Dossier d'information pour le sous-ministre des Finances à l'occasion de sa comparution devant le Comité permanent des comptes publics le 22 avril 2021 sur « Rapport 7, Subvention salariale d’urgence du Canada »
Table des matières
- Remarques d'ouverture
- Sommaire et principales constatations
- Questions et réponses sur l'audit
- Questions et réponses ministérielles sur la SSUC
- Statistiques clés du SSUC
- Taux du SSUC par période
- Résumé des modifications apportées au SSUC
- Membres du comité de PACP
- Rapport de la vérificatrice générale du Canada
- Annexes
Remarques d'ouverture
Comparution devant le Comité permanent des comptes publics (CPCP)
Objet : Rapport de la vérificatrice générale (Subvention salariale d'urgence du Canada)
Le 22 avril 2021
Merci, madame la présidente, et membres du Comité, de m'avoir invité à comparaître aujourd'hui avec mes collègues, dont Andrew Marsland, sous-ministre adjoint principal, Politique fiscale, et Maude Lavoie, directrice générale, Impôt sur le revenu des entreprises au ministère des Finances Canada.
Comme vous le savez, le ministère des Finances continue de mettre l'accent sur le soutien aux Canadiens et aux entreprises canadiennes pendant la pandémie de COVID-19. Et c'est pourquoi j'accepte ce rapport de la vérificatrice générale.
La Subvention salariale d'urgence du Canada est l'un des piliers les plus solides de l'appui gouvernemental qui a été établi dans les premiers jours de la pandémie. Il s'agit également de l'une des plus importantes initiatives jamais entreprises par le gouvernement.
Le programme a été conçu à l'origine pour s'assurer que les employés demeurent liés à leur employeur en subventionnant 75 % de la masse salariale, jusqu'à 847 $ par employé par semaine. La subvention salariale protège les emplois, encourage les employeurs à réembaucher les travailleurs qu'ils ont dû mettre à pied en raison de la COVID-19 et aide à positionner les entreprises canadiennes pour une relance solide.
Dans le cadre de cette initiative, bien plus de 5 millions d'employés canadiens ont bénéficié du soutien offert à leur emploi, et plus de 74 milliards de dollars avaient été versés par l'intermédiaire du programme au 11 avril 2021.
Dans le budget 2021, il a été proposé que cette subvention continue d'appuyer les Canadiens jusqu'en septembre 2021, en plus de la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer et de la meure de soutien en cas de confinement. Il a également été proposé de réduire progressivement le taux de la subvention, à compter du mois de juillet, afin d'assurer l'élimination progressive ordonnée du programme à mesure que les vaccinations sont achevées et que l'économie rouvre.
En plus de la prolongation de la SSUC, le budget a instauré le Programme d'embauche pour la relance économique du Canada, afin d'aider les entreprises à embaucher un plus grand nombre entre le 16 juin et le 20 novembre 2021. Elle offrira aux entreprises qui bénéficient de la subvention salariale, dès leur ouverture, une nouvelle solution de rechange : un programme visant à les aider à embaucher en compensant une partie des coûtes des nouveaux employés.
L'audit de Mme Hogan visait à déterminer si le ministère des Finances Canada avait effectué des analyses sur la subvention salariale au cours de son élaboration. Je suis heureux d'indiquer la conclusion selon laquelle le Ministère s'était employé, dans des délais serrés, à communiquer aux décideurs publics de l'information pour les aider à élaborer et à mettre en œuvre la subvention salariale et il a plus tard procédé à une analyse complète et rigoureuse pour éclairer les changements qui allaient être apportés au programme.
Dans le cadre de ses travaux de conception de la subvention salariale, il a collaboré avec l'Agence du revenu du Canada afin d'évaluer la façon dont le programme pourrait être mis en œuvre rapidement et d'élaborer les dispositions relatives à la subvention. L'analyse a été effectuée rapidement. L'impératif à ce moment-là était d'aider rapidement nos travailleurs et nos entreprises. Et il s'agissait du bon impératif.
Le ministère des Finances Canada a également proposé des changements à la subvention qui ont été éclairés par une analyse complète et rigoureuse, ainsi que par les commentaires des entreprises et des employeurs. Par exemple, des révisions apportées au programme ont permis à un plus grand nombre d'employeurs de recevoir la subvention, en étendant l'admissibilité pour inclure les employeurs ayant subi une baisse de revenu de moins de 30 %, et en versant à tous les employeurs admissibles une subvention de base qui serait réduite progressivement.
Même si je n'étais pas au ministère des Finances à l'époque, l'agilité dont le Ministère a fait preuve dans la conception du programme, et en particulier, la volonté d'évaluer constamment les commentaires des intervenants et des bénéficiaires du programme, et trouver des possibilités d'apporter des changements et d'améliorer la portée et la rigueur du programme est importante et mérite d'être soulignée.
Nous acceptons également la recommandation de la vérificatrice générale de publier une évaluation économique des programmes de subvention salariale. Nous nous sommes engagés à entreprendre cette évaluation et publication de nos résultats dans l'édition de 2022 du Rapport sur les dépenses fiscales fédérales.
Avant de terminer, je dois encore rendre hommage aux fonctionnaires du ministère des Finances Canada et de l'Agence du revenu du Canada pour leurs efforts extraordinaires qu'ils ont déployés pour concevoir et mettre en œuvre cette importante mesure. Leur dévouement à l'appui des autres Canadiens, même s'ils étaient confrontés à leurs propres défis liés à la pandémie, était exemplaire.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir invité à me joindre à vous aujourd'hui. Je serai heureux de répondre à toutes les questions du Comité concernant la contribution du ministère des Finances Canada au programme de Subvention salariale d'urgence du Canada.
Je vous remercie.
Résumé et principales constatations
Principales constatations
- La vérificatrice générale a constaté que malgré une pandémie sans précédent, le ministère des Finances et l'Agence du revenu du Canada ont travaillé dans de brefs délais pour fournir aux décideurs des renseignements pour les aider à élaborer la Subvention salariale d'urgence du Canada et à la mettre en œuvre.
- La vérificatrice générale a recommandé que le ministère des Finances réalise et publie une évaluation économique de ses programmes de subvention salariale. Le Ministère a accepté la recommandation. Il préparera une évaluation et publiera les résultats dans l'édition de 2022 du Rapport sur les dépenses fiscales fédérales.
L'audit de la SSUC visait à déterminer si le ministère des Finances avait effectué des analyses de la SSUC, et si l'Agence du revenu du Canada avait géré le programme de façon à limiter les abus en instaurant des contrôles appropriés.
La vérificatrice générale a constaté que malgré une pandémie sans précédent, le ministère des Finances et l'Agence du revenu du Canada s'étaient employés, dans des délais serrés, à communiquer aux décideurs publics de l'information pour les aider à élaborer et à mettre en œuvre la Subvention salariale d'urgence du Canada. Ils ont conclu que le Ministère a réaliser une analyse partielle du programme initial de subvention salariale, en travaillant dans des délais extrêmement courts et dans des circonstances inhabituelles, mais qu'il avait plus tard procédé à une analyse complète et rigoureuse pour éclairer les changements qui allaient être apportés à la subvention.
La vérificatrice générale a recommandé que le ministère des Finances réalise et publie une évaluation économique de ses programmes de subvention salariale. Le Ministère a accepté la recommandation. Il préparera une évaluation et publiera les résultats dans l'édition de 2022 du Rapport sur les dépenses fiscales fédérales.
L'audit souligne que la vérificatrice générale ne peut pas fournir au Parlement d'information plus détaillée sur les analyses du Ministère, parce qu'elles figuraient dans des documents secrets et du Cabinet, dont le contenu doit rester strictement confidentiel. L'accès à ces documents a été une question controversée dans le passé.
En ce qui a trait au rendement de l'Agence du revenu du Canada (ARC), la vérificatrice générale a conclu que l'ARC :
- devait équilibrer les contrôles avant de procéder aux paiements avec la livraison rapide de la subvention;
- avait pu établir avec efficacité une solution de technologie de l'information qui a permis de verser rapidement la SSUC en dépit de défis;
- n'avait pas toute l'information dont elle avait besoin pour valider le caractère raisonnable des demandes avant de verser des paiements;
- aurait eu avantage à disposer de renseignements additionnels sur d'autres subventions, ainsi que de données sur les impôts et la masse salariale qui étaient plus fréquents et plus à jour et sur les données fiscales et sur la paie qui étaient plus fréquentes et à jour;
- avait une capacité limitée d'effectuer des validations automatisées avant le versement des paiements parce que les employeurs n'étaient pas tenus de fournir le nom et le numéro d'assurance sociale des employés;
- avait raté une occasion en ne menant pas d'audits ciblés à l'été et l'automne 2020 en fonction des résultats de son exercice de renseignements d'entreprise de juin 2020.
La vérificatrice générale a recommandé que l'ARC :
- devrait augmenter ses efforts pour veiller au respect des règles relatives à la TPS/TVH afin de s'assurer qu'elle a les renseignements nécessaires pour réaliser des validations dans le cadre des programmes qu'elle gère (ce qui est pertinent, car les ventes déclarées aux fins de la TPS/TVH sont utilisées pour la validation des baisses de revenus déclarés);
- devrait recourir à des validations automatisées fondées sur un identificateur unique qui peut être utilisé pour tous les programmes afin d'améliorer l'intégrité et l'efficience de la validation de futurs programmes d'urgence;
- devrait renforcer l'intégrité du programme de la Subvention salariale d'urgence du Canada en se servant des renseignements d'entreprise dès qu'ils sont connus afin de mener des audits ciblés.
L'ARC a accepté les recommandations de la vérificatrice générale et a préparé un plan d'action.
Questions et réponses sur l'audit
Q1. Pourquoi le ministère des Finances n'a-t-il entrepris qu'une analyse partielle de la conception initiale du programme?
R1. Le ministère des Finances a travaillé dans des délais extrêmement courts à l'élaboration d'un programme de subventions salariales pour faire face aux effets économiques de la pandémie de COVID-19. En particulier, les premiers travaux de développement ont dû être effectués rapidement. Cela signifiait élaborer des politiques, mener des analyses économiques, rédiger des lois, et ainsi de suite, en l'espace de quelques jours. Un large éventail de considérations a néanmoins été porté à l'attention du gouvernement; par exemple en ce qui a trait aux options de conception, à la façon d'atténuer les risques de conformité, aux exigences d'admissibilité, aux coûts, etc.
Q2. Le rapport indique que la vérificatrice générale n'est pas en mesure de « fournir au Parlement d'information plus détaillée sur ces analyses parce qu'elles figuraient dans des documents secrets et du Cabinet, dont le contenu doit rester strictement confidentiel ». Pourquoi le Ministère n'est-il pas transparent avec les Canadiens sur cette question importante?
R2. Le Ministère respecte le rôle de la vérificatrice générale et l'importance de la transparence.
L'analyse du ministère sur la Subvention salariale d'urgence du Canada a été préparée et présentée à la ministre des Finances et au premier ministre aux fins de la prise de décisions stratégiques du gouvernement. Cette analyse a été communiquée à la vérificatrice générale. Cette analyse demeure toutefois un document confidentiel du Cabinet, qui est protégé par la loi contre la divulgation publique et qu'aucun fonctionnaire, qu'il soit du Ministère ou du Bureau de la vérificatrice générale, n'a le droit de divulguer.
Cela dit, une partie de l'analyse communiquée au Bureau de la vérificatrice générale n'était pas un document confidentiel du Cabinet et n'était pas assujettie aux mêmes exigences strictes en matière de confidentialité. Par exemple, le rapport de la vérificatrice générale traite d'une partie du travail accompli par le Ministère en ce qui a trait aux commentaires reçus pendant les consultations publiques.
Q3. Quelles mesures précises le Ministère prend-il pour donner suite à la recommandation de la vérificatrice générale?
R3. Le Ministère a accepté la recommandation de réaliser et de publier une évaluation économique des programmes de subventions salariales. À ce titre, le Ministère préparera une évaluation et publiera ses conclusions dans la publication de 2022 du Rapport sur les dépenses fiscales fédérales.
Q4. Selon la vérificatrice générale, le ministère des Finances du Canada a analysé les interactions entre la PCU et la subvention salariale. Quel type d'analyse avez-vous faite?
R4. Les programmes de la SSUC et de la PCU avaient des objectifs communs en ce qui a trait au soutien des personnes touchées par la pandémie. Bien que la PCU ait directement versé les paiements aux particuliers, l'employeur peut utiliser la Subvention salariale d'urgence du Canada pour fournir un soutien aux employés en congé d'ancienneté, s'ils souhaitent maintenir les relations entre l'employé et l'employeur plutôt que de procéder à des mises à pied. Le Ministère a analysé les interactions entre les deux programmes, par exemple pour s'assurer que ceux qui reçoivent des prestations de la PCU ne reçoivent pas également des prestations de la SSUC par l'intermédiaire de leur employeur.
Q5. Le rapport indique que les commentaires reçus pendant les consultations ont été pris en considération. Qu'avez-vous entendu? Quels changements avez-vous apportés à la suite des consultations?
R5. Durant les consultations au printemps 2020, bon nombre d'intervenants ont indiqué que la SSUC était essentielle pour maintenir les travailleurs sur le marché du travail et aider à les y ramener. Ils ont également mentionné de nombreux défis avec lesquels ils ont été aux prises avec la SSUC originale, comme suit :
- Effet gouffre : les employeurs s'inquiétaient de l'« effet gouffre » dû à l'élimination abrupte de la subvention dès que le seuil de 30 % est atteint, selon la conception originale de la SSUC. Il y avait des craintes que cela donne lieu à des décisions inefficaces en plus d'être injuste. Beaucoup ont suggéré qu'un moyen efficace de régler ce problème serait de prévoir une réduction graduelle du taux de la SSUC à mesure que les revenus augmentent.
- Problème avec le critère de baisse des revenus : certains employeurs jugeaient que le critère actuel de baisse des revenus de 30 % était trop strict. Ils soutenaient que les entreprises qui enregistrent des baisses de revenus inférieures à ce montant pourraient encore être fortement touchées par la pandémie. On croyait que cela deviendrait également plus pertinent à mesure que l'économie se remettra en marche et que l'activité augmenterait, mais qu'elle resterait inférieure à la normale pour certaines entreprises.
- Besoin de prolongation : de nombreux employeurs craignaient que la prolongation initiale de 12 semaines jusqu'au 29 août ne soit pas suffisante pour aider les entreprises qui éprouvent toujours des difficultés, compte tenu des répercussions inégales d'un secteur économique à l'autre.
- Cibler les entreprises fortement touchées : selon la conception originale, toutes les entreprises étaient traitées de la même manière une fois qu'elles étaient admissibles au programme, même si certaines peuvent avoir besoin de plus d'aide. Les employeurs reconnaissaient qu'il faut apporter un soutien supplémentaire à ceux qui ont été particulièrement touchés négativement.
Le gouvernement a tenu compte des commentaires reçus et a apporté plusieurs changements au programme (annoncés le 17 juillet 2020). Par exemple :
- une nouvelle structure tarifaire fondée sur le niveau de baisse des revenus a été instaurée;
- une nouvelle subvention complémentaire a été instaurée pour les employeurs qui ont été les plus durement touchés par la crise;
- plus de flexibilité pour le critère de la baisse des revenus;
- la prolongation du programme.
Q6. Pourquoi le ministère des Finances a-t-il demandé à l'Agence du revenu du Canada d'attendre l'automne pour commencer les audits?
R6. L'intégrité de la subvention salariale est certainement une question importante. Cela dit, la subvention salariale a été mise en place en période de crise. Comme l'indique la vérificatrice générale dans son rapport, le gouvernement a promis que la Subvention salariale d'urgence du Canada serait versée rapidement et que le processus de demande reposait sur la bonne foi des demandeurs, en plus de pénalités pour ceux qui cherchent à abuser du système.
