SOCI – Rapport législatif sommaire – 5 décembre 2024

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Chers collègues,

Le 23 mai 2024, le projet de loi C-71, Loi modifiant la Loi sur la citoyenneté (2024) a été déposé en première lecture à la Chambre des communes.

Aujourd’hui, le projet de loi a fait l’objet d’un débat en deuxième lecture. Un résumé du débat est présenté ci-après.

Rapport sommaire
Date Lundi 16 septembre 2024
Sujet Projet de loi C-71, Loi modifiant la Loi sur la citoyenneté (2024)
Auteure du rapport Rebecca Pryce, Affaires parlementaires

Principales conclusions

Résumé des allocutions

Parti libéral du Canada

Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté prononce un mot d’ouverture dans lequel il décrit les principaux éléments du projet de loi C-71 qui remédient à un certain nombre d’injustices qui font en sorte que certains Canadiens perdent, ou n’obtiennent jamais, leur citoyenneté au motif qu’ils sont nés à l’étranger. Il évoque le projet de loi S-245, Loi modifiant la Loi sur la citoyenneté (attribution de la citoyenneté à certains Canadiens), et décrit la façon dont le PCC a empêché ce projet de loi de franchir les étapes du processus législatif. Le ministre conclut en expliquant qu’il y a urgence à faire avancer ce projet de loi en raison de la décision de la Cour et en soulignant le soutien multipartite au projet de loi.

Questions et réponses à noter :

Le député Mark Gerretsen (PLC) réitère les mesures importantes que le projet de loi C-71 prendrait pour rétablir la citoyenneté d’une petite cohorte restante de Canadiens dépossédés de leur citoyenneté en raison de dispositions législatives désuètes de 2009. Il souligne l’importance, pour les Canadiens, de s’engager en faveur de l’inclusion, de réparer les erreurs du passé et de partager avec tous les avantages dont nous jouissons en tant que citoyens.

Questions et réponses à noter :

Le député Francesco Sorbara (PLC) parle de l’importance de s’attaquer au problème des Canadiens perdus, un problème qui a vu le jour sous l’administration Harper. Il fait ressortir toute l’importance de traiter avec respect les groupes précédemment exclus ( ). Le député Sorbara fait remarquer que le projet de loi C-71 tient compte de toutes les modifications et de toutes les suggestions apportées au projet de loi S-245.

Questions et réponses à noter :

La députée Bardish Chagger (PLC) dit du projet de loi C-71 qu’il constitue un nouveau chapitre en matière d’équité et d’inclusion pour le système d’immigration canadien. Elle fait remarquer que la citoyenneté canadienne ne devrait pas être une question partisane et que le PCC ne devrait pas s’enquérir du nombre de personnes touchées par le projet de loi. Ces personnes sont des Canadiens et elles ont droit à la citoyenneté. Elle déclare que ce projet de loi vise à réparer les erreurs du passé et que tous les partis, à l’exception du PCC, l’appuient.

Parti conservateur du Canada

Le député Tom Kmiec (PCC) dit que le PCC est préoccupé par le nombre de personnes touchées par ce projet de loi, soulignant que cela aura une incidence sur les arriérés de traitement. Il explique que le PCC serait d’accord pour que le projet de loi soit amendé de manière à inclure l’obligation d’avoir résidé trois années consécutives au Canada – plutôt que les trois années cumulatives proposées – avant la naissance de l’enfant. Il affirme également que le PCC souhaiterait que la vérification du casier judiciaire soit exigée avant l’octroi de la citoyenneté. Il fait remarquer que le PLC et le NPD ont voté en faveur du projet de loi qui a créé les problèmes auxquels cette nouvelle législation tente de remédier et que le ministre est responsable des mesures prises par son ministère. Il dit que le PCC s’opposera au projet de loi à moins qu’un certain nombre d’amendements soient proposés.

