Inventaire national des rejets de polluants : soufre réduit total
Depuis 1993, le gouvernement du Canada recueille annuellement des données sur les rejets de polluants dans l’eau, l’air et le sol des installations canadiennes à travers l’Inventaire national des rejets de polluants (INRP). Si elles rencontrent les seuils de déclarations ou pratiquent certaines activités, les installations doivent obligatoirement déclarer les quantités rejetées de chaque substance visée. Le présent aperçu porte sur les quantités déclarées de soufre réduit total (SRT).
Bien que des sources d’émissions naturelles de SRT se retrouvent dans l’environnement, telles que les marécages, les tourbières, les lacs et les régions côtières, le SRT est plus souvent le résultat de procédés industriels. Ces procédés doivent être suivis afin de s’assurer que les concentrations demeurent dans un seuil sécuritaire pour la santé et l’environnement et qu’elles diminuent chaque année. La carte suivante illustre les rejets de SRT déclarés à l’INRP en 2019.
Rejets de SRT déclarés à l’INRP en 2019

Description Longue
Carte de l’emplacement des installations qui ont déclarées du soufre réduit total à l’INRP en 2019. Chaque point violet représente une installation.
Vous pouvez trouver les données utilisées pour créer cette carte en téléchargeant nos tableaux de donnés pour une année.
Dans cet aperçu sur le SRT, vous apprendrez:
- Quels sont ses effets sur l’environnement et la santé humaine;
- Quelles sont les quantités rejetées de SRT dans l’air, les éliminations et les transferts hors site à des fins de recyclage;
- Quelles sont les mesures de réduction et d’atténuation de la pollution mises en place par les industries et le gouvernement du Canada.
Contexte
Le soufre réduit total (SRT) est un mélange gazeux de différents polluants qui contiennent du soufre (S) à l’état réduit. Il existe de nombreux composés de SRT, mais dans le cadre des déclarations soumises à l’INRP, ces substances sont :
- le sulfure d’hydrogène (H2S);
- le disulfure de carbone (CS2)
- le sulfure de carbonyle (COS)
- le sulfure de diméthyle (C2H6S)
- le méthyl mercaptan (CH4S)
- le disulfure de diméthyle (C2H6S2)
Le SRT a été ajouté à la liste de substances de l’INRP en 2007. Afin de comparer les déclarations de SRT d’une installation à l’autre, les quantités individuelles déclarées pour chaque polluant (c’est-à-dire, H2S, CS2, COS, C2H6S, CH4S, C2H6S2) sont converties dans les mêmes unités de mesure (tonnes de H2S) à l’aide d’une formule mathématique et de facteurs d’équivalence.
Trois composés de SRT sont suivis de façon individuelle dans l’INRP :
- le sulfure d’hydrogène (H2S)
- le sulfure de carbonyle (COS)
- le disulfure de carbone (CS2)
Ces composés ont des effets plus importants sur la santé humaine. Dans le cas du CS2, les quantités rejetées doivent être déclarées à l’INRP même lorsqu’elles sont très faibles (<1 tonne/an).
La carte illustre l’emplacement des installations qui ont déclaré des composés de SRT individuels à l’INRP au cours des dix dernières années.
Rejets de SRT individuels déclarés à l’INRP dans le 10 derniéres années

Description Longue
Carte représentant les rejets de soufre réduit total individuels déclarés à l’INPR dans les 10 dernières années.
Les substances suivantes sont représentées sur la carte : le sulfure d’hydrogène, le sulfure de carbonyle et le disulfure de carbone.
Vous pouvez trouver les données utilisées pour créer cette carte en téléchargeant nos fichiers de données normalisées pour toutes les années.
Le H2S a été ajouté à la liste de substances de l’INRP en 1999. Dans le graphique ci-dessous, nous constatons que la tendance des rejets de H2S est en diminution depuis 2002, alors que peu d’installations déclaraient des quantités de rejets élevées. La tendance augmente quelque peu en fonction du nombre d’installations déclarantes à partir de 2011 où la tendance revient ensuite à la baisse.

