Promouvoir l’équité en santé : Fonds pour la santé mentale des communautés noires – Communautés noires LGBTQI+ du Canada
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- Section 1 : Aperçu
- Section 2 : Objectifs et principes
- Section 3 : Capacité du demandeur
- Section 4 : Détails et exigences du financement
- Section 5 : Admissibilité
- Section 6 : Autres considérations
- Section 7 : Contactez-nous
- Section 8 : Glossaire
Section 1 : Aperçu
L’initiative Promouvoir l’équité en santé : Fonds pour la santé mentale des communautés noires (le Fonds) aide les communautés noires à acquérir des connaissances et des capacités ainsi qu’à élaborer des programmes mieux adaptés sur le plan culturel qui traitent de la santé mentale et des déterminants de la santé mentale dans les communautés. À la suite du processus de sollicitation ouvert pour le Fonds lancé à l’automne 2018, on a constaté une lacune relativement aux propositions qui visaient précisément à répondre aux besoins particuliers des populations canadiennes noires LGBTQI+ (voir ci-dessous la description de LGTBQI+). À cette fin, un processus de sollicitation ouvert a été lancé afin de comprendre les besoins de ces populations au Canada en ce qui a trait à la santé mentale et à ses déterminants. Plus particulièrement, ce processus de sollicitation vise à acquérir et à synthétiser des connaissances ainsi qu’à utiliser ces connaissances pour mieux faire connaître les besoins uniques des diverses communautés et renforcer la capacité à répondre à ces besoins et à surmonter les obstacles.
Ce processus de sollicitation est effectué dans le cadre du volet de mise en œuvre du Fonds. Le volet de mise en œuvre offre un financement aux bénéficiaires pour des projets communautaires qui mettent en œuvre et évaluent des programmes culturellement adaptés qui favorisent la santé mentale et agissent sur les déterminants sociaux pour les communautés noires.
Dans le cadre du volet de mise en œuvre, les demandes présentées au titre du processus de sollicitation en soutien aux communautés noires LGBTQI+ du Canada doivent inclure des plans rigoureux d’évaluation et d’application des connaissances. Les projets seront axés sur la mobilisation des connaissances ou la sensibilisation de manière à recueillir des données permettant de comprendre les besoins des populations noires LGBTQI+ au Canada et de soutenir les futures interventions ou les programmes adaptés sur le plan culturel qui traitent de la santé mentale et de ses déterminants pour ces populations. Voici des exemples de projets pertinents : une évaluation rigoureuse des besoins de la communauté, une boîte à outils adaptable pour les organisations communautaires ou les praticiens de la santé mentale, l’élaboration d’un produit de connaissance (p. ex. un programme d’apprentissage) ou des initiatives de sensibilisation.
1.1 Contexte
La santé mentale est indissociable de la santé globale des Canadiens. Dans son document de 2016 « Pour faire progresser la Stratégie en matière de santé mentale pour le Canada : Cadre d’action », la Commission de la santé mentale du Canada indique que « le bien-être mental est profondément influencé par les déterminants sociaux de la santé, notamment la précarité du logement, la pauvreté, l’exclusion sociale et le racisme ».
Plus particulièrement, les communautés noires font face à d’importants défis sociaux et économiques qui peuvent avoir des répercussions négatives sur leur santé mentale. Parmi ces défis figurent les cas de racisme et de discrimination interpersonnels, institutionnels et systémiques envers les personnes issues des communautés noires qui entraînent des désavantages socio-économiques et autres, notamment des obstacles à la réussite scolaire, des niveaux de pauvreté et d’exclusion sociale plus élevés ainsi qu’une surveillance disproportionnée et des interactions plus nombreuses avec les services de police, de justice pénale et de protection de la jeunesse; l’accès limité à des services culturellement appropriés; et la stigmatisation liée à la santé mentale et à l’accès à des services de soutien.
