Une solution adaptée : Aider les immigrants du Canada à renforcer leurs connaissances financières

Par : Avneet Bhabra

Faculté de gestion Desautels, Université McGill

© 2023 Avneet Bhabra. Tous droits réservés.

Remerciements : J’aimerais remercier mes superviseurs, Antonia Gieschen et Laurette Dubé, qui m’ont fait part de leurs précieux commentaires tout au long du processus de recherche.

Résumé

L’immigration au Canada n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années, alors que les immigrants représentent jusqu'à 90 % de la croissance de la population active canadienne. Toutefois, les données recueillies par l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) ont démontré que cette sous-population croissante a tendance à déclarer un niveau de connaissances financières plus faible et un niveau d’anxiété financière plus élevé que les personnes nées au Canada, probablement en raison des barrières linguistiques et de l’obtention de renseignements financiers auprès d’amis et de membres de la famille. Dans le présent document, une analyse des classifications hiérarchiques a été effectuée à partir des données recueillies dans le cadre de l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2019 de l’ACFC, en plus d’une revue de la littérature. Les résultats ont montré qu’une grappe en particulier – qui est représentative d’un immigrant plus jeune, célibataire et qui a récemment immigré au Canada – est plus susceptible de déclarer une moins bonne gestion financière et de ne pas avoir de régime d’épargne-retraite. Par conséquent, dans le présent document, on propose que les intervenants adoptent deux solutions : d’abord, l’intégration de robots conversationnels multilingues sur les sites Web bancaires pour aider les immigrants à explorer les produits financiers appropriés, et ensuite, l’instauration d’un programme de littératie financière axée sur les objectifs dans les programmes linguistiques actuellement offerts par le gouvernement du Canada aux nouveaux immigrants.

Introduction

Selon le Recensement de la population de 2021 de Statistique Canada, les immigrants au Canada représentent 23 % de la population totale, un chiffre qui a augmenté de façon constante au cours des dernières années (Statistique Canada, 2023). Toutefois, les immigrants continuent d’éprouver des difficultés à s’engager dans le système financier canadien et sont souvent exclus en raison de barrières linguistiques. Dans le présent document, nous examinerons les défis financiers auxquels les immigrants au Canada font actuellement face, surtout en ce qui concerne l’obtention de renseignements financiers auprès de sources fiables et la planification adéquate des objectifs d’épargne à long terme. Après avoir mené à la fois une recherche secondaire sous la forme d’une revue de la littérature et une recherche primaire au moyen de classification hiérarchique des données relatives au bien-être financier des immigrants, nous proposerons deux solutions pour aider les immigrants à comprendre quels produits et services financiers conviennent à leur situation et à leurs objectifs : l’intégration de robots conversationnels multilingues sur les sites Web des banques et l’instauration d’un programme de littératie financière axée sur les objectifs dans les programmes de formation linguistique actuellement offerts. Cela permettra d’atteindre le résultat cible 2 de la priorité 1 de l’écosystème (communiquer d’une manière que les gens comprennent). Aux fins du présent document, la littératie financière peut être définie comme « avoir les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires pour prendre des décisions financières responsables », la connaissance financière fait référence à « la capacité de comprendre les questions financières personnelles et celles qui ont une ampleur plus générale » (Agence de la consommation en matière financière du Canada, 2021), et la sécurité financière peut être définie comme [traduction] « la capacité de respecter les engagements actuels et continus » (Centre mondial de santé financière, s.d.).

Recherche de base

L’importance économique des immigrants au Canada

En tant que part croissante de la population canadienne, les immigrants sont devenus une part importante de l’économie canadienne. Selon le gouvernement du Canada, l’immigration représente jusqu'à 90 % de la croissance de la population active au Canada (Gouvernement du Canada, 2022). La plupart de ces migrants sont en âge de travailler lorsqu’ils déménagent au Canada (c.-à-d. moins de 65 ans), ce qui signifie qu’ils aident à atténuer les pénuries de main-d’œuvre au pays (Statistique Canada, 2022). En fait, le gouvernement du Canada a cherché à augmenter le nombre de nouveaux arrivantsNote de bas de page 1  au pays en se fixant comme objectif d’accueillir 465 000 résidents permanents en 2022 (gouvernement du Canada, 2023). Ces politiques d’immigration et ces indicateurs économiques signifient que les immigrants font partie intégrante de l’économie canadienne et continuent de devenir un groupe social de plus en plus influent.

Services financiers offerts aux nouveaux arrivants au Canada

Compte tenu de cet afflux de nouveaux arrivants au Canada, de nombreux services sont actuellement offerts pour aider les immigrants à s’adapter à leur nouvelle vie dans ce pays, soit des services de réinstallation et des offres financières spécialisées des plus grandes banques canadiennes. Les services de réinstallation sont fournis par des organismes sans but lucratif et des entreprises sociales; ces organismes accompagnent les nouveaux arrivants en les aidant à apprendre la langue, à trouver un emploi et à obtenir un logement et de l’éducation pour leur famille et leurs enfants, entre autres services. Bon nombre de ces services, comme ceux offerts par Canada for Me, comprennent également des programmes de littératie financière pour aider les nouveaux arrivants à se familiariser avec le système bancaire canadien. Ces programmes peuvent aller de l’aide aux nouveaux arrivants pour ouvrir des comptes bancaires à l’aide dans la préparation de leurs déclarations de revenus (Canada for Me, s.d.). Toutefois, les programmes ponctuels de littératie financière, qui sont offerts par bon nombre de ces organismes sans but lucratif, pourraient ne pas être aussi efficaces à long terme parce que les chercheurs ont constaté que l’efficacité des interventions ponctuelles sur les connaissances financières peut diminuer considérablement avec le temps (Barcellos et coll., 2016).

