Cadre de responsabilisation des services correctionnels pour Autochtones : Rapport annuel 2023 à 2024

Image de couverture composée de quatre photos en couleur : deux grandes sur les côtés et deux petites au centre. Photo 1 : deux mains qui se tiennent. Photo 2 : cour de prison ensoleillée avec clôture. Photo 3 : vue aérienne d’une prison. Photo 4 : femme en uniforme du Service correctionnel du Canada, tête inclinée vers le bas, casquette couvrant les yeux.
Reconnaissance du territoire

Nous tenons à souligner avec respect que les terres sur lesquelles nous avons élaboré ce rapport se trouvent sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinabe. Nous invitons l’ensemble des lecteurs de l’Île de la Tortue à prendre le temps de reconnaître les terres sur lesquelles ils vivent et se déplacent. Aux quatre coins du pays, nous reconnaissons le territoire ancestral et non cédé de toutes les Premières Nations, de tous les Inuits et Métis qui considèrent ces terres comme leur foyer.

En outre, nous encourageons les lecteurs à réfléchir au passé, à être conscients de la façon dont les dynamiques néfastes peuvent se perpétuer encore aujourd’hui, et à se demander comment nous pouvons, chacun à notre manière, avancer vers une guérison collective et une véritable réconciliation.

Secteur des initiatives pour les Autochtones, pour le compte du Service correctionnel du Canada.

Liste des acronymes
ALA
Agent de liaison autochtone
CIA
Centre d’intervention pour Autochtones
CRSCA
Cadre de responsabilisation des services correctionnels pour Autochtones
CSD
Cote de sécurité du délinquant
DIA
Direction des initiatives pour les Autochtones
ECNS
Échelle de classement par niveau de sécurité
GMS
Groupe menaçant la sécurité
GTNA
Groupe de travail national des Ainés
IRC
Indice du risque criminel
IRRC
Initiative de renforcement de la réussite communautaire
LSCMLC
Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition
MPCIA
Modèle de programme correctionnel intégré pour Autochtones
PCDA
Programmes correctionnels pour les délinquantes autochtones
PCREN
Programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale
PE
Protocole d’entente
PEN
Pilote d’éducation numérique
RRC
Renforcement de la réussite communautaire
SAC
Services aux Autochtones Canada
SCC
Service correctionnel du Canada
SCSCA
Sous-commissaire, Services correctionnels pour Autochtones
SIA
Secteur des initiatives pour les Autochtones
SJA
Stratégie en matière de justice autochtone
Liste des figures
Liste des tableaux

Chaque année, le Service correctionnel du Canada (SCC) publie le Cadre de responsabilisation des services correctionnels pour Autochtones (CRSCA) afin de rendre compte des progrès réalisés et de cerner les points à améliorer au chapitre des services correctionnels pour Autochtones. Le SCC est fermement résolu à remédier à la surreprésentation des Autochtones dans le système correctionnel fédéral. Cela comprend des efforts continus visant à élargir et à améliorer les interventions adaptées à la culture et le soutien à la réinsertion sociale qui sont efficaces et significatifs pour les délinquants autochtones.

Au cours de l’exercice 2023 à 2024, le SCC a eu le plaisir d’annoncer la nomination de la première Sous-commissaire, Services correctionnels pour Autochtones. Ce poste a été créé en réponse directe à l’appel à la justice 5.23 issu de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et a été évoqué dans la lettre de mandat de la commissaire reçue du Ministre en 2022. Le rôle du titulaire du poste est d’assurer une attention et une responsabilisation appropriées à l’égard des questions autochtones dans le système correctionnel, de remédier à la surreprésentation des délinquants autochtones et d’aider le SCC à mettre en œuvre les nombreux autres appels à la justice qui relèvent de sa compétence.

La Sous-commissaire, Services correctionnels pour Autochtones (SCSCA), a été nommée en mai 2023 et a rapidement commencé à aborder domaines clés de l’agenda des services correctionnels pour Autochtones. La création de ce poste symbolise la priorité accordée par le SCC aux défis systémiques touchant les Autochtones dans le système correctionnel fédéral et à l’abordement de ces derniers. 

Profil des délinquants autochtones sous la responsabilité du SCC

La recherche effectuée au cours de cet exercice contribue à la compréhension du SCC des caractéristiques du profil des délinquants autochtones. Les délinquants autochtones ont tendance à avoir des antécédents criminels plus violents et plus vastes, et ils sont plus susceptibles d’être affiliés à un groupe menaçant la sécurité (GMS). Les délinquants autochtones sont plus susceptibles d’avoir : 

Les délinquants autochtones entrent donc dans le système correctionnel fédéral avec des défis uniques dont on doit tenir compte lors de la planification correctionnelle. Ces caractéristiques de profil et ces expériences qui leur sont propres façonnent la trajectoire d’un délinquant autochtone dans le système correctionnel fédéral (Comprendre les caractéristiques du profil et les expériences correctionnelles des délinquants sous responsabilité fédérale : Examen des résultats de recherche 2023 R-469).

Les tendances laissent entendre que la surreprésentation des délinquants autochtones continuera probablement de croître au cours des prochaines années. Les Autochtones ont représenté 29,7 % des nouvelles admissions dans un établissement fédéral au cours de l’exercice 2023 à 2024, et ils ont moins de chances d’obtenir une mise en liberté sous condition que les délinquants non autochtones (45,9 % contre 62,63 %). Les peines plus courtes purgées par les délinquants autochtones, combinées aux profils complexes qui correspondent à des besoins d’intervention élevés, peuvent rendre difficile la prise en charge complète des besoins liés aux facteurs criminogènes avant la date d’admissibilité à la semi-liberté et à la libération conditionnelle totale (Obstacles à la mise en liberté en temps voulu des délinquants autochtones sous responsabilité fédérale 2023 RIB-23-14).

Les renseignements contenus dans les graphiques suivants précisent le profil actuel des délinquants autochtones sous responsabilité fédérale, ce qui fournit un contexte important pour discuter des domaines prioritaires, des réalisations et des défis.

Représentation des délinquants autochtones en 2023 à 2024
Graphique à barres décrivant la représentation des délinquants autochtones en 2023 à 2024.

Source des données : Statistique Canada - Recensement de 2021, Système intégré de rapports - Modernisé

Description longue

Selon les renseignements de Statistique Canada :

  • Les Autochtones composent 5 % de l’ensemble de la population canadienne.
  • Les Autochtones représentent 29 % de la population totale sous la responsabilité du SCC, et 33 % de la population carcérale.
  • Les Autochtones représentent 43 % des délinquantes sous la responsabilité du SCC, et 49 % de la population carcérale.

Délinquants autochtones sous la responsabilité du SCC

Âge de
la population
Autochtone
Diagramme circulaire décrivant l’âge de la population autochtone.

Description longue
  • 26 % sont âgés de 18 à 30 ans
  • 70 % sont âgés de 31 à 65 ans
  • 4 % sont âgés de 66 ans ou plus 
Durée de la
peine des
délinquants
Autochtones
Diagramme circulaire décrivant la durée de la peine des délinquants autochtones.

