Réponses aux médias
[CAVIARDÉ]
Description
Le ministère de la Défense nationale reconnaît que les militaires des Forces armées canadiennes (FAC) peuvent accomplir leurs tâches seulement si on leur fournit le matériel dont ils ont besoin. Une gestion robuste de la chaîne d'approvisionnement est l'une des clés de notre réussite continue. C'est pourquoi nous prenons des mesures non seulement pour donner suite au rapport de la vérificatrice générale, mais aussi pour moderniser notre système.
Le climat de sécurité complexe d'aujourd'hui exige une chaîne d'approvisionnement moderne, résiliente et adaptable, capable d'appuyer des opérations concurrentes, comme défini dans la politique Protection, Sécurité, Engagement. Nous avons déjà apporté des améliorations considérables à la gestion de notre inventaire. Ces améliorations touchent la prise d'inventaire, le signalement des coûts liés aux stocks, et la surveillance des travaux d'approvisionnement. Nous avons aussi éliminé beaucoup de vieil équipement qui accaparerait beaucoup de notre précieux espace d'entrepôt.
En outre, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer comment nous suivons et entreposons nos matériels. Parmi ces initiatives, notons la mise en place d'une capacité de code à barres, et la prise systématique de décisions en matière de chaîne d'approvisionnement fondées sur des données fiables et complètes. Ces initiatives permettront d'améliorer les prévisions, le positionnement, l'entreposage et la distribution des articles dont les FAC ont besoin.
Dans la foulée de nos premiers changements et tout au long de la mise en œuvre des initiatives planifiées, nous renforcerons nos capacités d'analyse de données et compterons sur des données en temps réel pour veiller à adopter une approche en matière de chaîne d'approvisionnement adaptée à la structure de nos forces en constante évolution, et nous aider à mieux prédire nos besoins futurs.
Il est essentiel de veiller à ce que les membres des FAC soient suffisamment approvisionnées, et nous continuerons de faire ce qu'il faut pour améliorer notre capacité à accomplir ceci.
Complexités de la chaîne d'approvisionnement
Nous nous efforçons de répondre à tous les besoins et de veiller à ce que tous les membres soient bien équipés. Cependant, l'approvisionnement des FAC est une tâche difficile et complexe comportant de nombreuses facettes.
La première complexité tient à l'équipement lui-même. Les FAC nécessitent des articles aussi petits qu'une bobine ou une vis, et d'autres de la grosseur d'un navire pouvant accueillir plus de 200 membres d'équipage. Certains sont des articles simples (des gourdes, par exemple), tandis que d'autres comportent un grand nombre de pièces et de composants qui doivent être pris en compte, comme un aéronef. Le suivi d'une panoplie aussi diverse d'articles peut s'avérer complexe dans le meilleur des cas, ce qui est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit d'articles qui sont produits peu fréquemment ou qui ont une courte durée de vie, comme des puces informatiques.
De plus, le fait de fournir à chaque emplacement chaque pièce d'équipement pouvant éventuellement être requise serait impossible à financer. Aussi, nous devons prendre des décisions visant l'équilibre entre capacité militaire et risque acceptable afin de respecter le budget qui nous est alloué. Par exemple, il se pourrait que nous n'ayons pas un moteur de rechange à portée de main à chaque base qui utilise un camion ou un véhicule blindé léger particuliers. Plutôt, ces moteurs de rechange seraient stockés dans des entrepôts centraux se trouvant dans un certain rayon autour d'un groupe de bases pour assurer une livraison rapide.
De plus, un certain nombre d'articles que nous devons fournir ne sont disponibles qu'en petites quantités. Il y a moins d'entreprises de fabrication de chars d'assaut et de composant connexes, comme des chenilles, comparativement aux fabricants d'articles plus courants, comme des crayons et des pneus pour voitures. Parfois, pour s'assurer d'obtenir tout l'équipement requis en quantité adéquate, il faut inscrire son nom sur une liste d'attente des années à l'avance. Nous nous sommes assurés que ces considérations s'inscrivent dans notre processus d'approvisionnement dès le départ, mais il peut tout de même y avoir des retards, par exemple lorsque plusieurs pays ont besoin d'articles semblables en même temps.