En plus de ces services de réinstallation, les plus grandes banques du Canada (Banque Scotia, RBC, TD, CIBC, BMO et Banque Nationale) offrent également des programmes spécialisés conçus pour répondre aux besoins des immigrants (p. ex., l’offre du programme « BonDébut de la Banque ScotiaMD » pour les nouveaux arrivants et le programme « RBC Privilège Plus pour nouvel arrivant » de la RBC). Ces programmes comprennent des promotions relatives aux frais de compte, aux limites de débit et de crédit, aux transferts d’argent et à l’épargne. Selon un article du Globe and Mail de 2022, la majorité des nouveaux clients des banques sont des immigrants, encore plus que les jeunes adultes ou les clients qui changent d’institution financière (Bradshaw, 2022). À ce titre, les banques tiennent à faire de la publicité auprès des immigrants afin de les inciter à faire affaire avec leur institutionNote de bas de page 2 .

Comme un certain nombre de services sont offerts par des organismes sans but lucratif, des entreprises sociales et des banques, on peut conclure que les services offerts aux immigrants ne manquent pas pour les aider sur le plan de leurs finances. Pourtant, les immigrants sont encore plus susceptibles de déclarer des niveaux de connaissances financières inférieurs à ceux des personnes nées au Canada, selon l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2009 et 2014 (Khan et coll., 2022). Pour comprendre pourquoi cela pourrait être le cas, nous examinerons dans la prochaine section les raisons possibles pour lesquelles les immigrants font face à un plus grand nombre de défis financiers que les personnes nées au Canada.

Défis financiers auxquels font face les immigrants au Canada

Il y a trois explications possibles quant aux raisons pour lesquelles les nouveaux arrivants peuvent faire face à des défis supplémentaires lorsqu’ils tentent de participer au système financier canadien. Premièrement, les immigrants font face à des barrières linguistiques lorsqu’ils accèdent à l’information relative aux produits financiers et cherchent un emploi (Centre pour l’éducation financière de Prospérité Canada, 2015). Une étude évaluant les habitudes et les connaissances financières des immigrants au Canada a permis de constater que les niveaux de connaissances financières étaient plus faibles chez les personnes dont la langue maternelle n’était ni le français ni l’anglais. D’après les constatations, les barrières linguistiques peuvent [traduction] « entraver le processus d’apprentissage au sujet des institutions financières du pays d’accueil », ce qui peut empêcher les immigrants de participer pleinement au système bancaire canadien (Rostamkalaei et coll., 2020). De plus, les immigrants peuvent faire face à des barrières linguistiques parce que les pays d’où ils ont immigré n’ont peut-être pas des produits et des services financiers comparables; par conséquent, il se peut qu’il n’existe aucune terminologie correspondante pour aider les immigrants à comprendre les types de services offerts au Canada (Centre pour l’éducation financière de Prospérité Canada, 2015). Ainsi, ces barrières linguistiques peuvent nuire à la capacité des immigrants d’en apprendre davantage sur les produits et les services financiers les mieux adaptés à leurs besoins.

Deuxièmement, d’après les recherches, la durée du séjour au Canada est liée au niveau de connaissances financières des immigrants. Dans le même rapport produit par Prospérité Canada, il a été constaté que même si les connaissances financières des immigrants sont inférieures à celles des personnes nées au Canada, les immigrants qui ont déménagé plus récemment au Canada ont tendance à déclarer des niveaux de connaissances financières encore plus faibles que ceux des immigrants qui sont au pays depuis plus longtemps (Centre pour l’éducation financière de Prospérité Canada, 2015). Cette constatation peut laisser entendre que plus les nouveaux arrivants restent longtemps au Canada, mieux ils sont outillés pour évaluer l’efficacité des services financiers qui répondent à leurs besoins.

Troisièmement, les immigrants plus âgés ont de la difficulté à faire reconnaître leurs diplômes et leurs titres professionnels au Canada. Une étude portant sur les expériences vécues par les immigrants plus âgés a permis de découvrir que les politiques structurelles discriminatoires peuvent contribuer à des niveaux plus élevés de chômage et de pauvreté chez les nouveaux arrivants au Canada (Ferrer et coll., 2020). Ce genre de politiques peut entraîner une exclusion financière, que les chercheurs décrivent comme [traduction] « un type particulier d’exclusion socioéconomique qui [crée] des obstacles structurels pouvant ensuite renforcer la pauvreté » (Ferrer et coll., 2020). Autrement dit, les immigrants plus âgés qui sont qualifiés dans leur pays d’origine pour occuper des emplois plus spécialisés (p. ex., un professionnel de la santé, un ingénieur, etc.) peuvent ne pas être qualifiés pour travailler dans ce même domaine au Canada, à moins qu’ils ne suivent une formation supplémentaire.