Description longue
  • 7 % purgent une peine d’au moins 10 ans
  • 18 % purgent une peine de 4 ans à moins de 6 ans
  • 14 % purgent une peine de 6 ans à moins de 10 ans
  • 24 % purgent une peine d’une durée indéterminée
  • 37 % purgent une peine de moins de 4 ans 
Types de peine
Délinquants
Autochtones
Diagramme circulaire décrivant le type de peine autochtone.

DDescription longue
  • 4 % des délinquants autochtones purgent une peine pour meurtre au premier degré
  • 16 % des délinquants autochtones purgent une peine pour meurtre au deuxième degré
  • 9 % des délinquants autochtones purgent une peine pour une infraction non prévue aux annexes
  • 61 % des délinquants autochtones purgent une peine pour une infraction prévue à l’annexe I
  • 10 % des délinquants autochtones purgent une peine pour une infraction prévue à l’annexe II
Délinquants
Autochtones
Indice du
risquecriminel

Description longue
  • 61 % des délinquants autochtones ont un indice initial du risque criminel (risque statique) élevé.
  • 3 % des délinquants autochtones ont un indice initial du risque criminel (risque statique) faible.
  • 36 % des délinquants autochtones ont un indice initial du risque criminel (risque statique) modéré.
Délinquants
Autochtones
Cote de sécurité
au moment de
leur admission
Diagramme circulaire décrivant le niveau de sécurité des délinquants autochtones au moment de leur admission.

Description longue
  • 9 % des délinquants autochtones ont une cote de sécurité initiale (CSD) de maximale
  • 70 % des délinquants autochtones ont une cote de sécurité initiale (CSD) de moyenne
  • 21 % des délinquants autochtones ont une cote de sécurité initiale (CSD) de minimale
Besoins dynamiques
des délinquants
Autochtones
Diagramme circulaire décrivant Cote de sécurité au moment de leur admission des délinquants autochtones.

Description longue
  • 85 % des délinquants autochtones ont un besoin dynamique élevé
  • 1 % des délinquants autochtones ont un besoin dynamique faible
  • 14 % des délinquants autochtones ont un besoin dynamique modéré
  • (7 domaines de besoins dynamiques : fréquentations, attitude, toxicomanie, orientation personnelle ou affective, relations matrimoniales et familiales, comportement dans la collectivité, études/emploi).
Besoin en matière d’éducation
Carte décrivant la population carcérale autochtone sous la responsabilité du <abbr title=

Source des données : Données sur le profil des délinquants du CRSCA, rapports RADAR-PRIME – Fin de l’exercice 2023 à 2024

Description longue
  • 11 % des délinquants non autochtones ont des besoins en matière d’éducation
  • 15 % des délinquants autochtones ont des besoins en matière d’éducation
Tendance sur 10 ans de la population carcérale
Graphique linéaire décrivant les chiffres et le pourcentage de la population de délinquants en détention de 2014 à 2024.
Description longue

 Population carcérale, tendance sur 10 ans :

  • La population de délinquants non autochtones a diminué, passant de 75 % en 2014 à 2015 à 67 % en 2023 à 2024 (diminution de 25,2 %)
  • La population de délinquants autochtones a augmenté, passant de 25 % en 2014 à 2015 à 33 % en 2023 à 2024 (augmentation de 17,4 %)
Tendance sur 10 ans

Année

Nombre
d’Autochtones

Pourcentage
d’Autochtones

Nombre
de non-Autochtones

Pourcentage
de non-Autochtones

2014 à 2015

3 657

25 %

11 229

75 %

2015 à 2016

3 783

26 %

10 929

74 %

2016 à 2017

3 798

27 %

10 361

73 %

2017 à 2018

3 917

28 %

10 175

72 %

2018 à 2019

4 168

29 %

9 981

71 %

2019 à 2020

4 135

30 %

9 585

70 %

2020 à 2021

3 914

32 %

8 485

68 %

2021 à 2022

4 028

33 %

8 300

67 %

2022 à 2023

4 223

32 %

8 831

68 %

2023 à 2024

4 579

33 %

9 276

67 %

Source des données : Système intégré de rapports - modernisé
Population de délinquants autochtones sous la responsabilité du SCC : Changement du pourcentage de 2018 à 2019 à 2023 à 2024
Carte décrivant la population carcérale autochtone sous la responsabilité du SCC : variation en pourcentage de 2018 à 2024.
Description longue

La population de délinquants autochtones sous la responsabilité du SCC a augmenté dans toutes les régions, sauf dans la région du Pacifique. Pourcentage de délinquants autochtones dans chaque région :

  • 34,6 % dans la région du Pacifique, baisse de 5,2 % (de 1 118 à 1 060)
  • 50,2 % dans la région des Prairies, en hausse de 7,5 % (de 2 946 à 3 168)
  • 16,3 % dans la région de l’Ontario, en hausse de 32,3 % (de 878 à 1 162)
  • 12,6 % dans la région du Québec, en hausse de 11,6 % (de 636 à 710)
  • 17,4 % dans la région de l’Atlantique, en hausse de 15,2 % (de 336 à 387)

Population de délinquants autochtones par région

Région

Délinquants autochtones
2018 à 2019

Délinquants autochtones
2023 à 2024

Variation en
pourcentage de la population autochtone

Pourcentage d’Autochtones
au sein de la population actuelle dans chacune des régions 

Atlantique

336

387

+15,2 %

17,4 %

Québec

636

710

+11,6 %

12,6 %

Ontario

878

1 162

+32,3 %

16,3 %

Prairies

2 946

3 168

+7,5 %

50,2 %

Pacifique

1 118

1 060

-5,2 %

34,6 %

Source des données : Rendement en direct (Délinquants sous la responsabilité du SCC)

Population de délinquants inuits dans chacune des régions

Région

Délinquants inuits
2018 à 2019

Délinquants inuits
2023 à 2024

Variation en pourcentage
de la population inuite

Atlantique

12

13

+8,3 %

Québec

87

84

-3,4 %

Ontario

64

51

-20,3 %

Prairies

26

23

-11,5 %

Pacifique

9

12

+33,3 %

Total

198

183

-7,6 %

Source des données : Rendement en direct (Délinquants sous la responsabilité du SCC)

Population de délinquants métis dans chacune des régions

Région

Délinquants métis
2018 à 2019

Délinquants métis
2023 à 2024

Variation en pourcentage
de la population métisse

Atlantique

53

60

+13,2 %

Québec

341

398

+16,7 %

Ontario

186

232

+24,7 %

Prairies

843

761

-9,7 %

Pacifique

300

311

+3,6 %

Total

1 723

1 762

+2,3 %

Source des données : Rendement en direct (Délinquants sous la responsabilité du SCC)

Population de délinquants des Premières Nations dans chacune des régions

Région

Délinquants des Premières Nations
2018 à 2019

Délinquants des Premières Nations
2023 à 2024

Variation en pourcentage de la population des Premières Nations

Atlantique

271

314

+15,9 %

Québec

208

228

+9,6 %

Ontario

628

879

+40 %

Prairies

2 077

2 384

+14,8 %

Pacifique

809

737

-8,9 %

Total

3 993

4 542

+13,7 %

Source des données : Rendement en direct (Délinquants sous la responsabilité du SCC)

Approche du SCC

Aînés/conseillers spirituels

Les Aînés et les conseillers spirituels sont la pierre angulaire des services correctionnels pour Autochtones. Le SCC s’adresse à eux pour obtenir des conseils, des directives et du soutien en matière de réhabilitation des délinquants autochtones dont nous avons la responsabilité. À sa nomination, la SCSCA s’est fixé comme objectif d'œuvrer dans le but d’améliorer la compréhension qu’a le SCC de l’importance des Aînés dans les services correctionnels pour Autochtones. Le fait d’offrir aux délinquants autochtones des occasions de découvrir ou de renouer avec leur culture autochtone joue un rôle dans la réduction des risques et le maintien de la sécurité publique. La création d’une intervention de type « intervention culturelle/spirituelle » au cours de l’exercice permettra d’améliorer la capacité de consigner clairement ces interventions dans le dossier d’un délinquant. On a aussi commencé à élaborer un outil de gestion des cas qui aidera à comprendre comment ces interventions influent sur les besoins et les facteurs de risque.

