Rapport annuel de 2020 à 2021 sur la Loi sur les ressources en eau du Canada : chapitre 7

7 Approches écosystémiques de la gestion de la qualité de l’eau

La présente section décrit un certain nombre d’initiatives de coopération sur les écosystèmes grâce auxquelles ECCC peut s’assurer que la population canadienne a accès à une eau propre, salubre et saine, et que les ressources en eau du pays sont utilisées judicieusement, sur les plans économique et écologique. Bien que ces initiatives ne soient pas toutes officialisées en vertu de la Loi, elles contribuent à ses objectifs en améliorant la gestion des ressources en eau au Canada.

Les initiatives d’ECCC axées sur l’écosystème sont des programmes de collaboration appliqués à des endroits en particulier, conçus pour produire des résultats sur le plan de l’environnement dans des écosystèmes ciblés. L’objectif des initiatives axées sur l’écosystème est d’accroître ou de maintenir la durabilité des écosystèmes en s’attaquant à une série d’enjeux environnementaux locaux ou régionaux au moyen de mesures de partenariat. Les activités locales sont coordonnées par ECCC et réalisées en collaboration avec un éventail de partenaires et d’intervenants locaux qui comprennent notamment d’autres ministères fédéraux, des provinces et des territoires, des gouvernements régionaux, des administrations municipales et locales, des peuples autochtones, le gouvernement fédéral des États-Unis et des gouvernements au niveau des États, des entreprises, des organismes non gouvernementaux et des organismes communautaires, des collèges et des universités.

7.1 Programme du bassin du lac Winnipeg

Le Programme du bassin du lac Winnipeg (PBLW) [2017-2022] a été mis en place par le gouvernement du Canada pour régler les problèmes de la qualité de l’eau du lac Winnipeg. Le PBLW vise à mobiliser les citoyens, les scientifiques et les partenaires nationaux et internationaux, dans le cadre de mesures axées sur le rétablissement de la santé écologique du lac Winnipeg, la réduction de son niveau de pollution par les éléments nutritifs et l’amélioration de la qualité de l’eau. Pour ce faire, il s’appuie sur les 3 priorités de programme suivantes : gouvernance collaborative, participation des Autochtones et réduction des éléments nutritifs.

Gouvernance collaborative

Le Protocole d’entente Canada-Manitoba portant sur le lac Winnipeg et son bassin (PDF), conclu en vertu de la Loi sur les ressources en eau du Canada, facilite la collaboration et la coordination entre le Canada et le Manitoba pour améliorer la santé écologique du lac Winnipeg et de son bassin. Le protocole d’entente ayant expiré en septembre 2020, le Canada et le Manitoba ont entrepris l’élaboration d’un nouveau protocole d’entente.

Participation des Autochtones

La qualité de l’eau du lac Winnipeg et de son bassin influe sur le bien-être culturel, social, spirituel et économique des peuples autochtones. Le PBLW appuie les occasions de renforcer les capacités et d’augmenter la participation des gouvernements, des organisations et des collectivités autochtones quant aux questions relatives à la qualité de l’eau du bassin du lac Winnipeg, y compris la surveillance communautaire et l’intégration des connaissances traditionnelles aux discussions sur la santé de l’écosystème du lac Winnipeg.

Mesures de réduction des éléments nutritifs

Le lac Winnipeg a connu de nombreux épisodes importants de prolifération d’algues en raison des fortes concentrations d’éléments nutritifs provenant de diverses sources transfrontalières, comme l’agriculture, les industries, les eaux usées municipales et les eaux de ruissellement en surface. ECCC, le gouvernement du Manitoba et d’autres partenaires mobilisent de plusieurs façons la population dans des activités de réduction des éléments nutritifs, notamment grâce au financement fourni par l’entremise du PBLW.

Grâce à un financement sur demande, le PBLW a continué à soutenir des projets ciblés réalisés par des intervenants en 2020-2021 qui démontrent un moyen efficace de réduire l’apport de phosphore et d’accroître les connaissances et la participation du public en ce qui a trait aux questions relatives à la qualité de l’eau dans le bassin. Cela comprend les activités suivantes :

Les projets financés par ECCC qui ont été terminés entre 2010 et 2021 ont empêché environ 270 215 kilogrammes de phosphore d’atteindre le lac Winnipeg.

