Les immigrants récents des régions métropolitaines : Canada—un profil comparatif d’après le recensement de 2001

Partie G : Comparaison entre les différentes régions

Lieu de résidence au Canada

Cette partie établit une comparaison entre les caractéristiques et la situation des immigrants récents dans six lieux de résidence du Canada en fonction de la taille et du lieu de résidence des immigrants récents. Les six régions comprennent les trois principales destinations des immigrants, soit Toronto, Vancouver et Montréal, chacune ayant accueilli plus de 250 000 immigrants récents; les cinq destinations secondaires des immigrants récents, soit Edmonton, Calgary, Winnipeg, Hamilton et Ottawa étudiées comme une seule région, chacune ayant accueilli entre 40 000 et 100 000 immigrants récents; les cinq destinations de troisième rang des immigrants récents, soit Victoria, Saskatoon, Regina, Québec et Halifax étudiées comme une seule région, chacune ayant accueilli entre 5 000 et 15 000 immigrants récents et, enfin, le reste du pays.

Les immigrants récents vivent dans les grands centres métropolitains

Les immigrants et les personnes nées au Canada se répartissent très différemment entre les différentes régions du Canada. La plupart des immigrants vivent dans les grandes villes, et s’y concentrent de plus en plus. Plus de 60 % des immigrants et 70 % des immigrants récents vivent dans les trois plus grandes villes du Canada, soit Toronto, Montréal et Vancouver. Près de 80 % des immigrants vivent dans les 13 centres urbains pour lesquels ont été établis des profils qui complètent le présent rapport consacré à l’ensemble du Canada. Moins de la moitié des personnes nées au Canada vivent dans ces 13 villes, et à peine plus du quart des personnes nées au Canada vivent dans les trois plus grands centres métropolitains du pays.

Figure G-1 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — lieu de résidence, Canada, 2001 (répartition en pourcentage)
Figure G-1

Les immigrants arrivés au cours des 15 années précédant le recensement de 2001 se sont davantage établis dans les trois grandes villes que les immigrants arrivés antérieurement. Si l’on ne tient compte que des immigrants récents, la part de Vancouver augmente toujours, tandis que la part de Toronto et de Montréal reste stable. La part des cinq villes de troisième rang qui accueillent des immigrants a augmenté un peu récemment.

Au moment d’aborder la présente partie, il convient de garder en mémoire la nature différente des régions sur lesquelles porte la comparaison. Le reste du Canada comprend des villes de petite et de moyenne taille, de même que des régions rurales et des petits villages. Il ne s’agit pas d’un milieu très urbanisé et certainement pas de nature métropolitaine. Il existe d’importantes différences dans le taux d’activité de même que dans les taux de scolarité et de revenu entre les centres métropolitains, les zones urbaines et rurales et les villages du Canada. Certaines des différences observées entre les immigrants et les personnes nées au Canada pour le pays dans son ensemble, comme nous les présentons, reflètent, dans une certaine mesure les différents milieux dans lesquels ils vivent.

Tableau G-1 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — lieu de résidence, Canada, 2001 (nombre et répartition en pourcentage)
  Toronto Van-
couver
Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Nés au Canada 2 556 900 1 199 800 2 724 200 3 157 200 1 607 500 12 746 400 23 991 900
Immigrants 2 033 000 738 600 621 900 794 800 132 600 1 127 700 5 448 500
  Admis   avant   1986 954 400 321 800 328 100 460 900 85 900 805 500 2 956 600
  Admis   1986-1995 663 000 247 100 179 700 210 000 27 200 201 500 1 528 500
  Admis   1996-2001 415 500 169 600 114 200 123 900 19 400 120 700 963 300
Population totale 4 648 000 1 967 500 3 380 600 3 982 400 1 748 700 13 911 900 29 639 000
 
Nés au Canada 11 % 5 % 11 % 13 % 7 % 53 % 100 %
Immigrants 37 % 14 % 11 % 15 % 2 % 21 % 100 %
  Admis   avant   1986 32 % 11 % 11 % 16 % 3 % 27 % 100 %
  Admis   1986-1995 43 % 16 % 12 % 14 % 2 % 13 % 100 %
  Admis   1996-2001 43 % 18 % 12 % 13 % 2 % 13 % 100 %
Population totale 16 % 7 % 11 % 13 % 6 % 47 % 100 %

Les immigrants forment un cinquième de la population à Toronto et Vancouver et un cinquième dans le reste du Canada

À Toronto et à Vancouver, les immigrants récents représentent environ le cinquième de la population (23 % et 21 %, respectivement). À Montréal, ils en forment 9 %, dans les cinq villes de deuxième rang regroupées, ils représentent 8 % de la population, et dans les cinq villes de troisième rang de même que dans le reste du Canada, cette proportion est d’environ 2,5 %. Dans certaines zones urbaines de l’Ontario faisant partie du reste du Canada (Kitchener, London, Windsor), les immigrants récents représentent de 7 à 8 % de la population, une proportion semblable à celle observée à Montréal. Cela signifie que très peu d’immigrants récents s’installent dans les petites villes, en milieu rural et dans les villages du Canada.

