Examen du Règlement sur les renseignements concernant les substances nouvelles (organismes) : Approche proposée visant à moderniser le Règlement sur les renseignements concernant les substances nouvelles (organismes)
Titre officiel : Examen du Règlement sur les renseignements concernant les substances nouvelles (organismes) : Approche proposée visant à moderniser le Règlement sur les renseignements concernant les substances nouvelles (organismes) - Document pour la consultation auprès des intervenants 2024
1. But et résultats attendus
Santé Canada (SC) et Environnement et Changements Climatiques Canada (ECCC) invite des commentaires sur les approches proposées pour mettre à jour le Règlement sur les renseignements concernant les substances nouvelles (organismes) [RRSN (organismes)]. Le RRSN (organismes) est pris en application de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [LCPE], partie 6. Pour de plus amples renseignements sur le programme des SN du gouvernement du Canada, veuillez consulter le site Canada.ca.
Les résultats attendus de cette consultation sont les suivants :
- obtenir des commentaires sur les approches proposées. Les propositions abordent les questions-clés mises en évidence dans le document de travail de l’automne 2022, ainsi que la rétroaction décrite dans le rapport « Ce que nous avons entendu »
- continuer de permettre de la rétroaction sur les questions liées à la réglementation des substances biotechnologiques animées (c’est-à-dire les organismes vivants)
L’examen du RRSN (organismes) a pour objectif de:
- renforcer la protection de la santé humaine, de l’environnement et de la biodiversité au Canada
- améliorer l’ouverture de la surveillance réglementaire des organismes vivants
- accroître l’efficacité de la réglementation
- favoriser l’innovation dans le cadre d’un régime de réglementation scientifique axé sur le risque
2. Contexte : examen de la LCPE et du RRSN (organismes)
Le 13 avril 2021, le gouvernement du Canada a annoncé son engagement à renforcer la LCPE par le projet de loi C-28. Dans le cadre de l’engagement à renforcer la LCPE, le gouvernement a commencé un examen exhaustif du RRSN (organismes) .Le but de cet examen était de moderniser et de mettre à jour le cadre réglementaire des substances biotechnologiques animées au Canada. Le 9 février 2022, le gouvernement a présenté de nouveau au Sénat le projet de loi C-28 en tant que projet de loi S-5 (loi sur le renforcement de la protection de l’environnement pour un Canada en santé). Le projet de loi S-5 a reçu la sanction royale le 13 juin 2023. L’examen actuel du RRSN (organismes) est la prochaine étape dans la mise en œuvre du renforcement de la LCPE. Pour de plus amples renseignements sur le projet de loi S-5, veuillez consulter le site Canada.ca.
À l’automne 2022, le Programme des SN a sollicité les commentaires du public pour aider à orienter la modernisation du RRSN (organismes). Les commentaires ont été reçus lors de séances de consultations virtuelles et d’une platforme de consultation publique en ligne (PlaceSpeak). Des personnes et des organisations de discuter de leurs points de vue sur le Règlement et sur les changements, le cas échéant, qui pourraient être nécessaires. Un document de travail a été fourni dans le cadre de cette consultation pour aider les participants à répondre à ces questions. Le programme des SN a reçu plus de 300 commentaires de l’industrie, du milieu universitaire, du public, d’organisations autochtones et d’organisations non gouvernementales. Le programme des SN a résumé ceux-ci dans un rapport « Ce que nous avons entendu » publié le 17 octobre 2023.
Les commentaires reçus par le programme des SN au cours de la consultation préalable indiquent qu’il y a
- de l’intérêt pour plus d’occasions pour une mobilisation significative
- un besoin de répondre aux questions qui ont été soulevées depuis la publication du Règlement en 2005Note de bas de page 1
- de l’intérêt à d’explorer des solutions novatrices et pragmatiques pour la surveillance des organismes vivants
Le Programme des SN a tenu compte de ces commentaires pour éclairer l’approche et les recommandations qu’il propose pour moderniser le RRSN (organismes). Ceux-ci sont décrites ci-dessous à la section 4.
Nous voulons encore connaître votre avis! Nous vous invitons à formuler des commentaires sur nos plans de modernisation au moyen de nos séances de consultation prévues. Vous pouvez également présenter vos commentaires par écrit à la boîte de réception du programme des SN d’ici le 5 juillet 2024.
À l’instar de l’approche du programme du SN à l’automne 2022, le présent document comprend quelques questions pour aider à orienter les commentaires.
3. Portée de l’examen du RRSN (organismes)
Cette phase de la modernisation du RRSN (organismes) est axée sur 3 thèmes clés, à savoir :
- améliorer l’ouverture et la transparence
- réagir aux progrès en matière de science et de technologie
- réduire les inefficacités réglementaires
Le programme des SN propose des modifications réglementaires et des outils non-réglementaires (comme des politiques ou des documents d’orientation). Ceux-ci servent à traiter les questions cernées dans les 3 thèmes. Ces propositions sont décrites ci-dessous à la section 4.
Il n’est pas possible d’aborder certaines questions dans le cadre du RRSN (organismes) (par exemple, une démonstration du besoin des organismes vivantsNote de bas de page 2). alors que le gouvernement du Canada met en œuvre la nouvelle LCPE certaines questions sont dans le cadre d’autres initiatives plus vastes (par exemple, le droit à un environnement sain, l’étiquetage). Le programme des SN travaillera en collaboration avec d’autres ministères, programmes et organismes gouvernementaux sur les questions qui nécessitent une approche pangouvernementale. Ces questions sont importantes, même si elles ne peuvent pas être abordées au cours de cette phase de la modernisation du RRSN (organismes).
4. Approches proposées pour la modernisation du RRSN (organismes)
Un résumé de l’approche proposée est fourni à l’annexe I.
4.1 Améliorer l’ouverture et la transparence
4.1.1 Consultations obligatoires relativement aux vertébrés ou aux organismes visés par le Règlement
Contexte
Le projet de loi S-5, comprend 2 modifications clés pertinentes aux substances biotechnologiques animées:
1) le ministre doit consulter toute personne intéressée lorsqu’il détermine si un nouvel organisme vivant, qui est un animal vertébré, ou un organisme vivant (ou groupe d’organismes vivants) visé par règlement, est effectivement ou potentiellement toxique
2) le ministre doit publier dès que possible, un avis de fournir les renseignements exigfés en vertu de la partie 6 de la Loi qui ont fait l’objet d’une dérogation
Les intervenants ont dit au programme des SN qu’ils cherchaient davantage d’occasions de consultation et de participation significative au processus décisionnel sur la réglementation concernant les nouveaux organismes vivants. Du point de vue du Programme, les périodes d’évaluation des animaux vertébrés ou des organismes vivants visés par règlement doivent être suffisamment longues pour permettre ces consultations obligatoires significatives. Il serait également utile d’exiger certains renseignements et données supplémentaires lors des déclarations de nouveaux animaux vertébrés ou organismes vivants visés par règlement. Ceci aiderait à assurer un processus de consultation uniforme. L’objectif serait de fournir suffisamment de détails dans le cadre des résumés de déclarations qui font l’objet de consultation afin que les personnes intéressées disposent de suffisamment d’informations scientifiques pour formuler des commentaires. Cela rendrait aussi les consultations plus prévisibles pour la partie réglementée (vis-à-vis, le déclarant).
