Sécurité intérieure et continentale

Le Nord et la surveillance dans l'Arctique

  • Nous demeurons résolus à favoriser la sécurité de l'Arctique et à défendre la souveraineté du Canada.
  • C'est pourquoi nous faisons des investissements stratégiques, y compris les 6,1 milliards de dollars en cinq ans annoncés dans le Budget de 2022 pour accroître les capacités de défense et améliorer la défense continentale.
  • La Défense nationale investira aussi environ 38,6 milliards de dollars en 20 ans dans la modernisation du NORAD.
  • En outre, nous renforçons nos capacités dans l'Arctique en achetant des avions de chasse à réaction, des navires de patrouille extracôtiers et de l'Arctique et des systèmes d'aéronef télépilotés.
  • Les Forces armées canadiennes maintiennent aussi une présence essentielle dans la région en menant l'opération NANOOK, qui est leur opération « griffée » dans le Nord, et en collaborant avec les Rangers canadiens.
  • Tandis que nous continuons à renforcer nos capacités et notre présence dans le Nord, nous poursuivons notre dialogue avec nos partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux.

Si des questions sont posées sur les retards dans l'aménagement de l'Installation navale de Nanisivik :

  • Les travaux d'infrastructure dans l'Arctique comportent de nombreuses difficultés, y compris des volets logistiques complexes.
  • La Défense nationale continue de faire avancer ce projet, tout en composant avec les effets de la pandémie de COVID-19.
  • Nous nous efforçons de trouver des solutions qui pourraient permettre à l'Installation navale d'amorcer ses opérations en 2023 pendant que les travaux se poursuivront.

Si des questions sont posées sur les retards ou les coûts supplémentaires dans le cadre du Projet de prolongement de la piste de l'aéroport d'Inuvik :

  • Dans le cadre de ses efforts pour améliorer les capacités dans le Nord, la Défense nationale a affecté 150 millions de dollars au prolongement de la piste de l'aéroport d'Inuvik.
  • La Défense nationale appuie le projet et en reconnaît l'importance pour la région et la collectivité locale.
  • Bien que le gouvernement des Territoires du Nord Ouest soit responsable de tous les aspects du projet, nous appuierons et encouragerons les discussions afin d'en favoriser l'avancement continu.
  • Nous devons accorder aux parties le temps de définir les coûts et d'évaluer leurs effets sur le budget global.
  • À ce stade ci, il est trop tôt pour décider si d'autres fonds seront nécessaires.

Si des questions sont posées sur le contrat de location expiré du hangar d'Inuvik :

  • La Défense nationale entretient dans le Nord un certain nombre de biens immobiliers qui répondent aux besoins opérationnels et qui, quand c'est possible, profitent aux collectivités locales.
  • Nous travaillons avec Services publics et Approvisionnement Canada pour faire en sorte que les Forces armées canadiennes aient les installations nécessaires pour soutenir leurs opérations dans le Nord.

Principaux faits

  • Budget de 2022: Le gouvernement y affecte 6,1 G$ en cinq ans – il reste encore 1,3 G$ à amortir – pour accroître les capacités de défense, améliorer la défense continentale et appuyer les engagements pris envers ses alliés.
  • Budget de 2021: Le gouvernement y affecte tout d’abord 252,2 M$ en cinq ans – il reste encore 160 M$ à amortir – à partir de 2021 2022, pour appuyer la défense continentale et la modernisation du NORAD.
  • Opération NANOOK-NUNAKPUT 2022: Elle a eu lieu entre les 15 et 29 août 2022 à Cambridge Bay, au Nunavut, et dans les environs.
  • Rangers canadiens: Il y a environ 5 000 Rangers canadiens disséminés dans 194 localités éloignées et isolées, y compris dans l’Arctique.
  • Navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique: Le NCSM HARRY DEWOLF a franchi le passage du Nord Ouest en septembre 2021: ce fut le premier navire de la Marine royale canadienne à ce faire depuis 1954.