Ces trois grandes raisons pour lesquelles les immigrants font face à des difficultés financières peuvent contribuer à l’insécurité financière des nouveaux arrivants au Canada. D’après notre revue de la littérature, il y a deux principaux effets sur les immigrants. Premièrement, compte tenu des barrières linguistiques qui peuvent empêcher les immigrants d’accéder à des sources fiables d’information financière, les nouveaux arrivants au Canada sont plus susceptibles d’être exposés à de la désinformation financière de la part de membres de la famille et d’amis, ou ils peuvent s’appuyer sur des modèles bancaires marginaux qui sont plus proches des immigrants que les succursales bancaires, comme les prêteurs sur gages et les prêts sur salaire des prêteurs de titres (Ferrer et coll., 2020). Prospérité Canada indique que les nouveaux arrivants peuvent compter sur des membres plus établis au sein de leur collectivité pour obtenir des conseils financiers à leur arrivée, ce qui pourrait accroître le risque de fraude ou d’exploitation financières (Centre pour l’éducation financière de Prospérité Canada, 2015). De plus, les immigrants sont moins susceptibles de planifier leur retraite ou de faire des investissements à long terme (Rostamkalaei et coll., 2020). Cela peut exercer une pression sur les systèmes d’aide sociale canadiens, car les immigrants sont donc plus susceptibles de dépendre des régimes de retraite et des systèmes d’aide sociale fournis par le gouvernement lorsqu’ils sont à la retraite (Rostamkalaei et coll., 2020).

Recherche primaire

Afin de mieux comprendre les défis auxquels font face les immigrants au Canada, une analyse des données primaires a été effectuée à l’aide de l’ensemble de données de l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2019 (ECCF). L’ECCF de 2019 comprend des questions directement liées au stress financier général des consommateurs et aux habitudes en matière d’épargne à long terme. Par exemple, certaines variables comprenaient des indicateurs démographiques (p. ex., le sexe, l’âge, l’état matrimonial, etc.), des indicateurs financiers (p. ex., le revenu du ménage avant impôt, les types de dettes détenues par mon répondant, etc.) et des indicateurs de littératie financière et de bien-être financier (p. ex., les sources de conseils financiers, la façon dont les répondants se sentent concernant le fait de joindre les deux bouts et de faire le suivi de l’argent).

Méthodologie

Premièrement, certains graphiques de visualisation des données de base ont été produits pour mieux comprendre les habitudes financières des immigrants au Canada. Dans l’ensemble de données de l’ECCF de 2019, 1 501 personnes ont répondu « non » à la question visant à savoir si elles sont nées au Canada, sur un total de 7 139 répondants; ces personnes ont donc été considérées comme des immigrants.

Ensuite, une analyse des classifications hiérarchiques a été effectuée pour la sous-population d’immigrants afin de tirer des tendances dans les données, en particulier pour comprendre les caractéristiques des différents groupes au sein de cette sous-population. Neuf variables ont servi à l’analyse par segmentation : le sexe, la tranche d’âge, la province, l’état matrimonial, le fait d’avoir des enfants, l’année d’immigration, le niveau de scolarité, la situation professionnelle et le revenu du ménage. Ces variables ont été recodées en variables indicatrices (« fictives »), et l’analyse par segmentation a ensuite été effectuée à l’aide de SPSS Statistics 28.0.1. Les grappes ont été formées à l’aide de liens entre les groupes comme méthode des grappes, et les distances entre les groupes ont été mesurées à intervalles en utilisant le carré de la distance euclidienne. À partir de ces données, un calendrier d’agglomération a été produit dans le résultat, qui montrait les grappes de données qui avaient été combinées à chaque étape du processus de mise en grappes. La figure 1 montre l’étape de la mise en grappes représentée en fonction des coefficients du calendrier d’agglomération; un seuil de démarcation de coefficient de treize a été choisi parce que, après ce seuil, la différence entre les grappes devient très importante, comme le montre la forte augmentation illustrée dans la figure. En utilisant ce seuil de démarcation, nous avons obtenu quatre grappes présentant des caractéristiques différentes, dont un résumé est présenté au tableau 1. Comme la quatrième grappe comprenait uniquement trois points de données, nous avons déterminé que ces points de données de la grappe 4 étaient des cas particuliers. Par conséquent, nous nous concentrerons sur les grappes 1 à 3 pour l’analyse subséquente.

Constatations

D’après la visualisation des données de base, nous pouvons observer que, dans l’ensemble, les immigrants présentent des habitudes financières semblables à celles des personnes nées au Canada. Par exemple, la figure 2 illustre le pourcentage total d’immigrants et de personnes nées au Canada (c.-à-d. les « non-immigrants ») qui utilisent différentes sources pour obtenir des conseils financiers. Nous pouvons voir à partir de cette figure qu’il y a peu de différences entre les habitudes de ces deux sous-populations. Ces similitudes indiquent que les produits et services financiers actuellement disponibles sont utiles pour les deux sous-populations et que les banques n’ont pas besoin de modifier considérablement leurs offres actuelles pour attirer les immigrants comme nouveaux clientsNote de bas de page 3 .

