui travaillent à l’étranger étaient convaincus de pouvoir lancer une procédure de recours officielle sans crainte de représailles, contre 55 % pour l’ensemble de la fonction publique. Seuls 64 % des membres de ce groupe ont donné une réponse positive à la question de savoir si les cadres supérieurs de leur ministère ou organisme montraient l’exemple en affichant un comportement éthique, par opposition à 73 % pour l’ensemble de la fonction publique.
- Les employés qui travaillent dans le groupe des services juridiques étaient moins convaincus de pouvoir lancer un processus de recours officiel sans crainte de représailles (46 %), un taux qui est inférieur à celui de l’ensemble de la fonction publique (55 %).
Ces informations permettront au BDPRH et aux administrateurs généraux de mieux orienter leur stratégie de sensibilisation ciblée afin de promouvoir davantage les pratiques éthiques et un milieu de travail positif aux fins de la divulgation d’actes répréhensibles dans le secteur public.
Activités de divulgation organisationnelles
Dans cette section
- Demandes de renseignements et activités de divulgation signalées
- Demandes de renseignements
- Étapes du processus de divulgation d’un acte répréhensible
- Étape 1 - Divulgations d’informations concernant des allégations
- Étape 2 - Évaluation des allégations
- Étape 3 - Enquête sur les allégations
- Étape 4 - Conclusions et mesures correctives déclarées
Demandes de renseignements et activités de divulgation signalées
Dans le cadre des efforts continus visant à améliorer les rapports sur les activités de divulgation du secteur public, en 2020-2021, le BDPRH a demandé aux organisations de rendre compte du nombre d’allégations d’actes répréhensibles figurant dans chaque divulgation faite par des fonctionnaires à leur superviseur ou à l’agent supérieur en matière de divulgations. La demande du BDPRH reflète le fait qu’un seul acte de divulgation peut comprendre plus d’une allégation d’acte répréhensible, comme le souligne l’article 8 de la Loi. Le fait de signaler le nombre d’allégations et le nombre de divulgations permet d’apporter plus de précisions en comparaison aux rapports précédents dans lesquels chaque allégation était comptée comme une divulgation distincte. L’annexe D contient un glossaire des termes clés utilisés dans le présent rapport.
Demandes de renseignements
Les fonctionnaires peuvent demander des renseignements sur le processus de divulgation sans faire de divulgation ou d’allégation officielle. Le nombre de demandes de renseignements au sujet de la Loi a considérablement diminué en 2020-2021 pour atteindre 172, soit le nombre le plus bas des cinq dernières années. Comme le montre la figure 1, une tendance semblable peut être observée dans le nombre de demandes de renseignements et d’allégations.
Figure 1 - Version textuelle
Type | 2016-2017 | 2017-2018 | 2018-2019 | 2019-2020 | 2020-2021 |
---|---|---|---|---|---|
Nombres de demandes de renseignements sur la Loi | 212 | 293 | 323 | 250 | 172 |
Nombre d’allégations en vertu de la Loi | 210 | 296 | 272 | 220 | 174 |
Il est difficile de dire précisément ce qui contribue à la tendance à la baisse dans le nombre de demandes de renseignements indiqué dans la figure 1. Cette tendance peut donner à penser que les efforts visant à mieux faire connaître la Loi, ainsi que les autres mécanismes de recours, ont permis aux fonctionnaires de mieux comprendre les mécanismes à leur disposition. La tendance pourrait également être le résultat du fait que les fonctionnaires ont travaillé à distance en raison des restrictions relatives à la COVID-19 au cours de l’année écoulée et qu’ils ont moins d’occasions d’observer des activités qui pourraient mener à une divulgation. La tendance peut aussi être influencée par d’autres facteurs, car les données ne permettent pas de tirer une conclusion sur ce point.
Étapes du processus de divulgation d’un acte répréhensibleFootnote 6
Étape 1 - Divulgation d’informations concernant des allégations
Divulgation d’une ou de plusieurs allégations d’actes répréhensibles.
Étape 2 - Évaluation des allégations
Évaluation des allégations pour en vérifier l’admissibilité en vertu de la Loi.
Étape 3 - Enquête sur les allégations
Réalisation d’une enquête si l’allégation est admissible. Si elle ne l’est pas, prise en considération d’autres mesures correctives ou recours.
Étape 4 - Conclusions et mesures correctives déclarées
Présentation des conclusions et prise des mesures correctives qui s’imposent.
Étape 1 - Divulgations d’informations concernant des allégations
En 2020-2021, 123 fonctionnaires ont fait 101 divulgations contenant 174 allégations, ce qui représente le nombre de nouvelles allégations divulguées le plus faible au cours des cinq dernières années (figure 2).Footnote 7
Figure 2 - Version textuelle
Type | 2016-2017 | 2017-2018 | 2018-2019 | 2019-2020 | 2020-2021 |
---|---|---|---|---|---|
Nombre d’allégations reportées de l’exercice précédent | 122 | 128 | 173 | 238 | 193 |
Nombre de nouvelles allégations divulguées au cours de cet exercice | 209 | 291 | 269 | 220 | 174 |
Le nombre d’allégations reportées de l’exercice précédent a diminué, passant de 238 allégations en 2019‑2020 à 193 en 2020-2021. Sur les 193 allégations reportées de 2019-2020 à 2020-2021, 101 (52 %) ont été divulguées en 2019-2020 et 92 (48 %), en 2018-2019 ou avant.
Selon les organisations du secteur public fédéral, le manque de capacité d’enquête à l’interne est un des obstacles qui nuit à la résolution rapide des cas de divulgation. Pour surmonter cet obstacle, le BDPRH a mis en place en 2018 une offre à commandes principale et nationale (OCPN) pour les services d’enquête, et la liste des fournisseurs de services disponibles qui en a découlé est régulièrement mise à jour.
