#ImmigrationÇaCompte à Thunder Bay, en Ontario - Mieux détecter le cancer du sein

Mieux détecter le cancer du sein

6 août 2019

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Alla Reznik, Ph. D.

Alla Reznik, Ph. D., est arrivée au Canada d’Israël en 2003 pour achever ses études postdoctorales en imagerie médicale à l’Université de Toronto, après avoir obtenu une bourse de recherche. Depuis, elle s’est jointe à l’Université Lakehead à titre de professeure, elle a fondé une entreprise, elle est devenue titulaire de la Chaire de recherche du Canada en physique de l’imagerie moléculaire, et elle commercialise actuellement une technologie innovatrice qui pourrait sauver la vie de milliers de Canadiennes.

Madame Reznik a consacré sa carrière à la mise au point de technologies d’imagerie plus efficaces pour le diagnostic du cancer du sein. Elle a notamment mené une équipe de recherche axée sur la mammographie par émission de positrons, une technologie qui se sert de biomarqueurs moléculaires pour détecter le cancer du sein de façon plus précise à un stade précoce.

Cette technologie est surtout bénéfique pour les 40 à 50 % de femmes de 40 à 74 ans qui ont un tissu mammaire à densité élevée. Ces femmes obtiennent souvent des résultats faussement négatifs à la suite de mammographies ordinaires, selon le National Cancer Institute des États-Unis. Elles courent aussi de plus grands risques de développer le cancer du sein, en raison à la fois de leur génétique et du fait que les méthodes d’imagerie conventionnelles ne sont pas aussi efficaces sur elles.

La mobilité et le coût de la technologie de pointe de Mme Reznik en sont 2 autres avantages. L’appareil d’imagerie qu’elle a conçu avec son équipe de recherche peut être roulé d’une pièce à l’autre et branché dans n’importe quelle prise de courant standard de 110 volts. Il peut également être alimenté par des batteries pendant jusqu’à 2 heures, ce qui représente un véritable avantage dans les collectivités éloignées.

Cette accessibilité est un atout majeur. Actuellement, selon Mme Reznik, aucune technologie de pointe d’imagerie du sein n’est offerte entre Sault Ste. Marie et Thunder Bay, soit sur une distance d’environ 700 km. Son appareil « prêt-à-l’emploi » pourrait changer la donne pour les hôpitaux et les patients de ces régions.

Madame Reznik est une vraie visionnaire, une collaboratrice reconnue à l’échelle mondiale, ainsi qu’un modèle et une mentore pour ses étudiants. Sa technologie a le potentiel d’aider les femmes de partout dans le monde.

Mitchell Albert, Ph. D., titulaire d’une chaire de recherche de l’Institut régional de recherche en santé de Thunder Bay de l’Université Lakehead, et collègue de Mme Reznik

De plus, l’appareil se traduirait par des économies pour le système de soins de santé. « Notre appareil coûtera environ un demi-million de dollars, affirme Mme Reznik. Bien qu’il s’agisse tout de même d’un montant élevé, la différence est énorme pour les hôpitaux qui doivent dépenser près de 2 millions de dollars pour un appareil d’IRM. » De plus, le fait de détecter le cancer à un stade précoce, qui est l’objectif de la technologie de Mme Reznik, rend le traitement plus efficace et moins coûteux.

La technologie n’est pas encore disponible sur le marché, mais des essais cliniques devraient commencer sous peu. Si tout se passe comme prévu, l’appareil sera fabriqué par Radialis Medical, l’entreprise fondée par Mme Reznik pour commercialiser la technologie. Plus précisément, les appareils seront sans doute fabriqués à Thunder Bay, créant ainsi des emplois dans la région.

« Madame Reznik a été le véritable catalyseur du projet, affirme Sasha Bubon, dont les travaux de doctorat ont été supervisés par Mme Reznik. Sans ses encouragements et son énergie qui nous ont permis de continuer, ce projet ne se serait pas concrétisé. »

Au début de sa carrière, il y a 20 ans, Mme Reznik n’aurait pu prédire qu’un jour elle inventerait une technologie ou qu’elle fonderait sa propre entreprise. C’est cependant dans le cadre de ses recherches qu’elle s’est rendu compte qu’elle pouvait sauver des vies même à titre de physicienne.

« Lorsque j’ai compris que je pouvais changer les choses, mes recherches m’ont encore plus passionnée, affirme Mme Reznik. Je souhaite que cette technologie soit entièrement intégrée dans les cliniques du Canada afin que les personnes atteintes du cancer, peu importe où elles se trouvent, puissent en profiter. »

Profil d’immigration : Thunder Bay, Ontario (région métropolitaine de recensement)

Faits en bref

  • À Thunder Bay, les immigrants représentent plus de 8 % de la population.
  • Entre 1980 et 2016, plus de 40 % de tous les immigrants qui se sont établis à Thunder Bay étaient des immigrants économiques, alors que 37 % étaient parrainés par un membre de leur famille et que 23 % étaient des réfugiés.
  • Parmi les travailleurs du domaine de la recherche scientifique et des services de développement au Canada, 34 % sont d’origine étrangère.

Le saviez-vous?

  • Beaucoup d’étudiants étrangers inscrits dans des programmes liés aux STIM vont demeurer et faire carrière au Canada, ce qui renforce notre capacité d’innover et nous aide à bâtir une économie plus forte pour l’avenir.

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