Tableau G-2 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada, proportion de la population, selon le lieu de résidence, Canada, 2001 (répartition en pourcentage)
  Toronto Van-
couver
Montréal Villes du deux-
ième plan
Villes du trois-
ième plan
Reste du Canada Canada
Nés au Canada 55 % 61 % 81 % 79 % 92 % 92 % 81 %
Immigrants 44 % 38 % 18 % 20 % 8 % 8 % 18 %
 Admis  avant 1986 21 % 16 % 10 % 12 % 5 % 6 % 10 %
 Admis  1986-1995 14 % 13 % 5 % 5 % 1,6 % 1,4 % 5 %
 Admis  1996-2001 9 % 9 % 3 % 3 % 1,1 % 0,9 % 3 %
Population totale 4 648 000 1 967 500 3 380 600 3 982 400 1 748 700 13 911 900 29 639 000
Figure G-2 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada, proportion de la population selon le lieu de résidence, Canada, 2001 (répartition en pourcentage)
Figure G-2

Caractéristiques des immigrants récents

Les catégories d’immigrants sont différentes selon le lieu de résidence

Les immigrants de la catégorie économique ont été les plus nombreux à entrer au pays au cours de la période de 15 ans se terminant en 2000. Cette tendance a été particulièrement prononcée au cours des cinq dernières années, puisque près de trois immigrants récents sur cinq faisaient partie de cette catégorie. Tout au long de cette période, les travailleurs qualifiés et les membres de leur famille ont représenté la plus grande part des immigrants. Le nombre d’immigrants de la catégorie du regroupement familial a diminué abruptement après avoir connu une hausse dans la première moitié des années 1990. Le nombre de réfugiés, après avoir augmenté au cours de la première moitié des années 1990, a aussi connu une baisse marquée au cours de la deuxième moitié de cette décennie. Cependant, par rapport à l’ensemble des immigrants, la proportion de réfugiés a atteint un sommet, 18 %, dans la deuxième moitié des années 1980.

Ces proportions ne sont pas exactement les mêmes dans chacune des cinq régions. Ainsi, Vancouver, par exemple, attire relativement plus d’immigrants de la catégorie économique et moins de réfugiés. Cette situation était la même à Montréal à la fin des années 1980 et au début des années 1990, mais plus récemment, les réfugiés représentent une proportion relativement plus importante des immigrants récents qui s’installent dans cette ville. En général, les réfugiés se dispersent davantage que les immigrants de la catégorie économique. Bien souvent, ils se dirigent tout d’abord vers les villes de deuxième et troisième rang et vers le reste du Canada, et ne choisissent pas Toronto et Vancouver dans la même mesure que les autres immigrants.

Le tableau décrit la destination prévue des immigrants à l’arrivée, et non les populations d’immigrants. Certains immigrants déménagent après leur arrivée, souvent dans des zones urbaines plus grandes. Certains quittent le pays.

Tableau G-3 : Immigrants récents selon la catégorie d’immigrants et les lieux projetés de résidence, Canada, 1986-2000 (nombre et répartition en pourcentage)
  Toronto Van-
couver
Montréal Villes
du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
1986-1990
Regroupement familial 117 500 28 900 35 800 45 500 7 000 48 600 283 300
Immigrants économiques 157 800 44 300 77 500 45 400 7 700 45 400 378 100
Réfugiés 44 700 9 100 16 200 32 600 6 700 35 200 144 500
Autres immigrants 4 200 4 500 1 500 1 210 630 2 760 14 800
Total 324 300 86 800 131 100 124 600 22 100 131 800 820 700
1991-1995
Regroupement familial 216 500 61 400 56 000 65 000 9 400 65 000 473 300
Immigrants économiques 188 400 95 900 82 400 57 200 19 000 54 000 496 900
Réfugiés 79 700 10 000 37 500 25 800 5 400 27 200 185 600
Autres immigrants 8 500 11 800 1 200 2 540 470 1 290 25 800
Total 493 200 179 000 177 000 150 500 34 400 147 400 1 181 500
1996-2000
Regroupement familial 130 000 46 800 33 500 36 000 6 000 42 700 295 000
Immigrants économiques 285 500 128 700 58 500 62 200 16 100 46 100 597 100
Réfugiés 44 700 9 800 29 100 18 800 6 100 21 600 130 100
Autres immigrants 6 700 1 800 2 000 280 30 490 11
Total 466 900 187 100 123 100 117 100 28 300 111 000 1 033 500
 
1986-1990
Regroupement familial 36 % 33 % 27 % 37 % 32 % 37 % 35 %
Immigrants économiques 49 % 51 % 59 % 36 % 35 % 34 % 46 %
Réfugiés 14 % 10 % 12 % 26 % 30 % 27 % 18 %
Autres immigrants 1 % 5 % 1 % 1 % 3 % 2 % 2 %
Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
1991-1995
Regroupement familial 44 % 34 % 32 % 43 % 27 % 44 % 40 %
Immigrants économiques 38 % 54 % 47 % 38 % 55 % 37 % 42 %
Réfugiés 16 % 6 % 21 % 17 % 16 % 18 % 16 %
Autres immigrants 2 % 7 % 1 % 2 % 1 % 1 % 2 %
Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
1996-2000
Regroupement familial 28 % 25 % 27 % 31 % 21 % 38 % 29 %
Immigrants économiques 61 % 69 % 48 % 53 % 57 % 42 % 58 %
Réfugiés 10 % 5 % 24 % 16 % 22 % 19 % 13 %
Autres immigrants 1 % 1 % 2 % 0 % 0 % 0 % 1 %
Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %

Source : Citoyenneté et Immigration Canada, Faits et chiffres 2002, (base de données).