Description Longue
Année | Quantité (tonnes) | Installations |
---|---|---|
1999 | 5 618 | 158 |
2000 | 4 868 | 181 |
2001 | 5 733 | 187 |
2002 | 4 104 | 237 |
2003 | 3 845 | 221 |
2004 | 2 843 | 224 |
2005 | 2 373 | 251 |
2006 | 1 660 | 242 |
2007 | 2 175 | 239 |
2008 | 1 772 | 247 |
2009 | 1 382 |
246 |
2010 | 1 483 | 226 |
2011 | 2 171 | 296 |
2012 | 2 109 | 277 |
2013 | 1 908 | 249 |
2014 |
2 152 | 256 |
2015 | 1 868 | 248 |
2016 | 1 822 | 230 |
2017 | 1 519 | 216 |
2018 | 1 739 | 223 |
2019 | 1 654 | 225 |
Le COS a été ajouté à la liste des substances de l’INRP en 2003. Pour le COS, le graphique montre une tendance à la hausse pour les rejets, de même que pour les installations déclarantes jusqu’en 2011. Les quantités et les installations déclarantes sont ensuite à la baisse jusqu’en 2019.

Description Longue
Année | Quantité (tonnes) | Installations |
---|---|---|
2003 |
2 089 |
17 |
2004 | 1 955 |
27 |
2005 | 2 552 |
32 |
2006 | 2 494 |
39 |
2007 | 3 143 |
45 |
2008 | 3 345 |
53 |
2009 | 4 768 |
45 |
2010 | 2 924 |
44 |
2011 | 5 246 |
73 |
2012 | 4 495 |
65 |
2013 | 4 559 |
57 |
2014 | 4 109 |
59 |
2015 | 3 286 |
60 |
2016 | 3 561 |
54 |
2017 | 3 563 |
52 |
2018 |
3 178 |
57 |
2019 | 2 724 |
49 |
Le CS2 a été ajouté à la liste de substances de l’INRP en 1996 et peu d’installations déclarent des rejets individuels de CS2. Le graphique ci-dessous illustre que la tendance est en diminution depuis 2009, et ce, malgré le nombre d’installations déclarantes en hausse.

Description Longue
Année | Quantité (tonnes) | Installations |
---|---|---|
1997 | 997 | 7 |
1998 | 1 088 | 10 |
1999 | 1 616 | 14 |
2000 | 1 439 | 19 |
2001 | 1 301 |
15 |
2002 | 1 556 |
11 |
2003 | 1 770 |
18 |
2004 | 3 471 |
25 |
2005 | 2 882 |
25 |
2006 | 2 464 |
26 |
2007 | 2 686 |
27 |
2008 | 2 045 |
30 |
2009 | 3 602 |
23 |
2010 | 4 142 |
22 |
2011 | 1 887 |
37 |
2012 | 1 337 |
38 |
2013 | 1 157 |
31 |
2014 |
702 |
28 |
2015 | 485 |
28 |
2016 | 481 |
24 |
2017 | 386 |
22 |
2018 | 388 |
19 |
2019 | 298 |
17 |
Total des rejets au Canada
En 2019, 278 installations canadiennes ont déclaré des rejets de SRT dans l’atmosphère. Comme illustré dans la carte avec les données de 2019, ainsi que dans le graphique ci-dessous, ce sont les provinces du Québec, de l’Alberta, du Manitoba et de la Colombie-Britannique qui ont déclaré la plus grande quantité de SRT dans l’atmosphère. Le graphique illustre les quantités de rejets en tonnes déclarés par province en 2019 avec le nombre d’installations.
Rejets de SRT déclarés à l'INRP en 2019

Description Longue
Carte représentant les rejets de soufre réduit total déclarés à l’INRP en 2019.
Vous pouvez trouver les données utilisées pour créer cette carte en téléchargeant nos tableaux de donnés pour une année.