Approche proposée
D’après ces considérations, le programme propose ce qui suit :
- prolonger la période d’évaluation de 60 jours, au moyen de modifications au règlement, pour les organismes vivants nouveaux qui font l’objet de consultations obligatoires, pour faciliter une consultation publique de 60 jours
- établir l’obligation, dans la réglementation, pour les déclarants des organismes faisant l’objet d’une consultation obligatoire, de fournir un résumé des informations et des données pertinentes sous une forme que le programme peut rendre publique afin de faciliter la participation significative du public
- élaborer un modèle pour aider les déclarants à fournir le résumé des informations et des données utiles pour les consultations obligatoires
- continuer d’encourager les déclarants des organismes supérieurs à participer au processus de consultation publique volontaire lorsque les exigences de consultation obligatoire ne s’appliquent pas
4.2 Réagir aux progrès en matière de science et de technologie
4.2.1 Faciliter l’accès aux produits de la biotechnologie, notamment les médicaments biologiques visés par la Loi sur les aliments et drogues (LAD)
Contexte
La biotechnologie moderne a permis aux chercheurs en R et D de recourir à des organismes vivants dans de nombreuses nouvelles applications novatrices. Par exemple, la mise au point de vaccins, de médicaments personnalisés pouvant traiter les maladies génétiques et le cancer, et de thérapies cellulaires et géniques (TCG). L’évaluation de l’innocuité, de l’efficacité et de la qualité de ces produits est effectuée au titre de la LAD et de son règlement d’application, le Règlement sur les aliments et drogues (RAD). Toutefois, ni l’un ni l’autre ne figurent à l’annexe 4 de la LCPE. Par conséquent, l’évaluation des risques indirects pour la santé humaine et l’environnement associés à ces produits est exigée par la LCPE et le RRSN (organismes) avant que ceux-ci puissent être fabriqués ou importés au Canada.
Les amendements à la LAD, faits en 2023, comprend une expansion de l’autorité du ministre de la Santé de faire des règlements. Ceci permet de supporter le développement d’un régime règlementaire d’évaluation et de gestion de risques environnementaux pour les médicaments. Jusqu’à ce que ces règlements soient finalisés, les modifications au RRSN (organismes) visant à se concentrer sur l’information et les données les plus pertinentes relatives aux produits biologiques visés par la LAD contribueront à faciliter l’accès des patients aux médicaments novateurs. Ces amendements seraient effectués en consultation avec nos partenaires réglementaires nationaux. Les résultats des consultations menées auprès d’autres groupes et organismes gouvernementaux indiquent que le programme des SN devrait considérer la simplification de notre approche réglementaire visant à éviter les dédoublements et à assurer l’harmonisation des échéanciers.
Les intervenants sont également favorables à un régime simplifié d’évaluation environnementale préalable à la mise en marché pour les organismes vivants employés dans les médicaments biologiques, qui s’harmoniserait avec les échéanciers des évaluations requises par la LAD. La LAD prescrit 30 jours pour les demandes d’essais cliniques (DEC), par rapport à la période d’évaluation de 120 jours du RRSN (organismes). Des intervenants ont exprimé leur support à éliminer les dédoublements du Règlement avec d’autres instruments en application tout en assurant la protection de la santé humaine au Canada et de l’environnement.
Les intervenants se sont dit préoccupés par les exigences en matière de renseignements de l’annexe 1 du RRSN (organismes) qui ont été établies pour des applications industrielles et environnementales. Celles-ci sont plus rigoureuses par rapport aux exigences relatives aux DEC, et certaines exigences en matière de renseignements (par exemple, les effets sur le cycle biogéochimique) ne s’appliquent pas aux médicaments biologiques. Le programme des SN propose donc d’élaborer un ensemble d’exigences adaptées en matière de renseignements qui sont essentielles pour l’évaluation des risques pour l’environnement pouvant être associés aux médicaments biologiques et des risques indirects pour la santé humaine.
Approche proposée
D’après ces considérations, le Programme propose de présenter une approche progressive fondée sur le niveau de risque, en prenant en compte les renseignements suivants :
- Les cellules humaines ne représentent un danger ni pour la santé humaine au Canada ni pour l’environnement et ne peuvent survivre à l’extérieur du corps humain
- Les virus non réplicatifs ne peuvent se reproduire dans le corps humain; il est peu probable que les sujets traités par ces virus les excrètent, tant que les modifications génétiques servant à rendre ces virus non-réplicatifs sont stables et préviennent toute réversion à un statut de compétence réplicative
- L’utilisation commerciale à grande échelle d’organismes non réplicatifs et l’utilisation d’organismes réplicatifs dans n’importe quel milieu (c’est-à-dire à des fins cliniques et commerciales) peuvent représenter un niveau de risque plus élevé
- L’administration de médicaments biologiques en contexte clinique (par exemple, essais cliniques) représenterait un risque plus faible, étant donné qu’ils sont employés dans des milieux contrôlés où l’on limite le rejet dans l’environnement et où l’on a mis en place des procédures appropriées de gestion des déchets.
L’approche progressive proposée serait donc la suivante :
- D’abord, d’exempter de la déclaration les thérapies par culture de cellules humaines utilisées dans les essais cliniques et aux fins de commercialisation répondant à certain critères. Ces critères comprennent, par exemple :- les cellules et lignées cellulaires ne peuvent pas contenir des pathogènes humains ou animaux intacts de groupe de risque (GR) 2, GR3 ou GR4 qui sont capable de produire des pathogènes infectieux ou capables de réplication
- les cellules ou lignées cellulaires doivent être administrés par des professionnels compétents dans des établissements de soins de santé où des procédures sont en place afin de réduire les rejets environnementaux
 
- Ensuite, réduire les exigences en matière de renseignements concernant les vecteurs viraux non réplicatifs utilisés dans les essais cliniques répondant à certains critères. Par exemple:- les renseignements portant sur le potentiel de réversion des virus non-réplicatifs à un statut de compétence réplicative
- lorsqu’administrés par des professionnels compétents dans des établissements de soins de santé où des procédures sont en place afin de réduire les rejets environnementaux, etc.)
 
- De plus, créer un sous-ensemble des exigences de l’annexe 1 pour l’évaluation des vecteurs viraux non réplicatifs pendant la commercialisation à grande échelle, ainsi que pour les vecteurs viraux réplicatifs et d’autres organismes employés dans n’importe quel contexte
- Enfin, les échéanciers suivants seront considérés pour les médicaments biologiques :- une période d’évaluation de 30 jours pour les déclarations d’essais cliniques aux fins d’harmonisation avec les périodes d’évaluation en vertu de la LAD
- une période d’évaluation de 120 jours pour les déclarations (organismes non réplicatifs ou réplicatifs) à l’étape de la commercialisation (échéance actuelle pour l’annexe 1 du RRSN [organismes]), car il existe un risque de rejet à grande échelle.