Remarque : Lors du recensement de 2001, les immigrants n’avaient pas à préciser la catégorie d’immigrants au titre de laquelle ils ont été admis au Canada. Les données du tableau G-3 sont tirées de dossiers de Citoyenneté et Immigration Canada, et ont trait au moment de l’arrivée. Les catégories d’immigrants sont définies dans le glossaire.

La répartition par âge des personnes nées au Canada est semblable à celle des immigrants récents

Comme le montre la partie B, la structure par âge des populations d’immigrants récents et de personnes nées au Canada est très différente. Tandis que la proportion d’enfants de moins de 15 ans est beaucoup plus faible chez les immigrants récents, les populations adultes sont souvent plus jeunes que la population d’origine canadienne, puisque 40 et 50 % des immigrants récents ont entre 24 et 45 ans.

Tableau G-4 : Immigrants récents et personnes nées au Canada — lieu de résidence, selon l’âge, Canada, 2001 (nombre et répartition en pourcentage)
  Toronto Van-
couver
Montréal Villes du deux-
ième plan
Villes
du trois-
ième
plan
Reste
du Canada
Canada
Moins de
15 ans
784 500 295 300 577 700 734 800 300 600 2 700 400 5 393 200
15-24 ans 401 200 179 200 378 400 484 300 236 200 1 787 600 3 466 800
25-44 ans 775 500 371 200 836 600 1 003 600 491 700 3 666 300 7 144 900
45-64 ans 406 700 241 700 631 400 653 500 393 300 3 071 200 5 397 700
65 ans et plus 189 000 112 400 300 100 281 000 185 800 1 520 900 2 589 200
Nés au Canada 2 556 900 1 199 800 2 724 200 3 157 200 1 607 500 12 746 400 23 991 900
               
Moins de
15 ans
126 100 48 100 37 400 43 200 7 600 54 400 316 800
15-24 ans 175 500 70 200 48 100 56 100 7 500 54 500 411 800
25-44 ans 506 400 177 900 146 600 158 600 21 100 143 000 1 153 600
45-64 ans 206 500 91 500 48 900 57 700 8 100 53 700 466 400
65 ans et plus 64 000 29 100 12 800 18 300 2 500 16 500 143 200
Immigrants récents 1 078 500 416 700 293 800 333 900 46 600 322 200 2 491 900
 
Moins de 15 ans 31 % 25 % 21 % 23 % 19 % 21 % 22 %
15-24 ans 16 % 15 % 14 % 15 % 15 % 14 % 14 %
25-44 ans 30 % 31 % 31 % 32 % 31 % 29 % 30 %
45-64 ans 16 % 20 % 23 % 21 % 24 % 24 % 22 %
65 ans et plus 7 % 9 % 11 % 9 % 12 % 12 % 11 %
Nés au Canada 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
               
Moins de 15 ans 12 % 12 % 13 % 13 % 16 % 17 % 13 %
15-24 ans 16 % 17 % 16 % 17 % 16 % 17 % 17 %
25-44 ans 47 % 43 % 50 % 47 % 45 % 44 % 46 %
45-64 ans 19 % 22 % 17 % 17 % 17 % 17 % 19 %
65 ans et plus 6 % 7 % 4 % 5 % 5 % 5 % 6 %
Immigrants récents 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %

On observe des différences plus importantes entre la structure par âge des personnes nées au Canada et celle des immigrants récents, selon les régions. Dans une certaine mesure, cela reflète le fait que les personnes plus âgées nées au Canada sont plus susceptibles de vivre à l’extérieur des grands centres que les plus jeunes.

En revanche, la proportion d’enfants de moins de 15 ans dans la population d’origine canadienne reflète aussi la présence d’immigrants. Les enfants nés de parents immigrants après leur établissement au Canada font partie de la population d’origine canadienne, et plus la proportion d’immigrants récents est élevée, plus la proportion d’enfants parmi la population d’origine canadienne est susceptible de l’être aussi. Parmi les six régions du Canada, c’est à Toronto, où les personnes qui ont immigré après 1985 représentent près d’un quart de la population, que l’on observe la plus grande proportion d’enfants parmi la population d’origine canadienne. Vancouver vient au deuxième rang, tant sur le plan de la proportion d’immigrants récents que de la proportion d’enfants parmi la population d’origine canadienne. Dans les villes de troisième rang et dans le reste du Canada, où les immigrants ne représentent que de 2 à 3 % de la population, les enfants représentent une proportion beaucoup moins importante de la population d’origine canadienne puisqu’il y a moins d’enfants d’immigrants.

Le niveau de scolarité relatif des immigrants récents varie selon les régions

Comme on l’a montré dans la partie B, les hommes qui ont immigré au Canada sont plus susceptibles de détenir un diplôme ou un grade d’études postsecondaires que les hommes nés au Canada. Par contre, les femmes, qu’elles soient immigrantes ou natives du Canada, ont à peu près les mêmes qualifications. Dans la figure G-3, ces données sont représentées par les deux colonnes de gauche. Les immigrants très récents, tant les hommes que les femmes, se démarquent en ayant la plus grande proportion de titulaires de diplôme d’études postsecondaires.

