Répondre aux besoins des diverses communautés face à la COVID-19

Renseignez-vous sur ce que fait le Secrétariat de lutte contre le racisme du gouvernement fédéral pour favoriser la mobilisation à l’échelle de l’administration fédérale et collaborer directement avec les groupes en quête d’équité, y compris les communautés racisées, les minorités religieuses et les communautés autochtones, afin que les actions fédérales reflètent les divers besoins des communautés.

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Le nouveau Groupe de travail interministériel relatif à la COVID-19 s’attaque aux inégalités découlant de la pandémie

En mars 2020, pour lutter contre le racisme systémique et la discrimination raciale exacerbés par la pandémie, le Secrétariat de lutte contre le racisme du gouvernement fédéral a mis sur pied le Groupe de travail sur les communautés en quête d’équité et la COVID-19, en collaboration avec Femmes et Égalité des genres Canada. Composé de représentants d’au moins 24 organismes fédéraux, le Groupe de travail se réunit une fois aux deux semaines. Il a pour but de veiller à ce que l’intervention du gouvernement fédéral à l’égard de la pandémie de COVID-19 repose sur les divers besoins des communautés, et de donner à celles-ci des occasions de collaborer directement avec les décideurs. Voici des exemples des sujets de discussion.

Au cours des prochains mois, le Groupe de travail poursuivra sa collaboration avec les communautés de tout le pays et les divers secteurs de la société afin de recueillir les commentaires sur l’intervention fédérale et la relance.

Séances de discussions virtuelles sur la COVID-19

Pour éclairer le travail du Groupe de travail sur les communautés en quête d’équité et la COVID-19, le Secrétariat de lutte contre le racisme du gouvernement fédéral a organisé une série de séances de discussions ouverte en ligne avec les communautés directement touchées par le racisme. Des leaders communautaires y ont discuté de la façon dont la pandémie les touche et ont formulé des recommandations sur ce que le gouvernement peut faire pour s’assurer que son intervention est efficace. De mai à septembre 2020, ces séances de discussion ont procuré aux communautés un espace sécuritaire pour exprimer leurs préoccupations particulières ainsi qu’un moyen d’accès au gouvernement fédéral.

Le Secrétariat poursuivra les discussions avec les intervenants au cours des prochains mois, afin de surveiller les répercussions de la pandémie sur les communautés, de donner accès aux ressources du gouvernement et d’évaluer les mesures nécessaires pour répondre aux besoins particuliers de ces communautés. Le Secrétariat mobilisera également ces communautés afin de mettre en œuvre des mesures de relance propres à l’après-pandémie.

Clôture du Mois du patrimoine asiatique lors d’une importante séance de discussions virtuelle — le 31 mai 2020

Le Mois du patrimoine asiatique s’est terminé par une importante séance de discussions virtuelle durant laquelle les répercussions de la COVID-19 sur les communautés de l’Asie de l’Est ont été abordées. Rassemblant plus de 90 membres de la communauté de partout au Canada, l’activité a été présidée par l’honorable Bardish Chagger, ministre de la Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse, avec le soutien du Secrétariat.

Les recommandations de nombreux participants ont permis de cerner les domaines essentiels au sein desquels le gouvernement doit mettre en place des mesures pour lutter contre le racisme envers les Canadiens d’origine asiatique. Par exemple, il a été question du manque de confiance des membres de la communauté envers les autorités institutionnelles lorsqu’ils sont victimes de crimes haineux. Il a également été question de la nécessité d’augmenter le soutien aux organismes qui luttent contre le racisme envers les personnes d’ascendance asiatique et qui viennent en aide aux gens dont le statut d’immigration est précaire.

Le Groupe de travail relatif à la COVID-19 discute de racisme envers les Noirs avec la communauté — le 29 juin 2020

Une séance spéciale du Groupe de travail sur les communautés en quête d’équité et la COVID-19 s’est tenue afin de discuter du racisme envers les Noirs découlant de la COVID-19 et de ses répercussions sur les mesures de relance fédérales. Elle a accueilli 340 participants, y compris des leaders des communautés noires, des membres du Groupe de travail, ainsi que des hauts représentants de la Croix-Rouge, des Fondations communautaires du Canada et de Centraide Canada.

Les fonctionnaires fédéraux ont entendu les solutions novatrices présentées par les participants, notamment l’augmentation du soutien aux entreprises dont les propriétaires sont Noirs et aux communautés marginalisées dans la transition accélérée vers une économie numérique à distance. Une autre recommandation concernait l’adoption de méthodes permettant d’utiliser le contenu antiraciste pour améliorer la réglementation en matière de santé, la formation professionnelle et les méthodes de collecte de données axées sur la communauté.