Détails

  • Coopération internationale :
    • Comme le précisent la politique Protection, Sécurité, Engagement et le Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord, l'Équipe de la Défense travaillera au resserrement de la coopération avec les alliés et les partenaires de l'Arctique pour renforcer la connaissance du domaine et le partage de l'information et elle cherchera aussi à accroître la participation aux exercices multinationaux dans la région.
    • 16 mai 2022 : La ministre Anand a organisé un Dialogue sur la défense de l'Arctique pour partager des points de vue sur l'évolution du contexte de la menace avec ses homologues des pays bordant l'Arctique et ayant des vues semblables à celles du Canada.
    • Recherche et développement pour la défense Canada participe activement au Programme de coopération internationale pour les recherches polaires (ICE PPR) avec plusieurs pays baignés par l'Arctique pour faire progresser le savoir scientifique sur l'environnement arctique en mutation (p. ex. glace marine, température, salinité, niveaux de bruit ambiant) et pour garantir l'efficacité continue des capacités, systèmes et plateformes de défense et leur adaptation en vue des opérations futures des Forces armées canadiennes.
  • Coopération avec les États Unis dans l'Arctique
    • EXERCICE JOINT PACIFIC MULTINATIONAL READINESS CENTER (JPMRC) Il s'agit d'un exercice qui a lieu régulièrement et met l'accent sur les opérations par temps froid avec les unités de l'Armée américaine en Alaska; l'exercice s'est déroulé du 14 au 23 mars 2022. Le Centre renforce les lignes de communication entre les unités de l'Alaska et nos forces.
    • L'exercice ARCTIC EAGLE-PATRIOT a lieu régulièrement et comporte des interventions en cas de catastrophe naturelle avec de petites activités de guerre dans l'Arctique; il s'est déroulé du 23 février au 2 mars 2022 en Alaska. Les Forces armées canadiennes (FAC) se sont alors servies de capacités légères de recherche et de sauvetage en milieu urbain et de capacités de défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire pendant cet exercice.
    • L'exercice ICE (Ex ICE) a été exécuté par un sous-marin naviguant sous la glace et faisant surface à travers la glace cet hiver en Alaska. En 2022, c'était la 98e fois qu'une telle opération avait lieu. L'Aviation royale canadienne a aidé la marine américaine à construire un camp temporaire sur la glace en fournissant deux avions CC138 Twin Otter qui ont transporté du matériel et du personnel jusqu'à des emplacements austères sur la glace marine et qui les ont ensuite ramenés.
    • Opération NOBLE DEFENDER – Il s'agit d'une opération défensive annuelle que le NORAD mène depuis 2019. Cette année, l'opération a eu lieu du 14 au 17 mars et elle a été exécutée pendant une série d'activités dans l'Arctique pour montrer la collaboration entre alliés et l'intégration des partenaires pour défendre les approches septentrionales de l'Amérique du Nord.
    • L'exercice ARCTIC EDGE est un exercice interarmées qui favorise l'interopérabilité et le partage des techniques de guerre par temps froid dans l'Arctique. Les FAC et Recherche et développement pour la défense Canada ont pris part à cet exercice entre le 28 février et le 17 mars 2022.
    • L'opération NANOOK est l'opération « griffée » des Forces armées canadiennes dans le Nord; elle comporte une série exhaustive d'activités conçues pour permettre à l'appareil de défense du Canada de s'exercer et pour garantir la sécurité de nos régions du Nord. Entre les 14 et 28 février 2022, plus de 200 membres des FAC ont collaboré avec des membres des forces armées des États Unis, du Royaume‐Uni et de la France pour exécuter diverses activités, y compris des patrouilles interarmées à long rayon d'action, l'apport d'un soutien logistique complexe et des activités de plongée sous la glace.