Description Longue
Province | Quantité (tonnes) |
Installations |
---|---|---|
Colombie-Brittanique |
799 | 30 |
Territoires du Nord-Ouest |
3 | 3 |
Alberta | 1 376 |
122 |
Saskatchewan | 90 | 20 |
Manitoba | 1 033 | 4 |
Ontario | 568 | 52 |
Québec | 1 569 | 39 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 16 | 3 |
Noveau-Brunsiwck | 114 | 4 |
Nouvelle-Écosse |
65 | 1 |
Les rejets de SRT au Québec représentaient 28% des rejets totaux déclarés à l’INRP, l’Alberta 25%, le Manitoba 18% et la Colombie-Britannique 14%. Il n’y avait aucune installation située au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest ou à l’île du Prince-Édouard qui a déclaré de rejets de SRT à l’INRP.
La carte démontre que les plus grandes quantités de rejets de SRT déclarés à l’INRP sont généralement situées hors des grands centres urbains. En 2019, les villes avec les rejets les plus élevés de SRT étaient :
- The Pas (Manitoba);
- Sept-Îles (Québec);
- Caroline (Alberta);
- Alma (Québec).
Secteurs déclarants
Les secteurs industriels qui émettent le plus de SRT sont les raffineries de pétrole, les usines de fabrication de pâtes et papiers, les alumineries, les sites d’enfouissement et les usines de traitement des eaux usées. Le graphique ci-dessous illustre la proportion de ces rejets par secteur industriel en 2019. Ensemble, les usines de pâtes et papiers, la production et la transformation d’aluminium, ainsi que l’extraction de pétrole et de gaz sont responsables de 86% de l’ensemble des rejets de SRT déclarés à l’INRP en 2019.

Description Longue
Secteur industriel clé | Quantité (tonnes) |
---|---|
Aluminum | 1 290 |
Minerais non-métallique | 20 |
Produits chimiques |
37 |
Extraction de pétrole et gaz conventionel |
795 |
Fer et acier |
135 |
Mines et carriéres | 134 |
Extraction de pétrole et gaz non coventionel |
326 |
Autres | 13 |
Pétrole et charbon |
108 |
Pâtes et papiers | 2 762 |
Traitement des déchets et éliminations |
2 |
Eau et traitement des eaux usées |
10 |
Tendance des rejets
Les deux cartes illustre les concentrations de SRT déclarées entre 2012 et 2016. Nous remarquons que les rejets les plus élevés et la majorité des rejets sont situés dans la province de l’Alberta.
Depuis 2009, la tendance de rejets de SRT a diminué, et ce, malgré la hausse des installations déclarantes.
Rejets de SRT déclarés à l’INRP en 2012

Description Longue
Carte représentant les rejets de soufre réduit total déclarés à l’INRP en 2012.
Vous pouvez trouver les données utilisées pour créer cette carte en téléchargeant nos fichiers de données normalisées pour toutes les années.
Rejets de SRT déclarés à l’INRP en 2016

Description Longue
Carte représentant les rejets de soufre réduit total déclarés à l’INRP en 2016.
Vous pouvez trouver les données utilisées pour créer cette carte en téléchargeant nos fichiers de données normalisées pour toutes les années.
Dans le graphique ci-dessous, nous remarquons une augmentation des émissions de SRT entre 2007 et 2010, due à une croissance dans le secteur d’extraction de pétrole et de gaz. Ensuite, il y a une baisse significative des émissions totales de SRT entre 2010 et 2011 suite aux modifications des méthodes d’estimation et des facteurs d’estimation utilisés par plusieurs installations de ce même secteur industriel. En 2014, les émissions ont encore diminué suite à la fermeture d’une installation en Colombie-Britannique et la réduction des émissions déclarées par une autre installation dans cette même province. Depuis, les quantités déclarées sont assez stables