Le ministre de la Défense nationale possède l'une des empreintes les plus importantes de tout ministère ou organisme du gouvernement du Canada. Nous devons être capables d'approvisionner des emplacements à travers le Canada, ainsi que partout à l'étranger où des membres sont présents. Cela ajoute une nouvelle couche de complexité : comment transporter les articles. Malgré tout ce que nous faisons pour être prêts à toute éventualité, le transport peut engendrer des retards lorsque des demandes inattendues surviennent. Chaque transport comprend aussi des coûts dont il faut tenir compte, et nous cherchons toujours à trouver la solution la plus économique lorsque le temps n'est pas un facteur déterminant. Par exemple, nous faisons voler nos avions sur une base régulière. Aussi, le transport à bord de ces avions de différentes pièces entre nos bases durant des vols planifiés ne représente pas une nouvelle dépense mesurable.
Nous utilisons aussi un certain nombre de systèmes électroniques compartimentés, chacun gérant ses portions respectives du processus d'entreposage et de distribution. Bien que chaque système fonctionne bien individuellement, leur incapacité à communiquer entre eux est problématique pour le personnel et pour le processus. Nous en sommes aux stades préliminaires de la mise en œuvre d'un nouveau système qui aidera à atténuer ce problème et permettra d'avoir une meilleure idée de toute la chaîne d'approvisionnement au besoin.
Enfin, l'équipement de défense doit être disponible lorsqu'il est nécessaire. Bien que certains besoins soient prévisibles, il est difficile de déterminer la quantité adéquate d'articles que nous devons avoir à portée de main vu l'évolution de la demande dans la foulée d'événements et d'engagements imprévus. Bien que nous établissions des quantités minimales et que nos chiffres se fondent sur nos expériences antérieures, nos estimations seront toujours imparfaites, et nous continuons de nous adapter à des besoins évolutifs.
Nous savons que nous ne sommes pas seuls à faire face à un tel défi. Bon nombre de nos alliés ont mentionné avoir les mêmes problèmes et préoccupations. Nous continuons de travailler avec nos partenaires pour échanger des pratiques exemplaires et des leçons apprises, puisque le Canada n'est pas seul dans cette situation.
Points clés
- Le MDN traite plus de 560 000 commandes par an et gère plus de 460 millions d'articles. Ces opérations sont d'une ampleur et d'une complexité supérieures à la plupart sinon à l'ensemble des opérations commerciales au Canada.
- Pour ce qui est des opérations à l'étranger, les Forces armées canadiennes gèrent de manière concurrente 29 000 types d'articles à travers 19 missions dans 25 pays. La livraison de ces articles est assurée par aéronefs militaires, ressources aériennes à forfait, transport maritime, transporteurs commerciaux, et autres solutions de logistique croisée. Chaque méthode nécessite de tenir compte de facteurs douaniers et diplomatiques particuliers, en fonction des lignes directrices de la nation hôte.
- Contrairement à une entreprise privée, la Défense nationale doit acquérir et entreposer beaucoup de matériel qu'elle en a réellement besoin pour se préparer à des scénarios inattendus. Ce niveau de préparation présente des défis en matière de planification et de maintenance.
- Les approvisionnements en équipement militaire sont aussi planifiés en fonction du contexte actuel et de facteurs connexes. Ces facteurs peuvent changer de façon drastique au cours de la durée de vie de l'équipement et avoir une incidence directe sur les données relatives aux stocks, aux prévisions et au réapprovisionnement.
- L'équipement militaire moderne est de plus en plus complexe, ce qui nous oblige à acquérir des composantes de partout dans le monde pour soutenir notre équipement. Cela accroît les délais de livraison et augmente la pression sur les entreprises qui approvisionnent plusieurs pays.
- En décembre 2018, le sous-ministre et le chef d'état-major de la Défense ont reconnu le besoin d'améliorer l'efficacité opérationnelle de la chaîne d'approvisionnement en confiant officiellement à leurs dirigeants le mandat clair de surveiller et d'améliorer le rendement de la chaîne d'approvisionnement.
- La gouvernance de la chaîne d'approvisionnement de la Défense qui en découle est chargée d'apporter des améliorations tangibles et durables au rendement de la chaîne d'approvisionnement. Cela inclut les engagements définis dans la réponse du MDN à cette vérification, ainsi que de nombreuses autres activités.