Défense continentale et modernisation du NORAD

  • Le Canada est résolu à garantir la sécurité de l'Amérique du Nord et à y contribuer.
  • C'est pourquoi nous investirons trois milliards de dollars en six ans – il reste 1,9 milliard à amortir – pour moderniser le NORAD. Cela s'inscrit dans le cadre d'un investissement de 38,6 milliards en 20 ans.
  • Ces investissements protégeront la population canadienne contre les menaces aérospatiales nouvelles et en devenir.
  • Nous créerons aussi un fonds pour rendre nos partenaires autochtones capables de collaborer sensiblement avec la Défense nationale, pendant que nous réaliserons ces initiatives.
  • Nous déployons ces efforts en collaboration avec nos alliés américains, pour que nous nous adaptions ensemble aux défis en matière de sécurité.

Si des questions sont posées sur la participation au système de défense antimissiles balistiques des États Unis :

  • La décision du gouvernement à cet égard demeure inchangée : le Canada ne participera pas à ce système.

Faits saillants

  • Le 20 juin 2022, la Défense nationale a annoncé un investissement de trois milliards de dollars en six ans – il reste encore 1,9 milliard à amortir. Cela s'inscrit dans le cadre d'un investissement de 38,6 milliards en 20 ans pour de nouvelles capacités selon la comptabilité d'exercice.

Détails

  • Financement de la modernisation du NORAD:
    • La politique de défense du Canada Protection, Sécurité, Engagement a décrit la vision de la coopération continue du Canada avec les États Unis qui permettra de faire face aux nouveaux dangers et menaces pour l'Amérique du Nord grâce à la modernisation de la défense continentale et du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD).
    • La modernisation du NORAD est un projet à long terme, et les fonds susmentionnés renforceront la capacité du NORAD et des Forces armées canadiennes (FAC) de protéger la population du pays contre les menaces militaires nouvelles et en devenir à l'échelle du Canada et de l'Amérique du Nord dans son ensemble.
    • Plus précisément, les investissements comprendront, entre autres, de nouvelles stations radars, des mises à niveau des systèmes de commandement et de contrôle, des avions de ravitaillement en vol supplémentaires, des missiles air-air de pointe pour les avions de chasse à réaction, des mises à niveau de l'infrastructure des Forces armées canadiennes dans le Nord, et des fonds supplémentaires pour achever et parfaire les projets spatiaux clés répartis entre cinq domaines d'investissement interreliés:
      1. Accroître notre capacité de détecter plus tôt et plus précisément en modernisant nos systèmes de surveillance (6,96 G$ entre les années financières 2022-2023 et 2041-2042).
      2. Améliorer notre capacité de comprendre les menaces et d'en expliquer la nature aux décideurs en temps opportun, grâce à des investissements dans la technologie moderne (4,13 G$ entre les années financières 2022-2023 et 2041-2042).
      3. Renforcer notre capacité de décourager et de neutraliser les menaces aérospatiales en modernisant nos systèmes d'armes aériens (6,38 G$ entre les années financières 2022-2023 et 2041-2042).
      4. Faire en sorte que nos Forces armées canadiennes puissent établir et maintenir en puissance une forte présence militaire dans tout le pays, grâce à des investissements dans la nouvelle infrastructure, y compris dans le Nord du Canada, et dans des capacités de soutien (15,68 G$ entre les années financières 2022-2023 et 2041-2042).
      5. Prémunir contre le vieillissement nos capacités de défendre l'Amérique du Nord, grâce à des investissements dans les sciences et la technologie (4,23 G$ entre les années financières 2022-2023 et 2041-2042).
  • Contribution des Forces armées canadiennes au NORAD:
    • Plus de 1 000 membres des Forces armées canadiennes aident le NORAD à remplir ses missions d'alerte aérospatiale, de contrôle aérospatial et d'alerte maritime pour assurer la défense de l'Amérique du Nord.
    • Le Canada a aussi des avions de chasse, des bases et des emplacements d'opérations avancés disséminés dans tout le pays. Il incombe par ailleurs au Canada d'entretenir et de faire fonctionner la partie canadienne du Système d'alerte du Nord, qui est une chaîne de stations radars qui s'étire du Yukon jusqu'au Labrador.
    • La 1re Division aérienne du Canada (1 DAC) : Le Quartier général de la Région canadienne du NORAD à Winnipeg, au Manitoba, assure le commandement et le contrôle opérationnels des ressources désignées, tandis que le Secteur de la défense aérienne du Canada (SDAC), dont le quartier général est situé à North Bay, en Ontario, assure le commandement et le contrôle tactiques des ressources affectées de la Région canadienne du NORAD.
  • Contrat de soutien en service du Système d'alerte du Nord:
    • Le 31 janvier 2022, à l'issue d'un concours ouvert et transparent, Services publics et Approvisionnement Canada, au nom de la Défense nationale, a attribué un contrat à la Nasittuq Corporation, une entreprise appartenant à des Inuits, pour l'exploitation et l'entretien du Système d'alerte du Nord.
    • Le contrat d'une durée initiale de sept ans est évalué à 592 millions de dollars (527 millions avant les taxes). Le contrat prévoit également quatre périodes d'option de deux ans pour une valeur totale estimative de 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard avant les taxes).
    • La démarche du gouvernement du Canada reflète son engagement à renouveler et à renforcer sa relation économique avec les Inuits ainsi qu'à veiller à ce que les collectivités inuites tirent parti des marchés fédéraux.
  • Comité du partenariat entre les Inuits et la Couronne (CPIC)
    • Par suite d'un engagement pris en faveur de la défense continentale et de la modernisation du NORAD, la Défense nationale vient de se joindre au Comité du partenariat entre les Inuits et la Couronne, de manière à rendre officielles et à améliorer la coopération et la collaboration avec les partenaires inuits en ce qui concerne la défense, la sécurité et la souveraineté dans l'Arctique.
      • Le mécanisme qu'est le CPIC offre une possibilité de tenir des discussions plus larges sur la souveraineté et la défense de l'Arctique, tout en affirmant notre engagement à faire progresser la réconciliation.
      • Le Comité se réunit trois fois par an.
    • Une fois par année, il est coprésidé par le premier ministre Justin Trudeau et le président de l'Inuit Tapiriit Kanatami.