L’un des investissements les plus importants de l’exercice a été la participation de 120 Aînés, conseillers spirituels et assistants d’Aînés, qui fournissent des services au SCC, au Rassemblement national des Aînés du Kanata, d’une durée de 4 jours, à la fin octobre et début novembre à Edmonton, en Alberta. Le SCC a été l’un des parrains de l’événement, ce qui nous a donné l’occasion de souligner le travail des Aînés, des conseillers spirituels et des assistants d’Aînés qui travaillent sans relâche dans les établissements fédéraux de l’ensemble du pays. 

Cette conférence, qui a attiré plus de 4 000 délégués de partout sur l’Île de la Tortue, a donné l’occasion de mobiliser les représentants du SCC, mais aussi d’établir des liens avec des Aînés et des conseillers spirituels partout au pays. La SCSCA a présenté une allocution principale qui décrivait l’histoire des Aînés travaillant avec le SCC, qui a commencé avec des bénévoles qui ont partagé leurs enseignements et leurs cérémonies dans des établissements, non reconnus, pour appuyer leurs proches qui sont incarcérés, ce qui a éventuellement mené à l’inscription du rôle des Ainés dans les politiques du SCC. Dans son message, elle a fait part de sa reconnaissance envers les Aînés pour leur soutien et leurs conseils, et de l’espoir qu’elle entretient pour un avenir prometteur et prospère ensemble.

Les discussions tenues lors du Rassemblement national des Aînés aideront à orienter les efforts du SCC visant à améliorer les processus de recrutement et la gestion des Aînés. Afin de maintenir les voies de communication ouvertes avec les Aînés et les conseillers spirituels dans tout le pays, la SCSCA a mis en œuvre une mise à jour trimestrielle pour les Aînés et les conseillers spirituels qui fournissent des services au SCC. La première édition a été publiée en décembre 2023. Le SCC a également été en mesure de consulter les Aînés et les conseillers spirituels au sujet des changements de politique apportés à la Directive du commissaire 702 : Délinquants autochtones. Ils ont fourni des conseils essentiels pour décrire le rôle de l’Aîné et la façon de travailler avec ce dernier dans le milieu carcéral.

Engagement à établir des relations

Conformément à la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, le SCC s’engage à forger des relations plus solides avec les collectivités et les organisations autochtones afin de promouvoir la réconciliation et de respecter les droits inhérents des peuples autochtones. Les articles 81 et 84 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) établissent le cadre législatif qui permet au SCC de collaborer avec les collectivités autochtones relativement à la prestation de services correctionnels pour les délinquants autochtones. 

Article 81

Dans la lettre de mandat envoyée à la commissaire en 2022, le ministre de la Sécurité publique a demandé au SCC de travailler prioritairement avec les organisations et les collectivités autochtones et de les financer pour conclure plus d’ententes en vertu des articles 81 et 84 de la LSCMLC, pour veiller à ce que les délinquants autochtones aient accès à des programmes adaptés à leur culture et à des soutiens communautaires. À cette fin, en décembre 2023, le SCC a élaboré un plan stratégique en vertu de l’article 81 intitulé Un plan visant à élargir son utilisation et à accélérer la mise en liberté en temps opportun des délinquants autochtones sous responsabilité fédérale. Le Plan stratégique met l’accent sur les priorités suivantes : 

Le SCC améliore actuellement son cadre stratégique pour conclure des ententes en vertu de l'article 81 avec les corps dirigeants et les organisations autochtones. Ces modifications amélioreront l’évaluation rapide et approfondie des demandes reçues par le Ministre. Simultanément, le SCC améliore le processus de transfèrement des délinquants autochtones vers les pavillons de ressourcement, ce qui appuie un plan de réinsertion graduelle dans leur collectivité. Au cours de l’exercice, le SCC a renouvelé ses ententes en vertu de l’article 81 avec le Centre de guérison Waseskun et le Centre de guérison pour femmes autochtones (pavillon de ressourcement Eagle Women).

Le SCC a entrepris des discussions sur le renouvellement de partenariats avec la Nation crie de Beardy’s et Okemasis (Pavillon de ressourcement Willow Cree), la Nation crie de Samson (Centre Pê Sâkâstêw) et les Native Counseling Services of Alberta (Centre de guérison Stan Daniels et Maison de ressourcement Buffalo Sage). Le SCC a également amorcé des discussions avec des collectivités de la région de l’Atlantique qui ont dit souhaiter conclure un accord en vertu de l’article 81. 

Au cours de l’exercice, 138 délinquants autochtones ont été transférés avec succès dans un pavillon de ressourcement en vertu de l’article 81 de la LSCMLC. Ce résultat dépasse celui de 2019 à 2020 (72 délinquants autochtones), et le nombre augmente constamment depuis 2020 à 2021. Un examen qualitatif des expériences des hommes dans les établissements visés à l’article 81, mené au cours de l’exercice, souligne les importantes répercussions que les établissements visés à l’article 81 peuvent avoir sur les résidents. L’étude a permis de trouver des exemples de croissance, de résilience et d’adaptation des délinquants autochtones au niveau individuel et communautaire. 

Bien que les résidents soient perçus comme ayant généralement un état d’esprit propre à la vie en établissement lorsqu’ils sont transférés vers un pavillon de ressourcement, on a dit que les résidents se concentraient davantage sur eux-mêmes et qu’ils avaient une meilleure compréhension de leurs traumatismes intergénérationnels personnels. L’environnement du pavillon de ressourcement offre aux résidents un espace pour renforcer ou maintenir leur identité culturelle, faire de l’introspection et de l’autoréflexion, et favoriser un engagement et une responsabilisation sensés envers eux-mêmes et leurs collectivités (Expériences au sein des établissements pour hommes visés à l’article 81 : un examen qualitatif : Un examen qualitatif 2024 R-482).

Admissions de délinquants autochtones informés et intéressés par l’article 81
Graphique à barres décrivant les admissions de délinquants autochtones informés et intéressés par l’article 81.