 
4.3 Réduire les inefficacités cernées
4.3.1 Examen des organismes vivants prévu au RRSN (organismes) après évaluation
Contexte
La LCPE est adaptative et réactive par rapport aux nouveaux renseignements qui sont obtenus à la suite de l’évaluation des risques. Ceci assure la surveillance réglementaire des organismes vivants tout au long de leur cycle de vie.
Certains intervenants ont indiqué que le régime scientifique d’évaluation et de gestion des risques au titre de la LCPE et du RRSN (organismes) s’est avéré approprié et efficace. D’autres ont mentionné que le rejet d’organismes vivants, en particulier ceux qui sont génétiquement modifiés, pourrait entraîner des répercussions irréversibles à long terme sur l’environnement et la santé humaine. Ces intervenants ont également suggéré que la surveillance après l’évaluation permettrait de cerner et de gérer les risques associés à l’incertitude. La surveillance après évaluation pourrait contribuer à faire la preuve de l’utilisation sécuritaire d’un organisme vivant nouveau, en particulier lorsqu’il n’existe pas de données d’utilisation sécuritaire (c’est-à-dire les produits de « première catégorie »).
Les dispositions de la LCPE permettent de :
- recueillir et de prendre en compte de nouveaux renseignements sur les organismes évalués antérieurement
- d’examiner et de modifier les mesures de gestion des risques pour s’assurer qu’elles demeurent pertinentes et efficaces
- de demander aux parties réglementées d’effectuer des essais toxicologiques ou autres lorsqu’il y a des raisons de soupçonner que les organismes sont effectivement ou potentiellement toxiques
Le principe de précaution guide aussi l’administration par le programme des SN de la LCPE et du RRSN (organismes). Ce principe signifie que l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement. Toutefois, l’exercice de manière proactive et prévisible des pouvoirs actuels conférés par la LCPE contribuerait à ce que les renseignements scientifiques nouveaux et pertinents soient pris en compte à la réglementation des organismes vivants au Canada. Ainsi, cette approche tiendrait compte de tout renseignement qui n’aurait pas été connu au moment de l’évaluation initiale.
D’après ces considérations mentionnées, le programme propose ce qui suit :
- élaborer et mettre en œuvre une politique visant à juger de la priorité des organismes à faire l’objet d’un examen ayant pour objectif de déterminer si les renseignements scientifiques nouveaux et pertinents connus auraient une incidence sur la conclusion de l’évaluation des risques initiale
- utiliser un processus semblable à l’approche pour l’établissement des priorités d’évaluation des risques (EPER) utilisée pour l’évaluation des substances chimiques et des polymères
4.3.2 Révision du Règlement concernant les organismes supérieurs en fonction du taux de rejet prévu
Contexte
Le RRSN (organismes) comporte 5 annexes qui décrivent les exigences de renseignements et de données nécessaires à la déclaration de nouveaux organismes vivants. 4 de ces annexes servent à la déclaration de micro-organismes dans divers contextes. Une seule annexe présente les exigences relatives aux organismes autres que les micro-organismes (c’est-à-dire les organismes supérieurs).
Selon le RRSN (organismes), les exigences en matière de renseignements dépendent du type d’organisme et de l’activité dans laquelle il est utilisé, tel que décrit ci-dessous :
- pour l’importation ou la fabrication d’un micro-organisme n’importe où au Canada, le déclarant doit fournir des renseignements conformément à l’annexe 1
- pour l’importation ou la fabrication d’un micro-organisme dans une installation étanche, le déclarant doit fournir des renseignements conformément à l’annexe 2
- pour l’importation ou la fabrication d’un micro-organisme dans le cadre d’une étude expérimentale sur le terrain, le déclarant doit fournir des renseignements conformément à l’annexe 3
- pour la fabrication d’un micro-organisme au lieu où il a été isolé, en vue de son introduction dans le même lieu, le déclarant doit fournir des renseignements conformément à l’annexe 4
- pour l’importation ou la fabrication d’un organisme autre qu’un micro-organisme, le déclarant doit fournier des renseignements conformément à l’annexe 5
En ce qui a trait aux micro-organismes, les exigences en matière de renseignements et la durée de la période d’évaluation varient en fonction de l’annexe aux termes de laquelle le micro-organisme est déclaré. Cette approche établit des exigences réglementaires qui correspondent à la nature et au degré d’exposition potentielle de l’environnement. Toutefois, il existe une seule annexe pour la déclaration des organismes supérieurs. Tous les organismes supérieurs sont soumis aux mêmes exigences en matière de renseignements et aux même délai d’évaluation, quelle que soit l’exposition pendant leur importation ou leur fabrication au Canada.
Selon leurs commentaires, les parties réglementées considèrent que l’approche concernant les micro-organismes est plus efficace et ils seraient favorables à l’adoption d’une approche similaire pour les organismes supérieurs. D’autres intervenants étaient d’avis que l’approche uniforme actuelle utilisée pour les organismes supérieurs permet de s’assurer que toutes les évaluations des risques sont soumises à la même norme. Ces intervenants ont exprimé leurs préoccupations concernant l’établissement d’exigences réglementaires fondées sur la façon dont un organisme est importé ou fabriqué (par exemple, dans une installation étanche). Ils ont commenté que ceci limiterait la capacité du programme des SN à tenir compte des répercussions potentielles sur l’environnement et la biodiversité, quel que soit le contexte, comme en cas de rejet accidentel. Le programme des SN aurait encore le pouvoir de demander aux parties réglementées de fournir tous les renseignements et les données nécessaires pour cerner les risques éventuels pour l’environnement et la santé humaine au Canada. Ceci est le même pouvoir qui est actuellement appliqué pour les micro-organismes.
Le programme des SN propose d’adopter une approche pour les organismes supérieurs selon laquelle les exigences réglementaires concordent avec la nature et le degré d’exposition possible de l’environnement. Cette approche tiendrait compte de certains des différents contextes dans lesquels un organisme peut être importé ou fabriqué au Canada. Par exemple, des installations étanches, dans le cadre d’études expérimentales sur le terrain ou conformément aux procédures de confinement.
Cette approche améliorerait l’efficacité en établissant des exigences en matière de renseignements et des délais d’évaluation qui correspondent au taux de rejet prévu. Cette approche aiderait à cerner les risques propres à l’activité tout en supprimant les exigences en matière de renseignements qui ne sont pas utiles à l’activité déclarée. Les organismes supérieurs qui font l’objet de consultations obligatoires, nécessiteraient aussi des périodes d’évaluation plus longues, ainsi qu’un résumé de la déclaration. Le programme des SN utiliserait ceux-ci pour mener les consultations afin de veiller à ce qu’il y ait suffisamment d’occasions de participer au processus décisionnel réglementaire. Ces organismes supérieurs sont les animaux vertébrés ou les organismes vivants visés par règlement de la section 4.1.1 de ce document.