Cyberopérations et capacités connexes

  • Le cyberespace est essentiel à l'exécution des opérations militaires modernes, et le Canada et ses alliés y voient un domaine d'opérations militaires.
  • Les cyberforces des Forces armées canadiennes contribuent à la paix et à la sécurité internationales en partageant des renseignements sur les cybermenaces et en exécutant des cyberopérations complètes, selon ce qui est autorisé par le gouvernement du Canada.
  • Les opérations dans le cyberespace comportent des défis et offrent des possibilités.
  • Par conséquent, les Forces armées canadiennes comptent sur les effets multiplicateurs offerts aux forces par les communications, le renseignement et les systèmes d'armes rendus possibles par la technologie; il faut donc que tous ces atouts soient bien sécurisés et défendus contre les cybermenaces.
  • En effet, des adversaires éventuels mettent à profit et créent des cybercapacités pour essayer d'exploiter les vulnérabilités de nos systèmes de commandement, de contrôle, de communication, de surveillance et de reconnaissance et celles de nos systèmes informatiques.
  • C'est pourquoi les Forces armées canadiennes continuent de défendre leurs propres réseaux et systèmes d'information contre les sources de cybermenaces à chaque instant de chaque jour.
  • Le Canada, de concert avec ses partenaires et ses alliés, continuera de promouvoir l'existence d'un cyberespace stable reposant sur l'applicabilité et le respect du droit international et des normes régissant le comportement responsable des États dans le cyberespace.