Source des données : Plan national relatif aux Autochtones et Données sur le profil des délinquants du CRSCA, rapports RADAR-PRIME, DIA-Admission

Description longue

Parmi les 1 513 délinquants autochtones admis sous responsabilité fédérale :

  • 94 % ont été informés de l’article 81, et 67 % étaient intéressés par celui-ci

Comparativement :

  • Au cours de l’exercice, 138 transfèrements ont été fructueux aux pavillons de ressourcement visés à l’article 81
Intérêt pour les pavillons de ressourcement et transfèrements réussis

Nouvelles admissions : Délinquants autochtones

Total

Nouvelles admissions : Délinquants autochtones

1 513

Informés au sujet de l’article 81

1 425 (94 %)

Intéressés par l’article 81

1 020 (67 %)

Transfèrement réussi vers un établissement visé à l’article 81

138

Source des données : Plan national relatif aux Autochtones et Données sur le profil des délinquants du CRSCA, rapports RADAR-PRIME, DIA-Admission

Article 84

L’article 84 de la LSCMLC fournit un cadre juridique permettant au SCC de collaborer avec les collectivités autochtones dans le processus de planification de la mise en liberté lorsqu’un délinquant exprime un intérêt et donne son consentement à la participation d’une collectivité autochtone au processus. La collaboration avec les collectivités autochtones aide à établir des plans de mise en liberté qui maximisent les chances de réussite d’un délinquant dans la collectivité. De plus, l’article 84 prévoit des interventions adaptées à la culture, du soutien et des liens avec la collectivité d’un délinquant, avant et pendant sa mise en liberté.

La mobilisation et le partenariat avec les peuples autochtones répondent davantage aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada pour s’attaquer aux répercussions des pensionnats sur les peuples autochtones et leurs collectivités au Canada.

La Direction de la recherche du SCC a terminé, en 2023, une étude qui a exploré les facteurs de réussite des mises en liberté en vertu de l’article 84 dans les collectivités autochtones. Dans l’ensemble, l’étude a révélé que les éléments culturels, les liens communautaires et une approche axée sur les délinquants étaient les principaux facteurs de réussite de la mise en liberté conformément à l’article 84 de la LSCMLC. L’un des éléments les plus utiles et les plus significatifs du processus de l’article 84 a été l’occasion d’établir des liens avec les membres de la collectivité autochtone avant la mise en liberté. L’engagement culturel continu après la mise en liberté a été identifié comme l’un des plus grands indicateurs de réussite. L’étude a également révélé que, puisque le délinquant doit prendre l’initiative dans le cadre du processus de planification de la mise en liberté en vertu de l’article 84, ce dernier les prépare à acquérir des compétences et une compréhension qui pourraient les aider à demeurer engagés dans leur plan de mise en liberté dans la collectivité (Examen des facteurs de réussite des libérations dans les collectivités autochtones en vertu de l’article 84 2023 R-462).

En 2017, le gouvernement du Canada a fourni des fonds pour transformer le système correctionnel fédéral en appuyant la réinsertion sociale des délinquants des Premières Nations, inuits et métis. Grâce à ce financement continu, le Service correctionnel du Canada appuie l’élaboration de projets communautaires et adaptés à la culture, en mettant l’accent sur le soutien à la réinsertion sociale des délinquants autochtones. En utilisant ces fonds, le SCC a lancé le Fonds pour la réinsertion sociale en 2021 pour se concentrer sur le renforcement des capacités et l’augmentation du nombre de ressources de réinsertion sociale dirigées par des Autochtones disponibles pour lutter contre la surreprésentation des délinquants autochtones au SCC. Ce financement appuie les traumatismes, la toxicomanie et le counseling en matière d’aptitudes à la vie personnelle ainsi que la désaffiliation des gangs pour les délinquants autochtones et l’engagement des collectivités autochtones rurales et éloignées dans la planification de la mise en liberté en vertu de l’article 84. Au cours de l’exercice, tous les fonds disponibles ont été distribués à des collectivités autochtones de partout au pays.

Article 84 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition
Graphique à barres décrivant les résultats pour l’application de l’article 84 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition.

Source des données : Plan national relatif aux Autochtones et données du CRSCA, rapports RADAR-PRIME

Description longue

Parmi les 1 513 délinquants autochtones admis sous responsabilité fédérale :

  • 225 délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA ont été mis en liberté en vertu de l’article 84.
  • 461 délinquants autochtones ont été mis en liberté au titre de l’article 84.
  • 813 délinquants autochtones ayant un plan de mise en liberté en vertu de l’article 84 au dossier avant la mise en liberté.
  • 419 délinquants autochtones ayant un plan de mise en liberté en vertu de l’article 84 au dossier avant la première mise en liberté.
  • 1 004 délinquants autochtones étaient intéressés par l’article 84.
  • 1 424 délinquants autochtones ont reçu de l’information sur l’article 84.
Intérêt pour l’article 84 et planification de la mise en liberté à ce titre

Nouvelles admissions : Délinquants autochtones

Total

Nouvelles admissions : Délinquants autochtones

1 513

Informés au sujet de l’article 84

1 425 (94 % des admissions)

Intéressés par l’article 84

1 004 (66 % des admissions)

Plan de mise en liberté prévu à l’article 84 au dossier (avant la 1re mise en liberté)

419

Plan de mise en liberté prévu à l’article 84 au dossier (Tous les délinquants autochtones)

813

Mise en liberté au titre de l’article 84

461

Délinquants signalés par le CIA mis en liberté dans le cadre d’une mise en liberté en vertu de l’article 84

225

Source des données : Plan national pour les Autochtones et données du CRSCA, rapports RADAR-PRIME

Fonds pour la réinsertion sociale

Le Fonds pour la réinsertion sociale des délinquants autochtones a été entièrement alloué au cours de l’exercice, avec un financement de 3,7 millions de dollars pour 19 contrats et 6 accords de contribution qui serviront à renforcer son soutien à la réinsertion sociale des délinquants et des délinquantes autochtones dans leur transition de l’établissement à la vie dans la collectivité. Le Soutien à la transition vers le milieu urbain vise à aider les personnes à surmonter les difficultés liées à la réinsertion dans la vie urbaine en leur fournissant divers services de soutien. Il s’agit notamment de formations professionnelles, de counseling en matière de traumatismes et de dépendances, et de programmes spécialisés tels que les initiatives de désaffiliation des gangs. En outre, certaines organisations s’intéressent aux traumatismes, à la toxicomanie et au développement des compétences nécessaires à la vie quotidienne afin de favoriser une réinsertion sociale réussie. 

Le financement de la réinsertion sociale dans la collectivité d’accueil est axé sur le renforcement des liens entre les collectivités autochtones éloignées et le SCC pour aider à réintégrer les délinquants autochtones dans leur collectivité d’origine. Cette initiative est fondée sur l’article 84 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, qui permet aux collectivités de jouer un rôle central dans la planification de la réinsertion sociale. Les services fournis dans le cadre de l’initiative se concentrent sur le lien entre les délinquants et leurs collectivités d’origine au moyen d’un soutien adapté à la culture, y compris l’accès aux Aînés, au savoir traditionnel et aux ressources communautaires, ce qui garantit une transition plus aisée vers le retour dans leur environnement d’origine. 