Bien que cette question relève de la compétence de l'ARC, la tenue d'audits détaillés dès le début aurait défait cet objectif. En outre, le fait de procéder à des audits détaillés pendant que la pandémie n'est pas résolue ajouterait au fardeau des entreprises qui traversent déjà des périodes difficiles.
Autres Q et R
Q7. Pourquoi n'interdisez-vous pas aux entreprises de se payer des dividendes lorsqu'elles reçoivent des subventions salariales?
R7. La Subvention salariale d'urgence du Canada aide les employeurs de toutes tailles et de toutes les industries touchées par la pandémie. Il est important de noter que la subvention salariale est versée rétroactivement en fonction du montant des salaires réellement payés par les employeurs au cours d'une période donnée, s'assurant que les employés sont maintenus en poste et soutenus.
L'objectif de la subvention salariale est d'encourager les employeurs touchés par la pandémie à maintenir en poste et à réembaucher des employés en fournissant de l'aide aussi rapidement que possible, compte tenu de l'urgence de la situation créée par la pandémie et de la durée limitée du programme. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a maintenu les conditions à un minimum, mais a notamment exigé une diminution des revenus afin de s'assurer que la subvention soit ciblée aux personnes dans le besoin.
Si d'autres conditions avaient été introduites, par exemple des restrictions sur le paiement des dividendes, le régime, ainsi que des règles anti-évitement nécessaires pour maintenir l'intégrité des conditions, qui auraient été en fait équivalentes à imposer dès le départ des conditions sur le rendement futur et la situation financière de l'employeur. Cette mesure aurait créé une incertitude importante pour les employeurs. De plus, de telles conditions auraient pu rendre le programme plus complexe et il n'aurait pas pu être mis en œuvre aussi rapidement. Une telle complexité et l'incertitude qui s'y rattachait pour les candidats auraient nui à l'objectif et à l'efficacité du programme.
Q8. Pourquoi imposez-vous l'obligation de rembourser la subvention salariale alors qu'il y a une augmentation de la rémunération des cadres supérieurs seulement maintenant, alors que le programme est éliminé progressivement? Pourquoi pas il y a un an? [*Inclus dans les Q et R de la ministre]
R8. La subvention salariale a été introduite et mise en œuvre rapidement, en période de crise. Ses critères d'admissibilité simples ont été élaborés dans le but de s'assurer que le plus grand nombre possible d'employeurs puisse bénéficier de la subvention et maintenir leur main-d'œuvre. Le gouvernement a depuis ajusté le programme à plusieurs reprises pour tenir compte de l'évolution de la situation de la pandémie et de la rétroaction des intervenants.
Le pays va bientôt entrer dans une nouvelle phase, celle de la relance économique. Il est important que pendant cette période, l'aide qui continue d'être fournie au moyen de la subvention salariale pour soutenir l'emploi ne soit pas utilisée à des fins telles que l'augmentation de la rémunération des cadres supérieurs.
Q9. Les sociétés cotées en bourse ne vont-elles pas simplement reporter le paiement des primes à 2022 pour éviter la nouvelle exigence de remboursement? Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas remédié à cette lacune?
R9. En dehors du contexte pandémique et lorsque les entreprises ne reçoivent plus d'aide gouvernementale, le gouvernement n'est pas en mesure de remettre en question le niveau de rémunération des cadres supérieurs.
L'objectif de la subvention salariale est de préserver et de protéger les emplois des Canadiens. L'exigence de remboursement proposée fait en sorte que les entreprises ne peuvent augmenter la rémunération de leurs cadres supérieurs tout en recevant l'aide du gouvernement pour subventionner le salaire de leurs employés. Le gouvernement est d'avis que ces entreprises sont en mesure de soutenir leurs propres employés et qu'elles n'ont plus besoin de subventions salariales.
Q10. Pourquoi l'obligation pour les sociétés cotées en bourse de rembourser les subventions salariales n'est-elle pas rétroactive?
R10. À moins d'un allègement par nature (ou de toute évidence contraire aux politiques et aux pratiques bien établies), les changements rétroactifs ne sont généralement pas imposés. Il serait injuste de le faire pour les employeurs qui prennent des décisions en se fondant sur les règles en vigueur au moment de la prise de ces décisions. De façon plus générale, il est important que les règles de la subvention salariale soient objectives et prévisibles, afin de fournir une certitude aux employeurs lorsqu'ils prennent des décisions de planification pour leurs entreprises.
Questions et réponses ministérielles sur la SSUC
1. Alors que le pays vit une troisième vague de cas de COVID-19, pourquoi le gouvernement supprime-t-il progressivement les subventions salariales et de loyer?
Le gouvernement prolonge la subvention salariale et la subvention de loyer au-delà de juin 2021 afin d'aider les Canadiens à gérer le reste de la crise et à faire la transition vers la relance. En éliminant graduellement les taux de subvention au fil du temps, il fournira la certitude que les entreprises doivent faire la transition des programmes de façon ordonnée tout en continuant à offrir un soutien à ceux qui en ont besoin.
Le gouvernement prend également des mesures pour appuyer les entreprises pendant leur transition vers la relance. Par conséquent, le budget 2021 propose d'instaurer le nouveau Programme d'embauche pour la relance économique du Canada, qui offrira un soutien de rechange aux employés touchés par la pandémie afin de les aider à embaucher un plus grand nombre de travailleurs à mesure que l'économie rouvre. La subvention d'embauche sera en place de juin à novembre 2021, ce qui permettra aux entreprises de passer du soutien salarial à cette nouvelle mesure de soutien.
Le gouvernement continuera de surveiller les conditions économiques et de santé et veillera à ce que les entreprises et les travailleurs canadiens aient accès au soutien dont ils ont besoin pour surmonter la pandémie. À cette fin, le gouvernement demande l'autorisation législative pour lui permettre de prolonger davantage les programmes de subvention salariale et de subvention de loyer par voie de règlement jusqu'au 20 novembre 2021, si la situation économique et de santé publique le justifie.
2. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas interdit [aux entreprises qui versent des dividendes/aux entreprises d'État étrangères/aux organisations ayant des liens à des éléments criminels ou controversés] de recevoir des subventions salariales et de loyer?
Pour être admissible à la subvention de salaire ou de loyer, une organisation doit satisfaire à tous les critères d'admissibilité pertinents du programme. Il convient de noter que les subventions ne sont accordées que pour les dépenses admissibles engagées. Par exemple, dans le cas de la subvention salariale, le montant reçu du gouvernement correspond à une proportion des salaires payés.
Les subventions ont pour objet d'encourager les employeurs touchés par la pandémie à conserver et à réembaucher des employés en fournissant une aide aussi rapidement que possible, compte tenu de l'urgence de la situation créée par la pandémie et de la durée limitée du programme. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement a maintenu les conditions à un minimum, mais a notamment exigé une diminution des revenus afin de s'assurer que la subvention soit destinée aux personnes dans le besoin. Cela dit, le gouvernement s'est engagé à veiller à ce que la subvention salariale serve à préserver et à protéger les emplois des Canadiens et non à subventionner les entreprises qui sont en mesure de donner des augmentations de salaire à leurs cadres supérieurs. C'est la raison pour laquelle ce budget propose de récupérer les montants de subventions salariales versées à toute société cotée en bourse qui reçoit la subvention salariale et qui verse à ses cadres supérieurs une rémunération plus élevée en 2021 qu'en 2019.
3. En mars, la vérificatrice générale a conclu que l'Agence du revenu du Canada a « choisi de ne pas mettre en place de contrôles rigoureux, et elle ne disposait pas des données infra-annuelles et à jour sur les revenus et les impôts dont elle avait besoin pour évaluer de façon efficiente les demandes » aux fins de la SSUC. Comment le gouvernement entend-il assurer l'intégrité du SSUC à l'avenir?
Le gouvernement améliore continuellement les programmes et les services offerts aux Canadiens et, à cette fin, il a accueilli la rétroaction de la vérificatrice générale et a accepté toutes les recommandations contenues dans son rapport.
Lorsque la subvention salariale a été instaurée, la priorité du gouvernement était d'aider les travailleurs canadiens à se remettre sur la liste de paie des employeurs. L'Agence du revenu du Canada (ARC) a mis en œuvre le programme de subvention salariale en un temps record pour répondre aux besoins financiers et économiques urgents pendant la pandémie, ce qui profitera à notre économie au fur et à mesure que la relance progresse.
L'ARC a élaboré un plan d'action pour donner suite aux trois recommandations du rapport à l'intention de l'Agence, qui comprend : renforcer l'élaboration de futurs programmes d'urgence, renforcer l'observation fiscale et utiliser les renseignements d'entreprise pour effectuer des audits. Conformément à la recommandation du rapport visant à renforcer l'observation fiscale, les activités d'audit et d'observation se poursuivront au cours des prochaines années, et l'ARC évaluera et déterminera la meilleure façon d'utiliser les validations automatisées avec un identificateur commun pour tous les programmes.
4. Dans quelles circonstances envisageriez-vous de prolonger la subvention salariale au-delà du 25 septembre?
Le gouvernement continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider les Canadiens à surmonter la pandémie.
L'élimination progressive proposée constitue une voie raisonnable, compte tenu de l'évolution prévue de la campagne de vaccination. Cela dit, le gouvernement surveillera les conditions sanitaires et économiques et veillera à ce que les entreprises et les travailleurs canadiens aient accès à l'aide dont ils ont besoin, si les restrictions en matière de santé publique liées à la pandémie durent plus longtemps que prévu.
À cette fin, le gouvernement demande l'autorisation législative pour lui permettre de prolonger davantage les programmes de subvention salariale et de subvention de loyer par voie de règlement jusqu'au 20 novembre 2021, si la situation économique et de santé publique le justifie.
[Autres questions et réponses qui n'ont pas été incluses dans les questions et réponses ministérielles]
5. Les sociétés cotées en bourse ne reporteraient-elles simplement pas le versement des primes à 2022 pour éviter la nouvelle exigence de remboursement? Pourquoi le gouvernement n'élimine-t-il pas cette échappatoire?
En dehors du contexte de la pandémie et lorsque les entreprises ne reçoivent plus d'aide gouvernementale, il ne revient pas au gouvernement de remettre en question le niveau de rémunération des cadres supérieurs.
La subvention salariale a pour objet de préserver et de protéger les emplois des Canadiens. L'exigence de remboursement proposée fait en sorte que les entreprises ne peuvent augmenter la rémunération de leurs cadres supérieurs tout en recevant l'aide du gouvernement pour subventionner le salaire de leurs employés. Le gouvernement est d'avis que ces entreprises sont en mesure d'appuyer leurs propres employés et qu'elles n'ont plus besoin de subventions salariales.
6. Pourquoi l'obligation pour les sociétés cotées en bourse de rembourser les subventions salariales n'est-elle pas rétroactive?
À moins d'offrir un allègement, par sa nature, des changements rétroactifs ne sont généralement pas imposés. Cela serait injuste pour les employeurs qui prennent des décisions en fonction des règles en vigueur au moment de la prise de ces décisions. De façon plus générale, il est important que les règles de la subvention salariale soient objectives et prévisibles, afin de fournir une certitude aux employeurs lorsqu'ils prennent des décisions de planification pour leurs entreprises.
7. À ce jour, combien la SSUC a-t-elle coûté et combien coûtera la prolongation annoncée dans le budget?
- Au 4 avril, 73,5 milliards de dollars au titre de subventions de la SSUC ont été versés. [statistiques de l'ARC]
- Le coût financier estimatif de la SSUC du 15 mars 2020 au 5 juin 2021 est de 100,4 milliards de dollars. [Pas dans le budget, mais peut être dérivé des deux statistiques suivantes]
- Le coût financier estimatif de la prolongation de la SSUC annoncée dans le budget 2021, soit du 6 juin au 25 septembre 2021 est de 10,1 milliards de dollars. [Chapitre 2, fin du tableau du chapitre]
- Par conséquent, le coût financier total estimé de la SSUC est de 110,5 milliards de dollars, dont environ 84,6 milliards pour 2020-21 et 26 milliards pour 2021-2022. [Annexe 1, tableau A1.15]
Statistiques clés sur la SSUC
Total des demandes approuvées | Demandeurs uniques avec demandes approuvées | Montants de la SSUC approuvés | Nombre moyen d'employés soutenus (P1 à P8) |
---|---|---|---|
3 141 900 | 440 580 | 74,25 milliards de dollars | 4 531 300 |
Les données ont été publiées en ligne par l'Agence du revenu du Canada (ARC) et représentent les demandes traitées en date du 11 avril 2021. |
Province | Demandes approuvées depuis le lancement | Montant de la SSUC approuvé depuis le lancement ($) | Nombre moyen d'employés soutenus (P1 à P8) |
---|---|---|---|
Alberta | 438 710 | 11 503 690 000 | 610 556 |
Colombie-Britannique | 448 680 | 8 710 992 000 | 541 849 |
Manitoba | 82 030 | 2 407 821 000 | 141 930 |
Nouveau-Brunswick | 59 880 | 1 141 776 000 | 78 240 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 34 460 | 641 706 000 | 40 335 |
Territoires du Nord-Ouest | 2 230 | 55 111 000 | 3 101 |
Nouvelle-Écosse | 63 090 | 1 276 681 000 | 83 055 |
Nunavut | 630 | 17 274 000 | 1 146 |
Ontario | 1 143 420 | 29 246 678 000 | 1 820 251 |
Île-du-Prince-Édouard | 14 660 | 249 326 000 | 18 328 |
Québec | 724 120 | 16 235 291 000 | 1 059 981 |
Saskatchewan | 80 530 | 1 366 864 000 | 85 544 |
Yukon | 3010 | 73 248 000 | 4 519 |
Manquant | 4 380 | 543 966 000 | 42 533 |
Total | 3 099 880 | 73 472 524 000 | 4 531 000 |
Les données ventilées par province ont été fournies au ministère des Finances du Canada par l'ARC et représentent les demandes traitées en date du 5 avril 2021. La somme des données pourrait ne pas correspondre au total en raison des arrondissements. La province ou le territoire est déterminé par l'adresse commerciale du demandeur et ne représente peut-être pas complètement où l'activité économique a eu lieu puisque certaines entreprises ont des employés ou des activités commerciales dans plus d'une administration. |
Industrie | Demandes approuvées depuis le lancement | Montant de la SSUC approuvé depuis le lancement ($) | Nombre moyen d'employés soutenus (P1 à P8) |
---|---|---|---|
11 Agriculture, foresterie, pêche et chasse | 77 470 | 1 112 820 000 | 68 939 |
21 Exploitation des mines et de carrières et extraction pétrolière et gazière | 23 200 | 2 173 812 000 | 92 019 |
22 Services publics | 1 100 | 37 103 000 | 1 555 |
23 Construction | 378 550 | 8 820 089 000 | 449 639 |
31-33 Fabrication | 215 620 | 13 399 145 000 | 708 038 |
41 Commerce de gros | 153 780 | 5 457 199 000 | 306 050 |
44-45 Commerce de détail | 265 800 | 5 484 249 000 | 452 696 |
48-49 Transport et entreposage | 110 980 | 4 589 744 000 | 231 624 |
51 Industries de l'information et de la culture | 41 780 | 1 888 515 000 | 111 608 |
52 Finance et assurances | 38 830 | 839 420 000 | 50 716 |
53 Services immobiliers et services de location et de location à bail | 64 730 | 1 282 485 000 | 71 119 |
54 Services professionnels, scientifiques et techniques | 348 430 | 6 748 736 000 | 333 623 |
55 Gestion des sociétés et des entreprises | 10 930 | 960 677 000 | 45 640 |
56 Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement | 129 860 | 3 557 908 000 | 251 376 |
61 Services à l'éducation | 58 960 | 1 082 291 000 | 65 674 |
62 Soins de santé et assistance sociale | 305 940 | 3 814 497 000 | 290 406 |
71 Arts, divertissement et loisirs | 83 550 | 1 783 718 000 | 112 528 |
72 Hébergement et restauration | 400 420 | 6 080 626 000 | 607 309 |
81 Autres services, sauf les administrations publiques | 304 320 | 3 460 361 000 | 223 574 |
91 Administration publique | 950 | 37 999 000 | 1 989 |
Manquant | 84 790 | 861 132 000 | 55 250 |
Total | 3 099 880 | 73 472 524 000 | 4 531 300 |
Les données ventilées par industrie ont été fournies au ministère des Finances du Canada par l'ARC et représentent les demandes traitées en date du 5 avril 2021. La somme des données pourrait ne pas correspondre au total en raison des arrondissements. |
Taux de la SSUC par périodes
Taux de subvention maximal de la SSUC (employés actifs) par période