Cependant, on ne peut établir cette comparaison entre les immigrants et les personnes nées au Canada à Toronto. La scolarité postsecondaire est plus commune chez les femmes et les hommes personnes nées au Canada à Toronto que dans l’ensemble du Canada, tandis que les immigrants établis à Toronto sont légèrement moins susceptibles d’être titulaires de ce type de diplôme que les immigrants, de façon générale. Ainsi, la proportion d’immigrants ayant une scolarité postsecondaire est plus faible que chez les personnes nées au Canada habitant à Toronto, tandis qu’au Canada, dans son ensemble, elle est plus importante. Seuls les immigrants très récents établis à Toronto ont un rendement supérieur.

En ce qui a trait au niveau de scolarité, les immigrants et les personnes nées au Canada ne se répartissent pas de la même façon. Chez les personnes nées au Canada, on retrouve davantage de titulaires de diplôme d’études postsecondaires (colonne de gauche) dans les villes, et peu dans le reste du Canada, zones surtout rurales et petits villages. Chez les immigrants, on n’observe pas la même différence entre les zones urbaines et rurales du Canada. Le taux le plus élevé de diplômés postsecondaires se retrouve chez les immigrants établis dans les villes de troisième rang. Dans ces villes, tout comme dans le reste du Canada, le niveau de scolarité moyen des immigrants tel qu’il a été mesuré, est plus élevé que chez les personnes nées au Canada ce qui n’est pas le cas dans les villes plus grandes.

Par ailleurs, parmi les niveaux de scolarité les plus faibles (figure G-4), la proportion d’immigrants n’ayant pas terminé leurs études secondaires est semblable à celle des personnes nées au Canada, mais les femmes immigrantes sont plus susceptibles que les natives du Canada de ne pas avoir de diplôme d’études secondaires, et les hommes immigrants, moins susceptibles d’être dans cette situation. Encore une fois, nous observons une répartition géographique prononcée des personnes nées au Canada avec des taux de 20 % ou moins dans les villes et d’environ 30 % dans le reste du Canada. Les immigrants ne sont pas répartis de la même façon. La proportion d’immigrants sans diplôme d’études secondaires ne varie pas tellement d’une ville à une autre ni par rapport au reste du Canada, sauf dans les villes de troisième rang, où la proportion est la plus faible. Les cinq villes faisant partie de ce groupe ont attiré des immigrants très scolarisés, et cette situation est peut-être liée au fait que quatre de ces cinq villes sont des capitales provinciales ayant une importante fonction publique et de grands établissements d’enseignement. La répartition géographique se poursuit chez les immigrants très récents, même si la scolarité de ces derniers est beaucoup plus élevée que celle des immigrants qui sont arrivés avant eux.

Figure G-3 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — âgés de 25 à 64 ans ayant un diplôme ou grade postsecondaire — lieu de résidence, selon le sexe, Canada, 2001 (pourcentage)
Figure G-3 - Femmes
Figure G-3 - Hommes
Figure G-4 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — âgés de 25 à 64 ans sans diplôme d’études secondaires — lieu de résidence, selon le sexe, Canada, 2001 (pourcentage)
Figure G-4 - Femmes
Figure G-4 - Hommes

Le mariage d’immigrants et de natifs du Canada est beaucoup plus fréquent dans le reste du Canada

La proportion des familles d’immigrants récents au sein desquelles les conjoints sont tous deux d’immigrants récents, avec ou sans enfants, varie beaucoup parmi les cinq régions. C’est à Toronto et à Vancouver qu’elle est la plus forte, et en dehors des 13 villes, la plus faible. On note des écarts inverses et encore plus grands dans la proportion des familles formées d’un immigrant récent marié avec un natif du Canada. Cette proportion n’est que de 9 % à Toronto. Dans les villes de troisième rang et dans le reste du Canada, à l’extérieur des 13 centres urbains, le quart des familles d’immigrants récents comptent un conjoint né au Canada. Par contre, la part des familles qui regroupent un immigrant récent ayant épousé un immigrant antérieur est relativement constante d’une région à une autre, soit de 12 à 14 %.

Beaucoup d’immigrants récents se sont probablement mariés avant d’immigrer. Bon nombre de ces couples se sont installés dans les centres métropolitains. Comme ces centres abritent un grand nombre d’immigrants récents, ceux-ci ont aussi tendance à fonder une famille avec d’autres immigrants récents après leur arrivée.

En revanche, les couples formés d’un immigrant récent et d’un natif du Canada s’installent plus souvent dans la région choisie par le partenaire né au Canada plutôt que dans les régions généralement privilégiées par les immigrants. Plus de la moitié des Canadiens vivent à l’extérieur des 13 centres urbains; c’est aussi probablement là qu’ont choisi de s’établir bon nombre des personnes nées au Canada ayant épousé des immigrants.