Enfin, le Fonds pour la réinsertion sociale comprend également le Programme de contributions pour la réinsertion sociale des délinquants autochtones, qui appuie l’aide financière à l’élaboration de capacités et de projets pour faciliter le soutien à la réinsertion sociale des délinquants autochtones. Ces services comprenaient la prestation de soutien efficace en cas de désaffiliation des gangs, troubles du spectre de l'alcoolisation fœtale, de réinsertion sociale des délinquantes autochtones, de soutien à l’emploi avec mentorat quotidien et de soutien des Aînés par l’entremise de programmes préalables à la libération lors de leur mise en liberté. Ces services ont permis de mettre en contact des délinquants autochtones, hommes et femmes, avec la culture, en plus de leur fournir des conseils au fur et à mesure qu’ils se réintégraient dans la société et dans leurs collectivités.

Le Plan national relatif aux Autochtones

En 2019, le SCC a publié le Plan national relatif aux Autochtones, qui décrivait une approche axée sur les Autochtones en matière d’initiatives et d’interventions. Il a reconnu que le fait de continuer à simplement faire correspondre une stratégie ou un moule conçu pour le grand public continuera de laisser derrière les délinquants autochtones et d’élargir l’écart entre les résultats entre les délinquants autochtones et les délinquants non autochtones. Les besoins des délinquants autochtones, parce qu’ils sont uniques, doivent être pris en compte séparément, et des approches et des interventions spécialement conçues pour avoir une incidence sur les résultats doivent être entreprises. Afin de renforcer les fondements du continuum de soins des services correctionnels pour Autochtones mis en place par le SCC, celui-ci a concentré des ressources et des interventions dans les établissements d’admission et à sécurité moyenne, afin de faciliter l’accès aux interventions correctionnelles et culturelles pour les délinquants autochtones purgeant une peine de courte durée et de les préparer à leur mise en liberté dès leur admissibilité. Ces unités opérationnelles d’admission et à sécurité moyenne sont désormais connues sous le nom de centres d’intervention pour Autochtones (CIA).

En ce qui a trait aux cotes de sécurité, le SCC a terminé et publié une recherche qui explorait la validité de l’Échelle de classement par niveau de sécurité (ECNS) pour les sous-groupes de délinquants, y compris les hommes et les femmes autochtones. Cette recherche, menée avec l’appui d’un groupe d’experts, a indiqué que le l’ECNS a une validité prédictive pour les hommes et les femmes autochtones à l’admission (Revalidation de l’Échelle de classement des délinquants autochtones de sexe masculin, 2023, R-473) et (Revalidation de l’Échelle de cotation des délinquantes autochtones, 2023, R-476).

Une des premières étapes pour répondre aux besoins des délinquants autochtones consiste à leur donner accès aux Aînés et aux conseillers spirituels. Lorsqu’un délinquant autochtone est nouvellement admis sous responsabilité fédérale et qu’il exprime son intérêt à suivre un cheminement de guérison traditionnelle, un Aîné ou un conseiller spirituel le rencontrera pour effectuer une évaluation par un Aîné. L’Aîné ou le conseiller spirituel a ainsi l’occasion de rencontrer chaque délinquant autochtone au début de sa peine, d’apprendre ce qui l’a amené en détention dans un établissement fédéral, de discuter d’un plan de guérison et de discuter du soutien dont il disposera tout au long de sa peine.

Il y a eu une importante diminution du nombre d’évaluations effectuées par les Aînés pendant la pandémie, une période pendant laquelle les Aînés et les conseillers spirituels n’ont pas rencontré les délinquants en personne. Le SCC s’efforce d’aborder ce sujet au cours de l’exercice en reconnaissant que suffisamment de ressources sont nécessaires pour répondre à la demande d’une population croissante. Les évaluations initiales par un Aîné sont offertes à tout délinquant autochtone qui dit souhaiter suivre un cheminement de guérison traditionnelle. Certaines personnes choisissent de ne pas communiquer avec un Aîné ou un conseiller spirituel de cette façon. Dans le cadre du Plan national relatif aux Autochtones, les délinquants autochtones purgeant une peine courte sont signalés pour être soumis à une évaluation anticipée par un Aîné. Le SCC s’efforce de ramener les résultats des évaluations effectuées par les Aînés pour les nouvelles admissions aux chiffres antérieurs à la pandémie.

Évaluations initiales effectuées par un Aîné pour les admissions de nouveaux délinquants autochtones
Graphique à barres décrivant les examens initiaux des Aînés effectués pour les nouvelles admissions de délinquants autochtones.
Sources des données : données sur les admissions du CRSCA, RADAR-PRIME
Description longue
Évaluations initiales effectuées par un Aîné pour une nouvelle admission

Année

Évaluation initiale par un Aîné

Nouvelles admissions de délinquants Autochtones

2018 à 2019

1 190

1 410

2019 à 2020

1 135

1 346

2020 à 2021

922

1 064

2021 à 2022

1 102

1 255

2022 à 2023

1 098

1 375

2023 à 2024

1 215

1 514

La prochaine étape pour répondre aux besoins des délinquants autochtones est la détermination des besoins en matière de programmes correctionnels et la mise en œuvre du Modèle de programme correctionnel intégré pour Autochtones (MPCIA) et des Programmes correctionnels pour les délinquantes autochtones (PCDA). Pendant cet exercice, l’objectif a été d’améliorer les taux d’achèvement des programmes correctionnels pour les délinquants autochtones, qui sont pour de nombreux délinquants le point de départ pour aborder les facteurs qui ont mené à leur incarcération. La figure 9 montre les améliorations apportées dans ce domaine au cours de l’exercice, en accordant la priorité à la prestation du MPCIA et aux PCDA et en veillant à ce que les délinquants autochtones aient accès à ces programmes dans tous les établissements.

Les résultats montrent une amélioration importante des inscriptions et une amélioration modérée dans le domaine de la réalisation des programmes correctionnels avant la date d’admissibilité à la première mise en liberté. Le pourcentage de CIA déterminé dans chaque domaine démontre le succès supplémentaire des délinquants autochtones dans le cadre de programmes correctionnels lorsqu’ils ont participé à des CIA. L’objectif est toujours de s’efforcer d’achever les programmes correctionnels avant la date d’admissibilité à la première mise en liberté du délinquant, afin d’acquérir les compétences nécessaires pour réintégrer la collectivité de manière sécuritaire et productive.