Questions et réponses à noter :

Le député Ziad Aboultaif (PCC) fait remarquer que le projet de loi C-71 dévalorise l’idée de citoyenneté en donnant l’impression d’accorder la citoyenneté à des « touristes ». Le député Aboultaif souligne l’importance pour tous les citoyens du Canada de s’engager envers la culture et la communauté et soutient que le projet de loi devait resserrer l’immigration et non la relâcher. Il conclut en réitérant que le projet de loi C-71 a été rédigé à la va-vite qu’il a besoin qu’on y travaille davantage.

Questions et réponses à noter :

Le député Brad Vis (PCC) décrit les voies d’accès conventionnelles à la citoyenneté et rapporte que les médias laissent entendre que des non-résidents se rendent intentionnellement au Canada pour y accoucher et obtenir la « citoyenneté par la naissance » et la « citoyenneté de convenance ». Il soutient que cette tendance est un fardeau pour les contribuables canadiens, car les personnes qui donnent naissance à un enfant au Canada mettent au monde des enfants au Canada occasionnent des dépenses de santé.

Tout au long de son intervention, le député Vis a présenté le système d’immigration canadien sous un jour négatif, exprimant sa préoccupation au sujet des contrôles de sécurité, des coûts de soins de santé encourus par les nouveaux Canadiens et du coût financier du projet de loi C-71. Dans l’ensemble, le député Vis n’est pas en faveur du projet de loi C-71.

Le député Garnett Genuis (CPC) s’oppose au projet de loi C-71. Il affirme que le projet de loi dilue l’intégrité de la citoyenneté canadienne et déplore le fait que le projet de loi n’exige pas de vérification rigoureuse du casier judiciaire. Il fait remarquer que le projet de loi C-71 incitera des dizaines de milliers de personnes aux antécédents douteux à devenir de nouveaux candidats à l’immigration canadienne, avec les coûts que cela entraîne. Il soutient en outre que le projet de loi nuirait à la cohésion sociale du Canada et qu’un futur gouvernement dirigé par les conservateurs réformerait le système d’immigration du Canada et rétablirait la confiance du public dans le processus d’immigration. Il conclut en soulignant l’importance de la citoyenneté ainsi que la nécessité de fixer démocratiquement les paramètres qui déterminent ce que signifie le fait d’être un citoyen.

Questions et réponses à noter :

Bloc Québécois

Le député Alexis Brunelle-Duceppe (BQ) explique que le débat serait différent si le Québec était un État indépendant. Il a fait part de sa déception de voir le projet de loi S-245 bloqué par des politiques partisanes. Il déclare que le BQ est en faveur des projets de loi C-71 et S-245 et que personne ne devrait être dépossédé de sa citoyenneté.

Il encourage le PCC à présenter tous ses amendements au comité afin qu’ils puissent être examinés. Il conclut en disant qu’un jour, le Québec sera un État indépendant et sera mieux à même de gérer ce type de question.

Questions et réponses à noter :

Nouveau Parti démocratique du Canada

La députée Jenny Kwan (NPD) relate en détail tout l’historique de la question et réitère l’importance du projet de loi. Elle affirme qu’elle ne pense pas que le gouvernement aurait abordé cette question s’il n’avait pas subi la pression des autres partis et n’eut été de la décision rendue par la Cour. Elle soutient que le gouvernement se devait de mener cette question plus loin en tant que projet de loi gouvernemental, car le PCC n’allait pas permettre que le débat sur le projet de loi S-245 soit présenté en troisième lecture. Elle fait également remarquer que les femmes sont particulièrement touchées par la limite de la première génération, qui constitue une discrimination fondée sur le sexe. La députée Kwan demande le consentement unanime pour que le projet de loi C-71 soit réputé lu une deuxième fois et renvoyé au comité. La motion est rejetée.

Questions et réponses à noter :

À la fin du temps imparti pour le débat, il restait quatre minutes pour l’intervention du député Chagger (PLC). Le débat reprendra à 10 h 30 demain, le mardi 17 septembre 2024.

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