Les résultats de l’analyse des classifications hiérarchiques sont plus nuancés. Comme le montre le tableau 1, trois principales grappes ressortent. Pour généraliser les expériences et les habitudes de ces grappes, nous pouvons attribuer une identité à chacune de ces grappes : « Ari » représente la grappe 1, « Bo » représente la grappe 2 et « Cam » représente la grappe 3. En revenant au tableau 1, nous constatons qu’Ari peut être décrite comme une femme plus âgée (de plus de 65 ans) qui est mariée sans enfant et qui a immigré au Canada entre 1960 et 1969. Ayant vécu au Canada pendant de nombreuses années, Ari reçoit des conseils financiers de banques et de conseillers professionnels, a très confiance dans le suivi de son argent et a planifié sa retraite. Bo, quant à lui, est un homme âgé de 45 à 54 ans qui est marié avec des enfants et qui a immigré au Canada après 2000. Bo reçoit des conseils financiers de banques et de conseillers professionnels, a confiance dans le suivi de son argent et est presque aussi susceptible de planifier sa retraite qu’Ari. Enfin, Cam peut être décrit comme un homme de moins de 34 ans qui a immigré au Canada entre 2010 et 2019. Il obtient des conseils financiers sur Internet, ainsi que de ses amis et des membres de sa famille. De plus, il est plus susceptible de ne pas avoir très confiance dans le suivi de l’argent et de ne pas planifier sa retraite comparativement à Ari et Bo. Il est possible de voir ces caractéristiques aux figures 4 à 6 : l’année au cours de laquelle les nouveaux arrivants ont immigré au Canada, les sources desquelles les immigrants obtiennent des conseils financiers et la question de savoir si les immigrants planifient leur retraite. Ari, Bo et Cam peuvent nous aider à comprendre les défis auxquels font face les immigrants à différentes étapes de leur vie. Nous constatons qu’Ari – qui vit au Canada depuis beaucoup plus longtemps – a tendance à ressentir une plus grande sécurité financière que Cam, qui est plus jeune et qui n’a immigré que récemment au pays. De plus, Cam est plus susceptible d’obtenir ses conseils financiers auprès de sources qui peuvent être considérées comme moins fiables que les institutions financières (c.-à-d. les amis et les membres de la famille ou Internet); les experts recommandent que les personnes qui obtiennent des conseils de leurs amis, des membres de leur famille ou sur Internet doivent tenir compte du succès financier de la source (Leidy, 2023). De plus, Cam est moins susceptible de planifier sa retraite comparativement à Ari et Bo. À la suite de ces observations, nous devrions orienter nos interventions vers Cam, car il semble avoir le plus besoin d’aide pour acquérir des connaissances financières; les interventions devraient permettre de s’assurer qu’il utilise des sources fiables lorsqu’il recueille des renseignements financiers et qu’il planifie sa retraite étant donné qu’il lui reste encore beaucoup d’années avant de prendre sa retraite.

Solutions proposées

Afin d’aider les nouveaux immigrants et les jeunes immigrants comme Cam à améliorer leurs connaissances financières, les interventions devraient être intégrées aux canaux d’information que Cam est plus susceptible d’utiliser. Pour cette raison, deux solutions possibles peuvent être adoptées, qui seront décrites dans la section suivante.

Intégration de robots conversationnels multilingues sur les sites Web des banques

Même si la capacité des immigrants à parler différentes langues n’a pas été évaluée dans l’ECCF de 2019, la recherche secondaire démontre qu’il s’agit d’un irritant important pour les immigrants lorsqu’ils tentent de participer au système financier. Cela, jumelé au fait que les immigrants comme Cam sont plus susceptibles d’utiliser Internet pour obtenir des conseils financiers, indique que les banques devraient développer une présence en ligne plus multilingue. L’une des façons de le faire consiste à utiliser des robots conversationnels multilingues. Parmi les six banques mentionnées précédemment dans le document, la plupart ont des robots conversationnels de base sur leur site Web, mais il est difficile de savoir si ces robots conversationnels sont multilingues et il est peu probable qu’ils le soient (comme nous nous attendrions à ce que cela soit annoncé). D’ailleurs, l’une des banques (BMO) mentionne expressément que son robot conversationnel n’est actuellement offert qu’en anglais.

L’utilisation de robots conversationnels multilingues comme outil pour faciliter une meilleure communication et un meilleur service à la clientèle est appuyée par des chercheurs qui ont évalué l’efficacité des robots conversationnels pour les conversations multilingues (Vanjani et coll., 2019). Ces robots conversationnels peuvent permettre aux immigrants de comprendre plus facilement comment chercher des produits financiers qui répondent le mieux à leurs besoins et peuvent les rendre plus susceptibles de faire des opérations bancaires auprès d’institutions financières qui utilisent ce type de technologie.

Dans un premier temps, les banques peuvent traduire officiellement leurs pages Web en plusieurs langues afin de rendre l’information plus facilement accessible aux immigrants non anglophones et non francophones. En particulier, les banques devraient se concentrer sur la traduction des pages Web liées aux produits qu’elles offrent aux nouveaux arrivants. Elles peuvent commencer par traduire cette information dans les langues parlées dans les dix principaux pays d’origine des immigrants : l’Inde, les Philippines, la Chine et la Syrie, entre autres (Statistique Canada, 2022).