C’est ce qui a amené l’Agence de la santé publique du Canada à lancer l’initiative Promouvoir l’équité en santé : Fonds pour la santé mentale des communautés noires, dans le but d’appuyer le développement de connaissances et de capacités ainsi que l’élaboration de programmes culturellement adaptés qui traitent de la santé mentale et de ses déterminants pour les communautés noires, avec une insistance sur les jeunes.
Communautés noires LGBTQI+ du Canada : Tout au long de ce document, le terme « communautés noires LGBTQI+ » est utilisé pour désigner les personnes qui s’identifient comme lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans*, queers, intersexuelles ou d’autres identités sexuelles ou de genre dans les communautés africaines, des caraïbes ou noires canadiennes.Note de bas de page 1 Bien que cette terminologie soit utilisée, il est reconnu que d’autres identités de sexe et de genre et d’autres orientations sexuelles existent au-delà de celles incluses dans cet acronyme, de même que les identités des personnes et les termes utilisés sont propres à leur culture et à leur contexte. Ce processus de sollicitation s’applique aux projets portant sur toute identité LGBTQI+ pertinente pour les communautés noires du Canada (p. ex. minorités de sexe et de genre, non conforme au genre, noirs queer, rois, reines, non binaires).
La convergence des facteurs de stigmatisation et de discrimination a une incidence sur la vie des personnes LGBTQI+ africaines, des Caraïbes et noires au Canada. La race, le sexe et l’orientation sexuelle, entre autres catégories (p. ex. la citoyenneté et l’immigration, la classe sociale, les religions, les capacités, les handicaps, le statut VIH) interagissent pour produire des statuts sociodémographiques offrant un accès varié au pouvoir et aux ressources matérielles. Le racisme structurel, le patriarcat et l’hétéronormativité sont les systèmes dominants sur lesquels reposent nos sociétés. Ensemble, ces systèmes et leurs intersections produisent des conditions normatives et souvent tenues pour acquises qui réglementent, régissent ou rendent invisibles les oppressions structurelles subies par les personnes noires LGBTQI+ dans leur vie quotidienne et les déterminants sociaux qui influencent leur santé mentale et physique. Le racisme, le sexisme, l’hétérosexisme et le cissexisme anti-noirs (y compris l’homophobie, la biphobie et la transphobie), ainsi que la stigmatisation et la discrimination qui y sont liées, sont des facteurs fondamentaux de résultats inéquitables sur le plan social, de la santé et de la santé mentale qui créent des obstacles uniques en matière de santé mentale et physique, notamment l’accessibilité, la qualité et la réceptivité des services. La stigmatisation et la discrimination peuvent sous-tendre des expériences uniques des conditions syndémiques (p. ex. santé mentale, consommation de substances, infections transmissibles sexuellement et par le sang [ITSS]), qui à leur tour sont stigmatisées dans le système de santé et au-delà.
Les communautés noires LGBTQI+ du Canada peuvent être confrontées à différentes formes de stigmatisation et de discrimination au sein des groupes et des institutions auxquels elles s’adressent pour leurs besoins en matière de santé mentale, y compris les services sociaux et de santé. Elles peuvent notamment être confrontées au racisme et à des programmes non respectueux des valeurs culturelles au sein d’organisations LGBTQI+, ou à l’homophobie et à la transphobie au sein d’organisations qui servent les communautés noires canadiennes. Les expériences négatives avec le système de soins de santé et les craintes de discrimination de la part des fournisseurs de soins de santé peuvent également faire obstacle à l’accès aux services de santé en général, y compris pour le dépistage et le traitement des ITSS. Les personnes qui vivent avec une ITSS peuvent également avoir peur d’informer leur famille ou leur communauté de leur état par crainte de rejet ou d’exclusion, ce qui a des implications importantes pour la santé physique et mentale. De nombreux chefs religieux et communautaires jouent un rôle de premier plan dans le soutien à la santé mentale au sein de leur collectivité, bien que certains groupes religieux excluent ou nient activement l’existence des membres de la communauté LGBTQI+. On constate un manque de programmes de santé mentale efficaces, sûrs, anti-oppressifs et culturellement adaptés pour les communautés noires LGBTQI+ du Canada, ainsi qu’un manque de données probantes permettant de concevoir des programmes pour ces populations.