Description Longue
Année |
Quantité (tonnes) |
Installations |
---|---|---|
2007 | 7 890 | 150 |
2008 | 9 090 | 193 |
2009 | 12 721 | 203 |
2010 | 12 550 | 195 |
2011 | 9 157 | 305 |
2012 | 7 924 | 297 |
2013 |
7 545 | 281 |
2014 | 6 979 | 277 |
2015 | 5 916 | 267 |
2016 | 6 122 | 290 |
2017 | 5 687 | 274 |
2018 | 5 754 | 278 |
2019 | 5 638 | 278 |
De plus, en 2014, il y a eu une modification des critères de déclaration de l’INRP, à l’effet que seules les émissions atmosphériques de SRT doivent être déclarées. Cette modification a exclu les rejets dans l’eau, le sol et les transferts hors site à des fins de recyclage pour éviter le double comptage des substances. Par exemple, les composés gazeux individuels de SRT déclarés à l’INRP pouvaient auparavant être à la fois déclarés dans le total des SRT, en plus d’être déclarés comme élimination, rejet dans l’eau, injection souterraine ou transfert à des fins de recyclage.
Effets sur la santé humaine
Parmi les composés de SRT, le sulfure d’hydrogène (H2S), le sulfure de carbonyle (COS) et le disulfure de carbone (CS2) sont les plus susceptibles de causer des effets sur la santé humaine puisqu’ils pénètrent rapidement dans l’organisme lorsqu’ils sont respirés. L’exposition au SRT est associée à des irritations aux muqueuses (c’est-à-dire, yeux, nez, gorge, système respiratoire). Des périodes d’exposition longues et répétées au SRT peuvent aussi causer des effets à long terme sur la santé, tels que :
- Nausée;
- Fatigue;
- Vertige;
- Conjonctivite;
- Perte de l’odorat;
- Perturbation de la vision;
- Perte de mémoire;
- Maux de tête;
- Effets neurologiques graves.
La sensibilité des gens à ces polluants est variable d’une personne à une autre. Selon un rapport de Santé Canada de 2017, les concentrations actuelles de H2S dans l’air ambiant ne posent pas de risques à la santé de la population canadienne. Toutefois, le H2S pourrait tout de même poser des risques importants à la santé si les quantités venaient à augmenter, principalement pour les employés qui y sont exposés sur leur lieu de travail. C’est pourquoi les travailleurs qui sont en contact étroit avec les composés de SRT doivent porter des équipements de protection individuelle (EPI) adéquats, connaître les risques de ces substances et toujours porter un moniteur de gaz.
Effet sur l’environnement
Lorsqu’il est rejeté dans l’atmosphère, le SRT peut aussi avoir des effets néfastes sur l’environnement. Il contribue à la formation des pluies acides qui causent des effets dévastateurs sur la végétation et la santé des cours d’eau. Les pluies acides affectent aussi la croissance de la végétation et causent des dommages sur les organismes aquatiques. Les SRT peuvent également contribuer à des dommages matériels, tels que la corrosion prématurée des métaux et la décoloration des peintures.
Tous les composés de SRT peuvent être facilement détectés dans l’air ambiant même à de très faibles concentrations, car ils ont une mauvaise odeur caractéristique qui est comparable à celle d’œufs pourris ou de choux bouillis. Même à des concentrations aussi faibles que 1 ppb à 5 ppb (partie par milliard), le SRT peut générer une odeur dans l’air ambiant. Par exemple, le disulfure de carbone (CS2) peut persister dans l’atmosphère jusqu’à onze jours. L’odeur peut ainsi parcourir de grandes distances et incommoder d’autres régions voisines selon la vitesse du vent et les conditions météorologiques.
Les industries qui sont situées à proximité des zones résidentielles doivent aussi surveiller de près leurs émissions de SRT pour éviter les plaintes citoyennes liées aux odeurs. C’est pourquoi certaines villes et provinces choisissent de fixer des critères de qualité d’air ambiant pour les SRT. Par exemple, la ville de Hamilton en Ontario ou la ville de Pictou en Nouvelle-Écosse ont établi des cibles d’odeurs et mesurent les concentrations de SRT dans l’air ambiant pour mieux contrôler les émissions industrielles et limiter les désagréments pour la population.
Des odeurs persistantes au quotidien peuvent augmenter le stress des communautés locales, par exemple en diminuant les activités extérieures des citoyens ou en les forçant à fermer leurs fenêtres. Les rejets de SRT dans l’atmosphère peuvent entraîner une dégradation significative de la qualité de vie des Canadiens. Voir les indicateurs soutenant la Stratégie fédérale de développement durable pour plus d’information.
Éliminations et transferts pour recyclage
Entre 2007 et 2013, 99% des éliminations et des transferts à des fins de recyclage consistaient en des injections souterraines sur place (69%) ou hors site (30%). La gestion des résidus miniers sur place et le transfert pour le recyclage afin de réutiliser ou raffiner les huiles usées représentent moins de 1%.
Les composés de SRT sont généralement récupérés et incinérés sur place avec d’autres gaz odorants ou toxiques pour leur élimination.