Programmes correctionnels reconnus
à l’échelle nationale (PCREN)
Graphique linéaire démontrant les résultats des Programmes correctionnels reconnus à l’échelle nationale sur une période de 5 ans, de 2019 à 2024.
Programmes correctionnels reconnus à l’échelle nationale :
Délinquants autochtones CIA
Graphique linéaire décrivant les programmes correctionnels reconnus à l’échelle nationale.  Délinquants autochtones dans les CIA de 2019 à 2024.
Programmes correctionnels reconnus à l’échelle nationale (PCREN) – Délinquants autochtones et ayant un indicateur de CIA

Résultats des PCREN

2019 à 2020

CIA
2019 à 2020

2020 à 2021

CIA
2020 à 2021

2021 à 2022

CIA
2021 à 2022

2022 à 2023

CIA
2022 à 2023

2023 à 2024

CIA
2023 à 2024

Les délinquants
autochtones qui ont
besoin d'un PCREN et qui ont été inscrits avant la date d'admissibilité à la première mise en liberté

85,7 %

94,0 %

81,1 %

89,5 %

78,0 %

89,4 %

80,2 %

91,1 %

87,6 %

93,5 %

Inscription de
délinquants
autochtones à un
PCREN adapté à la
culture

72,9 %

87,2 %

76,2 %

90,2 %

74,4 %

88,6 %

74,1 %

82,6 %

78,5 %

85,5 %

Les délinquants
autochtones qui ont
besoin d'un PCREN et
qui l'ont terminé avant la date d'admissibilité à la première mise en liberté

72,4 %

86,5 %

64,8 %

76,4 %

60,8 %

71,5 %

66,4 %

77,7 %

73,9 %

84,3 %

Les délinquants
autochtones qui ont terminé le PCREN adapté à la culture
avant à la première mise en liberté

70,8 %

87,8 %

75,5 %

89,1 %

72,2 %

87,2 %

70,8 %

81,9 %

77,4 %

85,9 %

Les délinquants
autochtones qui ont un aiguillage en fonction de leur PCREN préféré

86,0 %

97,4 %

87,1 %

94,9 %

90,1 %

90,7 %

91,8 %

93,4 %

93,2 %

95,8 %

Sources des données : (Données du Plan national relatif aux Autochtones, RADAR-PRIME)

Ce que nous observons 

Les délinquants autochtones qui ont besoin d’un programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale et ont été inscrits avant la date d’admissibilité à la première mise en liberté :

Les délinquants autochtones qui se sont inscrits à des programmes correctionnels adaptés à la culture et reconnus à l’échelle nationale (MPCIA et PCDA) ont connu une amélioration des résultats :

Les délinquants autochtones qui ont besoin d’un programme correctionnel reconnu à l’échelle nationale et qui ont terminé le programme avant la date d’admissibilité à la première mise en liberté :

 Les délinquants autochtones qui ont terminé des programmes correctionnels adaptés à la culture et reconnus à l’échelle nationale avant la date d’admissibilité à la première mise en liberté :

Les délinquants autochtones dont l’aiguillage est accepté en fonction de leur programme correctionnel national privilégié :

Afin de se préparer à la réinsertion dans la collectivité, une transition vers un niveau de sécurité inférieur est l’objectif des délinquants qui sont d’abord incarcérés à un niveau de sécurité maximal ou moyen. Pour les délinquants autochtones qui répondent aux critères du CIA, cela signifie une transition de la sécurité moyenne à la sécurité minimale. Dans le cas des délinquants autochtones qui indiquent un intérêt, on accorde la priorité à un transfèrement vers un pavillon de ressourcement du SCC ou vers un pavillon de ressourcement visé à l’article 81. Le SCC considère les transitions comme réussies vers les pavillons de ressourcement et un niveau de sécurité inférieur lorsque les délinquants peuvent demeurer à un niveau de sécurité inférieur pendant au moins 120 jours.

Transfèrements vers un niveau de sécurité inférieur

Nombre de transfèrements des délinquants
autochtones réussis et des délinquants autochtones
ayant un indicateur de CIA
Graphique linéaire décrivant le nombre de transfèrements de délinquants autochtones réussis et de délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA.
Pourcentage de transfèrements des délinquants
autochtones réussiset des délinquants autochtones
ayant un indicateur de CIA
Graphique linéaire décrivant le pourcentage de transfèrements des délinquants autochtones réussis et des délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA.
Transfèrements réussis vers des pavillons de ressourcement et un niveau de sécurité inférieure – Délinquants autochtones et délinquants ayant un indicateur de CIA

Transfèrements réussis

2019 à 2020

2020 à 2021

2021 à 2022

2022 à 2023

2023 à 2024

Transfèrement vers à un niveau de sécurité inférieur

507 (95,1 %)

434 (93,1 %)

384 (92,3 %)

436 (89,3 %)

462 (90,4 %)

Transfèrements vers des pavillons de ressourcement

239 (94,8 %)

191 (95,5 %)

185 (95,4 %)

240 (93,8 %)

344 (93,2 %)

Transfèrements vers un niveau de sécurité inférieur – Indicateur de CIA

45 (91,8 %)

80 (95,2 %)

78 (90,7 %)

69 (85,1 %)

96 (89,7 %)

Transfèrements vers des pavillons de ressourcement – Indicateur de CIA

77 (95 %)

62 (96,9 %)

78 (97,5 %)

106 (94,6 %)

137 (90,1 %)

Sources des données : Données du Plan national relatif aux Autochtones, RADAR-PRIME

Ce que nous observons

  1. Les délinquants autochtones ont réussi à être transférés à un niveau de sécurité inférieur : les résultats pour les délinquants autochtones au cours de l’exercice sont de 462 et s’améliorent depuis 2021 à 2022, mais demeurent légèrement inférieurs au résultat de 2019 à 2020 (507). Le pourcentage de transfèrements réussis vers un niveau de sécurité inférieur pour les délinquants autochtones au cours de l’exercice est de 90,4 %, ce qui a diminué depuis 2019 à 2020 (95,1 %), mais a connu une amélioration par rapport à l’exercice précédent.

  2. Les délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA ont réussi à être transférés à un niveau de sécurité inférieur : les résultats des délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA au cours du présent exercice se situent à 96, un nombre qui s’accroît depuis 2019 à 2020 et représente le double des résultats de 2019 à 2020 (45). Le pourcentage de transfèrements réussis vers un niveau de sécurité inférieur pour les délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA au cours de l’exercice est de 89,7 %, un pourcentage qui diminue depuis 2020 à 2021 (95,2 %), mais qui a connu une amélioration par rapport à l’exercice précédent.

  3. Les délinquants autochtones ont été transférés avec succès vers des pavillons de ressourcement : les résultats pour les délinquants autochtones au cours de l’exercice sont de 344, une statistique qui s’améliore depuis 2021 à 2022 et représente une amélioration par rapport aux résultats de 2019 à 2020 (239). Le pourcentage de transfèrements réussis vers un niveau de sécurité inférieur pour les délinquants autochtones au cours de l’exercice est de 93,2 %, une statistique qui diminue depuis 2020 à 2021 (95,5 %), mais qui correspond à celle de l’exercice précédent.

  4. Les délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA qui ont été transférés avec succès vers des pavillons de ressourcement : Au total, 137 délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA ont été transférés vers des pavillons de ressourcement au cours de l’exercice, une statistique qui s’améliore depuis 2020 à 2021 et qui représente une amélioration par rapport aux résultats de 2019 à 2020 (77). Le pourcentage de transfèrements réussis vers des pavillons de ressourcement pour les délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA au cours de l’exercice est de 90,1%, ce qui diminue depuis le résultat de 2021 à 2022 (97,5 %).