- La chaîne d'approvisionnement est souple et capable de répondre aux demandes urgentes, comme cela a été démontré au cours des derniers mois lorsque des approvisionnements d'urgence étaient requis pour soutenir la réponse du gouvernement du Canada à la COVID, de sorte que l'acquisition de biens s'est faite rapidement et efficacement.
- Cela recoupe plusieurs sujets abordés dans la lettre de mandat du ministre. À savoir :
- Continuer de veiller à ce que les Forces armées canadiennes forment une force militaire agile, polyvalente et apte au combat, composée d'hommes et de femmes hautement formés et bien outillés, et appuyés par leur gouvernement et leurs concitoyens.
- Veiller à ce que les Forces armées canadiennes disposent des capacités et de l'équipement nécessaires pour s'acquitter de leurs responsabilités par la mise en œuvre continue du programme Protection, Sécurité, Engagement, y compris les nouvelles acquisitions et les augmentations de financement prévues.
- Assurer l'efficacité continue des déploiements des Forces armées canadiennes, y compris dans le cadre de l'opération IMPACT au Moyen-Orient, de l'opération NEON dans la région de l'Asie-Pacifique, de l'opération REASURANCE en Lettonie et de l'opération UNIFIER en Ukraine.
- Voici quelques vérifications récentes :
- Vérifications annuelles des comptes publics du BVG, pour lesquelles le MDN fait rapport et assure, sur une base régulière, le suivi de ses activités en matière de gestion des stocks;
- Rapport du BVG de 2008 concernant les opérations en Afghanistan. Ce rapport comportait deux volets d'observation connexes : la recommandation d'élaborer des mesures du rendement de la chaîne d'approvisionnement, y compris si les biens sont reçus en temps opportun en fonction des priorités et des besoins, et la recommandation au Ministère d'évaluer comment il établit les niveaux de stocks des pièces dont il a besoin, dans l'optique de livrer rapidement les pièces aux utilisateurs. Bien que des plans d'action de gestion aient été entièrement mis en œuvre pour donner ces suites à ces recommandations, la vérification actuelle déduit qu'il y a un manque d'améliorations tangibles au fil du temps.
- Notre vérification des comptes publics prévoit la confirmation que la mise en œuvre du plan présenté à la haute direction est sur la bonne voie.
- Rapport du BVG
- Réponse
Questions et réponses
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Q1. Quelles améliorations avez-vous apportées depuis votre dernière évaluation?
Nous avons apporté des améliorations considérables en matière de prise d'inventaire, d'établissement des prix, de réduction de l'inventaire, de surveillance et de mise en place de projets de modernisation, comme la technologie de balayage de codes à barres. En fait, le BVG a souligné positivement les progrès du MDN par rapport à ce problème qui perdure.
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Q2. Concrètement, comment résolvez-vous ces questions?
Nous avons déjà apporté des améliorations considérables à la gestion de nos stocks. Ces améliorations touchent la prise d'inventaire, le signalement des coûts liés aux stocks, et la surveillance des travaux d'approvisionnement. Nous avons aussi éliminé beaucoup de vieil équipement qui accaparait beaucoup de notre précieux espace d'entrepôt. Nous réalisons en outre plusieurs nouveaux projets de gestion, par exemple l'acquisition de technologies de codes à barres normalisées et de nouvelles capacités de systèmes électroniques, afin d'améliorer davantage notre rendement.
Nous nous sommes engagés à exécuter les activités suivantes pour relever les changements nécessaires :
- Examiner comment les stocks de matériel de la défense sont planifiés et positionnés;
- Examiner comment intégrer nos multiples systèmes électroniques afin d'obtenir des données qui permettront le suivi de l'équipement à travers notre chaîne d'approvisionnement, plutôt que d'avoir plusieurs systèmes différents qui ne communiquent pas entre eux;
- Examiner comment la disponibilité des matériels est mesurée;
- Poursuivre l'examen permanent des services de livraison au sein des FAC pour déterminer l'approche la plus rentable, y compris la sélection du mode de transport;
- Communiquer avec les officiers affectés aux commandes pour renforcer l'utilisation appropriée des demandes prioritaires auprès de la chaîne de commandement et des utilisateurs pour limiter l'utilisation abusive et excessive du système actuel.
Nous recueillons actuellement des données dans la foulée des progrès accomplis à ce jour pour orienter les changements futurs.