Section 2 : Objectifs et principes
2.1 Objectifs
Les objectifs de ce processus de sollicitation ont été adaptés afin d’accroître la pertinence pour les populations noires LGBTQI+. Ils visent à :
- mieux comprendre les défis, les besoins, les obstacles et les déterminants sociaux en matière de santé mentale qui touchent les communautés noires LGBTQI+ du Canada, ainsi que la force et la résilience de ces populations face à ces défis;
- mieux connaître les stratégies et les programmes efficaces et culturellement adaptés pour améliorer la santé mentale et agir sur les principaux déterminants sociaux pour les communautés noires LGBTQI+ du Canada;
- renforcer la capacité, notamment par la sensibilisation et la mobilisation des connaissances, au sein des communautés noires et LGBTQI+ du Canada ou parmi les décideurs, les praticiens et les prestataires de services, de manière à comprendre et à surmonter les obstacles en matière de santé mentale, ainsi qu’à accroître les facteurs de force et de résilience des communautés noires LGBTQI+ du Canada.
2.2 Principes
Le processus de sollicitation repose sur les principes clés du Fonds qui ont également été adaptés afin d’accroître la pertinence pour les communautés noires LGBTQI+ du Canada. Un principe fondamental du Fonds est de s’attaquer au racisme envers les Noirs au niveau systémique, institutionnel, interpersonnel ou individuel, et à ses recoupements avec d’autres types d’exclusion sociale qui touchent les communautés noires du Canada (p. ex. le sexisme, l’homophobie, la transphobie, la biphobie, le capacitisme et l’exclusion de classe). Les principes clés du Fonds intègrent les efforts de sensibilisation au racisme envers les Noirs et à ses conséquences au Canada et de lutte contre celles-ci. Les demandeurs doivent respecter et appliquer tous les principes qui suivent dans leurs propositions lorsqu’ils présentent une demande de financement.
- Leadership assuré par des communautés noires et, plus particulièrement, par les communautés noires LGBTQI+ du Canada : Les projets sont dirigés par des groupes communautaires, des organismes sans but lucratif ou des chercheurs appartenant aux communautés noires du Canada. Les chefs de projet ont une bonne compréhension des défis uniques et croisés auxquels sont confrontées les communautés noires LGBTQI+ du Canada et des approches sûres, qui tiennent compte des différences, pour travailler avec ces communautés. Les projets sont menés à bien par des membres de la communauté noire LGBTQI+ du Canada, qui seront les premiers à en bénéficier. Les sous-groupes peuvent inclure (sans s’y limiter) : les jeunes LGBTQI+ noirs, les populations immigrantes LGBTQI+ noires et les membres de la communauté LGBTQI+ noirs vivant avec le VIH ou ayant vécu ou vivant avec l’hépatite C.
- Données probantes : Les projets sont fondés sur des données significatives qui démontrent un manque de connaissances dans la compréhension des besoins et des déterminants de la santé mentale des communautés noires LGBTQI+ ou des approches utilisées pour répondre à ces besoins.Note de bas de page 2 Les demandes de financement doivent comprendre un plan rigoureux d’évaluation permettant d’évaluer les résultats et l’incidence des activités prévues ou des produits de connaissance. Les projets doivent clairement démontrer que des approches efficaces seront utilisées pour mobiliser les connaissances qu’ils génèrent ou synthétisent afin de renforcer les capacités dans la communauté au sens large, avec les organisations, les décideurs, les praticiens ou les fournisseurs qui répondent (ou qui sont susceptibles de répondre) aux besoins des communautés noires LGBTQI+ du Canada. Les partenariats avec le milieu universitaire ou d’autres chercheurs sont encouragés pour appuyer ces travaux lorsqu’ils sont menés par un organisme communautaire.