Résultats positifs d’analyses d’urine
Graphique linéaire décrivant les résultats pour Comportement en établissement : résultats d’analyse d’urine.
Description longue
Résultats positifs d’analyses d’urine

Résultats positifs pour l’analyse d’urine

2019 à 2020

2020 à 2021

2021 à 2022

2022 à 2023

2023 à 2024

Délinquants autochtones

15,6 %

14,9 %

23,6 %

25,6 %

24,3 %

Délinquants des CIA

10,2 %

18,6 %

25,2 %

25,2 %

23,3 %

Refus de se soumettre à une analyse aléatoire d’échantillon d’urine
Graphique linéaire décrivant les résultats des refus. d’analyse d’urine par échantillonnage aléatoire.
Description longue
Refus de se soumettre à une analyse aléatoire d’échantillon d’urine

Refus de se soumettre à une analyse d’urine aléatoire

2019 à 2020

2020 à 2021

2021 à 2022

2022 à 2023

2023 à 2024

Délinquantes autochtones  

11,6 %

13,1 %

14,3 %

19,3 %

20,6 %

Délinquants des CIA 

8,4 %

9,7 %

10,6 %

13,4 %

14,8 %

Comportement en établissement : Taux d’accusations graves liées à la sécurité en établissement par tranche de 1 000 délinquants
Graphique linéaire décrivant le comportement en établissement : taux pour 1000 délinquants pour des accusations graves de sécurité en établissement.
Description longue
Comportement en établissement : Taux d’accusations graves liées à la sécurité en établissement par tranche de 1 000 délinquants

Accusations graves liées à la sécurité 

2019 à 2020

2020 à 2021

2021 à 2022

2022 à 2023

2023 à 2024

Taux d’accusations liées à la sécurité parmi les Autochtones par 1 000

672,4

391,2

418,7

677,6

876,2

Taux d’accusations liées à la sécurité dans les CIA par 1 000

283,2

177,4

203,8

548,9

681,2

Données du Plan national relatif aux Autochtones, RADAR-PRIME)

La mise en liberté sous condition fait partie intégrante de la réinsertion réussie, structurée et graduelle dans la collectivité. Elle permet aux délinquants sous responsabilité fédérale de purger une partie de leur peine dans la collectivité tout en étant appuyés par une surveillance continue. Cependant, les délinquants autochtones ont toujours moins de chance que les délinquants non autochtones d’être mis en liberté à leur première date d’admissibilité. Au cours de l’exercice, le SCC a mené des recherches pendant lesquelles il a examiné les obstacles à la libération en temps opportun des délinquants autochtones.

Comme nous l’avons vu plus tôt, les délinquants autochtones ont tendance à avoir des profils complexes qui correspondent à des besoins d’intervention plus élevés; de plus, ils purgent souvent des peines relativement courtes (la durée médiane de la peine était de 3,9 ans). Cela signifie que ces délinquants ont moins de temps pour répondre à leurs besoins complexes; 44 % des délinquants autochtones ont atteint leur date d’admissibilité à la semi-liberté dans l’année suivant le début de leur peine (Obstacles à la mise en liberté en temps voulu des délinquants autochtones sous responsabilité fédérale).

L’approche des centres d’intervention pour Autochtones tente de répondre aux besoins de ces délinquants en temps opportun, afin d’améliorer les résultats de leur mise en liberté. Les résultats obtenus par les délinquants qui répondent aux critères du CIA montrent des résultats améliorés dans ce domaine.

Libérations discrétionnaires accordées : délinquants autochtones et délinquants ayant un indicateur de CIA
Graphique linéaire décrivant les libérations discrétionnaires accordées : délinquants autochtones et délinquants ayant un indicateur de CIA.
Description longue
Libérations discrétionnaires accordées : délinquants autochtones et délinquants ayant un indicateur de CIA

Libérations discrétionnaires accordées

2019 à 2020

2020 à 2021

2021 à 2022

2022 à 2023

2023 à 2024

Délinquantes autochtones

512 (40,3 %)

472 (38,3 %)

415 (35,9 %)

477 (40,0 %)

531 (46,0 %)

Délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA

157 (85,3 %)

162 (60,4 %)

167 (53,4 %)

205 (58,9 %)

268 (62,9 %)

Taux de suspensions de surveillance par tranche de 1 000 délinquants : délinquants autochtones et délinquants ayant un indicateur de CIA
Graphique linéaire décrivant les résultats pour le taux de suspensions de la surveillance par 1 000 délinquants autochtones.
Description longue
Taux de suspensions de surveillance par tranche de 1 000 délinquants – délinquants autochtones et délinquants ayant un indicateur de CIA

Taux de suspensions de la surveillance

2019 à 2020

2020 à 2021

2021 à 2022

2022 à 2023

2023 à 2024

Délinquants autochtones

1 095,8

1 113,9

1 226,4

1 153,8

1169,3

Délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA

291,8

735,8

881,3

951,3

1169,8

Délinquants qui atteignent la date d’expiration de leur peine sans nouvelle admission : Délinquants autochtones et délinquants ayant un indicateur de CIA
Graphique linéaire décrivant les résultats pourdélinquants qui atteignent la date d’expiration de leur peine sans nouvelle admission.
Description Longue
Délinquants qui atteignent la date d’expiration de leur peine sans nouvelle admission : Délinquants autochtones et délinquants ayant un indicateur de CIA

Délinquants qui atteignent la d’expiration de leur peine

2019 à 2020

2020 à 2021

2021 à 2022

2022 à 2023

2023 à 2024

Délinquantes autochtones

506 (44,7 %)

545 (45,3 %)

548 (45,6 %)

454 (42 %)

434 (40 %)

Délinquants autochtones ayant un indicateur de CIA

Sans objet

78 (62,9 %)

133 (60,5 %)

138 (50,2 %)

134 (44,2 %)

Sources des données : Données du Plan national relatif aux Autochtones, RADAR-PRIME

Stratégie holistique Anijaarniq pour les Inuits

En 2022, le SCC a revitalisé la Stratégie holistique Anijaarniq pour les Inuits, qui a préparé le Service à collaborer avec les organisations inuites nationales et les organismes directeurs des collectivités inuites tout au long de l’exercice. La vision de la Stratégie consiste à s’assurer que les Inuits ont le soutien et les ressources dont ils ont besoin pour retourner et demeurer dans leur collectivité et contribuer à leur famille et à leur société.

Au cours de l’exercice financier, le SCC a invité des représentants des organismes inuits nationaux et de première ligne à se joindre à un groupe de travail axé sur l’actualisation de la Stratégie Anijaarniq. Plusieurs organismes ont accepté cette invitation, et un groupe de travail sur la Stratégie Anijaarniq a été créé avec des organisations représentant les femmes inuites et les Inuits du Nunavut et du Nunavik.

Le SCC a également entrepris un examen de cas de tous les Inuits incarcérés sous responsabilité fédérale afin de comprendre les besoins de la population régionale, de cerner les besoins et de s’assurer que toutes les mesures prises dans le cadre de la Stratégie Anijaarniq sont bien placées pour répondre aux besoins de la population actuelle. Les résultats de cet examen orienteront le nouveau Groupe de travail sur la Stratégie Anijaarniq dans le cadre de ses discussions tout au long du nouvel exercice.

Les Inuits représentent moins de 1 % de la population canadienne et 3,9 % de la population autochtone totale (Statistique Canada, Recensement de 2021). De même, ils représentent moins de 2,8 % de la population carcérale sous responsabilité fédérale et 3 % de la population autochtone sous responsabilité fédérale. Les nouvelles admissions des Inuits dans un établissement fédéral sont demeurées constantes au cours des 5 dernières années. Le nombre d’Inuits qui sont incarcérés a diminué de 7,6 % au cours des 5 dernières années.