Tableau G-5 : Familles de immigrants récents — structure de la famille selon le lieu de résidence, indiquant le statut d’immigrant des conjoints, Canada, 2001 (nombre et répartition en pourcentage)
Type de famille Toronto Van-
couver
Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Famille avec un seul parent 100 600 31 200 32 800 28 600 3 000 20h4 id="figg3"800 217 100
Couples avec ou sans
enfants
659 100 258 000 165 100 210 000 27 300 205 700 1 525 200
  Deux conjoints -
  immigrants récents
496 900 193 200 115 800 139 600 15 800 115 900 1 077 100
  Un conjoint -
  immigrant antérieur
95 400 33 700 25 200 34 200 3 900 30 000 222 400
  Un conjoint - né au   Canada 66 700 31 200 24 200 36 100 7 600 59 900 225 700
 
Famille avec un seul parent 13 % 11 % 17 % 12 % 10 % 9 % 12 %
Couples avec ou sans enfants 87 % 89 % 83 % 88 % 90 % 91 % 88 %
  Deux conjoints -
  immigrants récents
65 % 67 % 58 % 59 % 52 % 51 % 62 %
  Un conjoint -
  immigrant antérieur
13 % 12 % 13 % 14 % 13 % 13 % 13 %
  Un conjoint - né au   Canada 9 % 11 % 12 % 15 % 25 % 26 % 13 %

Participation à la vie économique

Écart important du taux d’activité à Vancouver

Le taux d’activité dans les six régions varie, et les écarts sont plus marqués chez les femmes que chez les hommes. Le taux d’activité de la population d’origine canadienne à Toronto, Vancouver, Montréal et dans les dix villes est égal ou supérieur à la moyenne nationale, mais y est inférieur dans le reste du pays. C’est à Vancouver que les immigrants très récents affichent le taux d’activité le plus faible. Le taux d’activité est le plus élevé à Toronto et dans les villes de deuxième rang et, selon le sexe, dans les villes de troisième rang ou dans le reste du Canada.

Tableau G-6 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — population active âgée de 15 à 64 ans — lieu de résidence, selon le sexe, Canada, 2001 (nombre)
  Toronto Van-
couver
Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Femmes
Nées au Canada 618 800 301 300 689 500 826 800 426 100 2 991 300 5 853 800
Immigrantes 572 500 196 000 150 600 217 300 32 500 260 600 1 429 400
  Admises avant   1986 265 700 88 200 77 300 120 500 20 100 175 300 747 100
  Admises
  1986-1995
208 100 69 700 49 800 67 100 8 100 59 900 462 700
  Admises
  1996-2001
98 700 38 100 23 500 29 800 4 200 25 400 219 600
Hommes
Nés au Canada 662 200 333 300 742 000 916 800 448 600 3 455 100 6 558 000
Immigrants 634 400 211 000 188 700 248 800 37 600 309 000 1 629 600
  Admis avant   1986 292 100 98 200 95 200 143 100 23 600 210 400 862 600
  Admis
  1986-1995
224 200 71 800 60 900 71 400 9 000 67 600 504 900
  Admis
  1996-2001
118 200 41 000 32 600 34 300 5 000 31 100 262 200
Total
Nés au Canada 1 280 900 634 500 1 431 500 1 743 700 874 700 6 446 500 12 411 800
Immigrants 1 206 900 407 000 339 300 466 200 70 100 569 600 3 059 100
  Admis avant   1986 557 800 186 400 172 500 263 600 43 800 385 600 1 609 600
  Admis
  1986-1995
432 300 141 500 110 700 138 500 17 100 127 500 967 600
  Admis
  1996-2001
216 900 79 100 56 100 64 100 9 200 56 500 481 900

Sur le plan du taux d’activité, l’écart observé entre les immigrants très récents et les personnes nées au Canada est le moins élevé dans le reste du Canada et le plus élevé à Vancouver. Cet écart est très faible chez les hommes immigrants récents dans le reste du Canada, qui semblent n’avoir pratiquement aucune période d’adaptation. Chez les femmes aussi, l’écart lié au taux d’activité est plus faible dans le reste du Canada que dans toute autre partie du pays.

Ces résultats combinés au taux de chômage présenté à la page suivante laissent croire que les immigrants qui vivent à l’extérieur des 13 centres urbains se sont établis à un endroit en particulier parce qu’il y avait du travail pour eux. Les immigrants qui n’ont pas d’emploi vont plutôt s’établir dans les centres urbains, tout particulièrement les trois plus grandes villes. C’est à Vancouver que, par rapport aux personnes nées au Canada, les immigrants récents ont éprouvé le plus de difficulté à trouver du travail.

Figure G-5 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — âgés de 15 à 64 ans — taux d’activité de la population active, selon le lieu de résidence et le sexe, Canada, 2001
Figure G-5 - Femmes
Figure G-5 - Hommes
Tableau G-7 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — âgés de 15 à 64 ans — taux d’activité de la population active, selon le lieu de résidence et le sexe, Canada, 2001
  Toronto Vancouver Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du troisième
plan
Reste du Canada Canada
Femmes
Nées au Canada 78 % 77 % 73 % 77 % 74 % 70 % 73 %
Immigrantes 69 % 65 % 63 % 71 % 69 % 67 % 68 %
  Admises avant 1986 73 % 73 % 67 % 73 % 72 % 67 % 71 %
  Admises 1986-1995 70 % 63 % 63 % 71 % 70 % 69 % 68 %
  Admises 1996-2001 60 % 54 % 54 % 61 % 58 % 58 % 58 %
Hommes
Nés au Canada 84 % 83 % 82 % 86 % 82 % 81 % 82 %
Immigrants 83 % 77 % 80 % 84 % 82 % 83 % 82 %
  Admis avant 1986 86 % 85 % 83 % 87 % 84 % 83 % 85 %
  Admis 1986-1995 82 % 73 % 79 % 83 % 83 % 83 % 81 %
  Admis 1996-2001 78 % 67 % 74 % 78 % 72 % 78 % 75 %
Total
Nés au Canada 81 % 80 % 78 % 81 % 78 % 76 % 78 %
Immigrants 76 % 71 % 71 % 77 % 76 % 75 % 75 %
  Admis avant 1986 79 % 79 % 75 % 80 % 78 % 75 % 78 %
  Admis 1986-1995 76 % 68 % 71 % 77 % 76 % 76 % 74 %
  Admis 1996-2001 68 % 60 % 64 % 69 % 65 % 67 % 66 %