Figure 6 : Estimation de la réduction cumulative de la quantité de phosphore atteignant le lac Winnipeg, pour la période d’avril 2010 à mars 2021

Description longue

La figure 6 montre la réduction cumulative estimée de la quantité de phosphore atteignant le lac Winnipeg grâce aux projets mis en œuvre dans le cadre du programme du bassin du lac Winnipeg d’Environnement et Changement climatique Canada, Canada, avril 2011 à mars 2021. Réduction des rejets de phosphore dans le lac Winnipeg.

Source : ECCC (2020), Programme du bassin du lac Winnipeg

Remarque : L’estimation de la réduction de la charge en phosphore repose sur les résultats des projets financés par le PBLW achevés entre avril 2010 et mars 2021. Les estimations de la réduction du phosphore pour chacun des projets ont été additionnées pour obtenir le total. Le terme « année » fait référence aux exercices financiers, qui s’étendent du 1er avril au 31 mars. L’année 2021 commence donc le 1er avril 2020 et se termine le 31 mars 2021.

Plan scientifique du Programme du bassin du lac Winnipeg

Le plan scientifique du PBLW s’appuie sur des travaux scientifiques antérieurs décrivant l’état du lac Winnipeg. La recherche vise à améliorer les connaissances sur l’exportation d’éléments nutritifs vers des cours d’eau et la compréhension des conséquences sur le lac de la variabilité climatique et des espèces envahissantes. Le plan scientifique comporte quatre secteurs prioritaires :

Le PBLW appuie également le Lake Winnipeg Research Consortium [en anglais seulement], qui exploite et tient à jour une plateforme scientifique consacrée au lac Winnipeg, et le Réseau canadien d’information sur les bassins hydrographiques (CanWIN) [en anglais seulement], un réseau d’information et de données en accès libre sur le Web.

Une partie importante des travaux de terrain prévus n’a pas pu être réalisée et un nouvel échantillonnage n’a pas pu être prélevé par ECCC en 2020-2021 en raison des restrictions liées à la COVID-19. Cependant, grâce aux données recueillies par les partenaires, ainsi qu’aux données historiques et aux modèles existants, les travaux liés aux projets scientifiques en 2020-2021 étaient axés sur les points suivants :

Voici quelques faits saillants de l’exercice 2020-2021 :

7.2 Initiative de protection des Grands Lacs

L’Initiative de protection des Grands Lacs est le principal programme régional d’ECCC qui cible les priorités fédérales en matière de qualité de l’eau et d’écosystèmes aquatiques dans les Grands Lacs. Dans le cadre de cette initiative, ECCC combine la science et diverses mesures pour contrer les menaces les plus importantes à la qualité de l’eau et à la santé des écosystèmes des Grands Lacs. Ses mesures prioritaires actuellement comprennent : la collaboration avec d’autres intervenants pour protéger les Grands Lacs, le rétablissement de la qualité de l’eau et de la santé des écosystèmes dans les secteurs préoccupants, la prévention de la prolifération d’algues nuisibles et toxiques, l’amélioration de la santé des milieux humides côtiers, la désignation des eaux littorales à risque, la réduction des rejets de produits chimiques nocifs, la participation des peuples autochtones à la résolution des problèmes qui touchent les Grands Lacs et l’accroissement de la mobilisation du public grâce à la science citoyenne.

La responsabilité de la gestion de l’eau douce des Grands Lacs est partagée par plusieurs ordres de gouvernement. Pour coordonner les efforts en matière de gestion, d’assainissement et de protection de l’eau, ECCC travaille en étroite collaboration avec d’autres ministères fédéraux concernés, les gouvernements des États-Unis et de l’Ontario, des administrations locales, des partenaires autochtones et de nombreux autres organismes et particuliers. Cette mise en œuvre passe par la coordination et l’application de :

Voici les principales mesures prises pour la période visée par le rapport :

Prévention des algues nuisibles et toxiques dans le lac Érié

Le lac Érié connaît fréquemment des proliférations d’algues toxiques et nuisibles en raison d’un apport excessif de phosphore provenant d’une combinaison de caractéristiques physiques et de l’utilisation des terres qui l’entourent. Un climat en pleine évolution, les tendances hydrologiques et les espèces envahissantes qui rendent les systèmes écologiques mouvants contribuent à la situation.