Faits saillants

  • Les Forces armées canadiennes, en coopération avec le Centre de la sécurité des télécommunications, possèdent une gamme complète de cybercapacités qui grandit afin d'enrayer les menaces qui évoluent chaque jour.
  • Les Forces armées canadiennes mettent l'accent sur quatre lignes d'opérations principales :
    1. les cyberopérations défensives
    2. les cyberopérations offensives
    3. la coopération en matière de cybersécurité et le renforcement des capacités à cet égard
    4. le Programme d'assurance des cybermissions
  • Ukraine :
    • Après l'agression russe commise au début de 2022, les cyberforces des Forces armées canadiennes ont immédiatement aidé l'Ukraine à renforcer ses capacités de cyberdéfense grâce à des efforts de collaboration continus.
    • Ainsi, elles ont fourni à l'Ukraine une expertise en matière de cybersécurité, des renseignements sur les cybermenaces, des outils logiciels et des solutions techniques, autant d'éléments qui permettent à l'Ukraine de mieux défendre ses réseaux contre les cyberactivités malveillantes.
  • Riga (Lettonie) :
    • Afin de manifester l'engagement du Canada envers ses alliés membres de l'OTAN et de répondre à une demande d'appui, les cyberforces des Forces armées canadiennes ont envoyé à Riga, en Lettonie, une équipe de cyberprotection spécialisée pour qu'elle y exécute une opération interarmées de chasse aux menaces, de manière à aider la Lettonie à mieux se défendre contre les cybermenaces.

Détails

  • Cybercapacités des Forces armées canadiennes :
    • Les Forces armées canadiennes continuent d'accroître leurs capacités au chapitre des cyberopérations offensives et défensives, dans les deux cas en étroite coopération avec le Centre de la sécurité des télécommunications (CST). Ce partenariat favorise les cyberopérations et procure au gouvernement du Canada la souplesse voulue pour atteindre ses objectifs stratégiques.
    • Du point de vue des cyberopérations défensives, il incombe aux Forces armées canadiennes de protéger leurs réseaux.
  • Programme d'assurance des cybermissions :
    • Dans la politique Protection, Sécurité, Engagement, le gouvernement a ordonné la création du Programme d'assurance des cybermissions. Ce dernier fait partie des cybercapacités visant à protéger les réseaux et l'équipement militaires clés contre les cybermenaces. Les plateformes comme les aéronefs, les navires et les véhicules sont de plus en plus dépendantes du cyberespace. Le Programme d'assurance des cybermissions fait en sorte que la cyber résilience constitue une considération primordiale quand de nouveaux équipements sont achetés.
    • Les cybermenaces constituent des obstacles particuliers lorsqu'il s'agit de projeter la puissance militaire et de la maintenir en puissance. Vu la mutation de l'environnement mondial et la dépendance grandissante à l'égard des technologies cyberspatiales, une importante transformation de notre culture s'impose. L'adoption d'une mentalité axée sur la cyber résilience dans toutes nos activités est nécessaire pour que les FAC conservent leur avantage concurrentiel. Le Programme d'assurance des cybermissions met l'accent sur la gestion des risques liés aux cybermenaces afin d'améliorer la résilience et d'accroître les chances de succès des missions.
  • Cyberopérations offensives :
    • Dans la politique Protection, Sécurité, Engagement, le gouvernement a demandé aux Forces armées canadiennes d'adopter une posture plus ferme dans le cyberdomaine en renforçant leurs défenses et en menant des cyberopérations contre des adversaires éventuels dans le contexte des missions militaires autorisées par le gouvernement.
  • Cyberopérateurs des FAC :
    • Dans la politique Protection, Sécurité, Engagement, le gouvernement a ordonné la création du groupe professionnel militaire (GPM) des cyberopérateurs des Forces armées canadiennes. Ce GPM regroupe les membres de la Réserve et de la Force régulière qui mènent des cyberopérations défensives et offensives dans le but de favoriser l'atteinte des objectifs opérationnels et de produire des effets tactiques.
  • Coopération entre les Forces armées canadiennes et le Centre de la sécurité des télécommunications :
    • Les Forces armées canadiennes et le CST travaillent ensemble depuis longtemps à la mise au point de capacités hautement techniques et spécialisées qui soutiennent les opérations des Forces armées canadiennes. Cette relation se poursuit, face à la nécessité nouvelle de créer des cybercapacités.
    • La coopération entre les Forces armées canadiennes et le CST garantit la meilleure utilisation des outils et des capacités, elle réduit le chevauchement inutile des efforts, elle met à profit les pouvoirs respectifs des intervenants et elle améliore les chances d'atteindre les objectifs des missions.
  • Mesures de protection et de sauvegarde des renseignements personnels :
    • L'emploi des cybercapacités sera approuvé par le gouvernement au cas par cas, comme c'est le cas de l'emploi d'autres moyens militaires, et il sera soumis à la même rigueur que les autres utilisations militaires de la force.
    • Les cyberopérations seront assujetties à l'ensemble du droit national et international applicable et à des mécanismes de contrôle éprouvés comme les règles d'engagement, le ciblage et l'évaluation des dommages collatéraux.

