Impôlogie – Épisode 2 : Quelle est la différence entre un CELI et un REER?

Date de diffusion : 14 février 2024

Numéro de catalogue : Rv4-197/1-2-2024F-MP3

ISBN : 978-0-660-70056-4

Transcription de Impôlogie – Épisode 2 : Quelle est la différence entre un CELI et un RÉER?

Karl-Philip : Épargnes et investissements. Vous entendez probablement vos parents, votre famille en parler. Vous voyez la publicité d’institutions financières et d’autres entreprises à la télévision et en ligne qui parlent de planifier pour la retraite. Et puis on a toujours un ami qui, lui, a tout compris. Pas vrai? Eh ben, si vous cherchez à tout prix à éviter le sujet, il est grand temps que vous preniez votre santé financière en main afin que vous puissiez rêver du meilleur avenir financier possible.

 

En tout cas, nous, on est ici pour vous mettre sur la bonne voie et démêler tout ça. Alors bienvenue à Impôlogie, le nouveau balado de l’Agence du revenu du Canada. Nous parlons du monde passionnant, oui, oui, passionnant de l’impôt.

 

Je suis votre animateur Karl-Philip et dans l’épisode d’aujourd’hui nous allons parler du compte d’épargne libre d’impôt ou encore le CELI pour les intimes ou le régime enregistré d’épargne-retraite aussi appelé REER comme dans on inspire, on reer-spire. On inspire, on reer-spire. Vous voyez? Ç’a calmé vos angoisses sur la chose. En tout cas, ça peut quand même être apaisant des REER.

 

Alors, les CELI et REER sont deux moyens très utiles pour économiser de l’argent tout au long de notre vie. D’ailleurs, nous recevons beaucoup de questions à ce sujet. Les gens nous demandent surtout la différence entre un REER et un CELI et à quoi ils servent. Donc pour démêler tout ça, sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.

 

Deux employés de l’Agence, Sébastien et Martin, se joignent à nous aujourd’hui. Sébastien nous expliquera ce qui est un CELI et un REER, la différence entre les deux, et les idées fausses qui circulent à leur sujet. Et nous vous éviterons ainsi devoir passer un coup de fil à l’Agence. Ceci dit, n’hésitez quand même pas à nous appeler au besoin. On est bien sympathiques.

 

Alors je commence par vous présenter notre premier invité, Sébastien. Il travaille au programme des CELI depuis sa mise en œuvre en 2009. Il possède une connaissance approfondie des REER et des CELI. Il est ici aujourd’hui pour nous transmettre ses nombreuses connaissances. Alors bienvenue à Impôlogie, Sébastien.

 

Alors dis-moi, Sébastien, si on veut vraiment y aller dans le détail, qu’est-ce qu’un CELI?

 

Sébastien : Un CELI, c’est une façon d’économiser de l’argent sans avoir à payer d’impôt pour les particuliers âgés de 18 ans et plus. Ça nous permet aussi d’économiser tout au long de votre vie. Vous pouvez retirer de l’argent en tout temps sans avoir à payer d’impôt sur l’argent retiré. Cela comprend aussi tout l’argent gagné grâce à la croissance du compte.

 

Karl-Philip :  Écoute, là, on disait donc à partir de 18 ans on peut commencer à cotiser dès maintenant. Est-ce qu’il faut avoir gagné un revenu dans l’année pour le faire?

 

Sébastien : Pour les CELI, non.

 

Karl-Philip :  Parfait. Et puis donc qu’est-ce qu’on fait? Qui on va voir si on veut s’ouvrir un CELI, si on veut placer de l’argent dans un tel compte?

 

Sébastien : Pour ouvrir un CELI, votre meilleure place c’est votre institution financière et parlez à votre conseiller ou conseillère financier. Ils sont là pour vous aider et vous donnez les meilleures options pour chaque individu, qui est plus personnalisée.

 

Karl-Philip :  Donc ils vont pouvoir voir nos objectifs, qu’est-ce qu’on veut atteindre avec ce placement-là, mais aussi notre tolérance au risque est très importante à prendre en compte.

 

Sébastien : Oui, c’est très important.

 

Karl-Philip :  Et puis on peut obtenir donc, détenir différents types de placement dans un CELI. L’important c’est de pas dépasser un total par année qui est déterminé en fonction des cotisations auxquelles on a le droit, là.