Le gouvernement du Canada, la province de l’Ontario et d’autres partenaires prennent des mesures pour lutter contre les proliférations d’algues nuisibles et améliorer la santé du lac en mettant en œuvre le Plan d’action Canada-Ontario pour le lac Érié. Ce plan d’action quinquennal a été établi en 2018 pour réduire les charges en phosphore, assurer l’efficacité des politiques, des programmes et des lois, améliorer les connaissances, informer et sensibiliser, et renforcer le leadership et la coordination.

Par le biais de l’Initiative de protection des Grands Lacs, ECCC finance des projets dirigés par des partenaires qui augmentent la participation à l’application de mesures de réduction des charges en phosphore dans le bassin du lac Érié en faisant la démonstration d’approches novatrices et de pratiques exemplaires de gestion, et en favorisant leur adoption et leur application à grande échelle. En 2020-2021, l’initiative a fourni un million de dollars sur 2 ans pour soutenir 5 nouveaux projets de réduction des charges en phosphore dirigés par des partenaires permettant la mise en œuvre d’activités telles que :

Les projets soutenus dans le cadre de l’Initiative de protection des Grands Lacs ont permis de réduire de 20 tonnes le phosphore total par année provenant de sources canadiennes dans le lac Érié en 2020-2021.

Rétablissement de la qualité de l’eau et de la santé des écosystèmes dans les secteurs préoccupants des Grands Lacs

Les secteurs préoccupants sont des endroits précis, comme des rivières et fleuves, des ports et des échancrures, où la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème ont été altérées de façon importante par l’activité humaine locale.

En 1987, le Canada et les États-Unis ont désigné 43 secteurs préoccupants, dont 12 étaient situés au Canada et 5 chevauchaient les 2 pays. Trois secteurs préoccupants canadiens ont depuis été rétablis par la mise en œuvre de plans d’assainissement propres à chaque secteur préoccupant.

Pour chaque secteur préoccupant, 14 utilisations bénéfiques altérées sont évaluées. La surveillance et les études environnementales permettent de déterminer si les utilisations bénéfiques dans un secteur préoccupant sont altérées et doivent être rétablies. Des plans d’assainissement visant à rétablir les utilisations bénéfiques sont élaborés et mis en œuvre en collaboration avec la province de l’Ontario, avec la participation des Premières Nations, des Métis, des administrations municipales, des organismes de gestion des bassins versants, d’autres organismes publics locaux et du public. Le Canada retire la désignation d’altération des utilisations bénéfiques lorsque les critères de retrait établis dans le plan d’assainissement sont respectés.

La qualité de l’environnement dans les secteurs préoccupants canadiens des Grands Lacs s’est améliorée depuis le début du programme de rétablissement. À ce jour, sur les 157 utilisations bénéfiques altérées initialement cernées aux fins de mesures correctives ou d’étude plus approfondie, 90 ont été rétablies et retirées de la liste des secteurs préoccupants. Les efforts se poursuivent pour rétablir et évaluer les 67 utilisations bénéfiques altérées restantes.

Le Canada, en collaboration avec la province de l’Ontario et d’autres partenaires, a continué de rétablir les utilisations bénéfiques dans les secteurs préoccupants et a retiré les utilisations bénéfiques suivantes en 2020-2021 :

Au 31 mars 2021, le Canada a retiré officiellement la désignation des secteurs préoccupants du havre Collingwood, du bras Severn et du port de Wheatley, qui faisaient tous partie des 17 secteurs préoccupants initiaux. De plus, toutes les utilisations bénéfiques ont été rétablies dans le secteur préoccupant de la baie Nipigon, qui sera retirée de la liste après l’approbation définitive de son rapport de fin d’évaluation.

Par l’entremise de l’Initiative de protection des Grands Lacs, le Canada fournit du financement et du soutien technique à ses partenaires à l’échelle locale pour la mise en œuvre de mesures correctives et de mesures de surveillance visant à faire progresser le rétablissement des utilisations bénéfiques dans les secteurs préoccupants.

Voici des exemples d’activités menées ou soutenues par le Canada en 2020-2021, par l’intermédiaire d’ECCC ou d’autres organismes, pour rétablir la qualité de l’eau et la santé des écosystèmes dans les secteurs préoccupants canadiens :

Recherche scientifique et surveillance

ECCC entreprend des travaux de recherche, de modélisation et de surveillance en soutien à la prise de décisions dans les Grands Lacs. Au cours de l’exercice 2020-2021, les activités scientifiques de surveillance typiques dans les Grands Lacs et les chenaux de raccordement n’ont pas été réalisées en raison des restrictions mises en place pour faire face à la pandémie de COVID-19. Les travaux scientifiques comprenaient des évaluations continues de la qualité de l’eau des Grands Lacs, l’examen et la mise à jour des plans binationaux d’action et d’aménagement panlacustre ainsi que la collecte et l’analyse continues de données en appui aux indicateurs environnementaux binationaux concernant l’état des Grands Lacs et à la production de rapports.

