Influenza aviaire chez les oiseaux sauvages
Dernières mises à jour : Réponse aux détections de l’influenza aviaire hautement pathogène (H5N1) au Canada de 2021 à 2023
Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP)
Le virus de l'influenza aviaire (VIA) est contagieux et peut contaminer les oiseaux domestiques et sauvages. De nombreux VIA sont naturellement présents chez les oiseaux sauvages et circulent dans les populations migratrices sans provoquer de maladie répandue. La souche H5N1, un virus de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ayant initialement évolué chez des oiseaux domestiques en 1996, est maintenant largement répandue au Canada et dans de nombreuses régions du monde. Un VIA est qualifié de hautement pathogène lorsqu'il présente des caractéristiques qui provoquent une maladie et une mortalité massives chez les volailles infectées. La souche actuelle provoque également une grande mortalité chez les oiseaux sauvages et occasionnellement chez des mammifères sauvages et domestiques.
L’influenza aviaire hautement pathogène H5N1 est à l’origine d’une épidémie mondiale d’une ampleur et d’une durée sans précédent. Signalé pour la première fois au Canada en décembre 2021, le virus a depuis été décelé chez des oiseaux sauvages de chacune des provinces et de chacun des territoires du pays.
Chez l’humain, il n'y a eu aucun cas d'influenza aviaire résultant d'une exposition à des oiseaux sauvages en Amérique du Nord. Les infections dues à l’influenza aviaire sont rares chez l’être humain et elles sont presque toujours contractées à la suite d’un contact étroit et prolongé avec des volailles infectées vivantes ou mortes ou avec des installations contaminées. Toutefois, quiconque est en contact étroit avec des oiseaux infectés et leur environnement peut présenter un risque accru de contracter la maladie. Consultez le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada pour connaître les consignes de manipulation.
Pour en savoir plus à ce sujet :
- Tableau de bord de l’influenza aviaire – Plus récents renseignements sur l’IAHP chez les oiseaux sauvages et d’autres animaux sauvages au Canada
- Affiche : Prévenir la propagation de l'influenza aviaire chez les oiseaux sauvages (PDF)
- Fiche de renseignements – Influenza aviaire
- Rapports bihebdomadaires sur l'influenza aviaire au Canada
Signes de maladie chez les oiseaux
Les oiseaux infectés peuvent avoir l’un ou plusieurs des symptômes suivants :
- manque d'énergie ou mouvements faibles
- nervosité, tremblements ou manque de coordination
- enflure autour de la tête, du cou et des yeux
- toux, difficulté à respirer ou éternuements
- diarrhée
- mort subite
Signaler un oiseau malade ou mort
En règle générale, ne touchez pas les oiseaux sauvages vivants, malades ou morts.
Signalez toujours les oiseaux malades ou morts aux autorités responsables indiquées ci-dessous. Le signalement des carcasses d'oiseaux contribue au suivi de la grippe aviaire et permet à l'autorité provinciale ou territoriale de fournir des conseils.
Dans certains cas, les autorités locales peuvent recommander au public de se débarrasser de façon sécuritaire d'une carcasse d'oiseau sauvage mort. La manipulation des carcasses d'oiseaux doit se faire de manière sanitaire en suivant les conseils fournis par l'autorité responsable. L'Agence de la santé publique du Canada recommande de porter des gants ou d'utiliser un sac en plastique doublé si vous devez manipuler des carcasses d'oiseaux sauvages, en plus d'éviter tout contact avec le sang, les fluides corporels et les excréments. Vous devez ensuite vous laver soigneusement les mains avec un savon et de l'eau chaude ou utiliser un désinfectant pour les mains. Assurez-vous de bien nettoyer et de désinfecter tous les outils (p. ex. une pelle) utilisés pour vous débarrasser des oiseaux morts avec de l’eau chaude savonneuse, puis utilisez un désinfectant ménager.