 

Sébastien :   Oui, exactement. Pour l’année 2023, on regarde, on a le droit à des droits de cotisation. Pour une personne qui a jamais eu un CELI, c’est sa première année, cette personne tourne à l’âge de 18 ans cette année en 2023, ses droits de cotisation seraient de 6 500 $. Pour avoir votre information, chaque personne a peut-être un droit inutilisé ici. Moi pis toi, on a peut-être pas les mêmes droits, mais pour être bien à l’affût on recommande d’aller dans Mon Dossier de l’ARC. C’est là qu’on trouve toutes les informations à propos des CELI et les droits inutilisés.

 

Karl-Philip :  Et puis là si je comprends bien, ça veut dire que si je décide de ne pas contribuer dès 18 ans je pourrais accumuler ces droits-là et découvrir dans quelques années en allant voir, par exemple, Mon Dossier en ligne, que j’ai rétroactivement droit à un montant plus élevé et pouvoir faire cette contribution maximale là.

 

Sébastien :   Exactement. Il n’y a pas de presse. Il y a pas de – pour pas dire, tu manqueras pas le bateau, en bon français.

 

Karl-Philip :  Il est toujours temps de commencer.

 

Sébastien :   Il est toujours temps de commencer.

 

Karl-Philip :  Et puis on perdra pas d’années de cotisation auxquelles on aurait eu droit. On peut se rattraper.

 

Sébastien :   Exactement.

 

Karl-Philip :  Et donc on disait, pour les connaître, là, c’est simplement aller en ligne sur Mon Dossier de l’Agence du revenu du Canada. On peut se créer un compte dès qu’on a un premier emploi, dès qu’on a une première déclaration ou même dès l'âge de 18 ans si on veut faire des placements et on va connaître toute l’information autant les montants auxquels on a droit que nos montants de déclaration, où en est le traitement ou encore, par exemple, savoir si, nous, on a le droit à des remboursements qui n’ont pas été réclamés au fil du temps. Alors, c’est vraiment l’aspect central de l’Agence du revenu où on trouve tout ce qu’on peut avoir comme information liée à notre déclaration.

 

Sébastien :   Et en même temps nos droits pour les REER.

 

Karl-Philip :  Et les CELI.

 

Sébastien :   Et les CELI.

 

Karl-Philip :  Écoute, peux-tu d’abord en un mot nous expliquer vraiment, là, la différence entre le CELI et le REER pour démystifier ça pour tous qui nous écoutent, là.

 

Sébastien :   Oui. Dans le fond, la grande différence entre le CELI et les REER, on peut regarder ça un REER c’est plus – les gens d’habitude contribuent à un REER pour tenter de se faire une retraite bien garnie, on pourrait dire. Et ceux qui contribuent dans les CELI c’est plus, je te dirais, une façon d’économiser de l’argent sans payer de l’impôt sur les gains obtenus.

 

Karl-Philip :  Ça marche. Et puis ton rôle dans ce CELI-là, qu’est-ce qu’il est auprès de l’Agence de revenu Canada?

 

Sébastien :   Ben, nous autres c’est pour, dans le fond, aider les – chaque individu à faire un placement qui est plus à leur image. Il y a des gens qui ont des très bons fonds de pension que les REER ça s’applique pas pour eux. C’est des gens d’habitude qui se tournent plus vers les CELI. Avec les CELI on peut se faire un bon montant avec – quand on regarde avec des régimes de placement garanti, pour les gens qui sont plus audacieux. Il y en a qui vont aller participer avec la cote, avec la bourse. Ils vont acheter des actions.

 

Karl-Philip :  Donc ça dépend aussi de notre tolérance au risque en quelque sorte.

 

Sébastien :   Ça dépend de la tolérance au risque aussi pour plusieurs personnes. Il faut que tu détermines, dans le fond, ta tolérance au risque mais pour ça je conseillerais souvent de parler avec un conseiller financier, c’est quoi ta meilleure option pour toi. C’est pas pour tout le monde. Le REER est pas pour tout le monde. Le CELI est pas pour tout le monde, mais chacun a leur positif là-dedans.