Période 17 (nouveau) | Période 18 (nouveau) | Période 19 (nouveau) | Période 20 (nouveau) | |
---|---|---|---|---|
Du 6 juin au 3 juillet 2021 | Du 4 juillet au 31 juillet 2021 | Du 1er août au 28 août 2021 | Du 29 août au 25 septembre 2021 | |
Réduction du revenu | ||||
70 % et plus | 75 % | 60 % | 40 % | 20 % |
50 à 69 % | 40 % + (réduction du revenu – 50 %) x 1,75 | 35 % + (réduction du revenu – 50 %) x 1,25 | 25 % + (réduction du revenu – 50 %) x 0,75 | 10 % + (réduction du revenu – 50 %) x 0,5 |
11 à 49 % | Réduction du revenu x 0,8 | (Réduction du revenu – 10 %) x 0,875 | (Réduction du revenu – 10 %) x 0,625 | (Réduction du revenu – 10 %) x 0,25 |
1 à 10 % | Réduction du revenu x 0,8 | 0 % | 0 % | 0 % |
Période de la SSUC | Période de la SUCL | Période du PEREC | Début de période | Fin de période | Dernière date pour faire une demande |
---|---|---|---|---|---|
1 | - | - | 15 mars 2020 | 11 avril 2020 | 1er février 2021 |
2 | - | - | 12 avril 2020 | 9 mai 2020 | 1er février 2021 |
3 | - | - | 10 mai 2020 | 6 juin 2020 | 1er février 2021 |
4 | - | - | 7 juin 2020 | 4 juillet 2020 | 1er février 2021 |
5 | - | - | 5 juillet 2020 | 1er août 2020 | 1er février 2021 |
6 | - | - | 2 août 2020 | 29 août 2020 | 25 février 2021 |
7 | - | - | 30 août 2020 | 26 septembre 2020 | 25 mars 2021 |
8 | 1 | - | 27 septembre 2020 | 24 octobre 2020 | 22 avril 2021 |
9 | 2 | - | 25 octobre 2020 | 21 novembre 2020 | 20 mai 2021 |
10 | 3 | - | 22 novembre 2020 | 19 décembre 2020 | 17 juin 2021 |
11 | 4 | - | 20 décembre 2020 | 16 janvier 2021 | 15 juillet 2021 |
12 | 5 | - | 17 janvier 2021 | 13 février 2021 | 12 août 2021 |
13 | 6 | - | 14 février 2021 | 13 mars 2021 | 9 septembre 2021 |
14 | 7 | - | 14 mars 2021 | 10 avril 2021 | 7 octobre 2021 |
15 | 8 | - | 11 avril 2021 | 8 mai 2021 | 4 novembre 2021 |
16 | 9 | - | 9 mai 2021 | 5 juin 2021 | 2 décembre 2021 |
17 | 10 | 1 | 6 juin 2021 | 3 juillet 2021 | 30 décembre 2021 |
18 | 11 | 2 | 4 juillet 2021 | 31 juillet 2021 | 27 janvier 2022 |
19 | 12 | 3 | 1er août 2021 | 28 août 2021 | 24 février 2022 |
20 | 13 | 4 | 29 août 2021 | 25 septembre 2021 | 24 mars 2022 |
- | - | 5 | 26 septembre 2021 | 23 octobre 2021 | 21 avril 2022 |
- | - | 6 | 24 octobre 2021 | 20 novembre 2021 | 19 mai 2022 |
Résumé des modifications apportées au SSUC
Liste de toutes les modifications clés apportées à la Subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC) depuis sa mise en œuvre
Annonce initiale de la conception de la SSUC – avril 2020
- Une subvention représentant 75 % des salaires versés pour la plupart des types d'employeurs (sociétés imposables, entreprises non constituées en société, les organismes à but non lucratif, les organismes de bienfaisance, etc.).
- Un plafond hebdomadaire de 847 $ par employé.
- Les employeurs devaient avoir subi, au minimum, une baisse de 15 % des revenus en mars, ou de 30 % des revenus en avril, mai et juin, par rapport aux chiffres de l'avant-pandémie.
- La capacité de soutenir à la fois les employés actifs et en congé forcé.
- La portion des contributions de l'employeur par rapport au Régime de pensions du Canada, à l'assurance-emploi, au Régime des rentes du Québec et au Régime québécois d'assurance parentale en ce qui a trait aux employés temporairement mis à pied serait remboursée à l'employeur.
- Mise en place à l'origine pour 3 périodes de 4 semaines.
Le 15 mai 2020
- Le programme a été prolongé de 12 semaines supplémentaires, soit jusqu'au 29 août 2020.
- L'admissibilité a été élargie rétroactivement au 11 avril 2020 afin d'inclure :
- les partenariats, pourvu que les associés non admissibles, collectivement, ne détiennent pas une participation majoritaire;
- les sociétés appartenant à un gouvernement autochtone qui exploitent une entreprise tout en étant exonérées d'impôt;
- les associations canadiennes enregistrées de sport amateur à l'échelle nationale;
- les organisations journalistiques enregistrées;
- les établissements d'enseignement et de formation non publics (y compris les établissements à but lucratif ou non lucratif, comme les écoles de formation artistique, les écoles de langues, les écoles de conduite, les écoles de pilotage et les écoles de cuisine).
- Modifications législatives :
- Modification permettant aux employeurs de choisir entre deux périodes pour le calcul de la rémunération de base.
- Modification permettant de veiller à ce que les fiducies qui ont des employés demeurent admissibles à la SSUC.
Le 25 mai 2020
- Lancement de consultations en vue de récolter des renseignements et des commentaires auprès d'entreprises de toutes tailles, de représentants syndicaux, d'organismes à but non lucratif et d'organismes de bienfaisance sur les changements possibles au programme, dans le but de maximiser l'emploi au Canada et d'encourager la croissance.
Juillet 2020
- Permettre la prolongation de la SSUC jusqu'au 19 décembre 2020, y compris la refonte des détails du programme jusqu'au 21 novembre 2020.
- Intégration d'une nouvelle structure de taux pour la subvention en réponse aux commentaires et aux recommandations reçus ::
- Une subvention de base accessible à tous les employeurs admissibles qui subissent une réduction de revenus, le montant de la subvention variant selon l'étendue de la réduction en question. Le taux maximal de la SSUC de base serait fourni aux employeurs qui font face à une perte de revenus de 50 % ou plus. Les employeurs dont la perte de revenus est inférieure à 50 % seraient admissibles à un taux de SSUC plus faible. Le taux maximal de la SSUC de base serait graduellement réduit de 60 %, aux périodes 5 et 6 (du 5 juillet au 29 août), à 20 % à la période 9 (du 25 octobre au 21 novembre).
- Une subvention complémentaire d'un maximum de 25 % pour les employeurs qui ont été les plus durement touchés par la crise de la COVID-19. Aux fins de la SSUC complémentaire, l'admissibilité serait généralement déterminée par le changement des revenus d'un employeur admissible pour une période de trois mois.
- À compter de la période 7 (le 30 août 2020), le montant de la SSUC versé en aide aux employés mis à pied temporairement serait rajusté afin de l'harmoniser avec les avantages offerts dans le cadre de la Prestation canadienne d'urgence (PCU) ou de l'assurance-emploi (Æ).
- Créer une règle d'exonération afin de fournir une plus grande certitude aux employeurs qui ont déjà pris des décisions d'affaires pour les mois de juillet d'août, en garantissant que le taux de leurs subventions ne sera pas inférieur au taux auquel ils auraient eu droit en vertu des règles précédentes pour les périodes 5 et 6 (du 5 juillet au 29 août 2020).
- Des modifications législatives qui entreraient généralement en vigueur à compter du 15 mars 2020 ont également été annoncées :
- prévoir un processus d'appel fondé sur la procédure existante d'avis de décision qui permet d'interjeter appel devant la Cour canadienne de l'impôt;
- prévoir des règles de continuité pour le calcul de la perte de revenus d'un employeur dans certaines circonstances où l'employeur a acheté tous les actifs ou une grande portion des actifs utilisés dans l'exploitation d'une entreprise par le vendeur;
- permettre aux organismes visés par règlement qui sont des organismes de bienfaisance enregistrés ou des organismes sans but lucratif de choisir d'inclure ou non les revenus provenant de sources gouvernementales dans le calcul de leurs réductions de revenus admissibles;
- permettre aux entités qui utilisent la méthode de comptabilité de caisse de choisir d'utiliser la comptabilité d'exercice pour calculer leurs revenus aux fins de la SSUC.
Août 2020
- Prolongation de la subvention salariale existante pour les employés en congé forcé (subvention hebdomadaire maximale de 847 $) à la période 7 (du 30 août au 26 septembre 2020).
Septembre 2020
- Prolongation de la subvention salariale existante pour les employés en congé forcé (subvention hebdomadaire maximale de 847 $) à la période 8 (du 27 septembre au 24 octobre 2020).
Octobre 2020
- Les paramètres des périodes 9 et 10 (du 25 octobre au 19 décembre 2020) ont été annoncés.
- L'élimination progressive qui avait été annoncée précédemment est suspendue. Les taux sont gardés au même niveau qu'à la période 8 (du 27 septembre au 24 octobre 2020), soit un taux de subvention maximal de 65 %.
- Modifications législatives :
- La subvention salariale complémentaire se fonde dorénavant sur une baisse des revenus mensuelle au lieu d'une baisse des revenus sur une période de 3 mois; une d'exonération est adoptée pour les périodes 8 à 10 (du 27 septembre au 19 décembre 2020).
- Les avantages pour les employés en congé forcé sont harmonisés avec les avantages de l'Æ à compter de la période 9 (du 25 octobre au 21 novembre 2020), pour une subvention hebdomadaire maximale de 573 $.
Novembre 2020
- Modifications législatives :
- Adoption d'une période spéciale de rémunération de référence pour les employés qui reviennent d'un congé
- Mise en place d'une nouvelle règle permettant aux entités qui achètent les actifs d'une entreprise ou d'une partie distincte d'une entreprise d'un vendeur avec qui elle n'entretient pas de lien de dépendance de se fonder sur les revenus de ces actifs générés lors de la période de référence précédente dans le calcul de la baisse des revenus.
- Les employés admissibles sont limités aux personnes employées principalement au Canada au cours d'une période admissible.
- Les paramètres des périodes 11 à 13 (du 20 décembre 2020 au 13 mars 2021) ont été annoncés dans l'Énoncé économique de l'automne (EEA) 2020.
- Le taux de subvention maximal pour les employés actifs passe de 65 % à 75 %.
- La subvention hebdomadaire maximale pour les employés en congé forcé est augmentée de 573 $ à 595 $ et continue d'être harmonisée avec les avantages de l'Æ.
Février 2021
- Modification législative :
- Correction technique permettant de veiller à ce que le pourcentage de baisse des revenus d'un demandeur pour la période 11 (du 20 décembre 2020 au 16 janvier 2021) ne puisse être inférieur à celui de la baisse des revenus pour la période 9 (du 25 octobre au 21 novembre 2020).
Mars 2021
- Les paramètres pour les périodes 14 à 16 (du 14 mars au 5 juin 2021) sont annoncés
- Les taux de subvention pour les employés actifs ne sont pas changés (maximum de 75 %).
- Les subventions pour les employés en congé forcé ne sont pas changées et continuent d'être harmonisées avec les avantages de l'Æ.
- Modification législative :
- Une nouvelle option de période de rémunération de référence est proposée afin d'offrir plus de souplesse aux employés en congé forcé et aux employés ayant un lien de dépendance
Avril 2021
- On propose dans le budget 2021 de prolonger le programme de 16 semaines, jusqu'au 25 septembre 2021, en vue de l'éliminer progressivement du 4 juillet au 25 septembre 2021.
- Le taux de subvention maximal pour les employés actifs ne change pas pour la période 17 (du 6 juin au 3 juillet); il tombera toutefois à 60 % pour la période 18 (du 4 au 31 juillet 2021), à 40 % pour la période 19 (du 1er au 28 août 2021) et à 20 % pour la période 20 (du 29 août au 25 septembre 2021). À compter de la période 18 (du 4 au 31 juillet 2021), seuls les employeurs ayant subi une baisse des revenus supérieure à 10 % auront droit à la subvention.
- Une nouvelle exigence oblige les sociétés cotées en bourse à rembourser les montants de la subvention salariale à compter de la période 17 (5 juin 2021) lorsque la rémunération versée aux hauts dirigeants en 2021 est supérieure à leur rémunération de 2019.
- Les subventions pour les employés en congé forcé ne sont pas changées et continuent d'être harmonisées avec les avantages de l'Æ jusqu'à la période 19 (du 1er au 28 août 2021).
- Des modifications sont apportées aux périodes de rémunération de référence de rechange.
- On propose dans le budget 2021 de mettre en œuvre le Programme d'embauche pour la relance économique du Canada (PEREC) à compter de la période 17 (6 juin 2021). Les employeurs pourront recevoir la subvention la plus importante entre le PEREC et la SUCC pour une période donnée.
Membres du comité de PACP
Membres du Comité permanent des comptes publics (PACP)