- Stratégie axée sur les déterminants sociaux de la santé : Les projets traitent d’au moins un déterminant social de la santé mentale pour les populations noires LGBTQI+, comme le racisme envers les communautés noires (intériorisé, interpersonnel, institutionnel/systémique), le niveau de scolarité, le logement, les services de police et les systèmes de justice pénale, la pauvreté, l’exclusion sociale, l’homophobie, la transphobie, la biphobie ou la stigmatisation et la discrimination, y compris la stigmatisation liée à la santé mentale ou aux infections transmissibles sexuellement et par le sang. Les projets peuvent être réalisés dans différents milieux en fonction de ces déterminants de la santé mentale des communautés noires LGBTQI+, y compris des écoles et des établissements d’enseignement postsecondaire, des lieux de travail, des établissements de soins de santé communautaires, des centres communautaires, des services de police ainsi que des centres de détention et des établissements correctionnels.
- Optique de l’équité en santé : Les projets intègrent une optique de l’équité en santé tout au long de la conception, de la mise en œuvre et de l’évaluation qui prend en considération et examine les différences injustes et évitables relatives aux déterminants de la santé, aux résultats sur la santé ainsi qu’à la portée et à l’incidence des interventions pour les divers sous-groupes au sein des populations noires LGBTQI+, ainsi que les différences avec la population canadienne noire ou la population canadienne en général. Par exemple, ils reconnaissent les différences fondées sur le sexe et le genre, l’orientation sexuelle, l’âge, les contextes ethniques et culturels, les expériences de migration, les emplacements géographiques et le statut socio-économique, et y réagissent.Note de bas de page 3
- Compétence et sécurité culturelles : Le cas échéant, les projets reconnaissent et remettent en question l’inégalité des rapports de force entre les chercheurs, les fournisseurs de programmes et les participants en établissant des relations bilatérales équitables caractérisées par le respect, la responsabilité partagée et l’échange culturel. La culture, les valeurs et les préférences des participants aux projets et des publics cibles doivent être prises en compte dans la prestation des services.
- Partenariats et collaboration : Les projets bénéficient d’un soutien financier ou en nature offert par des partenaires issus de différents secteurs (p. ex. secteur sans but lucratif, milieu universitaire/secteur de la recherche, secteur privé, organismes appartenant ou non au secteur de la santé et autres ordres de gouvernement).
Section 3 : Capacité du demandeur
Les demandeurs doivent démontrer dans leur demande les capacités organisationnelles et l’expertise suivantes :
- direction du projet par des communautés noires et en particulier des communautés noires LGBTQI+ du Canada qui comprennent les expériences propres à ces dernières en ce qui concerne la santé mentale et ses déterminants;
- expérience de travail avec les communautés noires LGBTQI+ d’une manière sûre et adaptée à la culture;
- expérience en matière d’affirmation et d’engagement à l’égard des expériences uniques vécues par les Noirs et les communautés LGBTQI+ au Canada (p. ex. ce que votre organisme a fait qui démontre son engagement à mettre fin à l’oppression structurelle des communautés noires LGBTQI+ du Canada ou qui favorise l’inclusion; comment votre organisme est perçu par les communautés noires LGBTQI+);
- expérience de l’application d’une approche de la santé mentale fondée sur les déterminants sociaux de la santé pour ces groupes, en particulier les déterminants tels que le racisme envers les Noirs, la violence, la pauvreté, l’homophobie ou la transphobie, la stigmatisation liée au VIH, la religion/spiritualité;
- volonté de mettre en œuvre le projet et d’atteindre la population concernée d’une manière qui démontre la compréhension des obstacles particuliers auxquels certains peuvent être confrontés, ainsi que les approches et les soutiens nécessaires pour réduire ces obstacles;
- expertise en matière de mobilisation des connaissances et d’approches efficaces pour atteindre divers publics.
Section 4 : Détails et exigences du financement
4.1 Détails et exigences du financement
Le volet de mise en œuvre offre du financement pour des projets communautaires visant à mieux comprendre ou à mieux faire connaître la santé mentale et à agir sur ses déterminants pour les communautés noires LGBTQI+ (voir la section Activités admissibles, ci-dessous). Les demandeurs doivent montrer qu’ils possèdent des capacités en matière de ressources financières et humaines suffisantes pour soutenir la mise en œuvre et l’évaluation du projet.