Six grandes organisations et une petite organisation ont eu recours à l’OCPN en 2020-2021. Les organisations, peu importe la taille, ont donné des réponses positives concernant l’OCPN. Elles ont indiqué par exemple que l’OCPN les aidait à obtenir facilement et rapidement des services d’enquête de fournisseurs qualifiés et bilingues, ce qui est particulièrement vrai pour les organisations qui ne disposent pas d’une capacité d’enquête à l’interne. Un petit nombre d’organisations ont déclaré que l’OCPN n’avait eu aucune incidence sur leur capacité d’enquête, soit parce qu’elles disposaient de leurs propres enquêteurs, soit parce que l’OCPN ne s’appliquait pas à elles, comme dans le cas des sociétés d’État.
Étape 2 - Évaluation des allégations
Chaque allégation est évaluée par l’agent supérieur en matière de divulgation interne au sein de l’organisation afin de déterminer si elle correspond à la définition d’un acte répréhensible de la Loi et s’il y a matière à enquête.
En 2020-2021, 51 % (188 sur 367) du nombre total des allégations ont été évaluées.Footnote 8 Ce pourcentage représente une baisse par rapport à la tendance à la hausse observée des quatre années précédentes, pour lesquelles le pourcentage des allégations évaluées se situait entre 54 % en 2017-2018 et 61 % en 2019-2020 (figure 3).
Sur les 188 allégations évaluées en 2020-2021, 102 (54 %) ont été reportées des années précédentes, dont 65 (35 %) ont été divulguées en 2019-2020 et 37 (19 %), en 2018-2019 ou avant.
Figure 3 - Version textuelle
Type | 2016-2017 | 2017-2018 | 2018-2019 | 2019-2020 | 2020-2021 |
---|---|---|---|---|---|
Nombre total des allégations | 332 | 424 | 445 | 458 | 367 |
Nombre d’allégations évaluées | 195 | 230 | 243 | 280 | 188 |
Allégation par type d’acte répréhensible
Par rapport à l’année précédente, le pourcentage d’allégations sur :
- une contravention grave d’un code de conduite a diminué (de 48 % en 2019-2020 à 36 % en 2020‑2021);
- une utilisation abusive de fonds ou de biens publics a diminué (de 23 % en 2019-2020 à 11 % en 2020-2021).
Le pourcentage d’allégations portant sur un cas grave de mauvaise gestion dans le secteur public a augmenté (de 17 % en 2019-2020 à 27 % en 2020-2021) (figure 4).
Bien que le nombre d’allégations de contravention grave d’un code de conduite ait diminué au cours des deux dernières années, il s’agit toujours de l’allégation d’acte répréhensible la plus fréquente, ce qui est peut-être attribuable au fait que les codes de conduite comportent des normes explicites concernant les comportements attendus, permettant ainsi aux fonctionnaires de repérer plus facilement les contraventions graves.
Figure 4 - Version textuelle
Type | Pourcentage des 174 nouvelles allégations divulguées en 2020-2021 |
---|---|
La contravention grave d’un code de conduite | 36 % |
Les cas graves de mauvaise gestion dans le secteur public | 27 % |
La contravention d’une loi fédérale ou provinciale | 14 % |
L’usage abusive des fonds ou des biens publics | 11 % |
Le fait de sciemment ordonner ou conseiller à une personne de commettre un acte répréhensible | 6 % |
Le fait de causer, par action ou omission, un risque grave et précis pour la vie, la santé ou la sécurité humaines ou pour l’environnement | 6 % |
Allégations auxquelles on a donné suite ou auxquelles on n’a pas donné suite
En 2020-2021, sur les 188 allégations évaluées, on a donné suite à 112 d’entre elles qui ont été jugées conformes à la définition d’un acte répréhensible en vertu de la Loi. Comme le montre la figure 5, ces 112 allégations comprennent 43 allégations divulguées en 2020-2021, 40, en 2019‑2020 et 29, en 2018-2019 ou avant.
En outre, on n’a pas donné suite à 76 des 188 allégations évaluées qui ne répondaient pas à la définition d’un acte répréhensible en vertu de la Loi. Ces 76 allégations comprennent 43 allégations divulguées en 2020-2021, 25, en 2019-2020 et huit, en 2018-2019 ou avant.
Figure 5 - Version textuelle
Type | Divulguées en 2018-2019 ou avant | Divulguées en 2019-2020 | Divulguées en 2020-2021 |
---|---|---|---|
Allégations d’actes répréhensibles auxquelles on a donné suite | 29 | 40 | 43 |
Allégations d’actes répréhensibles auxquelles on n’a pas donné suite | 8 | 25 | 43 |
Comme le montre la figure 6 ci-dessous, au cours des quatre années précédentes, le nombre d’allégations qui correspondaient à la définition d’un acte répréhensible et auxquelles on a donné suite en vertu de la Loi a fluctué. En 2017-2018, on a donné suite à 60 % des allégations (139 sur 230), par rapport à 41 % des allégations (116 sur 280) en 2019-2020.
Figure 6 - Version textuelle
Type | 2016-2017 | 2017-2018 | 2018-2019 | 2019-2020 | 2020-2021 |
---|---|---|---|---|---|
Allégations d’actes répréhensibles auxquelles on n’a pas donné suite | 97 | 91 | 129 | 164 | 76 |
Allégations d’actes répréhensibles auxquelles on a donné suite | 98 | 139 | 114 | 116 | 112 |
Nombre total d’allégations évaluées au cours de cet exercice | 195 | 230 | 243 | 280 | 188 |
En 2020-2021, on n’a pas donné suite à 76 allégations qui ne répondaient pas à la définition d’un acte répréhensible en vertu de la Loi.Footnote 9 Voici les faits saillants de la figure 7 :
- 42 % des allégations ont été transférées à d’autres processus de recours, soit une augmentation par rapport à 2019-2020 (35 %);
- 30 % de ces allégations ont donné lieu à d’autres mesures (par exemple, elles ont été réglées officieusement ou retirées), soit une augmentation par rapport à 2019-2020 (15 %);
- 27 % n’ont pas été transférées à un autre processus de recours et n’ont pas nécessité de mesures supplémentaires, soit une baisse par rapport à 2019-2020 (50 %);
- 22 % ont été transférées à la procédure de plainte pour harcèlement et violence, soit une augmentation par rapport à 2019-2020 (5 %).