Présidente
Kelly Block
Parti conservateur
Carlton Trail—Eagle Creek (SK)

Vice-chair
Lloyd Longfield
Parti libéral
Guelph (ON)

Vice-chair
Maxime Blanchette-Joncas
Bloc Québécois
Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques (QC)

Luc Berthold
Parti conservateur
Mégantic—L'Érable (QC)

Kody Blois
Parti libéral
Kings—Hants (NS)

Greg Fergus
Parti libéral
Hull—Alymer (QC)

Matthew Green
NDP
Hamilton Centre (ON)

Phillip Lawrence
Parti conservateur
Northumberland—Peterborough South (ON)

Francesco Sorbara
Parti libéral
Vaughan—Woodbridge (ON)

Len Webber
Parti conservateur
Calgary Confederation (AB)

Jean Yip
Parti libéral
Scarborough—Agincourt (ON)
Rapport de la vérificatrice générale
Annexes
Annexe A: Déclarations d'ouverture des autres témoins
Discours d'ouverture de Karen Hogan, CPA, CA
Vérificatrice générale du canada
devant le comité permanent des comptes publics
rapports de 2021 de la vérificatrice générale du canada
rapport 7 – la subvention salariale d'urgence du canada
- Madame la présidente, je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de discuter de notre rapport sur la Subvention salariale d'urgence du Canada, qui a été déposé à la Chambre des communes le 25 mars. Je me joins aujourd'hui à Philippe Le Goff, qui était le principal responsable de l'audit, et à Mathieu Lequain, qui dirigeait l'équipe d'audit.
- Dans le cadre de la réponse à la pandémie de COVID-19, le gouvernement fédéral a annoncé la Subvention salariale d'urgence du Canada en mars 2020. La subvention visait à aider à maintenir la relation employeur-employé pendant la pandémie et à aider les employeurs à reprendre leurs activités normales lorsque les entreprises peuvent reprendre pleinement leurs activités.
- Le programme de Subvention salariale d'urgence du Canada, l'une des plus importantes initiatives jamais entreprises par le gouvernement, devrait coûter environ 97,6 milliards de dollars d'ici la fin de l'exercice 2021-2022.
- Cet audit visait à déterminer si le ministère des Finances Canada avait effectué des analyses sur le programme de Subvention salariale d'urgence du Canada, et si l'Agence du revenu du Canada avait géré le programme de façon à limiter les abus en instaurant des contrôles appropriés.
- Dans l'ensemble, nous avons constaté que le ministère des Finances Canada et l'Agence du revenu du Canada s'étaient employés, dans des délais serrés, pour appuyer l'élaboration et la mise en œuvre de la Subvention salariale d'urgence du Canada.
- Le ministère des Finances Canada a réalisé une analyse partielle de la version initiale du programme de subventions et il a plus tard procédé à une analyse complète et rigoureuse pour éclairer les changements qui allaient être apportés au programme de subventions en juillet 2020. Même si nous avions été accordés l'accès à tous les documents, nous ne pouvons pas fournir au Parlement d'information plus détaillée sur ces analyses parce qu'elles figuraient dans des documents secrets et du Cabinet, dont le contenu doit rester strictement confidentiel.
- La conception et la mise en œuvre de la subvention ont mis en évidence des faiblesses préexistantes dans les systèmes, les approches et les données de l'Agence du revenu du Canada. Il faut remédier à ces faiblesses pour renforcer le régime fiscal du Canada.
- Une des faiblesses est liée au manque de données fiscales à jour. Par exemple, nous avons constaté que 28 % des demandeurs n'avaient pas présenté de déclaration de la taxe sur les produits et services / taxe de vente harmonisée (déclaration de TPS/TVH) pour l'année 2019. Étant donné que les déclarations de TPS et de TVH sont des indicateurs importants des recettes, l'absence de données fiscales signifie que l'Agence ne disposait pas de tous les renseignements pertinents pour évaluer les demandes avant de verser la subvention. Ces renseignements sur les revenus auraient permis à l'Agence de confirmer le caractère raisonnable de la baisse de revenus déclarée par les demandeurs..
- Afin de prioriser le versement rapide de paiements, l'Agence du revenu du Canada a choisi de renoncer à certains contrôles qu'elle aurait pu utiliser pour confirmer le caractère raisonnable des demandes de subvention. Par exemple, l'Agence a décidé qu'elle ne demanderait pas de numéros d'assurance sociale pour les employés, même si cette information aurait pu empêcher le doublement des demandes d'aide financière.
- Les limites des systèmes de la technologie de l'information ont touché sa capacité d'effectuer des validations avant le paiement, tout comme l'absence de renseignements fiscaux complets et à jour. Par conséquent, l'Agence devra effectuer davantage d'audits après paiement et nous nous attendons à ce que l'Agence doive s'appuyer principalement sur des audits exhaustifs coûteux qui débuteront au printemps 2021. Ces travaux après paiement feront l'objet d'un audit futur par mon bureau.
- Nous avons formulé trois recommandations pour l'Agence du revenu du Canada et une recommandation pour le ministère des Finances Canada. L'Agence et le Ministère ont accepté les recommandations.
- Madame la présidente, voilà qui conclut mes commentaires. Nous serons heureux de répondre à toute question du Comité. Je vous remercie.
Annexe B: Document d'information sur la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer
Plus récente mise à jour du budget de 2021
Subvention d'urgence du Canada pour le loyer
Le gouvernement a instauré la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer afin d'offrir un soutien direct aux organisations qui sont toujours touchées par la pandémie de COVID-19 sur le plan économique. En vertu de la subvention pour le loyer, les organisations admissibles qui ont connu une baisse des revenus sont admissibles à une subvention sur les dépenses admissibles.
Structure des taux
Le taux maximal de la subvention de base pour le loyer est fixé à 65 % au cours de la période d'admissibilité se terminant le 5 juin 2021.
Le budget de2021 propose les structures de taux de base de la subvention pour le loyer présentées dans le tableau 4 pour la période du 6 juin 2021 au 25 septembre 2021. Comme le montre le tableau, les taux de subvention seraient progressivement éliminés à compter du 4 juillet 2021. En outre, seules les organisations dont les recettes ont diminué de plus de 10 % seraient admissibles à la subvention au loyer de base et, comme il en est question ci-dessous, à la Mesure de soutien en cas de confinement.
Période 17 Du 6 juin au 3 juillet |
Période 18 Du 4 au 31 juillet |
Période 19 Du 1 au 28 août |
Période 20 Du 29 août au 25 septembre |
|
---|---|---|---|---|
Baisse de revenus : | ||||
70 % et plus | 65 % | 60 % | 40 % | 20 % |
De 50 % à 69 % | 40 % + (baisse de revenus - 50 %) x 1,25 (p. ex. 40 % + (baisse de revenus de 60 % - 50 %) x 1,25 = taux de subvention de 52,5 %) |
35 % + (baisse de revenus - 50 %) x 1,25 (p. ex. 35 % + (baisse de revenus de 60 % - 50 %) x 1,25 = taux de subvention de 47,5 %) |
25 % + (baisse de revenus - 50 %) x 0,75 (p. ex. 25 % + (baisse de revenus de 60 % - 50 %) x 0,75 = taux de subvention de 32,5 %) |
10 % + (baisse de revenus -50 %) x 0,5 (p. ex. 10 % + (baisse de revenus de 60 % - 50 %) x 0,5 = taux de subvention de 15 %) |
Plus de 10 % à 50 % | Baisse de revenus x 0,8 (p. ex. baisse de revenus de 30 % x 0,8 = taux de subvention de 24 %) |
(Baisse de revenus - 10 %) x 0,875 (p. ex. (baisse de revenus de 30 % - 10 %) x 0,875 = taux de subvention de 17,5 %) |
(Baisse de revenus - 10 %) x 0,625 (p. ex. (baisse de revenus de 30 % - 10 %) x 0,625 = taux de subvention de 12,5 %) |
(Revenue decline - 10%) x 0.25 (e.g., (30% revenue decline - 10%) x 0.25 = 5% subsidy rate) |
De 0 % à 10 % | Baisse de revenus x 0,8 (p. ex. baisse de revenus de 5 % x 0,8 = taux de subvention de 4 %) |
0 % | 0 % | 0 % |
* Les dépenses pour chaque période admissible seraient assujetties à un plafond de 75 000 $ par emplacement et à un plafond global de 300 000 $, que les entités affiliées se partagent. ** La période 17 de la Subvention salariale d'urgence du Canada serait la dixième période de la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer. Les identificateurs de période ont été harmonisés pour faciliter la consultation. |
Calcul de la baisse de revenus
La subvention pour le loyer et la subvention salariale utilisent le même calcul pour déterminer la baisse des revenus d'une organisation. Par conséquent, les mêmes périodes de référence sont utilisées pour calculer la baisse des revenus pour la subvention salariale et la subvention pour le loyer. De même, si une organisation choisit d'utiliser la méthode alternative pour le calcul de la baisse de ses revenus dans le cadre de la subvention salariale, elle doit utiliser cette méthode alternative pour la subvention pour le loyer.
Achat de biens d'entreprise
Afin d'être admissible à la subvention salariale, un demandeur doit avoir un compte de retenues sur la paye auprès de l'Agence du revenu du Canada (ou un fournisseur de services de paye admissible). Aux fins de la subvention pour le loyer, un demandeur doit avoir un numéro d'entreprise auprès de l'ARC.
Si certaines conditions sont satisfaites, les règles de la subvention salariale prévoient qu'une entité déterminée qui achète les biens d'un vendeur sera présumée remplir l'exigence relative au compte de retenues sur la paye si le vendeur remplit cette exigence.
Le budget 2021 propose d'instaurer une règle de présomption semblable dans le contexte de la subvention pour le loyer, lorsque le vendeur remplit l'exigence relative au numéro d'entreprise. Cette règle entrerait en vigueur dès le début de la subvention pour le loyer.
Renseignements supplémentaires tirés du document d'information du 5 novembre 2020
Subvention d'urgence du Canada pour le loyer
Document d'information
Le 5 novembre 2020
Le 9 octobre dernier, le gouvernement a proposé la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer afin d'offrir un soutien direct aux entreprises, aux organismes à but non lucratif et aux organismes de bienfaisance qui sont toujours touchés économiquement par la pandémie de la COVID-19. La nouvelle subvention pour le loyer serait offerte rétroactivement pour la période du 27 septembre 2020 au mois de juin 2021.
Le gouvernement présente les détails proposés pour les 12 premières semaines du programme, soit jusqu'au 19 décembre 2020. À plusieurs égards, le programme proposé serait le reflet de la Subvention salariale d'urgence du Canada, de manière à constituer un programme simple et facile à comprendre pour les organismes touchés admissibles. La nouvelle subvention pour le loyer serait versée directement aux locataires et aux propriétaires d'immeubles admissibles, sans que les propriétaires d'emplacements locatifs soient tenus de participer au programme.
Le présent document d'information fournit des renseignements à l'intention des organismes qui ont subi une baisse de revenus et qui pourraient être admissibles à la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer. Si votre organisme a fait l'objet d'une ordonnance de santé publique émise en vertu des lois du Canada, d'une province ou d'un territoire (y compris les ordonnances émises par une municipalité ou une autorité de santé publique régionale en vertu de l'une de ces lois), vous pourriez aussi avoir droit à des ressources supplémentaires en vertu de la nouvelle mesure de soutien en cas de confinement.
Subvention pour le loyer à l'intention des organismes touchés par la crise
Aux termes de la nouvelle subvention pour le loyer proposée, les organismes admissibles qui ont vu leurs revenus baisser pourraient obtenir une subvention à l'égard de leurs dépenses admissibles. Comme le montrent le tableau 1 et la figure 1 ci-dessous, le taux de base maximal de la subvention serait de 65 %, pour les organismes dont les revenus ont baissé d'au moins 70 %. Le taux de base serait réduit à 40 % dans le cas des organismes dont les revenus ont baissé de 50 %; il diminuerait ensuite graduellement jusqu'à zéro, soit le taux pour les organismes qui n'ont connu aucune baisse des revenus. Cette structure des taux correspond à celle de la Subvention salariale d'urgence du Canada.
Baisse des revenus | Taux de la subvention de base |
---|---|
70 % et plus | 65 % |
De 50 % à 69 % | 40 % + (baisse des revenus - 50 %) × 1,25 (p. ex. 40 % + (baisse des revenus de 60 % - 50 %) × 1,25 = taux de subvention de 52,5 %) |
De 1 % à 49 % | Baisse des revenus × 0,8 (p. ex. Baisse des revenus de 25 % × 0,8 = taux de subvention de 20 %) |
Subvention d'urgence du Canada pour le loyer