Les décisions de financement pour ce processus de sollicitation sont fondées sur les résultats d’un processus concurrentiel d’évaluation des propositions et sur les fonds disponibles. Il ne sera pas possible de financer tous les projets admissibles.
4.2 Montant et durée du financement
Les projets proposés doivent respecter les limites de financement et de durée. Le financement maximum disponible est de 200 000 $ par an, jusqu’à concurrence de 400 000 $. La durée maximale du projet est de 2 ans (24 mois). Les projets qui traitent de la syndémique entre la santé mentale et les infections transmissibles sexuellement et par le sang sont admissibles à un maximum de 240 000 $ par an, jusqu’à concurrence de 480 000 $. Le financement peut être accordé à un projet au niveau maximum, bien que les décisions de financement puissent conduire à l’approbation d’un plus grand nombre de projets à des niveaux inférieurs, en fonction de la qualité des propositions. Les projets doivent se terminer au plus tard le 31 mars 2023.
Section 5 : Admissibilité
Pour être admissibles au financement, les projets doivent correspondre aux objectifs et aux principes du Fonds décrits précédemment. Les demandeurs doivent également expliquer clairement la façon dont leur demande de financement répond aux critères d’admissibilité qui suivent en ce qui concerne les bénéficiaires et les activités.
5.1 Bénéficiaires admissibles
Les types de demandeurs suivants peuvent recevoir du financement :
- les sociétés et organismes bénévoles sans but lucratif;
- les organismes à but lucratif (doivent présenter leur demande en partenariat avec un organisme sans but lucratif);
- les groupes, les sociétés et les coalitions non constitués;
- les gouvernements et les organismes provinciaux, territoriaux et locaux;
- les établissements financés par les gouvernements provinciaux et territoriaux (régies régionales de la santé, établissements d’enseignement postsecondaire).
La priorité est accordée aux projets et aux organismes qui sont dirigés par des communautés noires LGBTQI+ au Canada et qui leur viennent en aide. Dans tous les cas, les projets doivent refléter un leadership noir et une collaboration avec des groupes communautaires, des organismes à but non lucratif et/ou des chercheurs qui répondent aux besoins des communautés noires LGBTQI+ du Canada.
Seuls les organismes canadiens peuvent demander un financement dans le cadre de ce processus.
5.2 Activités admissibles
Tous les projets doivent bénéficier en priorité aux communautés et aux populations noires LGBTQI+ du Canada. Les activités suivantes sont admissibles au financement :
- un projet qui génère ou synthétise des connaissances et mobilise ces connaissances dans le but de comprendre et de faire connaître les problèmes, les obstacles, les défis, les forces et la résilience des communautés noires LGBTQI+ du Canada en ce qui concerne la santé mentale et ses déterminants, ainsi que de renforcer la capacité d’aborder ces questions.
5.3 Dépenses admissibles
Le financement se limite aux dépenses en espèces pertinentes, raisonnables et essentielles à l’atteinte des objectifs d’un projet admissible. Les dépenses admissibles peuvent comprendre, entre autres :
- les salaires, les avantages sociaux et les honoraires de consultants qui sont directement liés au projet;
- la location d’équipement et de bureaux qui ne sont pas habituellement utilisés dans le cadre des activités courantes de votre organisme;
- les frais de déplacement et d’hébergement pour des activités liées au projet comme la participation à de telles activités, au Canada, qui ne doivent pas dépasser les taux permis pour les voyages d’affaires du gouvernement;
- les réunions, les événements et les ateliers - les dépenses associées à la location des salles de réunion, au transport, à l’hébergement et aux repas ne doivent pas dépasser les taux permis pour les entreprises gouvernementales;
- la diffusion, la promotion et les communications;
- les frais d’assurance (les bénéficiaires doivent garantir que tout événement public financé par le programme est couvert par une assurance appropriée);
- les services d’évaluation et de vérification de projets offerts par des tiers;
- les autres frais afférents au projet approuvé.