Figure 7 - Version textuelle
Type | Pourcentage des 76 allégations qui ne répondaient pas à la définition d’un acte répréhensible en 2020-2021 |
---|---|
Autres mesures prises | 30 % |
N’ont pas été transférées à un processus de recours comme il est mentionné ci-dessous | 27 % |
Transfert à la procédure de plainte pour harcèlement et violence en vertu du Code canadien du travail | 22 % |
Transfert au processus de plainte pour droits de la personne en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne | 12 % |
Transfert au processus de règlement des griefs en vertu de la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral | 4 % |
Transfert au processus de plainte de dotation en vertu de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique | 2 % |
Transfert au processus de plainte concernant la protection de la vie privée en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels | 2 % |
Comme il est indiqué ci-dessus, les allégations qui ne répondent pas à la définition d’un acte répréhensible et auxquelles on n’a pas donné suite en vertu de la Loi sont, dans bon nombre des cas, transférées à des mécanismes de recours plus appropriés afin de déterminer si des interventions ou des mesures de soutien supplémentaires sont nécessaires.
Étape 3 - Enquête sur les allégations
En 2020-2021, 63 enquêtes officiellesFootnote 11 ont été lancées, soit le nombre le plus élevé des quatre dernières années. La plupart de ces enquêtes visaient une ou deux allégations, mais certaines d’entre elles en visaient jusqu’à neuf. Sur ces 63 enquêtes, 31 portaient sur des allégations divulguées en 2020‑2021, 20 sur des allégations divulguées en 2019-2020 et 12, sur des allégations divulguées en 2018-2019 ou avant (figure 8).
Au 31 mars 2021, 30 enquêtes avaient été achevées. Parmi celles-ci, neuf portaient sur 23 allégations divulguées en 2020-2021, 12, sur 18 allégations divulguées en 2019-2020, et neuf, sur 33 allégations divulguées en 2018-2019 ou avant.
Enfin, 33 enquêtes étaient encore en cours à la fin de la période visée par le présent rapport. Elles seront donc reportées au prochain exercice. Parmi celles-ci, 22 enquêtes visaient des allégations divulguées en 2020-2021, huit, des allégations divulguées en 2019-2020 et trois, des allégations divulguées en 2018-2019 ou avant.
Figure 8 - Version textuelle
Type | Divulguées en 2018-2019 ou avant | Divulguées en 2019-2020 | Divulguées en 2020-2021 |
---|---|---|---|
Enquêtes lancées en 2020-2021 | 12 | 20 | 31 |
Enquêtes achevées au plus tard en mars 2021 | 9 | 12 | 9 |
Enquêtes reportées en 2021-2022 | 3 | 8 | 22 |
Étape 4 - Conclusions et mesures correctives déclarées
En 2020-2021, les 30 enquêtes achevées en date du 31 mars 2021 visaient 74 allégations. De ce nombre, 12 allégations ont donné lieu à un constat d’acte répréhensible et 19, à des mesures correctives. Pour sept des 19 allégations qui ont donné lieu à des mesures correctives, aucun acte répréhensible n’a été constatéFootnote 12 (figure 9).
Quelques tendances ont été observées :
- une augmentation du nombre d’allégations ayant donné lieu à un constat d’acte répréhensible et à des mesures correctives par rapport à 2019-2020;
- une baisse du nombre d’allégations n’ayant donné lieu qu’à des mesures correctives, une tendance qui se poursuit depuis 2017-2018;
- un plus grand nombre d’allégations qui ont donné lieu à un constat d’acte répréhensible et à des mesures correctives qu’à seulement des mesures correctives, pour la première fois depuis 2016-2017.
Figure 9 - Version textuelle
Type | 2016-2017 | 2017-2018 | 2018-2019 | 2019-2020 | 2020-2021 |
---|---|---|---|---|---|
Allégations qui ont donné lieu à un constat d’acte répréhensible et à des mesures correctives | 10 | 16 | 7 | 3 | 12 |
Allégations qui ont donné lieu à des mesures correctives sans qu’il y ait eu de constat d’acte répréhensible | 17 | 28 | 20 | 11 | 7 |
Total des mesures correctives | 27 | 44 | 27 | 14 | 19 |
Annexe A - Sommaire des activités organisationnelles liées aux divulgations en vertu de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles
Dans cette section
- A.1 Activité liées aux divulgations, de 2016-2017 à 2020-2021
- A.2 Organisations qui ont fait état d’activités en vertu de la Loi en 2020-2021
- A.3 Organisations qui ont déclaré un constat d’acte répréhensible en vertu de la Loi en 2020-2021
- A.4 Organisations qui ont déclaré ne pas avoir eu d’activités liées à des divulgations en 2020-2021
- A.5 Organisations qui n’ont pas d’agent supérieur en matière de divulgations d’actes répréhensibles conformément au paragraphe 10 (4) de la Loi
- A.6 Organisations inactives aux fins de production de rapports
Le paragraphe 38.1 (1) de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (la Loi) exige que les administrateurs généraux préparent un rapport sur les activités liées aux divulgations faites dans leur organisation et qu’ils le soumettent au dirigeant principal des ressources humaines dans les 60 jours suivant la fin de chaque exercice. Les statistiques contenues dans le présent rapport sont fondées sur ces rapports. Dans les sections qui suivent, les statistiques des quatre dernières années sont également fournies pour permettre la comparaison. Bien que ces statistiques donnent un aperçu des activités de divulgation interne en vertu de la Loi, il est difficile de tirer des conclusions en raison des différences entre les organisations. Les préoccupations ou questions soulevées par les employés, par exemple, peuvent être traitées par des mécanismes et des processus de recours différents selon l’organisation.