Opération LENTUS (Canada)

  • Les Forces armées canadiennes sont prêtes à soutenir leurs partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones, qui travaillent avec diligence pour servir les Canadiennes et les Canadiens dans le besoin, et à servir à leurs côtés.
  • C'est pourquoi les Forces armées canadiennes ont des membres prêts à partir à court préavis quand ils sont appelés à le faire aux fins de l'opération LENTUS.
  • Par exemple, en août 2022, nos militaires sont intervenus le jour même où Terre-Neuve a demandé de l'aide pour combattre les feux irréprimés.
  • En outre, en mai dernier, des équipes des Rangers canadiens ont aidé à évacuer des personnes menacées par des inondations dans le nord ouest de l'Ontario.
  • La Défense nationale surveille constamment les opérations d'intervention au pays et elle est prête à fournir une aide d'urgence si les autorités civiles la demandent.

Faits saillants

  • Les autorités provinciales et territoriales sont les premières à intervenir lorsque survient une catastrophe naturelle majeure au Canada. Si leurs ressources sont débordées, ces autorités peuvent demander l'aide des Forces armées canadiennes, qui n'interviennent qu'en dernier recours.
  • Déploiements en 2022 :
    • Entre les 6 et 15 août 2022, les Forces armées canadiennes ont envoyé six agents de liaison aider Terre-Neuve à planifier et à coordonner le transport aérien, face aux feux irréprimés.
    • Les Forces armées canadiennes ont envoyé deux avions CC-130 Hercules appuyer les évacuations dues aux feux irréprimés au Manitoba, le 16 juillet 2022.
    • Les Forces armées canadiennes ont envoyé des équipes de Rangers canadiens appuyer les évacuations dues aux inondations dans le nord ouest de l'Ontario du 12 au 20 mai 2022.
  • Déploiements en 2021 :
    • Les Forces armées canadiennes ont dépêché plus de 700 militaires et 10 aéronefs en Colombie Britannique en novembre 2021, afin d'appuyer les secours par suite d'inondations d'une ampleur record.
    • Entre le 5 juillet et le 5 septembre 2021, plus de 300 militaires se sont rendus en Colombie Britannique pour aider à combattre les feux irréprimés.
    • Les Forces armées canadiennes ont affecté plus de 100 militaires à la Direction de la lutte contre les incendies échappés du Manitoba du 20 juillet au 24 août 2021.