 

Karl-Philip :  Pis là, si je comprends bien, on peut commencer dès l’âge de 18 ans à participer à un CELI. C’est quand même jeune. Est-ce que ça nous prend un objectif concret ou on suggère de le faire, là, vraiment dès le départ pour avoir des fonds disponibles? Comment – quelle est la meilleure raison, là, de se lancer dans un CELI d’abord à cet âge-là?

 

Sébastien :   Ben, à 18 ans, on n’est pas obligé d’ouvrir un CELI pour commencer à gagner des droits inutilisés ou à gagner des droits de contribution. Alors les droits de contribution commencent dès le moment que tu as 18 ans, mais c’est un bon moyen de commencer à investir, à penser pour le futur. Les intérêts gagnés dans un CELI sont libres d’impôt. Alors si on a un bon rendement, c’est une opportunité de faire des gains qui peuvent être utilisés à tout moment. Les retraits ne sont pas imposables. Ça, c’est une bonne chose qui est la grosse – une grosse différence des REER.

 

S’il y a un événement qui est hors de – inattendu, c’est un bon moyen qu’on – t’sais, on a de l’argent dans nos CELI. On peut le retirer. Un bris de véhicule, on n’a pas l’argent en ce moment à la banque mais on a l’argent dans notre CELI. C’est un bon moyen de le retirer justement.

 

Karl-Philip :  Ça peut devenir un bon fonds d’urgence qui est accessible aux besoins. Là, si je comprends bien, on peut avoir plusieurs CELI mais il faut pas dépasser le montant total. Donc c’est pas un 6 500 $ par placement mais bien dans l’ensemble.

 

Sébastien :   Exactement. C’est une chose qui est très importante parce qu’on peut voir ça souvent différentes banques vont offrir des différents bonus à ouvrir des comptes chez eux. Ils n’ont pas toujours l’information d’où est-ce que t’as contribué, dans quelle banque aussi.

 

Karl-Philip :  Il faut toujours garder en tête le total de tous nos placements dans l’ensemble.

 

Sébastien :   Exactement.

 

Karl-Philip :  Et puis là on parlait de CELI, mais si on revient un peu au REER. Donc on parlait des différences tantôt. Là, lui a été conçu avec peut-être d’autres objectifs en tête, là, si je comprends bien.

 

Sébastien :   Exactement. C’est des objectifs plus à long terme, des objectifs de retraite où dans l’objectif de peut-être participer au régime d’accession à la propriété dans un futur peut-être plus éloigné, dans ce cas-là. Le régime d’accession à la propriété, ça nous permet de retirer des fonds de notre REER pour faire l’obtention d’une maison, de l’achat d’une première maison avec un but de le rembourser dans les 15 prochaines années.

 

Karl-Philip :  Et tout ça sans intérêt toujours.

 

Sébastien :   Exactement.

 

Karl-Philip :  Et sans payer les impôts donc si c’est remboursé dans la période souhaitée.

 

Sébastien :   Exactement. Si c’est remboursé en dedans de 15 ans, c’est sans intérêt et libre d’impôt.

 

Karl-Philip :  C’est un peu un prêt de nous à nous sans intérêt.

 

Sébastien :   Exactement. C’est ça qu’on pourrait dire.

 

Karl-Philip :  Et garder en tête donc à chacun qui fait leur part d’impôt de signaler le montant qu’on a remboursé minimal ou encore dans l’ensemble.

 

Sébastien :   Oui, exactement.

 

Karl-Philip :  Et puis là donc c’est des cotisations, là, du REER qui va reporter l’impôt mais on devra à un certain point lorsqu’on va toucher ces montants-là payer l’impôt qu’on n’a pas payé au moment de faire le placement, si je comprends bien.

 

Sébastien :   Oui, exactement. Les REER aussi c’est excellent pour se libérer possiblement d’un plus gros fardeau d’impôt fiscal pour tenter de réduire l’impôt à payer lors d’une certaine année. Lorsque c’est une année, dans le fond, que t’sais on a peut-être fait un peu plus d’argent ça peut aider avec les déductions pour payer moins d’impôt. Mais ça, c’est un des gros avantages des REER aussi.

 

Karl-Philip :  Puis là, dans le cas du REER comme des CELI, j’imagine la meilleure façon d’en ouvrir un ou d’en mettre de l’argent, c’est vraiment par le biais des institutions financières ou il y a d’autres situations dans lesquelles on peut vraiment s’investir.