Une fois l’information traduite, le développement du robot conversationnel peut commencer. La première phase de l’intégration du robot conversationnel est la planification et la conceptualisation. Au cours de cette phase, les banques devraient déterminer le coût associé à la production, à la mise en œuvre et au maintien de cette technologie. Pour inciter les banques à utiliser les robots conversationnels multilingues, le gouvernement du Canada peut accorder de petites subventions aux institutions financières qui adoptent cette technologie. Les banques peuvent également mettre sur pied un comité interne chargé de superviser le développement du robot conversationnel. Ce comité regrouperait tous les coûts et les idées (p. ex., déterminer qui serait chargé de concevoir le robot conversationnel, quelles fonctionnalités il devrait avoir, etc.) et élaborerait un plan approprié pour que la banque intègre la technologie sur ses sites Web.

La deuxième phase est le développement et le lancement. Au cours de cette phase, les banques peuvent mettre en place un programme pilote qui ne serait pas encore accessible au public. Les techniciens peuvent passer de quatre à huit mois à vérifier la qualité du robot conversationnel et sa précision dans l’exécution des deux fonctions souhaitées : rediriger les clients vers les bonnes pages Web pour accéder à plus de renseignements et fournir des renseignements de base sur les services (p. ex., où se trouvent les succursales, comment accéder au crédit et à l’épargne, etc.). Au cours de cette phase, il est important de vérifier l’efficacité dans toutes les langues sélectionnées, car l’uniformité entre toutes ces langues doit être assurée (p. ex., si deux personnes posent la même question dans des langues différentes, le robot conversationnel devrait être en mesure d’interpréter les questions de la même manière). Pendant cette phase de développement, les techniciens doivent également tenir compte des risques liés à la sécurité et à la protection des renseignements personnels. Pour protéger les utilisateurs qui interagissent avec ces robots conversationnels pour discuter de questions financières, les chercheurs recommandent que les banques mettent au point des mesures de sécurité fondées sur les stratégies de sécurité du commerce électronique et de l’intelligence artificielle, surveillent continuellement le robot conversationnel pour cerner les lacunes en matière de sécurité et protègent concrètement la sécurité des données des clients et la vie privée (Lai et coll., 2019). Après avoir vérifié l’exactitude et la sécurité du robot conversationnel, il peut ensuite être lancé à l’usage du public.

La troisième et dernière phase est consacrée à la répétition et à l’amélioration. Tous les huit mois, le comité interne doit revoir et vérifier le rendement du robot conversationnel. Cette vérification peut prendre deux formes : premièrement, les banques peuvent utiliser l’analyse pour déterminer comment l’utilisation du robot conversationnel évolue au fil du temps (c.-à-d. le nombre de personnes qui l’utilisent en général); combien de temps, en moyenne, les clients utilisent le robot conversationnel (c.-à-d. le client a-t-il trouvé l’information qu’il cherchait ou a-t-il abandonné sa recherche); et quelles questions courantes sont posées au robot conversationnel (cela aidera les banques à déterminer les pages Web qui ont besoin de renseignements supplémentaires ou qui doivent faire l’objet d’une maintenance). Deuxièmement, les nouveaux clients de la banque qui sont des immigrants peuvent être sondés pour déterminer l’utilité du robot conversationnel pour eux. Compte tenu du succès du robot conversationnel multilingue dans l’exécution adéquate de ses fonctions et l’arrivée de nouveaux clients à la banque, le programme peut être élargi de façon à inclure un plus grand nombre de langues. Cette extensibilité peut comprendre l’introduction des langues les plus couramment parlées par les clients des banques, ainsi que des langues parlées dans le pays d’origine des immigrants.

Création d’un programme de littératie financière axée sur les objectifs pour les programmes linguistiques existants

Une autre solution pour aider les immigrants à améliorer leurs connaissances financières consisterait à intégrer une formation en littératie financière axée sur les objectifs pour les personnes qui suivent des cours de langue financés par le gouvernement du Canada. Étant donné que les immigrants comme Cam ont récemment immigré au Canada, il est probable qu’ils s’inscriront à une formation linguistique pour les aider à obtenir un emploi. Ces programmes comprennent les cours Language Instruction for Newcomers to Canada (LINC) et Cours de langue pour les immigrants au Canada (CLIC) (Gouvernement du Canada, 2018). Bien que ces programmes offrent une formation de base en littératie financière (p. ex., comment parler à un caissier ou comment remplir un chèque), les programmes sont actuellement plus informatifs, ce qui peut amener les participants à oublier ce qu’ils ont appris à mesure que le temps passe, comme nous l’avons montré dans la revue de la littérature (Barcellos et coll., 2016). De plus, de nombreux chercheurs conviennent que les programmes de littératie financière sont plus efficaces lorsqu’ils sont adaptés aux besoins et aux objectifs de l’élève (Social and Enterprise Development, 2008). D’après la théorie de l’établissement d’objectifs, pour s’engager à atteindre un objectif financier, les programmes de littératie financière sont [traduction] « plus efficaces lorsqu’ils sont animés par des perceptions et des préoccupations concernant le bien-être financier plus tard dans la vie » (Mandell et coll., 2007). Par conséquent, le gouvernement peut mettre en place le programme PAA, un programme de planification active axée sur les objectifs qui met l’accent sur les objectifs d’épargne à long terme.