Voici à qui signaler des oiseaux malades ou morts :
- à Terre-Neuve-et-Labrador, le ministère des Pêches, de la Foresterie et de l'Agriculture au 709-685-7273
- à l'Île-du-Prince-Édouard, la Division des forêts, de la pêche et de la faune au 902-368-4683
- en Nouvelle-Écosse, le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables au 1-800-565-2224
- au Nouveau-Brunswick, votre bureau régional du ministère des Ressources naturelles et du Développement de l'énergie
- au Québec, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs au 1-877-346-6763
- en Ontario, le centre régional de l'Ontario du Réseau canadien pour la santé de la faune au 1-866-673-4781
- au Manitoba, le ministère des Ressources naturelles et du Développement du Nord au 1-800-782-0076
- en Saskatchewan, le centre d'information du ministère de l'Environnement au 1-800-567-4224
- en Alberta, le bureau du ministère de l'Environnement et des Aires protégées au 310-0000
- en Colombie-Britannique, la ligne provinciale de signalement des oiseaux sauvages au 1-866-431-2473
- dans les Territoires du Nord-Ouest, le numéro d'urgence régional pour la faune du ministère de l'Environnement et du Changement climatique
- au Nunavut, votre agent de conservation local du ministère de l'Environnement
- au Yukon, la ligne Info-braconnage au 1-800-661-0525 ou l'outil de signalement en ligne
Vous pouvez également communiquer avec le Réseau canadien pour la santé de la faune au 1-800-567-2033 ou au moyen de l'outil de signalement en ligne.
Nourrir les oiseaux sauvages dans votre jardin
Il est peu probable que l’utilisation de mangeoires pour oiseaux cause la propagation du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène, et le risque d’épidémie chez les espèces d’oiseaux sauvages qui fréquentent les mangeoires est considéré comme faible.
Si vous installez des mangeoires pour oiseaux dans votre jardin, assurez-vous de suivre les conseils suivants :
- Pour minimiser le risque de transmission du virus de l’IAHP, ne nourrissez pas la sauvagine, les mouettes et les goélands ou tout autre oiseau aquatique
- Ne manipulez ni ne nourrissez aucun oiseau sauvage à la main
- Retirez les mangeoires pour oiseaux des zones accessibles aux volailles et autres animaux domestiques
- Si vous possédez des volailles, évitez tout contact entre elles et les oiseaux sauvages en supprimant les sources extérieures de nourriture, d’eau et les abris susceptibles d’attirer ces derniers
- Nettoyez régulièrement les mangeoires et les bains d’oiseaux, soit au moins toutes les deux semaines, à l’aide d’une solution composée d’une part de javellisant d’usage domestique pour neuf parts d’eau. Assurez-vous de bien les rincer et les sécher avant de les réutiliser
- Des nettoyages réguliers sont essentiels à la prévention et au contrôle des maladies, car divers autres pathogènes sont reconnus pour se propager aux mangeoires (p. ex. la trichomonose, la salmonellose, la variole aviaire)
Si des oiseaux malades sont observés près de mangeoires, celles-ci doivent être retirées, et les oiseaux malades doivent être signalés aux autorités responsables.
Protéger les oiseaux domestiques et captifs
Les oiseaux domestiques risquent de contracter des virus comme l'influenza aviaire, en particulier s'ils ont accès à l'extérieur et aux étangs ou plans d'eau utilisés par les oiseaux sauvages. Les propriétaires sont invités à jouer un rôle actif dans la protection de leurs volailles en appliquant des mesures strictes de biosécurité sur leur propriété, notamment en réduisant au minimum les contacts entre les oiseaux sauvages et leurs petits élevages.
Pour en savoir plus :
Comment prévenir et détecter la maladie dans les petits élevages et chez les oiseaux de compagnie
Gestion des conflits avec les oiseaux migrateurs
Information pour les détenteurs de permis pour oiseaux migrateurs
Les personnes qui travaillent avec des oiseaux sauvages ou d’autres animaux sauvages susceptibles de contracter le virus, y compris celles qui possèdent un permis délivré en vertu du Règlement sur les oiseaux migrateurs (2022) , sont plus à risque d’être exposées au virus de l’influenza aviaire. Elles doivent prendre des mesures pour limiter les interactions avec les oiseaux sauvages et améliorer la biosécurité durant une éclosion d'IAHP.
Voici des exemples d’emplois ou d’activités susceptibles d’accroître votre risque d’exposition au virus :
- aviculteur
- personne travaillant dans un centre de réadaptation des espèces sauvages
- agent de la faune
- personne travaillant dans la recherche sur la faune ou les bagueurs d'oiseaux
- détenteur de permis pour oiseaux migrateurs
- personne chargée du nettoyage et de l'élimination des oiseaux morts
Pour demander des documents d'orientation en matière de biosécurité pour les détenteurs de permis pour oiseaux migrateurs, veuillez communiquer avec votre bureau régional du Service canadien de la faune de délivrance de permis.
Les installations de réadaptation des animaux sauvages autorisées par une province doivent communiquer avec leur bureau provincial de délivrance de permis pour obtenir des conseils.