Dépenses admissibles
Les dépenses admissibles pour un emplacement pendant une période admissible comprendraient le loyer commercial, les impôts fonciers (y compris les taxes scolaires et municipales), l'assurance de biens et les intérêts sur les prêts hypothécaires commerciaux (sous réserve de plafonds) relativement à un immeuble admissible, moins les revenus tirés de la sous location. Les taxes de vente (comme la taxe sur les produits et services/taxe de vente harmonisée [TPS/TVH]) sur ces coûts ne feraient pas partie des dépenses admissibles.
Seules les dépenses engagées en vertu d'accords conclus par écrit avant le 9 octobre 2020 (ou de la prolongation de ces accords) et liées à des immeubles situés au Canada seraient considérées comme des dépenses admissibles. Les dépenses liées à un immeuble résidentiel utilisé par le contribuable (p. ex. sa résidence ou son chalet) ne seraient pas admissibles. Les paiements effectués entre des entités ayant un lien de dépendance ne seraient pas compris dans les dépenses admissibles. Les frais d'intérêt hypothécaire relatifs à un immeuble utilisé principalement pour tirer un revenu de location direct ou indirect d'entités n'ayant pas de lien de dépendance ne seraient pas admissibles.
Les dépenses pour chaque période admissible seraient assujetties à un plafond de 75 000 $ par emplacement et à un plafond global de 300 000 $, que les entités affiliées se partageraient.
Entités admissibles
Les critères d'admissibilité de la nouvelle subvention pour le loyer seraient généralement harmonisés à ceux du programme de la Subvention salariale d'urgence du Canada. Les entités admissibles comprennent les particuliers, les sociétés et fiducies imposables, les organismes à but non lucratif et les organismes de bienfaisance enregistrés. Les institutions publiques ne sont généralement pas admissibles à la subvention. Les entités admissibles comprennent également les groupes suivants :
- les sociétés de personnes détenues à concurrence de 50 % par des membres non admissibles;
- les sociétés appartenant à un gouvernement autochtone qui exploitent une entreprise, ainsi que les sociétés de personnes dont les associés sont des gouvernements autochtones et des entités admissibles;
- les associations canadiennes enregistrées de sport amateur;
- les organisations journalistiques enregistrées;
- les collèges non publics et les écoles non publiques, y compris les établissements qui offrent des services spécialisés, comme les écoles de formation artistique, les écoles de conduite, les écoles de langue ou les écoles de pilotage.
De plus, les entités admissibles doivent satisfaire à l'un des critères suivants :
- être titulaire d'un compte de paye en date du 15 mars 2020 ou avoir recouru aux services d'un fournisseur de services de paye;
- avoir un numéro d'entreprise en date du 27 septembre 2020 (et convaincre l'Agence du revenu du Canada que la subvention pour le loyer est demandée de bonne foi);
- d'autres conditions pouvant être établies à l'avenir.
Calcul des revenus
La méthode de calcul des revenus serait la même que celle du programme de la Subvention salariale d'urgence du Canada.
- Aux fins de la subvention pour le loyer, les revenus d'une entité sont les revenus qu'elle tire de ses activités ordinaires au Canada auprès de sources indépendantes, déterminés au moyen de sa méthode comptable normale. Les revenus excluent ceux provenant de postes extraordinaires et les montants à titre de capital.
- En ce qui concerne les organismes de bienfaisance enregistrés et les organismes à but non lucratif, le calcul prend en compte la plupart des formes de revenus, à l'exclusion de ceux provenant de personnes avec qui ils ont un lien de dépendance. Ces organismes sont autorisés à choisir d'inclure ou non les revenus provenant de sources gouvernementales dans le calcul. Une fois choisie, l'approche utilisée devra être appliquée tout au long de la durée du programme.
- Des règles spéciales de calcul des revenus sont prévues afin de tenir compte de certaines opérations entre entités ayant un lien de dépendance, comme la vente par une entité de la totalité de sa production à une société liée qui, à son tour, tire des revenus provenant de sources dont elle est indépendante.
- Les groupes affiliés qui ne calculent habituellement pas leurs revenus sur une base consolidée peuvent choisir de le faire.
Périodes de référence du critère de la baisse des revenus
L'admissibilité serait généralement déterminée en fonction de la variation des revenus mensuels d'une entité admissible, d'une année à l'autre, pour le mois civil applicable.
Par ailleurs, une entité pourrait choisir de calculer sa baisse des revenus en comparant ses revenus du mois de référence actuel à la moyenne de ses revenus de janvier et février 2020.
Une fois qu'une entité a choisi l'approche générale ou l'autre approche, elle serait tenue d'utiliser cette même approche pour chacune des trois périodes. L'approche choisie s'appliquerait à la fois à la Subvention salariale d'urgence du Canada et à la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer.
Pour déterminer le taux de sa subvention de base, une entité admissible utiliserait le plus élevé des pourcentages suivants : sa baisse des revenus durant la période en cours, et sa baisse des revenus durant la période admissible précédente. Cette façon de procéder offre aux entreprises l'avantage de la certitude quant au taux minimum prévu de la subvention, et elle correspond à l'usage du programme de la Subvention salariale d'urgence du Canada.
Le tableau 2 ci-dessous présente chaque période admissible et les périodes de référence correspondantes pour déterminer la variation des revenus.
Période admissible | Approche générale | Autre approche | |
---|---|---|---|
Période 8 | Du 27 septembre au 24 octobre 2020 | Octobre 2020 par rapport à octobre 2019; ou septembre 2020 par rapport à septembre 20199 | Octobre ou septembre 2020 par rapport à la moyenne de janvier et février 2020 |
Période 9 | Du 25 octobre au 21 novembre 2020 | Novembre 2020 par rapport à novembre 2019; ou octobre 2020 par rapport à octobre 2019 | Novembre ou octobre 2020 par rapport à la moyenne de janvier et février 2020 |
Période 10 | Du 22 novembre au 19 décembre 2020 | Décembre 2020 par rapport à décembre 2019; ou novembre 2020 par rapport à novembre 2019 | Décembre ou novembre 2020 par rapport à la moyenne de janvier et février 2020 |
Nota : Par souci de simplicité, les numéros de période correspondent à ceux de la Subvention salariale d'urgence du Canada. La période 8 du programme de la subvention salariale serait la première période pendant laquelle la subvention pour le loyer serait en vigueur. |
Toutes les demandes devront être présentées dans les 180 jours suivant la fin de la période visée.
Le coût estimé pour les trois premiers mois du programme de la subvention pour le loyer, y compris la nouvelle mesure de soutien en cas de confinement pour les emplacements durement touchés par des restrictions de santé publique, s'élève à 2,2 milliards de dollars en 2020-2021.
Comment les organisations profiteront-elles de la mesure?
Exemple 1
Sandy est propriétaire d'une boutique d'articles de cuisine. La boutique a été fermée au cours des premières phases de la pandémie, en mars et en avril, mais elle a rouvert depuis. Appliquant de nouvelles mesures de sécurité, Sandy limite le nombre de clients qui peuvent se trouver dans son magasin en même temps. En septembre et en octobre, ses revenus ont diminué de 25 % par rapport aux mêmes mois de l'an dernier. Elle a engagé des coûts de location admissibles de 5 000 $ pendant la première période de la subvention pour le loyer. Pour cette période, elle serait admissible à une subvention pour le loyer de 20 % (1 000 $).
Exemple 2
Matt est propriétaire d'une chaîne locale de trois restaurants. Ses revenus ont baissé de 40 % en septembre et de 60 % en octobre par rapport à pareille date l'an dernier, à cause de restrictions liées à la capacité des salles à manger et de la baisse de l'achalandage des terrasses qu'a apportée le temps plus frais. Matt a engagé des coûts de location de 30 000 $ pendant la première période de la subvention pour le loyer. Il serait admissible à une subvention pour le loyer de 52,5 % (15 750 $).
Exemple 3
Le groupe MovieCastle est une chaîne de six cinémas. MovieCastle est propriétaire à 100 % de tous les cinémas, dont chacun est constitué en personne morale distincte. En septembre, les revenus du groupe ont baissé de 70 % et en octobre, ils ont baissé de plus de 80 %. MovieCastle et ses sociétés ont engagé des frais de location de 600 000 $ pour la période visée.
Aux fins de la subvention pour le loyer, le groupe MovieCastle serait admissible à un taux de subvention de base de 65 % relativement à des dépenses de loyer maximales de 300 000 $ par période. À chaque emplacement, seule la première tranche de 75 000 $ des frais de location serait admissible à la subvention. Les six membres du groupe décident de se répartir de manière égale le montant maximal de 300 000 $ pour le groupe; chacun pourrait donc déclarer des dépenses admissibles de 50 000 $. Le montant total de la subvention du groupe s'élèverait à 195 000 $ (soit 65 % de 300 000 $).
Annexe C: Document d’information sur la mesure de soutien en cas de confinement
Mise à jour la plus récente du budget de 2021
Mesure de soutien en cas de confinement
Pour les emplacements qui doivent cesser leurs activités ou les limiter considérablement à la suite d’une ordonnance de santé publique émise en vertu des lois du Canada, d’une province ou d’un territoire, le gouvernement a instauré la mesure de soutien en cas de confinement dans le cadre du programme de Subvention d’urgence du Canada pour le loyer afin de fournir une aide supplémentaire. Pour être admissible à la mesure de soutien en cas de confinement, un demandeur doit être admissible à la subvention pour le loyer de base.
Le budget 2021 propose de prolonger, pour les périodes d’admissibilité du 6 juin 2021 au 25 septembre 2021, le taux actuel de 25 % pour la mesure de soutien en cas de confinement.
Fiche d’information – Renseignements supplémentaires du 5 novembre 2020
Fiche d’information
Le 5 novembre 2020
Le 9 octobre dernier, le gouvernement a proposé de nouvelles mesures de soutien direct ciblées pour les entreprises, les organismes à but non lucratif et les organismes de bienfaisance qui font face à des difficultés économiques continues pendant la deuxième vague de la pandémie de la COVID-19. Pour les organismes qui sont assujettis à un confinement et qui doivent fermer leurs portes ou limiter de façon considérable leurs activités en raison d’une ordonnance de santé publique émise en vertu des lois du Canada, d’une province ou d’un territoire (y compris les ordonnances émises par une municipalité ou une autorité de santé publique régionale en vertu de l’une de ces lois), le gouvernement a proposé un supplément dans le cadre de la nouvelle Subvention d’urgence du Canada pour le loyer afin de leur offrir un soutien supplémentaire lorsqu’ils font face à des mesures de confinement.
La nouvelle mesure de soutien en cas de confinement serait offerte rétroactivement du 27 septembre 2020 jusqu’au mois de juin 2021 pour les périodes où les entreprises ont fait face à des restrictions de santé publique admissibles. Le gouvernement présente les détails proposés pour les 12 premières semaines du programme proposé, soit jusqu’au 19 décembre 2020. Le programme proposé s’harmoniserait avec de nombreux aspects de la Subvention salariale d’urgence du Canada afin de fournir un soutien simple et facile à comprendre directement aux locataires et aux propriétaires d’immeubles.
Le présent document d’information fournit des renseignements à l’intention des organismes qui ont été durement touchés par des restrictions de santé publique et qui pourraient être admissibles à un soutien supplémentaire relativement à certaines dépenses locatives ou foncières. Si votre organisme n’est pas visé par des restrictions de confinement de santé publique, mais que vous éprouvez actuellement une baisse de revenus, vous pourriez tout de même être admissible à la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer.
Subvention de base pour le loyer à l’intention des organismes touchés par la crise
Aux termes de la nouvelle Subvention d’urgence du Canada pour le loyer, les organismes admissibles qui ont vu leurs revenus baisser pourraient obtenir une subvention à l’égard de certaines dépenses. Comme le montrent le tableau 1 et la figure 1, le taux de base maximal serait de 65 % pour les organismes dont les revenus ont baissé d’au moins 70 %. Le taux de base serait réduit à 40 % dans le cas des organismes dont les revenus ont baissé de 50 %; il diminuerait ensuite graduellement jusqu’à zéro, soit le taux pour les organismes qui n’ont connu aucune baisse des revenus. Cette structure des taux correspond à celle de la Subvention salariale d’urgence du Canada pour les périodes correspondantes.
Mesure de soutien en cas de confinement pour les emplacements durement touchés par des restrictions de santé publique
La nouvelle mesure de soutien en cas de confinement, au taux de 25 %, serait offerte aux organismes situés dans des emplacements qui doivent temporairement fermer leurs portes ou dont les activités sont durement touchées temporairement par une ordonnance de santé publique émise en vertu des lois du Canada, d’une province ou d’un territoire. Cela comprendrait la fermeture d’un emplacement en raison d’une éclosion de COVID-19 (déclarée par une autorité de santé publique provinciale, territoriale ou régionale). La mise sur pied de cette mesure donne suite à un engagement du discours du Trône visant à fournir un soutien financier direct aux entreprises qui ont fermé leurs portes temporairement en raison d’une décision des autorités de santé publique locales.
Plus précisément, une restriction de santé publique s’entendrait d’une ordonnance qui répond à toutes les conditions suivantes :
- elle est émise en vertu des lois du Canada, d’une province ou d’un territoire (ce qui comprend les ordonnances émises par une autorité municipale ou régionale en vertu de l’une de ces lois) en réponse à la pandémie de la COVID-19;
- sa portée est limitée en fonction de facteurs comme des limites géographiques déterminées, un type d’entreprise ou d’autre activité, ou des risques associés à un emplacement particulier;
- le non-respect de l’ordonnance constitue une infraction fédérale, provinciale ou territoriale, ou il peut entraîner l’imposition d’une sanction administrative pécuniaire ou d’une autre sanction imposée par le gouvernement du Canada, une province ou un territoire;
- elle ne résulte pas d’une violation d’une ordonnance qui répond aux conditions susmentionnées;
- elle est en vigueur pendant une période d’au moins une semaine et entraîne l’arrêt complet d’une partie ou la totalité des activités de l’entité admissible à l’immeuble admissible ou des activités liées à cet immeuble. En d’autres termes, les limites viseraient le type d’activité plutôt que la mesure dans laquelle une activité peut être exercée, ou les périodes pendant lesquelles une activité peut être exercée.
Pour qu’un organisme puisse bénéficier de la mesure de soutien en cas de confinement à l’égard d’un immeuble admissible, les conditions suivantes doivent s’appliquer :
- l’organisme est admissible à la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer de base;
- l’ordonnance de santé publique exige que l’organisme prenne l’une ou l’autre des mesures suivantes :
- ferme complètement l’emplacement,
- cesser une partie ou la totalité de ses activités à l’emplacement, et il est raisonnable de conclure que, pendant la période de référence antérieure à la pandémie, les activités interrompues comptaient pour au moins environ 25 % des revenus de l’entité à cet emplacement.
Si l’organisme est assujetti à une restriction de santé publique et qu’il doit cesser ses activités pendant une partie seulement de la période admissible, la mesure de soutien en cas de confinement serait calculée au prorata du nombre de jours pendant lesquels l’emplacement pertinent a été touché.
Les exemples suivants illustrent certaines circonstances courantes où l’immeuble (l’emplacement) d’un organisme admissible à la subvention de base pourrait être admissible aux fins de la mesure de soutien en cas de confinement :
- Restrictions des services en salle à manger : un restaurant qui gagne habituellement environ 25 % ou plus de ses revenus en offrant des services en salle à manger pourrait être admissible en raison de la fermeture de sa salle à manger, même s’il remplace ces services par les commandes à emporter pour compenser en partie la perte de revenus causée par l’interruption des services en salle à manger.
- Fermeture des bars : un bar qui doit fermer ses portes en raison d’une restriction régionale de santé publique, et qui cesse ses activités, car il prévoit une faible demande en commandes à emporter, pourrait être admissible.
- Fermeture des centres de conditionnement physique : un centre de conditionnement physique qui offre des cours de conditionnement physique en groupe et dont la fermeture est ordonnée pourrait être admissible, et ce, même si, par exemple, il passe à des cours en ligne.
- Fermeture des magasins de vente au détail : n magasin de vente au détail qui est tenu de fermer son emplacement dans un centre commercial, mais qui continue d’offrir des services de vente en ligne et de ramassage à l’auto pourrait être admissible dans la mesure où ses ventes en magasin représentent normalement au moins environ 25 % de ses revenus.
- Restrictions des types de services personnels : un salon d’esthétique qui, avant la pandémie, tirait la plupart de ses revenus de services que l’on ne peut pas offrir en portant un masque et qui ne peut plus les offrir en raison d’une restriction de santé publique pourrait être admissible.
- Autres fermetures de certaines activités intérieures : un cinéma ou un musée interactif dont la fermeture est ordonnée serait admissible.
- Fermeture en cas d’éclosion de COVID-19 dans les locaux : une soupe populaire qui doit fermer ses portes en raison d’une restriction spécifique de santé publique découlant du fait qu’un certain nombre de ses employés ont contracté la COVID-19 serait admissible.
Les exemples suivants illustrent certaines circonstances courantes où un organisme ne serait généralement pas admissible à la mesure de soutien en cas de confinement :
- Réduction des heures d’ouverture : un bar assujetti à une restriction exigeant que les bars d’une région ferment leurs portes au plus tard à 22 h chaque soir ne serait pas admissible, car il ne serait pas tenu de cesser ses activités pendant au moins une semaine.
- Exigences relatives à la distanciation physique : un restaurant qui tire la majorité de ses revenus de services offerts en salle à manger ne serait pas admissible à la suite d’une restriction de santé publique qui limite le nombre de clients à six par table, car il pourrait continuer à offrir des services en salle à manger.
- Restrictions des déplacements : un gîte touristique qui connaît une diminution de sa clientèle en raison de restrictions de déplacements ne serait pas admissible, car il peut continuer à fonctionner et il n’y a aucune ordonnance l’obligeant à cesser ses activités.
- Réduction du nombre de clients servis à la fois : un cinéma qui est tenu de limiter le nombre de clients admis en même temps ne serait pas admissible, car il ne serait pas tenu de cesser ses activités.
- Violation d’une ordonnance de santé publique : une usine qui doit fermer ses portes en raison d’une violation d’une restriction de santé publique ne serait pas admissible, car la fermeture résulte d’une infraction à une ordonnance de santé publique.
Baisse des revenus | Taux de la subvention de base | Mesure de soutien en cas de confinement |
---|---|---|
70 % ou plus | 65 % | 25 % |
De 50 % à 69 % | 40 % + (baisse des revenus – 50 %) × 1,25 (p. ex., 40 % + (baisse des revenus de 60 % - 50 %) x 1,25 = taux de subvention de 52,5 %) |
25 % |
De 1 % à 49 % | Baisse des revenus × 0,8 (p. ex., baisse des revenus de 25 % x 0,8 = taux de subvention de 20 %) |
25 % |