Détails

  • Opération LENTUS
    • Conformément au Plan fédéral d'intervention d'urgence, les Forces armées canadiennes interviennent lorsqu'une province ou un territoire demande l'aide du gouvernement fédéral en cas d'urgence.
    • L'aide des Forces armées canadiennes, grâce aux capacités particulières dont elles disposent, notamment le personnel et l'équipement militaire, vient compléter et améliorer les ressources locales et provinciales.
      • En fonction de la demande d'aide, les FAC décident combien de militaires elles enverront et de quels genres de ressources elles vont les munir. Ces dernières années, de 60 à 2 600 militaires ont participé à des opérations dans le cadre de demandes d'aide.
      • Les objectifs de l'opération LENTUS sont les suivants :
        • aider les autorités provinciales et territoriales;
        • réagir rapidement et efficacement à la crise;
        • stabiliser la situation due à la catastrophe naturelle.
    • Les tâches exécutées pendant l'opération LENTUS varient d'une fois à l'autre, selon le type de catastrophe naturelle. Les tâches courantes comprennent ce qui suit :
      • Remplir, distribuer et placer des sacs de sable;
      • Voir à l'extinction finale des feux dans une zone incendiée;
      • Évacuer des gens;
      • Transporter des personnes;
      • Envoyer de l'aide aux localités éloignées;
      • Aider les forces de l'ordre et les autorités provinciales à communiquer les informations au public;
      • Vérifier la situation des résidents;
      • Évaluer les infrastructures.
  • Déploiements antérieurs :
    • Tout au long de 2021, les Forces armées canadiennes ont reçu des demandes d'aide pour combattre contre les inondations au Yukon, en Colombie Britannique et à Terre-Neuve, pour lutter contre les feux irréprimés en Ontario, au Manitoba et en Colombie Britannique et pour alimenter en eau potable saine les habitants dont l'eau avait été contaminée à Iqaluit.
    • Du 19 au 28 janvier 2020, environ 380 membres des Forces armées canadiennes ont appuyé la province de Terre-Neuve-et-Labrador après qu'une importante tempête de neige eut entraîné la déclaration de l'état d'urgence dans plusieurs collectivités.

Conséquences des changements climatiques pour les opérations des FAC

Voir à l'onglet 04 d'autres détails sur le Nord et la surveillance dans l'Arctique

  • Les changements climatiques influent sur la fréquence, la durée et l'intensité des opérations des Forces armées canadiennes, tant au pays qu'à l'étranger, ce qui assujettit nos ressources à une demande sans précédent.
  • C'est pourquoi nous intégrons de plus en plus des considérations d'ordre climatique dans notre planification relative à notre équipement, à notre infrastructure et à nos opérations.
  • Par exemple, les exigences concernant l'infrastructure comprennent maintenant des éléments liés à la réduction des gaz à effet de serre et tendant à parvenir à zéro émission nette et à l'adaptation aux changements climatiques.
  • Au Canada et partout dans le monde, les effets des changements climatiques transforment également le paysage climatique et le contexte de la sécurité, ce qui entraîne une gamme de nouveaux défis.
  • C'est pourquoi nous travaillons avec nos alliés pour établir à Montréal un Centre d'excellence de l'OTAN pour les changements climatiques et la sécurité afin de mieux comprendre les défis que ces changements entraînent pour la sécurité.
  • Nous continuerons à évaluer les répercussions du changement climatique sur nos ressources et nos priorités afin de nous assurer que nous restons prêts à protéger les Canadiens et les Canadiennes au pays et à l'étranger.

Faits saillants

  • La politique Protection, Sécurité, Engagement : Reconnaître les conséquences des changements climatiques pour la sécurité, tant au pays qu'à l'étranger, ce qui comprend :
    • des menaces pour l'Arctique;
    • une demande accrue des ressources des FAC pour faire face aux catastrophes naturelles au Canada et à l'étranger;
    • le fait que les changements climatiques aggravent les facteurs de conflit dans les États fragiles.
  • Sommet de l'OTAN : À la fin du Sommet de l'OTAN, à Madrid, en juin 2022, il a été annoncé que la ville de Montréal serait la ville où s'installerait le Centre d'excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité. Ce centre aidera l'OTAN, les alliés et d'autres partenaires mondiaux à mieux comprendre les répercussions des changements climatiques sur notre sécurité, à s'adapter à ces dernières et à les atténuer.
  • L'opération LENTUS fournit un soutien aux autorités provinciales et territoriales pour leur permettre de réagir rapidement et efficacement aux catastrophes naturelles au Canada.
    • 1990-2010 : huit opérations, soit en moyenne une opération tous les deux ans.
    • 2010-020 : 26 opérations, soit environ 2,5 opérations par année en moyenne.
    • 2021 : huit opérations.