De plus, le programme des SN propose de modifier la définition d’une « installation d’étanche » du RRSN (organismes). Le programme des SN modifierait cette définition afin d’exiger que déclarants mettent en place des exigences physiques et opérationnelles en place qui préviendrait le rejet de l’organisme ou de ses matériaux biologiques. Ceci aiderait à mettre en place une nouvelle annexe pour la manipulation en installation étanche qui aiderait à répondre aux préoccupations des intervenants concernant les répercussions possibles des organismes supérieurs utilisés dans un milieu confiné sur l’environnement. Afin d’aider les parties réglementées à satisfaire à ces exigences, le programme des SN mettrait à jour les directives pour les déclarations requises par le RRSN (organismes). Cette mise à jour correspondrait aux pratiques exemplaires acceptées à l’échelle nationale et internationale pour l’emploi d’organismes supérieurs dans des installations étanches.
Approche proposée
D’après ces considérations, le programme propose ce qui suit :
- modifier le RRSN (organismes) par l’ajout de nouvelles annexes (plus courtes) comportant des exigences en matière de renseignements mieux adaptées à l’importation ou à la fabrication d’organismes supérieurs :- une installation étanche
- dans le cadre d’une étude expérimentale sur le terrain
 
- à l’instar de l’approche prévue à l’annexe 1 pour les micro-organismes, exiger un sous-ensemble des renseignements concernant les organismes supérieurs, déclarés aux termes de l’annexe 5, qui seraient rejetés conformément aux procédures de confinement
- modifier la durée de la période d’évaluation relative aux organismes supérieurs comme suit :- 120 jours civils pour les organismes supérieurs importés ou fabriqués dans une installation étanche
- 150 jours civils pour les organismes supérieurs importés ou fabriqués dans le cadre d’une étude expérimentale sur le terrain
- 180 jours civils pour les organismes supérieurs importés ou fabriqués n’importe où au Canada (c’est-à-dire conformément à l’annexe 5 actuelle)
 
- modifier la définition d’« installation étanche » afin de tenir compte d’une considération propre aux organismes supérieurs
Les 2 annexes proposées pour les organismes autres que les micro-organismes et leurs activités correspondantes sont représentés ci-dessous :
- pour l’importation ou la fabrication d’un organisme autre qu’un micro-organisme dans une installation étanche, le déclarant doit fournir des renseignements conformément à l’annexe 6 proposé
- pour l’importation ou la fabrication d’un organisme autre qu’un micro-organisme dans le cadre dans d’une étude expérimentale sur le terrain, le déclarant doit fournir des renseignements conformément à l’annexe 7 proposé
4.3.3 Simplification du champ d’application du Règlement concernant les organismes non modifiés
Contexte
La LCPE et le RRSN (organismes) réglementent tous les organismes vivants nouveaux qui ne sont pas visés par une loi ou un règlement équivalents énumérés à l’annexe 4 de la LCPE. Cela s’applique que l’organisme ait été génétiquement modifié ou non. Cette approche permet de s’assurer que tous les organismes vivants nouveaux feront l’objet d’une évaluation des risques avant que toute personne les importe ou les fabrique au Canada. Cependant, cette approche prend également en compte certains organismes non modifiés, c’est-à-dire ceux qui peuvent déjà être présents au Canada. Cela est parce qu’ils sont déjà à l’emploi ou qu’ils sont présents naturellement dans l’environnement canadien.
Les commentaires des parties réglementées ont soulevé que le RRSN (organismes) est trop restrictif pour certains types d’organismes non modifiés qui sont déjà présents au Canada ou dans l’environnement canadien. Cela comprend :
- les micro-organismes non modifiés qui sont considérés comme à faible risque pour la santé publique et qui sont utilisés dans une installation étanche
- les animaux domestiques et sauvages qui se trouvent naturellement dans l’environnement canadien
Le programme des SN tient compte des commentaires fournis par les parties réglementées. Il considère aussi les commentaires d’autres intervenants exprimant des préoccupations relativement aux espèces envahissantes et aux répercussions possibles sur la biodiversité locale. Ainsi, le programme des SN envisage des politiques et des changements aux lignes directrices qui simplifieraient la déclaration de certains organismes non modifiés qui sont déjà au Canada.
Les organismes supérieurs non modifiés suivants seraient exemptés de la déclaration selon le RRSN (organismes) :
- les animaux d’élevage et les animaux domestiques
- les animaux des zoos, des aquariums et des cirques
- les animaux sauvages qui sont naturellement présents dans l’environnement canadien
Les déclarants de certains micro-organismes non modifiés seraient capable de demander des dérogation à satisfaire certaines exigences en matière de renseignements du RRSN (organismes). Ils pourraient aussi indiquer « sans objet » pour certaines exigences de renseignements. Les micro-organismes non modifiés doivent répondre aux critères suivants :
- avoir été caractérisés comme étant à faible risque pour la santé publique (c’est-à-dire des souches étant classifiés dans le groupe de risque 1 dans la base de données ePATHogène de l’Agence de la Santé Publique du Canada)
- être isolés de l’environnement canadien
- être déclarés pour la fabrication dans une installation étanche sans rejet
Les souches microbiennes n’étant pas classifiées dans le groupe de risque 1 dans la base de données ePATHogène ne seraient pas admissibles à la politique de déclaration simplifiée. Cette approche contribuerait à ce que les exigences réglementaires soient adaptées aux risques associés à ces micro-organismes. Ceci remplit tout de même le mandat de la LCPE de protéger l’environnement et la santé humaine au Canada.
En plus de ces modifications, le Programme des SN devrait définir clairement la terminologie relative aux organismes modifiés, non modifiés et naturellement présents dans le contexte du Règlement. Il devrait aussi fournir une orientation pour les applications de la biotechnologie qui mènent à la fabrication d’organismes qui sont essentiellement les mêmes que les organismes produits par des pratiques de sélection usuelles.
Approche proposée
D’après ces considérations, le programme propose ce qui suit :
- Développer des politiques et des lignes directrices pour le RRSN (organismes) afin de simplifier les exigences en matière de renseignements concernant les micro-organismes non modifiés qui sont :- isolés au Canada et qui sont considérés comme des agents pathogènes pour l’humain à faible risque
- qui ne sont utilisés que dans une installation étanche
 
- modifier le RRSN (organismes) afin d’exempter les organismes non modifiés supérieurs qui sont présents à l’état naturel au Canada et qui sont considérés comme étant « implicitement inclus dans la Liste intérieure des substances (LIS) » des lignes directrices sur les déclarations prévues au RRSN (organismes)
- définir les termes clés comme modifié, non modifié et autochtone dans les lignes directrices du RRSN (organismes)
4.3.4 Combler les lacunes du Règlement et éliminer les chevauchements avec la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et son Règlement
Contexte
La Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines (LAPHT) et du Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines (RAPHT) régis par l’Agence de la Santé Publique du Canada (ASPC), est entrée en vigueur en décembre 2015. Depuis, les intervenants ont mentionné qu’il y a un dédoublement de la réglementation concernant les organismes vivants nouveaux qui sont visés à la fois par la LCPE et le RRSN (organismes) et par la LAPHT et le RAPHT. Ceci s’applique particulièrement en ce qui a trait à la fabrication ou à l’importation de micro-organismes utilisés dans une installation étanche.
