Influenza aviaire chez les oiseaux sauvages
Dernières mises à jour : Réponse aux détections de l’influenza aviaire hautement pathogène (H5N1) au Canada de 2021 à 2022
Influenza aviaire hautement pathogène
Le virus de l'influenza aviaire (VIA) cause une infection contagieuse qui peut toucher les oiseaux domestiques et sauvages dans le monde entier. De nombreuses souches sont naturellement présentes chez les oiseaux sauvages et circulent dans les populations migratrices. Le virus de l'influenza aviaire est qualifié de hautement pathogène (IAHP) lorsqu'il présente des caractéristiques qui provoquent une maladie et une mortalité massives chez les volailles infectées.
Il n'y a eu aucun cas humain d'influenza aviaire résultant d'une exposition à des oiseaux sauvages en Amérique du Nord.
Pour en savoir plus à ce sujet :
- Tableau de bord de l'influenza aviaire – Oiseaux sauvages infectés par l'IAHP au Canada
- Affiche : Prévenir la propagation de l'influenza aviaire chez les oiseaux sauvages (PDF)
- Fiche de renseignements – Influenza aviaire
- Virus de l'influenza aviaire – Contexte
- Rapports bihebdomadaires sur l'influenza aviaire au Canada
Signes qu'un oiseau est malade
Les signes de l'influenza aviaire sont les suivants :
- manque d'énergie ou mouvements faibles;
- nervosité, tremblements ou manque de coordination;
- enflure autour de la tête, du cou et des yeux;
- toux, difficulté à respirer ou éternuements;
- diarrhée, ou;
- mort subite.
Signaler un oiseau malade ou mort
En règle générale, ne touchez pas les oiseaux sauvages vivants, malades ou morts.
Signalez toujours les oiseaux malades ou morts aux autorités responsables indiquées ci-dessous. Le signalement des carcasses d'oiseaux contribue au suivi de la grippe aviaire et permet à l'autorité provinciale/territoriale de fournir des conseils. Dans certains cas, les autorités locales peuvent recommander au public de se débarrasser de façon sécuritaire d'une carcasse d'oiseau sauvage mort. La manipulation des carcasses d'oiseaux doit se faire de manière sanitaire en suivant les conseils fournis par l'autorité responsable. L'Agence de la santé publique du Canada recommande de porter des gants ou d'utiliser un sac en plastique doublé si vous devez manipuler des carcasses d'oiseaux sauvages, en plus d'éviter tout contact avec le sang, les fluides corporels et les excréments. Vous devez ensuite vous laver soigneusement les mains avec un savon et de l'eau chaude ou utiliser un désinfectant pour les mains.
Pour signaler des oiseaux malades ou morts :
- à Terre-Neuve-et-Labrador, le ministère des Pêches, de la Foresterie et de l'Agriculture au 709-685-7273.
- à l'Île-du-Prince-Édouard, la division des Forêts, de la Pêche et de la Faune au 902-368-4683.
- en Nouvelle-Écosse, le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse au 1-800-565-2224.
- au Nouveau-Brunswick, votre bureau régional du ministère des Ressources naturelles et du Développement de l'énergie.
- au Québec, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs au 1-877-346-6763.
- en Ontario, le centre régional de l'Ontario du Réseau canadien pour la santé de la faune au 866-673-4781.
- au Manitoba, Ressources naturelles et Développement du Nord du Manitoba (24 heures) au 1-800-782-0076.
- en Saskatchewan, le Centre d'information du ministère de l'Environnement au 1-800-567-4224.
- en Alberta, le bureau du ministère de l'Environnement et des Parcs au 310-0000.
- en Colombie-Britannique, la ligne provinciale de signalement des oiseaux sauvages au 1-866-431-2473.
- dans les Territoires du Nord-Ouest, le numéro d'urgence régional pour la faune du ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles.
- au Nunavut, votre agent de conservation local du ministère de l'Environnement.
- au Yukon, la Chasse aux braconniers et aux pollueurs au 1-800-661-0525 ou en utilisant l'outil de signalement en ligne.
- en guise d'alternative, il est aussi possible de contacter la ligne d'information du Réseau canadien pour la santé de la faune au 1-800-567-2033 ou au moyen de l'outil de signalement en ligne.
Nourrir les oiseaux sauvages dans votre jardin
Il est peu probable que l’utilisation de mangeoires pour oiseaux cause la propagation du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène, et le risque d’épidémie chez les espèces d’oiseaux sauvages qui fréquentent les mangeoires est considéré comme faible. Toutefois, les mangeoires pour oiseaux doivent être retirées des zones où se trouvent les volailles et d’autres animaux domestiques. En outre, si vous vous occupez de volailles, les mesures de biosécurité qui empêchent ou éliminent tout contact entre les oiseaux sauvages et les volailles sont essentielles. Elles comprennent la suppression des sources extérieures de nourriture et d’eau et des abris qui attirent les oiseaux sauvages.