Détails

  • Autres opérations :
    • L'opération RENAISSANCE fournit un soutien aux opérations internationales d'aide humanitaire et d'intervention en cas de catastrophe.
    • Les effets des changements climatiques perturbent les programmes d'instruction militaire, car la période d'instruction coïncide avec des déploiements plus nombreux dus à une saison plus active des catastrophes naturelles.
  • Financement de la Défense nationale :
    • L'augmentation des opérations nationales menées à l'appui des catastrophes climatiques a entraîné une pression accrue sur le budget de fonctionnement de la Défense nationale.
    • Les déploiements contribuent à la création d'émissions de carbone plus élevées, ce qui risque d'accroître le coût des déploiements à cause des frais à payer pour la compensation carbone.
    • Les responsables du compte de financement opérationnel (CFO) prévoient qu'une pression annuelle moyenne d'environ 5,9 millions de dollars s'exercera sur lui au cours des deux prochaines années; cette pression augmentera probablement à mesure que les changements climatiques continueront d'entraîner une accélération du rythme opérationnel.
  • Centre d'excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité
    • Au Sommet de l'OTAN en juin 2022, le Canada a annoncé que le Centre d'excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité serait établi à Montréal, au Québec.
    • En mai 2022, l'OTAN a officiellement accepté l'offre officielle du Canada qui proposait d'installer chez lui un Centre d'excellence pour le changement climatique et la sécurité. La mise sur pied d'un tel centre d'excellence est un projet en cours mené conjointement par Affaires mondiales Canada et le ministère de la Défense nationale.
    • Ce Centre d'excellence sera pour les militaires et les civils une plate forme où ils pourront créer, renforcer et partager des connaissances sur les effets des changements climatiques sur la sécurité. Il leur permettra également de travailler ensemble pour mettre en place les capacités voulues et les pratiques exemplaires et de contribuer à la réalisation de l'objectif de l'OTAN, à savoir réduire les répercussions de nos activités militaires sur le climat.
    • Outre que le Canada accueillera le Centre chez lui et en appuiera le fonctionnement, il apportera ses connaissances et ses capacités particulières dans toute une gamme de secteurs utiles au fonctionnement du Centre. Grâce aux efforts de coopération de ses participants, ce centre d'excellence renforcera la sécurité du Canada, de l'OTAN et des populations du monde entier.
  • Écologisation de la flotte fédérale :
    • En 2020-2021, 85 p. 100 des véhicules légers achetés étaient hybrides ou électriques, ce qui a stimulé nos efforts visant à faire passer la totalité de ces véhicules des combustibles fossiles à l'électricité.
    • En 2020-2021, 34 p. 100 de notre parc de véhicules légers fonctionnaient en mode hybride ou hybride rechargeable, ou à l'électricité, ou les deux.
    • Des « gestionnaires de l'énergie » sont affectés dans les bases et les escadres. Ils dirigent des initiatives visant à accroître l'efficacité énergétique et à réduire les émissions dans les infrastructures de la Défense nationale partout au Canada.
    • L'Aviation royale canadienne et la Marine royale canadienne élaborent des plans de décarbonisation de la flotte qui seront régulièrement mis à jour pour soutenir une flotte nationale à émissions nettes nulles qui garantira la sûreté et la sécurité. Ces plans sont attendus en 2023-2024 et prendront en considération la disponibilité, l'abordabilité et la faisabilité opérationnelle.
  • Collège militaire royal Saint Jean :
    • Au Collège militaire royal Saint Jean, un nouveau programme de baccalauréat en géopolitique et sciences du climat est en cours d'élaboration. Ce programme préparera les élèves officiers, les aspirants de marine et les Forces armées canadiennes à s'attaquer aux principaux enjeux qui sont au cœur des changements climatiques.

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