De plus, le Canada a étudié le plancton, les poissons, la faune et l’habitat afin d’évaluer l’état actuel des utilisations bénéfiques altérées dans les secteurs préoccupants canadiens. Ces évaluations aident à concevoir des mesures correctives efficaces et à confirmer si les critères de retrait des désignations ont été respectés et si les utilisations bénéfiques ont été rétablies.

Les évaluations ont contribué à plusieurs autres secteurs. Voici des exemples récents :

ECCC a entrepris de nombreuses activités scientifiques au cours de l’exercice 2020-2021, en partenariat avec les gouvernements de l’Ontario et des États-Unis, pour appuyer la mise en œuvre du Plan d’action Canada-Ontario pour le lac Érié en vue de réduire de 40 % la charge annuelle de phosphore dans le lac Érié par rapport à 2008. Ces activités comprenaient l’amélioration du calcul des charges en phosphore provenant de sources canadiennes et, en octobre 2020, la publication du premier rapport annuel des Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement sur la charge en phosphore (PDF, 936 Ko) (figure 7). Les charges en phosphore du lac Érié sont rendues publiques annuellement au moyen de divers mécanismes.

Figure 7 : Charge en phosphore total estimée dans le lac Érié, de 2008 à 2018.

Description longue
La figure 7 montre la charge estimée de phosphore dans le lac Érié de 2008 à 2018.
Année Charge en phosphore total, part des États-Unis, (tonnes par année) Charge en phosphore total, part du Canada, (tonnes par année) Charge en phosphore total, bassin entier (tonnes par année)
2008 9 026 1 509 10 535
2009 6 242 2 156 8 398
2010 4 768 903 5 672
2011
8 817 2 758 11 575
2012 7 161 1 305 8 466
2013 6 648 1 987 8 634
2014 6 497 2 594 9 092
2015 5 342 1 458 6 800
2016 4 613 1 133 5 747
2017 8 998 1 792 10 789
2018 9 395 2 266 11 661

Source : ECCC (2020).

Remarque : Les valeurs totales pour le bassin comprennent les apports provenant des eaux de ruissellement et des affluents du Canada et des États-Unis, les apports du lac Huron et les sources atmosphériques de phosphore. Chaque pays s’est vu attribuer la moitié des apports de phosphore total provenant des sources atmosphériques et du lac Huron.

Des outils de recherche ont été élaborés pour fournir des images satellites quotidiennes afin de cartographier l’étendue de la prolifération d’algues et d’évaluer les tendances spatiales et temporelles de cette prolifération dans le lac Érié. Des études utilisant la télédétection et des observations in situ ont été menées pour renforcer les algorithmes de détermination du niveau de chlorophylle par satellite.

Une modélisation tridimensionnelle des distributions de contaminants in situ a été réalisée pour un dépôt de sédiments de la rivière Sainte-Marie, confirmant une amélioration constante de la qualité des sédiments au fil du temps.

En 2020-2021, la pandémie de COVID-19 ayant entraîné la suspension des activités de surveillance portant sur l’abondance d’algues benthiques et de moules dreissenidées, l’accent a été mis sur l’analyse et l’interprétation des données existantes recueillies dans le but d’étudier les facteurs contribuant à la croissance excessive des algues dans les zones littorales des lacs Érié et Ontario. Les données et les synthèses ont été utilisées pour améliorer et peaufiner les modèles intégrés de bassins versants et de lacs et ont orienté les efforts des équipes de travail binationales qui évaluent les cibles actuelles en matière d’éléments nutritifs élaborées pour contrôler l’étendue de l’hypoxie et le rejet d’algues sur le rivage.

Les efforts de recherche ont fait progresser l’élaboration d’une nouvelle capacité de modélisation pour comprendre l’incidence des apports des bassins hydrographiques aux conditions locales de la qualité de l’eau et des algues benthiques (Cladophora) et améliorer la compréhension des principaux facteurs de variation. Des efforts de modélisation améliorés ont été déployés pour contribuer à l’élaboration d’objectifs en matière d’éléments nutritifs pour le bassin est.