C’est à Montréal que le taux de chômage est le plus élevé

Pour les personnes nées au Canada, le taux de chômage est moins élevé dans les centres métropolitains et urbains que dans le reste du Canada. Par contre, le taux de chômage chez les immigrants récents est à peu près le même dans le reste du Canada que dans l’ensemble du pays. Les immigrants récents, qu’ils se soient établis entre 1986 et 1995 ou plus tard, sont plus susceptibles de se retrouver au chômage à Montréal qu’ailleurs au pays.

Tableau G-8 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — chômeurs âgés de 15 à 64 ans — lieu de résidence, selon le sexe, Canada 2001 (nombre)
  Toronto Vancouver Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Femmes
Nées au Canada 32 100 18 400 40 400 43 000 26 900 247 900 408 700
Immigrantes 44 200 17 200 19 300 14 000 2 400 18 800 115 800
  Admises avant 1986 12 200 4 600 6 600 4 800 1 000 9 200 38 400
  Admises 1986-1995 17 000 6 600 7 100 5 400 700 5 700 42 400
  Admises 1996-2001 15 100 5 900 5 600 3 800 700 3 900 35 000
Hommes
Nés au Canada 32 900 22 800 48 700 48 600 32 400 329 500 514 800
Immigrants 37 100 16 800 21 800 14 000 2 500 19 200 111 300
  Admis avant 1986 11 100 5 300 7 100 5 600 1 100 10 500 40 700
  Admis 1986-1995 13 700 6 400 7 900 5 200 600 5 300 39 000
  Admis 1996-2001 12 200 5 100 6 900 3 200 800 3 400 31 600
Total
Nés au Canada 64 900 41 100 89 100 91 600 59 300 577 400 923 400
Immigrants 81 300 34 000 41 100 28 000 4 800 37 900 227 100
  Admis avant 1986 23 300 10 000 13 700 10 500 2 100 19 600 79 100
  Admis 1986-1995 30 700 13 000 14 900 10 600 1 200 11 000 81 500
  Admis 1996-2001 27 300 11 100 12 500 6 900 1 500 7 300 66 600

Tableau G-9 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — âgés de 15 à 64 ans — taux de chômage, selon le lieu de résidence et le sexe, Canada, 2001
  Toronto Vancouver Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Femmes
Nées au Canada 5 % 6 % 6 % 5 % 6 % 8 % 7 %
Immigrantes 8 % 9 % 13 % 6 % 7 % 7 % 8 %
  Admises avant 1986 5 % 5 % 9 % 4 % 5 % 5 % 5 %
  Admises 1986-1995 8 % 10 % 14 % 8 % 8 % 10 % 9 %
  Admises 1996-2001 15 % 16 % 24 % 13 % 17 % 15 % 16 %
Hommes
Nés au Canada 5 % 7 % 7 % 5 % 7 % 10 % 8 %
Immigrants 6 % 8 % 12 % 6 % 7 % 6 % 7 %
  Admis avant 1986 4 % 5 % 7 % 4 % 5 % 5 % 5 %
  Admis 1986-1995 6 % 9 % 13 % 7 % 6 % 8 % 8 %
  Admis 1996-2001 10 % 13 % 21 % 9 % 16 % 11 % 12 %
Total
Nés au Canada 5 % 6 % 6 % 5 % 7 % 9 % 7 %
Immigrants 7 % 8 % 12 % 6 % 7 % 7 % 7 %
  Admis avant 1986 4 % 5 % 8 % 4 % 5 % 5 % 5 %
  Admis 1986-1995 7 % 9 % 13 % 8 % 7 % 9 % 8 %
  Admis 1996-2001 13 % 14 % 22 % 11 % 16 % 13 % 14 %

Le taux de chômage est clairement plus bas chez les immigrants antérieurs que chez les immigrants très récents dans toutes les régions du pays; les immigrants admis entre 1986 et 1995 sont dans une situation intermédiaire. Cette tendance est évidente dans toutes les régions présentées dans le tableau. Ces données laissent croire qu’avec le temps, les immigrants très récents, quel que soit l’endroit où ils se seront établis, s’adapteront au marché du travail canadien, et leur risque de se retrouver au chômage sera le même que pour une personne née au Canada, ou même inférieur.

Figure G-6 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — âgés de 15 à 64 ans — taux de chômage, selon le lieu de résidence et le sexe, Canada, 2001
Figure G-6 - Femmes
Figure G-6 - Hommes

Revenu et logement

Le revenu relatif des immigrants récents varie selon le lieu de résidence

Le revenu moyen des personnes nées au Canada et des immigrants est à peu près le même, tant pour les hommes que pour les femmes. Il s’agit du revenu moyen pour l’année 2000 de toutes les personnes de 15 ans et plus, même celles qui n’ont déclaré aucun revenu.