 

Sébastien :   Oui, avec votre institution financière ou votre caisse populaire, c’est une des meilleures places. Ben, c’est la place à aller, dans le fond, et je conseillerais toujours de parler avec un conseiller financier pour voir c’est quoi les meilleurs investissements pour votre personne, c’est quoi votre taux de risque.

 

Karl-Philip :  Toujours, oui, pis toujours en fonction des objectifs, ce qu’on veut atteindre puisqu’il y en a un qui est beaucoup plus flexible que d’autres, là, dans une situation comme ça.

 

Sébastien :   Exactement.

 

Karl-Philip :  Alors donc, pour ce qui est des périodes de l’année, là, dans lesquelles on a des montants à respecter, est-ce que c’est la même période pour chacun? Est-ce qu’on parle de l’année de calendrier ou l’année fiscale? Ou c’est différent dans le cas du CELI et du REER?

 

Sébastien :   Oui, dans le cas du CELI on regarde pour voir les droits inutilisés pour l’année en cours. On doit visiter Mon Dossier. C’est là qu’on a la meilleure information. Mon Dossier va vous donner l’information à partir de vos droits inutilisés, à partir du 1er janvier de l’année courante. Pour ce qui est des REER, c’est 60 jours après le début de l’année.

 

Karl-Philip :  Donc ce qui nous mène au 1er mars.

 

Sébastien :   Exactement.

 

Karl-Philip :  Et puis donc, là, au début de l’année on connaît déjà le montant auquel on a droit pour l’année qui débute et on peut planifier en conséquence.

 

Sébastien :   Exactement.

 

Karl-Philip :  Parfait. Écoute, est-ce que tu peux nous en dire plus? On parlait tantôt, là, de ce qui est disponible pour l’achat d’une première propriété. Je pense qu’on parle aussi du CELIAPP. Est-ce que tu peux nous expliquer comment ça fonctionne donc ce compte d’épargne et de l’impôt pour l’achat d’une première propriété?

 

Sébastien :   Oui. Le CELIAPP, je te dirais, ça pourrait être, dans le fond, un mélange des CELI un peu mélange des REER. Dans le fond, nous ---

 

Karl-Philip :  On a pris deux acronymes et on en a fait un troisième.

 

Sébastien :   Exactement. Dans le fond, le CELIAPP retient beaucoup des avantages des REER. Ce que je veux dire par là c’est que les contributions au CELIAPP sont déductibles d’impôt. Alors pour l’année en cours vous avez une déduction. Vous payez moins d’impôt. Mais lorsqu’on arrive au retrait pour l’achat d’une maison, ce retrait-là est libre d’impôt dans le but d’acheter votre première propriété.

 

Karl-Philip :  Et ça, peu importe l’âge qu’on a, c’est vraiment si notre première propriété qu’on s’achète en notre nom, on a accès à cette fonctionnalité-là.

 

Sébastien :   Oui, jusqu’à l’âge de 71 ans.

 

Karl-Philip :  Parfait. Et puis un montant, j’imagine, maximum qui est possible de retirer.

 

Sébastien :   Oui. Le montant maximal est de 8 000 $ par année jusqu’à un maximum de 40 000 $.

 

Karl-Philip :  Pour une transaction.

 

Sébastien :   Pour une transaction.

 

Karl-Philip :  C’est quand même pas négligeable. Pourquoi on a besoin, là, d’un autre régime enregistré pour le logement alors qu’on a déjà le RAP qui existe?

 

Sébastien :   Je te dirais c’est pour offrir des options aux – à chaque particulier. Dans le fond, les REER quand on regarde ça ou le régime d’accession à la propriété, lorsqu’on regarde ça, il faut déjà avoir de l’argent en place. Il faut déjà avoir un REER qui est quand même assez bien garni pour en faire le retrait et avec le but de le rembourser sur une période de 15 ans. Quand on regarde le CELIAPP, ça peut commencer dès l’âge de 18 ans. Tu peux contribuer la première année 8 000 $ et, si la personne se sent prête à acheter sa première maison, peut faire le retrait immédiatement et ce retrait-là est libre d’impôt et ne doit pas être remboursé.

