Guide à l’intention des promoteurs : Mobilisation en amont des peuples autochtones dans le cadre des évaluations d’impact en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact

Notre site Web fait actuellement l'objet de changements importants visant à mettre à jour les orientations concernant les pratiques de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada en matière d'application de la Loi sur l'évaluation d'impact et ses règlements. Cette page Web et son contenu pourraient ne pas refléter les pratiques actuelles de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada. Il est de la responsabilité des promoteurs de respecter la législation et les règlements applicables. Pour de plus amples renseignements, veuillez écrire à guidancefeedback-retroactionorientation@iaac-aeic.gc.ca

Aperçu

Ce document d’orientation remplace le document précédent de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC) intitulé « Information à l’intention des promoteurs : Évaluation préalable à la consultation dans le cadre des évaluations d’impact en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact ». Il s’applique à tous les projets désignés, y compris ceux qui font l’objet d’une évaluation d’impact intégrée. L’AEIC a entrepris un examen du document d’orientation en mettant l’accent sur l’accroissement de la prévisibilité et de l’efficacité de l’évaluation d’impact pour les promoteurs.

Les évaluations d’impact rapides et efficaces de grands projets reposent sur un dialogue ouvert et constructif entre le gouvernement, les promoteurs et les groupes autochtones. Comprendre et traiter les impacts complexes des grands projets exige de mettre l’accent sur des partenariats solides et mutuellement bénéfiques avec les peuples autochtones et d’adopter des approches fondées sur des distinctions qui reposent sur une compréhension avancée de la science occidentale et des systèmes de savoir autochtone.

L’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC) utilise un modèle de consultation et de mobilisation des peuples autochtones qui met l’accent sur la collaboration, la recherche de consensus et vise à obtenir un consentement préalable, libre et éclairé. Ce modèle est conforme à l’engagement pris par le gouvernement du Canada de mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et de promouvoir la réconciliation par le biais d’une relation renouvelée de nation à nation, de gouvernement à gouvernement et entre les Inuits et la Couronne fondée sur la reconnaissance et la confirmation des droits, le respect, la collaboration et le partenariat.

Cette orientation porte sur les premières étapes du processus d’évaluation d’impact, notamment celles précédant le lancement officiel du processus d’évaluation d’impact, et fournit des informations aux promoteurs concernant l’approche de l’AEIC pour recenser et consulter les groupes autochtones susceptibles d’être touchés par un projet proposé. Elle fournit également des conseils aux promoteurs sur la manière de mener une mobilisation significative et d’établir des relations avec les peuples autochtones, ce qui peut inclure la possibilité d’une évaluation dirigée par les Autochtones.

Information sur l’évaluation préalable à la consultation de l’AEIC

Au nom du gouvernement fédéral, l’AEIC agit à titre de responsable des consultations de la Couronne pour les groupes autochtones qui participent au processus d’évaluation d’impact en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact (LEI). La LEI et les cadres stratégiques qui la soutiennent prévoient une collaboration et un travail de partenariat entre les groupes autochtones et l’AEIC, dans le cadre du processus d’évaluation fédéral. Afin d’identifier les groupes autochtones susceptibles d’être touchés par un projet, l’AEIC travaille avec les groupes autochtones et le promoteur du projet pour orienter l’évaluation préalable à la consultation et transmet les résultats au promoteur dès le début du processus d’évaluation d’impact afin de faciliter l’établissement de relations entre celui-ci et les groupes autochtones. Le processus d’évaluation d’impact de l’AEIC n’est pas un processus de détermination des droits, mais l’AEIC tient compte de la nature et de l’étendue des droits ainsi que des impacts possibles sur ceux-ci dans l’évaluation préalable à la consultation.

Orientation à l’intention des promoteurs sur la mobilisation en amont des groupes autochtones

Une interaction en amont et significative entre le promoteur et les groupes autochtones potentiellement touchés par un projet constitue un moyen privilégié d’appuyer une évaluation d’impact efficace et robuste et d’assurer la délivrance des permis liés aux grands projets. Il est attendu que les promoteurs collaborent avec les peuples autochtones de manière à favoriser la réconciliation, à respecter les droits et les cultures des peuples autochtones ainsi qu’à protéger et à assurer l’inclusion des systèmes de savoir autochtone. Pour ce faire, les promoteurs doivent prioriser la mobilisation en amont des peuples autochtones et à l’établissement de relations avec eux.

Détermination du niveau de mobilisation

Le niveau de mobilisation entre les promoteurs et les groupes autochtones potentiellement touchés par un projet peut se situer sur un spectre et doit correspondre à la gravité des répercussions d’un projet sur les peuples autochtones et sur leurs droits. Les informations ci-dessous fournissent des exemples et des considérations pour aider les groupes autochtones et les promoteurs à déterminer les niveaux de mobilisation à entreprendre dans le cadre du processus d'évaluation d'impact d’un projet.