Pour en savoir plus :
Protocoles de décontamination après un contact avec des oiseaux sauvages ou des fientes d'oiseaux sauvages
Lavez-vous soigneusement les mains avec de l'eau et du savon, avant et après avoir effectué ces étapes à l'extérieur ou dans une pièce bien ventilée en utilisant des lunettes et des gants de protection :
- enlevez toutes les matières organiques des chaussures et des autres vêtements ou équipements contaminés
- frottez les vêtements et le matériel en utilisant une solution de 25 millilitres de javellisant d'usage domestique (hypochlorite de sodium à 5 ou 6 %) et 2 litres d'eau
- laissez reposer jusqu'à ce que la surface soit sèche
- frottez à nouveau avec de l'eau chaude et un désinfectant ménager courant en suivant les instructions de l'étiquette
Les virus peuvent survivre sur les vêtements ou les chaussures. Pour en éviter la propagation aux oiseaux sauvages et aux oiseaux domestiques, il est important de prendre des mesures d’hygiène personnelle adéquates et de suivre les conseils sur la manipulation affichés sur le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada.
Pour en savoir plus :
Comment prévenir et détecter la maladie dans les petits élevages et chez les oiseaux de compagnie
Information pour les chasseurs et les personnes qui récoltent des œufs
Les oiseaux migrateurs et leurs œufs sont protégés par la législation fédérale en vertu du Règlement sur les oiseaux migrateurs (2022). Lorsque vous prévoyez des activités susceptibles d'avoir des répercussions sur les oiseaux migrateurs, il vous incombe de savoir quels articles du Règlement s'appliquent. Il faut également consulter les lois et les règlements provinciaux et territoriaux qui s'appliquent aux oiseaux migrateurs et aux activités de récolte, le cas échéant.
En raison de l'épidémie d'influenza aviaire hautement pathogène, le Service d'inspection sanitaire des animaux et des plantes (APHIS) du département de l'Agriculture des États-Unis a imposé des restrictions temporaires sur les importations aux États-Unis de viande provenant de gibier à plumes dans les zones touchées par le virus. Ces mesures sont susceptibles d'être modifiées. Par conséquent, si vous chassez des oiseaux migrateurs au Canada et prévoyez apporter la viande récoltée aux États-Unis, consultez la section nommée « Temporary Restrictions » sur la page Web intitulée Imports: Animal and Animal Products (en anglais seulement), qui est régulièrement mise à jour par le ministère de l'Agriculture des États-Unis. Si vous avez besoin de plus d'information, contactez l’APHIS à APIE@usda.gov ou par téléphone au 301-851-3300 option 4.
Bien qu’il n’existe aucune preuve documentée selon laquelle des humains auraient contracté l’influenza aviaire en manipulant ou en consommant de la viande de gibier ou des œufs n’ayant pas été bien cuits, il est recommandé de suivre les directives ci-dessous afin de réduire le risque d’exposition au virus de l’influenza aviaire et à d’autres pathogènes :
- faites bien cuire la viande de gibier, jusqu’à une température interne d’environ 74 °C (165 °F)
- appliquez des pratiques de manipulation alimentaire sûres, comme le lavage des mains et la séparation des produits de gibier des autres produits alimentaires pour éviter toute contamination croisée
- évitez de manger, de boire ou de fumer lorsque vous manipulez des produits crus du gibier
- nettoyez soigneusement les surfaces contaminées sur les outils, les zones de travail et les vêtements
Consignes à respecter pour la récolte d’œufs :
- évitez de récolter des œufs dans des zones où se trouvent des oiseaux morts ou qui semblent malades
- appliquez les bonnes pratiques d’hygiène des mains lors de la récolte et de la manipulation d’œufs
- portez des gants (vinyle, latex, nitrile ou caoutchouc) lorsque vous manipulez des œufs, dans la mesure du possible
- lavez-vous toujours les mains avant et après toute manipulation d’œufs ou utilisez du désinfectant pour les mains lorsque vous n’avez pas accès à de l’eau et du savon
- évitez de toucher votre visage et de vous frotter les yeux
- évitez de manger, de boire ou de fumer lorsque vous manipulez des œufs
- évitez d’inhaler de la poussière, des plumes ou des aérosols. Le port d’un masque d’intervention/médical réduit encore plus l’exposition à la poussière, aux plumes, aux excréments en suspension et aux aérosols (p. ex., lors de la traversée de colonies ou du nettoyage de débris sur des bottes avec une brosse).