Le Secrétariat de lutte contre le racisme du gouvernement fédéral s’est engagé à travailler avec les diverses communautés noires afin que ses pairs au sein de l’administration fédérale puissent veiller à ce que les mesures de relance fédérales soient plus équitables tout en prenant en compte les défis particuliers auxquels font face les personnes d’ascendance africaine au Canada.

Séance de discussions virtuelle avec les communautés musulmanes au sujet de la pandémie — le 7 juillet 2020

Une séance de discussions virtuelle a rassemblé plus de 75 dirigeants des communautés musulmanes, qui ont fait part de leurs opinions sur les répercussions de la COVID-19 et formulé des recommandations quant à la voie à suivre en vue de la relance.

Les leaders communautaires ont souligné le fait que les étudiants et les jeunes comptaient parmi les membres les plus fortement touchés de la communauté en ces temps de pandémie, en particulier les enfants et adolescents réfugiés ou nouvellement arrivés dont les parents n’ont souvent pas les ressources nécessaires pour naviguer au sein des systèmes d’éducation canadiens. De nombreux étudiants musulmans de niveau postsecondaire font face à des obstacles quant à l’obtention de fonds, ce qui accroît les problèmes d’itinérance et de précarité alimentaire.

Plusieurs personnes ont mentionné le manque de soutien en matière de santé mentale et souligné la nécessité de mettre en place des ressources et des services adaptés aux difficultés particulières auxquelles font face les jeunes, les étudiants et les familles à la maison. Les leaders communautaires ont aussi exprimé leurs préoccupations quant aux difficultés que pose la recherche d’emploi aux nouveaux arrivants et aux réfugiés. D’autres ont exhorté le gouvernement fédéral à aborder les identités intersectionnelles des communautés musulmanes et à en tenir compte. Les participants ont proposé que des mesures incitatives soient offertes aux entreprises afin de favoriser l’embauche de nouveaux arrivants, ce qui permettrait à ceux-ci d’acquérir de l’expérience de travail importante au Canada, et d’ainsi intégrer plus facilement le marché du travail.

Séance de discussions virtuelle axée sur la COVID-19 avec les communautés juives — le 16 juillet 2020

Dans le cadre d’une autre discussion enrichissante, plus de 60 leaders des communautés juives se sont réunis pour discuter de la façon dont la COVID-19 a exacerbé les défis au sein de leurs communautés et pour recommander des mesures de relance.

Les leaders ont mentionné divers exemples de la hausse de l’antisémitisme auxquels ils font face régulièrement partout au pays, particulièrement à la lumière des théories du complot sur la COVID-19 qui jettent le blâme sur les communautés juives. Ils ont soulevé également leurs préoccupations quant à la façon dont la haine promulguée en ligne est devenue une passerelle vers l’exercice de violence hors ligne. Plusieurs leaders communautaires ont souligné la nécessité d’intégrer l’éducation sur l’Holocauste et l’antisémitisme aux programmes scolaires. Les participants ont demandé qu’un plan d’action sur l’antisémitisme soit élaboré ainsi qu’une stratégie et des lois plus rigoureuses visant à lutter contre la haine. Il y a également eu consensus quant au fait que le Secrétariat de lutte contre le racisme du gouvernement fédéral a un rôle à jouer dans l’établissement de liens entre les différentes communautés qui sont touchées directement par les multiples formes du racisme. Les participants ont aussi demandé des fonds afin de protéger les établissements religieux contre les actes de vandalisme à caractère haineux.

Les communautés sud-asiatiques discutent des mesures d’intervention d’urgence lors d’une séance de discussions virtuelle — le 30 juillet 2020

Des membres des communautés sud-asiatiques de partout au pays se sont réunis en ligne pour discuter des répercussions de la COVID-19 sur leurs communautés. Ils ont discuté des logements inadéquats, de la précarité alimentaire (surtout chez les étudiants à faible revenu) et des répercussions de l’isolement social sur la santé mentale.

Les leaders ont fait remarquer que les barrières linguistiques et culturelles ont empêché les nouveaux arrivants de naviguer efficacement au sein des systèmes complexes des services de soins de santé et d’immigration, qui étaient pour la plupart suspendus ou réduits. De nombreuses immigrantes exerçant des emplois précaires font face à des difficultés associées au jumelage du travail et de la prestation de soins à la maison, souvent pour plusieurs générations. L’augmentation des problèmes familiaux découlant des exigences de mise en quarantaine est source de conflits à la maison, et les étudiants internationaux (les femmes surtout) font face à des risques accrus d’exploitation par les trafiquants d’êtres humains. Un conflit entre le respect de la foi et l’utilisation de l’équipement de protection individuelle a été soulevé, puisque les hommes sikhs, qui doivent préserver leur pilosité faciale dans le cadre de leurs pratiques religieuses, ne peuvent pas porter le masque N95 de façon sécuritaire, puisqu’il n’est pas étanche en présence de leur barbe. Les gouvernements fédéraux et provinciaux n’ont pas fourni d’équipement de rechange inclusif sur le plan religieux, ce qui crée de nouveaux obstacles à la recherche d’emploi.