Les mangeoires et les bains d’oiseaux doivent être nettoyés régulièrement, soit au moins toutes les deux semaines, à l’aide d’une solution composée d’une part de javellisant d’usage domestique pour neuf parts d’eau. Assurez-vous de bien les rincer et les sécher avant de les réutiliser. Des nettoyages réguliers sont essentiels à la prévention et au contrôle des maladies, car divers autres pathogènes sont reconnus pour se propager aux mangeoires (p. ex., la trichomonose, la salmonellose, la variole aviaire). Si des oiseaux malades sont observés près de mangeoires, celles-ci doivent être retirées, et les oiseaux malades doivent être signalés aux autorités responsables.
Protection des oiseaux domestiques et captifs
Les oiseaux domestiques risquent de contracter des virus comme l'influenza aviaire, en particulier s'ils ont accès à l'extérieur et aux étangs ou plans d'eau utilisés par les oiseaux sauvages. Les propriétaires sont invités à jouer un rôle actif dans la protection de leurs volailles en appliquant des mesures strictes de biosécurité sur leur propriété, notamment en réduisant au minimum les contacts entre les oiseaux sauvages et leurs petits élevages.
Pour en savoir plus :
Comment prévenir et détecter la maladie dans les petits élevages et chez les oiseaux de compagnie
Solutions proposées aux agriculteurs pour dissuader les oiseaux migrateurs
Comment gérer les conflits avec les oies et les oiseaux aquatiques coloniaux
Information pour les détenteurs de permis pour oiseaux migrateurs
Les centres de réadaptation des animaux sauvages, les aviculteurs, les zoos et les autres détenteurs de permis pour oiseaux migrateurs doivent prendre des mesures pour limiter les interactions avec les oiseaux sauvages et améliorer la biosécurité durant une éclosion d'IAHP.
Pour demander des documents d'orientation en matière de biosécurité pour les centres de réadaptation des animaux sauvages, les aviculteurs, les zoos et d'autres détenteurs de permis pour oiseaux migrateurs, veuillez communiquer avec votre bureau régional de délivrance de permis.
Les installations de réadaptation des animaux sauvages autorisées par une province doivent communiquer avec leur bureau régional de délivrance de permis pour obtenir des conseils.
Le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada offre des conseils généraux sur les facteurs à considérer pour protéger la santé humaine : Précautions à l'intention des bagueurs d'oiseaux, des aviculteurs et des centres de réadaptation des espèces sauvages.
Protocoles de décontamination après un contact avec des oiseaux sauvages ou des fientes d'oiseaux sauvages
Lavez-vous soigneusement les mains avec de l'eau et du savon, avant et après avoir effectué ces étapes à l'extérieur ou dans une pièce bien ventilée en utilisant des lunettes et des gants de protection :
- enlevez toutes les matières organiques des chaussures et des autres vêtements ou équipements contaminés;
- frottez à nouveau, en utilisant une solution de 25 millilitres de javellisant d'usage domestique (hypochlorite de sodium à 5 ou 6 %) et 2 litres d'eau
- laissez reposer jusqu'à ce que la surface soit sèche;
- frottez avec de l'eau chaude et un désinfectant ménager courant en suivant les instructions de l'étiquette.
Pour en savoir plus :
Comment prévenir et détecter la maladie dans les petits élevages et chez les oiseaux de compagnie
Information pour les chasseurs et les personnes qui récoltent des œufs
Les oiseaux migrateurs et leurs œufs sont protégés par la législation fédérale en vertu du Règlement sur les oiseaux migrateurs (ROM). Lorsque vous prévoyez des activités susceptibles d'avoir des répercussions sur les oiseaux migrateurs, il vous incombe de savoir quels articles du ROM s'appliquent. Il faut également consulter les lois et les règlements provinciaux et territoriaux qui s'appliquent aux oiseaux migrateurs et aux activités de récolte, le cas échéant.
En raison de l'épidémie d'influenza aviaire hautement pathogène, le Service d'inspection sanitaire des animaux et des plantes (APHIS) du département de l'Agriculture des États-Unis a imposé des restrictions temporaires sur les importations aux États-Unis de viande provenant de gibier à plumes dans les zones touchées par le virus. Ces mesures sont susceptibles d'être modifiées. Par conséquent, si vous chassez des oiseaux migrateurs au Canada et prévoyez d'apporter la viande récoltée aux États-Unis, consultez la page Web régulièrement mise à jour Imports : Animal and Animal Products (du ministère de l'Agriculture des États-Unis – ressource disponible en anglais seulement). Si vous avez besoin de plus d'information, contactez APHIS à APIE@usda.gov ou par téléphone au 301-851-3300 option 4.