Toutefois, la LAPHT et le RAPHT ne réglementent que :
- des pathogènes humains qui sont des micro-organismes
- des acides nucléiques ou des protéines qui sont répertoriés dans les Annexes 2 à 4 de la LAPHT ou qui sont catégorisés dans les groupes de risques 2, 3 ou 4
- des toxines répertoriés dans l’Annexe 1 de la LAPHT
L’ASPC réglemente aussi les pathogènes et toxines des animaux terrestres, incluant ceux qui affectent les oiseaux et les amphibiens. Cependant, elle exclue les pathogènes affectant les animaux aquatiques et les invertébrés par l’entremise du Règlement sur la santé des animaux. La LAPHT et le RAPHT ne visent pas les micro‑organismes du groupe de risque 1. Pour ce qui est des pathogènes humains des groupes de risque 2, 3 ou 4 ainsi que les toxines répertoriées dans l’Annexe 1 de la LAPHT, l’ASPC n’évalue pas les répercussions possibles sur l’environnement. Les activités associées avec les organismes supérieurs ne sont pas réglementées par la LAPHT et le RAPHT. Par conséquent, tous ces cas nécessitent une surveillance réglementaire prévue par le RRSN (organismes). Dans le but de simplifier le processus réglementaire relatif aux micro-organismes qui sont régis par l’ASPC et le Programme des SN, les 2 groupes échangent déjà des renseignements pertinents. Ceci inclue :
- la classification des micro-organismes par groupe de risque
- la pertinence des procédures de confinement pour la manipulation de micro-organismes aux termes de l’annexe de déclaration
Ce processus de partage d’information est entrepris sous les termes d’un Protocole d’Entente entre l’ASPC et le programme des SN. En pratique, cela signifie qu’un échange d’informations sur les activités de réglementation et de politiques doit s’effectuer entre le Programme des SN et l’ASPC. Ceci sert à répondre à des questions qu’ils auraient autrement pu poser dans le cadre d’une consultation précédant la publication de l’avis ou par d’autres moyens de communication officielle entre les organismes de réglementation et la partie réglementée. Afin de simplifier la réglementation des micro-organismes manipulés dans une installation d’utilisation confinée que l’ASPC autorise en vertu de la LAPHT et du RAPHT, le Programme des SN propose d’officialiser le protocole d’entente (PE) au moyen de nouvelles politiques et de modifications aux lignes directrices.
Approche proposée
D’abord, il propose d’élaborer des politiques ou des lignes directrices pour donner un aperçu du PE mis en place entre l’ASPC et le Programme des SN. Ceci permettrait aux parties réglementées de mieux comprendre la façon dont l’information circule entre les 2 groupes;
Ensuite, il propose d’élaborer des politiques ou des lignes directrices pour indiquer que les agents pathogènes pour les humains et les animaux d’un groupe de risque (GR) 2, GR3 et GR4 ne peuvent pas être déclarés aux termes du RRSN (organismes) selon les annexes comportant intrinsèquement un rejet dans l’environnement (c’est-à-dire les annexes 3 et 4). Ceci s’appliquerait si le rejet du micro-organisme contrevient aux conditions d’un permis délivré par l’ASPC en vertu de la LAPHT et du RAPHT.
Enfin, si ces organismes sont utilisés dans des installations étanches dont un permis a été délivré en vertu de la LAPHT, les déclarants peuvent demander une dérogation à l’obligation de fournir certains renseignements, comme à l’Annexe 2, paragraphe 2 (c). Ceci serait permis à condition qu’une copie de leur permis de l’ASPC et une description du niveau de confinement.
4.3.5 Prise en compte des métabolites dans l’évaluation des risques associés aux micro‑organismes
Contexte
Les métabolites désignent des substances produites par des organismes au moyen de réactions chimiques et biologiques. La capacité d’une souche distincte de micro-organismes à produire des métabolites préoccupants dépend de nombreux facteurs environnementaux et génétiques. Les métabolites produits par un micro-organisme sont utiles pour déterminer les risques que présente un organisme. Les métabolites comprennent :
- des produits intentionnels issus d’une modification génétique (par exemple, une enzyme, codée par un gène introduit dans un génome, à utiliser dans un produit de nettoyage)
- les métabolites secondaires liés à sa fonction (par exemple, production in situ après application du micro-organisme)
De nombreuses déclarations prévues à l’annexe 2 du RRSN (organismes) concernent des organismes qui les déclarants manipulent pour produire des composés bioactifs (industriels ou pharmaceutiques). Le programme des SN doivent prendre en considération ces composés bioactifs dans l’évaluation des risques. Certains métabolites produits intentionnellement sont visés par le RRSN (substances chimiques et polymères) une fois qu’ils ont franchi le seuil établi en matière de quantité fabriquée ou importée. Ces métabolites qui ne sont pas visés par le RRSN (substances chimiques et polymères) devraient être capturés par le RRSN (organismes). Cela est afin d’assurer que leurs risques potentiels pour l’environnement ou la santé puissent être évalués. Ces métabolites comprennent :
- ceux qui sont produits intentionnellement par le micro-organisme et qui sont sous le seuil de la quantité fixée par le RRSN (substances chimiques et polymères)
- les métabolites préoccupants qui sont produits accidentellement par un organisme)
Présentement, il n’y a aucune exigence pour que les déclarants présentent des renseignements concernant les métabolites produits par les micro-organismes. Les évaluateurs du Programme des SN soient en mesure de demander des renseignements de façon ponctuelle. Cependant, l’ajout d’une exigence officielle en matière de renseignements sur les métabolites préoccupants permettrait d’en tenir compte d’une manière plus systématique. Cela supporterait une évaluation des risques améliorée et plus exhaustive.
Approche proposée
D’après ces considérations, le programme propose de modifier les annexes du RRSN (organismes) par l’ajout d’exigences en matière de renseignements concernant les métabolites produits intentionnellement :
- la quantité ou la concentration produites,
- les méthodes d’élimination
- tout autre renseignement pertinent sur d’autres métabolites connus préoccupants pour la santé humaine ou l’environnement,
Ceux-ci serviront à afin de tenir compte des risques qui pourraient être associés aux métabolites produits par les organismes avant leur fabrication ou leur importation.
4.3.6 Annexe 2. Procédures d’inactivation et lignes directrices des NIH
Contexte
Le RRSN (organismes) ne prévoit pas d’exigence en matière de données pour s’assurer que les procédures d’inactivation pour éliminer les micro-organismes sont efficaces pour empêcher leur rejet par une installation étanche. Ceci peut faire accroître l’incertitude en ce qui concerne l’évaluation des risques.