Un budget détaillé doit être présenté dans la demande.
Aucune dépense de projet ne peut être engagée avant que toutes les parties concernées acceptent l’accord de financement.
5.4 Activités et dépenses non admissibles
Les activités et les dépenses suivantes ne sont pas admissibles au financement :
- la prestation de services de santé mentale ou de traitements cliniques pour des maladies mentales (p. ex. consultation psychologique);
- la prestation de services relevant d’autres ordres de gouvernement;
- les dépenses d’exploitation de base, y compris celles qui sont engagées par l’organisme dans le cadre de ses activités habituelles ou quotidiennes (p. ex. le loyer);
- les coûts ou les dépenses d’immobilisations (p. ex. achat de terrains, d’immeubles ou de véhicules);
- tout genre d’allocation de présence pour les membres bénévoles de conseils d’administration ou d’autres organes de gouvernance;
- les assemblées générales annuelles ou courantes de la direction d’un organisme ou d’une association, y compris les frais de voyage connexes;
- la production périodique de bulletins d’information, de journaux, de magazines, de revues ou d’émissions de radio ou de télévision;
- la recherche fondamentale dans une discipline quelconque (la recherche fondamentale est l’enquête initiale entreprise dans le but d’acquérir de nouvelles connaissances scientifiques ou techniques, mais sans applications spécifiques);
- les frais de voyage et d’accueil liés au projet dépassant les taux autorisés par le Conseil national mixte;
- les coûts divers non identifiés;
- les dépenses en nature.
Section 6 : Autres considérations
6.1 Exigences relatives aux langues officielles
Le gouvernement du Canada s’est engagé à favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones du Canada (francophones vivant à l’extérieur du Québec et anglophones vivant au Québec), à appuyer leur développement ainsi qu’à promouvoir la pleine reconnaissance et l’usage des deux langues officielles dans la société canadienne. Les projets doivent être accessibles dans l’une des langues officielles, ou les deux, selon la portée et le public ciblé. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez la Loi sur les langues officielles.
6.2 Exigences relatives à l’analyse comparative entre les sexes
Le gouvernement du Canada s’est engagé à utiliser l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+). L’ACS+ est une approche visant à aider à examiner et à mieux comprendre les multiples facteurs identitaires des personnes (par exemple, la race, le sexe, l’orientation sexuelle), les interactions ou les recoupements entre ces divers facteurs identitaires et la manière dont cela peut avoir une incidence sur leurs expériences en matière de politiques, de programmes et d’initiatives. Les expériences se produisent au sein de systèmes et de structures de pouvoir, d’oppression et de privilèges connectés et interagissent avec ceux-ci (p. ex. le racisme, le sexisme, l’hétérosexisme et le cissexisme). L’objectif de l’ACS+ est de sensibiliser aux différents effets sur les identités diverses et croisées afin de favoriser la conception de politiques, de programmes et d’initiatives équitables.
Les demandeurs doivent démontrer que les considérations ci-dessus ont été intégrées dans leur projet, en utilisant un cadre d’ACS+ ou d’autres approches essentielles (p. ex. la perspective africentrique, le féminisme noir) qui visent à illustrer en quoi les expériences des communautés noires LGBTQI+ du Canada se recoupent avec celles d’autres systèmes et structures sociales.
6.3 Approbation de l’éthique de la recherche
Tous les projets qui comprennent un volet de recherche ou une évaluation portant sur des sujets humains doivent être approuvés par un comité d’éthique de la recherche (CER) qui souscrit à l’énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains. De plus, les chefs de projet devraient consulter le site Web de l’énoncé de politique des trois Conseils avant le début des travaux menés dans le cadre du volet de recherche du projet. Les projets peuvent être soumis au CER de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada s’ils ne s’inscrivent pas dans un contexte d’infrastructure de CER existante. La recherche est définie comme une activité conçue pour mettre à l’épreuve une hypothèse ou répondre à une question de recherche précise, permettre de tirer des conclusions et enrichir les connaissances grâce à l’utilisation de méthodes scientifiques et de protocoles uniformisés, à la collecte ou à l’analyse systématique des données, ou à d’autres méthodes de recherche. L’évaluation est considérée comme une forme de recherche et tous les projets d’évaluation devront être approuvés sur le plan éthique.