Des modèles intégrés de bassins versants et de lacs ont été mis en œuvre pour le lac Érié afin d’améliorer la compréhension des facteurs responsables de l’hypoxie et du rejet périodique d’algues sur le rivage.

Au cours de l’exercice 2020-2021, un accord de contribution d’ECCC avec Swim Drink Fish Canada a permis à l’organisme de mobiliser des Canadiens dans le cadre d’un projet de science citoyenne visant à effectuer une surveillance de la qualité de l’eau des plages et d’autres eaux utilisées à des fins récréatives. L’organisme a également pu sensibiliser les citoyens à l’importance de l’eau, à sa provenance et à son utilisation durable.

Swim Drink Fish Canada a établi plusieurs centres de surveillance dans les Grands Lacs. En 2020, un quatrième centre a été établi à Kingston, sur le bord du lac Ontario. Des centres de surveillance avaient déjà été établis au centre-ville de Toronto dans le cadre de l’initiative Lake Ontario Waterkeeper; sur l’île Manitoulin, hébergé par la Première Nation de Zhiibaahaasing; et sur la rive est du lac Érié, dans la région de Niagara. Les bénévoles aident les coordonnateurs du centre de surveillance à recueillir des échantillons d’eau dans des endroits où les gens nagent, naviguent et organisent des activités cérémonielles.

Au cours de l’exercice 2020-2021, un programme de formation pour les bénévoles a été élaboré et les données recueillies grâce à la science citoyenne ont été rendues accessibles au public par l’entremise d’un portail de données ouvertes. À Toronto, la collaboration avec les camps du Harbourfront Centre a permis au centre de mobiliser 233 jeunes.

7.3 Plan d’action Saint-Laurent

Le Plan d’action Saint-Laurent est une plateforme de collaboration entre les gouvernements du Canada et du Québec qui vise à renforcer les efforts collectifs concernant la gestion intégrée du bassin du fleuve Saint-Laurent et à réaliser des actions conjointes de conservation et d’amélioration de son écosystème. Ces efforts sont axés sur 3 priorités :

L’Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent 2011-2026 permet la mise en œuvre du Plan d’action Saint-Laurent qui s’échelonne sur une période de 15 ans, avec des cycles de planification quinquennaux.

Ce plan pluriannuel, qui a été renouvelé 5 fois depuis sa signature initiale en 1988, a permis de produire des résultats concrets grâce aux efforts de collaboration du secteur privé, d’universités, de centres de recherche, de comités de zones d’intervention prioritaire (connus sous le nom de comités ZIP), d’organismes non gouvernementaux et de collectivités riveraines. Le plan cible tous les écosystèmes du fleuve Saint-Laurent et ceux des embouchures de ses principaux affluents, à partir du lac Saint-François, qui est situé de part et d’autre de la frontière entre le Québec et l’Ontario, jusqu’à l’extrémité est du golfe du Saint-Laurent.

Le Portrait global de l’état du Saint-Laurent de 2019 (PDF) a été publié en novembre 2020.

Les dernières fiches d’information publiées en mars 2021 portaient sur :

En 2020-2021, les travaux dans le cadre de 37 projets énumérés dans le rapport annuel de 2019-2020 se sont poursuivis, notamment :

Un réseau de collaborateurs gouvernementaux et non gouvernementaux a continué à mener les campagnes d’échantillonnage nécessaires à l’obtention de données scientifiques grâce au Programme de suivi de l’état du Saint-Laurent. Certaines activités de recherche, notamment sur le transport fluvial des contaminants dans l’eau, les communautés benthiques du lac Saint-Pierre et la végétation des milieux humides du lac Saint-Pierre et du secteur des îles de Boucherville, ont été reportées en raison des circonstances exceptionnelles engendrées par la pandémie de COVID-19.

Les activités entreprises par le groupe de travail sur les prévisions numériques environnementales en application du Plan d’action Saint-Laurent ont continué au cours de l’exercice 2020-2021. Ces activités sont réalisées grâce à la collaboration fédérale-provinciale, conformément au Plan d’action Saint-Laurent. Les principales activités du groupe étaient les suivantes :

Participation communautaire et sensibilisation

Dans le cadre du Plan d’action Saint-Laurent, ECCC et le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec mettent en œuvre le programme Interactions communautaires, qui finance des organismes non gouvernementaux et des collectivités autochtones pour des projets de conservation et d’amélioration de l’écosystème du Saint-Laurent.