En outre, le RRSN (organismes) renvoie actuellement aux lignes directrices des National Institutes of Health (NIH) des États-Unis, annexe K – Good Large Scale Practices (bonnes pratiques à grande échelle) et aux normes et lignes directrices canadiennes en matière de biosécurité. Ces références servent àétablir les exigences physiques et opérationnelles pour les installations étanches. Les lignes directrices des NIH des États-Unis concernant les bonnes pratiques à grande échelle permettent les utilisateurs de manipuler ou d’éliminer des micro-organismes en petites quantités à l’extérieur d’une installation étanche. En comparaison, le RRSN (organismes) exige que les organismes utilisés dans un milieu confiné ne puissent pas être introduits à l’extérieur d’une installation étanche. De plus, les lignes directrices des NIH ne sont pas offertes en français, ce qui soulève des préoccupations en matière d’accessibilité. Par conséquent, les normes et lignes directrices canadiennes en matière de biosécurité, développées conformément à la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines, seraient plus appropriées à l’établissement des exigences pour les installations étanches au Canada. Il existe déjà une référence dans le RRSN (organismes) aux normes et les lignes directrices canadiennes sur la biosécurité.
Approche proposée
D’après ces considérations, le programme propose ce qui suit :
- modifier le RRSN (organismes) afin d’exiger des données d’essai pour démontrer l’efficacité des méthodes utilisées visant à inactiver les micro-organismes déclarés aux termes de l’annexe 2 du RRSN (organismes)
- modifier le RRSN (Organismes) pour exiger des renseignements sur le traitement et l’élimination des déchets contenant des micro-organismes et leurs sous‑produits possibles
- supprimer les renvois aux lignes directrices du National Institute of Health (NIH) du RRSN (Organismes) et utiliser les normes sur le confinement seront plutôt fondées uniquement sur les normes et lignes directrices canadiennes en matière de biosécurité, développées conformément à la LAPHT
4.3.7 Définition des organismes utilisés aux fins de recherche et de développement
Contexte
Le RRSN (organismes) prévoit des exemptions aux exigences de déclaration pour les organismes qui font l’objet d’une enquête ou d’une recherche menée de manière à réduire le risque d’exposition ou d’introduction dans l’environnement. Cette définition ne comprend pas les organismes de contrôle qui sont utilisés dans un contexte de recherche, comme :
- les organismes utilisés comme contrôles expérimentaux
- les organismes utilisés à des fins d’assurance de la qualité et de contrôle de la qualité effectués dans le cadre d’activités de recherche et de développement (R et D)
- les organismes utilisés comme modèles pour étudier une maladie
Compte tenu des commentaires que le programme des SN a reçu des intervenants sur cette question au cours de la consultation préalable, il envisage de modifier la définition d’un « organisme utilisé en R et D » dans le RRSN (organismes). Elle comprendrait l’ajout des organismes de contrôle qui sont utilisés dans un contexte de recherche. Il veillerait aussi à ce que les organismes qui ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une activité de recherche continuent d’être soumis à la déclaration. Les activités qui suivent ne sont pas des activités R et D et sont soumis à la déclaration :
- toute introduction à l’extérieur d’une installation étanche
- la vente ou l’utilisation commerciale d’un organisme
- les applications industrielles d’un organisme
Approche proposée
D’après ces considérations, le programme propose ce qui suit :
- modifier le RRSN (organismes) par l’ajout, dans la définition d’un organisme utilisé en R et D, des organismes de contrôle utilisés dans un contexte de recherche, par exemple :- les organismes pour l’assurance et le contrôle de la qualité utilisés dans la recherche
- les organismes utilisés comme contrôles expérimentaux
- les modèles expérimentaux pour étudier des maladies touchant les humains
 
- modifier les lignes directrices sur le RRSN (organismes) en précisant les activités qui sont admissibles pour l’exemption R&D et celles qui ne le sont pas
4.3.8 Prise en compte des environnements vulnérables
Contexte
Le Programme des SN a ajouté l’examen des populations vulnérables dans la consultation préalable de l’automne 2022. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de loi S-5, les initiatives en cours dirigées par Santé Canada portent sur une approche visant à s’assurer que la santé des populations vulnérables est protégée contre les substances toxiques.
Les commentaires que le programme des SN a reçu laissent entendre qu’il s’agissait non seulement d’une question sur la santé humaine importante à prendre en considération. Il y avait également des préoccupations au sujet des environnements vulnérables, comme les aires protégées et les espèces en péril.
Le programme des SN tient déjà compte des espèces menacées ainsi que des aires uniques et protégées dans l’évaluation des risques. Les directives sur le RRSN (organismes) indiquent ces considérations. Toutefois, il est possible de les étendre à d’autres exigences en matière de renseignements prévues dans le RRSN (organismes). Les exigences en matière de renseignements qui sont liées aux répercussions sur l’environnement et au lieu d’importation ou de fabrication bénéficieraient de ces ajouts.
Approche proposée
D’après ces considérations, le programme propose d’ajouter, dans les lignes directrices sur les déclarations du RRSN (organismes), un libellé pour indiquer qu’il faudrait accorder une attention particulière au potentiel d’effets nocifs sur les espèces menacées et les écosystèmes protégés. Celui-ci serait ajouté dans les exigences pertinentes en matière de renseignements. Par exemples, celles qui décrivent les lieux d’importation ou de fabrication et qui cernent les répercussions possibles sur l’environnement.
4.3.9 Animaux clonés par transfert de matière nucléaire de cellules somatiques
Contexte
Le programme des SN considère les animaux clonés par transfert de matière nucléaire de cellules somatiques (TNCS) comme des substances biotechnologiques animées. Ceci est en raison de l’application des sciences et de l’ingénierie dans leur utilisation. À ce titre, le Canada exige actuellement une déclaration et une évaluation avant l’importation et la mise en marché de tous les animaux clonés par TNCS et leur progéniture, ainsi que les produits dérivés. Le TNCS est une technique employée pour créer des embryons viables faisant appel au noyau d’une cellule somatique (non reproductrice) de l’organisme afin de remplacer le noyau d’un ovule. Cette technologie est couramment utilisée pour obtenir des stocks génétiques uniformes et préserver des animaux d’élevage de grande valeur.
Le gouvernement du Canada a élaboré une opinion scientifique élaborée en 2009 et l’a mise à jour avec des renseignements scientifiques plus récents obtenus entre 2019 et 2023. Celle-ci a révélé que les bovins et les porcs produits par clonage par TNCS, leur progéniture et les produits dérivés ne sont pas différents des bovins et des porcs obtenus par les pratiques d’élevage usuelles. Ceci s’applique sur le plan de la salubrité des aliments destinés aux humains et les animaux, et des répercussions sur l’environnement. L’opinion scientifique canadienne concorde avec les opinions publiées par la FDA des États-Unis (2008), l’EFSA (2008), la Commission de la salubrité alimentaire du Japon (2009), et la New Zealand Food Safety Authority (2010). Étant donné que les bovins et les porcs issus du TNCS sont essentiellement les mêmes que leurs congénères issus d’une fécondation selon les méthodes usuelles, le programme des SN envisage d’exempter ces organismes de l’obligation de déclaration du RRSN (organismes). Cette exemption fonctionnerait de la même manière à celle des autres animaux d’élevage et animaux domestiques non modifiés. Ceci se conforme au changement de politique proposé par la Direction générale des produits de santé et des aliments de Santé Canada.