 

Karl-Philip :  Donc c’est vraiment une différence majeure, là, entre le CELIAPP et le RAP. C’est qu’on n’aura pas besoin de rembourser le montant sur la période qui suit.

 

Sébastien :   Oui, exactement. Pis c’est une option quand même intéressante pour plusieurs personnes lorsque tu commences. Ta première maison, on sait jamais c’est quoi qui t’attend. Il peut y avoir des petites réparations, des coûts inusités, une augmentation du taux d’intérêt comme qu’on a pu voir dans les dernières années.

 

Karl-Philip :  Il y a toujours des surprises.

 

Sébastien :   Oui. Ce montant additionnel là que tu peux garder par année est intéressant.

 

Karl-Philip :  Écoute, là, on parle des CELI et des REER depuis tantôt. J’imagine que quand nos objectifs changent en cours de route on peut probablement passer d’un à l’autre. Est-ce que ça se fait de transférer des fonds, là, entre CELI et un REER ou vice versa? Ou une fois que c’est placé on est dans cette situation-là jusqu’à ce qu’on l’utilise?

 

Sébastien :   Le transfert entre régimes enregistrés ne se fait pas. Tu peux pas faire un transfert entre un CELI pis un REER. Tu peux dans l’option de si tu décides de faire un retrait complet de ton REER et en payer l’impôt qui en vient, oui, mais ce serait pas à conseiller pour…

 

Karl-Philip :  Mais ça devient un retrait au titre traditionnel du terme, là, et puis ensuite on décide de ce qu’on fait de l’utilisation de l’argent. Dans ce cas-ci, on sait je le mets dans un CELI mais ce n’est pas une transaction qui est faite spécifiquement pour ça.

 

Sébastien :   Exactement. Un transfert d’un CELI à un autre CELI peut être fait. Ça, c’est sans problème. Mais ce que je recommanderais c’est toujours de parler avec votre conseiller financier car un transfert d’un CELI à un CELI doit être fait par les institutions financières et non par la personne même. Lorsqu’on fait un retrait d’un CELI dans l’optique de le transférer dans un autre, le retrait va juste être remis dans vos droits inutilisés l’année d’ensuite. Alors pour nous, si un transfert est fait indirectement ça peut compter comme deux contributions.

 

Karl-Philip :  Ah ah! Donc il faut faire encore une fois attention au fameux total.

 

Sébastien :   Oui, exactement.

 

Karl-Philip :  On disait tantôt, là, que dans le cadre de tes fonctions tu étais là depuis les débuts de l’instauration du CELI. Est-ce que t’as des questions qui reviennent toujours? Quelles sont les choses que les gens après toutes ces années-là veulent encore savoir immédiatement ou instinctivement quand ils contactent l’Agence du revenu du Canada?

 

Sébastien :   Souvent les droits inutilisés ou les droits de contribution. Encore là je recommande souvent d’aller dans Mon Dossier. C’est une des meilleures places que plusieurs détails qui englobent le tout. Vous pouvez voir vos transactions. Si vous avez plusieurs institutions – vous faites plusieurs transactions avec différentes institutions tout est là à portée de la main.

 

Karl-Philip :  Puis c’est important de rappeler que toute l’information liée à la déclaration de revenus est là aussi, donc autant le traitement, la dette s’il y en a une, si même nous par contre le fameux chèque perdu dans la poste. Vous pouvez voir si on vous doit de l’argent même là. Donc c’est…

 

Sébastien :   Exactement.

 

Karl-Philip :  C’est vraiment une mine d’or d’information, là, autant pour les cotisations que pour la déclaration de façon générale.

 

Sébastien :   Oui. Et comme on a parlé un peu plus tôt, les transferts. Ça, c’est une des questions aussi qui nous revient, comment faire un transfert pour s’assurer de pas dépasser notre limite annuelle.

 

Karl-Philip :  Pis cette information-là est disponible en le contactant mais j’imagine aussi on l’a en ligne. On peut avoir l’information sur canada.ca sur les pages des impôts.

 

Sébastien :   Oui, on peut trouver cette information-là sur canada.ca/celi.

 

Karl-Philip :  Bienvenue avec nous Martin. Est-ce que tu veux d’abord nous parler peut-être de ton parcours à l’Agence et puis de tes nombreuses années d’expérience?