Mais dans cette quasi égalité globale, il existe d’importantes différences entre les immigrants selon la période d’immigration. Les immigrants qui ont été admis avant 1986 ont un revenu moyen d’environ 15 % supérieur à celui des personnes nées au Canada. Cette situation est attribuable au fait que ces immigrants sont plus âgés que les personnes nées au Canada. Par ailleurs, le revenu des immigrants très récents représente environ les deux tiers de ceux des personnes nées au Canada.

Tableau G-10 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — âgés de 15 ans et plus — revenu moyen, selon le lieu de résidence et le sexe, Canada, 2000
  Toronto Vancouver Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Femmes
Nées au Canada 29 900 26 200 22 600 25 000 21 800 19 000 21 800
Immigrantes 22 900 20 500 18 600 22 200 23 200 20 200 21 400
  Admises avant 1986 27 300 25 800 21 500 25 000 25 800 21 500 24 500
  Admises 1986-1995 19 200 17 000 15 100 18 100 18 700 17 200 18 000
  Admises 1996-1999 14 600 12 600 12 500 14 900 13 200 13 100 13 800
Hommes
Nés au Canada 48 800 40 300 35 800 41 600 33 800 31 700 35 700
Immigrants 37 400 32 200 30 500 38 800 37 300 37 600 36 200
  Admis avant 1986 45 900 41 200 36 400 44 300 41 500 40 000 42 300
  Admis 1986-1995 29 000 24 200 22 500 29 500 28 900 30 400 27 700
  Admis 1996-1999 25 900 21 100 20 900 27 700 22 800 26 500 24 600
Total
Nés au Canada 39 100 33 200 28 900 33 200 27 500 25 200 28 600
Immigrants 29 800 26 000 24 400 30 200 30 000 28 600 28 500
  Admis avant 1986 36 200 33 200 28 800 34 400 33 400 30 500 33 100
  Admis 1986-1995 23 800 20 400 18 700 23 500 23 500 23 500 22 600
  Admis 1996-1999 20 000 16 500 16 700 21 000 17 900 19 400 19 000

Le revenu moyen est plus élevé dans les villes que dans le reste du Canada, et c’est généralement dans les plus grandes villes qu’il est le plus élevé, sauf à Montréal. Les différences entre les six régions du pays sur le plan du revenu des personnes nées au Canada sont plutôt marquées. Par ailleurs, même si les immigrants antérieurs ont des revenus moyens différents selon l’endroit où ils vivent, les différents sont moindres.

Tableau G-11 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — âgés de 15 ans et plus — revenu moyen des immigrants par rapport au revenu moyen des personnes nées au Canada, selon le lieu de résidence et le sexe, Canada, 2000
  Toronto Vancouver Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Femmes
Nées au Canada 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
Immigrantes 77 % 78 % 82 % 89 % 107 % 107 % 98 %
  Admises avant 1986 92 % 98 % 95 % 100 % 118 % 113 % 113 %
  Admises 1986-1995 64 % 65 % 67 % 72 % 86 % 90 % 82 %
  Admises 1996-1999 49 % 48 % 55 % 60 % 61 % 69 % 63 %
Hommes
Nés au Canada 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
Immigrants 77 % 80 % 85 % 93 % 111 % 119 % 101 %
  Admis avant 1986 94 % 102 % 102 % 106 % 123 % 126 % 119 %
  Admis 1986-1995 59 % 60 % 63 % 71 % 86 % 96 % 78 %
  Admis 1996-1999 53 % 52 % 58 % 66 % 67 % 84 % 69 %
Total
Nés au Canada 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %
Immigrants 76 % 78 % 85 % 91 % 109 % 113 % 100 %
  Admis avant 1986 92 % 100 % 100 % 104 % 121 % 121 % 116 %
  Admis 1986-1995 61 % 62 % 65 % 71 % 86 % 93 % 79 %
  Admis 1996-1999 51 % 50 % 58 % 63 % 65 % 77 % 66 %

Par rapport aux personnes nées au Canada, les immigrants récents et les immigrants très récents enregistrent les revenus moyens les plus élevés à l’extérieur des trois centres métropolitains. Dans le reste du Canada, surtout, les hommes et les femmes dont l’arrivée est récente affichent des revenus relativement élevés, et semblent rattraper rapidement les personnes nées au Canada Cette tendance s’observe également chez les immigrants antérieurs, et pour l’ensemble des immigrants. Le revenu moyen des immigrants vivant à Toronto représente 77 % du revenu des personnes nées au Canada vivant dans cette ville, tandis qu’à Vancouver, à Montréal et dans les cinq villes de deuxième rang, le revenu moyen des immigrants est loin d’être équivalent. Même si le revenu des personnes nées au Canada est plus faible à Montréal qu’à Toronto ou à Vancouver, il est important de noter que le revenu des immigrants est généralement plus élevé que celui des personnes nées au Canada à Montréal qu’à Toronto ou à Vancouver. Le revenu moyen des immigrants très récents ne représente environ que la moitié de celui des personnes nées au Canada. Dans les cinq autres villes et dans le reste du Canada, toutefois, le revenu des immigrants dépasse celui des personnes nées au Canada et même les immigrants très récents enregistrent des revenus relativement élevés.

