La Défense nationale devrait passer en revue ses prévisions et son positionnement relativement au matériel et s'assurer de maintenir des stocks suffisants aux bons emplacements. Elle devrait aussi examiner ses mesures de disponibilité du matériel dans les entrepôts et au niveau national, et utiliser ces mesures pour surveiller si les niveaux de stocks sont respectés.
La Défense nationale devrait améliorer sa surveillance des demandes prioritaires pour veiller à ce que de telles demandes ne soient utilisées qu'au besoin.
La Défense nationale devrait divulguer les coûts de tous les modes de transport disponibles et fournir une orientation claire sur la façon de sélectionner le mode de transport et, ainsi, veiller à ce que les décisions se fondent sur une pleine compréhension des coûts.
Principales constatations
Une mauvaise gestion de la chaîne d'approvisionnement a empêché la Défense nationale de fournir aux FAC le matériel requis au moment opportun.
Mauvaise gestion des stocks, livraisons en retard
La Défense nationale n'a pas su prévoir adéquatement ses besoins en matériel afin de positionner celui-ci de manière appropriée. Cela peut empêcher la Défense nationale de mener des opérations d'instruction comme prévu, d'exécuter ses missions et ses opérations efficacement, et d'intervenir rapidement en réponse aux situations nouvelles.
Les pièces de rechange, les uniformes et les rations ont été livrés en retard la moitié du temps.
Au moins 15 jours de retard 50 p. 100 du temps; au moins 40 jours de retard 25 p. 100 du temps
Priorité élevée : Au moins 6 jours de retard 50 p. 100 du temps; au moins 20 jours de retard 25 p. 100 du temps
Il y a une accumulation de 162 000 demandes qui accusent un retard de plus d'un an.
Les retards sont fréquemment dus à des ruptures de stock.
Lorsque les stocks sont indisponibles, le matériel est trouvé ailleurs et transporté au bon endroit, ce qui ajoute des étapes et des retards.
Le tiers (34 p. 100) d'environ 1 million de demandes ont été réacheminées.
Cela s'est traduit par un recours accru aux transporteurs commerciaux, une option souvent plus coûteuse.
Aucun contrôle rigoureux n'est en place pour gérer les coûts de transport.
Lorsque les demandes ne suivaient pas la structure établie de la chaîne d'approvisionnement, les transporteurs commerciaux étaient utilisés trois fois plus souvent.
Une part importante des demandes de matériel ont été présentées comme prioritaires sans justification.
Cela faisait peser un poids excessif sur la chaîne d'approvisionnement et entraînait des coûts supplémentaires.
La Défense nationale ne s'était pas dotée d'indicateurs de rendement pour mesurer si le matériel était stocké au bon entrepôt, et si les entrepôts avaient des stocks suffisants pour répondre aux besoins des bases et des unités militaires.
Cela occasionnait des incertitudes et des retards dans la chaîne d'approvisionnement, ce qui prévenait l'utilisation la plus efficiente des ressources.
La Défense nationale ne pouvait justifier le statut prioritaire de 67 p. 100 des demandes passées en revue.
Contrôle inadéquat des coûts de transport
La Défense nationale nécessite que les coûts soient pris en compte au moment de sélectionner le mode de transport. Les manuels indiquent que les « moyens de transport rapides et coûteux » peuvent être utilisés pour respecter la date de livraison d'une demande prioritaire.
Cependant, le système d'information de la Défense nationale n'indique pas les coûts de tous les modes de transport disponibles. Il comprend les coûts des envois commerciaux, mais pas des flottes de la Défense nationale.
L'absence de critères clairs et de dispositions en matière de divulgation complète des coûts empêche le personnel d'autoriser des méthodes d'expédition et de prendre des décisions éclairées. Cela empêche aussi la Défense nationale de signaler les coûts de transport.