Ce programme peut d’abord être instauré en Ontario et au Québec, les deux provinces les plus populeuses au Canada, et celles où des immigrants comme Cam sont susceptibles de vivre selon les résultats de l’analyse des données primaires. Le gouvernement peut commencer par établir un partenariat avec des services tiers qui offrent de la formation linguistique conformément aux niveaux de compétence linguistique canadiens (NCLC), comme les organismes sans but lucratif ou les conseils scolaires pour la formation continue, et ceux qui offrent des services spécialisés aux nouveaux arrivants au Canada. Surtout, le gouvernement devrait établir des partenariats avec des organismes qui ont les ressources et la capacité de soutenir financièrement ce programme.

Il est recommandé que le programme PAA soit enseigné en partenariat avec un ambassadeur et guide en littératie financière (AGLF)Note de bas de page 4  de l’ACFC. Cet AGLF aiderait les immigrants à mesure qu’ils se frayent un chemin dans le programme PAA, parallèlement à leur formation linguistique. Le programme de PAA comprendrait trois caractéristiques principales. Premièrement, les nouveaux arrivants devraient cerner et consigner les objectifs et les motivations personnelles de l’épargne, maintenant qu’ils sont déménagés au Canada (p. ex., pour la retraite, l’éducation des enfants, les transferts de fonds dans leur pays d’origine, etc.). Deuxièmement, les nouveaux arrivants devraient cerner les mesures à prendre pour atteindre ces objectifs (p. ex., qui dans la famille participe au processus décisionnel, la somme d’argent à épargner, etc.). Enfin, il faudrait demander aux nouveaux arrivants d’effectuer des recherches pour déterminer les institutions qui pourraient les aider à atteindre ces objectifs et à mieux comprendre combien ils devraient épargner. À ce stade, il est important que l’AGLF n’encourage pas le nouveau venu à faire des opérations bancaires auprès d’une certaine institution, mais plutôt qu’il l’aide à comprendre les différences dans les services offerts. Cela renforce l’importance d’examiner de multiples sources d’information pour comprendre quelle institution peut répondre le mieux à ses besoins. À chaque étape, l’AGLF devrait être disponible pour vérifier la faisabilité des objectifs et la qualité de l’information utilisée pour prendre des décisions financières (p. ex., en utilisant des sources fiables, comme consulter directement les sites Web des banques).

L’efficacité du programme peut ensuite être évaluée au fil de la progression d’une cohorte dans le programme de formation linguistique. Deux mesures peuvent être utilisées pour vérifier l’efficacité : premièrement, déterminer le pourcentage de participants engagés dans le programme PAA qui ont commencé à épargner activement en vue d’atteindre leurs objectifs financiers (car le programme PAA fournit un cadre pour commencer à épargner plutôt que de faire en sorte que les participants épargnent réellement); deuxièmement, une rétroaction devrait être fournie à la fin du programme pour déterminer les éléments du programme PAA qui ont été utiles aux nouveaux arrivants et les éléments qui pourraient être améliorés. Une fois que l’efficacité du programme est démontrée, les organismes qui offrent ces programmes peuvent demander à obtenir plus de financement pour le programme PAA et d’autres formations de base en littératie financière dans les programmes linguistiques, et le programme PAA peut être élargi à l’échelle nationale.

Conclusion

Alors que le Canada accueille plus de nouveaux arrivants que jamais, il est essentiel de bâtir un système financier inclusif à l’échelle du gouvernement et de l’industrie pour soutenir les 23 % de notre population composée d’immigrants. Ces deux interventions ciblées – des robots conversationnels multilingues et des programmes de littératie financière axée sur les objectifs – peuvent aider les immigrants en les aidant à mieux comprendre quels produits financiers sont les mieux adaptés à leurs besoins. Par conséquent, nous espérons que la probabilité que des immigrants comme Cam soient victimes de fraude et d’exploitation financières diminuera; plutôt que de compter sur des sources qui pourraient les désinformer, les nouveaux arrivants pourront devenir des membres autonomes et actifs du système financier canadien. La proportion de 23 % ne restera pas bien longtemps à 23 % et, par conséquent, nous avons le devoir d’aider les immigrants à améliorer leurs connaissances financières si nous voulons libérer un plus grand potentiel de main-d’œuvre, aider à faire avancer l’économie canadienne et, surtout, cultiver une société qui a l’égalité à cœur.

Références

Annexe 1

Tableau 1 : Caractéristiques sélectionnées présentées par grappes
Variable Étiquette Grappe 1 Grappe 2 Grappe 3
Sexe Homme 370 (43,58 %) 255 (57,82 %) 134 (64,42 %)
Femme 476 (56,07 %) 285 (41,95 %) 74 (35,58 %)
Tranche d'âge <34 ans 8 (0,94 %) 45 (0,20 %) 118 (56,73 %)
35-44 ans 7 (0,82 %) 142 (32,20 %) 37 (17,79 %)
45-54 ans 20 (2,36 %) 187 (42,40 %) 39 (18,75 %)
55-64 ans 235 (27,68 %) 59 (13,38 %) 11 (5,29 %)
65 ans et plus 579 (68,20 %) 8 (1,81 %) 3 (1,44 %)
État matrimonial Célibataire
(jamais marié ou mariée)