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Q3. Cela semble indiquer que les FAC ont reçu leur matériel en retard plus de la moitié du temps. Comment pouvez-vous justifier ceci?
Nous reconnaissons éprouver des difficultés de livraison du matériel pour plusieurs raisons. Nous nous efforçons d'améliorer la situation, et avons établi un plan d'action assorti d'indicateurs de rendement pour nous permettre d'y arriver.
Certaines demandes s'accompagnent de dates limites déraisonnables qui ne tiennent pas compte de la distance entre l'article et sa destination. Parfois, plusieurs demandes pour un article sont reçues en même temps, ce qui nous oblige à attribuer des priorités et à prendre des décisions quant aux commandes à combler en premier.
Nous travaillons continuellement avec ceux qui commandent de l'équipement et ceux qui organisent les missions et les exercices pour fournir l'équipement là où il est requis en temps opportun, et pour réduire ce genre de situation. Nous continuerons de travailler avec tous les intervenants de la chaîne d'approvisionnement, y compris les industries, afin d'améliorer la livraison des matériels.
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Q4. Cela signifie-t-il que nos militaires n'ont pas l'équipement dont ils ont besoin lors des opérations et des missions?
Non. Nous nous assurons toujours que nos militaires disposent de l'équipement dont ils ont besoin pour assurer le succès de nos opérations et missions. Les problèmes relevés dans ce rapport sont en grande partie liés aux activités habituelles quotidiennes des FAC au Canada.
Par exemple, en matière d'opérations à l'étranger, nous soutenons actuellement 20 missions dans 25 pays, et traitons plus de 560 000 commandes par an. Peu importe où les militaires des Forces armées canadiennes servent, nous nous assurons qu'ils sont équipés pour s'acquitter de leur mission. En plus de nous assurer qu'ils sont déployés avec l'équipement approprié, nous assortissons intentionnellement notre chaîne d'approvisionnement de redondances pour tenir compte de tout imprévu, afin de veiller à ce que les soldats, les marins et les aviateurs aient ce qu'il leur faut pour accomplir leur travail en toute sécurité. L'échec n'est pas permis sur ce front.
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Q5. Pourquoi ne pouvez-vous pas garder plus d'équipement que requis pour vous assurer d'en avoir toujours assez?
En fait, pour ce qui est des produits essentiels, nous gardons plus d'équipement que ce que nous estimons immédiatement nécessaire.
Cependant, afin d'assurer l'utilisation responsable des ressources et de l'espace, il y a des limites à ce que nous pouvons garder à portée de main.
De plus, une grande part de l'équipement que nous acquérons s'accompagne de dates de péremption ou peut devenir obsolète, ce qui ajoute une couche de complexité. L'achat de quantités de matériel trop élevées entraînerait des pertes matérielles et monétaires, ainsi qu'une hausse des coûts d'élimination.
Nous continuons d'évaluer le rendement antérieur, de surveiller les engagements à venir et d'ajuster les quantités, au besoin.
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Q6. Pourquoi êtes-vous incapable de garder plus de matériel à chaque base ou escadre?
Plusieurs raisons limitent la quantité de matériel que nous pouvons garder à chaque base ou escadre :
- Espace restreint;
- Besoin de conserver certains équipements dans des bâtiments sécurisés;
- Dates de péremption de l'équipement non requis sur une base régulière;
- Coûts prohibitifs associés à l'achat d'une quantité suffisante de matériel de grande valeur pour l'entreposer partout.
Nous continuons de collaborer avec notre personnel et nos militaires à travers le pays pour veiller à ce qu'ils aient les bonnes quantités de tout l'équipement nécessaire à leur disposition en dépit de ces restrictions. Un volet de cet effort consiste à examiner les articles stockés en quantités excessives et à s'assurer de ne pas trop acheter par inadvertance afin de libérer des ressources pour acheter des articles prioritaires.
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Q7. Ces problèmes sont-ils dus au fait que vous manquiez de personnel?
Certains de ces défis ne peuvent être résolus uniquement en accroissant le nombre d'employés. Nous abordons les problèmes soulevés en évaluant si le personnel existant possède la formation appropriée, en cherchant à déterminer comment tirer le mieux profit des technologies ainsi qu'en améliorant ou en renforçant nos processus éprouvés. Lorsque ces mesures seront achevées, et que nos analyses auront été menées, nous serons mieux en mesure d'évaluer si nous avons besoin de plus de personnel ou si des gains en efficience sont possibles.