D’après ces considérations, le programme propose d’exempter les bovins et les porcs produits par clonage à l’aide du TNCS. Ceux-ci ne nécessiteraient pas la déclaration et l’évaluation des risques préalables à la fabrication ou à l’importation prévues dans la LCPE et le RRSN (organismes).
4.3.10 Exigences administratives relatives à la présentation des déclarations
Contexte
Les exigences administratives du RRSN (organismes) prévoient que les déclarants présentent des copies papier d’une déclaration au Programme des SN. Cependant, ils ne précisent aucun format. L’élargissement du libellé du RRSN (organismes) visant à permettre la présentation de formulaires de déclaration numériques et à fournir des formats acceptables pour les copies papier améliorerait l’efficacité et réduirait le fardeau des parties réglementées et du programme des SN.
Approche proposée
D’après ces considérations, le programme propose ce qui suit :
- modifier les exigences administratives en vertu du RRSN (organismes) en donnant au ministre la possibilité de déterminer la façon dont les renseignements sont présentés au Programme des SN.- L’information pourrait être soumise en format numérique ou en formats de papier international et nord-américain
 
5. Prochaines étapes
- Le programme des SN tiendra des séances d’information en webinaire et rencontrera les intervenants afin de solliciter leurs commentaires sur l’approche proposée pour résoudre les problèmes recensés.
- Prendre en compte les commentaires des intervenants dans l’analyse des solutions pour résoudre les problèmes recensés.
- Rédiger des modifications au Règlement ainsi que des politiques en fonction de l’analyse des solutions révisée, aux fins d’une consultation supplémentaire avec les intervenants à la suite de leur publication dans la Partie I de la Gazette du Canada.
Annexe 1. Résumé des commentaires des intervenants ainsi que des approches proposées pour résoudre les problèmes recensés dans le RRSN (organismes)
Participation obligatoire du public pour les vertébrés ou les organismes visés par le Règlement
Ce que nous avons entendu
- Les intervenants souhaitaient accroître la participation en rendant cette dernière obligatoire.
- Les suggestions comprenaient l’établissement de groupes de travail et de comités consultatifs, ainsi que la tenue de consultations hâtives et directes avec le public et les groupes de la société civile.
Type de changement proposé : Modification au Règlement, politique et orientation
Approche proposée
- Apporter des modifications au Règlement et des changements aux politiques visant à mettre en œuvre la participation obligatoire des parties intéressées, comme il est décrit dans la LCPE.
- Continuer d’encourager les déclarants à participer à l’Initiative de participation volontaire.
- Explorer d’autres possibilités visant à renforcer la consultation avec différents secteurs d’intervenants.
Étiquetage des substances biotechnologiques animées
Ce que nous avons entendu
- Certains intervenants estiment que l’étiquetage obligatoire des organismes génétiquement modifiés, en particulier ceux qui se trouvent dans des produits de consommation, était justifié, quelles que soient les préoccupations en matière de sécurité.
- D’autres intervenants sont favorables à l’approche actuelle, selon laquelle l’étiquetage pourrait être exigé pour répondre aux risques pour la santé et l’environnement ayant été cernés.
Type de changement proposé : Autres
Approche proposée
- Surveiller les initiatives pangouvernementales en cours qui concernent l’étiquetage des produits de consommation et y contribuer, et améliorer l’accès des Canadiens aux renseignements sur les substances toxiques.
- Conserver la souplesse et adapter le Règlement et les politiques, selon les besoins, en réponse aux décisions prises à l’échelle du gouvernement, afin d’assurer une harmonisation continue avec le cadre réglementaire plus vaste concernant les substances biotechnologiques animées.
Faciliter l’accès aux produits de la biotechnologie, y compris les médicaments biologiques visés par la Loi sur les aliments et drogues
Ce que nous avons entendu
- Les intervenants sont favorables à l’harmonisation des exigences prévues dans le RRSN (organismes) et la Loi sur les aliments et drogues (LAD).
- Certains intervenants sont d’avis que la réglementation des cellules humaines non issues d’une culture devrait être maintenue, en application du RRSN (organismes).
- Les intervenants sont généralement favorables à la modification de la définition des micro‑organismes dans le but d’exclure les cellules en culture, les Particules de type virus (PTV) et particules sous-virales; ils estiment, toutefois, qu’il était encore plus pratique de réglementer ces substances biotechnologiques animées en application du RRSN (organismes) plutôt que du RRSN (substances chimiques et polymères).
Type de changement proposé : Modification au Règlement
Approche proposée
- Exempter de la déclaration prévue dans le RRSN (organismes) les thérapies comportant la culture de cellules humaines utilisées dans les essais cliniques et destinées à la commercialisation.
- Exempter de la déclaration prévue dans le RRSN (organismes) les vecteurs viraux non réplicatifs modifiés utilisés dans les essais cliniques.
- Adapter les exigences en matière de renseignements à l’évaluation d’autres organismes vivants utilisés dans les produits biologiques régis par la LAD.
- Appliquer une période d’évaluation de 30 jours pour que les essais cliniques puissent s’aligner avec l’échéancier d’évaluation prévu dans la LAD et la période d’évaluation de 120 jours prévue pour les déclarations à l’étape de la commercialisation.
Examen des organismes vivants après évaluation
Ce que nous avons entendu
- Certains intervenants sont d’avis qu’il est nécessaire de renforcer les pouvoirs après l’évaluation, aux termes du RRSN (organismes), pour accroître la confiance à l’égard des décisions réglementaires.
- D’autres intervenants estiment que les approches employées après l’évaluation, comme la surveillance environnementale à long terme, devraient être mises en œuvre uniquement de manière proportionnelle aux risques.
Type de changement proposé : Politique et orientation
Approche proposée
- Mettre en œuvre une politique visant à examiner périodiquement les évaluations réalisées concernant les organismes inscrits sur la Liste Intérieure et ceux qui font l’objet de mesures de gestion des risques, afin d’obtenir de nouveaux renseignements scientifiques pertinents.
- Si l’on relève de nouveaux renseignements pertinents qui justifieraient une évaluation plus approfondie, il faut réévaluer les organismes afin de déterminer si la conclusion de l’évaluation initiale des risques et les mesures de gestion des risques demeurent valables ou doivent être mises à jour.
Démonstration du besoin d’organismes vivants nouveaux
Ce que nous avons entendu
- Certains intervenants estiment que les organismes vivants nouveaux doivent avoir des avantages démontrables afin de contrebalancer les risques et les incertitudes à long terme.
- D’autres intervenants sont d’avis que les coûts supplémentaires qu’entraînerait une démonstration du besoin seraient excessifs par rapport à tout avantage, étant donné que la santé et la sécurité environnementale relatives à un nouvel organisme vivant sont déjà évaluées dans le cadre de l’approche actuelle.