Bien que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) et les Forces armées canadiennes (FAC) soient exclus de la Loi en vertu de l’article 52, ils sont tenus d’établir leurs propres procédures pour la divulgation d’actes répréhensibles, y compris pour la protection des personnes qui divulguent de tels actes. Ces procédures doivent être approuvées par le Conseil du Trésor comme étant semblables à celles énoncées dans la Loi. Les procédures du SCRS ont été approuvées en décembre 2009, celles du CST en juin 2011 et celles des FAC en avril 2012.
A.1 Activité liées aux divulgations, de 2016-2017 à 2020-2021
Demandes de renseignements généraux | 2020-2021 | 2019-2020 | 2018-2019 | 2017-2018 | 2016-2017 |
---|---|---|---|---|---|
Nombre de demandes de renseignements généraux liées à la Loi | 172 | 250 | 323 | 293 | 212 |
Activité de divulgation | 2020-2021 | 2019-2020 | 2018-2019 | 2017-2018 | 2016-2017 |
---|---|---|---|---|---|
Nombre de fonctionnaires ayant fait des divulgations | 123 | s.o. | s.o. | s.o. | s.o. |
Nombre d’allégations divulguées en vertu de la Loi | 169 | 216 | 269 | 291 | 209 |
Nombre de transferts résultant d’allégations divulguées dans une autre organisation du secteur public | 5 | 4 | 3 | 5 | 1 |
Nombre de cas reportés sur la base d’allégations divulguées au cours des années précédentes | 193 | 238 | 173 | 128 | 122 |
Nombre total d’allégations (allégations divulguées, transférées ou reportées) | 367 | 458 | 445 | 424 | 332 |
Nombre d’allégations correspondant à la définition d’un acte répréhensibleFootnote a | 112 | 116 | 114 | 139 | 98 |
Nombre d’allégations qui ne répondaient pas à la définition d’un acte répréhensibleFootnote b | 76 | 164 | 129 | 91 | 97 |
Nombre d’enquêtes ouvertes à la suite de divulgations | 63 | 38 | 59 | 71 | 61 |
Nombre d’allégations ayant abouti à un constat d’acte répréhensible | 12 | 3 | 7 | 16 | 10 |
Nombre d’allégations ayant donné lieu à des mesures correctives | 19 | 11 | 20 | 28 | 17 |
Organisations faisant rapport | 2020-2021 | 2019-2020 | 2018-2019 | 2017-2018 | 2016-2017 |
---|---|---|---|---|---|
Nombre d’organisations actives | 137 | 133 | 134 | 134 | 133 |
Nombre d’organisations qui ont déclaré des demandes de renseignements | 30 | 33 | 35 | 36 | 36 |
Nombre d’organisations qui ont déclaré des allégations divulguées | 27 | 24 | 29 | 35 | 22 |
Nombre d’organisations qui ont déclaré des constats d’actes répréhensibles | 3 | 3 | 3 | 4 | 4 |
Nombre d’organisations qui ont déclaré la prise de mesures correctives | 6 | 4 | 8 | 8 | 7 |
Nombre d’organisations qui ont déclaré avoir trouvé des problèmes systémiques ayant donné lieu à des actes répréhensibles | 2 | 0 | 3 | 2 | 0 |
Nombre d’organisations qui n’ont pas divulgué d’informations sur des constats d’actes répréhensibles dans un délai de 60 jours | 2 | 1 | 1 | 2 | 1 |
A.2 Organisations qui ont fait état d’activités en vertu de la Loi en 2020-2021
Organisation | Demandes de renseignements généraux | Allégations divulguées | Enquêtes amorcées | Allégations divulguées qui ont donné lieu à | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Reçues | Transférées | Reportées de 2019-2020 | Auxquelles on a donné suite | Auxquelles on n’a pas donné suite | Reportées à 2021-2022 | un constat d’acte répréhensible | des mesures correctives | |||
Affaires mondiales Canada | 4 | 28 | 1 | 16 | 8 | 4 | 33 | 13 | 6 | 6 |
Agence canadienne d’inspection des aliments | 0 | 4 | 0 | 17 | 3 | 18 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Agence d’évaluation d’impact du Canada | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Agence de la santé publique du Canada | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 |
Agence des services frontaliers du Canada | 8 | 24 | 0 | 74 | 24 | 13 | 61 | 5 | 0 | 1 |
Agence du revenu du Canada | 5 | 1 | 0 | 3 | 3 | 1 | 0 | 3 | 0 | 0 |
Agriculture et Agroalimentaire Canada | 1 | 3 | 0 | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Anciens Combattants Canada et Tribunal des anciens combattants (révision et appel) | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Autorité du pont Windsor-Détroit | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Centre de recherches pour le développement international | 1 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 1 | 0 | 0 |
Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Commission de la capitale nationale | 4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Commission de la fonction publique du Canada | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Conseil national de recherches Canada | 5 | 1 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Défense nationale | 12 | 8 | 2 | 31 | 11 | 1 | 29 | 6 | 0 | 0 |
Développement économique Canada pour les régions du Québec | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Emploi et Développement social Canada et Commission de l’assurance-emploi du Canada | 12 | 15 | 1 | 9 | 16 | 9 | 0 | 10 | 3 | 4 |
Énergie atomique du Canada limitée | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 1 |
Environnement et changement climatique Canada | 2 | 15 | 0 | 4 | 6 | 0 | 13 | 0 | 0 | 0 |
Exportation et développement Canada | 12 | 2 | 0 | 2 | 0 | 4 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Financement agricole Canada | 0 | 27 | 0 | 0 | 26 | 0 | 1 | 3 | 0 | 4 |
Gendarmerie royale du Canada | 8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada | 0 | 7 | 0 | 1 | 3 | 3 | 2 | 3 | 3 | 3 |
Infrastructure Canada | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Innovation, Sciences et Développement économique Canada et Bureau du surintendant des faillites Canada | 6 | 5 | 0 | 4 | 0 | 2 | 7 | 1 | 0 | 0 |
Ministère de la Justice du Canada | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Monnaie royale canadienne | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Parcs Canada | 7 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Patrimoine canadien | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Pêches et Océans Canada | 3 | 1 | 0 | 1 | 2 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 |