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Q8. Le BVG vous a précédemment recommandé d'élaborer des mesures du rendement de la chaîne d'approvisionnement et d'examiner comment vous établissez les niveaux de stocks du matériel dont les FAC ont besoin. Pourquoi ce problème n'est-il pas déjà réglé?
Entre 2008 et 2010, le MDN a mis en œuvre plusieurs mesures du rendement de la chaîne d'approvisionnement ainsi qu'une capacité conforme aux normes de l'industrie afin de prévoir les besoins en matériels.
En 2014, le logiciel de gestion du matériel a été remplacé par un système pangouvernemental, et ces fonctions de mesure du rendement particulières n'ont pas été retenues. De la même façon, l'outil que nous avons adopté pour prévoir les besoins en matériel a cessé d'être utilisé pendant cette migration. Jusqu'à récemment, l'incidence que cela avait sur l'exactitude de la planification du matériel n'était pas bien reconnue.
Nous cherchons toujours à nous assurer que tous les systèmes reliés au processus de gestion de l'approvisionnement puissent communiquer entre eux.
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Q9. Le Ministère utilise le même point de référence pour les ruptures de stock depuis plusieurs années. Ceci a-t-il été révisé? Sinon, quand le sera-t-il?
Le point de référence utilisé actuellement pour les ruptures de stock servait à comprendre si le Ministère améliorait ou empirait sa capacité à prévoir le matériel nécessaire pour soutenir les FAC. À l'origine, ce point de référence se fondait sur le rendement passé. Nous nous sommes engagés à revoir ce point de référence au cours de l'année à venir pour veiller à ce qu'il soit approprié et utilisé pour effectuer des améliorations continues.
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Q10. Avez-vous établi des indicateurs de rendement pour déterminer si le matériel est stocké dans le bon entrepôt et si chaque entrepôt contient un stock suffisant?
Nous nous sommes engagés à élaborer des indicateurs de rendement pour savoir si le matériel est affecté au bon entrepôt et si ces entrepôts sont suffisamment stockés. Il faudra toutefois déployer des efforts pour comprendre comment mesurer ceci tout en permettant la souplesse requise pour stocker les matériaux de manière centrale. Nous élaborerons ces indicateurs au cours de l'année à venir.
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Q11. Pouvez-vous expliquer ce qui s'est passé avec la pièce 3.3 [exemple d'exercice de Trenton], où les articles n'ont pas été livrés pendant plus de cinq mois?
Il importe de noter que le retard de livraison n'a eu aucune incidence sur l'exercice en question. L'équipement a été trouvé et livré à temps pour assurer la poursuite de l'exercice.
Un certain nombre de facteurs expliquent le retard présenté dans la pièce 3. D'abord, la demande n'a pas été effectuée correctement, et a été transmise à un entrepôt qui ne possédait pas l'équipement demandé. Ensuite, l'entrepôt n'a remarqué l'erreur que lorsque le demandeur a fait un suivi plusieurs mois par la suite. Bien qu'il ne démontre aucune erreur systématique dans le processus de livraison, cet exemple appuie nos efforts visant à renforcer nos politiques et notre instruction pour éviter de répéter des erreurs semblables dans l'avenir.
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Q12. Réévaluerez-vous les quantités minimales de stocks dont les niveaux indiquent zéro?
Ce ne sont pas tous les matériels de la chaîne d'approvisionnement qui ont besoin d'être stockés dans un entrepôt de la Défense nationale. Si l'article est facile à acheter localement, il est acceptable de l'acheter sur la base du besoin à combler seulement, ce qui signifie qu'il est acceptable que le niveau de stocks minimum indique zéro.
De plus, nous examinerons comment les matériels sont planifiés de manière générale. Cet examen portera aussi sur la manière dont les quantités minimales et maximales commandées sont déterminées.
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Q13. Comment l'ordre de priorité des commandes est-il établi?
Il y a trois niveaux de priorité :
- Prioritaire : le matériel est requis pour combler une exigence opérationnelle essentielle. Par exemple, des troupes qui quittent pour l'étranger et qui nécessitent des pièces pour réparer une plate-forme d'armes qui sera déployée.