Dépenses admissibles
Les dépenses admissibles à l’égard d’un immeuble admissible pendant une période admissible comprendraient le loyer commercial, les impôts fonciers (y compris les taxes scolaires et municipales), l’assurance de biens et les intérêts sur les prêts hypothécaires commerciaux (sous réserve de plafonds), moins les revenus tirés de la sous-location. Les taxes de vente (comme la taxe sur les produits et services/taxe de vente harmonisée [TPS/TVH]) associées à ces coûts ne feraient pas partie des dépenses admissibles.
Seules les dépenses engagées en vertu d’accords conclus par écrit avant le 9 octobre 2020 (ou de la prolongation de ces accords) et liées à des immeubles situés au Canada seraient considérées comme des dépenses admissibles. Les dépenses liées à un immeuble résidentiel utilisé par le contribuable (p. ex., sa résidence ou son chalet) ne seraient pas admissibles. Les paiements effectués entre des entités ayant un lien de dépendance ne seraient pas compris dans les dépenses admissibles. Les frais d’intérêt hypothécaire relatifs à un immeuble utilisé principalement pour tirer un revenu de location direct ou indirect d’entités n’ayant pas de lien de dépendance ne seraient pas admissibles.
Aux fins de la subvention de base, les dépenses pour chaque période admissible seraient assujetties à un plafond de 75 000 $ par emplacement et à un plafond global de 300 000 $, que les entités affiliées se partageraient. Aux fins de la nouvelle mesure de soutien en cas de confinement à l’intention des organismes touchés par des restrictions de santé publique, les dépenses admissibles seraient plafonnées à 75 000 $ par emplacement, mais aucun plafond global ne s’appliquerait.
Entités admissibles
Les critères d’admissibilité seraient généralement harmonisés à ceux du programme de la Subvention salariale d’urgence du Canada. Les entités admissibles comprennent les particuliers, les sociétés et fiducies imposables, les organismes à but non lucratif et les organismes de bienfaisance enregistrés. Les institutions publiques ne sont généralement pas admissibles à la subvention. Les entités admissibles comprennent également les groupes suivants :
- les sociétés de personnes détenues à concurrence de 50 % par des membres non admissibles;
- les sociétés appartenant à un gouvernement autochtone qui exploitent une entreprise, ainsi que les sociétés de personnes dont les associés sont des gouvernements autochtones et des entités admissibles;
- les associations canadiennes enregistrées de sport amateur;
- les organisations journalistiques enregistrées;
- les collèges non publics et les écoles non publiques, y compris les établissements qui offrent des services spécialisés, comme les écoles de formation artistique, les écoles de conduite, les écoles de langue ou les écoles de pilotage.
De plus, une entité admissible doit satisfaire à l’un des critères suivants :
- être titulaire d’un compte de paye en date du 15 mars 2020 ou avoir recouru aux services d’un fournisseur de services de paye;
- avoir un numéro d’entreprise en date du 27 septembre 2020 (et convaincre l’Agence du revenu du Canada que la subvention pour le loyer est demandée de bonne foi);
- d’autres conditions pouvant être établies à l’avenir.
Calcul des revenus
Les revenus seront calculés de la même façon que dans le cadre du programme de la Subvention salariale d’urgence du Canada.
- Aux fins de la subvention pour le loyer, les revenus d’une entité sont les revenus qu’elle tire de ses activités ordinaires au Canada auprès de sources indépendantes, déterminés au moyen de sa méthode comptable normale. Les revenus excluent les revenus provenant de postes extraordinaires et des montants à titre de capital.
- En ce qui concerne les organismes de bienfaisance enregistrés et les organismes à but non lucratif, le calcul prend en compte la plupart des formes de revenus, à l’exclusion de ceux provenant de personnes avec qui ils ont un lien de dépendance. Ces organismes sont autorisés à choisir d’inclure ou non les revenus provenant de sources gouvernementales dans le calcul. Une fois choisie, l’approche utilisée devra être appliquée tout au long de la durée du programme.
- Des règles spéciales de calcul des revenus sont prévues afin de tenir compte de certaines opérations entre entités ayant un lien de dépendance, comme la vente par une entité de la totalité de sa production à une société liée, qui, à son tour, tire des revenus provenant de sources dont elle est indépendante.
- Les groupes affiliés qui ne calculent normalement pas leurs revenus sur une base consolidée peuvent choisir de le faire.
Périodes de référence du critère de la baisse des revenus
L’admissibilité serait généralement déterminée en fonction de la variation des revenus mensuels d’une entité admissible, d’une année à l’autre, pour le mois civil applicable.
Par ailleurs, une entité pourrait choisir de calculer sa baisse des revenus en comparant ses revenus du mois de référence actuel et la moyenne de ses revenus de janvier et février 2020.
Une fois qu’une entité a choisi l’approche générale ou l’autre approche, elle serait tenue d’utiliser cette même approche pour chacune des trois périodes. L’approche choisie s’appliquerait à la fois à la Subvention salariale d’urgence du Canada de base et à la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer.
Une entité admissible utiliserait le plus élevé des pourcentages suivants : sa baisse des revenus durant la période en cours, et sa baisse des revenus durant la période admissible précédente. Cette façon de procéder offre aux entreprises l’avantage de la certitude quant au taux minimum prévu de la subvention, et elle correspond à l’usage du programme de la Subvention salariale d’urgence du Canada.
Le tableau 2 ci-dessous présente chaque période admissible et les périodes de référence correspondantes pour déterminer la variation des revenus.
Période admissible | Approche générale | Autre approche | |
---|---|---|---|
Période 8 | Du 27 septembre au 24 octobre 2020 | Octobre 2020 par rapport à octobre 2019; ou septembre 2020 par rapport à septembre 2019 | Octobre ou septembre 2020 par rapport à la moyenne de janvier et février 2020 |
Période 9 | Du 25 octobre au 21 novembre 2020 | Novembre 2020 par rapport à novembre 2019; ou octobre 2020 par rapport à octobre 2019 | Novembre ou octobre 2020 par rapport à la moyenne de janvier et février 2020 |
Période 10 | Du 22 novembre au 19 décembre 2020 | Décembre 2020 par rapport à décembre 2019; ou novembre 2020 par rapport à novembre 2019 | Décembre 2020 ou novembre 2020 par rapport à la moyenne de janvier et de février 2020 |
Nota – Par souci de simplicité, les numéros de période correspondent à ceux de la Subvention salariale d’urgence du Canada. La période 8 du programme de la subvention salariale serait la première période pendant laquelle la subvention pour le loyer serait en vigueur. |
Toutes les demandes doivent être présentées dans les 180 jours suivant la fin de la période visée.
Le coût estimé pour les trois premières périodes du programme de la subvention pour le loyer, y compris la nouvelle mesure de soutien en cas de confinement pour les emplacements durement touchés par des restrictions de santé publique, s’élève à 2,2 milliards de dollars en 2020-2021.
Avantages pour les organismes
Exemple 1
Sonia est la propriétaire d’un centre de conditionnement physique qui a été mis en confinement le 20 septembre en vertu d’une ordonnance provinciale. En septembre, ses revenus ont baissé de 50 % en raison des mesures de distanciation physique, et ses revenus d’octobre baisseront à zéro. Ses dépenses de loyer pour la période s’élèvent à 10 000 $. Sonia sera admissible à la mesure de soutien en cas de confinement de 25 %, soit 2 500 $. Elle recevra également une subvention de base pour le loyer de 65 %, soit 6 500 $, pour un total combiné de 9 000 $.
Exemple 2
Restaurants inc. est une chaîne de restaurants comptant 10 emplacements. En septembre, ses revenus avaient baissé de 70 %, et, en octobre, ses revenus avaient baissé de plus de 80 % lorsque les salles à manger de 6 des 10 emplacements eurent fermé le 10 octobre en raison d’une ordonnance de santé publique régionale. La chaîne a engagé des coûts de location de 400 000 $ pour la période, dont 120 000 $ pour les six emplacements fermés aux termes de l’ordonnance de santé publique. En vertu de la subvention pour le loyer, elle serait admissible à un taux de subvention de base de 65 %, plus la nouvelle mesure de soutien en cas de confinement de 25 % pour les six emplacements fermés pendant les jours où ils ont été touchés par l’ordonnance (dans ce cas, 15 des 28 jours de la période). Comme le montre le tableau 3 ci-dessous, Restaurants inc. pourra bénéficier de la subvention de base et de la mesure de soutien en cas de confinement. La subvention de base s’appliquerait à une somme de 300 000 $ en dépenses admissibles (le plafond mensuel), ce qui représenterait une somme de 195 000 $. La mesure de soutien en cas de confinement est assujettie au plafond par emplacement, ce qui signifie qu’elle s’appliquerait à 120 000 $ en dépenses admissibles (20 000 $ × 6), et est calculée au prorata du nombre de jours pendant la période admissible où l’entreprise a été touchée par l’ordonnance de santé publique. Par conséquent, la somme qui serait versée aux termes de la mesure de soutien en cas de confinement serait de 16 071 $ (120 000 $ × 25 % × 15/28). Cela donnerait lieu à une subvention pour le loyer totalisant 211 071 $ pour le mois d’octobre.
Taux de la subvention | Dépenses admissibles | Jours admissibles | Subvention | |
---|---|---|---|---|
Subvention pour le loyer de base | 65 % | 300 000 $ | 28 | 65 % x 300 000 $ = 195 000 $ |
Mesure de soutien en cas de confinement | 25 % | 20 000 $ x 6 = 120 000 $ | 15/28 | 25 % x 120 000 $ x 15/28 = 16 071 $ |
Total | 211 071 $ |
Annexe E: Taux de la SSUC, de la SUCL et du Programme d'embauche pour la relance économique du Canada par période