Personnel des Fonds non publics des Forces canadiennes | 1 | 0 | 0 | 2 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Pétrole et gaz des Indiens du Canada | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Ressources naturelles Canada, Office de répartition des approvisionnements d’énergie et Administration du pipe-line du Nord | 2 | 3 | 0 | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Santé Canada | 4 | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | 0 |
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Service correctionnel du Canada | 42 | 5 | 0 | 2 | 2 | 4 | 1 | 1 | 0 | 0 |
Services aux autochtones Canada | 1 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 1 | 0 | 0 |
Services publics et Approvisionnement Canada | 2 | 4 | 0 | 22 | 5 | 0 | 21 | 13 | 0 | 0 |
Société canadienne d’hypothèques et de logement | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Statistique Canada | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Transports Canada | 0 | 1 | 0 | 3 | 0 | 1 | 3 | 0 | 0 | 0 |
VIA Rail Canada Inc. | 18 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total | 172 | 169 | 5 | 193 | 112 | 76 | 179 | 63 | 12 | 19 |
A.3 Organisations qui ont déclaré un constat d’acte répréhensible en vertu de la Loi en 2020-2021
Organisation | Constat d’un acte répréhensible | Mesures correctives |
---|---|---|
Emploi et Développement social Canada (EDSC) |
Le fait de sciemment ordonner ou conseiller à une personne de commettre l’un des actes répréhensibles visés aux alinéas a) à e) [alinéa 8f) de la Loi] La contravention grave d’un code de conduite établi en vertu des articles 5 ou 6 [alinéa 8e) de la Loi] La contravention d’une loi fédérale ou provinciale ou d’un règlement pris sous leur régime [alinéa 8a) de la Loi] Rapport de cas : Actes répréhensibles fondés PSDPA 2018-2019-006 |
Une enquête sur une divulgation a été menée et un gestionnaire a été trouvé coupable d’avoir commis un acte répréhensible en ordonnant ou en conseillant à un employé de commettre un acte répréhensible, et en enfreignant gravement le code de conduite du ministère. L’enquête a également révélé que le Bureau de l’intégrité interne et de la sécurité de la région de l’Ouest canadien et des Territoires avait commis des actes répréhensibles en contrevenant au Règlement sur les marchés de l’État et à la Politique sur les marchés. Les mesures correctives ou administratives appropriées sont en cours de détermination pour les personnes reconnues coupables ou impliquées dans un acte répréhensible. Des mesures de contrôle supplémentaires sont mises en œuvre pour prévenir et éviter l’utilisation inappropriée des cartes d’achat du gouvernement, et répondre à une telle situation.
|
Emploi et Développement social Canada (EDSC) |
L’usage abusif des fonds publics ou des biens publics [alinéa 8b) de la Loi]Footnote 13 Rapport de cas : Actes répréhensibles fondés PSDPA 2019-2020-007 |
Une enquête a été menée à la suite d’une divulgation, et il a été établi qu’un employé avait commis un acte répréhensible en faisant une utilisation non autorisée d’un bien du gouvernement. L’employé n’a pas rendu un téléphone cellulaire BlackBerry du gouvernement du Canada et a continué à utiliser le téléphone cellulaire après avoir pris sa retraite de la fonction publique. La sous-ministre adjointe de la région de l’Ontario a dès lors récupéré le téléphone cellulaire BlackBerry du gouvernement du Canada et a désactivé le compte. De plus, la région de l’Ontario a mis en place un processus rigoureux pour le départ des employés, et la Direction générale de l’innovation, de l’information et de la technologie surveille maintenant méticuleusement l’utilisation des téléphones cellulaires et des autres appareils du ministère afin d’éviter que ce genre de situation ne se reproduise. |
Affaires mondiales Canada |
La contravention grave d’un code de conduite établi en vertu des articles 5 ou 6 [alinéa 8e) de la Loi] Rapport de cas : Actes répréhensibles fondés FW-2018-Q1-00002 |
L’Unité des valeurs et de l’éthique a reçu des divulgations d’actes répréhensibles visant un employé du groupe de la direction et faisant état d’allégations de cas graves de mauvaise gestion et de contraventions graves au Code de valeurs et d’éthique, qui contreviendraient aux alinéas 8c) et e) de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles. Il était allégué que le répondant était impliqué dans des irrégularités en matière de dotation et qu’il avait fait à plusieurs reprises des commentaires inappropriés à des employés, dont certains étaient de nature sexuelle. Il a également été allégué que le répondant a eu des comportements inappropriés qui pourraient constituer du harcèlement systémique. L’enquête a révélé que les allégations de cas graves de mauvaise gestion et d’irrégularités en matière de dotation en personnel n’étaient pas fondées. Cependant, il a été déterminé que la plupart des allégations de commentaires et de comportements sexuels inappropriés étaient fondées et constituaient donc une violation grave du Code de valeurs et d’éthique du ministère. La divulgation a donc été jugée partiellement fondée. La prépondérance de la preuve et la prépondérance des probabilités ont permis de conclure à un acte répréhensible conformément à l’alinéa 8e) de la Loi, c’est-à-dire à une contravention grave d’un code de conduite établi en vertu des articles 5 ou 6 de la Loi. Des mesures administratives ont été prises à l’égard de l’employé membre du groupe de la direction par la personne investie du pouvoir délégué au cours de l’enquête. Ces mesures comprenaient un perfectionnement psychosocial et de l’encadrement. Le répondant a quitté la fonction publique avant la conclusion de l’enquête. Des mesures seront également prises par Affaires mondiales Canada pour rétablir l’environnement de travail au sein de l’unité organisationnelle concernée. |