75 (8,83 %)
18 (4,08 %) 164 (78,85 %)
Vivant avec un ou une partenaire
(conjoint ou conjointe de fait)
46 (5,42 %) 27 (6,12 %) 14 (6,73 %)
Marié ou mariée 440 (51,83 %) 362 (82,09 %) 24 (11,54 %)
Séparé ou séparée 20 (2,36 %) 10 (2,27 %) 3 (1,4 %)
Divorcé ou divorcée 141 (16,61 %) 17 (3,85 %) 3 (1,44 %)
Veuf ou veuve 122 (14,37 %) 6 (1,36 %)  —
Enfants Oui 51 (6,01 %) 395 (89,57 %) 11 (5,29 %)
Non 792 (93,29 %) 41 (9,30 %) 197 (94,71 %)
Année d'immigration 1930-1939 3 (0,35 %  —   — 
1940-1949 34 (4,00 %)  —   — 
1950-1959 229 (26,97 %)  —   — 
1960-1969 229 (26,97 %) 22 (4,99 %) 6 (2,88 %)
1970-1979 182 (21,44 %) 79 (17,91 %) 20 (9,62 %)
1980-1989 88 (10,37 %) 50 (11,34 %) 14 (6,73 %)
1990-1999 44 (5,18 %) 71 (16,10 %) 42 (20,19 %)
2000-2009 28 (3,30 %) 102 (23,13 %) 55 (26,44 %)
2010-2019 5 (0,59 %) 110 (24,94 %) 70 (33,65 %)
Engagements financiers Suit le rythme sans problème 593 (69,85 %) 245 (55,56 %) 127 (61,06 %)
Suit le rythme, mais c’est parfois difficile 189 (22,26 %) 146 (33,11 %) 51 (24,52 %)
A de la difficulté à suivre le rythme et
prend du retard avec les factures
33 (3,89 %) 38 (8,62 %) 20 (9,62 %)
N’a pas de factures ou
d’engagements de crédit
27 (3,18 %) 9 (2,04 %) 5 (2,40 %)
Source des conseils financiers Médias imprimés (journaux et magazines) 153 (18,02 %) 71 (16,10 %) 37 (17,79 %)
Radio ou télévision 67 (7,89 %) 55 (12,47 %) 23 (11,06 %)
Internet 172 (20,26 %) 177 (40,14 %) 107 (51,44 %)
Banque 326 (38,40 %) 192 (43,54 %) 86 (41,35 %)
Conseils d’un conseiller ou
planificateur financier professionnel
492 (57,95 %) 222 (50,34 %) 85 (40,87 %)
Conseils d’un ami ou
d’un membre de la famille bien informé
201 (23,67 %) 165 (37,41 %) 111 (53,37 %)
Planification de la retraite Oui 159 (72,60 %) 304 (72,04 %) 116 (56,04 %)
Non 52 (23,74 %) 106 (25,1 2 %) 79 (38,16%)

Annexe 2

Figure 1 : Stade du regroupement en fonction des coefficients du calendrier d’agglomération

Figure 1 : Graphique en ligne montrant le stade du regroupement en fonction des coefficients du calendrier d'agglomération
Version texte - Figure 1 : Stade du regroupement en fonction des coefficients du calendrier d’agglomération

Description : 

Cette illustration montre l’étape des grappes en fonction des coefficients du calendrier d’agglomération à mesure que les grappes sont regroupées. Ce résultat a été produit avec SPSS.

Figure 2 : Sources de conseils financiers pour les immigrants et les non-immigrants

Figure 2 : diagramme à colonnes montrant les sousrces de conseils financiers pour les immigrants et les non-immigrants
Version texte - Figure 2 : Sources de conseils financiers pour les immigrants et les non-immigrants

Description :

Ce graphique à bandes illustre les sources à partir desquelles les immigrants et les non-immigrants obtiennent des conseils financiers.

Parmi les immigrants sondés, 17,39 % obtiennent des conseils des médias imprimés (journaux et magazines), 9,66 % de la radio ou de la télévision, 30,45 % d’Internet, 40,31 % d’une banque, 53,30 % d’un conseiller ou planificateur financier professionnel, 31,85 % d’un ami ou d’un membre de la famille bien informé, 10,59 % d’aucune des sources susmentionnées, 1,60 % d’autres sources, 0,47 % ne savent pas et 0,67 % préfèrent ne pas répondre.

Parmi les non-immigrants sondés, 14,80 % obtiennent des conseils des médias imprimés (journaux et magazines), 9,43 % de la radio ou de la télévision, 27,34 % d’Internet, 41,49 % d’une banque, 50,49 % d’un conseiller ou planificateur financier professionnel, 35,35 % d’un ami ou d’un membre de la famille bien informé, 11,69 % d’aucune des sources susmentionnées, 1,98 % d’autres sources, 0,60 % ne savent pas et 0,50 % préfèrent ne pas répondre.

Remarque : Chaque bande représente le pourcentage total de points de données pour chaque sous-population de l’ensemble de données qui a sélectionné cette réponse.

Figure 3 : Les immigrants et les non-immigrants planifient-ils leur retraite?

Figure 3 : Diagramme à colonnes comparant les proportions d'immigrants et de non-immigrants qui planifient leur retraite
Version texte - Figure 3 : Les immigrants et les non-immigrants planifient-ils leur retraite?