Les leaders ont aussi souligné l’importance de la solidarité et du soutien intercommunautaire, puisque personne n’est à l’abri du racisme. On a aussi appelé à l’octroi d’un financement ciblé consacré à la prestation de services adaptés aux communautés racialisées, ainsi que d’un financement de base pour les organismes à but non lucratif.

Des leaders autochtones discutent des obstacles à la relance lors d’une séance de discussions virtuelle — le 20 août 2020

Des leaders des Premières Nations, des Métis et des Inuits se sont réunis virtuellement afin de discuter des expériences vécues par leurs communautés dans le cadre de la pandémie de COVID-19.

Nombre d’entre eux ont mentionné le manque d’accès aux services de santé, aux services à l’enfance et aux services de sécurité. Les conférenciers ont décrit comment la COVID-19 a fait ressortir les vulnérabilités de leurs communautés, en raison surtout du nombre important d’aînés (ce qui les rend plus à risque) et de très jeunes enfants. Un thème clé de la discussion a été celui de la culture comme moyen de protection. Les participants ont expliqué que certaines mesures prises par le gouvernement en réponse à la pandémie ont eu pour effet de miner les modes traditionnels d’entraide au sein des communautés et sur le territoire. De nombreux foyers sont multigénérationnels. À ce titre, certains ont indiqué que le retour à l’école des enfants et le retour au travail des adultes constituent un risque pour les aînés, qui sont les gardiens sacrés de la langue et des connaissances fondamentales. Des communautés autochtones ont été la cible de racisme de la part des communautés non autochtones notamment en raison de leurs mesures visant à réduire les risques et à limiter la circulation au sein de leur territoire.

Pour les populations autochtones situées dans des milieux urbains ou des régions éloignées, les ressources appropriées sont soit indisponibles ou insuffisantes, y compris les services destinés aux personnes libérées de prison et aux habitants du Nord qui doivent se rendre dans le Sud pour recevoir des soins. Les survivants de la rafle des années 1960 ont vécu une intensification des problèmes liés au trouble de stress post-traumatique (TSPT) en raison de l’isolement social et des protocoles de santé liés à la COVID-19. Les aînés, qui sont traditionnellement responsables du soutien sur le plan de la santé mentale, ne sont pas accessibles étant donné les risques pour leur santé associés aux rencontres en personne, et aucune autre mesure d’assistance psychologique adaptée culturellement n’est offerte. Les communautés autochtones des réserves, des régions rurales et du Nord ont essentiellement été incapables d’utiliser Internet pour travailler ou pour étudier, parce que les infrastructures de télécommunication n’y sont pas fiables ou sont trop coûteuses. On se préoccupe des répercussions à long terme de la COVID-19 sur l’éducation des jeunes à la lumière de la gravité de la situation.

En raison de ce réseau complexe de difficultés, il a été proposé de fournir des services complets en personne dans chaque communauté, pour que personne ne soit abandonné.

Intervention du gouvernement

Depuis la création du Groupe de travail, le gouvernement a reconnu que la COVID-19 a touché de manière disproportionnée les communautés en quête d’équité.

Possibilités de financement

Les organismes ont accès à diverses formes de financement pour venir en aide aux communautés en quête d’équité, notamment :

Autres mesures de soutien

Mesures en réponse à la COVID-19

Un nouveau plan de relance économique visant à soutenir les travailleurs au Canada qui ne peuvent pas travailler en raison de la COVID-19 rétablit le programme d’assurance-emploi et ajoute trois nouvelles prestations temporaires de la relance afin de fournir un soutien au revenu aux travailleurs canadiens. Le gouvernement du Canada inclut de nouveaux services pour les Canadiens qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi, mais qui sont encore aux prises avec des difficultés financières en raison de la pandémie de COVID-19. Ceci comprend :

Des immigrants, des travailleurs étrangers et des étudiants étrangers peuvent désormais bénéficier d’un soutien et de directives dans leur province de résidence, selon les critères d’admissibilités.

Demandeurs d’asile

Le gouvernement du Canada offre une voie d’accès à la résidence permanente aux demandeurs d’asile travaillant dans le secteur des soins de la santé pendant la pandémie de COVID-19. Dans le cadre de cette mesure, les demandeurs d’asile de tout le pays qui travaillent en première ligne pour prodiguer des soins directs aux patients dans les établissements de soins de santé peuvent présenter une demande de résidence permanente s’ils répondent aux critères d’admissibilité.

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