Période 17 (nouvelle) | Période 18 (nouvelle) | Période 19 (nouvelle) | Période 20 (nouvelle) | |
---|---|---|---|---|
6 juin au 3 juillet 2021 | 4 juillet au 31 juillet 2021 | 1er août au 28 août 2021 | 29 août au 25 septembre 2021 | |
Baisse des revenus | ||||
70 % et plus | 75 % | 60 % | 40 % | 20 % |
50-69 % | 40 % + (baisse de revenus – 50 %) x 1,75 | 35 % + (baisse de revenus – 50 %) x 1,25 | 25 % + (baisse de revenus – 50 %) x 0,75 | 10 % + (baisse de revenus – 50) x 0,5 % |
11-49 % | Baisse de revenus x 0,8 | (Baisse de revenus – 10 %) x 0,875 | (Baisse de revenus – 10 %) x 0,625 | (Baisse de revenus – 10 %) x 0,25 |
1-10 % | Baisse de revenus x 0,8 | 0 % | 0 % | 0 % |

Période 17 (nouvelle) | Période 18 (nouvelle) | Période 19 (nouvelle) | Période 20 (nouvelle) | |
---|---|---|---|---|
6 juin au 3 juillet 2021 | 4 juillet au 31 juillet 2021 | 1er août au 28 août 2021 | 29 août au 25 septembre 2021 | |
Baisse des revenus | ||||
70 % et plus | 65 % | 60 % | 40 % | 20 % |
50-69 % | 40 % + (baisse de revenus – 50 %) x 1,25 | 35 % + (baisse de revenus – 50 %) x 1,25 | 25 % + (baisse de revenus – 50 %) x 0,75 | 10 % + (baisse de revenus – 50) x 0,5 % |
11-49 % | Baisse de revenus x 0,8 | (Baisse de revenus – 10 %) x 0,875 | (Baisse de revenus – 10 %) x 0,625 | (Baisse de revenus – 10 %) x 0,25 |
1-10 % | Baisse de revenus x 0,8 | 0 % | 0 % | 0 % |