 

Martin : Oui, effectivement, je travaille à l’Agence du revenu du Canada depuis 22 ans maintenant dans les centres de contact. Donc j’ai eu à traiter beaucoup d’appels au courant de ma longue carrière. J’ai aussi donné beaucoup de formation à l’interne à des nouveaux agents, des agents anciens, donc je suis capable quand même de cerner les besoins des gens en fonction de leurs questions.

 

Karl-Philip :  Écoute donc, si je comprends bien t’aides non seulement les contribuables et ceux qui nous appellent mais peut-être aussi même tes collègues à en savoir davantage sur l’impôt.

 

Martin : Oui, effectivement, j’aide les agents des centres de contact à pouvoir répondre aux questions des contribuables. Donc c’est quand même assez varié comme questions qu’on peut avoir parce que l’Agence du revenu du Canada, bon an, mal an, on répond à plusieurs sujets. Donc, moi, je touche à tous les volets concernant l’impôt, les prestations et les services offerts aux contribuables.

 

Karl-Philip :  Et puis justement, là, on parle aujourd’hui des REER et puis des CELI, et on parle de centre d’appels. Alors si on pense aux questions que tu peux recevoir sur le sujet, je pense notamment depuis la création des CELI, à quoi ressemblent les principales questions que tu vas recevoir au centre d’appels à ce sujet-là?

 

Martin : Ben, en fait, une des principales questions qu’on peut recevoir, la, dans les centres de contact c’est qu’est-ce qui peut être mis dans un CELI. Parce qu’il peut y avoir deux types de CELI. Il peut y avoir des CELI qui sont gérés par les institutions financières. Il peut y avoir aussi des CELI autogérés. Donc ça devient un petit peu plus complexe. C’est le contribuable lui-même qui fait ses propres placements. Donc une des questions principales qu’on va avoir c’est, qu’est-ce qui peut faire partie des CELI? Qu’est-ce qui est acceptable comme placement? Mais je dirais, outre d’appeler l’Agence, une des meilleures façons d’obtenir cette information-là, c’est effectivement en appelant l’institution financière avec laquelle les gens vont faire affaire pour ouvrir un CELI.

 

Parce que les institutions financières sont obligatoirement obligées – en fait, elles sont obligées de donner l’information lorsqu’un CELI n’est plus accepté. Donc la meilleure source qu’on pourrait avoir pour savoir quels types de placement peuvent être faits, ce serait l’institution financière où les gens veulent investir leur argent.

 

Karl-Philip :  Donc ils ont accès à nos informations et à nos placements pour savoir si on a atteint une certaine limite ou si on est toujours, effectivement, valide. Et donc, là, on disait il y a toujours un peu une certaine confusion concernant le fonctionnement. Alors il y a des gens, par exemple, qui vont retirer en cours d’année. Est-ce qu’à ce moment-là ils vont pouvoir redéposer un montant? Est-ce qu’ils doivent se renseigner avant? Est-ce que ça affecte le plafond auquel ils ont droit?

 

Martin : Ben, effectivement, ça, ç’a été un gros problème au début à l’ouverture du programme du CELI. Maintenant c’est toujours problématique, mais les gens ils sont beaucoup confus par ça. Ils considèrent le CELI comme un compte de banque. Donc ça, c’est une des grosses problématiques. Donc le retrait d’un montant d’un CELI va permettre un nouveau maximum mais qui va affecter seulement l’année suivante. Donc les gens ont de la difficulté à comprendre cette notion-là. Ils pensent qu’ils peuvent remettre le même montant pendant l’année. Malheureusement, c’est pas comme ça que ça fonctionne.

 

Là, le nouveau maximum à cause du retrait va affecter l’année suivante seulement. Donc ça, c’est effectivement un des gros problèmes qui cause des cotisations excédentaires à ce moment-là.

 

Karl-Philip :  Donc très important de se renseigner avant de faire le moindre mouvement avec son CELI.

 

Martin : Oui, oui, effectivement. À l’Agence du revenu du Canada, on est là pour aider les gens, là. Donc il faudrait qu’ils nous téléphonent pour qu’on leur donne les renseignements, là, adéquats pour éviter tout problème au niveau de l’imposition des CELI.