Section 7 : Contactez-nous
Pour en savoir plus sur cette possibilité de financement, veuillez écrire à l’adresse cgc.solicitations-csc@phac-aspc.gc.ca.
L’ASPC n’est aucunement tenue de conclure un accord de financement à la suite de la présente invitation à soumettre une demande de financement.
L’ASPC se réserve les droits suivants :
- rejeter toutes les propositions reçues en réponse à la présente invitation;
- accepter toute proposition en tout ou en partie;
- annuler ou relancer la présente invitation à n’importe quel moment.
L’ASPC ne remboursera pas les frais engagés par les demandeurs dans la préparation ou dans la présentation d’une demande de financement en réponse à la présente invitation.
Section 8 : Glossaire
- Les « communautés noires »
- désignent généralement différentes personnes, populations et communautés du Canada qui affirment être d’ascendance africaine ou caribéenne.
- Le « leadership noir »
- désigne, aux fins de la présente possibilité de financement, la participation active et substantielle à la direction du projet d’organismes, de chercheurs et de coalitions dont le mandat, le leadership ou les priorités comprennent des activités spécialement conçues pour servir les collectivités noires et profiter aux Canadiens noirs et qui ont démontré leur compréhension des défis auxquels ces collectivités sont confrontées. Les données attestant que ces organismes sont établis dans des collectivités noires, dirigés par des communautés noires ou au service de ces communautés au Canada peuvent comprendre : des énoncés de mission, des plans opérationnels et d’autres documents d’entreprise; des travaux de projet en cours et antérieurs; ou une direction organisationnelle de haut niveau exercée par des Canadiens noirs (p. ex. gouvernance du conseil d’administration, direction du personnel).
- Les « communautés noires LGBTQI+ du Canada »
- désignent, aux fins de cette possibilité de financement, les personnes qui s’identifient comme lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans*, queers, intersexuelles ou d’autres identités sexuelles ou de genre dans les communautés africaines, des Caraïbes ou noires canadiennes. Bien que cette terminologie soit utilisée, il est reconnu que d’autres identités de sexe et de genre et d’autres orientations sexuelles existent au-delà de celles incluses dans cet acronyme, de même que les identités des personnes et les termes utilisés sont propres à leur culture et à leur contexte. Cette invitation s’applique aux projets portant sur toute identité LGBTQI+ pertinente pour les communautés noires du Canada (p. ex. minorités de sexe et de genre, non conforme au genre, noirs queer, rois, reines, non binaires).
- Une « analyse comparative entre les sexes Plus (ACS+) »
- est un processus analytique et une approche intersectionnelle utilisés pour réfléchir à la manière dont les multiples facteurs identitaires de divers groupes de femmes, d’hommes et de personnes non binaires peuvent avoir une incidence sur leur expérience des politiques, des programmes et des initiatives. Les expériences se produisent au sein de systèmes et de structures de pouvoir, d’oppression et de privilège connectés et interagissent avec eux (par exemple, le racisme, le sexisme, l’hétérosexisme et le cissexisme), en relation avec les multiples facteurs identitaires qui font de nous ce que nous sommes (par exemple, la race, le sexe, l’orientation sexuelle, l’âge). Le « plus » de l’ACS+ reconnaît que l’ACS va au-delà des différences biologiques (sexe) et socioculturelles (genre) et tient compte de nombreux autres facteurs d’identité, comme la race, l’ethnicité, la religion, l’âge et la capacité ou le handicap mental ou physique.