- Essentiel : le matériel n'est pas un besoin critique, mais a une incidence considérable sur les opérations. Par exemple, un navire de guerre part en mer et nécessite des pièces pour réparer un système d'armes secondaires.
- Routine : toutes les autres demandes. Par exemple, pour s'assurer qu'une escadre possède le nombre de pneus de rechange relevé comme étant le minimum pour eux.
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Q14. Qu'est-ce qui justifie une commande prioritaire?
Une commande prioritaire doit répondre aux besoins immédiats des opérations, de missions et d'exercices en cours qui ne peuvent être comblés autrement.
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Q15. Comment vous assurerez-vous que les commandes sont passées en utilisant la bonne priorité?
À chaque base, escadre et commandement, des officiers ont été désignés pour examiner la priorité attribuée à une demande en fonction des critères établis dans nos politiques. Nous communiquerons avec les officiers affectés aux commandes pour renforcer la politique et veiller à ce qu'elle soit respectée. Un examen qui sera mené prochainement sur la façon dont les priorités de commande sont déterminées pourrait aussi aider à améliorer cette situation.
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Q16. Le diagramme semble indiquer que les commandes de haut niveau comportent une étape supplémentaire. Ne devrait-il pas y avoir moins d'étapes?
L'étape supplémentaire du processus d'approbation veille à ce que les commandes de haut niveau soient mises au premier plan de la ligne de commande. Dans certains cas, elle justifie les coûts plus élevés associés à l'expédition bonifiée. Cette étape ne prend pas beaucoup de temps et veille à ce que les articles concernés soient livrés plus rapidement. Elle veille aussi à ce que la bonne priorité soit attribuée aux commandes, et à ce que celles-ci soient traitées efficacement.
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Q17. Prendrez-vous de quelconques mesures pour améliorer le processus de commande?
Nous examinerons comment les priorités en matière de commande sont déterminées et comment le matériel est expédié. Le processus de commande respecte les normes de l'industrie selon nos systèmes logiciels.
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Q18. Comment transportez-vous le matériel?
Au Canada, les options de transport comprennent :
- Le service de transport national, où les chauffeurs et les véhicules militaires transportent le matériel par l'intermédiaire du réseau routier entre divers emplacements au Canada.
- Les flottes de la Marine, de l'Armée et de l'Aviation sont utilisées pour les endroits non desservis par le service de transport national ou lorsque la livraison doit se faire plus rapidement que ce que permet le service de transport national.
- Au besoin, la Défense nationale peut faire appel à des transporteurs commerciaux. Diverses méthodes de transport sont disponibles, notamment le ravitaillement maritime ou par voie aérienne.
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Q19. Les transporteurs commerciaux peuvent-ils transporter de l'équipement (quel qu'il soit)? Y a-t-il des conditions particulières à remplir?
Différents types de transporteurs commerciaux peuvent transporter divers types d'équipement. Il existe plusieurs offres à commandes qui indiquent quelles sont les permissions disponibles en fonction de l'attestation de sécurité de l'entreprise.
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Q20. Que signifie le concept du réacheminement d'une demande? Pourquoi cela se produit-il?
Nous essayons d'éviter de réacheminer le matériel et de toujours stocker le matériel à proximité de l'endroit où il sera requis, si cela est faisable.
Une demande est réacheminée lorsqu'elle ne peut être comblée par l'entrepôt le plus près en raison de quantités insuffisantes ou parce que les stocks disponibles ont été mis de côté pour combler un autre besoin. Cela peut entraîner des coûts et des délais additionnels ou, dans certains cas, le refus de la demande parce que le gestionnaire d'approvisionnement a déterminé que les stocks sont requis pour une priorité plus élevée.
Porte-parole :
- Matériaux : SMA(Mat), Troy Crosby
- COIC : Bgén DGPS Carla Harding
- EMIS : Bgén DGPS Chris Zimmer
- AP Mat Tina Raymond
Approbations :
- SMA(Mat), Troy Crosby
- Bgén DGPS Carla Harding
- SMA(Svcs Ex), Julie Charron
- DGPSAP/I, Véronique Duhamel
- SMA(AP)/I, Joe de Mora
- Cabinet du min DN, Todd Lane
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