Période de la SSUC | Période de la SUCL | Période du Programme d’embauche pour la relance économique du Canada | Début de la période | Fin de la période | Dernière date à appliquer |
---|---|---|---|---|---|
1 | - | - | Le 15 mars 2020 | Le 11 avril 2020 | Le 1er février 2021 |
2 | - | - | Le 12 avril 2020 | Le 9 mai 2020 | Le 1er février 2021 |
3 | - | - | Le 10 mai 2020 | Le 6 juin 2020 | Le 1er février 2021 |
4 | - | - | Le 7 juin 2020 | Le 4 juillet 2020 | Le 1er février 2021 |
5 | - | - | Le 5 juillet 2020 | Le 1er août 2020 | Le 1er février 2021 |
6 | - | - | Le 2 août 2020 | Le 29 août 2020 | Le 25 février 2021 |
7 | - | - | Le 30 août 2020 | Le 26 septembre 2020 | Le 25 mars 2021 |
8 | 1 | - | Le 27 septembre 2020 | Le 24 octobre 2020 | Le 22 avril 2021 |
9 | 2 | - | Le 25 octobre 2020 | Le 21 novembre 2020 | Le 20 mai 2021 |
10 | 3 | - | Le 22 novembre 2020 | Le 19 décembre 2020 | Le 17 juin 2021 |
11 | 4 | - | Le 20 décembre 2020 | Le 16 janvier 2021 | Le 15 juillet 2021 |
12 | 5 | - | Le 17 janvier 2021 | Le 13 février 2021 | Le 12 août 2021 |
13 | 6 | - | Le 14 février 2021 | Le 13 mars 2021 | Le 9 septembre 2021 |
14 | 7 | - | Le 14 mars 2021 | Le 10 avril 2021 | Le 7 octobre 2021 |
15 | 8 | - | Le 11 avril 2021 | Le 8 mai 2021 | Le 4 novembre 2021 |
16 | 9 | - | Le 9 mai 2021 | Le 5 juin 2021 | Le 2 décembre 2021 |
17 | 10 | 1 | Le 6 juin 2021 | Le 3 juillet 2021 | Le 30 décembre 2021 |
18 | 11 | 2 | Le 4 juillet 2021 | Le 31 juillet 2021 | Le 27 janvier 2022 |
19 | 12 | 3 | Le 1er août 2021 | Le 28 août 2021 | Le 24 février 2022 |
20 | 13 | 4 | Le 29 août 2021 | Le 25 septembre 2021 | Le 24 mars 2022 |
- | - | 5 | Le 26 septembre 2021 | Le 23 octobre 2021 | Le 21 avril 2022 |
- | - | 6 | Le 24 octobre 2021 | Le 20 novembre 2021 | Le 19 mai 2022 |
Annexe F: Documents de référence sur la PCU
Rapports de 2021 de la vérificatrice générale du Canada : la Prestation canadienne d’urgence (PCU)
Portée
- L’audit de la PCU a permis de déterminer si Emploi et Développement social Canada (EDSC) et Finances Canada (FIN) ont fourni une analyse à l’appui de la conception initiale et des ajustements subséquents à la PCU.
- L’audit a également examiné les mécanismes administratifs mis en œuvre par ESDC et l’Agence du revenu du Canada (ARC) pour appuyer les travailleurs admissibles et limiter les abus.
Participation
- Les représentants du ministère des Finances ont collaboré étroitement avec le Bureau du vérificateur général (BVG) pour appuyer l’audit en fournissant des documents clés et en répondant aux questions.
- Au total, 75 documents ont été remis au BVG, comprenant un large éventail de documents, comme des notes de financement, des notes de service au ministre des Finances demandant l’approbation d’arrêtés d’urgence modifiant la Loi sur l’assurance-emploi et des documents analytiques (p. ex., évaluation des interactions entre la PCU et la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC), profil des bénéficiaires de la PCU, etc.).
Principales constatations
- La vérificatrice générale estime qu’EDSC (responsable de la politique) et que le ministère des Finances (dans ses conseils à la ministre des Finances) a examiné et analysé des questions clés dans le cadre de la conception initiale et des ajustements subséquents de la PCU, malgré des circonstances extraordinairement difficiles.
- Il s’agissait notamment d’analyser les paramètres et la structure de la prestation, son incidence sur différents groupes de bénéficiaires, les coûts préliminaires et les comparaisons des mesures de soutien du revenu mises en œuvre par d’autres pays.
- Étant donné qu’une grande partie de l’analyse effectuée a été classifiée au niveau SECRET, le rapport d’audit fournit des détails limités.
- La vérificatrice générale note également que, au moment où l’avantage était offert, le ministère des Finances a effectué une analyse pour informer la ministre des Finances des changements proposés à la prestation à la lumière de l’évolution de la crise et de la relance économique, notamment :
- Incidences sur les secteurs clés et l’offre de main-d’œuvre : le ministère des Finances a examiné les principales caractéristiques des bénéficiaires de la PCU, comme leur secteur d’emploi, afin de mieux comprendre qui avait accès aux prestations et aux répercussions possibles sur l’offre de main-d’œuvre dans les secteurs clés;
- Interactions avec d’autres mesures d’urgence : le ministère des Finances a évalué le risque de chevauchement entre l’admissibilité de la PCU et la Subvention salariale d’urgence du Canada et la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants;
- Incitations au retour au travail : le ministère des Finances a évalué la mesure dans laquelle le taux de prestations hebdomadaires de 500 $ la PCU et les changements visant à permettre aux bénéficiaires de gagner jusqu’à 1 000 $ par période ont pu entraîner des répercussions sur les incitatifs au travail lorsqu’il était possible de le faire en toute sécurité.
Recommandations
- Il n’y a aucune recommandation pour le ministère des Finances.
- La vérificatrice générale a recommandé à ESDC et à l’ARC d’effectuer une évaluation officielle de la PCU afin d’orienter la conception et la livraison des prestations d’urgence futures, et de finaliser et de mettre en œuvre le travail d’audit après paiement.
- À titre de référence, pour appuyer les activités de conformité et d’audit après paiement, l’Énoncé économique de l’automne 2020 a fourni 260,5 millions de dollars sur 4 ans, à compter de 2021-2022, à ESDC et à l’ARC (détails dans *caviardé*)
Q et R : Prestation canadienne d’urgence (PCU)
Coût
Q : Quel est le coût final de la Prestation canadienne d’urgence (PCU)?
R : Près de neuf millions de Canadiens ont présenté une demande pour la PCU entre mars et octobre 2020, et 74 milliards de dollars en paiements ont été versés aux Canadiens qui ont perdu leur emploi à cause de la COVID-19 en date du 4 octobre (tel que déclaré sur le site Web des statistiques de la PCU). L’Énoncé économique de l’automne a estimé le coût total du programme à 83 milliards de dollars.
Q : Comment le coût final est-il harmonisé aux estimations antérieures?
R : Le 30 avril 2020, le directeur parlementaire du budget (DPB) estimait que le coût de la PCU s’élèverait à 40,6 milliards de dollars en 2020-2021, notant une incertitude importante avec l’estimation.
Dans le cadre de la présentation de rapports au Comité permanent des finances de la Chambre des communes, le 27 mai 2020, le ministère des Finances a revu le coût de la PCU, qui est passé d’un coût estimé de 35 milliards de dollars à un coût estimé de 60 milliards afin de mieux tenir compte de l’inscription à la prestation.
Le 24 juin, le ministère des Finances a indiqué que le coût de la prolongation de huit semaines était estimé à 20 milliards de dollars, ce qui donne lieu à un coût total de 80 milliards de dollars, comme l’a indiqué le Portrait économique et budgétaire. Le 20 août, le ministère des Finances a indiqué que le coût de la prolongation de quatre semaines supplémentaires était estimé à 8 milliards de dollars, ce qui donne lieu à un coût total de 88 milliards de dollars. Une révision finale de l’Énoncé économique de l’automne a porté le coût total à 83 milliards de dollars.
Conception
Q : Quel rôle le ministère des Finances a-t-il joué dans la conception initiale et les rajustements subséquents de la PCU?
R : Le ministère des Finances exerce une fonction de remise en question en ce qui a trait aux propositions de financement présentées par les ministères et organismes fédéraux. Pour la PCU, cela comprenait l’examen de la conception proposée de la prestation et des ajustements subséquents, ainsi que l’évaluation des coûts. Comme il est indiqué dans le rapport, le ministère des Finances Canada a évalué l’impact de la PCU sur les secteurs clés et l’offre de main-d’œuvre, les interactions avec d’autres mesures d’urgence, les incitations continues au retour au travail et a comparé certains aspects de la PCU aux prestations semblables offertes par d’autres pays en réponse à la pandémie.
Q : Comment la PCU se compare-t-elle aux avantages similaires offerts par d’autres pays?
R : Lorsque la PCU a été lancée, l’approche proposée en matière de soutien du revenu était généralement conforme aux mesures mises en œuvre dans d’autres pays à l’époque. Par exemple, la France a investi 8,5 milliards d’euros dans les prestations de chômage bonifiées et s’est engagée à indemniser tous les travailleurs forcés de rester chez eux, le Royaume-Uni a augmenté le montant annuel disponible au moyen du crédit universel de 1 000 livres, et les États-Unis ont annoncé que les parents qui s’occupent d’enfants dont les écoles ont fermé bénéficieront de 12 semaines de congé familial payé, dont deux semaines de congé de maladie payé à 100 % du salaire normal de la personne, jusqu’à 511 $ par jour.
Q : Pourquoi la PCU a-t-elle été conçue de cette façon, avec une vérification de prétraitement limitée?
R : Au moment de la conception de la PCU, l’objectif principal du gouvernement était de fournir les prestations aux travailleurs admissibles le plus rapidement possible. Ce qui signifiait concevoir la prestation pour fournir un paiement fixe, plutôt qu’un paiement fondé sur une échelle de revenu variable, ayant des critères d’admissibilité minimaux et clairs que les demandeurs attestent de respecter, et confirmant l’admissibilité par des mesures après le paiement.
Q : Comment le gouvernement fédéral a-t-il déterminé que 2 000 $ par mois répondaient aux besoins fondamentaux d’une personne?
R : En raison de cette crise sans précédent, des millions de Canadiens se sont retrouvés sans emploi ou avec un revenu nettement inférieur.
La PCU a aidé ces Canadiens à payer les services essentiels comme l’épicerie et le loyer, et son taux élevé de remplacement du revenu reflète le fait que la PCU a fourni un soutien particulièrement solide à ceux qui en ont le plus besoin.
À 500 $ par semaine, la PCU a fourni plus de soutien du revenu que ce que les Canadiens reçoivent en moyenne pendant qu’ils reçoivent l’assurance-emploi.
Q : La PCU a-t-elle donné trop d’argent aux Canadiens?
R : La PCU a aidé des millions de Canadiens à payer les services essentiels comme l’épicerie et le loyer, et son taux élevé de remplacement du revenu reflète le fait que la PCU a fourni un soutien particulièrement solide à ceux qui en avaient le plus besoin.
Remboursements
Q : Certains groupes ont demandé une amnistie pour les remboursements de la PCU aux personnes à faible revenu qui ont reçu par erreur de l’aide alors qu’elles n’étaient pas admissibles? Le gouvernement envisage-t-il cette mesure?
R : Le gouvernement va collaborer avec les Canadiens qui doivent rembourser leur dette d’une façon flexible et compréhensible de leur situation particulière.
Le 9 février 2021, le gouvernement a également annoncé que les Canadiens qui ont reçu des prestations de soutien du revenu liées à la COVID-19 ne seront pas tenus de rembourser l’intérêt sur toute dette d’impôt restante pour l’année d’imposition 2020 jusqu’au 30 avril 2022.
Le gouvernement a également annoncé que les travailleurs autonomes qui ont présenté une demande de PCU en fonction de leur revenu brut provenant d’un travail autonome ne seront pas tenus de rembourser la PCU, pourvu qu’ils répondent aussi à tous les autres critères d’admissibilité.
Mesures de fraude et d’intégrité
Q : De nombreux cas de fraude et d’abus ont été signalés dans le cadre de la PCU. Qu’a fait le gouvernement pour régler ces problèmes?
R : Compte tenu de la fermeture brutale et à grande échelle de l’économie en mars, le gouvernement a agi rapidement pour s’assurer que les Canadiens dont le gagne-pain avait été gravement touché par la pandémie recevraient des prestations rapidement, afin qu’ils puissent continuer à payer leurs factures pendant cette période difficile.
Cela signifiait que, par nécessité, les efforts de vérification devaient être reportés jusqu’après la date d’émission du paiement.
Bien que la grande majorité des demandes au titre de la PCU étaient légitimes, le gouvernement est déterminé à protéger l’intégrité de son système de soutien du revenu et a pris des mesures pour veiller à ce que les prestations soient versées uniquement aux personnes admissibles à les recevoir.
Pour cette raison, le gouvernement a annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne de 2020 plus de 260 millions de dollars au cours des quatre prochaines années pour accroître la capacité de détecter les cas de fraude ou de fausse déclaration liés à la PCU, d’enquêter à ce sujet et de traiter les cas détectés.
[Si l’on insiste, cette série de questions devrait être adressée à ESDC et à l’ARC]
Date | Prestation canadienne d’urgence (PCU) – Chronologie |
---|---|
Le 25 mars 2020 | Annonce de la PCU. Elle fournit un soutien au revenu temporaire d’urgence aux travailleurs (y compris aux travailleurs autonomes) qui ont cessé de travailler et qui sont sans revenu d’emploi ou sans revenu provenant d’un emploi autonome pour des raisons liées à la COVID-19 avec un paiement fixe de 500 $ par semaine (2 000 $ par mois), jusqu’à 16 semaines. Des estimations de coûts de 24 milliards de dollars ont été annoncées le 1er avril 2020. |
Le 15 avril 2020 | Modifications aux règles d’admissibilité en vue d’élargir l’accès, rétroactivement au 15 mars
|
Le 15 juin 2020 | Prolongation de 8 semaines de la PCU jusqu’à un maximum de 24 semaines, avec des modifications à l’attestation de la PCU pour encourager les Canadiens qui touchent la prestation à se trouver un emploi et à consulter Guichet-Emplois. Les estimations de coûts ont été révisées à 80 milliards de dollars pour tenir compte de cette prolongation de 8 semaines. Ce chiffre est publié plus tard dans le Portrait économique et budgétaire de 2020. |
Le 20 août 2020 | Prolongation supplémentaire de 4 semaines de la PCU jusqu’à un maximum de 28 semaines (coût estimatif de la prolongation : 8 milliards de dollars) – s’ajoute à l’estimation révisée annoncée de 88 milliards de dollars Modifications temporaires à l’assurance-emploi
|
Le 30 novembre 2020 | Ajustement de la prévision de la PCU pour publication dans l’Énoncé économique de l’automne à 83 milliards de dollars en fonction de la participation observée et des projections internes. |
Programme | Programme initial | Première prolongation | Deuxième prolongation | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Gouvernement | DPB | Gouvernement | DPB | Gouvernement | DPB | |
Prestation canadienne d’urgence | 16 Semaines | 8 semaines supplémentaires | 4 semaines supplémentaires | |||
60 G$ Le 27 mai 2020 Annoncé pour la première fois comme 24 G$ le 1er avril, révisé plus tard à 35 G$ le 13 mai en raison d’une participation plus élevée que prévu. | 61,1 G$ Le 18 juin 2020 D’abord estimé à 25,4 G$ le 9 avril, puis révisé à 40,6 G$ le 30 avril | +20 G$ Le 15 juin 2020 Estimation révisée totale : 80 G$ | +17,9 G$1 Le 23 juin 2020 Estimation révisée totale : 71,3 G$1 | +8 G$ Le 20 août 2020 Estimation révisée totale : 88 G$, mais révisée par la suite à 83 G$ dans l’EEA (le 30 nov.). | +5,7 G$ Le 8 octobre 2020 Estimation révisée totale : 80,9 G$ | |
1 Contrairement aux autres estimations du DPB, ces estimations de coûts sont nettes du remboursement et de l’impôt sur le revenu. |
Autres programmes de soutien du revenu | Programme initial | Prolongation | ||
---|---|---|---|---|
Gouvernement | DPB | Gouvernement | DPB | |
Prestation canadienne de la relance économique | 26 semaines : 9,7 G$ Le 24 septembre 2020 | 26 semaines : 20,7 G$ Le 8 octobre 2020 | +12 semaines : 5,6 G$ Le 19 février 2020 | +12 semaines : 5,6 G$ Le 19 mars 2021 |
Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants | 26 semaines : 9,4 G$ Le 24 septembre 2020 | 26 semaines : 1,5 G$ Le 8 octobre 2020 | +12 semaines : 540 M$ Le 19 février 2020 | +12 semaines : 498 M$ Le 19 mars 2021 |
Prestation canadienne de maladie pour la relance économique | 2 semaines : 5 G$ Le 24 septembre 2020 | 2 semaines : 1,3 G$ Le 8 octobre 2020 | +2 semaines : 273 M$ Le 19 février 2020 | +2 semaines : 256 M$ Le 19 mars 2021 |
Changements temporaires à l’assurance-emploi | 26 semaines : 10,2 G$ Le 24 septembre 2020 | 26 semaines : 15,1 G$ Le 8 octobre 2020 | +24 semaines : 5,4 G$ Le 19 février 2020 | +24 semaines : 4,3 G$ Le 31 mars 2021 |
Prestation canadienne d’urgence (PCU) – Aperçu
Admissibilité :
Pour chaque période d’admissibilité, un travailleur (y compris un travailleur autonome) doit confirmer :
- qu’il réside au Canada;
- qu’il est âgé d’au moins 15 ans;
- qu’il a cessé de travailler en raison de la COVID-19;
- qu’il a gagné un revenu d’au moins 5 000 $ en 2019 ou dans les 12 mois précédant la date de la demande;
- qu’il devrait être sans revenu d’emploi ou sans revenu d’emploi autonome pendant au moins 14 jours consécutifs au cours de la première période de quatre semaines. Qu’il s’attend à n’avoir aucun revenu d’emploi pour les périodes de prestations subséquentes.
Les demandeurs de la PCU peuvent gagner jusqu’à 1 000 $ par mois pendant qu’ils reçoivent la PCU en date du 15 mars.
La PCU est aussi offerte aux travailleurs admissibles aux prestations régulières ou de maladie de l’assurance-emploi après le 15 mars.
Le revenu d’au moins 5 000 $ peut provenir de l’une des sources suivantes ou d’une combinaison de celles-ci : revenu d’emploi; revenu d’emploi autonome; prestations de maternité et prestations parentales en vertu du Programme d’assurance-emploi ou prestations semblables versées au Québec en vertu du Régime québécois d’assurance parentale.
Montant et période des prestations
- Disponible du 15 mars au 3 octobre 2020. La période pour présenter une demande a pris fin le 2 décembre 2020.
- Paiement fixe de 500 $ par semaine (2 000 $ par mois), jusqu’à 28 semaines.
Participation à la prestation : Comme indiqué sur le site public de statistiques de la PCU, dernière mise à jour le 4 octobre 2020.
Les questions relatives aux données finales doivent être soumises aux responsables d’EDSC.
Total des demandes reçues | 27,57 millions – composé de 8,9 millions de demandeurs uniques |
---|---|
Total en dollar des prestations de la PCU et de l’assurance-emploi du 15 mars au 3 octobre | 81,6 milliards de dollars* – 74 milliards de dollars pour la PCU; 7,6 milliards de dollars pour les paiements d’assurance-emploi non liés à la PCU |
*Cette somme est inférieure à la somme de 83 milliards de dollars qui figure dans l’Énoncé économique de l’automne – l’Énoncé est le montant le plus récent et le plus exact publié à ce jour. |
Questions d’imposition relatives à la PCU
Pas de retenue à la source
- On a décidé de considérer la PCU dans le revenu d’un bénéficiaire au cours de l’année d’imposition 2020 en tant que prestations de remplacement du revenu semblables à celles prévues par la Loi sur l’assurance-emploi. Toutefois, pour assurer un soutien maximal à court terme, il a été décidé qu’il n’y aurait pas de retenue à la source des impôts pour les paiements.
- Ce traitement assurait un traitement comparable à celui des personnes qui touchaient déjà de l’assurance-emploi, ainsi qu’à celles qui continuaient de recevoir des prestations spéciales de l’assurance-emploi autres que des prestations de maladie. Il a également maintenu l’équité par rapport à ceux qui ont pu continuer à travailler et faire face à l’impôt sur leurs gains ordinaires.
Allègement des intérêts sur la dette fiscale de 2020 en raison du soutien au revenu lié à la COVID-19
- Le 9 février 2021, le gouvernement a annoncé qu’un allègement ciblé des intérêts des Canadiens sera accordé aux bénéficiaires des prestations de soutien du revenu liées à la COVID.
- Une fois que les particuliers auront produit leur déclaration de revenus et de prestations de 2020, ils ne seront pas tenus de payer des intérêts sur toute dette fiscale impayée pour l’année d’imposition 2020 jusqu’au 30 avril 2022. L’ARC appliquera automatiquement la mesure d’allègement des intérêts aux personnes qui satisfont à ces critères.
- Pour être admissibles à l’allègement d’intérêts ciblés, les particuliers doivent avoir un revenu imposable total de 75 000 $ ou moins en 2020 et avoir reçu une aide au revenu en 2020, grâce à l’une ou plus des mesures suivantes liées à la COVID-19 :
- la Prestation canadienne d’urgence (PCU);
- la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE);
- la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE);
- la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA);
- la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE);
- les prestations d’assurance-emploi;
- les prestations d’urgence provinciales semblables.
- La mesure d’allègement des intérêts aidera environ 4,5 millions de Canadiens à revenu faible ou moyen.
Question du remboursement de la PCU (*caviardé*)
- D’après les données fiscales de 2019, l’ARC a relevé des cas où les renseignements étaient insuffisants pour confirmer l’admissibilité d’un demandeur. Grâce à ce processus, ils ont identifié près de 900 000 demandeurs uniques à la PCU qui avaient une rémunération inférieure à 5 000 $ en 2019 – environ la moitié de ceux qui ont reçu des « lettres d’information » en décembre.
- Nota – c’est ainsi qu’est apparue la question du montant brut par rapport au montant net (voir le document d’information distinct).
- Ces 900 000 demandeurs de la PCU n’ont pas été confirmés comme inadmissibles. L’ARC sera en mesure de confirmer l’admissibilité lorsque les gens produiront leur déclaration de revenus de 2020.
- Les personnes jugées inadmissibles après avoir produit leur déclaration de revenus de 2020 recevront une lettre les informant de la décision et leur expliquant comment présenter plus de détails sur leur situation si elles le souhaitent.
- Une fois qu’une dette est établie, les contribuables auront l’occasion de travailler avec l’ARC pour déterminer un calendrier de remboursement flexible.
Prestation canadienne d’urgence
Revenu brut par rapport au revenu net du travail autonome
Mesure et financement annoncés
- Le 9 février 2021, le gouvernement du Canada a annoncé que les travailleurs autonomes dont le revenu net d’emploi autonome était inférieur à 5 000 $ et qui ont présenté une demande pour la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ne seront pas tenus de rembourser les prestations qu’ils ont reçues, dans la mesure où leur revenu brut de travail autonome était au moins de 5 000 $ et qu’ils satisfaisaient également à tous les autres critères d’admissibilité.
- La même approche s’appliquera que la personne ait fait une demande par l’entremise de l’Agence du revenu du Canada (ARC) ou de Service Canada.
- De plus, le gouvernement a annoncé que l’ARC et Service Canada retourneront tout montant de la PCU que les demandeurs pourraient avoir déjà remboursé volontairement.
Financement antérieur
- Entre le 15 mars et le 26 septembre, la PCU a accordé des versements de 500 $ par semaine aux Canadiens admissibles, pendant une période maximale de 28 semaines
Contexte
- Ce plafond de revenu admissible de 5 000 $ a été instauré afin de s’assurer que les prestataires de la PCU avaient une activité sur le marché du travail récente, et couraient donc un risque important de perdre leur revenu s’ils ne pouvaient pas travailler en raison de la pandémie.
- L’automne dernier, l’ARC a envoyé des lettres à plus de 400 000 demandeurs de la PCU pour leur indiquer qu’elle ne disposait pas de renseignements suffisants pour déterminer s’ils avaient satisfait aux conditions d’admissibilité de la PCU, dans certains cas parce que leur revenu net avant impôt pour travail autonome en 2019 était inférieur à 5 000 $.
- Il ne s’agissait pas d’une décision définitive d’inadmissibilité, parce que les particuliers auraient pu gagner plus de 5 000 $ dans les 12 mois précédant leur demande.
- Toutefois, la lettre indiquait que les personnes inadmissibles devraient rembourser leurs prestations.
Questions et réponses
Q : Combien de travailleurs autonomes ayant reçu la PCU bénéficieront de l’allègement en ce qui a trait au revenu brut par rapport au revenu net? Ont-ils présenté une demande avant que les informations correctes ne soient rendues publiques?
R : Une décision finale quant à savoir si les clients, y compris les travailleurs autonomes, satisfont aux critères d’admissibilité en fonction du revenu brut, mais non au revenu net ne sera disponible que lorsque les particuliers produiront leur déclaration de revenus de 2020. Cela s’explique par le fait que le revenu de 5 000 $ nécessaire pour être admissible pourrait être gagné soit en 2019, soit dans les 12 mois précédant le moment où les gens ont présenté une demande, ce qui pourrait inclure le revenu gagné au début de 2020.
Les coûts réels ne seront déterminés qu’après la production des déclarations de revenus de 2020.
Q : Quel mécanisme sera utilisé pour donner suite à cette mesure?
R : Les mécanismes pour mettre en place cette mesure sont maintenant déterminés par Emploi et Développement social Canada et l’ARC, en consultation avec le Secrétariat du Conseil du Trésor. Une fois qu’une décision aura été prise en ce qui a trait aux prochaines étapes, d’autres détails seront disponibles.
Entre-temps, l’ARC fournira des renseignements supplémentaires aux demandeurs de la PCU qui pourraient être touchés.
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