- L’« équité en santé »
- fait référence à l’absence de différences inéquitables ou injustes, systématiques et évitables observées quant à l’état de santé ou aux déterminants sociaux de la santé. Une stratégie axée sur l’équité en santé vise à réduire les inégalités et à accroître l’accès aux possibilités et aux conditions qui favorisent la santé de tous. L’intensification des efforts pour répondre aux besoins des groupes de la population qui sont les plus à risque d’avoir une mauvaise santé peut aider à réduire les inégalités sur le plan de la santé entre différents groupes de la population. Pour plus d’informations, voir Déterminants sociaux de la santé et inégalités en santé.
- La « mobilisation des connaissances »
- comprend la synthèse, l’adaptation, la diffusion et l’échange actif des connaissances.
- La « santé mentale »
- désigne l’état psychologique et émotionnel ainsi que le bien-être social d’une personne. Il s’agit d’une ressource essentielle pour vivre une vie en santé et d’un des principaux facteurs déterminant la santé en général. Il ne s’agit pas de la même chose que la maladie mentale. Toutefois, une santé mentale fragile peut conduire à une maladie mentale et physique. Une bonne santé mentale permet à une personne de sentir les choses, de réfléchir et d’agir d’une manière qui l’aide à profiter de la vie et à relever les défis. La santé mentale peut être influencée positivement ou négativement par des facteurs à l’échelle individuelle, familiale, communautaire et sociétale, y compris des expériences de vie, des relations sociales, la santé physique et des déterminants sociaux de la santé. Pour de plus amples renseignements sur les facteurs de risque et de protection liés à la santé mentale, consultez le Cadre d’indicateurs de surveillance de la santé mentale positive de l’ASPC.
- L’« infection transmise sexuellement et par le sang » (ITSS)
- est un terme décrivant une infection qui est transmise sexuellement ou transmise par le sang. Cela comprend, sans s’y limiter, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’hépatite B (VHB) et C (VHC), la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis et le virus du papillome humain (VPH).
- Les « déterminants sociaux de la santé »
- sont un vaste ensemble de facteurs sociaux, économiques et environnementaux liés à la place d’une personne dans la société (comme le genre, la race, le revenu, le niveau de scolarité ou l’emploi) et qui déterminent la santé d’un individu et d’une population. Pour plus d’informations, voir Déterminants sociaux de la santé et inégalités en santé.
- La « syndémique »
- survient lorsque deux problèmes de santé ou plus interagissent de façon synergique pour contribuer à accroître le fardeau sur la santé des individus ou des collectivités.
Notes de bas de page
- Note de bas de page 1
-
Remarque : Le gouvernement du Canada utilise l’acronyme LGBTQ2 (lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, allosexuelle et bispirituelle) dans le titre officiel du conseiller spécial et du secrétariat du Bureau du Conseil privé. Les autres acronymes souvent utilisés sont LGBTQ, LGBTQAI2 (lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, transsexuelles, queers, en questionnement, asexuelles, intersexuelles, bispirituelles), LGBTI, ou QTBIPOC (queer, trans, noires, autochtones, personnes de couleur).
- Note de bas de page 2
-
Lorsque possible, les demandeurs de financement devraient citer des données, recherches ou analyses scientifiques applicables qui ont été examinées par des pairs ou des résultats d’évaluations antérieures qui appuient le projet proposé. Toutefois, il est reconnu qu’il existe d’importantes lacunes quant aux données des communautés noires au Canada. Parmi les autres formes de données probantes acceptables se trouvent les données, recherches et analyses non canadiennes examinées par des pairs qui portent sur les problèmes de santé mentale, les déterminants et les interventions au sein des communautés noires; les évaluations des besoins communautaires; l’expertise et les connaissances organisationnelles; et les points de vue de personnes ayant vécu cette situation.
- Note de bas de page 3
-
De l’information sur l’incorporation des facteurs en matière d’équité en santé dans les activités de projet est offerte dans les documents suivants :
Vers l’équité en santé : outil de pratique
http://publications.gc.ca/site/fra/9.805227/publication.htmlVers l’équité en santé : un outil pour élaborer des interventions en santé publique tenant compte de l’équité
http://publications.gc.ca/site/fra/9.805231/publication.html
Détails de la page
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