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) |
Cas graves de mauvaise gestion dans le secteur public [alinéa 8c) de la Loi] Rapport de cas : Actes répréhensibles fondés FW-2021-Q1-00001 |
Le Bureau de divulgation interne a reçu une plainte d’actes répréhensibles commis par un directeur à l’administration centrale. Selon les allégations, le directeur a intimidé et marginalisé un autre employé sous sa supervision (notamment en utilisant un langage vulgaire et des propos raciaux inappropriés), a omis de divulguer un conflit d’intérêts entourant la promotion d’un autre employé avec lequel il entretenait une relation personnelle et a omis de divulguer un autre conflit d’intérêts lié à l’approbation d’un contrat à fournisseur unique avec une organisation tierce dans laquelle il détenait un intérêt financier. L’enquête a révélé que les allégations étaient fondées et que les actions du directeur constituent des actes répréhensibles en vertu de la Loi en lien avec l’alinéa 8c), « des cas graves de mauvaise gestion dans le secteur public ». Bien que le directeur ait démissionné avant la conclusion de l’enquête, il a été recommandé aux hauts fonctionnaires d’IRCC de veiller à ce que les directives, les politiques et les mécanismes de surveillance soient renforcés, afin de prévenir d’éventuels actes d’appropriation illicite de même type et, le cas échéant, de les détecter rapidement. La direction accepte la recommandation du rapport et a élaboré un plan d’action pour y donner suite. |
A.4 Organisations qui ont déclaré ne pas avoir eu d’activités liées à des divulgations en 2020-2021
- Administration canadienne de la sûreté du transport aérien
- Administration de pilotage de l’Atlantique Canada
- Administration de pilotage des Grands Lacs Canada
- Administration de pilotage des Laurentides Canada
- Administration de pilotage du Pacifique Canada
- Agence canadienne de développement économique du Nord
- Agence de la consommation en matière financière du Canada
- Agence de promotion économique du Canada atlantique
- Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario
- Agence spatiale canadienne
- Banque de développement du Canada
- Banque de l’infrastructure du Canada
- Banque du Canada
- Bibliothèque et Archives Canada
- Bureau du Conseil privé
- Bureau du directeur général des élections
- Bureau du registraire de la Cour suprême du Canada
- Bureau du secrétaire du gouverneur général
- Bureau du surintendant des institutions financières Canada
- Bureau du vérificateur général du Canada
- Carrefour Investir au Canada
- Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail
- Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada
- Centre national des Arts
- Commissariat à l’information du Canada
- Commissariat à l’intégrité du secteur public du Canada
- Commissariat à la magistrature fédérale Canada
- Commission canadienne de sûreté nucléaire
- Commission canadienne des grains
- Commission d’examen des plaintes concernant la police militaire
- Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
- Commission des champs de bataille nationaux
- Commission des libérations conditionnelles du Canada
- Commission mixte internationale (section canadienne)
- Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés Canada
- Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
- Conseil de recherches en sciences humaines du Canada
- Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
- Conseil des arts du Canada
- Conseil des produits agricoles du Canada
- Construction de Défense Canada
- Corporation commerciale canadienne
- Corporation de développement des investissements du Canada
- Destination Canada
- Diversification de l’économie de l’Ouest Canada
- École de la fonction publique du Canada
- Femmes et Égalité des genres Canada
- Finances Canada
- Instituts de recherche en santé du Canada
- L’Enquêteur correctionnel Canada
- Marine Atlantique S.C.C.
- Musée canadien de l’histoire et Musée canadien de la guerre
- Musée canadien de la nature
- Musée canadien des droits de la personne
- Musée des beaux-arts du Canada
- Musée des sciences et de la technologie du Canada
- Normes d’accessibilité Canada
- Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public
- Office de commercialisation du poisson d’eau douce
- Office des transports du Canada
- Opérations des enquêtes statistiques
- Postes Canada
- Régie de l’énergie du Canada
- Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
- Secrétariat de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement
- Sécurité publique Canada
- Service administratif des tribunaux judiciaires
- Service des poursuites pénales du Canada
- Services partagés Canada
- Société d’assurance-dépôts du Canada
- Société des ponts fédéraux
- Société Radio-Canada
A.5 Organisations qui n’ont pas d’agent supérieur en matière de divulgations d’actes répréhensibles conformément au paragraphe 10 (4) de la Loi
- Bureau de la sécurité des transports du Canada
- Comité externe d’examen de la GRC
- Comité externe d’examen des griefs militaires
- Commissariat à la protection de la vie privée du Canada
- Commissariat au lobbying du Canada
- Commissariat aux langues officielles
- Commission canadienne des droits de la personne
- Commission canadienne du lait
- Commission du droit d’auteur Canada
- Conseil canadien des normes
- Fondation canadienne des relations raciales
- Musée canadien de l’immigration du Quai 21
- Office national du film
- Savoir polaire Canada
- Secrétariat des conférences intergouvernementales canadiennes
- Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs
- Société immobilière du Canada limitée
- Téléfilm Canada
A.6 Organisations inactives aux fins de production de rapports
- Commission de vérité et réconciliation du Canada
- Directeur, Loi sur les terres destinées aux anciens combattants
- Les Ponts Jacques-Cartier et Champlain Inc.
