Méthode d’essai biologique servant à mesurer l’inhibition de la croissance de la plante macroscopique dulcicole : chapitre 7
Section 7 : Modes opératoires particuliers pour les essais sur des échantillons d’eau réceptrice
- 7.1 Prélèvement, étiquetage, transport et entreposage des échantillons
- 7.2 Préparation des solutions d’essai
- 7.3 Eau témoin/de dilution
- 7.4 Observations et mesures
- 7.5 Paramètres et calculs
La présente section renferme des instructions relatives aux essais sur des échantillons d’eau réceptrice. Ces instructions s’ajoutent aux procédures exposées à la section 4.
7.1 Prélèvement, étiquetage, transport et entreposage des échantillons
Les procédures de prélèvement, d’étiquetage, de transport et d’entreposage des échantillons sont décrites en 6.1. Les essais sur des échantillons ou sous-échantillons d’eau réceptrice devraient débuter le plus tôt possible après le prélèvement, de préférence dans les 24 heures, mais pas plus de 3 jours après.
7.2 Préparation des solutions d’essai
On devrait agiter les échantillons qui se trouvent dans les contenants de leur prélèvement, avant de les verser, pour en assurer l’homogénéité.
Il faut passer sur un filtre en fibre de verre (pores de 1 µm, p. ex. filtre Whatman GF/C) chaque échantillon d’eau réceptrice, avant emploi, afin de réduire le risque de contamination par les algues. On peut ensuite le passer sur un filtre à ouvertures de 0,22 µm pour empêcher la croissance d’algues (SRC, 1997). On devrait exécuter en parallèle un deuxième essai avec un échantillon non filtré si l’on craint l’effet de la filtration sur la toxicité (v. 6.2).
On enrichit ensuite les échantillons d’eau réceptrice avec des solutions mères nutritives APHA modifiées, puis on les aère 20 min, à débit lent (v. 4.1 et 6.2).
7.3 Eau témoin/de dilution
Quand on prélève des échantillons d’eau de surface à proximité d’un lieu de rejet d’eau usée, d’un déversement de produits chimiques ou d’une autre source ponctuelle de contamination, on peut prélever en même temps de l’eau d’amont et l’utiliser comme eau témoin/de dilution de l’échantillon prélevé en aval (v. la note 37 et la sous-section 6.3). On devrait prélever cette eau le plus près possible de la ou des sources du contaminant, mais en amont ou à l’extérieur de la zone d’influence du contaminant. Il faut filtrer cette eau de surface pour en éliminer les organismes, comme il est indiqué en 7.2.
Si l’on utilise de l’« eau d’amont » comme eau témoin/de dilution, il faut préparer une solution témoin distincte à l’aide du milieu APHA modifié normalement utilisé pour les essais avec L. minor. Les conditions et procédures applicables à la préparation et à l’évaluation de chaque solution témoin devraient être identiques et conformes aux descriptions fournies à la section 4 et en 5.3 et 6.3. Il faut comparer statistiquement les résultats des expositions expérimentales à ceux des témoins des récipients renfermant l’eau réceptrice (v. 4.5).
Des contraintes d’ordre logistique, les effets toxiques prévus ou d’autres aspects pratiques propres au site pourraient empêcher ou proscrire l’utilisation d’eau d’amont comme eau témoin/de dilution. Dans de tels cas, on devrait utiliser le milieu APHA modifié pour toutes les dilutions et comme eau témoin (v. 6.3).
7.4 Observations et mesures
Les principales observations relatives aux organismes d’essai devraient être conformes à celles décrites en 4.4. En outre, on devrait observer la couleur et la turbidité de l’échantillon et de la solution, la formation de mousse, de précipité, etc., comme il est indiqué en 6.4, tant au cours de la préparation des solutions d’essai qu’au cours des essais.
On devrait caractériser chimiquement chaque échantillon d’eau réceptrice. Selon la nature prévue des toxiques, les mesures pourraient englober le pH, la conductivité, la dureté, l’alcalinité, la couleur, la demande chimique d’oxygène, la demande biochimique d’oxygène et la teneur en toxiques précis (p. ex. acides résiniques, chlorophénols, métaux dissous, chlore, chloramine, ammoniaque, etc.).
7.5 Paramètres et calculs
Les paramètres des essais sur des échantillons d’eau réceptrice devraient correspondre aux options et aux méthodes énoncées en 4.5, 6.5 et 6.6.
Ces essais pourraient faire appel à des concentrations multiples ou à une seule concentration. Les essais de détermination de la conformité aux règlements comprendraient normalement au moins trois répétitions renfermant l’échantillon non dilué (ou, dans le cas du présent essai, dilué à 97 %) et au moins trois solutions témoins de répétition, pour déterminer l’inhibition de la croissance de L. minor exposée pendant 7 jours à une eau réceptrice diluée à 97 % (v. 4.5). Les essais à concentration unique sont souvent d’un bon rapport coût-efficacité lorsqu’il s’agit de déterminer si l’on est en présence d’une toxicité mesurable et d’évaluer préalablement un nombre élevé d’échantillons (p. ex. de divers emplacements dans l’eau réceptrice). Les tests statistiques et la consignation des résultats de ces tests devraient être conformes aux procédures exposées en 4.5.3.
Si l’on prévoit que les échantillons d’eau réceptrice seront toxiques et si l’on veut connaître le degré de dilution nécessaire pour permettre la croissance normale des Lemna, on devrait effectuer un essai à concentrations multiples pour déterminer la CI25 de la croissance, conformément à la description fournie à la section 4. Dans tout essai à concentrations multiples, l’eau réceptrice « non diluée » (97 %) enrichie de nutriments devrait constituer la concentration la plus élevée.
Certains ensembles d’essais pourraient comprendre une série d’échantillons « non dilués » (97 %) d’eau de surface, par exemple, provenant d’un certain nombre d’endroits. Les tests statistiques et la consignation des résultats de ces essais devraient être conformes aux procédures exposées en 4.5.3.
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