 

Karl-Philip :  Eh ben, c’était justement ce que j’allais demander. On disait, là, qu’on suggère aux jeunes de vous appeler pour les questions sur les CELI et les REER. Alors de quelle façon on peut les aider concrètement quand ils nous appellent?

 

Martin : Ben, en fait, c’est sûr que lorsque les gens ont besoin de renseignements personnels, mais nous à ce moment-là au lieu que ça soit des renseignements généraux qui soient offerts, ben à ce moment-là c’est des renseignements personnels qui vont les concerner. Donc quelqu’un qui veut nous appeler pour avoir leur maximum CELI, ben, à ce moment-là c’est sûr qu’en nous appelant on va poser des questions pour s’assurer qu’on parle à la bonne personne et qu’on divulgue pas de renseignements à qui que ce soit qui n’est pas le contribuable réel. Mais en faisant ça, on va pouvoir donner exactement les montants réels et la situation fiscale réelle du contribuable par rapport au CELI, entre autres.

 

Karl-Philip :  Puis là, il y a un dernier produit qui est encore plus récent qui est le CELIAPP. Alors à ce point-ci, qu’est-ce qu’on peut dire sur ce nouvel acronyme supplémentaire qui s’ajoute dans l’offre?

 

Martin : Ben, en fait, on peut dire qu’effectivement c’est vraiment nouveau. Au niveau des centres de contact, étant donné que c’est encore assez nouveau, ben, la plupart des questions, là, qu’on peut recevoir, ben, c’est comment ouvrir un CELIAPP. Comment transférer des fonds pis justement quand même si c’est des fonds, les gens vont se demander, ben, est-ce que je peux transférer des fonds d’un CELI, d’un REER existant à un CELIAPP? Donc ça, c’est des questions, là, qu’on pourrait obtenir souvent, là, au niveau des centres de contact.

 

Et une des questions c’est, ben, étant donné que c’est nouveau, c’est à quel endroit qu’on peut obtenir des renseignements, là, sur le CELIAPP? C’est sûr que le site de l’Agence regorge de renseignements intéressants par rapport à tous les sujets d’impôt, entre autres, le CELIAPP.

 

Karl-Philip :  Donc je constate, là, que le transfert entre les produits est vraiment un enjeu qui revient souvent dans les questions ou dans les questionnements, là, des contribuables qui nous contactent.

 

Martin : Oui, effectivement, les transferts, il peut y avoir des règles à respecter pis les gens ne connaissent pas les règles. Donc ils veulent savoir comment faire? C’est quoi la mécanique. Est-ce qu’il y a des paramètres? Est-ce qu’ils ont le droit de le faire? Donc ça, ça peut être effectivement les questions de la part des contribuables. Parce que comme on l’a dit, c’est quand même assez nouveau, ce CELIAPP-là.

 

Karl-Philip :  Merci beaucoup, Martin. Alors on répète aux gens, vous pouvez nous contacter. Vous pouvez consulter en ligne. Il y a évidemment toutes les informations sur les sites Web de l’Agence, canada.ca/reer ou encore canada.ca/celi, et puis évidemment Mon Dossier est votre source d’information pour toutes vos mises à jour et vos statuts de votre dossier.

 

Martin : Merci beaucoup de m’avoir posé ces questions-là. Ça m’a fait plaisir d’y répondre.

 

Karl-Philip :  Et c’est ainsi que se termine cet épisode du balado Impôlogie. J’espère que les CELI et les REER ne vous font plus aussi peur et que vous pouvez maintenant planifier votre avenir avec excitation et légèreté. Après tout, c’est votre futur qui vous en remerciera. Un gros merci à nos merveilleux invités de s’être joints à nous. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les sujets que nous avons abordés dans cet épisode, rendez-vous à canada.ca/impots ou encore suivez-nous sur Facebook, Twitter or Instagram au @agencerevcan. Je suis votre animateur Karl-Philip et je vous invite à être des nôtres dans le prochain épisode où nous discuterons de ce qu’on appelle l’économie des plates-formes et l’impact de votre participation à celles-ci pourrait avoir sur votre déclaration d’impôt. Merci de nous avoir écoutés et à bientôt.

Télécharger Impôlogie – Épisode 2 : Quelle est la différence entre un CELI et un REER? (MP3, 50Mo)

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