- tentez de récolter uniquement des œufs propres; évitez de récolter les œufs craquelés ou sales
- les œufs doivent être nettoyés à sec uniquement
- enlevez la saleté et les débris des œufs en les frottant à l’aide d’une serviette en papier, d’une guenille ou d’une brosse sèche et propre
- le fait de laver un œuf avec de l’eau ou de le laisser tremper dans l’eau peut modifier sa coquille et permettre à des bactéries de pénétrer
- lavez tout le matériel de récolte et de nettoyage avec de l’eau et du savon après chaque utilisation
- désinfectez-le avec une solution composée de 25 millilitres de javellisant d’usage domestique (hypochlorite de sodium à 5 ou 6 %) et de 2 litres d’eau
- faites cuire les œufs à une température interne de 74 °C (165 °F)
- évitez de consommer des œufs crus ou partiellement cuits (jaune d’œuf coulant)
- évitez d’utiliser des œufs crus dans des aliments qui ne seront pas cuits ou chauffés
- lors de déplacements entre des communautés aviaires distinctes durant la récolte (c. à d. déplacement sur de longues distances entre des îles ou sur la terre ferme), assurez-vous d’appliquer les consignes suivantes
- enlevez les matières organiques (c.-à-d. la saleté, les fientes, les matières végétales) des vêtements
- enlevez les matières organiques (c.-à-d. la saleté, les fientes, les matières végétales) des bottes de caoutchouc en tapant des pieds ou en utilisant une brosse pour nettoyer le dessous des bottes. Après avoir nettoyé les bottes à sec à l’aide d’une brosse, vous pouvez les rincer à l’eau salée, par exemple, dans de l’eau de mer à proximité
- changez de gants, lavez-vous les mains ou utilisez un désinfectant pour les mains en passant d’une aire de nidification à une autre
Dans le cadre du programme interorganismes canadien sur l’influenza aviaire chez les oiseaux sauvages, ECCC et ses partenaires assurent la surveillance du virus de l’influenza aviaire dans les populations d’oiseaux migrateurs récoltés. Il s’agit notamment de collaborer avec la communauté des chasseurs pour prélever des échantillons d’oiseaux récoltés afin de détecter le virus de l’influenza aviaire, y compris les souches hautement pathogènes. Au cours de la saison de chasse aux oiseaux migrateurs de 2022-2023, le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été détecté chez des oiseaux migrateurs sauvages récoltés par des chasseurs dans toutes les provinces, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, et n’a pas été détecté dans les territoires. Le virus de l’IAHP a été détecté dans toutes les provinces et tous les territoires par l’intermédiaire d’autres activités de surveillance (par exemple, les prélèvements sur des oiseaux sauvages morts trouvés sur le sol). La prévalence des infections par le virus de l’IAHP chez les oiseaux migrateurs récoltés variait d’une province et d’un territoire à l’autre.
Pour en savoir plus :
Alimentation saine et salubrité des aliments pour les peuples autochtones
Abrégés de la réglementation fédérale sur la chasse aux oiseaux migrateurs considérés comme gibier; ces abrégés fournissent les plus récents renseignements sur les restrictions de récolte d’oiseaux migrateurs, par région.
Information à l’intention des propriétaires d’animaux de compagnie
En général, les infections par le virus de l’influenza aviaire chez les animaux domestiques, y compris les chats et les chiens, sont rares, mais peuvent survenir. Le virus de l’influenza aviaire peut être transmis à des chats et à des chiens qui mangent des oiseaux malades ou morts ou les côtoient de près. Il s’agit du même mécanisme de transmission que chez les mammifères sauvages.
Selon les pratiques exemplaires générales, il est recommandé de garder votre chat à l’intérieur et votre chien en laisse pour éviter qu’ils entrent en contact avec des oiseaux sauvages malades ou morts, ou avec des fientes d’oiseaux sauvages. Ne laissez pas les animaux de compagnie et les chiens de chasse manger des carcasses et ne nourrissez pas vos animaux de compagnie de viande crue provenant d’oiseaux sauvages.
Les propriétaires d’animaux de compagnie peuvent également consulter leur vétérinaire pour obtenir de plus amples renseignements sur l’influenza aviaire chez le chien ou d’autres animaux de compagnie, y compris sur le recours à des chiens de chasse dans de telles circonstances.
Si vous trouvez un oiseau sauvage malade ou mort sur votre propriété, signalez-le immédiatement aux autorités concernées.
Pour en savoir plus :
L’influenza aviaire H5N1 hautement pathogène (IAHP) et les animaux de compagnie
Information complémentaire
- Influenza aviaire (grippe aviaire) (Agence canadienne d’inspection des aliments)
- Comment l’ACIA réagit à une éclosion d’influenza aviaire au Canada
- Biosécurité aviaire – Protection de la volaille et prévention des maladies
- Grippe aviaire (H5N1) : Symptômes et traitement (Agence de la santé publique du Canada)
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