En 2020-2021, ECCC a distribué des fonds de 376 249 $ à 12 projets. Ces projets ont fait intervenir des collectivités riveraines, dont des municipalités, des Premières Nations ainsi que les ministères provinciaux et fédéraux concernés. Plus précisément, les projets financés visaient à :

De plus, le Programme des zones d’intervention prioritaire soutient « Stratégies Saint-Laurent » et ses 12 comités ZIP dans leur action concertée de mobilisation et de soutien des intervenants locaux œuvrant à l’amélioration de la qualité de leur environnement.

7.4 Initiatives des écosystèmes de l’Atlantique

Le programme des Initiatives des écosystèmes de l’Atlantique offre des subventions et des contributions à des projets qui améliorent la santé, la productivité et la durabilité à long terme des écosystèmes du Canada atlantique. Le programme finance les projets qui utilisent une approche axée sur les écosystèmes et comprend de grands partenariats et des mesures concertées permettant de produire des résultats positifs pour l’environnement dans l’ensemble du Canada atlantique. Le programme finance des organismes du Canada atlantique, y compris des organismes non gouvernementaux, des coalitions et des réseaux d’organisations, des établissements universitaires et de recherche ainsi que des gouvernements et des organisations autochtones, pour la réalisation de projets portant sur la planification et la prise de décisions intégrées en matière d’écosystèmes, la coordination de la science et de réaliser les initiatives.

Au cours de l’exercice 2020-2021, ECCC s’est engagé à verser plus de 1,1 million de dollars pour 6 nouveaux projets pluriannuels des Initiatives des écosystèmes de l’Atlantique visant à améliorer la planification et la prise de décisions intégrées en matière d’écosystèmes, accroître les connaissances et la science des écosystèmes et prendre des mesures pour conserver, rétablir et améliorer la santé des écosystèmes des bassins versants du fleuve Saint-Jean (rivière Wolastoq) et du sud du golfe du Saint-Laurent.

Les projets suivants ont reçu du financement :

7.5 Bassin versant du fleuve Saint-Jean (rivière Wolastoq [Wəlastəkw]) au Nouveau-Brunswick

Au cours de l’exercice 2020-2021, ECCC a continué de se concentrer sur quatre engagements principaux pour le bassin versant du fleuve Saint-Jean (rivière Wolastoq) dans le cadre du Plan d’action sur l’eau douce :

Des activités ont été réalisées afin de faire évoluer une approche de gestion coordonnée et intégrée pour le bassin versant. ECCC a initié des réunions et des discussions avec d’autres partenaires (les gouvernements du Canada et des États-Unis, les gouvernements des provinces et des États, des institutions et des groupes non gouvernementaux, et les peuples autochtones) pour faire avancer les priorités communes, notamment la surveillance de la qualité de l’eau, la gestion des données et l’accès à celles-ci, l’évaluation des eaux douces, la science citoyenne et le partage d’information.

Les progrès se sont poursuivis dans le cadre de la Déclaration provisoire de coopération Wəlastəkw signée en 2017 par ECCC, Pêches et Océans Canada, les chefs de la Nation Wolastoqey (Première Nation malécite) et plusieurs agences fédérales des États-Unis (U.S. Environmental Protection Agency, U.S. Fish and Wildlife Service, U.S. Army Corps of Engineers, U.S. Geological Survey, département de l’Intérieur [Bureau des affaires indiennes]). Bien que les sommets internationaux n’aient pas eu lieu cette année en raison de la pandémie de COVID-19, les partenaires ont poursuivi les discussions pour faire avancer un modèle de gouvernance des bassins versants et une structure organisationnelle dans l’avenir.

ECCC a financé une « étude économique du fleuve Saint-Jean (rivière Wolastoq) » afin d’identifier et de quantifier les principaux secteurs économiques dans le bassin versant, les utilisations du bassin versant, et de déterminer les risques ou les coûts associés aux possibles changements de la qualité de l’environnement. L’étude a également déterminé les actifs naturels tels que les forêts, l’approvisionnement en eau, les milieux humides et les estuaires, ainsi que les biens et services écosystémiques qu’ils fournissent, comme les loisirs (pêche, navigation de plaisance, natation et écotourisme) et l’atténuation des changements climatiques. 

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