Description :

Ce graphique à bandes illustre le pourcentage d’immigrants et de non-immigrants qui planifient leur retraite.

Parmi les immigrants sondés, 68,35 % disent planifier leur retraite, 27,88 % disent ne pas planifier leur retraite et 3,06 % ne le savent pas.

Parmi les non-immigrants sondés, 71,81 % disent planifier leur retraite, 26,36 % disent ne pas planifier leur retraite et 1,44 % ne le savent pas.

Figure 4 : Intervalle d’années pendant lesquelles les membres de chaque grappe ont immigré au Canada

Figure 4 : Diagramme à colonnes montrant l'intervalle d’années pendant lesquelles les membres de chaque grappe ont immigré au Canada
Version texte - Figure 4 : Intervalle d’années pendant lesquelles les membres de chaque grappe ont immigré au Canada

Description :

Ce graphique à bandes illustre l’intervalle des années pendant lesquelles les immigrants, par grappe, ont immigré au Canada.

Dans la grappe 1, 0,35 % des membres de la grappe ont immigré entre  1930 et 1939, 4,00 % ont immigré entre 1940 et 1949, 26,97 % ont immigré entre 1950 et 1959, 26,97 % ont immigré entre 1960 et 1969, 21,44 % ont immigré entre 1970 et 1979, 10,37 % ont immigré entre 1980 et 1989, 5,18 % ont immigré entre 1990 et 1999, 3,30 % ont immigré entre 2000 et 2009, 0,59 % ont immigré entre 2010 et 2019, et 0,82 % préfèrent ne pas répondre.

Dans la grappe 2, 4,99 % des membres de la grappe ont immigré entre 1960 et 1969, 17,91 % ont immigré entre 1970 et 1979, 11,34 % ont immigré entre 1980 et 1989, 16,10 % ont immigré entre 1990 et 1999, 23,13 % ont immigré entre 2000 et 2009, 24,94 % ont immigré entre 2010 et 2019 et 1,59 % préfèrent ne pas répondre.

Dans la grappe 3, 2,88 % des membres de la grappe ont immigré entre 1960 et 1969, 9,62 % ont immigré entre 1970 et 1979, 6,73 % ont immigré entre 1980 et 1989, 20,19 % ont immigré entre 1990 et 1999, 26,44 % ont immigré entre 2000 et 2009, 33,65 % ont immigré entre 2010 et 2019 et 0,48 % préfèrent ne pas répondre.

Figure 5 : Sources auprès desquelles les membres de chaque grappe obtiennent des conseils financiers

Figure 5 : Diagramme à colonnes montrant les sources auprès desquelles les membres de chaque grappe obtiennent des conseils financiers
Version texte - Figure 5 : Sources auprès desquelles les membres de chaque grappe obtiennent des conseils financiers

Description :

Ce graphique à bandes illustre les sources à partir desquelles les immigrants, par grappe, obtiennent des conseils financiers.

Dans la grappe 1, 18,02 % des membres de la grappe affirment obtenir des conseils des médias imprimés (journaux et magazines), 7,89 % de la radio ou de la télévision, 20,26 % d’Internet, 38,40 % d’une banque, 57,95 % d’un conseiller ou planificateur financier professionnel, 23,67 % d’un ami ou d’un membre de la famille bien informé, 1,30 % d’autres sources et 12,37 % d’aucune des sources susmentionnées.

Dans la grappe 2, 16,10 % des membres de la grappe affirment obtenir des conseils des médias imprimés (journaux et magazines), 12,47 % de la radio ou de la télévision, 40,14 % d’Internet, 43,54 % d’une banque, 50,34 % d’un conseiller ou planificateur financier professionnel, 37,41 % d’un ami ou d’un membre de la famille bien informé, 0,91 % d’autres sources et 8,16 % d’aucune des sources susmentionnées.

Dans la grappe 3, 17,79 % des membres de la grappe affirment obtenir des conseils des médias imprimés (journaux et magazines), 11,06 % de la radio ou de la télévision, 51,44 % d’Internet, 41,35 % d’une banque, 40,87 % d’un conseiller ou planificateur financier professionnel, 53,37 % d’un ami ou d’un membre de la famille bien informé, 4,33 % d’autres sources et 8,65 % d’aucune des sources susmentionnées.

Remarque : Chaque bande représente le pourcentage total de points de données dans la grappe qui a sélectionné cette réponse.

Figure 6 : Les membres de chaque grappe planifient-ils leur retraite?

Figure 6 : Diagramme à colonnes montrant commwent es membres de chaque grappe planifient leur retraite
Version texte - Figure 6 : Les membres de chaque grappe planifient-ils leur retraite?

Description :

Ce graphique à bandes illustre le pourcentage d’immigrants, par grappe, qui planifient leur retraite.

Dans la grappe 1, 72,60 % des membres de la grappe disent planifier leur retraite, 23,74 % disent ne pas planifier leur retraite et 1,37 % ne le savent pas.

Dans la grappe 2, 72,04 % des membres de la grappe disent planifier leur retraite, 25,12 % disent ne pas planifier leur retraite et 2,61 % ne le savent pas.

Dans la grappe 3, 56,04 % des membres de la grappe disent planifier leur retraite, 38,16 % disent ne pas planifier leur retraite et 5,80 % ne le savent pas.

Détails de la page

Date de modification :