Type de changement proposé : Autres
Approche proposée
- Tirer parti des efforts continus pour améliorer la participation significative et les examens après évaluation afin de répondre aux principales préoccupations liées aux incertitudes et à l’atténuation des risques à long terme.
Simplification du Règlement pour les organismes supérieurs en fonction du taux de rejet prévu
Ce que nous avons entendu
- Certains intervenants sont d’avis que l’ajout de nouvelles annexes pour la déclaration des organismes supérieurs contribuerait à améliorer l’efficience et l’efficacité du Règlement relativement aux activités autres que le rejet dans l’environnement.
- D’autres intervenants croient que l’ajout de nouvelles annexes de déclaration pourrait affaiblir les considérations relatives aux répercussions sur l’environnement et aux conséquences des rejets accidentels.
Type de changement proposé : Modification au Règlement, politique et orientation
Approche proposée
- Ajouter de nouvelles annexes au RRSN (organismes) pour les organismes supérieurs importés ou fabriqués dans une installation étanche ou dans le cadre d’essais expérimentaux sur le terrain.
- Intégrer les normes et les lignes directrices pertinentes en vigueur sur la manipulation d’organismes supérieurs dans une installation étanche dans les directives sur les déclarations du RRSN (organismes).
- Élaborer des normes et des lignes directrices adaptées spécifiquement au RRSN (organismes), lesquelles seront intégrées au Règlement à une date ultérieure.
Simplification du champ d’application du Règlement concernant les organismes non modifiés
Ce que nous avons entendu
- Certains intervenants ont indiqué que l’approche en matière de réglementation des organismes non modifiés qui sont présents à l’état naturel au Canada est disproportionnée par rapport aux risques.
- D’autres intervenants ont mentionné que la surveillance réglementaire de ces organismes est toujours nécessaire étant donné qu’ils peuvent encore poser un risque pour la santé humaine au Canada et dans l’environnement.
Type de changement proposé : Politique et orientation
Approche proposée
- Exempter, de la déclaration prévue par le RRSN (organismes), les organismes supérieurs non modifiés désignés comme « implicitement inscrits sur la liste » dans les lignes directrices actuelles sur les déclarations du Règlement.
- Établir une politique ou une orientation pour le RRSN (organismes) afin de simplifier les exigences en matière de renseignements pour les micro-organismes qui ont précédemment été considérés comme étant à risque faible pour la santé publique et individuelle, ayant été isolés au Canada, et qui sont utilisés exclusivement dans une installation étanche.
- Mettre à jour les lignes directrices sur les déclarations du RRSN (organismes) en fournissant des définitions claires des termes clés (par exemple, « non modifié », « modifié », « autochtone »).
Combler les lacunes réglementaires et éliminer les chevauchements avec la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines
Ce que nous avons entendu
- Certains intervenants ont indiqué qu’on aurait avantage à simplifier les exigences réglementaires relatives aux organismes visés à la fois par la LCPE et le RRSN (organismes), et par la LAPHT et le RAPHT, afin d’éliminer les redondances.
Type de changement proposé : Modification au Règlement, politique et orientation
Approche proposée
- Établir une politique et une orientation visant à assurer l’harmonisation réglementaire de la déclaration des agents pathogènes humains et animaux du groupe de risque 2 (et niveaux de risques supérieurs) visés à la fois par le RAPHT et le RRSN (organismes).
- Explorer des façons d’améliorer et d’officialiser les processus d’échange de renseignements existants entre le Programme des SN et l’ASPC.
Annexe 2. Procédures d’inactivation et lignes directrices des NIH
Ce que nous avons entendu
- Les intervenants sont favorables à la suppression des renvois aux lignes directrices du NIH.
- Certains intervenants étaient d’avis que les renseignements sur les procédures d’inactivation sont déjà suffisamment compris.
Type de changement proposé : Modification au Règlement
Approche proposée
- Modifier le RRSN (organismes) en supprimant les renvois aux lignes directrices du NIH.
- Ajouter des exigences en matière de renseignements pour évaluer l’efficacité des procédures d’inactivation prévues à l’annexe 2.
Prise en compte des métabolites dans l’évaluation des risques associés aux micro-organismes
Ce que nous avons entendu
- S.O.
Type de changement proposé : Modification au Règlement
Approche proposée
- Modifier les annexes du RRSN (organismes) pour les micro-organismes afin d’y inclure des exigences en matière de renseignements concernant l’identification des métabolites, la quantité ou la concentration produite, les méthodes d’élimination, et tout autre renseignement pertinent, afin de tenir compte des risques qui pourraient être associés aux métabolites produits par les organismes avant leur fabrication ou leur importation.
Définition des organismes utilisés aux fins de recherche et de développement (R et D)
Ce que nous avons entendu
- Les intervenants ont généralement indiqué qu’ils appuieraient l’exemption des organismes utilisés dans un contexte de recherche comme « organismes utilisés aux fins de recherche et de développement ».
- Certains intervenants ont indiqué qu’il était nécessaire de définir clairement ce qui est et ce qui n’est pas une activité de « recherche », afin de s’assurer que l’exemption des organismes utilisés aux fins de recherche et de développement ne devienne pas trop vaste.
- Les intervenants étaient d’avis que les seuils actuels de masse et de volume en vertu du RRSN (organismes) pour les micro-organismes utilisés aux fins de recherche et de développement étaient efficaces et ne devraient pas être modifiés.
Type de changement proposé : Modification au Règlement, politique et orientation
Approche proposée
- Modifier la définition d’un « organisme de recherche et développement » dans le RRSN (organismes) en ajoutant les organismes qui sont utilisés dans un contexte de recherche.
- Mettre à jour les lignes directrices afin de définir clairement les activités qui sont considérées comme des activités de recherche et développement, ainsi que celles qui ne sont pas considérées comme telles et qui doivent tout de même être déclarées dans le cadre du Programme des SN.
Prise en compte des environnements vulnérables
Ce que nous avons entendu
- Selon des commentaires reçus sur la question des « populations vulnérables », qui indiquent que le Programme sur les SN devrait renforcer les considérations relatives aux environnements vulnérables (par exemple, aires protégées et espèces menacées).
Type de changement proposé : politique et orientation
Approche proposée
- Dans les directives sur les déclarations du RRSN (organismes), indiquez qu’il faut tenir compte des environnements vulnérables en vertu d’exigences pertinentes en matière de renseignements qui ne comprennent pas déjà un tel libellé.
Exigences administratives relatives à la présentation des déclarations
Ce que nous avons entendu
- S.O.
Type de changement proposé : Modification au Règlement
Approche proposée
- Modifier le RRSN (organismes) pour permettre la présentation des formulaires de déclaration en format numérique
Animaux clonés par transfert de matière nucléaire de cellules somatiques (TNCS)
Ce que nous avons entendu
- S.O.
Type de changement proposé : Modification au Règlement
Approche proposée
- Exempter de la déclaration les bovins et les porcs produits par clonage au moyen du TNCS, aux fins du RRSN (organismes)