Fréquence plus élevée des faibles revenus à l’extérieur des 13 centres urbains

La proportion des immigrants récents dont le revenu est inférieur au revenu médian se rapproche de la moyenne nationale à Toronto, et se situe au-dessus de la moyenne nationale à Vancouver et à Montréal. Par contre, elle se situe sous la moyenne nationale dans les autres villes et dans le reste du pays. Quant aux personnes nées au Canada, ils sont proportionnellement les plus nombreux à se trouver dans cette situation à l’extérieur des centres urbains. En ce qui a trait à cette mesure de la répartition du revenu, c’est dans le reste du Canada que la position relative des immigrants récents est la plus avantageuse.

Tableau G-12 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — pourcentage du revenu familial ou du revenu individuel au-dessous du revenu médian et inférieur à la moitié du revenu médian, selon le lieu de résidence, Canada, 2000 (nombre et pourcentage)
  Toronto Van-
couver
Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Revenu au-dessous de la médiane
Nés au Canada 1 005 800 490 900 1 186 200 1 380 000 733 600 6 473 800 11 270 200
Immigrants 1 013 900 379 500 333 800 395 900 63 200 597 300 2 783 700
  Admis
  avant 1986
433 000 140 800 163 300 218 200 39 400 434 400 1 429 100
  Admis
  1986-1995
374 600 144 700 114 500 118 200 14 400 108 300 874 700
  Admis
  1996-1999
206 400 94 000 56 000 59 500 9 400 54 600 479 900
Revenu inférieur à la moitié de la médiane
Nés au Canada 334 000 172 200 405 500 452 700 250 900 2 241 200 3 856 400
Immigrants 405 400 163 400 135 800 142 800 21 600 207 900 1 076 800
  Admis
  avant 1986
162 300 50 100 57 000 69 300 11 600 144 600 495 000
  Admis
  1986-1995
147 900 63 200 49 500 45 900 5 300 39 500 351 300
  Admis
 1996-1999
95 100 50 000 29 300 27 600 4 600 23 800 230 600
 
Revenu au-dessous de la médiane
Nés au Canada 39 % 41 % 44 % 44 % 46 % 51 % 47 %
Immigrants 53 % 54 % 57 % 52 % 50 % 55 % 54 %
  Admis
  avant 1986
45 % 44 % 50 % 47 % 46 % 54 % 48 %
  Admis
 1986-1995
57 % 59 % 64 % 56 % 53 % 54 % 57 %
  Admis
  1996-1999
70 % 73 % 72 % 68 % 69 % 65 % 70 %
Revenu inférieur à la moitié de la médiane
Nés au Canada 13 % 14 % 15 % 14 % 16 % 18 % 16 %
Immigrants 21 % 23 % 23 % 19 % 17 % 19 % 21 %
  Admis
  avant 1986
17 % 16 % 17 % 15 % 14 % 18 % 17 %
  Admis
  1986-1995
22 % 26 % 28 % 22 % 19 % 20 % 23 %
  Admis
  1996-1999
32 % 39 % 37 % 32 % 34 % 29 % 34 %

Remarque : Pour une définition du « revenu médian », voir le glossaire.

Figure G-7 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada — revenu familial ou revenu individuel inférieur à la moitié du revenu médian, selon le lieu de résidence, Canada, 2000 (pourcentage)
Figure G-7

Proportion plus importante de personnes logées à l’étroit à Toronto

La proportion des immigrants récents logés à l’étroit — plus d’une personne par pièce — qui est de beaucoup supérieure à ce qu’elle est chez les personnes nées au Canada est la plus forte à Toronto, et la plus faible à l’extérieur des 13 centres urbains.

Tableau G-13 : Ménages d’immigrants (selon la période d’immigration) et ménages de personnes nées au Canada — vivant à l’étroit, selon le lieu de résidence, Canada, 2001 (nombre et pourcentage)
  Toronto Van-
couver
Montréal Villes du deux-
ième
plan
Villes du trois-
ième
plan
Reste du Canada Canada
Nés au Canada 19 300 16 400 21 600 27 100 14 900 122 300 221 600
Immigrants antérieurs 25 500 9 400 7 600 8 600 1 400 11 000 63 500
Immigrants récents 117 100 37 400 30 600 27 300 2 900 20 300 235 600
  Immigrants des   années 1986-1995 63 400 18 000 14 900 14 000 900 10 800 121 900
  Immigrants des années   1996-2001 avec d’autres 28 000 9 300 7 500 6 300 800 4 700 56 600
  Immigrants des années   1996-2001 uniquement 25 800 10 100 8 200 7 000 1 200 4 800 57 200
 
Nés au Canada 3 % 4 % 2 % 2 % 2 % 3 % 3 %
Immigrants antérieurs 5 % 5 % 4 % 3 % 2 % 2 % 3 %
Immigrants récents 27 % 23 % 22 % 18 % 12 % 13 % 22 %
  Immigrants des années   1986-1995 25 % 19 % 18 % 15 % 6 % 11 % 19 %
  Immigrants des années   1996-2001 avec d’autres 34 % 30 % 31 % 23 % 18 % 17 % 28 %
  Immigrants des années   1996-2001 uniquement 29 % 26 % 25 % 25 % 26 % 20 % 26 %

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