Description Longue
Année | Injection souterraine sur place (tonnes) |
Injection souterraine hors site (tonnes) |
Enfouissement hors site (tonnes) |
Gestion de stériles sur le site |
---|---|---|---|---|
2007 | 28 627 | 2 | 4 | 1 303 |
2008 | 23 535 | 2 | 3 | 1 291 |
2009 | 17 004 | 2 | 0,15 | 1 080 |
2010 | 17 307 | 2 | 0,2 | - |
2011 | 85 094 |
40 342 | 3 | 2 |
2012 | 67 785 | 51 694 | 6 |
2 |
2013 |
57 937 | 38 544 | 2 | 1,83 |
Mesures gouvernementales
Bien que la tendance de rejets de SRT dans l’atmosphère diminue depuis 2007, certaines installations déclarent encore des rejets élevés de SRT. Par exemple, une installation canadienne a rejeté un total de 958 tonnes de SRT en 2019, ce qui représente une moyenne annuelle de 2,62 tonnes par jour, alors que le critère pour qu’une installation doive déclarer du SRT à l’INRP est fixé à dix tonnes annuelles (équivalent H2S). Cette entreprise dépassait ce seuil après quatre jours.
Afin de pallier ces rejets, de nombreux efforts sont mis en place par les gouvernements provinciaux afin d’inciter les installations canadiennes à réduire ou atténuer les concentrations de SRT dans l’air. Par exemple, certaines installations ajoutent des zones tampons en plantant des arbres, alors que d’autres améliorent le traitement des gaz en capturant de nouvelles sources d’émissions ou en les incinérant.
Bien que les SRT ne soient pas réglementés par le gouvernement du Canada, certains ministères de l’environnement provinciaux choisissent d’utiliser leurs propres mécanismes de suivi et de réglementation afin d’établir des normes de qualité de l’air ambiant pour le SRT. Par exemple:
- Au Québec, la norme de qualité de l’atmosphère pour le H2S est fixée à une valeur limite de six microgrammes (µg)/m3aux quatre minutes et une moyenne annuelle de 2 µg/m3 sur un an.
- L'indice de indice de santé de la qualité de l’air en Alberta permet d’informer les citoyens au sujet des risques des différents polluants sur la santé humaine et d’adapter leurs activités en conséquence. Pour le H2S et les composés de SRT, un critère de concentration d’une partie par million (ppm) est fixé pour identifier un risque élevé ou très élevé pour les activités extérieures. De plus, il y a un critère pour les odeurs de dix parties par milliard (ppb) pour le H2S et le SRT.
- L’indice de la qualité de l’air en Colombie-Britannique fournit des données temps réel sur la qualité de l’air ambiant et des données météorologique provenant de stations de surveillance selon les différentes zones atmosphériques. Un exemple est le «Northeast Air Zone», lequel mesure les concentrations de SRT et de H2S en ppb.
De plus, les gouvernements provinciaux peuvent imposer des conditions d’opération supplémentaires à des installations si elles dépassent les normes de qualité de l’atmosphère. Par exemple :
- Conditions d’opérations: L’installation a une production journalière maximale ou une concentration journalière maximale de SRT à suivre;
- Mesures d’atténuation : L’installation doit incinérer des gaz en provenance de sources d’émissions qui évacuent directement dans l’air (c’est-à-dire, non captées);
- Suivis : L’installation doit opérer sa propre station de mesure de l’air ambiant pour communiquer sur demande les concentrations mesurées à son ministère de l’environnement provincial;
- Évaluations environnementales lors de l’acceptation des demandes de projets : échantillonnage des sources d’émissions atmosphériques.
Les installations déclarantes à l’INRP peuvent aussi mettre en place des activités de prévention de la pollution, afin de réduire leurs émissions de SRT.
Pour plus d’information
Grâce aux mesures mises en place par le gouvernement du Canada, les gouvernements provinciaux, ainsi que par les industries, les quantités de SRT rejetées à l’atmosphère sont en déclin. Il est toutefois impératif de continuer de suivre les déclarations annuelles faites par les installations afin de dénoter tout changement dans les tendances ou dans les procédés qui serviraient à mieux protéger l’environnement.
Pour effectuer vos propres analyses sur le SRT ou d’autres substances suivies par l’INRP, vous pouvez télécharger les jeux de données de l’INRP qui contient les quantités de polluants déclarées depuis 1994.
Vous pouvez également effectuer des recherches en consultant les cartes de l’INRP. D’autres aperçus de substances sont aussi disponibles sur le site web de l’INRP.
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