Annexe B - Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux : l’éthique en milieu de travail
Les données présentées dans cette annexe sont tirées des résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2020 pour la fonction publique.Footnote 14
Figure 10 - Version textuelle
Année du sondage | Réponses positives |
---|---|
2008 | 70 % |
2011 | 74 % |
2014 | 77 % |
2017 | 74 % |
2018 | 71 % |
2019 | 71 % |
2020 | 73 % |
Figure 11 - Version textuelle
Année du sondage | Réponses positives |
---|---|
2011 | 44 % |
2014 | 45 % |
2017 | 48 % |
2018 | 48 % |
2019 | 50 % |
2020 | 55 % |
Figure 12 - Version textuelle
Année du sondage | Réponses positives |
---|---|
2011 | 58 % |
2014 | 62 % |
2017 | 64 % |
2018 | 63 % |
2019 | 68 % |
2020 | 73 % |
Analyse des données désagrégées selon la démographie, la région et le secteur
Démographie
Figure 13 - Version textuelle
Question | Autochtones | Personnes en situation de handicap | Membres d’une minorité visible | Femmes | Fonction publique |
---|---|---|---|---|---|
Question 38. Si j’étais confronté(e) à un dilemme éthique ou à un conflit entre les valeurs du milieu de travail, je saurais où aller pour obtenir de l’aide afin de régler le problème. | 69 % | 66 % | 71 % | 75 % | 73 % |
Question 39. Mon ministère ou organisme fait un bon travail de promotion des valeurs et de l’éthique dans le milieu de travail. | 68 % | 64 % | 74 % | 76 % | 74 % |
Question 40. J’estime pouvoir amorcer un processus de recours officiel (par exemple, grief, plainte, droit d’appel) sans crainte de représailles. | 51 % | 43 % | 54 % | 55 % | 55 % |
Figure 14 - Version textuelle
Année du sondage | Diverses identités de genre | Autochtones | Personnes en situation de handicap | Membres d’une minorité visible | Femmes | Fonction publique |
---|---|---|---|---|---|---|
2018 | 30 % | 25 % | 32 % | 16 % | 16 % | 15 % |
2019 | 29 % | 22 % | 29 % | 14 % | 14 % | 14 % |
2020 | 21 % | 18 % | 23 % | 12 % | 11 % | 11 % |
Figure 15 - Version textuelle
Année du sondage | Diverses identités de genre | Autochtones | Personnes en situation de handicap | Membres d’une minorité visible | Femmes | Fonction publique |
---|---|---|---|---|---|---|
2018 | 23 % | 15 % | 25 % | 12 % | 8 % | 8 % |
2019 | 20 % | 14 % | 23 % | 12 % | 8 % | 8 % |
2020 | 20 % | 12 % | 19 % | 11 % | 7 % | 7 % |
Région
Province, territoire ou région de la capitale nationale | Question 38. Si j’étais confronté(e) à un dilemme éthique ou à un conflit entre les valeurs du milieu de travail, je saurais où aller pour obtenir de l’aide afin de régler le problème. (%) |
Question 39. Mon ministère ou organisme fait un bon travail de promotion des valeurs et de l’éthique dans le milieu de travail. (%) |
Question 40. J’estime pouvoir amorcer un processus de recours officiel (par exemple, grief, plainte, droit d’appel) sans crainte de représailles. (%) |
---|---|---|---|
Alberta |
71 |
70 |
53 |
Colombie-Britannique |
70 |
69 |
52 |
Manitoba |
73 |
74 |
56 |
Région de la capitale nationale |
74 |
77 |
56 |
Nouveau-Brunswick |
77 |
76 |
61 |
Terre-Neuve-et-Labrador |
80 |
83 |
66 |
Territoires du Nord-Ouest |
73 |
72 |
57 |
Nouvelle-Écosse |
70 |
70 |
55 |
Nunavut |
71 |
74 |
56 |
Ontario (sauf la région de la capitale nationale) |
72 |
72 |
55 |
À l’extérieur du Canada |
80 |
71 |
41 |
Île-du-Prince-Édouard |
79 |
81 |
62 |
Québec (sauf la région de la capitale nationale) |
71 |
74 |
58 |
Saskatchewan |
71 |
69 |
52 |
Yukon |
72 |
69 |
58 |
Secteur
Mandat organisationnel | Question 38. Si j’étais confronté(e) à un dilemme éthique ou à un conflit entre les valeurs du milieu de travail, je saurais où aller pour obtenir de l’aide afin de régler le problème. (%) | Question 39. Mon ministère ou organisme fait un bon travail de promotion des valeurs et de l’éthique dans le milieu de travail. (%) | Question 40. J’estime pouvoir amorcer un processus de recours officiel (par exemple, grief, plainte, droit d’appel) sans crainte de représailles. (%) |
---|---|---|---|
Agents du Parlement |
78 |
82 |
65 |
Développement commercial et économique |
70 |
73 |
52 |
Organismes centraux et opérations gouvernementales |
76 |
78 |
59 |
Application de la loi et secteur réglementaire |
77 |
81 |
61 |
Justice, cours et tribunaux |
74 |
75 |
50 |
Basé sur les sciences |
72 |
74 |
55 |
Sécurité et armée |
67 |
65 |
51 |
Secteur social et culturel |
77 |
79 |
58 |
Fonction publique |
73 |
74 |
55 |
Groupe d’emploi | Question 38. Si j’étais confronté(e) à un dilemme éthique ou à un conflit entre les valeurs du milieu de travail, je saurais où aller pour obtenir de l’aide afin de régler le problème. (%) | Question 39. Mon ministère ou organisme fait un bon travail de promotion des valeurs et de l’éthique dans le milieu de travail. (%) | Question 40. J’estime pouvoir amorcer un processus de recours officiel (par exemple, grief, plainte, droit d’appel) sans crainte de représailles. (%) |
---|---|---|---|
Accès à l’information et protection des renseignements personnels |
79 |
81 |
61 |
Administration et opérations |
77 |
77 |
58 |
Centre de contact avec la clientèle |
77 |
81 |
63 |
Communications ou affaires publiques |
74 |
76 |
56 |
Conformité, inspection et application de la loi |
72 |
71 |
52 |
Sciences des données |
72 |
77 |
59 |
Évaluation |
73 |
77 |
54 |
Organismes de réglementation fédéraux |
73 |
73 |
52 |
Gestion financière |
76 |
79 |
58 |
Professionnels de la santé |
67 |
65 |
49 |
Ressources humaines |
80 |
80 |
61 |
Gestion de l’information |
74 |
77 |
59 |
Technologie de l’information |
76 |
79 |
62 |
Audit interne |
79 |
82 |
61 |
Services juridiques |
74 |
74 |
46 |
Services de bibliothèque |
73 |
73 |
56 |
Gestion du matériel |
71 |
72 |
60 |
Aucune de ces réponses |
69 |
68 |
51 |
Autres services au public |
73 |
73 |
56 |
Politiques |
73 |
74 |
51 |
Approvisionnement |
78 |
79 |
61 |
Gestion de projet |
74 |
76 |
54 |
Biens immobiliers |
71 |
72 |
57 |
Sciences et technologie |
69 |
73 |
55 |
Sécurité |
57 |
51 |
40 |
Annexe C - Processus de divulgation en vertu de la Loi
Annexe D - Termes clés
Dans cette section
Aux fins de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (la Loi) et du présent rapport, on entend par fonctionnaire « toute personne employée dans le secteur public », notamment les administrateurs généraux des organisations du secteur public, mais pas les autres personnes nommées par le gouverneur en conseil (par exemple, juges ou membres du conseil d’administration des sociétés d’État) ni les parlementaires ni leur personnel.