Stratégie holistique Anijaarniq ciblant les Inuit
Description longue

La vision de la Stratégie consiste à s’assurer que les Inuits ont le soutien et les ressources dont ils ont besoin pour retourner et demeurer dans leur collectivité et contribuer à leur famille et à leur société. Il y a 4 principes clés :

  • Principe 1 : Délinquants Inuit dans l’Inuit Nunangat
  • Principe 2 : Défini en collaboration
  • Principe 3 : Continuum de soins pour les Inuit
  • Principe 4 : Partenariats fructueux
Profil de délinquants
inuits par région
Figure 16 : Population de délinquants inuits par région

Description longue

La population totale de délinquants inuits sous responsabilité fédérale

  • Il y a 7 délinquants inuits dans la région de l’Atlantique
  • Il y a 62 délinquants inuits dans la région du Québec
  • Il y a 32 délinquants inuits dans la région de l’Ontario
  • Il y a 19 délinquants inuits dans la région des Prairies
  • Il y a 8 délinquants inuits dans la région du Pacifique
Délinquants inuits sous
surveillance dans la collectivité,
par type de surveillance
Figure 17 : Délinquants inuits sous surveillance dans la collectivité, par type de surveillance

Description longue

Il y a 55 délinquants inuits sous surveillance fédérale.

  • Il y a 7 délinquants inuits en semi-liberté sous surveillance
  • Il y a 10 délinquants inuits en libération conditionnelle totale
  • Il y a 26 délinquants inuits qui bénéficient d’une libération d’office
  • Il y a 12 délinquants inuits qui font l’objet d’une ordonnance de surveillance de longue durée
Population de délinquants
inuits incarcérés,
par niveau de sécurité
Figure 18 : Population de délinquants inuits incarcérés, par niveau de sécurité

Description longue

Au total, 128 délinquants inuits sont incarcérés sous responsabilité fédérale.

  • Il y a 9 délinquants inuits incarcérés dans un établissement à sécurité minimale.
  • Il y en a 49 dans un établissement à sécurité moyenne.
  • Il y en a 33 dans un établissement à sécurité maximale.
  • Au total, 37 délinquants inuits purgent une peine dans un établissement à niveaux de sécurité multiples.
Population de délinquants
inuits, selon la durée
de la peine

Description longue

Parmi la population inuite sous responsabilité fédérale :

  • Il y a 47 délinquants inuits qui purgent une peine de 4 ans ou moins.
  • Il y a 22 délinquants inuits qui purgent une peine de 4 à 10 ans.
  • Il y a 5 délinquants inuits qui purgent une peine de plus de 10 ans.
  • Il y a 54 délinquants inuits qui purgent une peine d’une durée indéterminée.

Collaboration horizontale avec d’autres ministères

En consultation et en collaboration avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis, Justice Canada élabore une Stratégie en matière de justice autochtone pour aborder la discrimination systémique et la surreprésentation des peuples autochtones dans le système de justice. Au cours de l’exercice, le SCC a collaboré avec Justice Canada, les gouvernements provinciaux et territoriaux et les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis pour élaborer cette stratégie. L’élaboration de la stratégie comporte cinq phases :

  1. Préparation à la mobilisation (terminée)
  2. Mobilisation dirigée par les Autochtones et le ministère de la Justice Canada (terminée)
  3. Production de rapports et élaboration de la stratégie (terminée)
  4. Validation et parachèvement (phase actuelle)
  5. Publication de la Stratégie en matière de justice autochtone (2025)

Le SCC continuera de collaborer avec tous les partenaires au sujet de cette importante initiative. Dans le cadre de la phase de production de rapports et d’élaboration, qui a été entreprise au cours de l’exercice, Justice Canada a élaboré une série de « rapports sur ce que nous avons appris » résumant les résultats des mobilisations dirigées par Justice Canada. Les résultats présentés dans ces rapports, ainsi que les rapports reçus des 38 partenaires autochtones financés par le gouvernement fédéral, ont permis d’orienter l’élaboration de l’ébauche de consultation des éléments clés de la Stratégie en matière de justice autochtone, le premier effort du Canada pour consolider ce que nous avons appris de nos partenaires autochtones en un futur plan commun.

Dans le cadre d’un protocole d’entente permanent avec Services aux Autochtones Canada (SAC), le SCC continue de faciliter les demandes et les approbations des délinquants autochtones pour obtenir leur certificat de statut d’Indien. Avoir une pièce d’identité délivrée par le gouvernement, en particulier un certificat de statut d’Indien, qui offre aux délinquants des avantages et leur permet de travailler et d’accéder à d’autres services dans la collectivité. Ce projet offre également aux délinquants autochtones l’occasion de tisser des liens ou de renouer avec leur collectivité autochtone et d’être appuyés par la collectivité dès leur mise en liberté. En plus de cette initiative, le SCC et SAC ont mis en place une nouvelle initiative pour appuyer l’accès aux ressources et aux services communautaires après la mise en liberté.

L’initiative de renforcement de la réussite communautaire (IRRC) fait progresser un partenariat entre le SCC et SAC afin d’optimiser la planification de la mise en liberté et la réinsertion sociale des clients mutuels. En tirant parti des réseaux et des services de SAC, ce projet offre l’occasion d’aider les délinquants autochtones à faire des transitions et à réintégrer la collectivité, de mieux identifier les délinquants et/ou de les mettre en contact avec les ressources communautaires et de soutenir la guérison et les besoins du système social.

Le Cadre fédéral visant à réduire la récidive est la première étape qu’adopte le gouvernement du Canada pour préparer un plan de mise en œuvre qui précise les mesures à prendre pour appuyer la réinsertion sécuritaire et réussie dans la collectivité. L’objectif consiste à accroître la sécurité publique en réduisant la récidive, en prévenant la victimisation, en abordant la surreprésentation des Autochtones, des Canadiens de race noire et d’autres groupes marginalisés dans notre système de justice pénale. En tant qu’organisme du portefeuille de la Sécurité publique du Canada, le SCC joue un rôle essentiel dans l’élaboration et la mise en œuvre de ce cadre. Le Secteur des initiatives pour les Autochtones se concentre précisément sur le soutien de la réhabilitation et de la réinsertion des délinquants autochtones dans la collectivité. Nous allons de l’avant avec la compréhension que les collectivités autochtones sont des partenaires essentiels dans ce travail.

Au cours de l’exercice financier, le SIA a collaboré avec le Bureau de mise en œuvre des traités modernes à l’égard des traités existants au sujet desquels le SCC a pris des engagements. L’équipe du SIA a examiné 956 demandes de renseignements concernant tous les traités modernes du gouvernement afin de cerner l’impact sur l’organisation ou la sécurité publique. Ce travail a permis d’éclairer la compréhension et les obligations du SCC envers les collectivités autochtones et les Premières Nations en ce qui a trait à la prestation de services correctionnels et de réhabilitation aux délinquants autochtones. Ce conseil appuie la ratification de 2 traités modernes. L’acceptation de ces traités modernes est un pas positif vers l’avant, ouvrant la voie aux négociations concernant l’administration de la justice tout en maintenant un équilibre avec des engagements réalisables.

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2025-12-17