 

Impacts mineurs et perturbations minimales engendrés par le projet

Impacts et conséquences modérés engendrés par le projet

Impacts graves et potentiellement irréversibles engendrés par le projet

 

Une flèche horizontale en dégradé pointant à gauche et à droite. Bleu pâle à gauche (Impacts mineurs et perturbations minimales engendrés par le projet), devenant bleu foncé à droite (Impacts graves et potentiellement irréversibles engendrés par le projet).

Détermination du niveau de mobilisation
  Impacts mineurs et perturbations minimales engendrés par le projet Impacts et conséquences modérés engendrés par le projet Impacts graves et potentiellement irréversibles engendrés par le projet
Identification d’une voie potentielle entre les effets du projet et un impact sur les droits des Autochtones

Il est peu probable que le projet ait des impacts négatifs sur les peuples autochtones et leurs droits.

Le projet risque d’avoir des impacts négatifs sur les peuples autochtones et leurs droits.

Le projet risque d’avoir des impacts négatifs sur les peuples autochtones et leurs droits.

Considérations pour déterminer la gravité des répercussions sur les peuples autochtones et leurs droits

Conception du projet

  • Impacts de courte durée, peu fréquents, réversibles ou facilement évités ou réduits

Plans et objectifs communautaires

  • Projet et activités conformes aux plans de développement, d’utilisation des terres ou de l’eau des groupes autochtones

Voies potentielles des effets

  • Le groupe autochtone anticipe des effets potentiels engendrés par le projet, mais pas d’impact négatif sur les droits des Autochtones

Mesures d’atténuation

  • Les mesures d’atténuation proposées pour les effets potentiels sont d’une efficacité avérée

Conception du projet

  • Impacts de durée modérée, occasionnellement fréquents, possiblement/partiellement réversibles

Plans et objectifs communautaires

  • Le projet peut ne pas être compatible avec certains aspects des plans d’utilisation des terres des groupes autochtones ou avec l’application des lois et de la gouvernance traditionnelles

Voies potentielles des effets

  • Le groupe autochtone prévoit un impact négatif du projet sur l’exercice de ses droits

Mesures d’atténuation

  • Les mesures d’atténuation peuvent ne pas atténuer complètement l’impact, mais le groupe autochtone reconnaît qu’il peut continuer à exercer ses droits comme avant, ou de manière modifiée

Conception du projet

  • Les impacts sont susceptibles d’être importants à grande échelle, permanents/à long terme, fréquents, possiblement irréversibles, et sur une grande étendue spatiale ou dans une zone d’utilisation exclusive/privilégiée

Plans et objectifs communautaires

  • La capacité du groupe autochtone à appliquer ses lois traditionnelles et sa gouvernance est touchée de façon négative

  • La capacité d’exercer des droits, y compris le titre de propriété, sera considérablement réduite

Voies potentielles des effets

  • Le groupe autochtone prévoit que le projet aura des impacts négatifs graves sur l’exercice de ses droits

Mesures d’atténuation

  • Aucune mesure d’atténuation connue pour traiter efficacement les impacts

  • Le groupe autochtone s’attend à ce que les mesures d’atténuation ne parviennent pas à atténuer les effets, de sorte que la pratique du droit soit sensiblement diminuée ou perdue

Approches possibles de la collaboration avec les groupes autochtones

Possibilités de participation

  • Informer le groupe autochtone du projet proposé, expliquer les effets potentiels de celui-ci et offrir la possibilité de formuler des commentaires

  • Travailler ensemble à établir un consensus sur la compréhension des impacts potentiels du projet, notamment en intégrant le savoir, les perspectives et l’expertise autochtones. Lorsque la gravité des impacts est incertaine, une mobilisation supplémentaire, y compris des études dirigées par les Autochtones, peut être nécessaire pour renforcer la confiance dans l’évaluation

Possibilités de collaboration

  • Informer le groupe autochtone du projet proposé, expliquer les effets potentiels de celui-ci et offrir la possibilité de formuler des commentaires

  • Travailler en collaboration et établir un consensus avec le groupe autochtone au moyen de réunions en personne, lorsque cela est possible, pour discuter de l’information et des questions clés, répondre aux questions et démontrer comment la rétroaction a éclairé la conception du projet et la prise de décisions

  • Fournir de l’aide financière pour la réalisation d’études sur le savoir et l’utilisation des terres autochtones et d’études socio-économiques ou de santé

Possibilités de partenariat

  • Travailler en collaboration et établir un consensus avec le groupe autochtone par le biais de réunions en personne pour discuter de l’information et des questions clés, répondre aux questions et démontrer comment la rétroaction a éclairé la conception du projet et la prise de décisions

  • Fournir de l’aide financière pour la réalisation d’études sur le savoir et l’utilisation des terres autochtones et d’études socio-économiques ou de santé

  • Inviter les représentants du groupe autochtone à participer à la planification et à la prise de décisions pour le projet, à recueillir des commentaires et à établir un consensus sur les questions clés

  • Travailler en partenariat avec les groupes autochtones pour optimiser la participation des Autochtones à la prise de décision

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