Bien qu’il n’existe aucune preuve documentée selon laquelle des humains auraient contracté l’influenza aviaire en manipulant ou en consommant de la viande de gibier ou des œufs n’ayant pas été bien cuits, il est recommandé de suivre les directives ci-dessous afin de réduire le risque d’exposition à l’influenza aviaire et à d’autres pathogènes :
- faites bien cuire la viande de gibier, jusqu’à une température interne d’environ 74 °C (165 °F);
- appliquez des pratiques de manipulation alimentaire sûres, comme le lavage des mains et la séparation des produits de gibier des autres produits alimentaires pour éviter toute contamination croisée;
- évitez de manger, de boire ou de fumer lorsque vous manipulez des produits crus du gibier;
- nettoyez soigneusement les surfaces contaminées sur les outils, les zones de travail et les vêtements.
Consignes à respecter pour la récolte d’œufs :
- évitez de récolter des œufs dans des zones où se trouvent des oiseaux morts ou qui semblent malades;
- appliquez les bonnes pratiques d’hygiène des mains lors de la récolte et de la manipulation d’œufs;
- portez des gants (vinyle, latex, nitrile ou caoutchouc) lorsque vous manipulez des œufs, dans la mesure du possible;
- lavez-vous toujours les mains avant et après toute manipulation d’œufs ou utilisez du désinfectant pour les mains lorsque vous n’avez pas accès à de l’eau et du savon;
- évitez de toucher votre visage et de vous frotter les yeux;
- évitez de manger, de boire ou de fumer lorsque vous manipulez des œufs;
- tentez de récolter uniquement des œufs propres; évitez de récolter les œufs craquelés ou sales;
- les œufs doivent être nettoyés à sec uniquement;
- enlevez la saleté et les débris des œufs en les frottant à l’aide d’une serviette en papier, d’une guenille ou d’une brosse sèche et propre;
- le fait de laver un œuf avec de l’eau ou de le laisser tremper dans l’eau peut modifier sa coquille et permettre à des bactéries de pénétrer;
- lavez tout le matériel de récolte et de nettoyage avec de l’eau et du savon après chaque utilisation;
- désinfectez-le avec une solution composée de 25 millilitres de javellisant d’usage domestique (hypochlorite de sodium à 5 ou 6 %) et de 2 litres d’eau;
- faites cuire les œufs à une température interne de 74 °C (165 °F);
- évitez de consommer des œufs crus ou partiellement cuits (jaune d’œuf coulant);
- évitez d’utiliser des œufs crus dans des aliments qui ne seront pas cuits ou chauffés;
- lors de déplacements entre des communautés aviaires distinctes durant la récolte (c. à d. déplacement sur de longues distances entre des îles ou sur la terre ferme), assurez-vous d’appliquer les consignes suivantes;
- enlevez les matières organiques (c.-à-d. la saleté, les fientes, les matières végétales) des vêtements;
- enlevez les matières organiques (c.-à-d. la saleté, les fientes, les matières végétales) des bottes de caoutchouc en tapant des pieds ou en utilisant une brosse pour nettoyer le dessous des bottes. Après avoir nettoyé les bottes à sec à l’aide d’une brosse, vous pouvez les rincer à l’eau salée, par exemple, dans de l’eau de mer à proximité;
- changez de gants, lavez-vous les mains ou utilisez un désinfectant pour les mains en passant d’une aire de nidification à une autre.
Pour en savoir plus :
Alimentation saine et salubrité des aliments pour les peuples autochtones
Réglementation sur la chasse aux oiseaux migrateurs considérés comme gibier pour les plus récents renseignements sur les restrictions de récolte d’oiseaux migrateurs.
Information à l’intention des propriétaires d’animaux de compagnie
Selon les pratiques exemplaires générales, il est recommandé de garder votre chat à l’intérieur et votre chien en laisse pour éviter qu’ils entrent en contact avec des oiseaux sauvages malades ou morts, ou avec des fientes d’oiseaux sauvages. Il est également recommandé de ne pas donner de viande crue d’oiseaux sauvages ou de volaille aux animaux de compagnie (p. ex. chien ou chat). Les propriétaires d’animaux de compagnie peuvent également consulter leur vétérinaire pour obtenir de plus amples renseignements sur l’influenza aviaire chez le chien ou d’autres animaux de compagnie.
Information complémentaire
- Influenza aviaire (grippe aviaire)
- Comment l’ACIA réagit à une éclosion d’influenza aviaire au Canada
- Biosécurité aviaire – Protection de la volaille et prévention des maladies
- L’influenza aviaire chez l’humain
Signaler un problème ou une erreur sur cette page
- Date de modification :