La Loi définit un acte répréhensible comme l’une des actions suivantes commises au sein du secteur public ou le concernant :
- la contravention d’une loi ou d’un règlement fédéral ou provincial;
- l’usage abusif des fonds ou des biens publics;
- les cas graves de mauvaise gestion dans le secteur public;
- la contravention grave d’un code de conduite établi en vertu de la Loi;
- le fait de causer, par action ou omission, un risque grave et précis pour la vie, la santé ou la sécurité humaines ou pour l’environnement;
- le fait de sciemment ordonner ou conseiller à une personne de commettre un acte répréhensible.
Une divulgation protégée est une divulgation faite de bonne foi par un fonctionnaire dans l’une des conditions suivantes :
- en vertu de la Loi, au superviseur immédiat ou aux cadres supérieurs du fonctionnaire pour la divulgation d’un acte répréhensible, ou au commissaire à l’intégrité du secteur public du Canada;
- dans le cadre d’une procédure parlementaire;
- au cours d’une procédure établie en vertu de toute autre loi fédérale;
- lorsque la loi l’exige.
La Loi définit représailles comme l’une des mesures suivantes prises à l’encontre d’un fonctionnaire pour le motif qu’il a fait une divulgation protégée ou qu’il a collaboré de bonne foi à une enquête sur une divulgation :
- toute sanction disciplinaire;
- la rétrogradation du fonctionnaire;
- le licenciement du fonctionnaire;
- toute mesure portant atteinte à l’emploi ou aux conditions de travail du fonctionnaire;
- toute menace à cet égard.
Toute organisation assujettie à la Loi est tenue d’établir des procédures internes pour gérer les divulgations faites au sein de l’organisation. Les organisations qui sont trop petites pour établir leurs propres procédures internes peuvent déclarer une exception en vertu du paragraphe 10 (4) de la Loi.
Dans les organisations qui ont déclaré une exception, les divulgations en vertu de la Loi peuvent être faites auprès du commissaire à l’intégrité du secteur public du Canada.
L’agent supérieur en matière de divulgation d’actes répréhensibles est la personne désignée dans chaque organisation à qui il appartient de prendre connaissance des divulgations en vertu de la Loi, et d’y donner suite. Les agents supérieurs ont les rôles de leadership clés suivants pour la mise en œuvre de la Loi dans leur organisation :
- fournir aux fonctionnaires des informations, des conseils et des lignes directrices concernant les procédures de divulgation internes de l’organisation, y compris la divulgation d’informations, la conduite d’enquêtes sur les divulgations et le traitement des divulgations faites aux superviseurs;
- recueillir et consigner les divulgations et les examiner pour déterminer s’il existe des motifs suffisants pour prendre des mesures supplémentaires en vertu de la Loi;
- gérer les enquêtes sur les divulgations, y compris déterminer s’il convient de donner suite à une divulgation en vertu de la Loi, d’ouvrir une enquête ou d’y mettre fin;
- lorsqu’une divulgation ou une enquête relative à une divulgation vise une autre organisation du secteur public fédéral, coordonner le traitement de la divulgation en collaboration avec l’agent supérieur de l’organisation concernée;
- communiquer par écrit à la personne ou aux personnes ayant fait une divulgation le résultat de tout examen ou de toute enquête se rapportant à la divulgation, ainsi que l’état d’avancement des mesures prises pour donner suite à la divulgation, s’il y a lieu;
- rendre compte directement à son administrateur général des résultats des enquêtes et tout problème systémique pouvant donner lieu à un acte répréhensible, et lui recommander des mesures correctives, s’il y a lieu.
Autres termes pertinents
- allégation d’actes répréhensibles
- Déclaration d’actes répréhensibles éventuels au sens de l’article 8 de la Loi. L’allégation doit être divulguée de bonne foi, et la personne qui la divulgue doit avoir des motifs raisonnables de croire qu’elle est vraie.
- divulgation
- Communication de renseignements par un fonctionnaire à son supérieur immédiat ou à un agent supérieur en matière de divulgation d’actes répréhensibles et qui comprend une ou plusieurs allégations d’actes répréhensibles possibles commis au sein du secteur public, conformément à l’article 12 de la Loi.
- divulgation à laquelle l’organisation a donné suite (divulgation admissible)
- Divulgation contenant des allégations pour lesquelles des mesures, notamment une analyse préliminaire, un exercice d’établissement des faits et une enquête, ont été prises pour déterminer si un acte répréhensible a été commis et où cette détermination a été faite au cours de la période visée par le rapport.
- divulgation à laquelle l’organisation n’a pas donné suite (divulgation inadmissible)
- Divulgation contenant des allégations pour lesquelles l’agent supérieur désigné en matière de divulgation d’actes répréhensibles a déterminé qu’elles ne répondaient pas à la définition d’un acte répréhensible en vertu de la Loi. Les allégations contenues dans la divulgation ont été transférées à un autre processus ou n’ont pas nécessité de mesures supplémentaires.
- demande de renseignements généraux
- Demande d’information sur les procédures établies en vertu de la Loi ou sur d’éventuels actes répréhensibles, à l’exclusion des divulgations en tant que telles.
- enquête
- Enquête officielle déclenchée par une divulgation. Une enquête peut porter sur une seule allégation ou sur plusieurs allégations découlant d’une divulgation d’un acte répréhensible présumé.
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le président du Conseil du Trésor, 2021,
No de catalogue BT23-1F-PDF, ISSN : 2292-0498
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